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Chapitre 237 : De toutes les couleurs

Chapitre 237 : De toutes les couleurs

« Ah… J’ai un maillot pour la piscine moi à la base ? »

« Oui, Orion… Le même que celui que tu avais pour la plage… Enfin je crois… Tu as un short gris… Tiens… Le voilà… Que chacun aille à son tour s’enfermer dans la chambre ou la salle de bain pour se mettre en maillot sous sa tenue. » annonça Samus en lui tendant le short gris dont elle parlait, Orion la remerciant.

« Bon… Je vais me changer dans la salle de bain. » annonça t-il alors qu’Orié disait :

« Je vais aussi me changer dans la salle de bain ! » avant de se faire arrêter par sa mère, celle-ci lui lançant un regard qui lui annonçait clairement de ne pas commettre cette bêtise si elle voulait s’en sortir vivante et indemne.

« Bon… Orié va venir avec moi dans la chambre… Enfin… Nous pouvons toutes nous changer dans la chambre. Mesdemoiselles, suivez-moi. » dit Personia avant de prendre le bras d’Orié, la traînant avec elle dans la chambre conjugale. Samus et Cynthia allèrent les rejoindre tandis que chacun s’habillait et enfilait son maillot de bain. Après cinq minutes, tous et toutes étaient sortis, Orion reprenant la parole :

« Bon… On a tout ce qu’il faut ? Les sacs, les valises, enfin tout… Je compte bien rester là-bas pendant plusieurs heures. »

« Tu es sûr de ne pas vouloir aller à la plage ? Ca serait bien mieux… avec le sable… et toutes ces choses… Orion… » murmura Samus avant de se rétracter. Après ce qui s’était passé hier… Elle voulait éviter de mettre plus à mal leur relation.

« Hum… Va pour la plage… Mais bon… On va encore avoir le droit à de soi-disant beaux gosses… C’est vraiment n’importe quoi… A la piscine, les gens sont un peu plus réservés. Enfin bon… Je dis ça mais je pense que vous pouvez facilement les mettre tous à terre… Donc on peut aller à la plage si vous le voulez tant les filles. A vous de voir. »

« Aucun problème pour ma part, Théodore. »

« Je te suivrais, grand frère… Et maman est d’accord elle aussi. On peut y aller maintenant ! » s’écria la jeune femme aux tresses noires alors que Personia soupirait en disant que oui… Elle était d’accord de son côté.

« Bon ben… Direction vers le vaisseau de Samus. Tu passes devant ? »

« Oui… Oui… Nous ne sommes pas pressés de toute façon. Il n’y a pas besoin d’accélérer le rythme. Ah… Normalement, on va encore aller dormir dans un hôtel aujourd’hui. »

« Oh… Un joli hôtel de luxe encore… Ca va en faire des chambres… On en prend trois donc ? Deux doubles et une simple. » annonça Orion alors qu’ils étaient maintenant en train de quitter l’immeuble dans lequel vivait le couple habituellement. Samus préféra ne rien dire, ne demandant pas pour qui était la chambre simple et les deux chambres doubles. Non… Elle ne voulait pas demander… Elle ne voulait pas une nouvelle désillusion… ou quelque chose qui risquerait de la faire souffrir. Elle attendrait comme les autres.

Plusieurs heures plus tard, le vaisseau atterrit au beau milieu de la zone réservée à cet effet, Orion ayant remarqué qu’ils s’étaient en fait dirigés vers la planète où ils avaient bronzée la première fois. Ah… Cela allait lui rappeler quelques souvenirs.

« Hum… On va d’abord réserver les chambres avant d’aller squatter la plage ? De toute façon, on n’aura pas vraiment le choix. Car si on n’a pas de chambres, pas de plage, c’est dommage. » dit-il alors que Samus demandait à ce qu’ils la suivent.

Ils se retrouvèrent finalement dans le hall d’accueil, Orion se dirigeant vers l’accueil tout en prenant la parole. Les quatre femmes restaient derrière lui :

« Bonjour… Combien de chambres vous faut-il ? » demanda la personne.

« Alors, il nous faut une chambre double et deux chambres simple. »

Hein ? Les femmes furent légèrement surprises. Ce n’était pas ce qu’il avait prévu à la base non ? Elles s’approchèrent pour entendre le reste de la conversation, Orion reprenant :

« Alors, il y a une chambre seule pour la femme aux cheveux blonds et habillée en noir. De l’autre côté, celle avec la dranienne sont ensembles donc la chambre double pour elle. Enfin, l’unique femme dont je n’ai pas parlée est ma femme justement. »

« Bien bien… Donc… Voilà vos trois clés et… »

La dernière femme dont Orion avait parlée venait de lui sauter au cou, le faisant presque tomber en avant. Elle semblait si heureuse… et surtout, lui aussi souriait. Bon… Ce n’était pas très important non plus hein ? Enfin… Pour elle… On aurait cru… Les trois autres femmes sourirent en soupirant de joie.

« Nous nous retrouvons sur la plage d’ici vingt minutes. »

Il avait dit cela alors qu’ils allaient chacun dans la chambre qui leur était allouée. Ah… Vraiment… Orion… Elle avait du mal à comprendre ce qu’il faisait… Mais sur le coup… Elle ne savait pas… Elle avait été tellement soulagée qu’elle s’était jetée sur lui pour l’enlacer, qu’importe les personnes autour d’eux.

« J’ai tout déposé, Orion. On y va ou on retire les maillots maintenant ? Sinon, tu… »

Elle s’était tournée vers lui alors que le jeune homme avait ouvert ses yeux, ces derniers redevenant comme auparavant. Ah… Pour deux à trois heures, il allait pouvoir revoir comme les autres. Elle vint sourire légèrement alors qu’il murmurait :

« Par contre… Retirer les maillots… Je ne suis pas adepte du nudisme, Samus. Je ne pensais pas que tu étais comme ça… »

« Hein ? Que ? AH ! Non ! Je ne mettrais pas comme ça devant une autre personne ! Je voulais simplement demander si on se met en maillot en maintenant ou non. Rien d’autre… Je ne pensais pas ça, Orion… Pfff ! » dit-elle en rougissant, détournant le regard alors qu’il souriait à son tour devant la gêne de la jeune femme.

La plage… Ses femmes… Ses ballons… Ses baraques à glace… et à frites aussi… Enfin… Son océan bleu… C’était parfait… Entouré par les quatre femmes qu’il appréciait… Ils allèrent se prend un coin bien tranquille, là où il n’y avait pas de ces dragueurs bien chiants. Ils étirèrent leurs serviettes, Orion s’installant dessus en fermant les yeux et en souriant :

« Par contre, pendant quelques minutes, je me reposerai comme ça… Mes yeux pourront durer toute la journée. C’est bête mais c’est comme ça. »

« Ca ne fait rien, Orion. Bon… Maintenant… qu’on est à la plage, on peut enfin retirer ces habits. On meurt de chaud ici ! » vint dire Samus alors qu’il ouvrait légèrement l’œil gauche.

Non… Il n’était pas intéressé… Pas du tout… Enfin… Orié s’était déjà rapidement débarrassé de son short en jean, laissant apparaître un bikini vert, que cela soit en haut et en bas. Assez léger quand on le regardait. Sa mère par contre était bien plus sage ! Elle portait un une-pièce de couleur blanc et il put constater qu’il comprenait vraiment d’où provenait la graisse de Bartholomé quand elle s’était déguisée en tant que lui.
Et voilà que ce qui était bien plus intéressant arrivait finalement… Cynthia portait un bikini elle aussi, entièrement noir mais avec parfois quelques lignes blanches. Son maillot couvrait quand même une bonne partie de sa poitrine. La jeune femme aux yeux argentés fit apparaître ses six pokémons tandis qu’il faisait de même de son côté. Oh… Bien entendu… Heatran ne pouvait pas réellement… Encore que… Hum… Peut-être ? Car Orié n’avait pas hésité à sortir Patapouf… euh non… Palkia ! Il n’allait pas lui donner ce nom ! Il fit sortit Heatran ainsi que les autres tandis que Samus ne s’était pas encore déshabillée.

Ah… Le meilleur pour la fin non ? En fait… Il se demandait si elle n’avait pas attendu qu’il se tourne pour elle pour commencer à se déshabiller. C’est vrai que… Même si… En y pensant clairement… Ce maillot n’avait rien de bien spécial… Il était pourtant parfait pour elle. C’était aussi un bikini mais entièrement rouge et fait d’un tissu de telle sorte qu’il brillait au soleil. Sans trop en dévoiler, il épousait parfaitement les formes de la demoiselle et il eut un petit tic en la regardant. Devant le silence du jeune homme, elle commença à détacher ses cheveux, rougissant légèrement en murmurant :

« Il me va bien, Orion ? »

Il ne répondit pas, Orié s’approchant de la jeune femme avant de lui murmurer dans l’oreille, son regard se posant sur Orion :

« Bien sûr qu’il te va bien. Je te rappelle que c’est moi qui l’ai choisi. Tu ne vois pas la tête de déterré qu’il fait ? Limite, il a de la bave aux lèvres. Je suis sûre que si vous étiez seuls, il n’hésiterait pas à te sauter dessus. Il a tellement l’habitude de voir du bleu sur ton corps que le rouge est ce qui te va le mieux au final. Surtout qu’il est presque hypnotisé par cette couleur sur toi et donc, il regarde là où il faut. Et puis, tu es quand même très jolie et bien bâtie ! C’est normal qu’il te regarde non ? Pfff… Je me mets des bâtons dans les roues. »

« … … … … … Orié … … … … … Je ne pensais pas te dire ça un jour mais… Merci… franchement. Je crois que je vais pouvoir faire la paix avec lui. »

« Oui… Oui… C’est ça… La petite sœur qui fait tout pour que son grand frère soit heureux. J’espère que l’épisode de ce matin est oublié. »

« Hum… Oui… Je pense que pour cette fois, je peux faire l’impasse là-dessus. »

« Et aussi pour les prochaines fois ? » demanda Orié d’un air neutre et désintéressé.

« Comment ça pour les prochaines… AHHHH ! » s’écria Samus alors qu’Orié venait tout simplement de la pousser en avant, la faisant s’écrouler sur l’homme qu’elle aimait.

Celui-ci l’avait réceptionné, rougissant violemment en la regardant alors qu’elle faisait un petit sourire. C’était mieux… Lorsqu’elle le voyait rougir… Allongée sur lui, ils se regardèrent longuement, Orion bafouillant :

« Pour te répondre… Je dirai… que… Ca te va vraiment très bien. Bon… On va plutôt aller se baigner ? Car j’ai assez chaud d’un coup… »

« Ah… C’est vrai ? As-tu une idée de ce qui t’a fait produire cette chaleur ? » demanda t-elle sur un ton légèrement innocent.

« Je préfère ne pas y penser plutôt… Enfin bon… Euh… On y va plutôt ? Au lieu de rester plantés là ? Je ne crois pas… Qu’enfin… Bon… Pfiou… »

Elle émit un grand rire, passant ses bras autour de lui avant de le serrer contre elle. Hey, hey, hey ! Ils étaient au beau milieu de la plage ! Et même si ils étaient en maillot et surtout sur une serviette… Mais c’était quoi le rapport ?! Il se donnait des excuses complètement bidon !

« Bon… Gardons tout ça pour ce soir, Samus… Je ne peux pas te faire la tête trop longtemps. Et puis… Par contre… Ce n’est pas pour ça que… »

« Ca ne fait rien… Moi… Je m’en fiche… pour l’instant… »

D’accord… D’accord… Il la souleva, alors qu’elle s’accrochait à lui. Ils allèrent vers l’eau, plongeant à l’intérieur tandis que Cynthia venait se mettre à côté d’Orié :

« Et bien… La petite sœur n’a pas un mauvais fond au final. »

« Je ne l’ai jamais eu… Moi, ce qui m’importe, c’est le bonheur de mon grand frère… Et même si ça ne dure qu’une journée, je préfère le voir sourire grâce à Samus que le voir sourire faussement avec moi. Bon… Je vais aller les embêter, c’est le rôle d’une petite sœur. GRAND FRERE ! GRAND FRERE ! » s’écria Orié avant de se mettre à courir en direction de Samus et Orion, Personia venant maintenant à côté de Cynthia :

« C’est une sacrée bande… n’est-ce pas ? »

« Ah… Je veux bien vous croire, Personia… Oui… Mais vous auriez dû leur dire… »

« Pour les embêter avec cette histoire ? Vous avez bien vu ce qui se passe ? Je ne vais pas compliquer leur histoire. Normalement, je n’aurai même pas dû me montrer devant eux… Mais je suis content d’avoir revu mon fils une dernière fois. »

« Ne dites pas une dernière fois. Nul ne sait si c’est vrai ou non… »

« Je ne pense pas que les ruines mentent… Mais bon… Théodore le supporte très bien… Oui… Lui-même le supporte très bien. Il serait stupide que moi… de mon côté… Je n’arrive pas à tenir… Je n’ai qu’à ignorer tout ça. »

Ce n’était pas la meilleure solution… Mais c’était celle qui s’offrait à elle. Elle annonça à Cynthia qu’elle allait s’asperger un peu d’eau, la jeune femme venant dire qu’elle allait faire de même de son côté. Le jeune homme était dans le dos de Samus, la soulevant avant de la projeter en arrière dans l’eau, les pokémons capables de nager ou alors dans l’eau faisant de même. Du côté d’Heatran et Palkia ? Ah… Eux… Ils restaient tranquillement allongés sur le sable, de nombreuses personnes s’approchant d’eux, assez apeurés et inquiets… mais néanmoins curieux. Ils n’étaient pas des phénomènes de foire mais bon… Ils impressionnaient, rien que par leur taille.

Les heures s’écoulèrent très rapidement, trop rapidement au goût de Samus, le jeune homme signalant qu’il avait un peu mal au crâne rien qu’au fait de garder les yeux ouverts. Ah… C’était vraiment dommage… Vraiment très dommage… Lorsque les pokémons étaient revenus dans leurs pokéballs, Orié remarqua le regard assez troublé de sa mère, lui demandant d’une voix un peu inquiète :

« Maman ? Ca ne va pas ? Tu n’as pas l’air d’aller bien… Ca ne t’a pas plu ? »

« Si… Si… Enormément même ! Je n’ai jamais pris de vacances depuis des années alors aller à la plage, c’était comme un rêve ! »

« Ah… D’accord… Et bien, on y retournera alors souvent à la plage ! »

« Oui… Maman… On ira quand tu en as envie ! Enfin, pas tout le temps ! Mais pour ce soir, vous allez pouvoir dormir tranquillement, toi et Orié. » annonça Orion alors qu’il tenait la main de Samus dans la sienne, tous étant restés en maillot.

« Bien entendu… Ne vous en faites pas… C’est un peu de fatigue. »

Hum… Cynthia lui lança un regard légèrement attristé. Ce n’était pas de la fatigue, loin de là… Elle le savait parfaitement… Elles avaient étudié les ruines ensembles… Donc… Elle savait aussi bien que Personia ce qu’elles voulaient dire.
Les personnes se séparèrent, chacune allant dans la chambre qui lui était réservée. Tout de suite, Orié s’était couchée dans l’un des lits, Cynthia ayant fait de même dans sa chambre. Quand au couple, malgré l’absence d’anneaux et les paroles du jeune homme, les caresses de cette nuit étaient sans équivoque. Enfin… Personia regardait tout simplement le ciel étoilé, poussant un profond soupir tout en tremblant :

« Je ne veux pas… Pas maintenant… »

Ce n’était pas le moment… Elle ne pouvait pas… tant qu’ils n’étaient pas tous réunis… C’était hors de question… Hors de question… Mais quand cela était annoncé depuis des milliers d’années ? Quoi faire ? Elle n’était qu’une simple dranienne, pas une déesse.

Chapitre 236 : Stagnation

Chapitre 236 : Stagnation

« Ah… Sincèrement… J’espère ne plus avoir affaire à tout ça… Dormir tout seul dans un grand vaisseau vide et froid…  C’est moche quand même en soi. »

« Orion… Si tu as des problèmes avec mon architecture, je peux faire chauffer les pièces… Jusqu’à ce que le métal fonde si tu le désires autant. »

« Non merci, Noxis… Merci ! On va éviter si ça ne te gêne pas. Tiens… Si vous êtes là, c’est pour ? Je ne pensais pas vous revoir aussitôt quand même… »

Façon de parler bien entendu. Il s’était mis assis sur le lit, se retrouvant en face d’Orié et Personia. Les deux femmes étaient venues le chercher, c’était donc une bonne chose. Cela voulait dire que… AH ! C’était même sûrement ça en fait !

« Vous avez terminé d’étudier les données ?! Ca donne quoi ? Je veux tout savoir ! »

« Alors… Mon fils… J’ai une bonne, une mauvaise nouvelle… Enfin, tout dépend du point de vue sur lequel on s’attarde-t-on va dire… Tout d’abord, une première partie implique la seconde… Donc bon… Ce ne sont que des suppositions. »

Voilà qu’elle lui racontait exactement la même chose que Cynthia avait annoncée à Samus il y a quelques minutes. Les origines des deux entités maléfiques dans cet univers… Le fait que cela provienne d’Arceus… Et toutes ces choses. Lorsque Personia termina, Orion s’écroula sur le lit, éclatant d’un rire dément alors qu’il passait une main devant ses yeux.

« Vraiment… C’est ça … Des morceaux d’Arceus… Qu’est-ce que la déesse de l’univers avait-elle comme idée en tête en faisant ça ? C’est comme si on voulait que les trois dragons divins nous prêtent une partie de leurs corps… »

« Ils sont bien avec nous, non ? Grand frère… On a bien Patapouf avec nous… »

« Ce n’est pas comme si les dieux-dragons allaient nous donner leur sang et leur chair pour nous épauler… Pfiou… Non… Sincèrement… Je me complique la vie pour rien… De toute façon, on ne va pas s’inquiéter pour ça. Bon… Vous avez prévenu Samus aussi ? »

« Euh… Normalement, Cynthia se charge de ça. Mais nous n’avons pas toutes les informations… Je ne crois pas… Il nous manque quelques données… Car pourquoi est-ce qu’Arceus a décidé d’offrir sa chair et son sang à mon peuple et aux chozos ? Aussi… Pourquoi est-ce… qu’Arceus… est partie ensuite ? » murmura Personia.

« Ca… Je ne peux pas le savoir… Je n’ai pas une ligne directe avec elle et je ne sais pas quand est-ce qu’elle arrive… Mais dès que je la reverrai, je lui poserai la question… Je te le promets, maman. » annonça le jeune homme en se redressant.

