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Epilogue : Réincarnation

ShiroiRyu
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Epilogue : Réincarnation

« Bienvenue à vous. Vous savez aussi bien que moi que vous êtes les bienvenus dans mon palais. Même si cela ne fait que vingt-cinq ans, les délégations twiliennes sont à mettre au même rang que celles des Zora ou des Goron. »

La reine d’Hyrule s’était approchée doucement de deux Twils, ces derniers ressemblant maintenant à la forme humanoîde qu’avait la princesse Midona de son temps. Parés souvent de noir, le teint gris, ils étaient pourtant bien plus ouverts à la discussion qu’auparavant.

« Reine Zelda, êtes vous sûre que cela soit possible ? »

« Il faut que vous sachiez que nul ne connait ou presque les antécédents entre les Hyliens et les Twilis. N’ayez donc guère peur. Le fait que vous soyez différent de peau des Hyliens ne doit pas vous effrayer, loin de là. Prenez cela comme une bénédiction, comme quelque chose qui vous rend unique en soi. Observez donc les fiers et puissants Gorons. Leur forte stature les rend impressionnants, ils n’en restent pas moins joyeux. Ou alors les majestueux et délicats Zora. Leurs connaissances des arts les rendent uniques. »

« Nous comprenons mais vous savez, depuis … cet évènement qui n’eut aucune explication, nos peuples sont nomades. Nous avons perdu notre princesse du crépuscule et avec les évènements liés à Xanto, nous ne voulons pas d’un monarque qui ne serait pas choisi par la princesse Midona. Êtes-vous sûre de n’avoir aucune information à ce sujet. »

« Outre la mort du héros de la légende et de votre princesse, je n’ai rien … j’en suis désolée. Je ne peux qu’honorer leurs sacrifices. »

« Maman ! Maman ! Dis ! Est-ce que les Twilis restent cette nuit ? »

« Hum ? Bien entendu Mina. »

Une petite fille, âgée d’une dizaine d’années était en train de courir vers les jupes de la reine Zelda, celle-ci lui souriant tendrement avant de reprendre :

« Il semblerait que la princesse Mina veuille que votre délégation reste une journée au château. Est-ce que cela vous dérange ? »

« Si la princesse Mina, qui nous a accueilli plusieurs fois, veut que nous restions une journée de plus pour jouer avec les enfants de notre délégation, nous ne pouvons pas refuser une telle demande. Nous acceptons votre proposition. »

« OUIIIIIII ! J’y vais maintenant les prévenir tous les autres ! » s’exclama la petite fille aux cheveux châtains, poussant un petit cri de joie.

« Mina. Comment se comporte une princesse ? »

« OUPS ! » continua de dire la jeune fille avant de s’arrêter, se tournant vers les Twilis. Elle tira sur sa robe, faisant une belle référence puis … commença à courir à toute allure hors de a salle du trône, l’ambassadeurs des Twilis disant doucement :

« Quelle délicate jeune personne. Elle deviendra une grande reine dans le futur. »

« Je n’en doute guère. Est-ce que vous voulez que des soldats vous accompagnent jusqu’au quartier des invités. Il y a assez de chambres pour tous vous accueillir. Bien entendu, la visite du château, bien que vous le connaissiez, est toujours d’actualité. »

Finalement, la reine Zelda s’était levée, prête à suivre les Twilis. Oui, la paix était finalement là … et elle était la garante de cette dernière. Elle quitta la salle du trône à son tour, suivant les Twilis. Le temps … passait tellement vite.

Beaucoup trop vite. Elle avait déjà vieilli de 25 ans et elle espérait un message, une preuve … quelque chose qui montrait qu’ils étaient encore là. Pourtant, rien de tout cela, rien du tout. Aucune preuve, aucune … existence. Ah …

— Quelques jours plus tard —

« Maman, maman, est-ce que je pourrai monter sur Epona, dis dis ? »

« Rink, qu’est-ce que je t’ai déjà dit ? »

« Mais je te promets que je ne la ferais pas galoper. C’est juste … qu’elle semble vraiment très triste dans son enclos. J’ai envie de la promener ! »

« D’accord, d’accord, tu as gagné. N’oublies pas de mettre ton bonnet. »

Un jeune hylien, en tenue princière déposa un bonnet sur ses cheveux blonds, s’approchant de l’écurie où une jument au poil devenu gris par le temps était en train de le regarder. Lorsqu’il s’approcha d’elle, la jument frotta son museau contre le visage du jeune garçon, Zelda se positionnant non-loin de lui.
Avec un peu de difficultés, il grimpa sur Epona, caressant sa crinière avant de lui permettre de sortir de l’enclos. Avec lenteur, elle amorça quelques mouvements de marche, semblant se porter très bien tandis que Zelda regardait son fils s’amuser avec elle.

