Chapitre 296 : Persécution

« Est-ce que tu voudras que je garde le nom d’Héméra ou non ? »

« Aucun souci à ce que tu le gardes… Par contre, si je suis encore en train de rêver, il faudrait que je me réveille… Samus a besoin de moi, je dois me faire pardonner par rapport à ce qui s’est passé… Enfin bon… Il faut que je me réveille… »

Il se répétait mais la Gardevoir ne semblait pas avoir envie de quitter ses bras. Et surtout, il était encore nu… Mais nullement excité. Il reprit d’une voix lente :

« De l’autre côté, il faut que tu me signales où tu te trouves… Ou alors, où se trouve Orié. Est-ce que tu crois que tu peux te renseigner en parlant à Dark Samus ? Ca m’aiderait grandement, je dois te l’avouer. »

« Je suis sur une planète assez éloignée et isolée… C’est la seule d’un système solaire. Le reste ressemble plus à des Lunes de différentes tailles. Elle se trouve dans ce secteur. »

Elle lui donnait plusieurs coordonnées, Orion les notant dans sa tête alors qu’elle se levait, observant le sang au sol et légèrement sur eux. Elle repositionna correctement sa robe blanche sur elle, ne remettant pas néanmoins ses morceaux de phazite rouge sur elle ainsi que son demi-casque noir sur les yeux. OH ! Elle allait oublier !

« Orion ? Je peux te poser une question toute simple ? Tu peux me répondre hein, il n’y a aucun problème et ce n’est pas une question louche. »

« Vas-y. Poses-là, il n’y a aucun problème… Enfin, sauf si je ne peux pas y répondre bien entendu. » dit-il avec un petit sourire aux lèvres.

« Pourquoi est-ce que mon phazite rouge ne se briserait pas si tu utilisais du phazite vert pour tes armes ? » demanda t-elle d’une voix lente mais très intéressée par la réponse d’Orion.

Celui-ci fit semblant de réfléchir pendant quelques instants, observant le sol puis le ciel… Ah… La réponse était pourtant très simple, n’est-ce pas ? Enfin… Pour quelqu’un comme lui, c’était très simple… Maintenant, il fallait voir si c’était bien cela… Il pouvait se tromper.

« Ca ne serait pas parce que ça fonctionne à l’envers chez toi ? Tu disais que tu étais une ratée mais en fait, c’est bien plus fort que ça ! Comme tu as du phazite noir, cela veut dire qu’il faut inverser la synthèse au niveau des couleurs. Ainsi, pour obtenir du rouge, il faut du phazon jaune et du phazon magenta. Sachant que le phazon jaune requiert du phazon vert et rouge, tandis que le phazon magenta requiert du phazon rouge et bleu, ton phazite rouge qui apparait est en fait très puissant mais surtout horriblement résistant. Enfin, j’espère que tu m’as compris. » dit-il alors qu’elle hochait la tête d’un air ravi.

« C’est exactement cela ! Je n’en attendais pas moins de ta part ! »

Elle venait de lui répondre en rigolant légèrement, le jeune homme ne pouvant s’empêcher de sourire. Elle avait bien grandi n’est-ce-pas ? C’était bizarre… Une Tarsal était comme un enfant… Elle devenait plus grande et adulte au fur et à mesure que les années passaient… Enfin bon… Sauf que les Gardevoirs n’avaient pas… ces protubérances mammaires.

« … … … Tu ne risques rien, tu es sûre ? En demandant à Dark Samus ? Déjà qu’en fin de compte, elle n’est que moyennement contente de toi… Et puis… Utiliser ma petite sœur… »

« Qui ne tente rien n’a rien ! Et puis, c’est la moindre des choses que je puisse faire pour toi ! Surtout que je vais devenir ta pokémon ! »

« Alors, c’est décidé… Tu viens me rejoindre dès que tu sais où se trouve Orié. »

Oui ! Elle hocha la tête d’un air positif tout en lui souriant, légèrement heureuse d’apprendre tout ça. Il lui en fallait peu mais ce peu était largement suffisant à ses yeux.

« … … … Vous me dites si je vous dérange ? Je vois que l’on parle avec l’ennemi. »

Qu’est-ce… que… PAS ENCORE ?! PAS ENCORE UNE FOIS ?! Dark Samus ! Pourquoi est-ce que Dark Samus était là ?! Pourquoi ?! Héméra s’était tout de suite armurée de phazite rouge alors que le jeune homme tentait de se mouvoir sans y arriver. Il n’était que dans un rêve… Et même si ce corps avait un semblant de physique, il ne pourrait pas réellement la défendre ! ET …

« C’est bien cette impression que j’ai lorsque je vous vois tout les deux. Vous êtes deux êtres décadents… Surtout que vous êtes les deux seules créatures dans l’univers à avoir les trois phazons comme moi… Et vous osez vous mettre en travers de mon chemin… »

« Rends-moi Orié et je promets de ne pas te faire trop souffrir, Dark Samus. »

« Souffrir ? Avec quel corps ? Avec cette chose pathétique ? » dit-elle avant de projeter un rayon de phazon sur Orion, la moitié de son visage comme une bonne partie de son corps disparaissant comme si il n’avait jamais existé. Héméra posa un genou au sol, gémissant de douleur alors qu’il se tournait vers elle, inquiet :

« Qu’est-ce qui se passe Héméra ?! Ca ne va pas ?! Tu te sens mal ?! »

« Elle… Elle a détruit la moitié de ton corps… que j’avais crée… pour que l’on puisse… discuter et se voir… Ah… Ah… Et cela, sans aucun problème ! »

Sans aucun problème oui… C’était ça… Il n’avait nullement mal… Donc ce n’était pas lui qui avait été capable de créer une carapace physique pour ses pensées lorsqu’il dormait ? C’était Héméra… depuis le début… Ah… AH… Mais le plus important à l’heure actuelle, ce n’était pas ça mais plutôt ce qu’elle faisait là !

« … … … Tu veux récupérer ta petite sœur, n’est-ce pas ? Mais c’est trop tard… Beaucoup trop tard… Elle est maintenant à mon service… de son plein gré. »

« NE TE FOUT PAS DE MOI ! Comme si Orié aurait acceptée de te suivre ! Tu l’as forcée et tu as intérêt à me le dire sinon… »

« Sinon quoi ? Tu penses que c’est en étant en colère que tu obtiendras ce que tu désires ? Tu es assez pathétique en un sens… Mais bon… Si ton corps a accepté de recevoir le sang de dieu sous toutes ces formes, c’est que tu dois être un peu spécial en un sens… comme Héméra. Dommage pour toi que tu te sois mis sur mon chemin. »

Elle pointa une main vers Héméra, créant un nouveau rayon de phazon qu’elle projeta en direction de la pokémon. Tout le phazite rouge sur son corps explosa en morceaux avant de disparaître, Héméra semblant en piteuse état comme si elle venait de souffrir grandement.

« C’est tout ce que peux faire mon ancienne maîtresse ? » murmura la pokémon avec lenteur alors que du phazite noir revenait sur tout son corps, lui donnant l’impression d’être un chevalier d’un ancien temps.

« Le phazon noir… La dégénérescence du phazon… Dommage… »

« Théodore ! Essayes de t’enfuir pendant que je la retiens ! »

« … … … Je n’ai pas à m’enfuir … … … Ce n’est même pas mon propre corps, Héméra. »

Et puis, surtout, il n’avait clairement pas envie de la laisser seule face à Dark Samus… Dark Samus ! Pourquoi est-ce qu’elle était là ?! Elle ne lui avait toujours pas répondu !

« Hum ? Bon… Tu dois te demander pourquoi j’apparais à chaque fois que tu es là, n’est-ce pas ? Car tu es un idiot qui ne comprend même pas les pouvoirs qu’il possède… Un idiot qui ne mérite pas ces pouvoirs… »

« Bla bla bla … On va éviter de jouer au prétentieux mais rend-moi Orié et disparais de ma vue, tu n’as pas à touché à mes sœurs ou à mes amis. »

« Et le reste ? » demanda t-elle sur un ton neutre.

« Le reste ? Tu en fais ce que tu veux ! J’en ai vraiment rien à faire de tout ça ! »

Il avait dit la première chose qui lui passait par la tête ! Qu’ils arrêtent de croire qu’il voulait sauver l’univers ! Lui, la seule chose qui l’intéressait, c’était la sécurité de sa famille et de ses amis ! Le reste, il n’en avait clairement rien à battre !

« … Je vois … Je vois … Tu n’es pas totalement irrécupérable alors. Mais pourquoi t’interposes-tu alors entre moi et mes objectifs ? »

« Car je ne sais pas … Tu as une tête qui ne me revient pas, tu piques le nom de celle que j’aime et sincèrement, tu ne me plais pas. Alors disparais de ma … »

Il s’arrêta de parler, Héméra venant de créer un mini trou-noir qu’elle projeta en direction de Dark Samus. La femme phazienne dans son armure bleue tendit sa main droite, celle-ci semblant se décomposer tout en absorbant le trou noir… avant de se reformer ?!

« Lorsque l’on est devenue une phazienne à ce stade, tout ce que l’on fait a un rapport avec le phazon… Même tes trous noirs sont phazonnés et peuvent être absorbés de cette manière. »

« Alors tente d’absorber ça et ça ! ET REPONDS A LA QUESTION DE THEODORE ! » hurla t-elle de toutes ses forces alors qu’elle tentait une nouvelle fois de l’attaquer.

Pourtant, Dark Samus ne semblait avoir aucun problème à contrer ses attaques, restant imperturbable tout en reprenant d’une voix calme :

« Bon … Il suffit … Tu seras un nouveau jouet … Mais tu n’auras plus ton libre arbitre. »

Elle disait cela alors qu’une trentaine de tentacules bleus apparurent dans son dos. Les tentacules se projetèrent sur Héméra, brisant son armure de phazite noire avant de s’insinuer dans sa bouche, la Gardevoir s’écroulant au sol, prise de hoquet.

« QU’EST-CE QUE TU LUI AS FAIT ?! »

« Hum ? Une simple manipulation… pour sa désobéissance… et son inefficacité. »

« … Pourquoi est-ce que tu me fais ça ? C’est quoi ton problème avec moi ? Que je sois avec Samus ? Tu pourrais facilement me tuer à chaque fois ! »

« … … … Pour briser le mental d’une personne, il faut faire souffrir celles qui lui sont proches. Est-ce que tu comprends cette phrase ? »

« Et pourquoi est-ce que tu veux me briser ?! Ca t’aiderait à quoi ?! »

Dark Samus ne lui répondit pas alors qu’il sentait que son propre corps s’évaporait. Héméra évanouie… Il n’avait plus de conscience physique… Seule sa voix pouvait encore se faire entendre dans ce rêve… Enfin, dans son rêve qui était une réalité.

« Comme tu peux le faire, je peux aussi repérer les grandes quantités de phazon et m’y rendre personnellement… Mais contrairement à toi, je suis capable de donner une consistance physique à mes pensées… »

« Tu n’es même pas la vraie Dark Samus en fin de compte… »

Et elle avait réussi à mettre à terre Héméra ?! C’était quoi ce monstre ?! Elle ne montrait même pas sa véritable puissance en fin de compte ?!

« C’est exact… Est-ce que tu veux retrouver Orié et Héméra ? Et te voir même retirer le phazon de ton corps ? Car tu dois bien être au courant de ce qui t’arrive actuellement… »

« … … … C’est quoi ce marché douteux ? Et de quoi est-ce que tu parles exactement… »

« Ta perte de vue. Tu sais très bien retrouver la vue, n’est-ce pas ? Mais cela en utilisant le phazon… Je pourrais facilement te faire retrouver la vue … et aussi ce qui est à l’intérieur de toi… Tu n’es pas un être stupide, tu vois parfaitement de quoi je parle. »

Il n’osait pas lui répondre. Il était le seul au courant de tout cela. Peut-être que c’était à cause de ces trois phazons… car avec Orié, il n’avait jamais vu réellement de soucis. Héméra ? Il n’avait pas put réellement lui poser la question de toute façon.

« Je n’ai pas besoin de savoir ce que tu veux me proposer. Tant que je sais contrôler mon phazon, je n’ai pas de soucis à me faire. »

« Et est-ce que tu le sais le contrôler ? Cela doit t’être de plus en plus difficile, n’est-ce pas ? Seule l’entité supérieure du phazon peut contrôler parfaitement les autres. Si je veux, je peux l’extraire de cette Gardevoir mais cela la tuerait sur le coup. »

« STOP ! NE FAIT PAS CA ! » hurla t-il avec colère bien qu’il n’avait aucun pouvoir.

« Je ne le ferais pas… J’ai besoin d’elle… comme marchandise… »

« Comme marchandise ? Pourquoi ? Tu veux encore me proposer ton foutu marché ?! »

« C’est exact… Tu es le seul être à être en communication avec Arceus, n’est-ce pas ? »

… … … Comment est-ce qu’elle était au courant de ça ? C’était quand même un secret bien gardé ! Ce n’était quand même pas… Orié qui lui avait dit cela ?

« Ramène-moi Arceus et je te promets de te rendre Orié et Héméra… De vous retirer le phazon de vos corps et de vous laisser tranquilles. Je peux aussi te promettre de retirer le phazon d’Oria et de te l’emmener ici. Ce n’est pas ce que tu désires au fond de toi ? »

« Tu te fous de ma gueule ?! Tu me crois assez manipulable pour que j’accepte une telle proposition ?! J’ai le cerveau des unités Aurora ! Je suis sûrement l’être le plus intelligent dans l’univers même si cela ne se voit pas souvent ! Ce n’est pas avec de telles paroles que tu arriveras à me manipuler ! »

« … … Réfléchis-y sérieusement. »

Elle disait cela en guise d’adieu, pointant sa main vers lui. Il se retrouva projeté en arrière… Même si il n’avait plus de forme réelle. Héméra ! MERDE ! Héméra ! Il… Il… Il n’avait rien put faire encore une fois ! Il ouvrit subitement ses yeux, voyant le plafond noir… puis entendant une respiration légère à côté de lui. Il s’était enfin réveillé… Etait-ce un cauchemar ? Etait-ce vraiment terminé ? Et il était dégoulinant de sueur… d’une sueur froide. Dark Samus était revenue… pour capturer Héméra ! HEMERA quoi !

« J’en ai marre … de tout ça … Vraiment marre … Plus que marre … »

Il était fatigué de tout ça. Arceus qui allait se montrer en chair et en os, Héméra qui s’était faite enlevée comme Orié… et la proposition de Dark Samus. Comme si cela était instinctif, il vint serrer le ventre nu de sa femme contre lui, celle-ci poussant un petit gémissement dans son sommeil. Il avait besoin d’elle… vraiment besoin d’elle là… Plus que tout !

« Samus… Samus… Samus… Ne disparais pas… Pas toi… »

« Je ne vais pas disparaître, Orion… Je ne vais pas disparaître… même si… Même si… Ce que tu as dit m’a fait mal… »

Hein ? Elle était réveillée ? Depuis quand ? Heureusement qu’il n’avait pas parlé à voix haute… Il l’aurait regretté amèrement mais… Mais… Elle se retourna, se montrant dans sa nudité complète alors qu’il venait bien se loger contre elle. Elle était la seule chose qui lui permettait de tenir le coup… Vraiment… Sans elle… Et sans ses pokémons… Ah… Ca devenait difficile… de se montrer fort… maintenant.

Chapitre 295 : Amnésie

« Il fait tout noir… Vraiment très noir… Et j’ai un peu faim… »

« Ne t’en fait pas, Héméra. Tu peux encore me parler par télépathie, tant que tu le désires. Mais je suis vraiment désolé de t’avoir emmené dans tout ça… A cause de moi, tu vas mourir plus tôt que prévu. »

« … Ce n’est pas un problème. Moi, je me dis qu’il y a un moment avant et après toi. Et je préfère que ces moments après toi soient courts… mais très bons… plutôt que ceux d’avant… Alors même si ça doit s’arrêter maintenant… Je veux rester avec toi pour toujours. Je ne veux plus revivre ce qu’il y avait avant toi. »

Rah… Qu’elle était trop mignonne quand elle parlait comme ça. Il gardait la petite Tarsal contre lui, la serrant dans ses bras pour qu’elle n’ait plus froid alors qu’ils ne voyaient rien autour d’eux. Ils étaient toujours dans la cage et il avait compté à peu près mentalement que cela faisait douze heures depuis leur enfermement… Ah… Il avait la vessie qui allait exploser mais il se retenait… Il était hors de question de faire ça devant la Tarsal.

« J’ai envie de faire pipi… Si tu veux faire pipi aussi, j’ai un coin pour ça… Puis j’utilise mes pouvoirs psychiques pour que l’odeur ne sorte pas… »

« Ah ? Euh… Heureux de le savoir, Héméra. » dit-il avec un peu de surprise bien qu’il aurait aimé ne pas savoir ce genre de détails. Pourtant, la petite Tarsal se dirigea vers ce coin, le jeune garçon fermant les yeux sans rien dire. Puis elle revient après deux minutes, signalant qu’il pouvait y aller à son tour.
Purée… Qu’il avait honte… Vraiment honte mais… Bon… Il n’avait pas le choix… Il était hors de question de faire sur soi-même. Il s’éloigna à son tour, jetant un petit regard à la Tarsal qui l’observait avec attention au loin. Après s’être vidé la vessie, il revint vers elle tout en demandant d’une voix neutre :

« C’est quoi ce que tu as entre les jambes ? »

« HEIN ?! Mais tu n’as pas à le savoir, Héméra ! C’est ce qu’ont les garçons ! C’est tout ! »

Maintenant, il allait découvrir la précocité de la Tarsal à cette allure. Pourtant, celle-ci ne posa plus de questions, retournant dans ses bras alors qu’ils se sentaient peu à peu secoués. Oui… Cela faisait plutôt mal… Et ils durent bien se serrer pour éviter que l’un ne tombe sur l’autre, ce qui causerait quelques blessures que ça soit d’un côté ou de l’autre.

Il aurait bien aimé avoir une question… Mais on n’allait pas lui laisser le choix. Pourtant, il sentit des courants d’air, comme si un fort vent venait rentrer à l’intérieur de la cage. Il engouffra la Tarsal sous son haut, seule la tête de la petite créature sortant du tissu. Là, c’était vraiment un vent plutôt froid… Ils étaient donc en altitude ? Qu’est-ce qu’ils allaient… Oh punaise… C’était quoi ces Gardevoirs en fin de compte ?!