« Oui… Si tu le dis… Bon… Orié… Viens aider ton frère… On retourne à l’appartement… Et je ne veux plus vous voir vous disputer, toi et Samus. Est-ce bien clair, Orion ? »

« Oh… Ne t’en fait pas… Je sais quoi faire… Et même si ça ne me plaît pas du tout… Au moins… Ca résoudra tout les problèmes pendant quelques temps, temps qui nous permettra de nous calmer un peu … Car on en a bien tous besoin. »

Hum… C’était une bonne idée, oui. Ils quittèrent le vaisseau, Noxis signalant à Orion de faire la paix avec Samus au lieu de se disputer continuellement. Cette fois-ci, elle avait désobéi à la jeune femme mais elle ne recommencerait surement pas une seconde fois.

« Nous sommes de retour ! Samus, Cynthia ? Cynthia, tu as tout dit à Samus ? »

La dranienne avait pris la parole, laissant Orion et Orié en arrière. Les deux femmes aux cheveux blonds firent leurs apparitions, Samus se trouvant derrière Cynthia. La chasseuse de primes avait la main droite fermée, s’approchant avec lenteur d’Orion. Personia murmura à Orié de se pousser, celle-ci le faisant avec réticence.

Samus se positionna en face d’Orion, rouge de gêne et surtout de honte. Le jeune homme avait ses yeux complètement fermés mais prenait une profonde respiration, cherchant à se calmer. Cela allait être très dur mais cela était aussi nécessaire. Dans un murmure, Samus bafouilla en rouvrant sa main droite :

« Pardon… Orion… Je… Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête… Toujours… Je t’aime sincèrement… Vraiment… Je t’aime plus que tout… Mais… Je perds la tête… quand je te vois aussi gentil… avec d’autres femmes. J’ai cette impression que tu dragues… que tu vas voir ailleurs… Mais pourtant, je sais très bien que ce n’est pas le cas. Tu n’es pas comme ça… Tu ne l’as jamais été… et tu ne le seras jamais… Ces dragues étaient une façade… Mais j’ai peur de retrouver l’Orion… du passé… Le faux Orion… Celui qui… Enfin… Tiens… Je te promets que je ne me ferai plus d’idées… Et que je vais arrêter de faire la tête. »

Sa main tenait l’anneau de mariage du jeune homme, celui-ci semblant parfaitement où il se trouvait. Il récupéra l’anneau, ne le mettant pas à son doigt alors qu’elle reprenait :

« Tu veux peut-être que je t’aide à le mettre ? Ca ne me gêne pas du tout, Orion. »

« Samus… Moi aussi, j’ai pris une décision. Je sais qu’elle ne va pas te plaire… »

« Hein ? Que quoi ? Comment ça… Une décision ? » murmura t-elle alors qu’il reculait sa main, empêchant Samus de l’aider à remettre son anneau.

Le jeune homme prit une nouvelle respiration, encore plus profonde, serrant avec violence l’anneau qu’il avait dans les mains sans pour autant le briser… Non… Mais il se faisait légèrement saigné… Il mit l’anneau dans sa poche devant le regard interloqué des quatre femmes. Il reprit d’une voix calme :

« On va éviter de se considérer comme mariés. C’était vraiment trop rapide comme décision. En conséquence, je pense que Cynthia dormira avec toi dans le lit alors que moi-même, je vais dormir sur le matelas. Cela en attendant que Cynthia parte bien sûr. De l’autre côté, on va éviter de faire trop d’effusions amoureuses. Ah… On peut encore s’embrasser… Mais il vaut mieux ralentir la cadence et revenir un peu en arrière. C’est la meilleure chose à faire. C’est pourquoi je ne remettrai pas cet anneau tant que nous n’aurons pas clarifié la situation… Ou plutôt… Calmer celle-ci. J’espère que tu comprendras ce que je veux dire. »

Samus avait déjà levé sa main, prête à le claquer mais elle se retint, venant la rabaisser. Pris de tremblements et retenant de pleurer, elle bafouilla une nouvelle fois :

« Comme tu le désires… Orion… On va faire ainsi… »

Elle retira son propre anneau de mariage, le mettant dans la main du jeune homme avant de reprendre de la même voix tremblante :

« On va faire comme ça… Mais garde cet anneau… Je n’ai pas de poche contrairement à toi. Libre à toi de le perdre par inadvertance mais ce n’est pas un anneau qui retirera l’amour pour toi. Ce n’est pas sous la forme d’un objet… »

« Hum… Que ça soit clair, Samus… Je n’ai pas dit que je ne t’aimais plus… Je t’aime toujours autant… Et ça ne changera pas… Je veux simplement que l’on évite ce genre de disputes complètement futiles et puériles… Donc, c’est pour ça que je préfère que nous évitions de trop en faire… »

« Trop en faire… Tu veux simplement renier notre mariage… »

Il poussa un profond soupir, mettant le second anneau dans sa poche avant de penser à quelque chose. Il poussa un profond soupir, faisant apparaître son armure noire avant d’insérer les deux anneaux à l’intérieur de l’emplacement où il mettait ses pokéballs.

« Ainsi… Ils seront en sécurité. C’est tant mieux… Bon… Reprenons là où nous en étions… Cynthia… Tu as raconté la même chose à Samus que ce que Personia m’a dit ? Au sujet des metroïdes et du phazon ? »

« C’est exact, Théodore… Cette découverte est quand même sacrément importante mais… Je suis sûre qu’il nous manque quelques informations. »

« Il nous reste un endroit, Cynthia… Il nous reste un endroit où aller. »

« Orion ? Tu ne parles quand même pas de cette planète ? Enfin si… C’était prévu que nous allions… Mais Noxis devra nous y emmener… Et je ne sais pas ce que cela va donner… » murmura Personia alors qu’il reprenait aussitôt :

« Avec toi, Samus et Cynthia, nous pourrons facilement décoder sur place les ruines… Ce n’est pas grave. Mais en attendant, que pensez-vous d’aller enfin à la plage ? Ou plutôt à la piscine… C’est moins loin que d’aller sur une autre planète. »

Hein ? Il sautait du coq à l’âne comme si cela ne le dérangeait pas du tout. Les quatre femmes se regardèrent, Orion ayant un légère sourire. Il valait mieux ne pas l’embêter avec ça. Personia haussa les épaules, Samus et Cynthia se regardant mais se fut Orié qui dit :

« Aucun problème ! Ca nous fera tous du bien ! Et je suis sûre que ça sera une bonne idée ! Et puis, on n’a toujours pas montré nos maillots à grand frère. Grand frère, tu feras apparaître tes yeux pour cette fois ? Que tu puisses voir ce que j’ai pris comme bikini ! Et non, ce n’est pas le même qu’auparavant ! Je suis sûr que tu aimeras bien plus que les autres ! J’en suis même sûre et certaine ! Oui ! On y va quand alors ? »

« Hum… Peut-être demain, Orié ? Il commence à se faire tard… »

« AHHHH ! Oui ! C’est vrai ! Allons au lit tout de suite ! » s’écria la jeune femme aux cheveux noirs avec un grand sourire, un sourire plus que suspect.

« Hum… D’accord Orié… Il est vrai qu’il est tard… Mais avant… Nous devrions manger… non ? J’ai faim ! Je vais cuisiner ! » s’écria le jeune homme avant de se diriger vers la cuisine, Orié criant à son tour :

« Je viens t’aider, grand frère ! Je viens t’aider ! »

« Je vais devoir me méfier d’Orié… » murmura Personia alors que Samus soufflait à son tour en se tournant vers la dranienne :

« S’il te plaît… Personia… Je ne veux pas qu’il y ait de bêtises. »

Hum… Oui… Avec Orié dans les parages, c’était plus une question de non-confiance qu’autre chose. Pourtant, le repas fut plus que bon et agréable, Orié et Orion étant assez doués pour cela visiblement. Même Samus complimenta la jeune femme aux cheveux noirs, celle-ci répondant dans un grand sourire :

« C’est parce que mon grand frère va manger ce que je préparais… Je ne pouvais pas louper le repas ! Et puis… A la base… Je suis pas plus bête qu’une autre non ? »

« A cause du phazon bleu dans ton corps ? » annonça le jeune homme alors qu’elle tirait la langue vers son grand frère avant de rigoler avec lui.

Tout avait quelque chose de relativement inquiétant… Très inquiétant même… Orié était bien plus enjouée que d’habitude… Samus et Personia se regardèrent tandis que Cynthia participait aux festivités. Enfin, la nuit arriva, Samus s’approchant d’Orion alors qu’elle portait sa tenue moulante bleue pour dormir.

« Est-ce que l’on peut quand même s’embrasser, Orion ? »

« Hum ? Je n’ai rien contre ça… Et tu n’as quand même pas besoin de me demander de m’embrasser, non plus. Tu veux peut-être aussi me demander l’autorisation de me parler ? »

« Ce n’est pas très drôle… Orion… Bonne nuit. »

Elle vient l’embrasser longuement, bien qu’elle ne faisait aucun geste à part poser ses lèvres sur les siennes. Il vint néanmoins sortir sa langue pour jouer avec la sienne pendant quelques secondes, Samus fermant ses yeux. Enfin, après une bonne minute, elle hocha la tête alors que le jeune homme disait d’une voix calme et lente :

« Samus… Bonne… nuit… Et à demain… Je vais donc pouvoir voir ton nouveau maillot. »

« Peut-être oui… Enfin… Oui… Sûrement… J’espère qu’il te plaira quand même… Enfin … A demain alors, Orion… » bafouilla t-elle, signalant à Cynthia devenir la rejoindre dans la chambre puisque les deux femmes allaient dormir ensembles.

« Bonne nuit, grand frère ! » s’écria soudainement Orié, venant l’embrasser sur la joue tout en l’enlaçant longuement. Elle vint se coucher avec sa mère sur le canapé, celle-ci lui annonçant de bien dormir à son tour alors qu’il faisait de même.

Tard dans la nuit, alors que plusieurs heures s’étaient écoulées et qu’il avait du mal à s’endormir comme il le pensait, un petit mouvement se fit sentir auprès de lui. Tout de suite, il reconnu qui était cette personne, s’apprêtant à ouvrir la bouche mais deux doigts se posèrent sur sa bouche, lui demandant de se taire :

« Chut… Grand frère… Pour une fois… que je peux dormir avec toi… Je ne vais pas m’en empêcher… alors chut… grand frère… »

« Orié… Rhabilles-toi… Ce n’est pas en étant nue que tu arrangeras les choses. »

« Je n’en ai pas envie… Et puis… Même si je n’ai pas les formes de Samus… Je suis quand même bien non ? Non ? Tu ne penses pas ? »

« Orié… Soit tu te rhabilles, soit je te vire à coups de pied phazonné du matelas. »

« Tu n’oserais pas grand frère… Tu n’es pas comme ça. » souffla t-elle.

« Vous me prenez la tête à essayer de me définir… Il faut que je fasse pareil qu’hier pour que vous compreniez que je ne suis pas comme vous le pensez ? Alors rhabille-toi vite fait ! »

Chapitre 235 : Issus d’Arceus

Chapitre 235 : Issus d’Arceus

« Grand frère ? Nous allons à la plage quand ? Que je te montre mon bikini ! »

« Orié… Je le vois tout les jours ton bikini, je tiens à te le rappeler. »

« Ah… C’est vrai… Tu marques un point, grand frère… »

Il haussa les épaules avec un grand sourire alors qu’ils entendaient le tapotement régulier des doigts sur le clavier d’un ordinateur. Ah… Cynthia y mettait vraiment beaucoup de zèle… Cela faisait déjà bien deux à trois jours non-stop qu’elle s’acharnait sur ce travail. Quand elle avait une idée en tête, il valait mieux ne pas la déranger.

« Cynthia ? Cynthia ? Tu entends le son de ma voix, Cynthia ? »

« Hum ? Oui… Oui… Je t’entends très bien, Théodore. Désolée mais je suis occupée. »

« Ah… Follement occupée, même… Vraiment… » murmura t-il avant de rigoler légèrement en la voyant. Des fois… Les femmes pouvaient être de vraies têtes de mule. Il s’approcha d’elle, la repérant par rapport au bruit du clavier avant de mettre ses deux mains devant ses yeux. Il reprit d’une voix douce : « Cynthia… Reposes-toi un peu s’il te plaît. Ca ne sert à rien de te bourrer le crâne avec tout ça. Tu as bien mérité quelques heures de repos. »

Elle poussa un profond soupir, émettant un léger sourire alors que Samus préférait ignorer ce qui se passait. Il valait mieux pour elle… qu’elle ne dise rien… Cynthia se leva, retirant les mains d’Orion pour les mettre dans les siennes tout en disant : « Ne t’en fait pas, j’ai l’habitude travailler autant. Être une maîtresse pokémon demande quand même beaucoup de volonté et de travail. Je ne peux pas me reposer sur mes lauriers. Même quand… J’étais… au service des pirates de l’espace, je continuais cela. »

« Alors pour aujourd’hui, tu arrêtes de travailler, c’est bon. J’ai ma dose de t’entendre comme ça… Qu’en pensez-vous les filles ? » demanda Orion en se tournant vers Orié.

« C’est une nouvelle ennemie. Les amies de mon grand-frère sont mes ennemies. » murmura Orié alors que Samus disait aussitôt :

« Faites comme vous voulez, moi, j’en ai rien à faire à ce sujet. Je vais aller regarder les étoiles… Enfin non… Plutôt les étudier dans un livre. Je n’oublie pas mes loisirs… moi… »

OUILLE ! Ca faisait mal ! Il arrêta de sourire, cherchant à s’approcher d’elle avant qu’il n’entende un claquement de porte. Et voilà… On retournait encore à cette dispute… Ou non… Au lieu d’être jalouse, elle boudait… Ah… Pourquoi est-ce qu’il aveugle au final ? C’était vraiment chiant quand on y réfléchissait bien ! Plus que chiant même !

« Bon ben… Qu’elle aille bouder… Lorsqu’elle comprendra que ce n’est pas parce que je suis sympathique avec d’autres femmes que je la trompe, elle reviendra. Si elle ne veut pas revenir alors autant retirer notre bague de mariage. De toute façon, j’ai déjà d’autres femmes qui m’attendent au final. » annonça t-il alors que Cynthia disait aussitôt :

« Je ne suis pas une roue de secours, Théodore. Je tiens à te le signaler. »

« Je n’ai jamais dit cela mais elle me fatigue d’être aussi jalouse. »

« Moi… Je… Pour mon grand frère, je serai tout ce qu’il désire. »

Il poussa un profond soupir amusé en se tournant vers Orié, ses yeux grands ouverts alors qu’elle était la seule qu’il pouvait voir avec ses yeux. Il prit tout de suite la parole :

« Ca ne fait rien… C’est encore une énième dispute. Un jour, elle comprendra, enfin, je l’espère… De toute façon, je ne peux rien faire d’autre de mon côté. Je ne suis pas faiseur de miracle à mon grand désarroi. »

« On n’en demandait pas autant de toute façon, Théodore… Enfin bon… Je crois que je vais plutôt aller recommencer à traduire ces ruines. Je suis sur le point de terminer la lecture du langage zarbi… Mais… Personia ? Est-ce que vous voulez bien m’aider ? Je vais avoir besoin de vous pour retranscrire les hiéroglyphes draniens qui sont avec le langage. »

« Je vais essayer de faire de mon mieux, je ne vous promets rien néanmoins. »

« Ce n’est pas grave, je n’en demande pas autant de toute façon. » annonça Cynthia alors que les deux femmes partaient pour retourner sur l’ordinateur. Lui ? Il restait immobile… ne sachant plus quoi faire. Samus venait encore de bouder et s’était enfermée dans la chambre. Pour une chasseuse de primes, elle pouvait quand même se comporter comme une sacrée gamine quand on la voyait… Pfff… C’était vraiment chiant des fois.

« Bon… Et bien… Je vais y aller… Souhaitez-moi bon courage. »

Hein ? Orié haussa un sourcil d’inquiétude alors que des veines apparaissaient sur ses deux bras et son visage. Avec lenteur, il s’approcha de la porte, reprenant la parole :

« Samus ? Est-ce que tu veux bien m’ouvrir ? »

« Je n’en ai pas envie ! Alors s’il te plaît, pars de là et retourne… »

Un premier coup de pied et toute la pièce s’était mise à trembler, Samus s’arrêtant de parler. Orion reprit sur un ton calme mais néanmoins légèrement menaçant :

« J’ai été assez gentil cette fois, Samus… J’ai de quoi faire sauter l’immeuble avec le phazon que j’ai dans le corps. Alors tu vas arrêter tes enfantillages et te comporter comme une adulte responsable. Tu n’es pas une gamine et tu ne le seras jamais. Je n’ai pas épousé une fillette de douze ans mais une femme d’une vingtaine d’années voir vingt-et-un… Si tu veux te comporter comme une enfant, libre à toi… Mais pour ma part, je renie notre mariage. »

« Tu n’oserais pas faire ça… Tu n’en as pas le courage… Contrairement à moi… Je vais rester dans cette chambre, qu’importent les menaces que tu feras. »

« Libre à toi, Samus… Tu as fait le choix… Mais je te laisse réfléchir si c’est le bon ou le mauvais. Au revoir. » murmura t-il avant de retirer son anneau de mariage, s’accroupissant. Il vint le faire passer au-dessous de la porte, se relevant alors qu’aucune femme ne prenait la parole. Personia et Cynthia s’étaient même arrêtées de travailler.

« Orion ? On peut savoir ce que tu vas faire ? Vos disputes… deviennent assez pathétiques. »

« Oui… Maman… Elles sont pathétiques… Et c’est pour ça que je vais aller dormir quelques temps dans le vaisseau de Samus. Au final… Je pensais commencer à la connaître… Mais c’était peut-être vraiment trop rapide le mariage… Ca ne faisait même pas un an… que nous nous connaissions… Et encore moins… que nous étions ensembles. Bon ben… Salut. »

« Grand frère, je t’a… »

Orié s’arrêta aussitôt dans son geste, Orion refermant la porte de l’appartement derrière lui. Il n’avait pris aucune affaire, ni rien tandis que Cynthia et Personia se regardaient. Il valait mieux travailler… Encore… Et toujours…

Pendant le reste de l’après-midi, ni la porte d’entrée, ni celle de la chambre conjugale ne s’ouvrirent, Orié s’étant mise près d’une fenêtre pour observer le ciel. Personia et Cynthia quand à elles semblaient vraiment dans leurs travaux. Elles se ressemblaient assez au final sur ce point : Continuer jusqu’à réussir ce qu’elles désiraient. Puis soudainement, Cynthia poussa un cri ravi, Personia allant la rejoindre.

« ENFIN ! On y est enfin arrivé ! »

« Cela est l’aboutissement de notre travail ! Mais… C’est… »

« Quand même assez préoccupant au final… Si… Ces ruines sont véridiques… Alors ce qui est… du côté… des draniens… »

« Le sera aussi pour les chozos… On doit prévenir Orion puisque ça le concerne ! Samus aussi ! SAMUS ! SAMUS ! Tu m’entends ?! » s’écria Personia en se levant, s’approchant de la porte en tambourinant contre celle-ci, aucune réponse en sortant.