« Maman, comment ça se fait que tu as cette jument, dis dis ? En plus, ce n’est même pas une jument enflammée comme les Galopa. »

« Non, il s’agit d’une jument tout ce qu’il y a de plus normale. Ca ne change rien à ses qualités, n’est-ce pas ? »

« Ben non … je l’aime beaucoup. Puis, elle adore manger les pommes ! »

Elle ne pouvait s’empêcher de sourire en regardant son enfant s’amuser avec la jument. C’était aussi simple que ça, n’est-ce pas ? Vraiment ? Pourtant, dans le fond, elle n’arrivait pas à être heureuse, complètement.

« Je ne fais que … refléter mon désir … de ces êtres perdus. »

Ça ne voulait pas dire qu’elle n’aimait pas ses enfants et son mari, loin de là. Son mari, un homme du peuple, un hylien comme beaucoup d’hyliennes en trouveraient dans les alentours.

« Je suis heureuse … et pourtant, dans le fond … »

« Maman ! Maman ! Regarde ce que je fais avec Epona ! »

Elle n’avait pas le temps de se préoccuper de ça, n’est-ce pas ? Elle avait deux enfants et un mari dont elle devait s’occuper avec amour et tendresse. Oui, même si cela lui faisait mal d’y penser, il était temps de tirer un trait sur toute cette histoire. Elle se plaça devant la jument qui s’arrêta, réclamant quelques caresses :

« Ah … Epona, je suis si heureuse que tu sois restée avec moi après tout ce temps. »

« Maman, c’est vrai qu’Epona, tu la connais depuis très très longtemps ? »

« Oh que oui, Rink. Tu veux que je te raconte comment je l’ai connue ? Et comment j’ai connu son cavalier ? Et la femme qui l’accompagnait ? »

« OUIIIIIIII ! Je veux ! Je veux ! » s’exclama l’enfant avant de descendre de la jument, caressant son museau doucement. Il la ramena à l’écurie, lui mettant du foin et quelques carottes avant de la laisser seule à l’intérieur.

« On y va, Rink ? » demanda la reine d’Hyrule, gardant la main de son fils dans la sienne alors que celui-ci hochait la tête. Il voulait une histoire ? Elle en avait une très belle à raconter. Une histoire qui se finissait … tristement mais qui se devait d’être contée.

— Le temps s’écoula, les semaines passèrent. —

« Reine Zelda ! Reine Zelda ! Il faut absolument que vous alliez à la statue ! »

« La statue ? Est-ce que vous voulez parler de celle de Link et Midona ? »

« OUI OUI ! Vous devez venir absolument ! C’est urgent ! »

Pour qu’un soldat s’exprime de la sorte, elle était un peu inquiète. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle avait signalé au roi d’Hyrule, un hylien aux cheveux blonds comme l’or, qu’elle allait se promener. Le dit-roi vient dire tout simplement avec douceur :

« Fais donc attention à toi, mon amour. »

« Ne t’inquiète pas, je ne serai pas très long normalement. »

Elle ne savait pas ce qui l’attendait, elle ne savait pas ce qui se trouvait là-bas … mais elle remarqua qu’étrangement, aucun soldat ne cherchait à l’accompagner. Etrange, très étrange … ce n’était pas si grave que ça ? Enfin bon … qu’importe.

« Ils m’ont demandé de me rendre à l’endroit où j’ai érigé la première statue. »

Des souvenirs … très anciens, n’est-ce pas ? Elle avait du mal à se dire … que cela faisait vingt-cinq ans qu’elle avait demandé de bâtir cette statue. Mais bon, le temps passait alors que la statue sera là pour l’éternité. C’était un symbole.