« Tu t’attaches bien à moi, Héméra. Je ne sais pas ce qu’ils nous préparent mais tout ce que je peux te dire, c’est que ça ne sera pas du tout joli… Et donc qu’on risque de faire une très grande chute… Donc que ça va faire très mal… Enfin tu as compris. »

Elle hocha la tête d’un air positif alors qu’une ouverture sur la cage faisait son apparition, le visage du roi Gallame apparaissant à travers l’ouverture. Il avait le visage sévère alors qu’il prenait la parole d’une voix neutre :

« Avez-vous des dernières paroles ou alors une requête à formuler. »

« Si je demandais simplement l’amnésie plus le fait de garder Héméra avec moi, je pense que ça ne sera pas accepté, n’est-ce pas ? »

« Tu as enfreint nos règles et il est hors de question de laisser ce fléau vivre en-dehors de notre royaume… C’est pour cela qu’il va disparaître avec toi. »

« Arrêter de l’appeler ce fléau et oser l’appeler par son véritable prénom pour une fois ! »

« … … … Son prénom est celui du fléau, cela revient à la même chose en fin de compte. »

« Tsss… Et vous allez nous faire quoi alors ? Nous balancer dans le vide, n’est-ce pas ? »

Le Gallame hocha la tête d’un air positif alors que la sienne de tête se retirait pour laisser place à celle de la reine Gardevoir. Ah… Ses yeux orangés… Ils ne se posaient même pas sur la petite Tarsal aux yeux dorés. Soudainement, il se retrouva complètement paralysé, la voix de la Gardevoir bien que douce étant menaçante :

« Je pensais éviter de te faire un lavage de cerveau puisque tu dois mourir, Théodore… Mais visiblement, il vaut mieux pour toi que tu oublies tout… Même la raison qui fait que tu seras mort dans les prochaines minutes. Adieu. »

Comme un puissant choc mental venant le frapper à l’intérieur de sa boîte crânienne, il s’écroula au sol, évanoui. La petite Tarsal poussa un cri de surprise, cherchant à le réveiller alors qu’à nouveau, la cage se refermait.

« Nous pourrons les faire tomber quand vous le désirez, roi et reine. »

« Hum… Attendez un peu… J’ai envie d’écouter les cris de ce fléau. »

Elle disait cela sans sourire, sans montrer une once d’émotions. Les cris de la Tarsal qui résonnaient dans la cage et faiblement en-dehors. Ils pouvaient entendre Héméra qui criait le nom du jeune garçon avant d’hurler avec rage :

« Qu’est-ce que vous avez fait à Théodore ?! QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIT ?! »

« Un simple évanouissement, monstre. Il n’est pas encore mort… Et tu ferais mieux de te préoccuper plutôt de … Ah… Un monstre comme toi s’est attaché à cet humain ? Tu ne le mérites pas ! Tu ne mérites pas de t’attacher à un humain ! » hurla la reine avant d’envoyer une décharge psychique à l’intérieur de la cage.

Pourtant, quelques secondes après, aucun bruit ne s’était fait entendre, signe d’une non-collision. Puis soudainement, la reine tomba au sol, comme projetée par une puissante force psychique alors que le roi et les soldats semblaient surpris.

« … Qu’est-ce… Qu’est-ce… Qu’est-ce qui… »

« Si Théodore meure, je viendrais moi-même tous vous tuer ! TOUS VOUS TUER ! »

« Sale petite peste arrogante, je n’aurais jamais dût te faire naître ! La plus grosse erreur de notre cité depuis des siècles ! Non, tu es une engeance détestée et haïe par tout le monde ! Tu n’as pas ta place dans l’univers ! »

« Théodore ne pense pas pareil ! Théodore ne pense pas comme vous ! »

« ASSEZ ! Tu m’insupportes ! Soulevez cette cage et envoyez là par-dessus bord ! »

Les soldats s’exécutèrent, plusieurs Gardevoirs et Gallames utilisant leurs pouvoirs psychiques pour faire léviter l’imposante cage qui avait été refermée dans sa globalité. Ils n’auraient même plus de quoi respirer… au cas où ils seraient encore vivants après cela. Ils se retrouvaient au sommet de la montagne, plusieurs kilomètres entre le vide et la pointe… Et là… Le vent frappait violemment sur tout les pokémons mais ils ne semblaient pas se soucier de cela. Non… Pourtant, la cage vibrait de partout.

« Qu’est-ce qui se passe maintenant ?! »

« Je ne sais pas, reine mais cela semble provenir de l’intérieur ! Je crois que l’engeance tente de sortir ou d’utiliser ses pouvoirs psychiques ! »

« Fichu humain ! Auparavant, elle n’a jamais essayé de se rebeller ! Balancez-là maintenant ! » hurla la reine alors que la cage se retrouva subitement au-dessus du précipice. Quelques secondes plus tard, les pouvoirs psychiques ne marchaient plus, la cage tombant dans le vide alors que les Gardevoirs et Gallames disparaissaient les uns après les autres.

« Théodore ! Théodore ! Théodore ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! »

Elle tentait de lui envoyer des petites décharges mentales pour le réveiller mais rien de rien… Il était complètement inconscient… Et elle était toujours serrée contre lui, n’arrivant plus à bouger ou à faire quoi que ce soit. Ils se retrouvèrent la tête à l’envers, le corps ballonné de partout avant qu’elle ne continue de crier :

« Théodore ! Théodore ! S’il te plaît ! La cage a de grosses bosses partout et ils viennent vers l’intérieur ! Théodore ! »

« Qui… êtes-vous ? » demanda avec lenteur le jeune garçon alors qu’il ouvrait ses yeux bleus. Elle le regarda avec étonnement… C’était une blague… C’était ça hein ? Il ne se rappelait… plus d’elle ? C’était bien ça ? NON ! Ce n’était pas…

« Mais je blague, Héméra ! OUPS ! Ca secoue vraiment là… »

Elle ne comprenait pas… Il se souvenait d’elle ou non ? Et si oui… Comment avait-il fait pour cela ? Comment avait-il réussi à ne pas l’oublier ? Le jeune garçon reprit :

« J’ai enfouit mes souvenirs de ta personne au plus profond de ma mémoire. Ce qui fait que dès que je tente de me rappeler de toi, je ne vois que la petite Tarsal aux cheveux gris… mais sans rien à côté… Tout est complètement blanc… Héhéhé…AIE ! »

Il venait de gémir alors qu’ils étaient de plus en plus… compressés… Et en plus, la cage semblait s’ouvrir vers l’intérieur et avec le métal… Aie aie aie ! Il devait protéger la Tarsal ! Il la serra contre lui, se mettant en boule alors qu’elle murmurait :

« Qu’est-ce que tu fais, Théodore ? Qu’est-ce que tu fais ? »

« Ne bouge pas… Je vais te protéger… Si je me mets ainsi, tu pourras peut-être survivre. »

« Et… Et… Et toi ? » demanda t-elle d’une voix inquiète alors qu’il évitait de lui répondre.

… … … Elle arrivait à lire dans ses pensées… Il ne pensait pas à sa survie… mais seulement à celle de la petite Tarsal… AH ! Ils fermèrent leurs yeux, des morceaux de métal rentrant dans la peau du jeune garçon alors qu’elle criait de toutes ses forces.

Puis soudain… Plus rien… Plus rien du tout… Le noir complet… Comme si la nuit était tombée… Lorsqu’elle décida de rouvrir les yeux, ce fut pour voir qu’elle se trouvait au pied de la montagne… et qu’elle baignait dans un liquide rouge.

« C’est quoi ce li… AHHH ! C’est du sang ?! Du sang ! »

Elle se tourna pour voir des veines rouges sur la totalité du corps du jeune garçon… C’était la première fois qu’elle voyait une telle chose chez… Est-ce que tous les humains avaient de ça ? Mais mais mais… Et son dos ?! Et ses bras ?! Et ses jambes ?! Et aussi le côté de son crâne ! Du sang s’échappait de partout !

« Théodore ! Théodore ! Réponds-moi Théodore ! Tu as dit que je deviendrais ta pokémon ! »

« C’était quoi ce boucan ?! C’était une avalanche ?! Une chute de rochers ?! »

Des voix humaines ? Elle entendait des voix humaines ! Ils allaient pouvoir les aider ! Elle attendait avec impatience qu’ils arrivent, voyant plusieurs secouristes, archéologues et pokémons qui arrivaient de partout depuis les airs et sur terre.

« AH ! Il y a un jeune garçon ici ! Et il y a une… Une Tarsal ? »

« Aidez-le ! Aidez-le ! Il est en danger ! Il m’a sauvé la vie ! » envoya t-elle comme message psychique alors que les humains et les pokémons étaient pris d’un maux de tête.

« C’est elle la responsable ! Bordel ! C’est Théodore Astrum ! »

« Mais mais mais mais… NON ! Ce n’est pas moi ! Théodore m’a sauvé la vie ! Il faut l’aider ! Il faut… » dit-elle avant de se téléporter subitement, évitant un petit éclair lancé vers elle comme pour la prévenir de partir de là.

Puis soudainement, des flammes furent crachées en sa direction, une Caninos la regardant d’un air rageur et furieux. Mais mais… Mais… Mais…

« Disparais de ma vue pour ce que tu as fait à Orion ! »

« Mais je ne lui ai rien fait ! Je le promets ! Je ne lui ai rien fait ! »

« MENSONGE ! Il suffit de voir tes yeux ! Tes yeux sont remplis de méchanceté ! Tu es affreuse ! Tu ferais mieux de t’enfuir avant que je ne décide de te mordre ! »

… La Caninos était tremblante de peur et savait parfaitement que la Tarsal était très dangereuse mais… Elle tenait bon… Et elle restait auprès de son maître. La petite Tarsal était immobile, balbutiant par télépathie :

« Mais Théodore m’a dit qu’il s’occuperait de moi ! Qu’il me ferait même rentrer dans une pokéball ! Il a été très gentil avec moi ! Je le jure que je ne lui ai rien fait ! »

« … … … Même si tu connais son nom, tu es monstrueuse. Ca se voit dans ton regard. Vas t-en et ne viens plus jamais nous déranger. »

« Mais mais… Mais… Mais… Théodore… Il m’a dit que… »

« Je préfère éviter de me répéter… Un… Deux… »

Elle se téléporta une nouvelle fois, sanglotant et pleurant alors que déjà, plusieurs pokémons se lançaient à sa poursuite pour rattraper celle qui était responsable de l’état d’Orion… du moins, selon leurs points de vue.

Chapitre 294 : Croire en son existence

« Hum… Cela fait déjà deux jours que tu te trouves ici, n’est-ce pas, jeune garçon ? »

Il hocha la tête d’un air positif alors qu’il mangeait tranquillement, une Gardevoir lui ayant servit son repas. Il avait quelques bandages sur le front et d’autres parties du corps mais ce n’était guère grave, c’était simplement pour lui dire où il devait faire attention. Car oui, malgré le fait qu’il n’était plus blessé, c’était l’intérieur du corps qui avait besoin de se reposer. Il murmura après avoir terminé de manger :

« Est-ce que vous savez quand je dois partir ? Je n’ai pas prévenu ma famille. »

« Nous ne le savons point. Tu as réussi à attirer notre sympathie à cause de ton intellect supérieur pour un jeune garçon de ton âge. C’est pour cela que je crois que le roi et la reine envisagent quelque chose à ton sujet mais nous ne savons pas quoi exactement. »

« Ah ! Est-ce que je peux vous poser une question ? » demanda t-il d’une voix douce et infantile, comme voulant jouer sur son jeune âge.

« Bien entendu, si nous pouvons t’y répondre. Je ne suis pas sûre de cela. »

« Qu’est-ce donc que la Tarsal aux yeux du démon ? Je connais très bien l’Onix de Crystal et toutes ces légendes… Mais la Tarsal aux yeux de démon… »

« Où est-ce que tu as entendu parler de cela ? » demanda la Gardevoir aubergiste en venant s’asseoir en face de lui. AH ! Il était toujours aussi… étonné de voir ces créatures agir de la sorte. Enfin, elles étaient des pokémons psychiques donc normalement très intelligentes à la base et puis… Comme elles étaient humanoïdes aussi…

« Quand je jouais un peu avec les Tarsal et les Kirlia ! Vous savez, hier… Ils m’en ont un peu parlé mais je ne sais pas du tout… Est-ce que ça a un rapport avec la cage ? »

« La cage ? Tu parles de celle près du palais royal ? Tu n’as quand même pas été jeté un œil, n’est-ce pas ? Ne me dit pas que tu as fait cela ? »

« Non ! Non ! Y a même des Gallames devant mais vous savez, quand y a une cage et toutes ces choses, ça donne envie de regarder mais comme je n’ai pas le droit… »

« Tu fais bien ! Ne t’approche jamais de cette cage ! Car tu n’es qu’un humain et surtout un enfant ! Surtout que tu as notre appréciation ! Faire cela serait passible de mort ! »

« D’a… D’accord… D’accord. J’ai parfaitement compris… » murmura t-il d’une voix lente et faussement effrayée alors qu’il baissait la tête.

« Allez… Ne pleure pas et ne fait pas cette tête, Théodore. C’est simplement pour que tu n’aies pas de problèmes. Tu peux aller jouer avec les autres. »

Il remercia la Gardevoir, celle-ci lui faisant un petit sourire alors qu’il quittait l’auberge. Oui… La journée, il allait jouer avec eux… Mais le soir, c’était complètement différent. Oui… Complètement différent mais cela, personne ne le savait, héhéhé.

« Tiens… Tu as faim, n’est-ce pas ? »

La nuit était rapidement tombée et cette fois-ci, il avait récupéré un peu de nourriture pour la donner à la petite Tarsal aux yeux dorés. Ah… Elle avait été apeurée… très apeurée même… Elle l’était encore un peu… Mais bon, c’était différent.

« Ermaga, c’est quand même un drôle de prénom, tu ne trouves pas ? »

« Ca veut dire… apocalypse… Je causerais… du tord à tout le monde… C’est ce qu’ils disent tous… quand ils parlent à côté de moi… »

« … … … Tes parents … … … Ce sont le roi et la reine, hein ? »

« Je crois… Je ne sais pas… Ca fait… Ca fait… cinq ans que je suis ici… Je ne connais que cette cage… réellement… Je ne sais pas… Je ne sais pas… »

… … … Il ne disait plus rien du tout, la regardant manger et dévorer avec appétit ce qui lui restait de nourriture… Ou plutôt ce qu’il avait gardé intentionnellement pour elle. Il ne pouvait pas s’empêcher de sourire en la regardant. Elle était si mignonne comme petite Tarsal. Il en oubliait presque Garmi.

« … … … Pourquoi tu fais ça ? Dis ? » demanda t-elle d’une voix lente en finissant de manger pour l’observer de ses yeux dorés.

« Car j’en ai envie et que je trouve ça un peu monstrueux de leur part. Tu n’es pas un animal non ? Et puis, je ne vois pas où tu as des yeux de démone personnellement… AH ! Je sais ce que je vais faire ! Je vais te nommer autrement ! Je t’appellerai Héméra dorénavant ! »

« Hémé… ra ? Pourquoi tu m’appelles comme ça ? »

« Car tu as des yeux aussi beaux que l’aurore, voilà tout ! J’adore tout ce qui a une connotation un peu… mythique. Et je trouve que ça te va très bien. »

« … … … C’est joli comme nom, je trouve… J’aime bien le nom… »

« Tant mieux alors. Pourquoi est-ce que tu n’essayes pas de te téléporter de cet endroit ? »

« Je ne peux pas… La cage est psychique… Je ne peux pas m’en aller… Je ne peux pas… Utiliser mes pouvoirs… Et puis… Pour aller où ? »

Arf… Elle ne pouvait pas ? C’était vrai tout ça ? Il passa sa main à travers les barreaux, la tendant vers la petite Tarsal qui posa la sienne dedans. Ah… Elle avait très froid hein ? Elle était presque gelée sa petite main ! Il prit sa seconde main, lui demandant de mettre les siennes à l’intérieur avant de les frotter doucement pour les réchauffer.

Elle l’observait de ses yeux dorés, murmurant qu’elle aimait bien cette chaleur… C’était doux… Et elle sentait des palpitations dans son cœur. Il lui souriait, s’arrêtant peu à peu avant d’essayer d’ouvrir les barreaux de la cage. Il croyait… vraiment y arriver ? C’était tout simplement impossible. Il n’aurait jamais assez de force pour cela…

« … …. … … … AHHHH ! »

Il venait de s’écrier très légèrement alors que les barreaux… s’espaçaient ? Elle écarquilla les yeux, reculant un peu dans sa cage alors qu’il était un peu en sueur.

« Viens avec moi. On va se promener un peu pendant la nuit. Visiblement, tout le monde dort à cette heure… Ils n’ont même pas besoin de rester éveillés pour surveiller. »

Elle ne savait pas quoi dire. Ce n’était pas … C’était quoi en fait ? Elle ne savait pas du tout ce qu’il était. Elle lui posa la question alors qu’il la sortait de la cage. Il lui annonça qu’il était un humain et que normalement, il devait partir d’ici très bientôt. Mais qu’il avait l’impression que cela ne se passerait pas sans quelques problèmes.

« Tu… Tu partiras ? Alors je retournerai dans … ma cage… C’est ça ? »

« Qui a dit ça ? Hors de question, Héméra. Tu viens avec moi aussi ! Tu seras l’une de mes pokémons aussi. Enfin… L’une… Tu verras bien mais hors de question que tu restes dans cette cage… Sauf peut-être pour aujourd’hui et demain, le temps que je demande quand je partirais, d’accord ? »

Elle ne savait pas pourquoi mais elle l’écoutait attentivement… Elle buvait presque ses paroles alors qu’il la soulevait pour la positionner sur ses épaules. Wa… Wah… On ne lui avait jamais fait ça… En fait, on ne lui avait jamais rien fait depuis qu’elle était née… Elle se rappelait juste de cette cage depuis qu’elle n’était qu’une petite Tarsal de trois ans.

Ils se baladaient jusqu’à arriver dans la petite zone de jeu où se divertissaient les Tarsal. Lui-même assis sur un banc, il observait la Tarsal qui jouait avec des anneaux pour les faire léviter. Rien de bien méchant… Non, elle n’était pas du tout méchante… Elle semblait juste très douée et intelligente… Mais sinon à part ça…

«  … … … On dirait presque moi… Héhéhé… »

Il disait cela avec un peu de tristesse dans la voix avant de se lever du banc. Jouer à des jeux d’enfant, depuis quand est-ce qu’il n’avait pas fait cela ? Oh… Depuis des années puisqu’il ne s’octroyait jamais une petite pause pour tout ça. Ah… Garmi lui manquait quand même beaucoup. La pauvre Caninos devait se faire un sang d’encre pour lui.

« Tu refermeras la cage alors ? Derrière toi, c’est ça ? Mais si c’est toi qui l’ouvre… et qui la ferme… C’est moins effrayant… J’ai moins peur… Ca ne me gêne pas… de rester enfermé… Je n’aurais pas peur… Je serais ta pokémon ? »

« Bien sûr… Tu pourras même sortir quand tu le désires de ta pokéball. »

« C’est quoi une pokéball ? » demanda t-elle d’une voix intriguée alors qu’il lui disait que lorsqu’ils sortiront, elle pourra voir ce que c’était.

Ils continuèrent de jouer et de s’amuser ensembles pendant deux heures avant que la Tarsal ne retourne dans sa cage après une accolade d’Orion. Celui-ci referma la cage ou du moins réduisit l’espace entre les deux barreaux pour les mettre à la normale.