« Laisse-moi faire Maman… Je ne pensais pas l’utiliser maintenant… Et de toute façon, je ne voulais pas que mon grand frère puisse la voir. »

Elle fit apparaître son phazon, celui-ci s’insinuant légèrement à l’intérieur de la serrure jusqu’à ce qu’un petit cliquetis se fasse entendre. La porte s’ouvrit, Personia signalant de faire attention à ne pas écraser l’anneau. Néanmoins, celui-ci n’était plus au sol et seule Samus était allongée sur le lit, les yeux rougis mais fermés alors qu’elle avait son bras droit recouvert de son armure dorée. Dans sa main gauche, l’anneau de mariage d’Orion était à l’intérieur tandis qu’Orié murmura :

« Peut-être qu’elle s’est suicidée ? »

Une violente claque lui arriva dans le dos du crâne, Personia lui disant d’arrêter de prononcer de telles absurdités. La dranienne s’approcha de Samus, la secouant légèrement pour la réveiller alors qu’un petit reniflement se fit entendre. Lentement, les yeux de Samus s’ouvrirent, celle-ci les frottant avant de murmurer avec lenteur :

« Qu’est… ce qu’il y a ? Comment est-ce que vous… avez… pénétré… à l’intérieur ? Et où est Orion ? Où est-ce qu’il est ? Ah ! Il est… »

« Samus… On doit te parler… Cela concerne les metroïdes et le phazon… »

« Noxis ?! Noxis ! NOXIS ! Tu entends ?! Est-ce qu’Orion est bien venu chez toi ou non ? »

Ah… D’accord… Elle ne se préoccupait pas de ça… Elle n’en avait même rien à foutre. Les trois femmes se regardèrent alors que Samus attendait une réponse de l’intelligence artificielle. La voix de celle-ci se fit entendre :

« Hum… Tu parles d’Orion ? Avec ton ordre de lui refuser l’accès au vaisseau, c’est bien cela ? C’est ce que tu veux savoir ? Si il a eut… »

« SAMUS ! Qu’est-ce que tu as osé faire à mon grand frère ?! » s’écria avec véhémence Orié, prête à bondir sur la jeune femme alors que Personia et Cynthia l’en empêchait.

« … … … … … Oui… Noxis… C’est bien ça… Est-ce qu’il… est venu ? »

« Hum… Peut-être… Je ne sais pas trop, Samus… »

« EST-CE QU’IL EST VENU, OUI OU NON ?! »

« Il est venu… et il est resté. Il est en train de dormir dans ta chambre. Je n’aime pas désobéir mais ce genre d’ordre, c’est la première et la dernière fois que tu m’en donnes, est-ce clair, Samus Aran ? » murmura l’intelligence artificielle sur un ton froid et sec, la communication s’arrêtant aussitôt. Noxis venait de couper court à la discussion.

« On doit aller le chercher. » annonça Cynthia alors que Samus s’était mise assise sur le lit, la tête entre les deux mains. Elle souffla avec lenteur :

« Allez… Allez-y… Vous savez où se trouve mon vaisseau… Je ne pense pas qu’il veuille me voir… Pas après ce qui s’est passé. Je vous fais confiance… Vous savez… »

« Je reste avec Samus et je lui explique la situation. » répondit Cynthia.

Si c’était décidé ainsi alors il valait mieux ne pas perdre de temps. Orié et Personia quittèrent l’appartement, la jeune femme aux cheveux blonds venant s’asseoir à côté de la chasseuse de primes, observant le plafond. Samus baissa la tête :

« Je suis pathétique, hein ? Je me mets dans tout mes états juste à cause d’Orion… »

« Hum… Oui… Tu es pathétique, Samus. Tu ne voulais quand même pas que je dise le contraire non plus hein ? Tu mérites amplement ce que tu subis et je ne regretterai pas de te le répéter autant de fois qu’il le faudra pour que cela rentre dans ta tête. Tu es une parfaite idiote et je pense que ce que tu as fait… a dépassé les bornes… Oui… Tu as dépassé les bornes cette fois-ci, Samus… Et je ne suis pas sûre qu’Orion accepte tout ça. »

« Mais pourquoi est-ce qu’il faut que tu tombes amoureuse de lui toi aussi ?! Avec Orié, c’était simple ! C’est sa petite sœur même si ce n’est pas de sang… Mais… Toi… Toi… Je me suis… jamais autant attachée à quelqu’un… depuis toutes ces années… et… et… »

« Ca ne sert à rien de pleurer maintenant… Bon… Je vais te raconter ce que j’ai trouvé… »

Oui… Elle n’allait pas pleurer mais… Elle ne voulait pas… Enfin… Non… Elle devait observer Cynthia… La jeune femme était clairement… une alliée… et non une ennemie… Cynthia reprit la parole :

« Bon… J’ai trouvé quelques informations… Et Personia a fait des déductions avec ma personne… Comme tu le sais… Les metroïdes ont été offerts aux chozos et le phazon aux draniens. Je vais te poser une question : Sais-tu d’où vient l’origine des metroïdes ? Du moins, le nom utilisé… Metroïde… »

« Dans la langue des chozos… Cela veut dire le guerrier ultime… Mais… Quel est le rapport avec tout ça ? »

« Et maintenant… Nous avons découvert que le phazon… est le liquide ultime… dans la langue des draniens… Mais ce n’est pas tout : Pour chaque ennemi… Comment appellent-ils l’arme de l’adversaire ? Pour les draniens… Quel est le nom donné aux metroïdes ? Et inversement… Pour les chozos… Quel est le nom donné au phazon ? »

« Je ne me suis jamais posé la question… Mais en quoi est-ce que cela nous concerne ? »

« Je vais te le dire… Le nom donné au phazon par les chozos, quand on le retranscrit dans notre langue… Cela veut dire « Le sang de Dieu »… »

« Attends un peu mais… Est-ce que… »

« Et de l’autre côté… Le nom donné au metroïde par les draniens, quand on le traduit pour qu’on puisse le comprendre… Cela veut dire « La chair de Dieu » … »

« Cynthia… Tu veux me dire… Mais ce n’est que des suppositions, n’est-ce pas ? C’est juste impossible que … Comment cela aurait été possible ? Depuis quand ? » bafouilla Samus.

« Quand ? Je ne sais pas… Mais nous venons de découvrir ce qui est à l’origine… des metroïdes et du phazon… Arceus… La déesse Arceus… Elle n’a pas crée le phazon et les metroïdes… Non… »

« Ils proviennent d’elle… Son sang… si puissant… Et les metroïdes… Des morceaux de chair… Du moins… A la base… Après… Ah… Mais qu’est-ce qui lui est passée par la tête pour donner une partie de sa chair et de son sang ?! »

« Ca… Je ne sais pas… Mais grâce à ces ruines… et ces retranscriptions… Les messages incompris des ruines chozos prennent tout leur sens… Oui… Arceus avait été claire quand elle a confié une partie de son sang et de sa chair aux deux peuples : Un jour ou l’autre, ils allaient le regretter… »

« … … … … Cela m’embrouille encore plus, Cynthia. »

Elle venait d’apprendre que la créature, la chose ou… La personne à l’origine de l’univers avait crée les deux entités les plus horribles existant. Et maintenant… Elle… Elle devait remettre les idées au clair… Il fallait discuter de tout ça.

Chapitre 234 : Conflit sentimental

Chapitre 234 : Conflit sentimental

« Bonjour Samus. Bonjour Théodore. » dit la jeune femme aux yeux argentés en s’approchant d’Orion, embrassant sa joue longuement comme si de rien n’était.

Hum… Elle était en nuisette mais ça pouvait passer… Orion ne pouvait pas la voir de toute façon. Pourtant, d’après ce qu’elle pouvait remarquer, la jeune femme aux cheveux blonds venait de rougir légèrement. Hum… C’était peut-être à cause des bruits d’hier ? Même si elle avait légèrement honte, ce qu’elle ressenti cette nuit avait été vraiment fantastique et transcendantale… Elle le reconnaissait parfaitement.

Théodore… Lorsqu’elle s’était réveillée… Elle avait remarqué que la couverture avait été déposée correctement sur elle… Elle ne se rappelait de rien d’autre… Enfin… Si… Théodore n’était pas avec elle… Il avait été sûrement retourné auprès de Samus… Elle ne pouvait pas le savoir… sans poser la question à Théodore. Elle l’observa pendant qu’ils mangeaient, son cœur battant à cent à l’heure. C’était la première fois qu’elle ressentait une telle chose… Ah… Peut-être parce qu’elle n’avait jamais dormi chez autrui ?

Non… Ce n’était pas vraiment ça… C’était stupide de vouloir s’amuser et de cultiver… ce genre de fruits très dangereux… Elle le savait parfaitement… Elle avait appris la mort de Phoebe… Et toutes ces choses… Théodore avait surement dû… la combattre… Ah… Cela avait sûrement été une expérience des plus traumatisantes en y réfléchissant bien. Mais tiens… C’était peut-être pour ça qu’il s’était évanoui hier ? Elle observa Samus longuement, cherchant un détail qui faisait qu’il n’avait aucun problème avec elle. Non… Elle n’arrivait pas à voir ce qu’elle avait de plus.

« Samus… Je tiens à te le signaler : J’aime Théodore. »

Les deux personnes crachèrent subitement leur café, arrosant la table alors que le jeune homme ouvrait subitement les yeux, laissant apparaître ces derniers pour quelques minutes. Qu’est-ce… Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Ils avaient mal entendu, n’est-ce pas ? Non… La jeune femme aux cheveux blonds semblait terriblement sérieuse… et sûre d’elle. Là… C’était vraiment problématique quand on y réfléchissait bien. Elle reprit :

« Mais ce n’est pas pour cela que je vais tout faire pour le retirer de tes bras. Je préfère être franche avec mes sentiments plutôt que de laisser le poison de la jalousie envahir mon cœur. Voilà… Je comprendrai que vous ne vouliez plus de moi chez vous mais je préfère l’annoncer plutôt que de me pourrir l’existence à ruminer mes pensées. »

« Je…Euh… Pfiou… Cynthia… Sincèrement… Je suis flatté… Mais comme tu le sais bien… Voilà… Enfin bon… Moi… Ca ne me dérange pas… Enfin… Je sais que je ne devrais pas dire ça… Mais je te connais assez bien et personnellement, tu peux rester… Car je sais que tu te contrôleras… Donc tu peux rester ici… Nous avons besoin de toi et cela qu’importe ce que dira Samus… Je n’aime qu’une seule femme et c’est elle. »

« … … … … … Ca me convient aussi … … … … … Mais je reste méfiante. »

Elle venait de prendre la parole, allant chercher de quoi éponger le café sur la table alors que tout était devenu bien plus trouble maintenant. Et surtout… Elle allait se méfier encore plus qu’auparavant… Ah… Ce n’était vraiment pas fini toute cette histoire au final.

« … … … … … Je ressens comme une légère pression de la part de Samus. »

« Samus… S’il te plaît… Nous ne pouvons pas travailler comme ça… Tu veux bien venir avec nous pour discuter ? Au lieu d’être dans mon dos à me regarder ? »

« Et comment est-ce que tu sais que je suis dans ton dos ? »

« Car je l’entends au son de ta voix ma toute belle. » répondit-il avec amusement alors qu’elle se mettait à grogner. Elle vint s’installer sur ses jambes, se mettant ainsi entre lui et Cynthia en croisant les bras. Il posa ses deux mains sur son ventre, reprenant la parole :

« Alors bon… Nous disions quoi… Ah oui… Au sujet de l’écriture Zarbi… »

« Elle n’est fondamentalement pas très différente de celle que l’on connaît sur Terra. Néanmoins, avec les connaissances actuelles, nous ne pouvons pas aller très loin. Nous pouvons juste en déduire que… »

« Les metroïdes ont été offerts aux Chozos et le phazon aux draniens… Aux deux peuples les plus avancés scientifiquement dans l’univers. »

« C’est exactement cela, Théodore… Enfin bon… Ca me fait penser : Où est Bartho… Euh… Personia… Cela ne m’a pas interpellée hier mais… »

« Elles sont parties en voyage, Cynthia. Elles ont été cherché quelques informations en plus… Mais du côté des draniens. »

Ah… C’était donc ainsi… Tant mieux alors… non ? Voilà que la conversation venait de s’arrêter, personne ne disant un traître mot pendant plusieurs minutes. Samus restait sur Orion, se collant bien contre lui tandis qu’il semblait réfléchir à toute cette histoire.

« De toute façon… Nous n’avons clairement pas le choix. Nous ne pouvons qu’attendre que Personia et Orié reviennent de leur petite balade. Samus ? Est-ce que tu peux les contacter ? »

« Je ferai ça dans la soirée… A l’heure actuelle, c’est à peine si elles viennent d’atterrir je dirai… Enfin… J’exagère mais c’est l’idée générale que tu dois te faire. »

« Hum… Parfaitement raison… Oui… Totalement raison même. Je ne devrais pas les embêter avec ça… Ce voyage est pour que ma mère puisse se reposer… »

« Que s’est-il passé, Orion ? Tu parles avec un peu de tristesse… Cela m’étonne quand même et si tu ne veux pas en parler, je comprendrai. » demanda Cynthia en l’observant.

« Ah… Tu n’es pas au courant, c’est vrai… Sa planète a été ravagée… Elle est l’une voir la seule survivante de son espèce… Et donc… C’est assez dur pour elle. »

Ah… Elle baissa la tête, murmurant qu’elle comprenait… ou du moins… Qu’elle voyait de quoi il parlait. C’était sûr que cela était plutôt difficile… Très difficile même… Donc… Personia n’était maintenant… une créature très rare… si on partait de ce principe. Même si elle ne la connaissait pas, elle se sentait quand même triste pour elle.

« Tiens… Ca me fait penser, Orion… Pour que tu te reposes, nous pourrons retourner à la plage quand Orié et Personia seront de retour, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Hein ? Euh… Sincèrement… Je suis moyennement d’accord si tu veux tout savoir. On n’a pas vraiment le temps de penser à ça je dirai… »

« Mais ça sera une très bonne idée ! Et cette fois-ci, j’ai un véritable maillot à te montrer… S’il te plaît… Ne fait pas l’enfant… »

« Pfff… C’est bon… J’accepte la proposition… Et ça ne peut pas me faire du mal, je retrouverai même ma vue pendant quelques heures… Par contre, après… Il me faudra me reposer pendant quelques temps… »

« Aucun problème. Par contre, c’est dommage pour Cynthia mais je ne pense pas qu’elle a de maillot de bain. Elle va devoir rester ici pendant ce temps. » murmura avec une fausse tristesse la jeune femme aux cheveux blonds, l’autre répondant aussitôt :

« Il n’y a aucun souci pour cela. J’ai mon propre maillot de bain lorsque je pars de chez moi. J’ai une certaine habitude de me mettre ainsi lorsque je m’entraîne avec ma Milobellus. »

« … … … Aucun problème alors… » souffla Samus en serrant les dents.

« Bon et bien… Si Cynthia veut aussi aller à la plage, je vais devoir accepter… Vraiment… Les filles… Vous ne pensez qu’à vous amuser des fois… » annonça Orion en bâillant légèrement, Samus l’observant d’un air inquiet :

« Tu as mal dormi cette nuit ? Oups ! Non… C’est vrai que… Enfin non… Tu ne devrais pas être autant fatigué quand même… A croire que tu as fait une nuit blanche. »

Cynthia ne répondit pas, le jeune homme et elle savant parfaitement ce qui s’était passé cette nuit. Heureusement, aucun d’entre eux n’avait envie de l’annoncer tandis qu’ils restaient complètement muets. Hum… La main de Samus se posait sur le front d’Orion tandis qu’il bâillait une nouvelle fois. Cynthia haussa un sourcil, cette fois-ci ce n’était pas normal :

« Tu es quand même extrêmement fatigué, Théodore… »

« Je sais pas pourquoi… Je couve peut-être quelque chose. Peut-être que c’est le phazon qui revient squatter chez moi ? Je ne sais pas du tout mais de toute façon, ce n’est pas dramatique, il n’y a pas à s’en faire les enfants. »

« Non… Je ne suis que très peu convaincue par ça… Samus… Tu devrais aller le forcer à se reposer quand même… C’est la meilleure chose que l’on puisse faire. »

« Ne me donne pas d’ordres… Mais merci… C’est ce que je vais faire… Orion… Agrippes-toi bien à moi… »

Elle venait de se lever, forçant le jeune homme à faire de même alors qu’il protestait légèrement. Il ne voulait pas se reposer ! C’était juste un peu de fatigue, rien de bien grave ! Pfff ! Vraiment, ces femmes pouvaient lui causer n’importe quoi comme ennuis.

« Hum… Voilà… Il est allongé… Quand à toi… J’aimerai bien savoir ce qui t’est passé par la tête pour parler ainsi et me balancer que tu aimais l’homme qui est avec moi ? »

« Je ne fais que dire la vérité… Peut-être penseras-tu que je veux m’immiscer dans ton couple mais ce n’est pas mon but. Personnellement, je ne savais même pas que j’aimais Théodore avant de le revoir hier… »

« Ah… Ca t’arrive comme ça ? D’un coup de baguette magique, tu te dis : AH ! Je suis amoureuse d’Orion ! Tu te fous de ma gueule, c’est ça ? »

« Non… Ce n’est pas du tout ce que je recherche… Samus… Arrête de percevoir les choses à ta façon… Imagine simplement un instant que j’utilise quelques techniques assez viles et basses pour tenter de le capturer. Est-ce cela que tu voudrais de ma part ? »

« … … … … … … … … Tu me promets que tu ne tenteras rien ? J’ai déjà eu affaire à Phoebe… Et même si… Non… Je ne veux plus que ça se reproduise… »

« De quoi ? Qu’est-ce qui ne doit pas se reproduire, Samus ? »

« La mort de Phoebe… Orion en est responsable… Mais je le suis tout autant… Et je ne veux plus qu’il souffre à cause de tout ceci. Ne t’interfère plus entre mes sentiments et les siens… Un jour, tu risquerais de le regretter amèrement et de te mettre en travers de notre chemin… Orion t’a déjà sauvé la vie une fois… La prochaine fois, tu auras peut-être largement moins de chance… Alors fais attention. »

« Tu es très protectrice, n’est-ce pas ? » murmura Cynthia en la regardant, un sourire aux lèvres alors que Samus se mettait à rougir.

« Je ne vois pas pourquoi tu dis une telle chose. C’est normal que je veuille que l’homme que j’aime ne souffre plus inutilement ! Surtout si je peux l’en empêcher ! »

« Ce n’est pas une simple protection… Certaines femmes seraient incapables de faire ce genre de choses… voir même de le dire… Je crois que je commence à comprendre pourquoi Théodore ne semble pas pouvoir s’évanouir avec toi… »

« Ses évanouissements se sont arrêtés déjà depuis quelques temps… » répondit Samus.