« Que se passe-t-il alors ? » demanda calmement la reine à l’un des soldats.

« Re… Regardez par vous-même ! Observez qui est devant la statue ! »

Elle n’eut pas le temps de plisser les yeux qu’un puissant hennissement se fit entendre. Elle se tourna pour voir … Epona qui galopait ? Elle courait vers les personnes devant la statue avant de s’immobiliser, l’une d’entre elle tombant sur les fesses.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle m’a fait peur cette jument ! Et … »

« Elle ne semble pas dangereuse. On dirait … qu’elle est heureuse. »

Là, ce n’était pas que la vision mais aussi … autre chose … Elle avait bien eut l’audition aussi. Deux voix qu’elle reconnaissait. Avec la jument, elle ne voyait pas les deux personnes … mais il y avait quatre paires de pieds et un petit Motisma qui flottait au-dessus de ces personnes. Ce n’était pas possible, non ? Ce n’était pas possible !

« Reine Zelda, vous avez bien vu ? »

Elle n’avait justement pas bien vu ! C’était tout le contraire ! Elle commença à courir, voulant se rapprocher à toute allure des personnes. Elle rêvait, n’est-ce pas ? Pourtant, plus elle … se rapprochait, plus elle pouvait voir … les personnes qui étaient devant elle.

« Qu’est-ce que je dois faire ? Je n’ai jamais vu … cette jument. »

« Caresses-lui le museau, non ? Elle a l’air assez âgée mais pas méchante. »

Epona … était sorti de son box sans même prévenir. Malgré son âge, elle avait tout simplement galopé à toute allure vers ces personnes. Ces personnes qu’elle pouvait voir finalement … en face d’elle. Elle ne rêvait pas.

« Link ? Midona ? C’est … bien vous ? »

Deux visages se tournèrent vers elle. Deux exactes copies de Link et Midona. Elle avait leurs copies parfaites en face d’elle. Elle ne rêvait pas, ce n’était pas une illusion ou autre. C’était la réalité … Elle se retenait de pleurer alors qu’elle entendait l’hylien prendre la parole.

« Pardonnez-moi mais vous vous trompez de personne. Je me nomme Kink et voilà ma femme Médoly. » déclara Kink en présentant la Twili.

« Kink ! Tu es en train de faire pleurer … mais vous êtes la reine ?! Kink ! Excuses-toi ! Et vite ! » s’exclama la Twili avec appréhension alors qu’il était vrai que la reine Zelda était en train de pleurer, venant les serrer dans ses bras en même temps, les deux personnes se regardant sans comprendre ce qui se passait.

« Médoly, qu’est-ce que je dois faire ? La reine d’Hyrule est … »

« Je ne sais pas moi, il vaut mieux attendre un peu. Tu ne crois pas ? » répondit la Twili, toute aussi étonnée que l’Hylien de la scène qui se produisait.

« Papa ! Papa ! » s’écria une petite voix derrière les deux personnes, la troisième arrêtant de les serrer dans ses bras, surprise de ce qu’elle entendait. « Est-ce que … la dame … peut … arrêter … euh … de t’embêter ? T’es juste mon papa et … aussi à Gérénam. »

« Oh, ma petite douceur, ne t’en fait donc pas, elle n’est pas méchante. Il s’agit de la reine Zelda, tu le sais, je t’en ai déjà parlé. »

Elle ne pouvait pas voir qui était la personne à qui s’adressait Kink avec tendresse, un sourire aux lèvres. Par contre, elle remarqua un petit garçon, qui devait avoir à peine quatre ans ou cinq, aux cheveux blancs, une mèche cachant une partie gauche de son visage juvénile.

« Maman ? C’est vraiment elle la reine Zelda ? »

« Oui, oui, Gérénam. Hum ? Ta sœur, où se cache-t-elle ? »

Zelda restait parfaitement immobile alors qu’elle baissait les yeux. OH ! Elle avait finalement remarqué … une petite fille derrière la jambe gauche de Kink. Elle … n’avait pu s’empêcher de sourire en voyant l’air intimidé de la jeune demoiselle. Elle avait … des ressemblances avec elle. Elle en était convaincue, c’était eux.