« Pardonnez-moi mais quand est-ce que je quitterai cette cité ? »

« Nous avons décidé que si tu le désires, tu pouvais rester vivre ici. Bien entendu, comme c’est un cas extrêmement rare voir unique dans notre cité, nous préviendrons ta famille et toutes les personnes proches de toi. »

« J’aimerais rentrer chez moi s’il vous plaît. Vivre sans ma famille… C’est… »

« Nous te demandons d’y réfléchir sérieusement, Théodore. C’est vraiment une proposition unique en soi. Il serait un peu stupide de ne pas l’accepter. »

« Si… Je reste avec vous, est-ce que je peux m’occuper de la Tarsal aux yeux de démons ? »

Les deux membres royaux le regardèrent avec stupeur alors que les Gallames étaient tout aussi étonnés. Qu’est-ce qui… Qu’est-ce qu’il venait de… Qu’est-ce qu’il venait de dire ?!

« Hors de question ! Nous ne savons pas comment tu es au courant mais nous refusons pertinemment que l’engeance du Fléau soit soignée et choyée ! Ses yeux emporteront tout le monde dans le malheur ! »

« Mais elle est votre en… » commença t-il avant de s’arrêter. Il reprit après quelques secondes : « Je suis désolé, j’ai oublié ma position. Je préfère quitter cette Cité. »

« Oui… C’est la meilleure chose à faire. Demain, nous t’emmènerons hors de celle-ci. »

« Si je peux me retirer maintenant… » murmura t-il avec lenteur.

La Gardevoir aux cheveux saphir fit un geste de la main pour dire que c’était bon alors qu’il s’éloignait pour quitter la pièce puis le palais. Le roi chuchota à sa femme :

« Un véritable gâchis, n’est-ce pas ? Un véritable gâchis… »

« Il en sait trop… Mais nous ne voulons pas le tuer… Nous lui ferons simplement ce qui est prévu pour les très rares humains qui arrivent chez nous… Ceux qui encore plus rares, ne nous sont pas belliqueux en fin de compte… »

« Soit… Je vais déjà aller prévenir ceux qui vont se charger de ce travail pour demain. »

Oui, il valait mieux que ça soit le plus vite fait. Le roi se leva, ses lames bleues semblant prêtes à trancher n’importe quelle créature. Pourtant, ils n’étaient pas mauvais dans le fond mais… Cet enfant n’avait pas été désiré… Il apporterait malheur à quiconque oserait s’en occuper… qu’il soit humain ou pokémon.

Plus tard, l’aubergiste fut attristée d’apprendre qu’il devait partir, lui annonçant qu’il aurait mieux fait de se taire au sujet de la Tarsal aux yeux de démon. Maintenant, il n’avait plus aucune chance de rester ici mais il avait annoncé clairement qu’il ne serait pas resté de toute façon. Pour lui, ce n’était plus possible… Il murmurait qu’il voulait passer une dernière nuit dans cet endroit et que de toute façon, demain, il aurait tout oublié. La Gardevoir n’osa rien dire, trop étonnée de savoir qu’il savait déjà ce qui allait l’attendre.

« Debout, Héméra ! Allez, hop, hop, hop ! »

« Qu’est-ce qui se passe, Théodore ? » demanda la petite créature qui avait reprit un petit peu de couleur depuis hier. Elle semblait même bien plus pleine de vie qu’auparavant.

« On s’en va… On quitte cette montagne et tu viens avec moi. Si tu restes ici, je suis sûr que tu risques de mourir. Ils ne te laisseront pas vivre plus longtemps. Les mois et les années passeront, tu deviendras une Kirlia puis une Gardevoir et alors, tes pouvoirs seront bien plus grands qu’eux. C’est de ça dont ils ont peur ! De tes pouvoirs… »

« Je ne comprends pas tout, Théodore. » dit-elle alors qu’il ouvrait à nouveau la cage.

« Ca ne fait rien, ne te préoccupe pas plus de ça, Héméra. Donne-moi la main. »

« Vous allez tout simplement rester ici. Et ceci est un ordre royal. » vint dire une voix dans son dos alors que soudainement, deux Gallames apparaissaient à côté de lui, pointant leurs lames vers le jeune garçon.
Le roi… La reine… Et l’aubergiste ?! Celle-ci semblait attristée et désolée alors qu’il comprenait tout de suite qu’elle avait remarqué sa disparition dans sa chambre. Sans même se préoccuper des lames des deux Gallames, il recula, retournant dans la cage avant de serrer Héméra contre lui pour la protéger. Il put lire clairement une mine de dégoût sur le visage de la reine alors qu’elle disait :

« Tu préfères donc cette engeance diabolique à la vie que tu aurais pu mener dans notre cité, c’est bien cela ? Il n’y a que les humains pour penser ainsi. »

« Vous avez peur d’elle et ne lui dites pas ça ! Ce n’est pas un monstre ou autre ! C’est une Tarsal comme les autres ! C’est simplement parce qu’elle a les cheveux gris que vous pensez ça ?! Car elle est déjà très puissante à son âge ?! »

« Le gris est la couleur qui se rapproche peu à peu du noir pour représenter la mort… Elle causera des pertes immenses autour d’elle… Elle causera des malheurs, des destructions, tout est écrit dans son destin. Elle sera la cause de morts innombrables. »

« ON S’EN FOUT DU DESTIN ! On peut le changer ! Il ne faut jamais croire que tout ça peut rester ainsi ! On peut le modifier ! »

« … … … Tss … … … C’est la première fois que tu te comporte comme un enfant à mes yeux. Il n’y a qu’un enfant pour penser ainsi. Le destin ne peut pas être modifié… Et visiblement, le tien consistera tout simplement à périr… Monstre, tu iras le rejoindre dans l’autre monde. Nous en avons assez de ta présence. »

« QU’EST-CE QUE VOUS ALLEZ NOUS FAIRE ?! »

« Tu le sauras dès demain… » répliqua la reine avant que la prison ne se referme… complètement ?! L’espace entre les barreaux était tel qu’il ne pouvait même plus essayer de l’ouvrir… Ah… Ah… Ils étaient enfermés dans cette cage ?! Et … Héméra se serrait avec insistance contre lui, apeurée par tout ça… et surtout brisée par les paroles de sa mère.

Chapitre 293 : Mise en cage

« Alors vous avez compris ? Nous devons essayer de trouver la civilisation des Gardevoirs de saphir ! » dit un jeune garçon aux cheveux noirs alors qu’une Caninos aboyait pour confirmer Il était entouré de plusieurs adultes qui semblaient être dans des tenues d’archéologues.

« Vous êtes sûr que cela existe réellement ? Nous voulons dire… Il n’y a aucune preuve de ce que vous avancez, messire Orion. »

« Malheureusement, j’en suis sûr et certain, ils se trouvent dans cette gigantesque montagne. Bon, préparez-vous à grimper ! »

Mais il n’avait que neuf ans ! Comment est-ce qu’un enfant comme lui pouvait parler de grimper une montagne à son âge ? Il en était hors de question ! Et ce n’était pas parce qu’il était l’héritier Astrum qu’il fallait qu’il se mette en danger inutilement !

« Faites attention, ces pans sont plutôt très fragiles. Un mauvais pas et tout peut s’écrouler. »

« Nous le savons parfaitement, messire Orion. Nous le voyons au relief. C’est à vous de faire attention à ne pas tomber, vous n’êtes qu’un enfant, nous tenons à vous le signaler. »

« Qu’un… enfant ? Ne dites pas n’importe quoi ! Ce n’est pas parce que je suis un enfant que cela m’empêche de faire ce genre de choses ! Je me dois de respecter la mémoire de mon père Bartholomé et c’est pour cela que je continue ses nombreuses recherches sur ces fameux clans de pokémons légendaires ainsi que pour prouver l’existence des pokémons uniques autres que ceux que l’on considèrent comme légendaires ! » dit-il avec un peu d’énervement alors qu’ils montaient sur la montagne.

Pendant plusieurs minutes, voir heures, ils grimpaient, cherchant des entrées et des issues derrière des rochers. Il y avait bien des traces de pokémons… Mais rien de rien par rapport aux Gardevoir de saphir… C’était assez désespérant quand on y réfléchissait bien.

Désespérant ? Oui… Surtout que les Grolems, Gravalanchs et autres pokémons rocheux venaient les embêter durant leurs recherches. Bon… Ah… Ah… Ils allaient devoir se reposer car là, ils étaient plutôt fatigués. Après plus de sept heures de recherche où il semblait infatigable, le jeune garçon s’installa contre un gros rocher, sa Caninos couchée à côté de lui tandis que les archéologues et explorateurs discutaient entre eux.

« Et bien Cerberus, comment vas-tu mon grand ? Pas trop fatigué ? Désolé de t’avoir emmené hein ? Si tu veux rentrer dans ta pokéball, signale-le-moi. »

« Grrrr ! Caninos ! Caninos ! » s’écria la petite chienne à la fourrure orange rayée de noire tandis qu’il émettait un petit rire amusé en lui caressant le sommet du crâne.

« D’accord, d’accord, j’ai compris, je ne te proposerais plus cela. »

Il était un peu fatigué, oui… Mais il ne voulait pas le montrer… Avec sa pokémon, sa seule compagnonne… Il parcourait le monde… Et il n’avait que neuf ans… Ah… Hahaha…

« On se remet en route si ça ne vous dérange pas trop ? Car j’aimerais que nous nous dépêchions. » dit le jeune garçon avant de se lever rapidement.

Enfin… Il aurait bien aimé se dépêcher… Sauf qu’il semblait glisser sur une pierre, commençant à rouler au sol sur la pente de la montagne alors que déjà sa chienne criait de toutes ses forces. Les archéologues sortaient leurs propres pokémons mais il s’arrêta au niveau d’un rocher plus gros que les autres, poussant un cri de douleur.

« AIE ! AIE ! AIE ! Ca va ! Ca va ! J’ai juste une petite blessure ! Ca… AHHHH ! »

Le sol sous ses pieds venait de s’écrouler, l’emportant à l’intérieur de la montagne. La chienne s’apprêtait à venir le rejoindre mais le rocher vint tomber après Orion, bloquant l’issue comme si cela avait été fait exprès.

« AWOUHHHHHHHHH ! » hurla de toutes ses forces la chienne au pelage noire et orange alors qu’elle grattait furieusement le sol, voulant rejoindre son jeune maître sans y arriver. Tout de suite, les archéologues et explorateurs commençaient à l’aider. MERDE ! Si c’était profond, une telle chute allait être mortelle au jeune garçon ! Le père ayant disparu dans les flammes, il ne fallait pas que le fils soit enterré vivant !

Ah… Ah… Ah… ZUT ! Pourquoi est-ce qu’il sentait son corps se tendre un peu partout… Et puis, il sentait aussi un liquide qui s’écoulait le long de son front et ses joues alors qu’il était malmené de gauche à droite, son corps se disloquant presque alors que de nombreuses entailles apparaissaient sur ce dernier. Puis subitement, un rocher le frappa en plein sur la tempe, ses yeux bleus se fermant peu à peu.

… … … … … Où est-ce qu’il se trouvait ? Il était au paradis ? Car il sentait son corps qui était si léger… Comme si il n’avait jamais pesé quelque chose… Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut pour se retrouver en face d’un soleil resplendissant… et aveuglant à moitié. Il voulut se cacher les yeux mais remarqua qu’il n’arrivait pas à bouger.

« Il est réveillé… Sa conscience est revenue. »

Il entendait des voix dans sa tête ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il arrivait à tourner la tête, ouvrant ses yeux avec une légère surprise… Des Gardevoirs… Il n’y avait que des Gardevoirs aux yeux bleus… Et certains avaient même une chevelure presque bleue aussi… C’était cela… Les Gardevoirs de saphir ?

« Les Gardevoirs de Saphir ? Comment nous connais-tu jeune garçon ? Et comment se fait-il que tu sois arrivé jusqu’à nous ?

« De la télépathie… Vous me parlez par télépathie, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. Tu sembles très intelligent pour ton âge. Ne bouge pas pendant que les soins s’opèrent sur ton corps. » murmura la Gardevoir en face de lui alors qu’il voyait quelques Tarsal, Kirlia… et de rares Gallames. Il tourna son visage à nouveau vers le soleil au plafond, remarquant autre chose qu’il vint dire :

« Ce soleil… C’est un soleil artificiel, n’est-ce pas ? Crée de vos propres pouvoirs… Nous sommes à l’intérieur de la montagne, c’est bien cela ? »

« … … … … … Qui es-tu réellement ? Ce corps est une illusion ? Et pourquoi décelons-nous du poison dans celui-ci ? » vint dire la Gardevoir alors qu’il retrouvait une sorte de gravité, qui le fit atterrir sur une dalle de pierre mais en douceur.

« De la télékinésie encore une fois… Ah… Quand au poison, si vous pouvez être discret à ce sujet, je n’aimerai pas que tout le monde soit au courant. »

« Nous aimerions quelques réponses à nos questions. Es-tu un dresseur ? Nous n’avons pas repéré de ces sphères rouges et blanches sur ta personne. »

Ah ? Il avait perdu sa pokéball avant de tomber ? Peut-être était-ce une bonne chose ? Car le regard des pokémons psychiques avait quelque chose d’inquisiteur.

« Je ne suis pas un dresseur ! Je suis un scientifique et un explorateur pokémons ! »

Un scientifique ? Des petits murmures et rires se firent entendre alors que la Gardevoir qui semblait être la cheffe lui annonçait d’une voix calme :

« Bien entendu, petit scientifique… Tu as de la chance de n’être qu’un enfant. Le temps que ton corps se repose, tu pourras rester parmi nous. Ensuite, nous t’emmènerons hors de notre cité.  Je pense que tu es assez grand pour comprendre que tu n’as pas ta place ici. »

Oh il était bien plus grand qu’ils ne le pensaient. Il suivit les différentes évolutions de Tarsal alors qu’il regardait autour de lui. On aurait vraiment dit une ancienne cité humaine… Avec des bâtiments en pierre… C’était plutôt impressionnant… Il avait vraiment l’impression de se retrouver dans une cité de Gardevoirs.

« Vous vivez ici depuis combien de temps ? Des siècles ? »

« C’est exact… Nous sommes en ce lieu sans fréquenter d’autres pokémons ou les humains. Nul ne peut sortir de cet endroit et normalement, nul ne peut rentrer. »

« Comme vous l’avez remarqué à mon état, j’ai été blessé pendant une chute et puis, au final, ça s’est très mal terminé… Je crois que je serai… »

« Mort si nous ne t’avions pas sauvé la vie ? C’est exact, je tiens à te le signaler. Nous sommes arrivés devant le palais de notre roi et de notre reine. Tu te dois de les saluer. »

Saluer le roi et la reine ? Hein ? Il fut emmené par deux Gallames alors qu’il se demandait si il était en train de rêver ou non. Il ne remarqua pas la cage camouflée par un long drap dessus alors qu’il était en train de marcher à l’intérieur du palais. Quelques minutes plus tard, on lui demanda de rentrer dans une imposante pièce. C’était vraiment… C’était vraiment superbe… L’architecture ! Avec les pylônes et toutes ces choses… Waouh…

« Bienvenue à toi, jeune humain. Tu es le seul être à connaître l’existence de notre cité depuis plusieurs siècles. » vint lui dire d’une voix douce une Gardevoir à la chevelure bleue et aux yeux orangés… Wa… Waouh… Elle était magnifique… Et cette prestance qui émanait d’elle… Comme celle provenant du Gallame à côté d’elle.

« Tiens-tu à te présenter devant nous ? » demanda le Gardevoir alors qu’il mettait tout de suite un genou au sol, une main posée sur le cœur avant de dire :

« Je me nomme Théodore Astrum ! Je suis très heureux de vous rencontrer ! Je ne pensais pas qu’une monarchie pouvait exister chez les Gardevoirs ! »

La Gardevoir et le Gallame haussèrent un sourcil d’étonnement alors qu’il émettait un grand sourire… C’était magnifique et surprenant de voir ça ! Qui y aurait cru ?! Cela était une découverte monumentale ! Il reprit aussitôt :

« Et votre chevelure et vos yeux sont bien différents des Gardevoirs habituels. On comprend pourquoi on dit que les pokémons de la famille des Tarsals sont magnifiques ! »

« Oh… Un vil complimenteur visiblement. » dit la Gardevoir en souriant alors qu’il rougissait un peu, trouvant que ces créatures étaient très charmantes en fin de compte.

Lorsqu’ils lui demandèrent de se relever, il s’exécuta aussitôt, un peu tremblant d’émotion alors que les deux membres royaux semblaient amusés par sa présence. Le jeune garçon n’était pas banal, n’est-ce pas ?

Il fut invité à déjeuner avec les membres royaux, expliquant ce qui lui était arrivé tout en omettant exprès qu’il avait une pokémon. Devant ses paroles et son jeune âge, les servants comme la famille royale étaient étonnés d’un tel dialecte de sa part. Enfin, après une bonne heure, il s’était mis à se frotter les yeux, signe d’une légère fatigue.

« L’un de nos soldats va t’emmener à une auberge de notre cité. »

« Vous… avez même une économie, c’est cela ? »

C’est exact. Il était tout simplement subjugué par les Gardevoirs mais l’inverse était tout aussi vrai. Lorsqu’il quitta le palais, il remarqua finalement le drap posé sur ce qui ressemblait à une cage et vint interroger le Gallame qui l’emmenait à une auberge.

« Qu’est-ce qui se trouve dedans ? Il y a d’autres créatures que les Gardevoir ? Ce n’est quand même… pas un humain hein ? » demanda t-il avec un peu d’effroi.

« Nullement, je ne peux te le révéler malheureusement mais dans cette cage se trouve une créature effroyable… C’est une engeance qui n’aurait jamais dût voir le jour. Nous ne pouvons pas la tuer car cela serait prendre trop de risques, néanmoins… Nous devons la nourrir et faire qu’elle dépérisse d’elle-même pour disparaître…. »

« Je peux essayer d’aller voir ? Juste quelques secondes ? Ce n’est pas grand-chose… Et vous serez là pour me protéger au cas où, n’est-ce pas ? Vous êtes très chevaleresque. »

Il adorait jouer sur les mots car il savait pertinemment que cela fonctionnait. Et pour cause ! Le Gallame poussa un léger soupir, s’approchant du drap et de la cage dessous alors que deux autres Gallames gardaient la cage.

« Il ne fait que regarder… Il veut juste voir à quoi ressemble le monstre. »

« Faites vite alors… De toute façon, il ne s’en souviendra pas très longtemps. » répondit aussitôt un autre Gallame.