« Car il est avec toi. Mets-le dans le lit d’une autre femme et on verra s’il ne s’évanouit pas. »

« Je n’ai pas envie de tester ce genre de choses, désolée mais ce n’est pas mon style. M’enfin… Maintenant que tu es prévenue… Je peux te mettre dans la catégorie d’Orié. »

« Ah ? Et tiens donc… Quelle est cette catégorie ? » demanda Cynthia.


Celle des femmes amoureuses d’Orion dont elle se méfiait sans pour autant être inquiète à ce sujet. C’était résolu… Maintenant… Elle pouvait passer à autre chose. Et plus besoin de s’exprimer aussi… intensément qu’hier… Rien que le fait d’y penser…Pfff… Et voilà qu’elle se rappelait encore ça… Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’Orion ne voulait jamais… Cela devenait assez gênant en un sens… Il fallait bien qu’elle lui pose la question un jour.

Plusieurs journées s’étaient écoulées et voilà que Noxis avait signalé que Personia et Orié étaient de retour d’ici quelques heures. Elle n’avait pas parlé de la présence d’Oria mais il était impossible de ne pas la signaler. Dès qu’Orié et Personia descendirent du vaisseau, la jeune femme aux cheveux noirs courut vers son grand frère, le serrant dans ses bras comme si elles étaient parties depuis des années.

« Ohla… Calme, calme, Orié… Je ne vais pas disparaître, tu sais ? Je ne vais pas m’envoler. Alors, maman ? Ca s’est passé comment ce voyage ? »

« J’ai trouvé tout ce que je voulais… Ce n’est pas forcément grand-chose… Mais cela devrait déjà nous donner quelques informations… »

« GRAND FRERE ! On a revu Oria… et… et… et… »

« Wowowow… Calme-toi Orié et reprend ton souffle. Bon… On retourne à l’appartement et vous allez me dire ce qui s’est passé… »

Oui… Il valait mieux d’abord être assis au cas où. Personia sortit le cédérom, le tendant à Samus alors que Cynthia restait en retrait. Bon… Ils repartaient alors ? Lorsqu’ils arrivèrent à l’appartement, la première chose que fit Samus était de ressortir le cédérom. Néanmoins, Cynthia fut plus rapide qu’elle, annonçant clairement :

« Je vais m’occuper de tout ça. Par contre… Cela risque de prendre du temps… J’ai déjà eu un peu de difficultés avec les ruines chozos… alors celles des draniens… »

« Fais ce qu’il faut… On te laisse tranquille, Cynthia. » dit Orion alors que les autres se dirigeaient vers la cuisine, prêts à écouter ce qu’Orié et Personia avaient à dire.

Lorsqu’ils furent tous installés autour d’une table, Samus servant quelques consommations, Orié prit la parole d’une voix un peu troublée et gênée :

« Comme je le disais… Grand frère… On a retrouvé Oria… Enfin… Elle nous a trouvées… Et elle voulait tuer maman… Mais je ne l’ai pas laissée faire… »

« Tant mieux alors… Tout est bien qui finit bien… non ? » murmura t-il.

« Oui… Oui… Grand frère… Tout va très bien… Elle ne nous embêtera plus pour quelques temps… Jusqu’à ce qu’on la retrouve ailleurs… »

« D’accord, d’accord… Bon… Si vous êtes épuisées, vous feriez mieux d’aller vous reposer, n’est-ce pas Maman ? Tu as l’air exténuée… C’est à peine si tu as parlé… »

« Oui… Je crois être un peu fatiguée, Orion… Désolée… »

Désolée de quoi ? Bien qu’il ne voie pas Samus, il se tourna vers elle, faisant un petit hochement de tête. Il y avait quelque chose qui était caché derrière leurs paroles… Mais à l’heure actuelle, elles n’avaient visiblement pas envie d’en parler. C’était un peu dommage… Mais c’était leur choix… Et ils devaient le respecter. De toute façon, ils avaient d’autres choses en tête… Comme la traduction des ruines draniennes.

Chapitre 233 : Tomber très mal

Chapitre 233 : Tomber très mal

« Mais quand même… De Peter, Pierre ou même Marc, je trouve que personne ne t’arrivait à la cheville, Cynthia. C’est bête mais c’est comme ça à mes yeux ! »

« Tsss ! Vil flatteur, qu’espères-tu obtenir de moi en me complimentant ainsi, Théodore ? » murmura la jeune femme aux yeux gris, un sourire aux lèvres alors qu’ils se retrouvaient assis l’un en face de l’autre, Samus étant couchée sur le canapé, regardant la télévision.

« Je ne sais point du tout ? Quelques faveurs ? Ca fait plaisir d’avoir quand même de la visite ! Surtout de la part de quelqu’un venant de Terra ! »

« Je vois ça… Tu débordes de joie rien qu’à l’idée de me voir… Et tu n’arrêtes pas de me parler tout en délaissant ta femme pendant tout ce temps ? »

Oups… Elle marquait un point. Il se redressa, cherchant à se diriger vers Samus, se repérant au son de la télévision jusqu’à percuter le canapé de sa jambe. Il se pencha en avant, son visage tourné vers Samus avant de dire :

« Alors ? Comment vas la belle demoiselle ? »

« Ca peut aller… Sauf que tu es en train de parler à ses pieds. » murmura t-elle alors que le jeune homme tournait son visage de l’autre côté, reprenant la parole :

« Ah… Pardon… Donc je disais… Si tu allais bien… D’après le ton de ta voix, ça n’a pas l’air d’être vraiment le cas… Tu ne veux pas discuter avec moi et Cynthia ? »

« Pas vraiment non… Je ne suis pas de Terra donc je ne peux pas parler avec vous. Je n’ai pas les mêmes sujets de conversation au final, désolée. Mais ne te préoccupe pas de moi et retourne avec elle, il n’y a aucun souci. »

Hum… Cynthia regardait le jeune homme qui s’adressait maintenant aux pieds de Samus. Celle-ci l’avait tout simplement induit en erreur… juste par plaisir ? Ou parce qu’elle avait envie de l’embêter à cause de tout ça ? Hum… Des fois… Elle était vraiment amusée par tout ça… Elle le reconnaissait. Les coudes soutenant sa tête alors qu’ils étaient posés sur la table, la jeune femme aux yeux argentés annonça :

« Théodore ? Est-ce que tu as envie que l’on fasse un petit peu de combat ? Peut-être que l’on peut se rendre sur le toit pour ça ? »

« AH ! Quelle superbe idée ! Tatsu et Midélia vont adorer se battre ! Par contre… On va y aller doucement, d’accord ? Je préfère éviter de tout détruire. »

« Disons que cela est simplement pour nous mettre dans le bain. »

Il hocha la tête d’un air positif, se tournant vers elle bien qu’il ne se repérait qu’au son de sa voix. Elle s’était relevée, allant vers lui pour lui prendre la main en jetant un bref regard à Samus pour voir sa réaction. Celle-ci fit semblant de l’ignorer mais dès l’instant où la porte de l’appartement se referma, elle prit un coussin du canapé, le jetant contre un mur avec rage. BORDEL ! Il faisait exprès de ne pas comprendre ou quoi ?!

Une heure plus tard, ils étaient revenus, en sueur et elle n’osait pas demander ce qui s’était passé. Tout ce qu’elle pouvait voir, c’était le fait que les deux personnes haletaient assez rapidement, mais étaient en train de se sourire. Tout de suite, elle s’imaginait des choses peu catholiques, les deux personnes en train de s’embrasser et de se faire des choses.

Elle se roula sur le canapé, se tenant la tête entre les mains pour ne pas y réfléchir. C’était stupide ! Vraiment stupide de penser ça ! Orion avait toujours été très fidèle et cela malgré toutes les tentations qu’il aurait pu avoir !  Ah… Ah… Une main se posa sur elle, la faisant trembler subitement alors que la voix d’Orion résonnait à ses oreilles :

« Hey… Samus… Tu fais un cauchemar ? Tu t’es endormie ? Cynthia et moi avons terminé notre petit entraînement. Tatsu était assez content de revoir sa Carchacrok et de combattre. Par contre, ils ont tout donné quand même… Et bien qu’ils ne soient pas épuisés… Enfin bon… Ca va un peu mieux ma jolie ? »

Il vint se pencher en avant, passant de l’autre côté du canapé avant d’atterrir sur elle, palpant son corps comme pour se repérer. Une main posée sur ses lèvres, il finit par poser les siennes, la jeune femme restant les yeux ouverts, regardant brièvement Cynthia. Celle-ci n’observait même pas le baiser, ne semblant pas s’en soucier alors qu’elle demandait :

« Pardon… Mais est-ce qu’il est possible que je prenne une douche ? Si cela ne dérange pas bien entendu… Avec le voyage dans le vaisseau, l’entraînement et toutes ces choses… »

Sans arrêter le baiser, elle désigna du doigt une pièce, Cynthia la remerciant d’un hochement de tête avant de prendre son sac. Elle pénétra dans la salle de bain, fermant celle-ci à clé alors que Samus retirait ses lèvres de celles d’Orion :

« … … … … … Ce baiser … … … … … Ce baiser, ce n’est pas pour te faire pardonner de quelque chose, n’est-ce pas ? »

« Me faire pardonner de quoi ? Pour une fois que je n’ai rien à me reprocher, j’ai clairement pas envie de ça ! »

« Tant mieux… alors… J’avoue que je suis inquiète… Orion… Tu crois que notre relation durera assez longtemps ? »

« Assez longtemps ? Pour l’éternité ! C’est bien la seule chose qui sera aussi vieille que la déesse Arceus elle-même ! Tu n’as pas à t’en faire pour ça ma toute belle. »

« Ah… Si seulement tu pouvais me convaincre… réellement… Je ne sais pas quoi… dire… Je dois l’avouer… » souffla t-elle alors qu’il revenait l’embrasser.

« Humpf ! Je peux te le prouver cette nuit si tu le désires… »

Proposition parfaitement acceptée par la demoiselle aux cheveux blonds. Elle passa ses bras autour de son cou, le ramenant à elle pour le coucher sur le canapé sur sa personne. Ils continuaient les embrassades, cela n’étant qu’un avant-goût de ce qui allait les attendre dans la soirée. Oh oui… Et là, elle en avait terriblement envie… Elle n’allait pas se priver de se faire aimer par l’homme qui était son mari.

La soirée se passa tranquillement, Cynthia étant restée dans la même tenue, demandant si cela ne poserait aucun souci si elle lisait pendant la nuit au sujet des ruines, ayant emporté quelques livres sur ces dernières. Il répondit par l’affirmative alors que Samus lui tenait le bras, signalant qu’ils allaient se coucher puisqu’ils étaient fatigués.

« Je vous souhaite donc la bonne nuit… Faites de beaux rêves. »

Hum… De beaux rêves ? Ce n’était pas du tout prévu… Ils allèrent dans la chambre, la refermant à clé alors que Cynthia s’était mise debout, observant le ciel étoilé à travers les fenêtres. Hum… Certaines personnes aimaient indiquer leur territoire. Quelques instants plus tard, des petits cris se firent entendre, la jeune femme aux cheveux blonds se mettant à sourire.

« Vraiment… Je me demande ce que j’ai fait pour mériter cela… A croire que je suis vraiment considérée comme une rivale au final… Hihihi… »

Peut-être qu’elle devait tout faire pour être considérée comme telle ? Hum… C’était une bonne idée en y réfléchissant. Oui… Juste pour aller embêter un peu Samus… Surtout que les cris de la jeune femme devenaient un peu plus perçants et puissants. A croire que quelqu’un savait s’y faire avec les femmes… Tout le contraire de ce qu’il avait été pendant quelques années ? Elle retourna dans la salle de bains, se préparant pour cette nuit qui risquerait d’être assez spéciale en fin de compte. Elle revint après quelques minutes, nouvellement vêtue alors qu’elle ressortait de son sac quelques objets… ou quelques douceurs… ainsi que quelques livres… Ah… Elle avait un matelas… Une couverture… Et un drap sur le matelas… C’était plus que suffisant au final. Elle vint se coucher, attendant que les cris s’arrêtent.
Ce fut au bout d’une bonne heure que plus un seul bruit ne se fit entendre, la jeune femme aux cheveux blonds émettant un léger sourire alors qu’un petit déchirement se produisit. Elle venait de retirer l’emballage d’un carré de chocolat tandis que la porte s’ouvrait avec lenteur. Tout de suite, elle murmura avec amusement :

« Tu es habillé, Théodore ? On va dire que vous n’étiez pas très discrets… »

« J’ai un bas… de pyjama… Mais je meure de soif… Je ne sais pas ce qu’elle avait mais elle s’est quand même déchaînée… »

« Hum… C’est fou ce qu’une femme amoureuse peut épuiser… Et toi-même… On va dire que je ne m’attendais pas à autant d’efficacité de ta part. Tu as besoin d’aide ? »

Besoin d’aide ? Il se tourna vers elle alors qu’il portait un pyjama de couleur rouge, étant torse nu. Il reprit sur un ton amusé à son tour :

« Je ne crois pas avoir besoin d’aide mais toi… Tu n’as pas sommeil ? Moi, je suis assez épuisé, je dois l’avouer… Je ne m’attendais pas à ça de sa part. »

« Hum… Je suis en train de lire… Mais je pense avoir bientôt terminé… Tu veux peut-être un peu discuter ou alors c’est bon ? »

« J’ai rien contre une petite discussion. Je vais boire et puis ensuite, on parle un peu, y a pas de problèmes pour ma part. » annonça le jeune homme en se dirigeant avec lenteur vers la cuisine, l’écoulement de l’eau résonnant aux oreilles de Cynthia alors qu’elle rigolait intérieurement. Quelques secondes après, elle signala :

« Je suis par là, Théodore. Tu vois où aller ? »

« Guide-moi car sincèrement… Je ne vois rien du tout. »

« Alors… Tout droit… Toujours tout droit… Et encore… »

« Ahhh ! » s’écria t-il subitement, tombant sur le matelas posé au sol alors qu’un petit rire se faisait entendre de la part de la jeune femme à la frange blonde.

« Théodore ? Est-ce que tu es capable de voir ne serait-ce que cinq à dix minutes ? »

« Hein ? Oui… Bien entendu… C’est même loin d’être impossible. Pourquoi cela ? »

« Est-ce que tu peux me voir s’il te plaît ? »


C’était une drôle de demande de la part de Cynthia mais il acquiesça, ouvrant ses yeux alors que ces derniers redevenaient peu à peu normaux. Il balbutia aussitôt, le rouge lui montant violemment aux joues :

« Qu’est-ce… Qu’est-ce que c’est que ça, Cynthia ? »

Elle ne répondit pas, le regardant longuement avant de mettre un carré de chocolat dans sa bouche, le maintenant à moitié en-dehors de celle-ci. La jeune femme avait retiré ses petits bandeaux de ses cheveux, les laissant tomber des deux côtés de son visage, une petite frange étant quand même devant son œil gauche. De l’autre côté, elle était couchée sur le ventre, une nuisette noire cachant son corps mais non pas le décolleté généreux que ses formes créaient. Sa nuisette était retenue par deux bretelles noires, celle de droite ayant glissée légèrement alors qu’il pouvait voir un livre juste devant Cynthia. Un livre d’une épaisseur considérable et remplit d’écritures zarbis et quelques boîtes avec des petits papiers contenant des morceaux de chocolat. Elle… Elle… Elle était…

« Théodore ? Et bien ? Tu as perdu ta langue ? Tu ne dis plus rien… depuis que tu me regardes. As-tu un problème ? »

« Cynthia… Je croyais que… sincèrement… Nous n’étions… que des amis… non ? »

« Théodore… Nous sommes… des amis non ? Mais les amis… s’entraident… Et avec les cris de ta femme… juste à côté… Moi-même… Je me dis… que j’aimerai ressentir la même chose qu’elle… Rien qu’une fois… Et tu m’as l’air… très bien dans ce rôle. »

« Sincèrement… Non… Cynthia… Là… Ca serait vraiment une énorme bêtise… »

Il s’était déjà mis à reculer, la seconde bretelle de la jeune femme aux cheveux blonds glissant légèrement, le décolleté se faisant plus agressif. Elle marchait à quatre pattes vers lui avant de récupérer le morceau de chocolat qu’elle avait retiré de sa bouche, le mettant entre les lèvres du jeune homme. Elle lui murmura de les fermer avec un ton légèrement envoûtant, Orion s’exécutant, parfaitement immobile. Elle vint mordre l’autre côté du chocolat, rapprochant ses lèvres peu à peu des siennes alors qu’il tentait de retirer ses dents du morceau. Cynthia lui fit un petit geste de la main droite pour lui dire que non. Avec une extrême lenteur, ses lèvres n’étaient plus qu’à quelques millimètres de celles du jeune homme, celui-ci étant dégoulinant de sueur avant qu’un petit craquement ne se fasse entendre. Elle avala la majeure partie du morceau de chocolat, le regardant longuement :

« Hum… Vraiment délicieux ce chocolat… Tu as perdu ta langue une nouvelle fois, Théodore ? Je ne plaisantais pas… Avec les cris de Samus, je suis un peu émoustillée… Il est vrai… Et je ne pense pas que l’expérience soit déplaisante avec moi ? Au final… Même si je suis un peu différente de Samus, j’ai quand même mon propre charme non ? Tu ne veux plus de ton chocolat ? »

Elle planta ses dents dans le morceau de chocolat alors que leurs lèvres se touchaient presque. D’un geste tendre et lent, elle retira le morceau de la bouche d’Orion, celui-ci poussant un petit râle avant de retomber en arrière, à côté des livres, les yeux clos. Elle écarquilla ses yeux, surprise tout en s’approchant de lui. Elle demanda :

« Théodore ? Tu vas bien ? Ne me dit pas que… »

C’est en entendant sa respiration qu’elle ne put s’empêcher de sourire. Elle n’arrivait pas à le croire. Le jeune homme s’était évanoui ? Comme ça ? Ca lui arrivait souvent ? Elle pouffa légèrement de rire, approchant sa joue de celle d’Orion avant de dire :

« A croire que je suis une femme fatale… C’est dommage… Enfin bon… Le petit jeu avait assez duré de toute façon même si… »

Même si… Ah… Elle prit ses livres et ses boîtes de chocolat, se relevant avant de les poser sur la table. Elle vint ensuite observer Théodore pendant de longues secondes puis soupira tandis qu’elle remontait la couverture sur lui, venant se coucher à côté.

« C’est ta femme qui risque de se poser des questions demain. »

Elle n’avait pas voulu terminer sa phrase. Cela sonnait un peu comme une évidence à ces yeux. Mais bon… Elle était adulte, elle était mature et elle était respectable. Tout cela n’avait été qu’un jeu et allait le rester. Elle se le promettait.

« Peut-être que mes parents avaient raison au final… »

C’était bête de penser cela. Elle revint poser son regard argenté sur le visage endormi et évanoui de Théodore, ne pouvant s’empêcher de sourire. Elle posa ses lèvres sur sa joue, l’embrassant longuement avant de rougir faiblement.