« Allez, Nay, n’aies donc pas peur. »

« Veut pas … papa. Je veux pas … »

Zelda entendit un petit soupir de la part de l’hylien, celui-ci se penchant pour aller soulever la petite fille qui devait avoir le même âge de Gérénam. Elle portait une petite robe violette et elle avait un épi dans ses cheveux bleus. Lorsque Nay remarqua qu’elle la regardait, elle enfonça sa tête contre le torse de son père.

« Pardonnez-moi, reine Zelda, elle est très très timide. » bredouilla Kink.

« Toujours attachée à son père, elle ne le lâche pas, même quand il faut dormir. Enfin, je ne suis pas beaucoup mieux avec Gérénam. » compléta la Twili en souriant. En observant plusieurs secondes la reine, elle reprit, fronçant les sourcils : « C’est étrange … vous savez … je ne l’avais jamais remarqué mais … j’ai l’impression de vous connaître depuis longtemps. C’est étrange … très étrange. Je … J’ai des mots qui me viennent en tête : « Je fais vœu de briser le cycle du héros. Que celui-ci puisse renaître à mes côtés et pour l’éternité. Mais que dans nos réincarnations, nous n’oublions pas ceux qui se sont rapprochés de nous, avec qui nous avons partageons nos joies et nos peines. Soyons enfin libérés, de ce que les déesses nous ont obligés dans le passé. Je … Oh … Je suis un peu fatiguée, je crois. »

« C’est vrai ? » demanda la reine Zelda, souriant délicatement. « Suivez-moi. Je vous invite au château. Peut-être voudriez-vous monter sur Epona ? C’est le nom de cette jument. »

« Epona ? C’est … un joli nom. Cela lui va bien. » murmura Kink, caressant le museau de la jument, celle-ci hennissant de bonheur. Gérénam fut mis dessus, tenant le Motisma entre ses mains tandis que Nay fut installée derrière son frère. Elle regarda son père, celui-ci lui tenant la main alors que la reine Zelda prenait les devants du petit groupe. Elle avait … tellement de choses à leur raconter … après toutes ces années.

Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux

ShiroiRyu
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Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux

« Midona … est-ce que tu as trouvé la raison ? »

« Ah … Ah … Ah … Fichu … héros … de la déesse Hylia. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a fallut que tu te mettes en travers … de mon chemin ? Pourquoi ? »

« Tu n’as pas … retrouvé tes esprits, Midona. Je pensais que … dans … ces moments … »

Les deux morceaux de lame disparurent, la plaie béante au niveau du cœur des deux êtres devenus divins restant présente. Une petite lumière émanait de celle de Link tandis qu’un aspect ténébreux était visible pour Midona.

« Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’Hyrule doit avoir la Lumière ? Et nous l’Obscurité ? Pourquoi Hyrule doit avoir son Héros et nous un Roi Tyrannique ? Pourquoi Hyrule doit avoir sa Déesse et nous du Désespoir ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

« Midona ? Ce que j’ai choisi … ce n’était pas Hyrule … ce n’était pas le royaume du Crépuscule. Ce que j’ai choisi, c’était … … … toi. »

Il avait passé une main sur la joue de la Twili, les lignes blanches toujours présentes sur le visage de cette dernière alors que chacun avait du sang qui s’écoulait de leurs lèvres. La femme aux cheveux couleur de feu trembla sur le moment, murmurant :

« Je voulais aussi … mon héros. Je ne voulais pas … voler celui d’un autre. Je me disais que tout … était impossible. Je n’y croyais pas … je ne pensais pas ça … possible. Pas du tout. C’était … autre chose. Ce n’était pas … possible. »

« Midona, est-ce que c’est bien toi ? » chuchota doucement l’hylien, hoquetant du sang.

« Je ne suis pas Midona ! Je suis la déesse Twilya ! Je possède des pouvoirs infinis ! Je peux utiliser ma Sombre Triforce pour exaucer mon vœu ! Je peux tout faire si je le désire ! Je … »

« Midona … je … » commença à dire l’hylien avant de se rapprocher d’elle, lui chuchotant quelques mots dans l’oreille. Les yeux de la Twili s’ouvrirent en grand de surprise.