Il remarquait qu’ils étaient en sueur, comme si une pression supplémentaire se trouvait sur leurs épaules tandis que le drap se relevait… pour laisser apparaître une petite Tarsal assise dans un coin. Elle avait des cheveux gris, des cornes rouges sang, bien différentes de celle d’une Tarsal normale alors… Alors… Elle semblait si chétive… Et si maigre…

« … … … Papa … … … Maman … … … Pourquoi ? »

« De quoi est-ce qu’elle parle ? Où est-ce que ses parents se trouvent ? »

« Nous ne pouvons pas te le dire malheureusement. » prononça le Gallame en détournant le regard en direction du palais d’un air furtif… sauf qu’il l’avait remarqué. Ses parents… étaient le roi et la reine ? Visiblement, il ne fallait pas se fier aux apparences. Alors que la tête de la Tarsal se relevait pour laisser apparaître un œil doré, le drap revint aussitôt se positionner devant pour camoufler la cage.

« Désolé mais c’est une mesure de sécurité. Ses yeux sont ceux d’un démon. »

« Ah… Je vois… Si elle me voit, je suis maudit… »

« A peu de choses près, c’est exact. » dit le Gallame en lui demandant de bien vouloir le suivre maintenant, chose qu’il fit avec un peu de regret.

Une auberge… Il était dans une vraie auberge… Avec un vrai lit… Ces Gardevoirs étaient le summum du social chez les pokémons… S’il avait eut du papier, il aurait noté cela très rapidement mais bon… La nuit était tombée et il avait décidé de faire une petite visite nocturne en quittant l’auberge qui, bizarrement, n’était pas fermée. Enfin, bizarrement pour un humain car ici, tout le monde connaissait les intentions de tout le monde… Donc il n’y avait pas besoin de fermer les portes car de toute façon, ils pourraient se téléporter. Enfin, il n’avait pas envie de penser à ça à l’heure actuelle.

« … … … Qu’est-ce qu’ils ont fait à cette Tarsal ? »

Il était arrivé discrètement vers la cage, remarquant que celle-ci n’était plus gardée. Les Gallames étaient partis ? Dommage pour eux en fin de compte. Avec lenteur, il souleva le drap, se cachant dessous pour coller son visage contre les barreaux. Couchée dans un coin, la Tarsal se leva peu à peu alors qu’elle se demandait ce que cette… Ah… Ce n’était pas… Un Gallame… Comment cela se faisait-il ?

« Ca va petite Tarsal ? Petite Tarsal ? Quel est ton nom ? »

« … … … Er … ma… ga ? Tu n’es… pas mon papa ? Ni ma maman… Ni ceux qui me donnent à manger… ni… ni… »

Elle ne parlait plus, s’approchant en tremblant de lui alors qu’il se demandait réellement ce qu’ils avaient fait à cette Tarsal… Cette Tarsal qui montrait l’éclat doré de ses yeux. Sur le moment, il s’était attendu à un malaise… mais cela n’avait pas été le cas… Cette Tarsal… Elle était affreusement triste et seule… Cela se voyait dans son regard.

Chapitre 292 : Abandonnée

« Hein ? Je ne suis pas réveillé ? »

Il s’était attendu à ouvrir ses yeux sur le plafond de sa cellule, Samus à ses côtés… Mais ce ne fut pas le cas… Il semblait être retourné dans le monde d’Arceus ? Il était encore en train de rêver alors ? Non… Ce n’était pas le même endroit… Il entendait des petits sanglots, se demandant où il était alors qu’il remarquait… que cela avait été aussi un jardin fleuri.

« Snif… Snif… Même… Même… Elle… ne veut plus… de moi… »

Cette voix… Ca faisait un mois qu’il ne l’avait plus entendu… Plus du tout même… Tout de suite, il s’était mis à courir ? Voler ? Enfin, à se déplacer de telle sorte qu’il puisse se diriger… vers la Gardevoir. Celle-ci était agenouillée au sol, une main passant sur son visage avec le médaillon dans ses cheveux gris.

« Héméra ? Héméra ? C’est toi ! Héméra ! »

Les sanglots s’arrêtèrent aussitôt alors qu’elle se retournait. Elle avait encore ses yeux cachés par ses cheveux argentés… Elle semblait vraiment triste non ? Qu’est-ce qui s’était passé sur le magnifique terrain fleuri ?

« Héméra… Tu veux bien m’expliquer ? Pourquoi est-ce que toutes les fleurs ont disparu ? Qu’est-ce que tu as fait ? Pourquoi est-ce que tu les as retirées ? »

« Ce… Ce n’est pas moi mais… Mais… Mais Dark Samus… Elle a voulut me punir… Et… Et… Et… Et elle m’a dit que je ne lui étais plus utile maintenant. Que parce que je n’arrêtais pas d’échouer… à te ramener, elle avait décidé… que que… Que… Je ne servais à plus rien. Même le phazon… Même le phazon ne veut plus de moi ! »

Elle explosait en pleurs alors qu’il se sentait vraiment mal dans sa peau. Déjà qu’il avait beaucoup de problèmes personnellement, il avait l’impression de ne avoir rien à faire de ceux de la Gardevoir. Pourtant, il sentait que ce n’était pas le cas… Et puis… Hein ? Attendez un peu… Pourquoi est-ce qu’il voyait ses mains ? Pourquoi… Est-ce qu’il avait une forme physique dans ce rêve aussi ? La dernière fois… Il… Il… La Gardevoir fonça dans ses bras, le serrant avec insistance alors qu’elle recommençait à pleurer.

« Depuis le début, Théodore ! Depuis le début ! Depuis que je suis née, on me rejette ! Je pensais que Dark Samus aurait vraiment voulut de moi… mais… mais… Mais ce n’était qu’un mensonge ! Ce n’était qu’un mensonge ! Elle m’a simplement utilisé ! »

« Héméra… Allez… Tu ne crois pas qu’il serait temps de me dire ce qui s’est passé il y a plus de dix ans ? Non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Snif… Snif… Snif… On me ment… On ne veut jamais de moi… Vraiment… Tout le monde se fiche de mon existence… On me rejette de partout… Même… Même le phazon… à qui je me suis donnée… ne veut plus de moi. »

Visiblement, impossible de la faire parler pour l’instant. Bon… C’était bien spécial donc il pouvait accepter de la garder contre lui. Il lui tapota le dos tendrement, les sanglots de la Gardevoir se faisant de plus en plus rares au fur et à mesure que le temps passait.

« C’est… chaud… » murmura Héméra d’une voix lente en passant le bout de l’une de ses griffes de phazite rouge sur le torse du jeune homme.

« Ah bon ? Tant mieux alors… Tu peux rester encore un peu si tu le désires… Par contre, je ne sais même pas comment cela se fait que j’ai un corps physique cette fois. »

« Tu t’es imaginé… et je t’ai imaginé… Mais tu as mis du temps… à m’entendre… J’ai bien fait d’attendre … Snif… que tu reviennes… »

« Mais oui, je suis revenu, je suis revenu… Allez, c’est bon ? Tu t’es calmé ? Allez, montre-moi tes jolis petits yeux dorés. » dit-il avec délicatesse.

Elle recula avec lenteur, la pierre dans ses cheveux gris tombant dans sa main droite alors que ses cheveux argentés se relevaient. Le demi-casque de phazite noir disparu peu à peu, les yeux de la Gardevoir s’ouvrant, laissant apparaître ses pupilles à la couleur de l’or.

« Mais elle est vraiment magnifique, la demoiselle Gardevoir. »

Malgré le fait qu’on voyait qu’elle avait pleuré, elle était tout simplement divine. Oui une véritable beauté pokémon. Et lorsqu’elle lui fit un léger sourire comme pour rougir par rapport à ce qu’il avait dit, elle ressemblait tout simplement à l’incarnation de la beauté.

« Snif… Merci Théodore… Ca va beaucoup mieux. Snif… Beaucoup mieux grâce à toi. Tu as toujours été très gentil avec moi. Depuis le début… Et même lorsque tu m’as revue après toutes ces années, tu t’en fichais… snif… »

« Ne dit pas ça, Héméra… Enfin bon… C’est triste que tes fleurs soient mortes… » murmura le jeune homme d’une voix lente alors qu’il venait s’asseoir à même le sol.

Elle s’installa à côté de lui, observant devant elle sans rien dire, les secondes s’écoulant peu à peu. L’un comme l’autre, ils n’osaient pas prendre la parole. Il était en train de rêver, ce n’était pas son véritable corps… Donc bon…

« Théodore… Est-ce que tu veux bien que je devienne ta pokémon ? »

« Tu es plutôt lunatique comme Gardevoir, n’est-ce pas ? La dernière fois, tu ne m’as pas laissé terminer… Je n’ai jamais refusé de te prendre comme pokémon. Attends… Une Gardevoir aussi jolie, qui ne la voudrait pas ? Mais je te préviens, je ne veux pas aller avec Dark Samus. Je refuse complètement l’idée… Oh attends un peu… Dark Samus… Pourquoi est-ce qu’elle t’a rejetée ? »

« Car elle a trouvé quelqu’un d’autre… Elle m’a dit qu’avec elle… Elle était sûre de pouvoir obtenir ce qu’elle désirait… Je n’ai pas compris ce qu’elle voulait dire par là… Mais je ne dois plus aller la voir… Elle m’a dit que j’étais considérée comme morte… »

« Ah… Je vois… Je vois… Ca ne fait rien. Elle raconte n’importe quoi. »

« Dis… Théodore… Est-ce que tu veux qu’on la tue ? Je sais à quel point… Tu as envie de tuer Dark Samus… A nous deux, nous serons vraiment invincibles… »

« C’est une bonne idée mais nous ne serons pas seuls : Samus sera là pour nous aider. Nous devrions y arriver facilement… »

« Théodore ? Est-ce que tu veux procréer ? »

BAM ! Il sursauta sur la demande, la regardant d’un air étonné avant de s’éloigner d’elle, légèrement apeuré. Ah non ! Ca n’allait pas recommencer ! Non pas déjà avec Orié, alors là, pas avec la Gardevoir ! Pourtant, elle ne semblait pas différente…

« Pourquoi est-ce que tu me poses cette question, Héméra ? Tu es une pokémon, je te rappelle au cas où… Tu demandes de ces choses bizarres… »

« Le phazon dans notre corps veut se reproduire de plus en plus. Si cela ne tenait qu’à nous, que nous nous comportions comme des animaux, nous insérions du phazon dans chaque créature vivante dans l’univers… Mais nous ne le faisons pas… Car nous sommes plus évolués… que cela… Mais si nous voulons affronter Dark Samus, nous devons nous-mêmes nous rapprocher du phazon principal… »

« Le phazon principal ? De quoi est-ce que tu parles, Héméra ? »

« Dark Samus est un concentré de phazon et de metroïde… Mais uniquement de cela. Il n’y a rien d’autre ! Pas de cellules humaines ou autres… Simplement du phazon et des parties de metroïde… C’est pourquoi il faut que nous devenions nous-mêmes actuellement du phazon dans la majeure partie de notre corps pour espérer la battre. »

« Entièrement du phazon… Le feu contre le feu… C’est vrai que c’est une bonne méthode… Je pense qu’elle peut être efficace… »

« Je suis capable de produire des œufs… Peut-être même d’être enceinte réellement… Je n’ai jamais essayé de le faire… Je dois te l’avouer… »

« Euh… Je suis un humain et toi une pokémon… Et je suis marié, donc sincèrement, je n’ai pas envie de le faire là… Mais vraiment pas du tout. »

« Ce n’est pas ton véritable corps… C’est un pur concentré de phazon qui se tient devant moi… Nous pourrions faire des tests. »

Des tests ? Mais de quoi est-ce qu’elle parlait ? Et là, ça commençait à devenir vraiment lugubre et sinistre… Mais il était vrai que la Gardevoir était plutôt jolie et très féminine… Mais même si ce n’était pas son véritable corps… Est-ce que… Non… Il ne voulait surtout pas tromper Samus ! Hors de question !

Pourtant… Pourtant… Il était vrai quand même que la Gardevoir… avait quelque chose d’érotique… Peut-être était-ce qu’en dépit d’être une pokémon, elle avait une poitrine ? Tiens en parlant de sa poitrine, il remarquait des petites pointes maintenant… Comme… AH ! C’était la première fois qu’il en voyait chez une Gardevoir. Il faut dire que…

« Ah… Ah… Ca procure des petites doses d’électricité dans mon corps. »

Elle… Elle… Elle faisait quoi là ?! Elle était en train de pincer ses deux tétons blancs avec un petit soupir de plaisir alors que maintenant, ils se tendaient. Déjà, il posait ses deux mains sur son pantalon … AH ! Mais il ne portait rien en fait ?! Il cacha son sexe de ses deux mains, se disant que pour un rêve, c’était trop réel.

« Théodore ? Si tu veux… Après… Nous pourrons parler de notre histoire commune. »

« Tu le veux bien ? Mais par contre… Sincèrement, même si ce n’est pas mon corps, même si je ne fais que dormir, je trouve ça malsain. »

« Nous le faisons pour protéger notre univers… Sans cela, nous ne pourrons pas battre Dark Samus… Je vais commencer tout d’abord par développer nos phéromones sexuelles… Pour nous préparer pour l’accouplement. »

« Tu ne veux pas plutôt dire que tu veux qu’on ait un rapport sexuel ? Parce que parler comme ça… C’est vraiment… sinistre… »

Elle ne disait plus rien, posant un doigt sur sa bouche alors qu’elle s’était relevée pour se positionner devant lui. Qu’est-ce qu’elle… Ah… Ah… Elle était en train de danser ? C’était une danse… vraiment envoûtante… Il voyait des pans de sa robe qui se levait en même temps qu’elle tournait légèrement sur elle, bougeant ses hanches et glissant ses mains sur son corps.

Pu… Purée… Si avec Orié… Il avait été excité par le comportement pervers de la jeune femme… Et si avec Samus, il l’avait désiré de tout son corps car il l’aimait… C’était… C’était peut-être la première fois qu’il voyait une telle sensualité… chez une fem… Mais c’était une pokémon ! Ce n’était pas une femme ! Mais comment ça se faisait qu’Héméra soit aussi… AH ! Elle murmura tout en dansant :

« Les phéromones commencent à se produire… Moi-même, je me sens déjà prête. »

Elle disait cela avec un léger sourire alors qu’à chaque fois qu’il voyait une partie de sa robe qui se relevait, il avait une petite chance de voir sa vulve… Ah… Et les gouttes au sol, ce n’était pas de l’eau, il en était sûr. Et puis lorsqu’elle se mettait à soupirer tout en glissant ses mains le long de ses seins, il n’arrivait plus à camoufler son sexe, celui-ci sortant d’entre ses deux mains, fier et complètement tendu.

« Ils fonctionnent aussi chez toi… Très bien même. J’ai envie de continuer à danser pour toi… Mais retarder plus longtemps la rep… Faire l’amour serait une perte de temps. »

Elle s’approcha de lui, le jeune homme étant statufié… Après le spectacle qu’elle venait de lui donner, il n’arriverait pas à lutter. Déjà que cette fois-ci, il savait que ce n’était pas son corps alors il avait moins de réticences… Et c’était ses pensées… Et puis et puis… AH ! C’était rentré subitement en Héméra sans même qu’il n’ait le temps de réfléchir, un cri de douleur sortant de la bouche de la Gardevoir :

« AH ! Ca fait mal ! Ca… Ca… Ca fait mal… Et… Et… Et… Ce n’est pas… »

Elle n’arrivait pas à parler, du sang s’écoulant de l’endroit où ils fusionnaient alors qu’elle se retirait, des larmes aux yeux. Elle explosa en sanglots avant de dire :

« Même pour ça ! MÊME POUR CA, J’ECHOUE ! »

« Hé… Héméra… Calme-toi… Calme-toi, Héméra… »

Ohla ! Il ne voulait surtout pas qu’elle pleure ! La Gardevoir était à nouveau en train de pleurer. Dans le fond, c’était une véritable pleurnicheuse hein ? Toujours à avoir les larmes aux yeux… Enfin, perdre sa virginité de la sorte… Aussi brutalement, que ça soit une pokémon ou une humaine, ça devait faire mal.

« Ca… Ca ne changera rien… Il ne faut pas que ça soit avec ce… toi… qui est devant moi… Il faut que ça soit avec le véritable Théodore. »

« Que… Que quoi ? Qu’est-ce que tu dis là ? » demanda t-il d’une voix méfiante.

« On ne peut pas procréer de la sorte ! Je pensais que c’était possible et j’étais si contente que tu m’acceptes comme pokémon que j’ai voulut tout de suite que l’on procrée ! Mais… Mais… Visiblement… Ce n’était pas possible et maintenant… Maintenant… Je suis sale. »

« Mais non… Tu n’es pas sale… Pff… Héméra… Je suis désappointé. »

Il disait avec neutralité alors qu’il la faisait revenir dans ses bras. Bon… Il y avait un peu de sang au sol et… ailleurs, mais ce n’était pas un problème. Il lui caressa ses cheveux argentés alors qu’elle sanglotait encore une fois, brisant par là l’image que les rares personnes survivant s’étant faites d’elle.

« Allez… Calme-toi… Calme-toi… Voilà… C’est mieux comme ça. On abandonne cette idée d’accouplement. Heureusement que ça n’a pas réussi. La première fois, on échoue souvent de toute façon. » dit-il avec un petit sourire avant de reprendre : « Maintenant, est-ce que tu veux bien en venir au point important ? »

« Le… point important ? Ce dont je t’ai parlé avant que… que… nous tentions la reproduction ? » demanda t-elle d’une voix lente.

« Oui… C’est exactement cela, Héméra… J’aimerai savoir alors ce qui s’est passé lorsque je t’ai rencontré. » dit-il alors qu’elle le regardait de ses yeux dorés brillants.

« Je te préviens, ce n’est pas très joli… à entendre… et à voir. »

« Ca ne fait rien, je suis complètement préparé pour cela, Héméra. »

« Alors… Je vais briser cette emprise psychique sur ton cerveau. »

Elle passa sa main droite sur le front du jeune homme, une légère lumière en sortant avant qu’il ne soit légèrement secoué. Même… Même… Si ce n’était qu’un rêve… Ca ressemblait à un rêve dans un rêve… Ah… Ah… Voilà qu’il sentait revenir en lui tout un pan de sa vie qu’il avait oublié dans le passé. Il allait retrouver finalement la mémoire sur ce qui s’était déroulé il y a plus de douze ans… de cela. Voilà que ses souvenirs jaillissaient dans sa mémoire.

Chapitre 291 : En vouloir à Dieu

« Où est-ce que… Ah… Et puis zut… »

Il disait cela avec un léger agacement alors qu’il se retrouvait à nouveau dans un endroit qu’il connaissait bien… En face de lui se présentait tout simplement une jeune femme aux cheveux argentés aux yeux roses et verts.

« Tu n’as pas l’air très heureux de me rencontrer, Orion. Y aurait-il un problème ? » demanda d’une voix douce la divinité de l’univers alors qu’il poussait un profond soupir.

« J’aimerais rêver d’autre chose… Comme de savoir où se trouve ma petite sœur. » répliqua t-il aussitôt d’une voix assez sèche, contrastant avec son humeur habituelle lorsqu’il rencontrait Arceus. La jeune femme haussa un léger sourcil d’appréhension, semblant comprendre qu’elle le gênait véritablement avant de rester complètement muette.