« Allez… On va dormir… Et si demain… Il y a besoin d’explications, je m’exprimerai et je partirai… Même si je n’en ai pas envie. »

Elle vint se coucher sur le matelas correctement, fermant les yeux alors qu’elle se retrouvait à l’opposé du jeune homme. Il était hors de question de profiter de cette confusion. Ceci n’était qu’un jeu. Elle le reconnaissait. Demain, elle allait le dire aux deux personnes. Elle n’était pas le genre de personnes à se voiler la face pour une telle chose. Elle finit par s’endormir, son visage tourné vers l’unique personne importante autre que sa famille à son cœur.

Chapitre 232 : Relation sororelle

Chapitre 232 : Relation sororelle

« … … … … … Et lui ? » demanda Oria d’une voix calme.

« Lui, qui ? De qui est-ce que tu parles ? » répondit Orié, restant sur ses gardes tandis qu’elle faisait un petit geste de la main à sa mère pour lui dire de reculer en même temps qu’elle.

« Théodore… Ou Orion… Comment cela se passe t-il avec sa femme maintenant ? »

« En quoi ça te concerne ? Les ennemies n’ont pas à se poser des questions à ce sujet ! Tu ferais mieux de disparaître et de ne plus remettre les pieds ici ! Tu n’as pas ta place, Oria ! C’est bien compris ?! » s’écria la jeune femme au katana, le pointant vers Oria.

« Un ennemi ? De qui ? De mon grand frère ? Non… La seule ennemie est celle qui se trouve à côté de toi… Le reste n’a pas d’importance… Et dès qu’elle sera morte, j’irai voir mon grand frère… Et si je vois que tu te mets en travers de mon chemin, alors je… »

« Et tu crois vraiment que grand frère te laissera faire ? Que sans… »

« Oui ! Il me laissera faire ! Surtout après que je lui raconterai tout au sujet des expériences qu’elle a faites sur nous ! Tu sais très bien qu’elle est capable du pire ! »

« Ca… C’est ce que tu vois… avec ton aveuglement et ta haine… Moi ce que je vois, c’est que Maman t’a sauvé la vie alors que tu étais au seuil de la mort… »

« PAR SA BÊTISE ! Car elle avait injecté trop de phazon dans mon corps ! DU PHAZON VERT ! Le plus dangereux de tous ! »

« Je ne voulais pas réitérer… les erreurs commises… avec Orion… C’est pour ça que j’ai pris tout de suite mes précautions… pour éviter un nouveau drame de ce genre. » souffla celle qui était au centre de l’attention.

« Ne te moque pas de moi ! Et… Et… Et … Attends… Un peu… Qu’est-ce que tu viens de dire ? Que tu as déjà fait ça à grand frère ? » s’écria Oria en la regardant d’un air dément, pointant sa faux vers elle avant de reprendre d’un air ulcéré : « MONSTRE ! Tu es un monstre ! Manipuler la vie des personnes comme si ils n’étaient que de simples objets… Et ensuite… Prétendre que tu nous aimes… Pour qui est-ce que tu me prends ?! Orion est peut-être tombé dans ton piège… Et Orié aussi… Mais avec moi… Ca ne marchera pas ! Je vais les délivrer tout les deux ! Je vais t’éliminer, PERSONIA ! »

« … … … … … »

La dranienne était plongée dans son mutisme, la tête baissée alors qu’Orié regardait la femme aux yeux verts avec un peu d’étonnement. La délivrer ? C’était quoi cette blague ? Elle n’avait pas besoin d’être délivrée ! Si quelqu’un devait être délivré ou soigné, c’était bien elle et personne d’autre ! Mais… Mais… Mais…

« Tu vas voir… Personia… Tu vas voir ce que je vais faire… Je vais tout faire pour t’emporter dans la tombe ! Tu vas mourir ! MOURIR ! Je vais te trancher ! Te trancher en deux ! Tu vas… Tu vas… Hahaha ! Tu… vas… »

Elle allait mourir ? C’est ça ? Elle observait la jeune femme aux cheveux noirs, celle-ci étant comme prise de démence alors qu’elle envoyait ses deux crânes en direction d’Orié. La femme au katana vint réagir tout de suite, donnant des coups de lame dans les deux crânes pour les repousser alors qu’elle murmurait :

« Tu es devenue complètement folle… Encore plus qu’avant… »

« Je ne suis pas folle… mais zélée… Je sais ce que je fais, je sais ce que je veux… »

« Malheureusement, tu veux des choses horribles et ça… Je ne peux pas le permettre… »

Une flamme bleue sortit de son œil gauche alors qu’une flamme rouge faisait de même de son œil droit. Cette fois-ci, elle n’allait pas se retenir… Elle ne pouvait pas… Elle n’avait pas le choix… Les crânes revinrent vers elle à toute allure mais elle changea de position d’attaque, fonçant en direction des deux objets flottants.

« Tu veux faire quoi ? Les détruire ! Pauvre idiote ! Tu ne pourras pas les détruire ! Ils sont trop forts pour toi ! »

« Ils me feront surement mal… si je me fais touchée… Mais de l’autre côté… »

Elle disparut subitement, les deux crânes se retrouvant fissurés en leur milieu alors qu’elle réapparaissait quelques mètres plus loin, son katana à l’horizontal. Elle reprit :

« Ils ne sont pas très résistants… Oria… Tu me prends de haut… Tu n’essaies même pas de me combattre réellement… Tes crânes ne valent rien… Car ils sont à peine phazonnés… »

Les fissures continuèrent jusqu’à ce que les deux crânes tombent en morceaux, Oria poussant un petit cri de douleur, une main posée sur son cœur. Elle poussa un râle, reprenant sa respiration avant de sourire :

« Ne valent rien ? Ne pas te combattre réellement ? C’est parce que je comptais te sauver… Mais si tu le prends… comme ça… Alors on va passer aux choses sérieuses… Dorénavant… On va jouer au même niveau si c’est ça que tu désires. »

Elle passa une main devant son œil gauche, celui-ci s’enflammant subitement à son tour, laissant apparaître une flamme verte. D’un geste nonchalant, elle prit sa faux avant de subitement la redresser. Elle frappa avec violence le sol, une fissure se produisant au même moment que des tremblements se faisaient ressentir sur tout le sol autour d’elle.

« MAMAN ! Accroche-toi ! » hurla Orié en serrant sa mère contre elle.

Elle sauta alors que la terre se soulevait et s’affaissait en plusieurs endroits. C’était le moment d’en profiter ! Avec sa mère dans ses bras, elle commença à mettre le maximum de distance entre elles et Oria, courant à toute allure pour se diriger vers le vaisseau. Héhéhé ! Oui… Elle n’oubliait pas le premier but de cette mission : Récupérer des informations. Un hurlement se fit entendre, Orié se mettant à rire tristement avant de dire :

« Désolée… Oria… Mais on n’a pas de temps à perdre… »

« Elle est terriblement en colère… Orié… J’aurai aimé… que ça se passe autrement. »

« Maman ! On s’en fiche ! Ca ne peut pas se passer autrement ! »

Oui mais… Elle se posait des questions… Et elle savait que la jeune femme aux cheveux noirs s’en posait aussi. De nombreux claquements de dents se firent entendre, signe que les crânes étaient de retour. Et zut ! Oria avait réagit un peu trop vite malheureusement à son goût !

« Maman ! Vas te cacher ou retourner dans le vaisseau ! Tu connais le chemin ! Oria ne nous a pas encore rejointes, on a une chance de… »

« Et te laisser toute seule ? Hors de question… Elle est folle… Et je n’ai pas envie de perdre ma fille ! Donc, je suis désolée mais je reste avec toi ! »

« Et moi, je n’ai pas envie que tu meures, ce n’est pas compliqué, maman ! Je te promets que je m’enfuis dès que je peux… »

« Je n’ai pas confiance… Orié… S’il te plaît… Fais vraiment… »

Elle n’avait même pas besoin de terminer sa phrase qu’elle hochait déjà la tête. Personia murmura quelques paroles à la jeune femme alors que celle-ci repartait vers les crânes. Par mesure de précaution, elle voulait éviter que les crânes ne voient où allait Personia. Elle sauta dans les airs, venant les frapper de son katana alors qu’elle eut à peine le temps de mettre son arme en parade que la faux d’Oria venait la frapper, l’envoyant en plein dans le sol. La voix énervée de la jeune femme aux yeux verts se fit entendre :

« Comment est-ce que tu as osé faire ça, ORIE ?! »

« J’ai fait ce que je devais faire… Je ne pouvais pas te laisser la tuer… Pas notre mère… ou notre grand frère… Le reste m’importe peu. »

« Où… est… elle ? Je ne le demanderai pas deux fois. »

« Et je ne te répondrai pas, qu’importe le nombre de fois que tu me poseras la question, Oria… Par contre… J’ai quelque chose à te demander… »

Hein ? Orié avait… quoi ? Quelque chose à lui demander ? Ce n’était pas normal… La jeune femme aux yeux vairons et enflammés s’était relevée avec quelques blessures, le regard légèrement triste. Elle reprit :

« Pourquoi… est-ce que tu as dit que tu voulais me sauver ? Est-ce que… tu… as dit que tu voulais me délivrer ? Puis me sauver ? Pourquoi ? »

« C’est évident pourtant… C’est si évident… Mais tu ne veux pas comprendre… Tu es trop empoisonnée par les paroles de cette dranienne… Elle nous a manipulées depuis le début… Mais je suis là… Orié… Et je vais vous délivrer… Toi et grand frère… Nous allons former une véritable famille… Tout le contraire de ce qu’à fait cette femme depuis des années. »

« Tu racontes… n’importe quoi… Oria… Vraiment n’importe quoi… »

Pourtant… Elle ne cachait pas sa tristesse dans sa voix. Ce n’était pas une ennemie… Juste… quelqu’un qui avait perdu la raison… A cause du phazon ? A cause de l’incompréhension ? Ah… Maintenant… Tout était bien différent. Elle devait l’aider.

« Et qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Encore m’empêcher de tuer Personia ? »

« Si tu la tues… Tu le regretteras toute ta vie… Je dois te… »

« TU NE PEUX PAS ! Cette fois-ci, je vais t’assommer… ou te couper les bras… Comme ça… Tu ne me mettras plus de bâton dans les roues ! » s’écria Oria avant de faire tournoyer sa faux autour d’elle, le vent soulevé semblant se déplacer comme des lames en direction d’Orié. Celle-ci avait de plus en plus de mal à esquiver tout ceci, les crânes plus les lames plus Oria qui fonçait vers elle.

Non… Non… Et non ! Ce n’était pas ça qu’elle devait faire ! Elle devait s’enfuir à son tour ! Mais comment… faire pour qu’Oria la laisse tranquille pendant quelques minutes ? Hum… Bon… Visiblement, elle n’avait pas vraiment le choix ! Son katana vint grandir, prenant la forme d’un no-dachi alors qu’elle frappait de toutes ses forces en direction d’Oria, celle-ci mettant sa faux devant elle pour parer le coup. Néanmoins, elle fut projetée en arrière, les crânes venant la rejoindre, le reste d’un bâtiment s’effondrant sur eux.

« Désolée… Mais je dois m’en aller… Calme-toi et réfléchis à tout ça… Dorothéa… »

Oui… Elle préférait l’appeler comme ça… Elle disparut rapidement alors que déjà les décombres se soulevaient. Elle devait se dépêcher de rejoindre Personia ! Rapidement, le vaisseau apparaissait devant elle, des flammes vertes se mettant à parcourir le ciel alors qu’elle pénétrait à l’intérieur du vaisseau.

« NOXIS ! Démarre maintenant ! S’il te plaît ! Avant qu’elle n’arrive ! »

« D’accord ! Pas de problèmes ! Je mets le turbo ! Personia est dans la cuisine ! »

C’était pas vraiment ça qui la préoccupait le plus ! C’était plutôt que les flammes se rapprochaient de plus en plus rapidement du vaisseau ! Celui-ci commença à décoller peu à peu, la jeune femme se mettant à soupirer de soulagement. Elle n’était pas…

Elle ouvrit les yeux en grand de surprise, apercevant Oria au beau milieu de la visière verte du vaisseau, la jeune femme semblant dans un état de colère complètement dément alors que ses hurlements se faisaient entendre :

« VOUS ALLEZ RESTER ICI ! VOUS AVEZ COMPRIS ?! JE VAIS LA BUTER ! ORIE ! TU TE RETROUVERAS SANS LES JAMBES ET SANS LES PIEDS ! Tu es complètement infectée ! JE VAIS… »

« Partir de là, ma grande. Tu m’excuseras mais bon… » murmura l’intelligence artificielle alors qu’une roquette se présentait juste sous ses jambes. De la colère, elle passa à la stupeur, la roquette venant l’emporter avec elle. Orié eut juste le temps de voir la jeune femme aux yeux verts faire un saut à partir de la roquette que déjà une explosion se produisait… Il était impossible… qu’elle soit morte… à cause de ça mais… Elle-même avait mal… au cœur…

« Qu’est-ce qui s’est passé ? ORIE ! Tu… Tu… Tu es vivante ! Mais tu es blessée ?! » s’écria Personia en sortant de la cuisine après les nombreux propos qu’elle avait entendus.

« Ah… C’est juste… Dorothéa… Je… Je… Ah… C’est bon… Maman… On va rentrer… Tu as ton cédérom ? C’est ça ? »

« Oui… Oui… Mais tes blessures ? C’est elle qui te les as… »

« Oui… Maman… Dis… Maman… Est-ce que tu crois que Dorothéa… est… capable de revenir… à la raison ? Si on l’aide ? »

« … … … … … Je ne sais pas du tout. »

Mais la dranienne regardait la jeune femme avec un peu… d’inquiétude… Orié commençait à utiliser le véritable prénom d’Oria… Cela était très simple… Cela voulait dire beaucoup de choses… Au final… Il n’était pas possible de briser aussi facilement les liens qui les unissaient… Elle devait être contente… mais avec la folie d’Oria…

« Fais attention à elle, Orié… Elle est très dangereuse… »

« Je le sais très bien… Maman… Je le sais très bien… Je crois que… Je vais aller me coucher un tout petit peu… Le temps que l’on rentre… Ah… Je ne sais pas… J’ai envie de me reposer… Je vais aller me coucher un tout petit peu… Maman… Vous me réveillez quand nous serons arrivées… Merci. »

Elle quitta la salle de commandes, laissant seule Personia, celle-ci baissant la tête. L’intelligence artificielle murmura avec lenteur :

« Elle se répète… Je crois que malheureusement… »

« Je suis responsable de son trouble… Comme je suis responsable du malheur d’Oria… »

« Tu n’as rien à te reprocher petite sœur… Rien du tout… Tu as fait ce que tu pensais être bon… Je sais très bien que tes actes ne voulaient guère… »

« Ca ne change rien, Noxis… Rien du tout même… Ca ne change rien… Au fait que j’ai fait souffrir trois enfants… pour les faire devenir ce qu’ils font… »

« Tu ferais bien d’aller te reposer aussi… Le voyage risque d’être très long… Je crois que je vais ralentir la vitesse… Et nous faire prendre deux ou trois jours de congé… spatial… Je ne pense pas que Samus sera gênée de cette idée. »

« … … … … … Peut-être… Noxis. »

Peut-être… Elle ne savait plus quoi réfléchir… Le tourment qui envahissait le cœur d’Orié… faisait de même avec le sien. Le vaisseau était maintenant dans l’espace et elle avait le cédérom… contenant de nombreuses informations… sur l’histoire… du peuple des draniens… et sur celui des chozos… Un pan de l’univers allait se dévoiler… lorsqu’elles rentreraient à Daiban… Mais le cœur n’y était pas du tout.

Chapitre 231 : Parmi les décombres

Chapitre 231 : Parmi les décombres

« Je n’aime pas laisser grand frère tout seul… »

« Je t’ai déjà dit d’arrêter de penser à ce genre de choses par rapport à Orion. Je sais que je l’ai enjolivé un peu trop quand vous étiez toutes les deux enfants mais quand même… Orion a quand même énormément de défauts ! Dois-je te rappeler qu’il peut se comporter très stupidement ? Que des fois, il réagit sans même que cela soit une bonne chose ? »

« Où est-ce un défaut, maman ? Si tu parles de ce qu’il t’a dit, tu devrais être plutôt contente… car il était très inquiet pour toi… Et grand frère n’a pas des défauts… Pas pour moi… Mais je trouve qu’il a beaucoup de qualités… énormément…  Je l’aime beaucoup mon grand frère… Je suis contente de le connaître. »

« Et dire que je t’ai envoyée car je n’étais pas sûre que tout se passe très bien… Ta première mission avait été de te rendre sur Terra pour voir comment il se débrouillait… Mais finalement… Ca ne s’est pas passé comme prévu. »

« Maman… Toi… Tu étais quand même inquiète à son sujet… Tu voulais voir… si il vivait tranquillement… Maman… Est-ce que tu es contente de ce que grand frère est devenu ? »

Hum ? Le vaisseau était bientôt arrivé sur les ruines de la planète des draniens mais ce genre de questions était quand même assez spécial non ? Personia se tourna vers sa fille, disant d’une voix qui se voulait calme et lente :

« … … … Oui… Je suis fière de lui… comme je suis fière de toi et d’Oria… Je ne peux pas le penser autrement… Vous êtes vraiment ce que j’ai de plus précieux au monde… Et je ne pensais pas qu’un jour, je serai capable de fonder une famille même si elle est… factice… Et que rien de tout ça ne soit réel… Car au final, rien ne nous relit… »

« Maman ! Ne dit pas ça ! C’est pas du tout vrai ! Pfff ! Vais pas remplacer Orion pour ça mais tu sais très bien ce qu’on pense de tout ça ! »

« Et Oria dans tout ça ? Qu’est-ce qu’elle en pense ? Sincèrement… »

« Oria… C’est Oria… Je ne peux pas… l’empêcher de s’être enfuie… Ah… On l’a revue… Je ne sais plus si on te l’avait dit… Mais Oria a rencontré grand frère… Je crois que pour elle aussi… Avec tout ce que tu lui as dit à cette époque… »

« Vous êtes vraiment problématiques, les filles… Vous le savez… »

« C’est aussi un peu de ta faute, maman… C’est à cause de toi qu’on pense ainsi… Mais Oria… a dérivé… de notre objectif… Et dorénavant… Elle n’est plus de notre côté… Grand frère veut l’aider… J’en suis sûre… Il fera tout pour ça. »

« Ah… Orion ferait tout et n’importe quoi de toute façon. »

Oui… Il était comme ça et c’était peut-être la chose qu’elle appréciait le plus chez son fils : Le fait de vouloir aider tous et tout le monde… Et en y réfléchissant bien… Elle se demandait d’où cela venait… Car ce n’était pas elle qui l’avait éduqué ainsi.

Enfin le vaisseau vint atterrir au milieu des décombres, Personia et Orié se préparant à descendre. Néanmoins, l’intelligence artificielle vint annoncer :

« Il y a d’autres vaisseaux sur cette planète… Je l’ai remarqué pendant que j’atterrissais… Orié… Fais attention à Personia au cas où… Il se peut qu’il y ait quelques charognards… La technologie dranienne est très recherchée. »

« Aucun problème… Personne n’osera lever la main envers elle. » murmura la jeune femme aux cheveux noirs, faisant apparaître son katana de phazon.


Elle était en meilleure forme maintenant et elle allait le montrer… si quelqu’un osait s’en prendre à sa mère, cela serait la dernière chose que cette personne fera de toute son existence. Sa famille était tout à ses yeux… Et ça… Même si… Il pouvait y avoir un vilain petit canard parmi eux. Ils commencèrent à faire les premiers pas en-dehors du vaisseau, Personia reprenant la parole d’une voix lente :

« J’essaie de me situer par rapport à la zone que l’on doit visiter… En espérant que pendant toutes ces années, cela n’a pas changé… Mais je ne pense pas que ça soit le cas. »

« Les bâtiments ne sont pas modifiés en quelques décennies non ? Du moins, leurs placements… Enfin… C’est ce que je pense Maman… Moi, je ne sais pas trop à ce sujet. »

« Hum… De toute façon, qui vivra… verra. Je… »

La dranienne s’arrêta aussitôt, Orié disparaissant de sa vue avant qu’un cri ne se fasse entendre, du sang volant dans les airs alors qu’Orié réapparaissait après quelques instants. Sa lame était tachée de sang, la jeune femme murmurant :

« Visiblement, nous étions prises pour cible, maman… Nous devrions nous dépêcher avant qu’il ne soit trop tard ou dangereux… Même si j’estime que rien de ce qui est actuellement ne risque de nous causer des problèmes. »

« Hum… Bon… Allons-y ma fille. Dépêchons nous. »

Oui… Elles allaient accélérer le rythme puisque visiblement, elles étaient ciblées. Les deux femmes se mirent à courir à travers les ruines, Personia regardant à gauche et à droite pour chercher à savoir où elles devaient se rendre. Elle s’écria subitement après quelques secondes, tournant son visage vers un bâtiment en morceaux :

« C’est là ! Nous en sommes proches, Orié ! »

« Et bien… Alors, on y va, maman… Moi, je ne peux que te suivre mais… Fais attention à ne pas mettre trop de distance… Je dois surveiller les environs. »

Pour l’instant, elles n’avaient aucun problème… Enfin… Pour l’instant… Car elle avait remarqué quelque chose d’assez saugrenue et inquiétant… Oh… Il y avait encore pas mal de cadavres… Ce n’était pas ça qui étai préoccupant… Plutôt le fait que certains soient frais… et donc que quelqu’un ou quelque chose soit la raison de leurs morts… Et l’autre souci ? Ils étaient de plus en plus nombreux.

« Ah… VOILA ! Enfin… Voilà… Ce qu’il en reste… »

Ce qu’il restait… de ce qui semblait avoir été un magnifique bâtiment… avec un livre comme symbole… Un livre qui ne ressemblait à plus grand-chose… Mais le bâtiment n’était pas totalement détruit… Il semblait qu’il y avait quelques salles encore… indemnes… Une façon de parler… Personia était presque ravie de ce qu’elle voyait, courbant le corps avant de ramasser l’un des livres, celui-ci semblant en bon état.

« Hum… Ce n’est pas le plus important mais on va tenter de se diriger… vers la salle des archives… Là-bas, nous prendrons tout ce qu’il y a à prendre. »

« Maman… J’ai un petit souci… Je ne sais pas… Mais reste vraiment très près de moi… »

« Il y a quelqu’un qui nous espionne ? Ou qui nous regarde ? »

« Je ne sais pas du tout, maman… Mais je n’aime pas du tout ça… Donc s’il te plaît… »

Oui… C’était bon… De toute façon, elles étaient bientôt arrivées à l’endroit qu’elle recherchait. Le petit souci était pour s’y rendre à travers les décombres. Orié aidait sa mère à grimper ou à passer entre les ruines, Personia regardant tout autour d’elle.

« Non… Non et non… Ce n’est pas ça que je recherche… J’espère vraiment qu’il y a encore un ordinateur en état de fonctionner… »

« Pourquoi ça, Maman ? Tu veux quoi plus exactement ? Si je peux t’aider… »

« Toutes les informations sur notre chronologie et notre histoire… Nous avons des livres qui en parlent mais ce n’est pas ça le problème… C’est les ruines… Il y a quelques dossiers avec des représentations parfaites de ces ruines… »

Elle ne pouvait pas réellement l’aider alors. La jeune femme haussa les épaules, posant son regard sur les morceaux de verre ensanglantés… Encore du sang… Et pourquoi était-il aussi… récent ? Non… Il y avait une personne ! Elle en était sûre et certaine ! Elle devait à tout prix protéger sa mère !

« AH ! VOILA ! C’est parfait ! Bon… Est-ce que… »

Le sourire qui avait parcouru le visage de la dranienne alors qu’elle venait de trouver un ordinateur. Elle poussa un petit cri de désespoir avant de reprendre :

« Le phazon a complètement endommagé le système ! Maintenant, il est inutilisable ! Même si il n’est plus présent, le code rentré a été dicté par le phazon… Ah… C’est n’importe quoi ! Comment est-ce possible ?! Pfff ! »

« Maman ? Est-ce que tu peux me laisser faire ? Je vais peut-être être plus utile que prévue en fin de compte. » murmura la jeune femme aux cheveux noirs en se rapprochant de l’ordinateur. Son katana disparut peu à peu pour prendre la forme d’un léger filet liquide de phazon. Le liquide bleu rentra à l’intérieur de l’ordinateur, celui-ci commençant à trembler tandis que Personia se demandait ce qu’elle était en train de faire.

Ce fut lorsque l’ordinateur commença à réagir tout seul qu’elle comprit ce qu’Orié venait d’accomplir. Elle félicita sa fille tout en disant avec entrain :

« Parfait ! C’est tout simplement parfait ! C’est une très bonne utilisation du phazon ! »

« Maman… Je suis spécialisée… dans… la technologie… pour le phazon… Enfin… Tu vois ce que je veux dire… Dans les machines… ou le métal… »

« Oui ! Enfin bon… Maintenant, on va faire les recherches… Alors… Alors… AH ! »

Parfait ! C’était vraiment parfait ! Cette fois-ci, elle ne venait pas de crier ces quelques mots mais cela se voyait sur son visage qu’elle était tout simplement heureuse et folle de joie. Elle avait tout sur cet ordinateur ! Normal… Enfin… Moyennement normal… En y réfléchissant bien… Le serveur… Elle prit un cédérom, l’insérant dans l’ordinateur avant de dire :

« Je vais vite me dépêcher… Le serveur va sûrement lâcher au bout de quelques minutes… Je ne pense pas qu’il soit capable de tenir très longtemps à la base. »

Ah ? Si elle le disait… Elle ne pouvait qu’acquiescer… Mais enfin… Sa mère semblait tout simplement ravie… Et après la petite démoralisation… de la dernière fois, elle était aussi heureuse que sa mère soit dans cet état limite euphorique. Un petit bruit se fit entendre, la faisant se retourner subitement. Des morceaux minuscules de verre tombaient au sol. Il y avait quelqu’un… Elle en était certaine… Mais là… Elle ne pouvait rien faire avec sa mère trop occupée à récupérer un maximum de données.

« Tu as bientôt finie Maman ? Plus vite on partira, mieux c’est. » murmura t-elle à l’attention de la dranienne, celle-ci reprenant la parole :

« Oui… Encore un petit peu… Avec cette disquette… Je suis sûre qu’on aura une avancée loin d’être négligeable. Je n’ai jamais compris pourquoi nous ne comprenions pas ce langage car à la base, les ruines… sont issues de nos peuples… Les Chozos et les Draniens… Je me demande si tout cela n’est pas en fait le but d’Arceus… Peut-être est-ce la déesse originelle qui est responsable de tout ça. Enfin… Je divague et je ne vais pas perdre plus de temps à ça ! ORIE ! C’est bon ! J’ai terminé ! »

Elles allaient pouvoir enfin partir ! Personia récupéra le cédérom, le gardant avec elle alors qu’Orié l’attendait. Elles commencèrent à se diriger vers la sortie mais un petit ricanement se fit entendre… puis un second ? Tout de suite, Orié se positionna devant sa mère, ressortant son katana en soufflant à Personia :

« Attention… Maman… Reste à côté et ne bouge surtout pas… Personne ne te touchera. »

« Je te fais confiance… mais prend garde… Et s’il arrivait… quelque chose… Il faut à tout prix que ce cédérom soit donné à ton frère. »

S’il devait arriver quelque chose ? Il n’arrivera rien du tout, oui ! La jeune femme aux cheveux noirs tressaillit alors que de nombreux claquements de dents se firent entendre au-dessus de sa tête, la forçant à relever le regard.

« Et bien ? On reste muette lorsque l’on me voit ? »

Des lumières vertes… issues de deux crânes gigantesques… et une jeune femme assise au sommet d’un amoncellement de pierres et de verres. Avec ses cheveux qui étaient noirs et verts… Oria… Celle qui fut la plus surprise était Personia, ses yeux grands ouverts alors qu’elle murmurait :

« … … … C’est toi ? Oria ? C’est bien toi ? Tu as tellement… grandie … »

« Pas besoin de faire dans le mélodrame ! Ca ne marche pas avec moi, Personia. Devine pourquoi je suis ici ? Je vais te donner un indice : Cela concerne quelqu’un que je haïs plus que tout… Que je haïs à tel point que cette personne n’arrête pas de hanter mes rêves… plutôt mes cauchemars… Je ne peux pas un seul instant ne pas penser à ce que cette personne m’a fait… Je ne peux pas penser un seul instant… à tout ce qu’elle… »

« Assez… Si tu es là pour l’attaquer, je serais alors forcée de t’abattre, Oria. »

« Orié… Orié, Orié… Orié… Orié ! Sincèrement ! Tu penses pouvoir me combattre ? A trois contre un ? Dois-je te rappeler dans quel état tu as terminé la dernière fois ? Tu veux peut-être que je ravive quelques souvenirs assez… tristes ? »

« Je n’en ai pas besoin ! »

« ORIE ! ORIA ! Ne vous battez pas ! » s’écria la dranienne alors qu’Orié s’arrêtait aussitôt, se tournant vers sa mère.

« Dommage… C’était l’erreur à ne pas faire ! » hurla Oria alors que les deux crânes fonçaient vers Orié et sa mère.

Tout de suite, Orié repoussa le premier d’un coup de katana, prenant sa mère dans ses bras avant de sauter dans les airs pour esquiver le second crâne. Le sourire dément d’Oria ne laissait prévoir rien de bon et ses paroles non plus :

« Ca ne sert à rien de vous enfuir ! Je vais enfin l’éliminer ! Je vais la tuer comme j’aurai déjà du le faire y a tellement d’années ! Elle va payer pour ce qu’elle a fait ! »

« Ce qu’elle a fait ?! Elle nous a permis de survivre dans ce monde et c’est toi qui veux la tuer ?! C’est complètement stupide ! »

« LA FERMER ORIE ! Elle ne nous a jamais considérés comme ses enfants ! Je n’aurai aucune pitié pour elle car elle n’en a jamais eu pour nous ! »

« T’es complètement arriérée, Oria ! Et cinglée aussi ! Je vais en terminer avec toi une bonne fois pour toutes ! »

Chapitre 230 : Une amie non appréciée

Chapitre 230 : Une amie non appréciée

« … … … … … Acheter un matelas spécialement pour elle … … … … … Je n’arrive pas à croire ce que l’on est en train de faire. » murmura Samus alors que le jeune homme portait sur son dos le dit-matelas qu’ils venaient d’acheter.

« Ce n’est que pour quelques jours, Samus. On n’a pas à s’en faire. Rahhhh ! »

« C’est pas ça le problème ! C’est juste que tu invites tout le monde ! C’est un appartement, pas un palace, je te rappelle ! Tu devrais quand même te fixer quelques limites ! »

« Un harem n’a pas de limites… » murmura Orié en aidant son grand frère, celui-ci se mettant à soupirer en se tournant vers la jeune femme aux cheveux noirs.

« Orié… Ce n’est plus drôle. Je ne veux pas me constituer un harem. »

Elle haussa les épaules en faisant un léger sourire, sourire tourné vers Samus comme pour lui dire qu’elle allait toujours venir l’embêter et la titiller… pour quelle raison particulièrement ? Aucune peut-être… Simplement l’envie… Ils revinrent à l’appartement après quelques minutes, le jeune homme étant légèrement essoufflé alors que Personia demandait d’une voix calme en les regardant :

« Nous avons de la future visite ? Car vous voir… avec un matelas… Vous allez le mettre où ? Dans votre chambre ? C’est pour changer ? »

« Non… Tu avais parfaitement raison, maman… C’est pour l’arrivée de Cynthia. AH ! MERDE ! Samus ! On a des draps ou du moins une couverture aussi ? Enfin quelque chose ? Car elle ne va pas dormir sans rien ! »

« Je suis sûre que tu serais bien content qu’elle ne dort sans rien, grand frère. » annonça Orié alors qu’il se retournait une nouvelle fois vers elle.

« Mais qu’est-ce qui te prends Orié de dire ça ?! Je ne sais pas ce qui te passe par la tête ces derniers temps mais dire de telles choses ne te ressemblent pas ! On dirait que tu veux tout faire pour que Samus se mette en colère contre moi ! Je n’ai pas envie de coucher avec Cynthia et je ne le ferai jamais ! Cynthia est une chic fille, elle ne mérite pas un type comme moi qui est aveugle et qui n’est même pas capable de voir ce qu’il fait ! PFFFF ! »

« Ah… Cela veut dire que pour moi, je dois me contenter de la basse qualité ? » répondit Samus alors qu’il reprenait en balbutiant :

« Non, non ! Je n’ai pas dit ça ! C’est simplement que ça m’embête vraiment qu’Orié balance de telles phrases juste pour que l’on se dispute ! C’est fatiguant à la longue ! »

« Oh… Ne t’en fait pas, je commence à avoir l’habitude avec ta petite sœur. Elle peut se montrer parfois très teigneuse quand elle le désire. Elle a juste du mal à accepter que tu ne peux pas l’aimer autrement… même si vous n’êtes pas liés par le sang. » annonça la jeune femme aux cheveux blonds en se tournant vers Orié. Celle-ci s’était mise légèrement à trembler avant de pouffer d’un air hautain comme pour dire que tout cela passait bien au-dessus d’elle. Elle valait bien mieux que ça.

« Si vous avez finit de vous disputer… Nous pouvons peut-être parler de ce que l’on a appris… avec les ruines… Maman… J’ai quelque chose à te dire à ce sujet… Cynthia n’a pas réussi à avoir énormément d’informations à ce sujet mais on en a appris pas mal… Comme quoi… Arceus a offert un présent aux Chozos et aux Draniens lorsqu’ils étaient en guerre. C’est vraiment… dommage… mais on en a pas plus. »

« Toutes nos informations se trouvaient sur notre planète avant qu’elle ne soit détruite… Enfin… Morte… Peut-être qu’en y jetant un coup d’œil parmi les ruines, nous pourrions obtenir quelques informations mais… » dit Personia alors qu’Orion reprenait aussitôt :

« Maman… Tu sais où aller non ? Et le phazon a complètement disparu de cette planète… Orié… Accompagne-là s’il te plaît… Vous allez retourner là-bas et prendre le maximum d’informations à ce sujet. »

« Hein ? Mais… Et vous deux ? Qu’est-ce que vous allez faire ? » demanda Orié en se tournant vers son grand frère, légèrement inquiète.

« Je vais faire ce que Samus m’a dit : Me reposer… Mais je ne peux pas rester là les bras croisés. Vous allez prendre le vaisseau de Samus, je ne pense pas que ça la dérange. Et puis… Maman… D’après le ton de ta voix, tu ne peux pas rester en place… Et tu as vraiment envie de retourner là-bas… Mais je veux que tu y ailles avec Orié… C’est une simple mesure de précaution… S’il te plaît… Accepte. »

« J’accepte… J’accepte volontiers ! Mon fils… Tu… Tu… es vraiment si… »

AH ! Sa mère venait de le serrer dans ses bras, la tête enfouie dans la poitrine de la dranienne alors qu’il entendait quelques sanglots. Ah… Bon… C’était bon… Il n’était pas stupide… Justement… C’était tout le contraire… Mais il était inquiet… Et ça… C’était sa propre voix qui trahissait ses sentiments.

« Bon… Maintenant que tout est fait… Nous allons vous laisser vous préparer. Samus, est-ce que tu peux contacter une nouvelle fois Noxis s’il te plaît ? »

Il s’approcha d’elle, venant lui chuchoter dans le creux de l’oreille :

« Et puis… Un peu de tranquillité pour nous deux… Ce n’est pas ce que tu voulais ? »
Elle ouvrit ses yeux avec un peu de surprise, laissant le rouge paraître sur ses yeux tandis qu’elle baissait la tête. Elle avait un petit sourire aux lèvres, faisant apparaître son bras droit avant de dire d’une voix calme :

« Noxis… Je dois te contacter car tu vas devoir prendre ta petite sœur à bord… Et Orié aussi. Il va falloir les écouter, merci bien. »

« Je ne vois pas de quoi tu me parles, Samus… Mais bon… Si elles veulent revenir dans le vaisseau, aucun problème. Elles m’expliqueront là-bas de toute façon. »

Oui… C’était ça… Les deux femmes allaient partir… et eux… allaient enfin former un couple isolé et tranquille… Vraiment… seul… C’était donc parfait pour chacun !

« Hum… Et maintenant que nous sommes seuls ? Comment est-ce que tu veux te faire pardonner Orion ? Car tu as énormément de choses à te faire pardonner… »

« Hum… Je n’ai pas d’idées en tête…Que dirais-tu de se coucher sur le canapé, serrés l’un contre l’autre en regardant des émissions débiles ? »

Ce n’était pas vraiment ce qu’elle avait prévu… mais pourquoi pas ? Elle prit le jeune homme avec elle, mettant le canapé sous sa forme de lit avant de se coucher dessus. Serrant Orion contre elle d’une main, l’autre avec la télécommande, elle changea les chaînes.