… … … … … Un silence lourd et pesant s’était installé entre eux. Le jeune homme ne semblait pas en colère mais pourtant… Son regard était furieux envers la déesse. Qu’est-ce qu’elle avait fait de mal ? Elle pouvait lire dans ses pensées mais cela serait une très mauvaise chose et elle voulait se l’interdire.

« Orion ? Ou Théodore… si tu préfères. Quel est le problème qui t’empoigne le cœur si violemment ? Je lis dans tes yeux une telle haine envers ma personne que cela en serait effrayant si je ne savais pas que je ne risque rien de ta personne. »

« … … … Je ressens de la colère envers vous, oui. Voulez-vous savoir pourquoi ? Réellement ? Pourquoi ? Arceus ? Déesse ? »

« … Je le veux bien, tu es d’un intellect bien plus grand que toutes les autres races dans l’univers. C’est pourquoi je sens que cela est… »

« L’intelligence n’a rien à voir dans les sentiments. C’est justement parce que je laisse mes sentiments sortir que je n’ai pas à être le plus intelligent des hommes à ce moment ! Je vais vous le demander clairement : Pourquoi est-ce que vous ne vous occupez pas vous-même de ce problème de phazon et de metroïde ?! »

« … … … Tu n’as pas envie de mourir, c’est cela ? La mort te fait peur ? »

« Pour une déesse, je vous trouve déraisonnablement peu douée dans la lecture des sentiments des personnes en face de vous. Je n’ai pas peur de mourir ! Je suis déjà prêt à mourir quand il le faudra ! Non ! Vous ne comprenez pas que je ne veux pas que le phazon infecte Samus et les autres ! Vous avez du mal à saisir cela ?! »

« … … … Samus a déjà été infectée par le phazon il y a fort longtemps. »

« Merci bien, j’étais au courant depuis pas mal de temps… »

« La dose que tu as de phazon doit équivaloir à celle qu’elle a reçue quand elle s’est présentée à Dark Samus sur Phaaze il y a quelques années de cela. Et elle était seule… Elle aussi n’a pas hésité un instant à mourir si cela s’avérait nécessaire. »

« Autant de phazon dans son corps ? Et elle a résisté ? Hahahaha ! HAHAHAHA ! »

Il éclata subitement de rire, des larmes s’écoulant de ses yeux alors qu’il posait une main sur son visage comme pour le cacher. Après quelques secondes, il murmura avec lenteur :

« Je devrais vous remercier, n’est-ce pas ? C’est-ce que vous vouliez, déesse Arceus… »

« Je ne vois pas l’intérêt de me remercier si tu n’en vois pas la raison. »

« Héhéhé… Merci… Maintenant, il en est complètement hors de question… Vraiment… Je ne peux pas abandonner cette lutte alors que Samus s’est battue jusqu’au bout. Elle… Elle en a tellement fait… Elle a résisté jusqu’au bout… Elle l’a combattu… Elle a réussi à surpasser cette douleur… Elle avait la volonté… Elle… »

« Elle n’avait que le phazon bleu dans son corps, le plus faible de tous. » rectifia la déesse alors que le jeune homme faisait un mouvement de la main comme pour nier.

« NON ! Il n’est pas question de puissance de phazon ou non ! Il est tout simplement question de volonté ! VOLONTE ! Elle a eut en elle une dose phénoménale ! Bien plus grande que toutes les autres créatures ! Est-ce qu’elle s’est laissée faire ? NON ! Elle a continué de résister et de lutter contre le phazon en elle ! Elle a éliminé Dark Samus ! »

« Tu devrais te calmer, cela ne sert à rien de s’emporter dans son zèle. »

« Je ne m’emporte pas… N’exagérons rien du tout s’il vous plaît. »

« Hum… Pourtant, tu me sembles exaspéré, enjoué, il y a plusieurs choses que… »

« Samus a des chances d’être enceinte et d’être atteinte encore plus profondément par le phazon… jusqu’aux entrailles de son corps. »

Hum ? Elle le regarda avec un peu d’étonnement, haussant un sourcil pour essayer de voir où il voulait en venir avec cette nouvelle. Il reprit d’une voix lente :

« Et je l’ai baffée et giflée… Je n’aurais jamais dût lever la main vers elle mais ça, c’est aussi de votre faute. POURQUOI vous ne vous êtes pas occupée vous-même de ce problème de phazon et de metroïde ?! POURQUOI ?! »

« Je n’ai malheureusement pas à réparer les erreurs de ceux qui utilisent à mauvais escient… Je ne dois pas m’occuper de… »

« Q… Qu… Quoi ? Je voulais être gentil mais je crois que je vais commettre un pêché divin en vous adressant la parole de cette manière mais bon… VOUS ÊTES CONNE OU QUOI ?! » hurla t-il subitement envers la déesse.

Celle-ci restait imperturbable, le décor fleuri se fanant peu à peu alors que les pétales et les cendres des fleurs s’envolaient tout autour d’eux. Il venait clairement de l’insulter en lui parlant de cette manière… Et il semblait vouloir continuer ? A ses risques et périls. S’octroyer la fureur divine au lieu de sa faveur… était très risquée.

« C’est comme si on donnait une équipe de six Leviator incontrôlables et enragés à un gamin de cinq ans ! C’est qui le coupable du désastre crée par ces Leviator hein ?! Est-ce que c’est le gamin de cinq ans ?! Ou alors la personne qui lui a donné ces pokémons ?! »

« Les différentes races dans l’uni… »

« N’ONT PAS LA MENTALITE QU’IL FAUT ! Vous leur donnez des pouvoirs divins ! OUI ! Divins ! Et ensuite, vous voulez vous étonner que ça merde quelque part ?! Qu’il y a une embrouille quelque part ?! Je n’ai jamais compris pourquoi Palkia a accepté de rejoindre et écouter ma sœur mais à cause de ça, ils ont détruit toute une planète ! »

« Car elle était perturbée par les récents évènements qui… »

« VOUS NOUS DONNEZ DE TROP GRANDES RESPONSABILITES ! »

« Car vous en avez les capacités mais vous ne… »

« Je pensais qu’une première erreur vous aurait suffit mais visiblement non ! Qu’est-ce qui s’est passé la première fois que vous avez voulu vous mêler des affaires universelles ? »

« Les metroïdes et le phazon sont apparus… » dit-elle avec neutralité.

« Et maintenant, qu’est-ce qui se passe ?! Qu’est-ce qui se passe ?! Vous voulez que je vous explique ?! Palkia s’est fait possédé par votre sang ! L’un des trois dieux-dragons ! Et qui me dit que Giratina et Dialga ne sont pas dans le même état ?! Dialga, c’est peut-être même sûr puisqu’il traîne avec Oria ! »

« … … Est-ce que tu veux en venir au fait … que je n’ai pas ma place dans l’univers que j’ai crée et façonné de mes mains ? C’est bien cela, Orion ? »

« NON ! Prenez vos responsabilités ! Faites que tout soit réglé dans l’univers en corrigeant les fautes que vous avez commises ! Vous en êtes capable ! Vous êtes la déesse de l’univers ! »

« Dark Samus est aussi voir plus puissante que moi… »

« HAHAHAHA ! C’est une blague ? Vous voulez me faire croire que Samus a réussi à battre une créature encore plus forte que la divinité suprême de l’univers ?! »

« Pourquoi penses-tu que sa nouvelle armure se nomme déicide ? » dit la jeune femme aux cheveux d’argent, continuant de le regarder avec neutralité.

« Car elle a été capable d’éliminer une soi-disante représentation de vous ? C’est ça qu’on doit comprendre ? Dark Samus a votre chair et votre sang, ce n’est pas pour ça qu’elle a votre puissance et votre intellect divin ! »

« C’est cela qu’elle recherche actuellement. Si je suis dans tes rêves, cela est pour une bonne raison : Elle ne peut pas m’obtenir et me combattre sous cette forme. Je suis dans un endroit qu’elle ne peut pas atteindre bien heureusement. »

« Bien entendu, comme il faut s’en douter, vous filez une arme de destruction massive aux peuples qui vous idolâtrent… et dès qu’ils ont un véritable problème avec elle… Vous les regardez faire. Bravo la mentalité, déesse Arceus. »

« … … … … … Que fais-tu ? »

Elle demandait cela alors que le jeune homme tentait de s’éloigner, cherchant quelque chose sur le terrain vague. Il murmura pour lui répondre d’une voix calme :

« J’essaye de partir de ce rêve. Je n’ai pas envie de rester avec vous, je pensais que cela se voyait assez bien mais visiblement, non. »

« Ma compagnie te dérange t-elle alors ? Tu étais pourtant bien plus sympathique les premières fois… Tu as l’impression d’avoir perdu quelque chose. »

« Ma foi. Voilà ce que j’ai perdu. Peu à peu, je commence à voir véritablement ce que vous êtes : Une gamine. Une gamine bien gentille, je ne le nie pas mais qui a honte de ses bêtises et qui n’ose pas dire que c’est elle. Si vous m’aviez dit que c’était bien de votre faute que l’univers est dans cet état, je vous aurais aidé mais non, vous restez bloquée dans vos paroles et vous ne faites rien pour changer ! »

«  … … … Théodore Astrum ? Est-ce que tu sais à qui tu t’adresses ? »

Elle disait cela avec neutralité alors qu’elle apparaissait subitement devant lui. Il s’apprêtait déjà à repartir en arrière mais elle l’en empêcha, le paralysant complètement.

« Je suis la déesse Arceus, je pensais qu’en m’adressant personnellement à toi, tu serais capable de comprendre la situation mais visiblement, ce n’est pas le cas. »

« … … … Je suis capable de comprendre la situation, vous me jugez très mal… Pour la créature capable d’abattre son jugement sur une planète. Je dis simplement : Stop. J’ai une vie, j’ai des sentiments, je suis en train de devenir un monstre à cause de votre sang. Est-ce que vous avez une once de pitié envers moi ? Est-ce que vous exprimez quelque chose envers ma personne ? Je suis capable de résister, de tenir le coup mais non… Je ne peux pas… Non… Je ne veux pas car je n’en vois pas l’intérêt. J’ai l’impression d’avoir été trompé et manipulé par une personne en qui je mettais toute ma confiance. En fait, c’est ça… Je n’ai jamais été qu’un simple pion à vos yeux. »

« Je n’ai jamais pensé cela auparavant et je ne le pense toujours pas aujourd’hui. »

« Alors qu’est-ce que je suis pour vous ? Le sauveur de l’univers ? Faire que Dialga m’envoie dans le futur pour me montrer que je dois mourir, c’est pour que je prenne mes responsabilités ? C’est bien ça ? »

« Tu t’embrouilles et tu sembles perturbé… »

Elle disait cela tout en tendant ses deux mains vers lui. Elle essayait de l’apaiser n’est-ce pas ? Hein ? C’était ça hein ? Elle s’approchait peu à peu de lui, prête à le serrer dans ses bras mais il la repoussa avec véhémence, la faisant tout simplement reculer sans qu’elle ne tombe au sol. ASSEZ ! ASSEZ ET ASSEZ ! Il hurla avec rage :

« JE… NE… SERAI… PLUS… JAMAIS VOTRE PANTIN ! »

« … … … … Théodore Astrum. Ta mère ne serait pas fière de… »

« NE ME PARLEZ PAS DE MA MERE ! Elle aussi, vous l’avez manipulée ! Vous avez joué avec son esprit pour qu’elle me nomme comme ça ! Comme vous avez joué avec l’esprit d’Orié et Oria ! Cessez de venir dans mon esprit et dans mes rêves ! Disparaissez de ma vue et ne vous présentez plus devant moi, est-ce bien clair ?! Tant que vous ne serez pas de chair et de sang, je considère votre existence… comme nulle. »

« Tu me renierais alors ? Alors que tu sais parfaitement que j’existe ? »

« Aucun dieu n’existe si nul ne prie en sa gloire. Si personne ne confirme que vous existez, alors vous n’existez pas. C’est comme ça dans la vraie vie ! OUI ! C’est en se faisant enterré, c’est en ayant des anecdotes sur sa personne que l’on a prouvé que l’on existe ! Mais vous… Vous… Vous n’êtes jamais réellement apparue… Les deux peuples qui soi-disant connaissaient réellement votre existence sont morts … D’ici quelques années, quelques décennies, vous ne serez plus rien… »

« … … … Il suffit que je me présente à toi en chair et en os pour que tu croies en mon existence, c’est bien cela ? » murmura t-elle d’une voix qui semblait laisser filtrer un peu de tristesse, rien à voir avec sa voix habituelle.

« Hahahaha ! Je suis en prison à cause de votre sang donc ça ne sert à rien d’espérer venir… De toute façon, vous n’aurez jamais ce courage… Donc arrêtez les frais et oubliez ce que j’ai dit… Enfin non… Oubliez-moi tout court, déesse Arceus. Trouvez un autre héros. Je vais profiter de mes instants avec Samus jusqu’au bout et j’emmerde complètement Dark Samus et le reste … J’ai déjà perdu tellement de choses. »

« Je me présenterai à toi d’ici les prochains jours. Nous verrons cela en personne alors. »

« Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, sachez-le. »

Il était maintenant vraiment fatigué par tout ça. Il avait vraiment AUTRE CHOSE en tête que de papoter avec la déesse Arceus ! Il devait se faire pardonner par Samus puis retrouver Orié… Puis aussi voir Héméra… Il y avait la pokémon à se préoccuper… Puis aussi sortir de cette prison… Ah… Non… Visiblement…

« Tu devras prendre tes responsabilités, Théodore Astrum. »

« Contrairement à vous, je suis capable de les prendre. »

Elle allait voir cela… Subitement, le décor se modifia et commence à changer tout autour de lui. Tout était en train de devenir noir… Complètement noir… Puis peu à peu, il sentit la toute puissance d’Arceus qui disparaissait… et il comprenait ce qu’il venait de faire. Il s’était adressé à la déesse de l’univers… d’une telle façon… Qu’est-ce qui lui avait pris ? Est-ce qu’il avait enfin laissé parler son cœur ? Et surtout… Arceus allait sortir de sa tanière… Peut-être qu’il venait de commettre la plus effroyable des erreurs… Peut-être qu’il serait responsable de la destruction de l’univers… à cause de ses paroles.

Chapitre 290 : Refuser de donner vie

« Bon… Par où je dois commencer ? Par le début donc ? J’ai fait appel à Siria et j’ai trouvé la planète qu’Orié a attaquée… ou plutôt ravagée. A partir de là, Siria a essayé de repérer où elle s’était dirigée… Le plus gros problème est qu’après une vingtaine de minutes, il semblerait qu’elle ait quitté la planète… Contre son gré d’après ce que tu m’as dit. »

« C’est exact… C’est ça… Elle s’est faite enlevée par Dark Samus. Et après ? Et après ? Cela t’a simplement pris une journée, je pense. Au grand maximum, deux. »

« Ensuite… Ca a été une sacrée course poursuite… Et j’ai essayé de me renseigner sur toutes les planètes qui se sont faites attaquées ou alors sur lesquelles des problèmes allaient arriver. La fédération galactique a les moyens de prévoir un peu à l’avance et donc, j’ai souvent combattu… les pirates de l’espace. Visiblement, ils font quelques excès de zèle et semblent avoir un certain but… Ou une idée en tête. Je n’ai pas réussi à les faire parler à mon grand regret mais il se trame quelque chose de leur côté. Je dois aller me renseigner avant qu’ils ne soient trop tard. Ils continuent d’utiliser les pokémons et les metroïdes… Et j’ai même eut la désagréable impression de croire qu’ils se renseignaient sur les pokémons légendaires. »

« Les pokémons légendaires ? Qu’est-ce qu’ils veulent faire à Crehelf et les autres ? »

« Je ne sais pas du tout mais Cynthia m’a contacté au sujet de nombreuses attaques de pirates dans le système solaire. Visiblement, ils tentent de passer en force et ce n’est plus qu’une question de moment avant qu’ils n’arrivent à passer. »

« Tu devrais essayer à tout prix de deviner ce qu’ils font… C’est presque une priorité si tu veux mon avis. Mais avant… Pour Orié… Dis-moi que tu as des nouvelles. »

« Ah… Orion… Je n’ai rien du tout… à part des traces de son passage… Et malheureusement, elles ne sont pas très bonnes… Elle commet carnage sur carnage. »

« Mais tu n’as jamais réussi à la revoir ? A l’avoir en face de toi ? Dis-moi que si ! Dis-moi que tu as essayé… Dis-moi que tu as essayé… Dis-moi que tu as rencontré quelqu’un capable de t’aider… Je ne sais pas… Oria ! Peut-être Oria ? »

« Rien du tout, Orion… Je suis désolée… J’ai fait chou blanc pendant un mois. »

« Mais alors qu’est-ce que tu as fait pendant tout ce mois ?! Je veux sortir de prison ! Je veux vraiment sortir avant qu’il ne soit trop tard ! Il faut se dépêcher ! »

« Orion ! Ca ne sert à rien de t’emporter ! J’ai ramené tes pokémons pour que tu puisses les voir ! Tiens ! Tatsu ! Midélia ! Apparaissez ! »

Elle s’apprêtait à les faire sortir mais il posa une main sur les deux pokéballs, lui annonçant par là qu’il n’en avait pas envie. Sa main tremblait ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il avait maintenant ? Elle ne comprenait pas… Mais il ne voulait pas voir ses pokémons ?

« Samus… C’est bon… Vraiment bon… là… Je peux me contenter de ça. Je n’ai pas besoin des pokémons pour l’instant… Mais j’ai l’impression qu’on ne fait rien… Il nous faudrait un indice mais où ? Et comment ? On ne sait pas par où commencer en fin de compte… »

« … … … Comme tu veux, libre à toi de décider, Orion. Je voulais te rendre service mais en fin de compte, ce que tu dis est totalement vrai… Comment ça se passe toi ? »

Il avait reprit sa vue normale, décidant de profiter de tout ce temps avec Samus. Il haussa les épaules comme pour répondre à la jeune femme avant de dire :

« Slifor m’a sauvé la vie aujourd’hui, juste un peu avant que tu n’arrives. Sans lui, tu m’aurais vu sous un rocher à l’heure actuelle. »

« Slifor… Slifor… Je ne sais pas pourquoi mais ça résonne bien à mon oreille. »

« C’était un ancien pirate de l’espace. Le seul à qui tu aies laissé la vie d’après ses propres dires. » annonça t-il en souriant avant qu’elle ne s’écrit :

« Bien sûr ! C’était la première fois que je voyais un pirate de l’espace aussi raisonnable… Bien contraire à l’éthique des pirates ! Lorsque la majorité de ses soldats ont été blessés, il a demandé à ce que je les épargne, qu’importe l’issue du combat entre lui et moi. Je me rappelle très bien de lui… Il était impressionnant dans son armure. Le combat s’est terminé mais il était encore en vie sauf que ses compagnons ont essayé d’en profiter pour le tuer et me tuer en faisant sauter le vaisseau dans lequel nous nous trouvions. Je ne sais pas pourquoi j’ai décidé de le sauver lui aussi… Mais enfin bon, je l’ai emmené en prison… »

« Et il se trouve dans cette prison ! Sans mentir, je pensais que tous les pirates étaient plus du genre à vouloir tout détruire, etc… »

« Ils ne sont pas tous comme ça…Chacun a une éthique et une morale différente. »

Elle disait cela avec un petit air sérieux, tout en pointant du doigt le plafond. HEY ! Elle voulait se rendre spirituelle… Maintenant qu’ils étaient côte à côte, il remarquait qu’elle croisait et décroisait les jambes, comme gênée par quelque chose.