« Mais… Orion… Comment tu vas … Tu ne peux pas voir… Je te rappelle… »

« Et alors ? Qui a dit que je voulais regarder la télévision ou l’écouter ? C’était peut-être juste une façon… de vouloir rester contre toi ? »

« … … … … … Orion… … Je me demandais… Est-ce que tu préfères me voir habillée… comme une femme normale ? Ou… comme ça ? »

« Hum… Sachant que je ne te vois plus, ça va être un peu difficile à répondre mais dans ma grande gentillesse, je vais te le signaler. Je préfère quand tout ça est bien m… »

Hum… Il s’arrêta après quelques secondes, poussant un profond soupir. Bon… Il allait être sérieux pour une fois. Il se retourna, faisant face à la jeune femme aux cheveux blonds bien qu’il gardait ses yeux fermés. Ca ne servait à rien de les ouvrir de toute façon.

« Je préfère sincèrement te voir dans cette tenue… Enfin… La tenue moulante et bleue… Disons que c’est la force de l’habitude… C’est comme ça que je t’ai connue… C’est comme une part de toi-même… Comme ton armure… »

« Hum… C’est une réponse qui me convient parfaitement. C’est juste que des fois… Orié me prend la tête… Et je me dis que c’est parce que je ne me comporte pas comme une femme normale. Donc bon… Voilà… »

« Qui est normale parmi les femmes que je connais ? Personne… Alors bon… »

« Oui.. .Tu as tout à fait raison… Tant mieux alors si ça te plaît. »

Elle vient l’embrasser avec tendresse, leurs lèvres se joignant amoureusement tandis qu’ils ne faisaient rien d’autre que cela. Il n’y avait pas besoin d’aller trop vite. La journée allait être à eux… Voir les prochains jours aussi… Enfin… Le temps que Cynthia arrive non ?

« Hummmm… On reste sur le canapé, Orion ? »

« Pourquoi pas ? On pourrait essayer sous la douche, dans le bain, enfin… partout. »

« Pfff… Animal… Arrête de dire des bêtises. Nous ne sommes pas comme ça… et… »

Elle arrêta de parler, prenant une profonde respiration. Enfin bon… Au final… D’un autre côté… Enfin voilà quoi… C’était tout… simple… en y réfléchissant bien.

« Tu dois déjà partir, grande sœur ? Mais… Mais… Pendant si longtemps… Tu étais disparue… enlevée… et… et… »

« Ne t’en fait pas, je vais juste jouer les apprenties archéologues sur d’autres planètes, ça ne sera pas aussi dangereux que la dernière fois. »

« Ma fille… Tu devrais peut-être écouter ta petite sœur… Tu n’as même pas eu le temps de souffler que te voilà déjà repartie. Qui était cette personne à qui tu parlais ? »

« Oh… Un bon ami… Quelqu’un de très intelligent, bien plus que nous tous réunis. Et c’est le seul qui ait réussi à faire battre mon cœur pendant un combat. »

Oh… Devant la mine étonnée de sa petite sœur et surpris de ses deux parents, on pourrait croire qu’elle venait de dire une énormité. Pourtant, sa mère avait quelques larmes aux yeux, pleurant dans les bras de son mari avant de dire :

« Snif… Ma fille… Enfin… Je pensais que cela n’arriverait jamais… Snif… Toujours dans ses combats… Toujours dans ses livres… Toujours à visiter des ruines… »

« Il fallait bien que cela arrive un jour, ma mie… Il était temps… Enfin… »

« Je ne vois pas de quoi vous voulez parler tout les deux. Enfin non… Je crois que je comprends parfaitement mais qu’il vaut mieux que je fasse comme si ce n’était pas le cas… Oui… Brrr… Des fois, vous me faites peur. »

Elle passa une main dans sa frange blonde, un sac dans ses mains contenant des affaires. Elle ne savait pas combien de temps cela allait durer… Sa petite sœur aux bouclettes blondes venait se coller contre son ventre, pleurant un peu.

« Grande sœur ! Reste ! S’il te plaît ! Tu n’as même pas eu le temps de jouer avec moi ! Tu m’avais pourtant dit que tu allais te reposer ! »

« Je suis désolée… Mais j’ai des choses vraiment importantes… Et cette fois, je n’aurai pas à me battre… Pardon… Mère… Père… Je pense que je vais me retirer maintenant. »

« As-tu un moyen de transport jusqu’au vaisseau ? »

« Je vais utiliser ma Carchacrok mais merci… Je me retire maintenant. »

« Fais attention à toi… Et présente-nous le dès que tu rentreras. »

« … … … … … Je crois que cela ne sera pas vraiment possible, malheureusement. »

« Comme tu le désires… Tu es libre de vivre ta vie, ma fille… Prends soin de toi et reviens nous vite, Cynthia. Nous t’attendrons… Nous sommes déjà si heureux que tu ailles bien. »

Hum… Elle embrassa ses deux parents sur les joues, passant sa main dans les cheveux de sa petite sœur avant de quitter la demeure familiale. Oui… Elle allait se rendre sur Daiban… et revoir Orion. C’était bien pour ça qu’elle repartir aujourd’hui.

« Pfff… Ca n’a pas duré très longtemps au final… »

« Samus… Arrête de grogner va… Ca n’aura duré que quelques heures… Mais n’étaient-elles pas très importantes au final ? »

« Moui… T’arriveras pas à me convaincre que j’aurai aimé en avoir un peu plus. »

Ils étaient tout les deux dans la salle d’attente, assis sur des bancs. Oui… Les vaisseaux en provenance de Terra étaient toujours plus nombreux… et en partance aussi d’ailleurs. Hum… Cynthia avait signalé à Noxis qu’elle était en route, Noxis s’étant chargée de faire le relais pour prévenir Samus et Orion. La première avait pris cette nouvelle avec une certaine désillusion, désillusion qu’elle venait de répéter.

« AH ! La voilà ! » s’écria t-il soudainement alors qu’il se levait. Comment… est-ce qu’il savait qu’elle était là ? Il était pourtant aveugle… non ? Est-ce qu’à force, il commençait à reconnaître les personnes sans les voir ?

« Théodore ! Tu m’attendais ? C’est très sympathique de ta part alors que tu es aveugle. Samus… Enchantée de te revoir. » annonça la jeune femme aux cheveux blonds.

« Moi de même… » murmura Samus alors que Cynthia venait embrasser Théodore sur les deux joues, celui-ci lui demandant :

« Alors ? Tu as fait un bon voyage ? »

« Disons que cela peut aller. Je suis plutôt contente que… Oh ! Merci ! Un véritable petit ange ! On dirait que Samus t’a très bien dressé ! » dit Cynthia en faisant un grand sourire à Orion, celui-ci ayant pris le sac de la jeune femme alors qu’ils retournaient auprès de Samus. La jeune femme dirigeait Cynthia et Orion dans les rues, toute la troupe allant vers l’appartement du couple… Bien qu’à vue de nez, quand on regardait les trois personnes, on pouvait se demander qui était le couple.

« Donc bon… D’après ce que j’ai cru comprendre, vous avez besoin de moi pour d’autres ruines ? J’avoue que la dernière fois, j’ai été assez décontenancée… car il manquait une majeure partie… mais sinon, ce n’était pas plus difficile que ça. Samus… Tu pourras m’aider en cela ? Car je risque de ne pas y arriver toute seule. »

« Je ne suis pas ton amie… Cynthia… Je tiens à te le signaler. »

« Samus… C’est pas très sympathique de ta part de dire ça. Pardon Cynthia, on va dire qu’Orié, ma petite sœur, n’a pas arrêté de charrier Samus au sujet que je voulais faire un harem en t’invitant chez nous. Je ne sais pas où elle trouve de ces idées. »

« Harem… Harem… A croire que mes parents pensent la même chose… Que je vais aller voir mon petit ami secret. Ah… La famille… Des fois… »

Samus s’était arrêté quelques secondes… mais vraiment brèves. Son petit ami secret ? Orion ? Et en voyant les sourires qu’ils se lançaient… Non… Elle ne devait pas se faire d’idées… C’était complètement stupide… Mais… Voilà… quoi…

Chapitre 229 : En signe d’apaisement

Chapitre 229 : En signe d’apaisement

« Tu ne veux pas me parler ? D’accord… Et merci pour la nuit sur le canapé, ça ne m’a pas dérangé, tu vois. J’ai l’habitude. »

Elle ne lui répondit pas, le servant ainsi que les deux autres femmes. Bon… C’était vraiment chiant quand elle boudait ! Il mangea tranquillement, tournant son visage vers Orié, la seule qu’il pouvait voir avec ses yeux phazonnés.

« Orié ? Tu voudras bien me guider dans la ville jusqu’au vaisseau ? J’ai besoin de communiquer avec Cynthia et comme je ne le peux pas ici… »

« Bien sûr grand frère… Tout ce que tu voudras… Il n’y a aucun problème pour moi. On peut le faire dès que tu es prêt. » annonça la jeune femme aux cheveux noirs.

Samus se crispa, évitant de s’énerver mais ne prononça aucune parole. Non… Elle n’allait pas tomber dans son piège ! Il en était hors de question ! Ce qu’il avait fait n’était pas impardonnable… Simplement… C’était un manque de confiance qu’elle n’acceptait pas ! Voilà tout ! C’était le genre de choses qui ne se faisait pas quand on est un couple !

« Bon… J’ai terminé de manger. Orié ? »

« Oui grand frère, je suis là. On y va. » annonça la jeune femme aux cheveux noirs, sa voix ne trahissant pas la joie qu’elle avait au contraire de son visage souriant.

Elle prit la main d’Orion, sortant avec lui à toute allure et dans un grand sourire alors que Samus prenait un verre, le brisant subitement en le serrant avec force. Personia se leva de sa chaise sans rien dire, prenant de quoi ramasser les morceaux de verre au sol. Finalement, quand elle jeta les morceaux à la poubelle, elle murmura :

« Il fait cela pour se venger… Il peut être très capricieux quand il le désire. »

« Et bien, il ne sait pas à quoi s’attendre avec moi ! On verra qui sera le plus capricieux des deux ! Non mais sincèrement, je ne suis pas fautive non plus hein ?! »

« Non… Mais tu es jalouse inutilement… Et ça ne mènera à rien de bien. Que je sache, vous n’allez pas vivre en ermites jusqu’à la fin de votre existence tout les deux, n’est-ce pas ? Pour empêcher Orion de voir d’autres femmes… »

« Je n’ai jamais dit ça ! Mais pourquoi est-ce qu’il ne m’a pas prévenue ?! Ca ne lui coûtait rien non ?! Il pouvait facilement me dire qu’il rentrerait en contact avec Cynthia ! A la place, je le vois assis devant son écran quand on rentre ! »

« Hum… Je tiens à te rappeler que tes relations avec la dite-Cynthia ne sont guère bonnes… Et que tu aurais surement crié pour rien à ce sujet. »

« Je sais quoi faire… Je vais voir si je n’ai pas des contacts masculins… Moi aussi… Je… »

« J’ai assez parlé… Si tu ne veux pas comprendre que ce que tu t’apprêtes à faire vous fera souffrir inutilement alors… Je n’ai rien d’autre à te dire, fais-donc, Samus. Tu es assez grande, n’est-ce pas ? » répondit Personia en la regardant.

« … … Je sais très bien que ce que je dis est stupide… BON ! Je vais aller le rechercher et parler avec lui ! Si on met ça au clair, ça ira bien mieux qu’autre chose ! »

Ben voilà… C’était tout simple pourtant ! La discussion… Ah… Elle regarda Samus partir à la poursuite du jeune homme et d’Orié, un petit sourire aux lèvres. Oui… C’était aussi simple que ça en y réfléchissant bien.

« Je n’ai pas à les quitter… Ils ont besoin de moi… De mon soutien… Je suis la plus âgée… A moi d’être la plus responsable et mature… Mes propres enfants comptent sur moi… »

Oui… Pourtant, elle observait les verres encore posés sur la table. Ah… Elle ne devait pas penser à ça, c’était complètement stupide en y réfléchissant bien. Elle poussa un léger soupir, terminant de nettoyer les couverts avant de se mettre assise sur le canapé.

« En espérant qu’ils ne fassent pas de bêtises… Car un jour, je ne serai plus là… »

Oui… Elle ne pensait pas disparaître maintenant… Mais il fallait se préparer… C’était ça comme sentiments qu’elle avait… Tout s’était éteint en quelques instants… Toute sa planète… avait disparu… comme si de rien n’était… Cette créature de phazon… était au-delà de tout ce qu’elle avait imaginé… Dire qu’elle avait pensé créer… des expériences… pour… contrer les pirates et au final… Orion… avait une mission bien plus importante…

« J’ai élevé des enfants… qui ne méritent pas de m’avoir comme mère… »

Oui… Héhéhé… C’était stupide… de penser ainsi… Mais c’était la réalité ! La triste réalité ! C’était ça ! C’était grâce à eux qu’elle était devenue un peu plus ouverte ! Elle… qui haïssait son peuple pour ses principes mercantiles ! Elle… ne valait pas mieux…

« Qu’est-ce que j’ai fait de mon côté ? J’ai crée des êtres… sans me soucier de ce que je faisais… Je savais pourtant que le phazon était mauvais pour eux… Que ce n’était pas une chose qu’il fallait leur donner… et pourtant… Qu’est-ce que j’ai fait ? »

Elle passa une main sur ses yeux, se mettant à sangloter. Stupide… Elle était vraiment stupide… Orié et Orion étaient beaucoup trop gentils avec elle… Elle pensait à Oria… La seule qui se comportait comme elle l’aurait pensé… Comme elle l’aurait imaginé…
« Elle me haït… et elle a parfaitement raison… Elle doit me haïr… pour tout ce que je lui ai fait… Pour les expériences sur son corps… Pour tout… Ils doivent me haïr… »

Mais non… Ils n’étaient pas comme ça… Ils ne pouvaient pas la haïr… Les seules personnes qui arrivaient à la détester étaient Oria… et elle-même… Oia… Orié… Orion… Ah… Ces pathétiques noms… Leurs véritables noms… Ceux qu’elle avait décidé de leur donner… Cela voulait dire autre chose… Quelque chose de bien plus grand…

On aurait presque pu dire qu’elle avait eu une inspiration divine à ce moment… Théodore… Théodora… Dorothéa… Trois noms… Pour trois dons… Trois dons de la déesse Arceus.

« Donc… Si tu peux venir quand tu as le temps… Tu nous seras d’une aide très précieuse, Cynthia… Enfin, si tu en as envie bien entendu. »

« Tu me parles d’explorer des ruines que je ne connais pas ? Et je ne devrais pas avoir envie ? Sincèrement, Théodore… C’était une question piège, n’est-ce pas ? »

« Non… Mais disons que je n’ai pas toute ma tête… Tu veux que l’on vienne te chercher ? Ou alors, tu peux te débrouiller seule pour venir vers Daiban ? »

« Je ne suis pas sûre que ta femme accepte cette proposition de venir me chercher… »

« Ne t’en fait pas… Pas du tout même… L’intelligence artificielle de ce vaisseau ne me laisserait pas faire si elle n’avait pas du tout confiance… Et je t’avoue qu’elle est sacrément… ARGLLLLL ! » s’écria t-il soudainement alors que des tentacules sortaient de la pièce secrète, venant l’enlacer et l’étrangler à moitié et sans que cela soit dangereux.

« Je suis là… Orion… Je t’entends parfaitement… Je tiens à te le signaler. » répondit celle dont il avait parlé alors que Cynthia rigolait à travers l’écran avec amusement. La jeune femme aux cheveux blonds semblait vraiment ravie d’avoir des nouvelles de Théodore

« Je vois que ma présence ne vous manque pas le moins du monde… Mais bon… Soyons un peu plus sérieux, d’accord ? J’ai étudié les ruines que tu m’as données, Théodore… Et même si j’avoue avoir du mal avec les hiéroglyphes, le reste était un jeu d’enfant mais ce n’est pas ça le plus préoccupant… »

« Ah ? Et qu’est-ce qui est préoccupant, Cynthia ? » demanda le jeune homme, les tenrtacules arrêtent de l’entourer. Orié était à côté de lui, les joues légèrement rougies bien qu’elle avait toujours on air parfaitement neutre.

« Hum… Et bien… Simplement le fait que l’écriture Zarbi soit sur ces ruines est déjà une chose préoccupante… Cela veut dire que les pokémons existaient sur d’autres planètes… »

« Ca… On le savait déjà… Arceus et les trois dieux dragons sont connus parmi le peuple des Chozos et le peuple des draniens… Donc… »

« Oui… C’est vrai… Arceus est sûrement à l’origine de cette écriture… Mais bref, je pense que ce qui t’intéresse le plus… C’est ce qui est marqué sur les ruines ? Ce n’est qu’une brêve partie de ce que j’ai cru comprendre… Mais pendant la guerre qui fit se combattre le peuple Chozo et le peuple Dranien, Arceus est intervenue…  en personne. »

« Wow… Ca… Je ne crois pas me souvenir de connaître cette petite chose. Continue. »

« Et bien… D’après ce que j’ai compris aussi… Il semblerait qu’elle ait offert un présent aux deux races pour qu’elles se déclarent en paix. Leurs forces étaient tellement grandes que faire durer plus longtemps la guerre aurait causé d’énormes problèmes dans tout l’univers. »

Hum… C’était bien plus intéressant qu’il ne l’aurait cru. Une intervention divine ? Elles se comptaient sur les doigts de la main d’après les livres sur Terra… Cela devait être relativement voir plus que vital… pour qu’Arceus se mêle de cette guerre… Et ce présent ?

« Tu as une idée du présent qu’elle a offert aux Chozos et aux Draniens ? »

« Aucune… Puisqu’au final, il manque des parties à vos ruines… C’est vraiment dommage. »

« Ca ne fait rien… Merci beaucoup pour ton aide, Cynthia. »

« Et toi… Comment est-ce que tu vas, Théodore ? Tu n’as toujours pas retrouvé la vue ? Je pensais que tu étais capable de faire des miracles alors retrouver la vue… »

« Visiblement, je peux toujours pas créer des planètes ou fendre les cieux… Non… Alors retrouver la vue… Bon… Sinon, tu peux venir à Daiban quand ? »

« Je ne sais pas… Je pense que je peux demander à avoir un vaisseau spatial pour m’y rendre… Mais bon… Après, il y a aussi les logements et toutes ces choses. »

« Tu pourras venir chez nous ! On va juste devoir te trouver un matelas car à trois sur le canapé, vous serez vraiment trop serrées ! »

« Tu n’essayerai pas de te créer un harem par hasard, Théodore ? » demanda Cynthia en rigolant avec affection, le jeune homme se mettant à rougir. Elle reprit aussitôt : « Ne t’en fait pas, j’accepte volontiers ta proposition mais parle-en à ta femme d’abord, non ? Vous me rappelez d’ici ce soir et je verrai quoi faire alors. »

D’accord… C’était comme elle désirait… Il n’aimait pas forcer les gens. La communication s’arrêta alors qu’Orié murmurait avec lenteur : « Ce n’est pas grave… Je parlerai à Samus si il le faut, grand frère… Mais nous avions prévu… quelque chose mais je ne sais pas si ça sera possible… maintenant… Elle ne voudra sûrement pas. »

Ah… Oui… C’est sûr qu’il avait sacrément énervé Samus de l’autre côté… Mais il ne l’avait pas voulu… C’était pas ce qu’il avait recherché… Il y avait l’art et la manière. Plusieurs coups se firent entendre, signe que quelqu’un voulait rentrer dans le vaisseau… ou prévenir qu’il allait rentrer. Il eut l’agréable surprise d’entendre sa femme, celle-ci lui faisant un petit sourire. Un sourire qui disparut aussitôt quand la voix de Cynthia annonça :

« Ah… Samus Astrum… Bonjour. Nous parlions de ma prochaine venue sur Daiban. »

« Hum ? Et alors ? Qu’est-ce qu’il y a avec ça ? Tu as le droit d’aller là où tu veux. »

« Oui mais pour le logement, ton mari a eut la gentillesse de m’inviter. J’espère que cela ne te dérange pas trop. Bien entendu, je participerai aux frais de… »

« Comme Cynthia l’a dit, grand frère est en train de se fabriquer un harem. Toi, tu es la première concubine, Samus. » termina Orié en coupant la parole à Cynthia.

« … … … … … … … … … … Je vois… Encore une fois, on prend des décisions sans moi. J’étais revenue pour que l’on se pardonne mais bon… Continuons à jouer au plus con, tu viens de gagner haut la main, Orion. » annonça Samus.

« … … … Orié… Arrête d’embêter ta belle-sœur. Samus… Théodore m’a invité pour vous aider au sujet des ruines. Il n’y a rien de caché derrière tout ça et je te promets que je ne tenterai pas de voler ton mari. Je ne sais pas pourquoi tu vois en moi une ennemie potentielle mais sache que même si Théodore est un jeune homme très char… »

« Le fait que tu l’appelle Théodore montre qu’il ne te laisse pas indifférent. Cela me rappelle une personne dont je n’aimerai pas parler devant Orion… Car il voit parfaitement à qui je pense. Même si tu sembles être plus raisonnable qu’elle… Je préfère me méfier… »

« Héhéhé… C’est tout à ton honneur… Donc que faisons-nous, Samus ? »

« Tu peux venir… Mais je resterai sur mes gardes… Et Orion… Tu n’as pas intérêt à faire un seul mouvement vers elle. »

« OUI MADAME ASTRUM ! JE VOUS LE PROMETS ! » s’écria t-il tout en se mettant à quatre pattes, commençant à courir comme un animal autour d’elle. Il se prit avec violence un mur qu’il ne pouvait pas voir, Orion poussant un profond soupir.

« … Ca… lui arrive souvent de se comporter comme ça ? » murmura Cynthia, interloquée en voyant le jeune homme qui restait allongé au sol.

« Il le fait quand il a quelque chose à se pardonner… Malheureusement, ça ne me fait que moyennement rire… mais devant une telle bêtise de sa part… Ca m’attendrit… Et je trouve que c’est un véritable idiot… Bon… Ce n’est pas un souci… au final… Nous t’attendons… Tu peux venir quand tu le désires… »

« Merci beaucoup Samus de ton approbation. Nous allons résoudre les problèmes de l’univers grâce à mes connaissances et aux ruines que vous trouverez. »

« Si tu le dis… Bon… Tu me contactes quand tu es arrivée… »

« Aucun souci, Samus. Merci encore de ne pas croire à tout ceci. »

Bah… Il n’y avait pas à la remercier. Elle restait méfiante… mais pas stupide… C’était tout. Elle souleva Orion pour le porter comme un sac de pommes de terre, poussant un profond soupir avant de se dire qu’elle n’était vraiment pas faite pour ça. L’écran disparu sur le sourire de Cynthia devant ce spectacle tandis qu’elle murmurait :

« Arrête de jouer au con… Ca devient parfois exaspérant, Orion. »

« Je suis né comme ça… C’est dans les gênes…C’est dommage que ma vue ne soit plus aussi bonne qu’avant… Je ne peux plus faire la même chose… qu’auparavant. »

« Oui… Oui… Oui… Plus d’excuses… Orié… On rentre aussi. Noxis, je devrais te demander quelque chose quand je serai rentrée. Attends-toi à mon appel donc. »

« Aucun problème, Samus. » répondit l’intelligence artificielle.

Des fois… La vie citadine pouvait être bien plus surprenante que la vie de chasseuse de primes. Avec toutes… ces choses… Elle n’était pas sortie de la galère… Orion non plus.

Chapitre 228 : Laisser tout de côté

Chapitre 228 : Laisser tout de côté

« Imbécile… Imbécile… Heureux… Imbécile ? »

« Aie, aie, aie… Où est-ce que je suis… Tout est flou… Waouh… J’ai une de ces migraines. » marmonna le jeune homme tout en gémissant de douleur.

« Tu es dans ta chambre, dans ton lit… Et il est déjà tard dans la nuit… La prochaine fois, si tu parles ainsi à ta mère… Je crois que j’irai l’aider à te cogner… Il y a des choses qui ne se disent pas non plus, Orion ! ET… ET… Ne me dit pas que c’est pour éviter qu’elle ne s’en fasse… C’est pas ça le problème ! Pas du tout ! Et tu le sais aussi bien que moi ! Il y a l’art et la manière ! » s’écria Samus avec un peu d’amusement.

« Du lard et de la moelle ? Tu me récites un cours de cuisine ? » annonça t-il.

« Imbécile… Tu fais encore semblant de comprendre à l’envers. » dit-elle en lui tirant les joues, le jeune homme émettant un petit cri de douleur.

« Ca fait vraiment mal ça ! Au moins, je sais de qui je tiens cette tête dure… Je suis sûr que je vais avoir une sacrée bosse demain. Faut dire que sur ce coup, ben ce coup, je m’y attendais pas justement. Aussi rapide et fulgurant… que… que…la façon dont tu peux te déshabiller en faisant disparaître ta combinaison ! »

« Hum… Tu n’as pas faim plutôt ? Je t’ai surveillé depuis des heures… Et elles sont déjà parties manger… Et elles sont en train de dormir… Donc si tu as faim, Orion… »

« Euh… Il est quelle heure, Samus ? Car là, je suis complètement perdu… Je dois te l’avouer. » murmura t-il dans un léger signe de renoncement.

« Il est environ deux heures du matin. Tu as faim ou pas ? »

« Je meure de faim, oui ! On va se faire un dîner aux chandelles… Sans les chandelles… Sans la jolie table, on mange dans le lit ? »

« Orion… Tu es désespérant… des fois… Mais bon… A force, je commence à m’y habituer. Attends un peu ici, d’accord ? » annonça t-elle avant de l’embrasser longuement.


Elle quitta la chambre avec un léger sourire, revenant après quelques minutes tandis qu’Orion s’était mis assis dans le lit. Elle plaça l’assiette sur ses jambes, lui donnant les couverts tandis qu’elle avait elle-même sa propre assiette.

« Tu n’as pas mangé, Samus ? Pendant que j’étais en train de dormir ? Ou plutôt inconscient… Si on préfère… Ca dépend du point de vue ! »

« Tu pensais vraiment que j’allais me nourrir si tu n’étais pas là ? Et souffrant… Je ne suis pas égoïste à ce point. » répondit-elle alors qu’ils commençaient à manger.


Pendant plusieurs minutes, ils ne dirent rien du tout, chacun mangeant en regardant l’autre. Enfin… Samus le regardait, lui n’avait que son visage tourné vers elle. Pourtant, il lui souriait comme si de rien n’était… comme si il pouvait voir les contours de son visage.

« Samus… Je me disais… Pour ma mère… Qu’est-ce que l’on va faire ? Elle n’est pas sortie pendant des années de son trou perdu… J’en suis sûr et certain… C’est limite génétique… Puisque j’ai fait pareil de mon côté… Et puis… Avec ce qui s’est passé, je me dis qu’il faudrait lui remonter le moral… Mais je n’ai pas d’idées en tête… »

« Hum… Ne te complique pas la vie… Et réfléchis-en pendant la nuit, d’accord ? Enfin… Si tu veux bien, je peux t’aider à te vider l’esprit… »

« Je vois très bien la méthode… Mais d’abord… Il faudrait aller laver les assiettes car je ne suis pas du genre à aimer la saleté, question de principe. »

Elle émit un petit rire, comprenant parfaitement ce qu’il voulait dire par là. Elle récupéra les deux assiettes, l’embrassant sur le front en lui demandant de patienter pendant quelques minutes. Après une dizaine de minutes, elle revint vers lui, se mettant à quatre pattes au-dessus du jeune homme qui était resté couché.

« Hum… La position d’Andromaque ? Celle où l’homme se soumet à la femme ? »

« De… De quoi est-ce que tu parles, Orion ? » murmura t-elle en rougissant faiblement, ne comprenant pas ce qu’il voulait dire par là.

« Hum… Désolé… Je devrais avoir un peu honte… C’est l’une des positions où la femme se retrouve sur l’homme… Enfin… Tu vois… Toutes ces choses… Moi… Je suis couché… Toi, tu es sur moi à cet endroit stratégique… Et pendant ce temps… »

« Où est-ce que tu as appris ce genre de choses ? »

« Au même endroit que la majorité des hommes : Dans les livres, les vidéos, enfin toutes ces choses ! Je suis un homme quoi ! »

« … … … … … Pervers. »

Elle était rouge de gêne, venant se coucher à côté de lui en lui tournant le dos. Elle n’avait pas réellement honte… Et ce n’est pas l’idée de la position qui la gênait… Mais plutôt, plusieurs choses : Le fait d’être au-dessus… En se disant qu’elle serait… nue à la vue de toute personne qui pénétrait par erreur dans la pièce, que l’idée était assez plaisante dans sa tête, puis qu’au final… Ce soit le jeune homme qui pense à ce genre de choses. Enfin… C’était un homme donc c’était normal qu’il pense à tout ça.

« Samus… J’ai dit… ou fait quelque chose qui t’embête ? Si c’est le cas… Je suis désolé… Je ne sais pas de quoi… Mais bon… »

« Ce n’est rien… On va juste oublier de penser à ça pour ce soir, Orion. »

Il venait poser ses deux mains sur son ventre, le caressant avec tendresse alors qu’elle se retournait. Elle le prit dans ses bras, le collant tout contre elle alors qu’elle fermait ses yeux. Demain, elle lui donnerait son idée… Enfin… Non… Pas tout de suite, elle avait autre chose en tête… Mais elle était sûre que cela lui plairait… Et en y réfléchissant bien… AH OUI ! Cette fois-ci, cela n’allait pas être forcé ! Elle vint sourire avant de s’endormir.

« Orion ? Tu veux bien attendre ici ? Pendant quelques heures ? Si tu es sage… »

« Ca sera chaud ce soir ! Oui, oui, je sais, tu me l’as déjà dit dans l’oreille. »

« JE N’AI JAMAIS DIT CA QUE JE SACHE ! Pffff ! Non… Mais attends un peu… Je vais faire quelques courses avec Personia et Orié… Donc… »

« Je serai sage comme une image, môman… » murmura le jeune homme en faisant une moue de mignon petit garçon qui vint faire soupirer de tendresse Samus.

« Bon et bien… Nous te laissons tranquilles alors. Fais ce que tu veux en attendant MAIS… Ne reprend pas ta vue s’il te plaît… C’est très important pour la suite ! »

Très important pour la suite ? Oh… Qu’est-ce que ça voulait dire ? Ca promettait ! Il se coucha sur le canapé, ne pouvant rien faire d’autre au passage. En y réfléchissant bien… Il n’avait pas grand-chose à faire… Il poussa un profond soupir après que la porte se soit refermée, le jeune homme se mettant à réfléchir à tout ça.

« Hum… De la lingerie féminine et coquine ? Non… Ce n’est pas le genre de Samus… Et je la vois mal demander à Orié de l’aide à ce sujet… »

Mais alors, c’était quoi ? Il n’en avait aucune idée et cela l’énervait en un sens. Il n’aimait pas les cachotteries… mais après… Il devait prendre sur lui-même. Samus voulait faire une surprise… Mais de l’autre côté… Cela concernait aussi sa mère ?

« En espérant qu’elle ne va pas faire de bêtises… Enfin… J’ai confiance en elle d’un autre côté… Je ne devrais donc pas m’en faire trop. »

Bon ben… Résultat des courses ? Il allait s’endormir puisqu’il n’avait pas le choix ou alors… Ou alors… Peut-être que… AHHHH ! Pourquoi est-ce qu’il était aveugle ?! AH ! Peut-être qu’en faisant ça pendant quelques minutes pour retrouver sa vue puis de l’autre côté… Hum… Ce n’était pas bête ! Il ouvrit ses yeux, ces derniers redevenant normaux alors qu’il se dirigeait vers un ordinateur sophistiqué.

« Je sais quoi faire ! Même si elle n’a pas eut le temps, je peux contacter Noxis pour me donner les scans que Samus a fait des ruines ! Mais à côté… Ce n’est pas ça que je veux faire complètement… Héhéhé… »

Bon… Il rentrait en communication avec Noxis pour lui demander ce qu’il désirait, quelques secondes se passant avant qu’il ne reçoive ce qu’il désirait. Il remercia l’intelligence artificielle, cherchant rapidement à savoir comment il pouvait discuter avec une personne d’une autre planète. Héhéhé… Heureusement qu’il était intelligent… Très intelligent. Il observa pendant deux minutes les touches du clavier et l’écran avant d’appuyer sur le bouton de la souris. Il annonça d’une voix amusée :

« Bonjour Cynthia. Ca doit t’étonner de me voir non ? Comment est-ce que tu vas ? J’ai quelques petites choses à te demander mais avant… On va faire les formalités. »

Voilà de quoi occuper ses petits moments en attendant Samus et les autres !

« Bon… Personia… Que pensez-vous de mon idée ? Elle vous plaît ? »

« Je ne sais pas trop… Sincèrement… Je n’ai jamais fait ça… »

« Oui mais il vous faut souffler un peu ! Et je suis sûre qu’Orion préfère vous voir calme et détendue plutôt que ce qui s’est passé hier… si vous voulez tout savoir. »

« Oui… Je sais très bien que ce qu’il a dit hier n’était pas fait pour m’énerver… Mais pour me détendre… Mais je ne sais pas, je… »

« STOP ! C’est bon ! Vous venez avec moi ! Et vous allez m’aider ! Orié, tu viens aussi ! Même si je n’aime pas dire ça, je vais avoir besoin de ton aide ! »

« Si cela peut faire plaisir à mon grand frère… Je pense que je peux accepter ceci. »

Ah… Au moins, elle pouvait coopérer avec elles. C’était tant mieux ! Elles pénétrèrent dans un magasin de maillots de bain, Personia se faisant tirer par Orié et Samus pour lui trouver ce qui lui conviendrait le mieux.

« La première fois que j’ai été à la plage, je n’avais pas de maillots et… »

« Vous voulez me dire que… » commença Personia en la regardant avec effarement.

« NON ! Je suis pas comme ça ! C’est simplement que je portais cette tenue mais elle avait disparue en certains endroits et donc… Maintenant, c’est la première fois que je vais faire des achats comme ça… Et que je ne m’y connais pas trop. »

« Au final, tu es comme Maman… Tu n’y connais rien en haut de maillot de bain. »

« Je n’ai jamais dit ça, Orié ! C’est quoi ces propos ?! »

La jeune femme aux cheveux noirs fit un sourire de vainqueur, signe qu’elle venait de remporter cette manche. Par rapport à Samus, elle était dans son domaine ! Oui ! C’était elle qui dirigeait les opérations à l’intérieur !

« Si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer comment vous habiller correctement. »

« Nous habiller correctement, voyez donc ce que mademoiselle Orié nous dit. » murmura Samus en haussant les épaules, trouvant cela assez comique en un sens que la jeune femme presque asociale veuille bien leur donner des cours sur les maillots de bain.

« Tu veux faire plaisir à grand frère ou non ? Car sinon, je te laisse prendre un une-pièce super moche et tu verras que grand frère ne voudra plus s’approcher de toi ! »

« Ohla… Tu serais presque menaçante là… C’est bon, j’ai rien dit du tout. »

Valait mieux ne pas le chercher, elle pouvait être dangereuse quand elle s’y mettait. Cette jeune fille était parfois très inquiétante… Même pour des raisons complètement futiles… Il valait mieux se méfier… Orié était dans SON domaine !

« Et bien… Tu vois… Ah ! J’entends du bruit ! Je dois te quitter ! »

Il arrêta aussi la conversation, saluant la jeune femme aux cheveux blonds alors que les trois personnes pénétraient dans l’appartement. Il restait assis devant l’ordinateur, Samus étant surprise de le voir à cet endroit. Elles avaient chacune un sachet en plastique et Orié annonça d’une voix claire et calme :

« Grand frère était en train de regarder des sites peu recommandables. »

« Mais non ! Ne raconte pas n’importe quoi ! Je suis aveugle ! »

« Tu as utilisé tes yeux pendant quelques minutes pour te mettre dessus puis ensuite, tu as laissé faire ton imagination. »

M… M… MERDE ! Elle ne le montrait pas souvent mais elle était capable de déduire de ces choses que ça en était effarant ! Samus haussa un sourcil, intriguée par les tremblements du jeune homme avant de se rapprocher de lui.

« Qu’est-ce que tu as fait, toi ? On se sert rarement de ça mais… »

« Euh… Samus… Sincèrement, ce n’est pas très important mais je te promets que… »

« Tu as passé un appel ? Mais à qui ? Attendez… un… peu… Terra ? Si c’est… »

« Samus… Sincèrement, tu ne devrais pas… Tu vas te faire des idées… »

Dès l’instant où elle vit le visage de la jeune femme à la frange blonde sur l’écran, elle serra le poing droit, arrêtant aussitôt la conversation alors qu’Orié murmurait :

« Cela va saigner grand frère… T’as fait une grosse bêtise si tu veux mon avis. »

« … … … … Je vois… … Dès que le chat est parti, les souris dansent… Une blonde ne te suffit pas, il t’en faut deux… »

« Samus… Je t’ai pourtant dit que… Ce n’est pas ce que tu crois… »

« Alors qu’est-ce que je dois croire ?! Pendant que je ne suis pas là, tu lui téléphones et tu retrouves la vue comme ça ?! Même pour quelques minutes alors que tu ne veux pas m’offrir ça ?! Qu’est-ce que je dois en penser ?! »

« Que c’est au sujet des ruines… C’est tout… Je lui ai envoyé… nos images… »

Elle s’arrêta aussitôt de s’énerver, le regardant longuement dans les yeux avant de dire :

« Et pour ça… Tu es obligé… de le faire en cachette ? Tu n’as pas la conscience tranquille… Si tu fais de telles choses… Dans mon dos… C’est tout ce que j’ai à dire. »

Décidément… Elle était trop jalouse… Mais de l’autre côté… Il le reconnaissait… Il n’avait pas fait… d’efforts pour paraître… Sérieux. Pff… Dans quoi s’était-il foutu encore ?