« Ca n’a pas l’air d’aller… Tu as de la fièvre ? »

Il disait cela avec un petit sourire, posant sa main sur le front de Samus. C’est vrai qu’elle était assez bouillante… Et puis… Plus il la voyait, plus il avait envie de… NON ! Il n’allait pas penser, il se l’interdisait ! Et la jeune femme n’accepterait pas ça !

« … … … Tu sais quand même que… Ca fait plus d’un mois que tu es en prison… »

« Oui enfin, dans les environs et alors ? C’est quoi le rap… Samus ? »

« Oui ? Enfin voilà… Si tu me promets de ne pas te comporter… »

« Je te le promets ! Je te le promets complètement Samus ! Juré, promis ! »

Elle lui fit un petit sourire tendre, ils n’avaient pas besoin de terminer leurs phrases, n’est-ce pas ? Avec lenteur, elle commença à ouvrir le haut de sa tenue moulante, dévoilant un décolleté alors que le jeune homme la couchait sur le lit. Tout de suite, il l’embrassa sur les lèvres, puis le cou et ensuite le décolleté.

Il ne fallut guère de temps pour qu’il se retrouve torse nu alors qu’elle-même avait sa poitrine à l’air, le jeune homme la malaxant entre ses mains tout venant un doigt sur chaque téton. Avec rapidité, il venait les caresser, ces derniers pointant ardemment après quelques secondes avant qu’il n’en mette un à la bouche. Le suçotant tendrement, l’une de ses mains continuait à descendre la tenue moulante de la jeune femme, s’enfonçant dans celle-ci jusqu’à arriver au bouton d’amour de Samus.

« Ahhhhh ! Orion ! Je… Je… Ah… »

Elle ne savait pas quoi dire, la bouche grande ouverte alors qu’elle gémissait, le jeune homme s’occupant maintenant de son clitoris. Il était hors de question de rester inactive ! Surtout que le jeune homme était dans un pantalon de toile commun à tous les prisonniers. Elle allait très vite en profiter. Elle plaça sa main gauche sur la bosse qui se présentait alors que le jeune homme venait l’embrasser, nouant leurs deux langues. Dès qu’il arrêta, elle bafouilla dans un murmure :

« J’ai… J’ai… chaud… Orion… Encore plus que… les autres fois. »

« Je crois que c’est parce que l’on n’a rien fait depuis plus d’un mois. Ainsi, notre désir s’est accru et nous allons vraiment nous… »

« Ah tais-toi un peu et continue ! » dit-elle avec un sourire avant de le faire rouler pour qu’elle se retrouve sur lui, déposant de nombreux baisers sur son torse puis son ventre.

Elle arriva au niveau de son sexe toujours prisonnier. Avec tendresse, elle l’embrassa avant de poser un doigt sur son sommet, le glissant le long de la hampe de chair alors qu’il lui caressait ses cheveux blonds. Elle était déjà en sueur, sa tenue moulante tombant finalement de ses jambes pour la rendre complètement nue et désirable aux yeux du jeune homme.
Dès l’instant où elle apparue dans la même tenue qu’au jour où elle était née, son sexe vint s’agrandir dans son carquois de tissu. Elle lui murmura qu’il valait mieux lui retirer tout ceci avant qu’il ne souffre d’être bloqué à cet endroit. Lorsque le pénis du jeune homme fut libéré, elle commença un rapide mouvement de va-et-vient alors qu’il lui demandait de se coucher sur lui mais à l’opposé par rapport à lui.

Elle ne comprit pas tout de suite sur le moment ce qu’il allait faire jusqu’à l’instant où elle sentait sa langue lui caresser ses lèvres inférieures… Elle trembla et feula, pressant par inadvertance le sexe du jeune homme. Celui-ci se retint de crier de douleur, ses dents se crispant alors qu’il n’ait un air béat au visage. Elle… Elle… Elle… Ah…
Il se sentait complètement libéré… La jeune femme donnait des petits coups de langue sur la base et le sommet du sexe du jeune homme, celui-ci essayant de la rendre la plus heureuse possible en entrouvrant son puits des plaisirs avec ses doigts pour y plonger plus profondément sa langue. Elle se crispa à un petit moment, engloutissant dans sa bouche le sexe du jeune homme dans sa majeure partie. L’un comme l’autre n’avait pas pour habitude de faire ce genre de positions malgré leurs rapports assez fréquents. En poussant un souffle de soupir, un filet de bave s’écoulant de sa bouche lorsqu’elle retira le sexe d’Orion, la jeune femme se retrouva assise sur son torse. Pendant qu’il lui caressait les fesses avec amusement, il reprit d’une voix douce et amusée :

« Et bien ? Tu veux dominer cette fois-ci, c’est cela ? »

« Hein ? Oh ! Je n’y ai pas pensée sur le coup… Mais… Mais… Pourquoi pas ? »

Elle lui répondit avec le sourire, se retournant pour se retrouver en face de lui, toujours assise sur son corps. Le sexe du jeune homme venant frapper ses fesses, elle posa un doigt sur le nez d’Orion avant de lever un peu le bas de son corps. Caressant ses parois vaginales avec la pointe du pénis d’Orion, elle semblait à moitié en extase avant de le rentrer légèrement.
Tout de suite, il posa ses deux mains sur les hanches de la jeune femme, l’invitant à faire rentrer son sexe plus profondément en elle, chose qu’elle fit alors qu’il commençait à suivre un rythme régulier et rapide. Samus vint se coucher sur lui, les va-et-vient ayant un rythme régulier et rapide alors que la tête du jeune homme se retrouvait juste à hauteur de la poitrine de la jeune femme. Un téton dans la bouche, il le suçota allégrement, retirant des plaintes de plaisir de la part de Samus.

Pendant plusieurs minutes, ils continuèrent ainsi, Orion semblant parfaitement se contrôler bien que l’un comme l’autre, ils ne se préoccupaient pas le moins du monde de cela. Ils étaient mari et femme, il était normal alors qu’ils communiquent de cette façon, tout en oubliant le reste de ce qui les entourait.

« Ah… Ah… Orion… Je ne veux plus attendre aussi longtemps… »

« Moi non… AHHH ! Samus ! Je veux sortir d’ici ! »

« Je… Je vais… essayer … de t’aider … »

Elle disait cela alors qu’elle prenait son visage à deux mains, sortant sa langue pour se joindre avec celle du jeune homme. Elle lui demanda de continuer à la pénétrer tout en se couchant sur le lit pour qu’il se retrouve au-dessus d’elle. Couché l’un sur l’autre, des mouvements plus rapides dans l’antre de la jeune femme, Orion la regardait avec ardeur, ses yeux étant normaux. C’était son propre désir, pas celui de ce satané phazon ! Pas celui d’un autre ! C’était avec lui qu’elle était en train de le faire ! ET PERSONNE D’AUTRE !

« AHHH ! AHHHH ! Je vais me retirer, Samus ! »

« Non ! Ne te retire pas, je ne veux pas ! Pas cette fois ! »

« On… On en a déjà parlé… » bafouilla t-il alors qu’il s’apprêtait à extraire son sexe du vagin de la jeune femme avant de remarquer qu’il était complètement bloqué…
Mais… Mais qu’est-ce que ? AH ! Les pieds de la jeune femme venaient de l’entourer, le forçant à rester à l’intérieur. Il poussa un râle qui ressemblait plus à celui du désespoir que du bonheur alors qu’il éjaculait en elle, la jeune femme semblant être au septième ciel. Ah… Ah… Ah… Lorsqu’ils reprirent leurs souffles, elle avait les larmes aux yeux, la joie se lisant sur son visage. C’était… réellement la première fois… qu’il… qu’il… jouissait en elle… C’était vraiment… C’était… Ah… Ah…

« Merci Orion… Merci pour tout… Ah… Enfin… Je… Je t’ai… »

Elle ne termina pas sa phrase alors qu’une violente baffe venait lui arriver en plein sur la figure. Elle se retrouva estomaquée par le coup, ses yeux grands ouverts alors que sa joue se rougissait. Le jeune homme venait de crier :

« Mais tu es folle ou quoi ?! Qu’est-ce qui t’as pris de faire ça ?! »

« De… Mais… Mais de quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ? »

« Me faire jouir en toi ! Tu es complètement dingue ?! ESPECE DE CONNE ! »

« Mais mais mais… Mais je ne comprends pas… Qu’est-ce … »

« EST-CE QUE TU VEUX DONNER NAISSANCE A UN MONSTRE ?! »

« Un… monstre ? » demanda t-elle avec étonnement.

« Bordel ! Mais t’es complètement idiote ?! Tout mon corps est complètement envahit par le phazon ! Ce que tu viens de faire, c’est d’en recevoir au plus profond de ton corps ! On ne sait pas ce qui nous attend maintenant ! Imagine que tu sois enceinte ?! A quoi est-ce que ressemblera le gosse hein ?! Qui te dit qu’il sera normal ?! Qui te dit qu’il ne sera pas complètement phazonné ?! Ca sera juste un être difforme peut-être ! »

« Mais… Mais… Je… Je voulais un enfant de toi… Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? Hein ? Qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir former une famille avec l’homme que j’aime ?! »

« PAS QUAND CELUI-CI EST COMPLEMENT BOUFFE PAR LE PHAZON ! »

Elle s’était mise à complètement trembler, des larmes aux yeux. Elle avait l’impression d’avoir été complètement rejetée par le jeune homme. Ah… Ah… Elle n’osait plus le regarder, détournant le regard alors qu’il se calmait aussitôt :

« Je… Je… Non… Ce n’est pas de ta faute… Ce n’est pas de ta faute… »

« … … … … … … … … … … »

« Samus, j’aurais dût te prévenir. J’aurais dût t’expliquer pourquoi je ne voulais pas… Depuis le début… Pardon Samus… Mais comprends-moi… Comprends-moi… Je n’ai pas envie que tu aies des problèmes… Je n’ai pas envie que… »

« … … … … … Même si tu deviens un monstre incontrôlable, tu restes celui que j’aime. »

« Samus… Je… Moi aussi… Mais je ne veux pas te faire souffrir… »

Pourtant, il venait de briser ce moment entre eux deux… à cause de cet acte… à cause de ses paroles… Avec lenteur, il vint se coucher dans le lit, la jeune femme continuant de lui tourner le dos. Il posa ses deux mains sur son ventre, entendant les sanglots de la jeune femme alors que lui-même commençait à avoir les larmes aux yeux. Il n’avait jamais voulut… ça… Devenir un monstre… Il ne voulait… pas donner vie… à cela…

Chapitre 289 : Pulsions

« Orion… Si tu vas mieux, que dirais-tu d’un duel ? »

« Slifor, je suis majoritairement aveugle, je n’ai pas de muscles et j’ai simplement mon intelligence pour me battre. J’ai sincèrement peu envie d’en arriver là. »

« Tu n’as pas remarqué que cela fait déjà plus de deux semaines que tu sembles reprendre… une vie… normale dans cette prison ? Et que cela fait plus d’un mois que tu es ici ? »

« Si… Je compte les jours, les uns après les autres pour ne pas oublier. »

Et cela faisait exactement un mois que Samus n’était pas venue lui dire bonjour… ou prendre de ses nouvelles. Il avait eut le droit à la visite des soldats comme Rock… Ils n’avaient pas menti, ils étaient vraiment inquiets et tristes de ce qui s’était passé. Ils se sentaient responsables de tout ça n’est-ce pas ? Mais ce n’était pas de leur faute ! Combien de fois il allait devoir leur répéter cela ? PFFFF ! Mais de l’autre côté, il se demandait où se trouvait Samus… Il était quand même un peu inquiet pour elle…

« Au passage, les soldats se posent de plus en plus de questions sur toi. »

« Hum ? Et pourquoi cela ? Je ne crois pas avoir fait quelque chose de mal. Ca m’étonne quand même un peu… Tu as une idée de la raison qui les pousse à penser ainsi ? »

« Au sujet des morts qui se font de plus en plus présentes, de jour en jour. »

Ah… Cela ? Ce n’était pas de sa faute si les prisonniers indésirables mourraient peu à peu… Le nombre décroissait et à part Slifor, personne n’osait s’approcher de lui… Sauf ceux qui voulaient espérer mourir le lendemain. Oui… Il donnait une étrange impression à ceux autour de lui… Héhéhé…

« Tu trouves cela amusant ? Pourtant, nul ne sait comment tu fais pour les tuer. »

« Est-ce que tu penses sincèrement que c’est moi qui les tue ? Comment le pourrais-je ? Et surtout, pourquoi le ferais-je ? Je ne veux pas que Samus croit qu’elle a épousé un criminel. Je ne suis pas comme ça et je ne le serais jamais… Mon but n’est pas de tuer mais de sauver… Et je veux simplement que le temps passe plus rapidement pour que je puisse tenter d’aller secourir ma petite sœur, voilà tout. »

« Soit… Je ne t’embêterai plus avec mes paroles. J’en suis désolé. »

« Tu n’as pas à l’être. Il n’y a aucun souci à avoir quelques doutes sur ma … »

« ORIONNNNNNNNN ! CREVE SALE CHIEN ! »

Un prisonnier s’était levé de sa table, un couteau à la main pour courir vers le jeune homme. Les soldats n’eurent pas le temps de réagir que déjà le prisonnier était à la portée d’Orion, celui-ci lui tournant le dos. Pourtant, sans aucun souci, le jeune homme se glissa sur le côté, le prisonnier tombant en avant… avant de se planter son arme dans sa tête ? Un accident ! Ce n’était qu’un simple accident ! Slifor l’avait bien vu de ses propres yeux.

« Mais merde ! Qu’est-ce qui s’est passé ici ? »

« Je l’ai vu personnellement. Le prisonnier a essayé de l’attaquer, Orion a bougé sur le côté et le prisonnier s’est planté lui-même le couteau dans le crâne. Vous pourrez observer les caméras, vous en aurez la preuve formelle. »

« Ce n’est même plus une prison mais une véritable jungle ici. » dit le soldat en emmenant le cadavre du prisonnier loin d’Orion et de Slifor.

Un démon… C’était un véritable démon… Même sans rien faire, il apportait le malheur à ceux qui essayaient de s’en prendre à lui. De plus, il ne permettait à personne d’essayer de se rapprocher de lui… Les faux-semblants ne marchaient pas. A part Slifor, personne n’arriverait à se considérer comme son ami.

« Hum ? Tu ne serais pas un peu soulagé d’être du bon côté ? Cela peut se percevoir. »

« Si tu parles du bon côté des évènements, je n’ai rien fait pour mériter cela. Néanmoins, le fait que tu parles de ceci de cette manière impliquerait que tu en sois responsable d’une façon ou d’une autre. Est-ce ainsi ou non ? »

« Nullement, je ne fais que constater. De toute façon, je sais très bien que tu n’es pas là pour te mettre en sécurité par rapport à ma personne. Dès le moment où je suis arrivé, enfin… Non… Tu fais cela avec tous les nouveaux, n’est-ce pas ? »

« C’est ainsi que je suis avec tout le monde. C’est même cela qui causait des problèmes avec les pirates de l’espace. » dit-il d’une voix neutre.

« Pour ma part, je n’en vois pas. Tu es libre d’être ce que tu es. Mais quand même… Samus t’a laissé en vie… C’est que tu n’étais pas aussi belliqueux que les autres. »

« Je tuais quand même tout ceux qui ne faisaient pas le poids face à moi. Je ne suis pas un ange. Seuls ceux qui m’ont permis d’atteindre l’exaltation en combat ont réussi à survivre après l’un de mes combats. Samus Ara… Astrum maintenant est la seule à avoir réussi à me battre. C’est l’une des raisons qui me pousse à vouloir t’affronter. La chasseuse de primes ne doit pas être tombée amoureuse facilement avec toi. »

« Hahahaha ! Si tu savais tous les problèmes que je lui ai causés à ma pauvre Samus, tu ne t’en remettrais pas. Elle a dût batailler pendant pas mal de temps avant de réussir à me faire accepter mes sentiments envers elle… »

Ah… Voilà qu’il était légèrement emprunt de nostalgie… Peu à peu, le temps s’écoulait mais il n’oubliait jamais sa rencontre avec Samus… Il n’oubliait jamais les moments entre eux… Il n’oubliait jamais… qu’un jour… Il aimerait réellement vivre avec elle, tous les deux ensembles… Et amoureux ? Bien entendu. Mais il pensait sérieusement et sincèrement à ce qu’ils ne soient plus dérangés par Orié. Elle devait comprendre qu’elle n’avait pas à s’immiscer dans son mariage avec Samus. Elle était sa jeune sœur… Et elle devait aller vivre ailleurs. Ils avaient besoin de réellement se sentir en couple et mariés… Or, lui-même, au fond de son cœur, il ne s’était jamais senti autant en couple avec Samus… qu’avant sa déclaration à la jeune femme, largement avant même. Du genre, quand ils se disputaient.

« Orion ? Orion ? Tu m’entends ? Tu rêvasses ? »

« Hein ? Euh… Oui… On dirait bien. Nous allons déposer les plateaux ? »

Il disait cela avec un petit sourire alors que le reptile humanoïde hochait la tête, se levant avec lui. Ils allaient encore avoir une sacrée journée… Encore une journée où il allait risquer sa vie… Sauf que comme d’habitude, cela allait se faire dans l’ombre… Ils n’osaient plus s’en prendre à lui de front. Et puis… Ils n’osaient pas à s’en prendre à Slifor… Il avait été formel une seule fois : Quiconque touchait l’ancien pirate aurait affaire à lui. D’abord, ils s’étaient amusés à vouloir bastonner le reptile qui n’avait rien put faire, trop nombreux face à lui… Puis ensuite ? Ils étaient morts. Cela n’avait été qu’une simple menace, pourtant, il sentait peu à peu que c’était lui le responsable… Mais le problème, c’est qu’il ne savait pas comment… Et c’était plus que gênant.

« ORION ! ATTENTION ! Y a un rocher ! »

Hein ? Il ne remarquait rien mais il avait entendu du bruit… Puis il s’était fait projeté en avant alors qu’il entendait un bruit… comme quelque chose qui tombait… de lourd… très lourd. Lorsqu’il se retourna alors que ses yeux redevenaient normaux, ce fut pour voir … le corps de Slifor écrasé par un rocher ?

« … … … … … Slifor ? »

L’ancien pirate faisait un petit mouvement de la patte droite, celle-ci étant ensanglantée comme le reste du corps alors que des murmures se faisaient entendre. Déjà, les soldats arrivaient, essayant de pousser la pierre.

« Tssss ! Encore loupé ! Il me gonfle ce type ! Toujours collé aux basques d’Orion ! Au moins, ce moucheron ne nous causera plus de problèmes. »

Hum ? Il pencha sa tête sur le côté, se tournant peu à peu vers la créature recouverte de fourrure… Oh… C’était Rastan… Le soi-disant chef souterrain de cette prison… et qui n’aimait pas qu’on empiète sur ses platebandes, n’est-ce pas ? Il avait appris peu à peu son nom alors que ses hommes de main disparaissaient les uns après les autres.

« Rastan ? C’est toi qui a fait ça à Slifor ? »

« Hum ? De quoi est-ce que tu parles ? Ah ! Ce rocher ? Pourquoi est-ce que je ferais ça ? Je ne préoccupe pas du menu-fretin, héhéhé. »

« Soit… Ca doit donc être l’un de tes compagnons. Si je lui mets la main dessus, je pense que je lui ferais pareil qu’à ce rocher. Poussez-vous. »

Il avait dit cela sur un ton neutre alors que ses yeux devenaient complètement verts. Utiliser… le phazon de base… A force, il n’y pensait jamais réellement… Mais c’était par là qu’il aurait dût commencer avant de voir plus loin. Les soldats reculèrent tandis qu’il posait son pied sur la base du rocher, le soulevant comme si rien n’était avant de le réceptionner d’une main.

« Vous pourriez l’emmener le plus rapidement à l’infirmerie ? S’il vous plaît. »

« Oui… Oui… Bien entendu, Orion. » dit l’un des soldats alors que quatre d’entre eux venaient déjà prendre Slifor. Le reptile était dans un piteux état mais avec la cuve, il serait vite remis sur place.

Tous les prisonniers s’étaient arrêtés de travailler avec leurs pioches tandis qu’il continuait à garder le rocher au-dessus de lui d’une main. Avec lenteur, il se tourna vers l’être couvert de fourrure, le regardant longuement tout en souriant :

« Est-ce que je devrais t’envoyer ce rocher ? Il y a peu de chances que tu t’en sortes non ? »

D’un geste machinal, le rocher quitta sa main alors qu’il venait de la balancer en avant. Alors que le rocher venait atterrir près de Rastan et de ses subordonnées, un prisonnier tenta aussitôt d’en profiter pour planter une pioche dans le dos du jeune homme. Pourtant, celui-ci ne semblait pas souffrir le moins du monde, ses yeux étant devenus complètement rouge.

« Je suis vraiment stupide… Vraiment… J’aurais dût le montrer tout de suite au lieu d’attendre. Vous voulez savoir pourquoi j’ai été emmené en prison ? »

Il s’adressait avec un petit amusement vers les prisonniers et les soldats alors que la pioche se retirait de son dos. Là où il était blessé, la blessure se refermait aussitôt.

« Je pense que la majorité d’entre vous n’en ont jamais entendu parler. J’ai en moi ce qui a été responsable de la mort de toute l’espèce dranienne… Je vous laisse découvrir par vous-même ce que cela veut dire. Ah… Une simple mesure de précaution : Prenez vous en encore une fois à Slifor et je n’hésiterai pas à vous faire disparaître de mes propres mains. »

Il venait clairement de les menacer… Les uns comme les autres… Et l’aura qui se dégageait de son corps était clairement néfaste et malveillante. Il s’apprêtait déjà partir mais l’un des soldats s’approcha de lui, lui annonçant :

« Samus est de retour. Elle veut impérativement te parler, Orion. »

« Sa… Samus… ENFIN ! Elle se trouve où ? Elle m’attend dans ma chambre ?! »

Un grand sourire vint illuminer son visage alors que le soldat hochait la tête d’un air positif. Samus ! UN MOIS ! TOUT UN MOIS ! BORDEL ! Ca faisait du temps ! Et puis, pour ça, elle avait sûrement eut des nouvelles d’Orié non ? Cela allait être une bonne journée. Alors qu’il se mettait à courir, ses yeux redevenus complètement bleus, il s’arrêta subitement.

« Hum… Un dernier point… J’allais oublier de le signaler : Rastan. Prépare-toi à perdre ton poste. Je vais tout faire pour t’éjecter de ce siège que tu t’es installé. »

« Sale petit enfoiré… Je vais te faire regretter ces paroles ! »

Qu’importe ce que Rastan venait de dire, il était maintenant mis au courant… Et les prisonniers aussi… Ils allaient devoir choisir leur camp… Les soldats allaient se méfier de plus en plus du jeune homme à cette allure. Si il commençait à créer des problèmes de son plein gré, cela n’allait pas arranger les choses. Il ne voulait quand même pas alourdir sa peine non ? Il signala que non, annonçant que c’était tout simplement pour énerver Rastan.

« Samus… Samus… SAMUSSSSSSSSSS ! »

Il venait de hurler de toutes ses forces alors qu’il se jetait au cou de la jeune femme aux cheveux blonds, enfouissant sa tête dans sa poitrine moulée de bleu.

« Hey… HEY ! Orion ! Calme… Calme-toi ! »

Elle disait cela mais elle n’en pensait pas moins. Elle était au moins aussi contente que lui à ce sujet… Ah… Le jeune homme lui avait terriblement manqué… Mais au final, ça n’aurait pas dût être l’inverse ? Elle qui saute dans ses bras ? Elle n’arrivait pas à s’en empêcher… Mais … elle était si heureuse de le revoir.

« … Orion … C’est bon, n’en profite pas. Tu m’as l’air en pleine forme. »

« Ca fait un mois ! UN MOIS ! Tu comprends ?! Un mois que tu ne m’as pas donné de nouvelle ! Tu crois que j’ai l’air en pleine forme ? Vraiment ? C’est ça ce que tu crois ? »

« Hum… Par rapport à il y a quelques semaines… Ce que les soldats m’ont dit… Je dirais que oui… Enfin… Tu vas bien et c’est tant mieux. »

« Je n’allais pas bien du tout… Pas bien du tout… Samus… »

Il s’était arrêté dans sa joie pour venir se loger tout contre elle. Non… Cela avait été un mois difficile, très difficile même. Mais bon… Maintenant, il était terminé… Et elle était là.

« Ca fait vraiment du bien… de te revoir… »

« Il paraitrait qu’il y a eut pas mal de morts dans cette prison dernièrement. Orion, dis-moi la vérité, est-ce que c’est toi qui as fait ça ? »

« Non ! Comment est-ce que j’aurais pût ! Pourquoi est-ce que tout le monde pense ça ? Ce n’est pas de ma faute si toutes ces personnes meurent les unes après les autres parce qu’elles me cherchent ! Aujourd’hui, c’était la première fois que j’ai utilisé mon phazon pour protéger Slifor. » dit-il avec un peu d’entrain.

« Ton phazon ? ORION ! Arrête de l’utiliser ! »

« Non, non… Tu ne comprends pas… Je commence à savoir pourquoi je perdais le contrôle…Car je n’ai jamais appris à l’utiliser normalement ! Mais là, je n’ai fait qu’utiliser le phazon rouge et le phazon vert… Aucun problème ! »

« … … … … … Orion, je ne suis pas convaincue du tout. »

« Fais-moi confiance, Samus. Pour régler ce problème, il n’y a pas cinquante mille solutions. Tu veux plutôt me dire pourquoi tu es là ? »

AH ! Oui ! Pourquoi elle était là ? Ah… C’est vrai qu’elle était quand même partie pendant un mois. Elle ne s’était pas tournée les pouces pendant ce temps, n’est-ce pas ? Elle le regarda longuement, un petit sourire aux lèvres Oui… Elle allait tout lui dire.

Chapitre 288 : Maltraitance

« Ca n’a pas l’air de s’arranger son cas… Il est toujours aussi mollasson. »

« Et Samus n’a pas donné de nouvelles depuis deux semaines. AH ! Faites attention, ils essayent encore de s’en prendre à lui. »

« DISPERSEZ-VOUS, d’accord ?! Dispersez-vous ! »

L’un des soldats venait de s’écrier tandis que déjà plusieurs prisonniers commençaient à reculer. Le jeune homme était allongé sur le sol, son corps recouvert de blessures tandis que Slifor était à genoux, haletant et dans le même état que lui.

« Bande de chiens… Vous n’avez aucune honte à cela… Je vous le ferais regretter un jour. »

« Ah ouais ? Et comment ça ? Qu’est-ce que tu vas nous faire hein ? »

« Ce qu’il va vous faire n’a aucune importance mais quand à toi, mon gars, t’es bon pour passer un sale quart d’heure ! » s’écria l’un des soldats en venant électrocuter par le dos le prisonnier trop vantard, celui-ci tombant au sol sans réagir à nouveau.

Voilà une bonne chose de faite ! Peu à peu, les soldats et les prisonniers s’éloignaient, d’autres venant aider Orion et Slifor à se relever. Le reptile humanoïde se redressa comme si de rien n’était bien que de nombreuses blessures étaient présentes sur son corps.

« Qu’est-ce que tu fous, Slifor ? Ramène-toi ! On va te soigner ! »

« Je n’ai pas besoin de soins… Occupez vous plutôt de l’humain. Je retourne dans ma cellule… si j’en ai la possibilité. » murmura t-il avec lenteur, le chef des soldats indiquant à deux d’entre eux de quand même l’accompagner au cas où.

… … … Ah … … … Il s’était encore fait frappé, n’est-ce pas ? Il ne se sentait même pas motivé à réagir… Oui… Ils étaient bien venus à dix contre un. Et puis Slifor était apparu pour en cogner quelques uns… Heureusement qu’il était là, il devait se l’avouer. Sans lui, il n’aurait pas tenu les deux semaines. Mais de l’autre côté, Slifor se mettait autant en danger que le jeune homme aux cheveux blancs.

Pourtant, il n’avait pas envie de laisser faire cela… Il voulait réagir…. Mais il n’y arrivait pas. Aucune information au sujet d’Orié, aucune nouvelle de la part de Samus, il était complètement déconnecté du monde. On vint lui dire de faire attention car cela allait piquer mais il ne bougea pas d’un poil alors qu’un médecin venait lui mettre un peu d’alcool sur ces blessures. Ici, pas le droit à la cuve sauf dans les cas les plus graves. C’était ainsi… Ils étaient en prison, non pas dans un port de plaisance.

… … … … … Il fermait les yeux, s’endormant dans le lit de l’infirmerie alors qu’on lui posait un petit masque pour faciliter sa respiration. Ils tentaient chaque jour de l’empoisonner mais ils n’y arrivaient pas… Pourtant, les soldats surveillaient les prisonniers un par un… Mais rien n’y faisait… Dans une prison aussi grande, il était impossible de ne rien laisser passer. Pourtant… Ce n’était pas ça le problème… C’était autre chose… De plus enfoui dans le cœur du jeune homme… Et cela, le psychologue n’avait pas réussi à découvrir quoi.

« Il est beaucoup trop perspicace et intelligent pour moi. Ca ne sert à rien de l’interroger pour savoir ce qu’il pense ou deviner à travers ses paroles… J’ai même l’impression que c’est lui qui me donne cours ! C’est pour vous dire à quel point il est impossible de l’aider. »

« Et on n’arrive pas à communiquer avec sa femme. Celle-ci n’a pas donné signe de vie depuis deux semaines. Je ne sais pas du tout si c’est l’une des raisons mais bon… »

« Laissons-le se reposer pour l’instant. Je vais vérifier que le prisonnier Slifor va bien. »

« Je ne dirais pas que c’est une vraie perle mais il vaut mieux que la majorité des prisonniers. » dit l’infirmière alors que le soldat hochait la tête.

« Nous sommes en train de voir si il ne pourrait pas bénéficier d’une remise de peine. Le problème, c’est qu’il refuse à chaque fois cette remise. »

« Ah… C’est compliqué cette vie… Enfin bon… Vous pouvez partir. Je vais surveiller le seul humain de cette prison à être de l’autre côté. »

Elle disait cela avec un petit sourire alors que le soldat s’éloignait. Dès qu’il fut parti, elle commença à griffonner différentes choses sur un bout de papier avant que le jeune homme ne se redresse subitement dans son lit comme si de rien n’était.

« Retourne te coucher ou je risque de m’énerver, Orion. »

Il s’exécuta sans rien dire alors que cinq minutes plus tard, de nombreux coups vinrent tambouriner à la porte. Même si il ne montrait pas de surprise, il semblait anxieux alors que l’infirmière souriait. Quelques secondes après, l’infirmière avait quitté la pièce alors qu’il se retrouvait soulevé par le col :

« ALORS ! ESPECE DE BLAIREAU ! C’est quoi ça ?! Je peux savoir ?! »

« Bonjour… Rosy… Ca faisait longtemps… Comment vont les autres ? »

« Plutôt comment tu vas TOI ?! » hurla t-elle avec véhémence avant de le jeter sur le lit. Elle reprit aussitôt : « Tu peux m’expliquer pourquoi tu fais une tête d’enterrement ?! »

« Tu ne peux pas comprendre… Rosy… Ca concernait ma petite sœur… »

« Orié hein ? Et tu t’es pas dit que pendant tout ce temps, nous sommes à sa recherche ? Et que moi-même, je suis là parce que Samus ne peut pas venir car elle est sur une piste ? »

« Une… piste ? Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Tu peux tout me raconter ? »

« J’en vois pas la nécessité, t’as pas besoin de moi et de mes paroles. Je parle pas avec les loques. » dit-elle sur un ton neutre avant de s’apprêter à partir, le jeune homme s’agrippant à elle au niveau des hanches, tirant sur son tissu.

« S’il te plaît ! Par pitié ! Si tu as quelque chose à me dire au sujet d’Orié ou Samus, dis-le-moi ! S’il te plaît, Rosy ! Dis-moi tout ce que tu sais ! Je t’en prie ! »

« NE… REDIT PLUS JAMAIS CELA ! » hurla t-elle avant de le projeter au sol, enragée. Elle reprit aussitôt : « Comment est-ce que tu oses encore me parler comme ça ?! C’est quoi ça ?! HEIN ?! C’EST QUOI CA ?! TU VEUX BIEN M’EXPLIQUER ?! Tu te prends pour qui ?! Pour un condamné ?! Tu sors d’ici onze mois voir même bien avant si on voit que tu vas mieux mais toi qu’est-ce que tu fous ?! Tu empires ! Tu as fait une couille ! Une connerie mais est-ce que je t’en veux ?! NON ! Est-ce que autres t’en veulent ?! NON ! C’est toi qui te mets martel en tête ! Putain mais ça m’énerve quand tu es comme ça ! RELEVE-TOI ! Et c’est un ordre sinon je te brise les bourses avec les mains ! »

« … … … J’ai essayé de coucher avec Orié … … … J’ai encore laissé sortir mes pulsions… sexuelles … … … Là, j’arrive à les contrôler car je bouge et réagit à peine … Et j’ai été violent envers Orié quand j’ai refusé à temps… … … Puis après… … … »

« Tu veux que je te brise les dents maintenant ? » demanda t-elle sur un ton des plus neutres.

« Pourquoi est-ce que tu ne saisis pas que je ne suis plus motivé ? Que si je recommence, je risque de faire des bêtises ? Je pourrais même me jeter sur toi sans que tu ne fasses quelque chose… Tu ne pourras même pas bouger… Tu serais obligée de subir… »

« Hahahaha ! Je me laisserais faire bien sûr ! Mais dès l’instant où tu baisseras ta garde, tu le regretteras toute ton existence car je te casserais une partie du corps et Samus s’occupera de l’autre partie. C’est ça que tu veux ? Avoue ! Avoue que c’est ça que tu désires ! »

« Je ne désires pas cela… Et puis bon… Je préfère être spectateur qu’acteur dorénavant. »

« Tsss… T’es vraiment pathétique quand tu t’y mets. »

« … … … Pourquoi est-ce que tu fais cela au passage ? Rien ne te pousse à venir… m’aider. » dit-il avec nonchalance alors qu’elle lui donnait une violente baffe.

« Paraitrait que je suis ton amie et qu’à part Samus et ta famille, y a d’autres personnes qui pensent à toi ! Si, si, je te le jure, imbécile ! »

« Tu es plutôt jolie comme femme…. » dit-il à nouveau alors qu’elle haussait un sourcil. Ah ouais ? Et alors ? Il n’essaierait quand même pas réellement de lui mettre le grappin dessus hein ? Ce n’était pas réellement Orion alors.

« Mouais… Fais attention à ce que tu dis… Et essayes d’aller un peu mieux. Samus a demandé à Siria de renifler l’odeur d’Orié et elle l’a trouvé. »

« Ah ? Merci beaucoup, Rosy… C’est vraiment très gentil de ta part. Merci beaucoup pour tout ce que tu as fait pour moi. »

« Je ne le fais pas uniquement pour toi mais aussi pour Samus. Maintenant, essaye un peu de te remettre du plomb dans la cervelle, ça ne peut te faire que du bien. »

Elle disait cela tout en soupirant. Elle était simplement venue prendre de ses nouvelles à la base mais n’avait pas put s’empêcher de lui en donner un peu de Samus. C’était vraiment stupide… de se comporter comme ça et de se laisser dépérir.

Une dizaine de minutes après, la jeune femme quitta l’infirmerie, accompagnée du jeune homme qui avait toujours la même allure fatiguée bien que ses yeux semblaient un peu plus vivants qu’auparavant.

Elle le laissa retourner avec les autres, signalant aux soldats de la prévenir s’il y avait de l’avancement ou non. Elle n’allait pas montrer qu’elle était inquiète mais c’était quand même le cas. Orion n’était plus que l’ombre de lui-même et c’était vraiment une chose horrible à ses yeux… Vraiment horrible…

Elle était partie définitivement en lui disant qu’elle reviendrait quand elle le pourrait alors qu’il avait hoché la tête… machinalement… Comme il le ferait avec Samus ou quiconque d’autre. Mais bon… Lorsqu’il revient dans la salle d’entraînement, là où les prisonniers pouvaient se maintenir en forme, il fut tout de suite repéré.

« Sortez les haltères les gars… On va lui faire une petite … »

Avant même que le prisonnier ne puisse parler, un disque vint frapper le jeune homme au niveau du front, le faisant tomber sur le côté, du sang sortant de son front.

« OH PUTAIN ! T’as abusé mec ! Il n’a même pas eut le temps de bouger que… »

Il s’était relevé aussitôt, tournant son visage vers celui qui lui avait lancé le disque. Encore un type patibulaire, une sorte de monstre à écailles bien qu’il était différent de Slifor. Le jeune homme passa lentement sa main sur son front, celle-ci se recouvrant de sang. D’un geste désinvolte, il vint asperger de sang tous ceux qui se trouvaient en face de lui dont celui à l’origine de sa blessure.

« MERDE ! Qu’est-ce qui lui prend de nous balancer du sang ?! Parce qu’il ne sait pas se défendre et qu’il est aveugle, il croit que… »

Et il s’en était allé comme si de rien n’était. Ses yeux étaient redevenus parfaitement normaux pour les quelques heures qui allaient suivre. Même si il ne le montrait pas, les paroles de Rosy restaient ancrées dans son crâne.

Il allait devoir se rattraper et se remettre à niveau s’il ne voulait pas faire honte à Samus et à Orié… Ah Orié… Il était seul dans un couloir, s’étant dirigé vers l’infirmerie. Il devait encore se faire soigner… ou non… Son front ne saignait plus sa blessure s’étant refermée comme si de rien n’était. Il avait simplement du sang séché mais rien de grave. D’un geste rapide et efficace, il frappa du poing contre le mur, le fissurant légèrement.

« … … … Petite sœur … … … Je te ramènerais par la force … Qu’importe le chemin que tu prendras … … … Qu’importe ce que tu es … … … Je n’ai pas à juger les personnes que j’aime … … … car je n’ai pas à me prétendre meilleure qu’elle. »

Oui… Il n’était pas là pour juger les personnes qu’il appréciait. Il en était hors de question. Ce n’était pas là et ça ne le serait. Maintenant, il se sentait un peu mieux… Il allait devoir remercier Rosy… Et si il n’avait pas fait assez preuve de volonté auparavant… Il allait le faire dorénavant… Il avait eut des moments de faiblesse… Car il utilisait le phazon de plus en plus souvent mais il devait avoir encore un plus grand mental, voilà tout !

Le lendemain matin, des cris fusaient de partout alors qu’il se relevait dans son lit. Il se sentait mieux… Il se sentait bien mieux par rapport à hier… Mais bon, cela semblait être un véritable bordel puisque lorsqu’il sortait de sa cellule, ce fut pour voir plusieurs prisonniers qui tentaient de l’attaquer, haineux et enragés. Voir ? Oui… Il utilisait son phazon vraiment très faiblement et cela pour de courts instants comme une trentaine de secondes. Cela permettait une meilleure disparité de ses possibilités de voir. Ainsi, la majeure partie du temps, il était aveugle et d’autres moments, il était capable de voir.

« Pourquoi sont-ils aussi énervés ? Il y a un problème ? »

« ON VA TE FAIRE LA PEAU, MEC ! ON VA VRAIMENT TE BUTER ! »

« Recule, Orion. Une quinzaine de prisonniers sont morts hier soir, on n’en sait pas la cause ou la véritable raison mais leurs cœurs ont lâché comme ça, sans prévenir. »

« Ah… C’est dommage… Mais ils sont morts en même temps ? »

« FAIS PAS L’INNOCENT ! Ce sont ceux que tu as aspergé de sang hier ! Ceux qui ont essayé de t’en faire baver ! Celui qui t’a lancé ce disque. »

« Peut-être est-ce tout simplement une justice divine ? Celle d’Arceus ? »

Il disait cela avec neutralité alors que les prisonniers se calmaient aussitôt. Même quelques soldats semblaient surpris par ses paroles alors qu’il reprenait avec lenteur :

« Arceus est celle qui me protège… Vous en prendre à moi revient à vous  en prendre au protégé de la déesse. »

Comme pour confirmer ses tirs, il retira sa chemise, désignant le symbole du demi-cercle sur son torse. C’était cela que représentait son demi-cercle ? C’était donc cela ?

« Il fait le malin ce con ! Divinité ! MON ŒIL ! Je ne sais pas comment il a fait pour tuer mon pote mais je le trouverais ! Et je lui ferais la peau ! »

« Orion, s’il te plaît, ne jette pas de l’huile sur le feu… Ce n’est clairement pas le moment. »

« Oui, pardonnez-moi. C’est tout simplement que je ne suis en rien responsable de ce qui se passe avec eux. Je ne vois pas comment j’aurais put les tuer pendant la nuit alors que je suis resté dans ma chambre. Et malheureusement, j’ai autre chose à faire. »

« Orion ? C’est bien toi qui parle ? » demanda un soldat, un peu étonné.

« Oui… Qui voulez-vous que ça soit d’autre ? Je peux aller déjeuner ? »

« Non rien… Rien du tout… Poussez-vous ! Et retournez dans vos cellules ou alors dirigez-vous vers la cantine ! » répondit le soldat, un peu interloqué.
Le jeune homme était-il lunatique ou quoi ? Encore hier, il semblait complètement démotivé… Maintenant, il était si sûr de lui… que cela lui donnait un aspect un peu effrayant.

Chapitre 287 : Désespérance

« Nous l’avons ligoté comme vous pouvez le voir… Et nous l’avons changé de chambre. »

« … … … Mais qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda t-elle d’une voix calme bien qu’elle avait du mal à contrôler ses tremblements sur son corps.

« Nous ne le savons pas mais il a commencé à perdre la tête et à parler de sa jeune sœur enlevée par Dark Samus. Vous savez… Orié, je crois qu’elle s’appelle. »

Orié ? Qu’est-ce qui s’était passé avec elle ? Elle demanda à rentrer dans la pièce, les soldats acceptant ceci alors qu’elle restait sur ses gardes. Couché sur une table d’opération, le jeune homme avait plusieurs lanières de métal et de tissu noir autour du corps, bloquant la totalité de son corps. Même au niveau du cou, il en possédait une.

« Orion ? Orion ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu peux tout me raconter ? Orion ? »

« Il est encore à moitié endormi, c’est à peine si il est conscient. La dose d’anesthésiant était sacrément forte mais c’est à peine si cela lui a fait de l’effet. Normalement, il aurait dût dormir pour environ une semaine avec tout ça… Et encore, si il était un… »

« Est-ce que je peux être seule avec lui s’il vous plaît ? Si ça ne vous dérange pas trop… Merci beaucoup. » dit-elle d’une voix monocorde alors que le soldat quittait la pièce.
Les yeux grands ouverts, le jeune homme observait le plafond d’un air absent. Lorsqu’il sentit une main se poser sur son front, il tourna avec lenteur son visage vers Samus, murmurant :

« Samus… Orié… Orié… Elle a été enlevée… par Dark Samus. »

« J’ai entendu ça… Comment est-ce que tu es au courant ? Est-ce que tu as réussi à faire ce que tu voulais hier ? Est-ce que tu y es arrivé ? » demanda t-elle avec douceur alors qu’il voulait parler, ne faisant que pousser un petit râle pour confirmer. Elle murmura aussitôt : « Tu devrais vraiment te calmer, Orion… Vraiment… Tu dévies sur une pente plus que dangereuse… Je ne sais pas où ça va nous mener… »

« Orié… Orié a détruit une planète… Elle a tué tout le monde… Car elle était triste… Car elle se sentait abandonnée… Le phazon… Le phazon était en elle… Mais moi, j’ai été… méchant, très méchant envers elle. »

« Ne dit pas ça, Orion. Ne dit pas ça. Et Orié a tué des personnes ? Je… »

Elle ne savait pas quoi répondre. Si tout cela était bien vrai, alors Orié… était une criminelle maintenant. Et il y avait de fortes chances que… Elle ne voulait pas y penser. Elle lisait vraiment la tristesse dans le regard d’Orion. Elle ne voulait pas lui faire peur.

« Je vais aller obtenir des informations sur les planètes attaquées récemment… Si elle a fait un tel carnage, cela doit être rapidement connu. »

« Samus… Samus… Je… S’il te plaît… Ne lui fait pas de mal… Si tu la vois… Si tu la retrouves… Fais-là revenir, je veux juste qu’on revienne tous. »

Il s’était mis à sangloter sans pouvoir bouger alors qu’elle retirait sa main de son front. Elle n’allait pas lui… mentir… Non… Il valait mieux ne pas lui cacher la vérité.

« Orion… Il se peut que ça soit de mes propres mains… qu’Orié disparaisse. Si le phazon l’a envahie… Il y a peu de chances qu’elle revienne à son état normal contrairement à toi. Tu es doté de la plus forte des volontés mais ta petite sœur n’est pas comme ça. »

« Samus… S’il te plaît… Sauve-la… S’il te plaît… Samus. »

Elle allait le faire souffrir mais elle ne voulait pas lui raconter de mensonges. Elle ne pouvait lui faire qu’espérer une fausse réalité. Elle reprit d’une voix douce :

« Je vais faire de mon mieux, Orion. Je peux te le promettre. Pendant ce temps, calme-toi. »

Elle l’embrassa tendrement avant de quitter la salle, un soldat se dirigeant vers elle avec un bloc-notes. Il avait quelque chose à écrire ? Enfin bon, il prit la parole :

« La fédération galactique a réfléchit à l’idée de transférer Orion dans un autre établissement pénal mais avec ses récentes action, elle est revenue sur ses décisions. Néanmoins, son état est préoccupant. La dose administrée a normalement complètement disparu de son corps. »

« A cause de ses anticorps. Pendant son enfance, des personnes lui ont administré des doses plus qu’importantes de différents poisons. Il est impossible pour lui de mourir d’empoisonnement. C’est simplement à cause de la dose administrée que cela lui a fait un effet. Mais ça n’a duré qu’un temps. »

« Nous avons vu cela dans son corps… Les concentrations sont saines et normales… Mais donc son état psychologique est le problème actuellement. »

« C’est la perte de sa sœur. Elle a été enlevée par Dark Samus et… »

« Comment sait-il cela ? Il n’a pas quitté sa chambre… Enfin, le contraire m’aurait étonné mais bon… Personne ne l’a prévenu d’une telle chose pourtant. »

« Il a quelques pouvoirs… singuliers mais ce n’est pas du tout le sujet actuellement. J’ai plutôt une question à vous poser. » dit-elle avec un calme olympien avant de reprendre aussitôt sur le même ton : « Il paraîtrait qu’une planète a été attaquée hier. Est-ce que vous avez des informations à ce sujet ou alors il faut que j’aille à Daiban pour cela ? »

« Nous ne sommes pas au courant de ces choses malheureusement… J’en suis désolé. »

« Ca ne fait rien, merci quand même pour votre aide. Si Orion refait un geste bizarre ou agit différemment, veuillez me contacter. J’essayerai de venir dans les plus brefs délais. »

« Soit ! Bonne route, madame Samus Astrum ! » répondit le soldat alors qu’elle émettait un petit sourire qui cachait difficilement sa tristesse.

Madame ? Astrum ? Ah… Elle n’oubliait pas qu’elle aimait cet homme… Et donc qu’elle portait son nom dorénavant… Comme le fait… Ah… Elle ne devait pas y penser.

« Noxis ? Est-ce que tu peux faire une recherche s’il te plaît ? »

« Sur quoi, Samus ? Si tu ne me donnes pas d’informations… Je ne peux rien faire. »

« Au sujet d’une planète attaquée hier. Dès que tu as cette information, essaye de t’y rendre le plus vite possible, quitte à utiliser l’hyper vitesse. » dit-elle avant d’aller dans sa chambre, fermant la porte derrière elle.

« D’accord, Sam… » commença l’intelligence artificielle avant de s’arrêter, n’ayant même pas le temps de terminer sa phrase. La jeune femme allait mal non ?

Sombre… Elle était dans cette chambre sombre… Puis soudainement, la lumière s’alluma, la présentant recroquevillée contre le mur sur son lit, ses deux jambes relevées contre elle..

« Tu peux éteindre la lumière Noxis ? Merci beaucoup. »

« Son état empire ou quoi ? Il est pourtant en prison… Est-ce que les prisonniers ont essayé de lui faire encore quelque chose. Tu peux me répondre Samus s’il te plaît ? »

« Son état n’empire pas, les prisonniers n’ont rien fait du tout. Voilà. » dit-elle avec monotonie alors que l’intelligence artificielle ne semblait pas convaincue par ses propos.

« Samus Astrum, je n’aime pas forcer les gens mais si tu ne me dis rien, je risque d’oublier ce que tu m’as demandé et visiblement, cela semble avoir une certaine importance. »

« Orié a été enlevée par Dark Samus. Orié a attaqué et ravagé une planète par tristesse à cause de ce qu’Orion lui a dit. Orion a fait même empirer les choses. Il a perdu le contrôle de son corps et a été anesthésié à forte dose. Il est dans un état presque de légume alors que les effets des anesthésiants ne marchent plus. C’est donc purement psychologique. Est-ce que ça te suffit ou tu EN AS BESOIN DE PLUS ?! »

« Je n’ai besoin de rien d’autre. Désolée, Samus. Je me mets à la tâche. »

La jeune femme aux cheveux blonds avait haussé la voix vers la fin de son petit discours alors que l’intelligence artificielle était repartie à sa tâche.

C’était dur… Vraiment dur de voir le jeune homme dans cet état. Elle n’était responsable en rien et elle se sentait complètement impuissante face à cette situation. Encore une fois, elle sentait qu’elle n’avait pas les capacités pour y arriver… Contre Mother Brain, contre le metroïde Omega… Il y avait tellement de fois où elle s’était retrouvée sans une issue de secours, ayant simplement eut de la chance.

« Je ne suis pas faite pour être une chasseuse de primes… Si je ne suis pas capable d’aider ceux que j’aime. » murmura t-elle pour elle-même dans le silence.

Elle devait tout faire pour retrouver Orié, qu’importe le temps que cela prendrait. Orion avait besoin d’aide… Et elle était la seule à pouvoir l’aider. Elle était sa femme et en tant que telle… Non…. Elle était son amie ? Elle faisait cela pour sauver l’univers ? Quelle était la raison qui la poussait à faire tout ceci ? Elle était complètement perdue maintenant.

« Vas-y Orion, tu peux aller à la cantine. Nous te surveillons. »

« D’accord… Merci beaucoup. » murmura le jeune homme d’une voix terne avant de prendre un plateau, récupérant ce qu’il allait manger aujourd’hui.

Il s’installa à une table, plusieurs regards se posant sur lui avant que différentes personnes ne viennent à côté. L’une d’entre elles provenait du fameux groupe dont le chef avait un aspect humanoïde et canin. Elle s’adressa à lui avec un petit air amusé :

« Ca n’a pas l’air d’être la grande forme ou je me trompe, héhéhé ? »

« … … … Que me voulez-vous ? Je n’ai pas de temps à perdre avec vous. Je dois manger, travailler puis aller dormir… Ensuite, une journée sera passée et ça en fera une en moins. »

« Je ne sais pas ce que tu as foutu avant-hier mais c’était quand même sacrément impressionnant ! T’es capable de refaire sortir des tentacules ? »

Avec lenteur, il se tourna vers la personne qui s’était adressée à lui, déposant sa fourchette sur son assiette comme si de rien n’était. Son regard était complètement terne et morne :

« Je n’en suis pas capable et je ne vois pas de raison de faire cela… »

« Hahaha ! Ne t’énerve pas ! On veut surtout ne pas te mettre en colère ! »

Pendant que le prisonnier s’adressait à Orion, celui-ci ne put point remarquer qu’un autre prisonnier insérait quelque chose dans sa nourriture et dans son eau. Puis d’un air innocent, ils revinrent comme si de rien n’était tandis qu’Orion reprenait :

« Je ne vais pas me mettre en colère contre vous. La seule personne contre qui je suis en colère est moi-même. Je ne suis même pas capable de sauver les personnes que j’aime. »

« Tu parles bizarrement… Enfin on va te laisser tranquille visiblement. »

Même si il était complètement aveugle, il semblait toujours regarder la personne d’un air… Même si ses yeux étaient complètement bleus… Ah… Les prisonniers se levèrent les uns après les autres, repartant déjà alors que le jeune homme prenait un peu de nourriture avec sa fourchette. Il s’arrêta avant de l’emmener dans sa bouche avant de murmurer :

« Vous savez… Si vous voulez essayer d’empoissonner quelqu’un, faites-le plus discrètement. Vous n’êtes pas très doués pour cela. »

« Qu’est… Qu’est-ce que tu racontes encore le nouveau ?! »

« Tu étais beaucoup trop nerveux et tremblant quand tu t’adressais à moi. J’en déduis donc que tu préparais un mauvais coup. Comme tu ne pouvais pas faire un mouvement sans que je ne le remarque, tu as demandé à tes compères de le faire à ta place. Tu veux m’empoisonner, c’est cela ? Et bien, ce n’est pas difficile. »

Sans aucune hésitation, il avala le contenu sur sa fourchette comme si de rien n’était… Puis il continuait de manger sans se soucier du poison administré dans sa nourriture.

« J’ai plusieurs dizaines voir centaines de poisons maintenant dans mon corps. On ne peut plus m’empoisonner de la sorte malheureusement. »

« … … … TU VAS VOIR SALE PETIT EMMER… »

« Tu as déjà essayé de l’empoisonner. Vous utilisez vraiment des tactiques viles et basses. »

Slifor venait de se positionner entre Orion et les prisonniers, craquant ses deux poings ainsi que son cou d’un air impatient. Tout de suite, ils reculèrent, un peu apeurés :

« Tu vas pas me dire que tu es avec lui ?! C’est le mec de Samus ! Celle qui t’a foutu en taule ! T’as pas l’air de comprendre que c’est notre ennemi à tous ! »

« Je considère nullement des futurs rivaux comme mes ennemis. Par contre, des déchets de votre genre, je n’ai aucun problème à m’en occuper. Vous voulez bien vous éloigner et partir d’ici ? Ou alors, je dois vous forcer la main ? »

« Tsss ! Tu le payeras, Slifor ! Tu as compris ?! Tu ne t’en tireras pas ! »

Des paroles en l’air. Ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi. Et il n’avait rien à craindre de leur part. Les prisonniers retournèrent à leurs assiettes tandis qu’il restait debout. Orion se tourna vers lui avec lenteur, reprenant d’une voix calme :

« Tu n’étais pas obligé, je n’avais pas besoin d’aide… de toute façon. »

« Du phazon… C’est ce que tu as dans ton corps, n’est-ce pas ?

« Tu le sais ? Alors pourquoi est-ce que tu restes auprès de moi ? Et de l’autre côté, tu as prononcé… futurs rivaux… Est-ce que tu fais cela pour cette raison ? »

« Si tu penses à celle qui consiste à t’affronter, ce n’était pas mon premier but. Sans vouloir défendre la veuve et l’orphelin, je n’aime guère l’idée d’attaquer de dos et en traître… Et oui, après le petit spectacle que tu nous as offert hier, j’ai bien l’intention de t’affronter. »

Hum… L’affronter… C’était une drôle d’idée. Il n’avait plus son armure, il était chétif et mollasson… Il n’allait rien pouvoir faire si Slifor décidait de l’affronter. Le reptile humanoïde vint prendre son plateau avant de s’installer en face de lui, mangeant comme si de rien n’était et sans se préoccuper des regards autour d’eux.

« Tsss… Le poison ne lui fait alors aucun effet, c’est bien ça ? »

« Vous avez bien vu ça, chef… On est sensés faire quoi ? »

L’idée était très simple pourtant : Ils allaient tout simplement faire un nouveau combat… Mais loin d’être honorable… A plusieurs centaines contre un, il y avait peu de chance que le jeune homme s’en sorte. Et cela allait être impossible pour lui de les tuer… Car oui… Ils sentaient tous que c’était lui le responsable de la mort du prisonnier à deux têtes.