« Link, qu’est-ce que tu … veux … si tu utilises ta Triforce pour faire un vœu, elle … »

« J’ai fait mon choix, Midona. Le royaume du Crépuscule n’existera plus dorénavant. Que cette offrande de la déesse Hylia disparaisse à jamais. »

Les trois symboles de la Triforce sur le corps de Link commencèrent à briller fortement avant de disparaître. La tête de Link se reposa sur l’épaule de Midona, celle-ci tenant l’Hylien contre lui, parcourue de tremblements.


Il … ne bougeait plus. Il ne bougeait plus du tout. Son regard passa à gauche, à droite, regardant le ciel puis le sol. Personne … personne ne pouvait l’aider ! Pourquoi est-ce que personne ne pouvait l’aider ?! Pourquoi ?! Elle … Elle ! NON ! Zelda ! Zelda ! Elle la regardait non ? Elle la voyait ?! Elle comprenait ce qui venait de se passer ? Les trois morceaux de la Sombre Triforce commencèrent à s’illuminer à son tour sur Midona.

Elle s’approcha de l’oreille de Link, lui chuchotant quelques mots. Des larmes étaient visibles sur son visage, s’écoulant sur celui de Link, ce dernier ayant les yeux fermés. Elle releva son visage, déposant un long baiser avant de mettre sa tête sur l’épaule de l’hylien … et puis plus rien. Plus rien du tout. Plus rien ne se produisit. Plus rien ne se fit.

Seul le décor était en train de trembler, de se distordre, de disparaître. La princesse Zelda regarda brièvement sa main, aucune trace de la Triforce Sacrée. Elle n’était plus là, elle avait fait son office, elle avait été utilisée. Elle amorça un mouvement en direction des deux êtres réunis ensemble mais le sol s’était mis à se lever et à trembler. Des pans entiers de briques se levèrent, l’empêchant de se rapprocher de Link et Midona.

« LINK ! MIDONA ! NON ! »

Mais rien ne servait de leur adresser la parole. Ils n’étaient plus. Elle dût reculer, se mettre à courir, malgré son état, malgré ses blessures, remarquant le palais qui se faisait absorbé par ce qui semblait être un trou noir. Il n’y avait pas que le palais, tout … le royaume du Crépuscule était en train de disparaître. Avec vivacité, elle sauta dans un portail, se retrouvant de l’autre côté, en plein royaume d’Hyrule.
Le portail se referma derrière elle, coupant toute liaison à jamais avec le royaume du Crépuscule. Elle ne pouvait que voir … ce qui se déroulait devant ses yeux. Il y avait bien de portails, partout … à gauche, à droite, dans le ciel, dans le sol. Elle voyait des Twilis, elle voyait des habitations, des pans entiers … de ce qui avait composé le royaume du Crépuscule. Ce dernier … était en train de venir, comme Link l’avait tant désiré.

—– 25 ans plus tard —–

« Cela fait 25 ans aujourd’hui, Link … Midona. Vous me manquez tous les deux. »

« Reine Zelda, devons-nous vous laisser seule ? »

Une hylienne aux cheveux châtains, parée de blanc et de violet était à genoux devant ce qui semblait être une seule et unique statue représentant deux personnes. Un hylien, muni d’un long bonnet sur le crâne, une Twili aux atours resplendissants. Les deux s’enlaçaient tendrement, tête posée sur l’épaule de l’autre, les yeux fermés. Un symbole d’union entre les Twilis et les Hyliens. Un symbole qui …

« Représente ce qu’Hyrule … et le royaume du Crépusbule auraient dû être depuis le début : un monde en paix. Notre ouverture vers l’extérieur est maintenant complète. Les pokémon foisonnent dans les alentours, mettant à mal les Kobolds et autres espèces dangereuses. Moi-même, j’ai une Galopa … et vous savez, tous les deux … ce monde est sain. »

Plus que sain. Plus aucune trace de la Triforce, plus aucune trace de Ganondorf, plu aucune trace de vilénie propre à ce dernier, ni d’Avatar du Néant ou autre. Plus rien du tout. Tout était terminé … une bonne fois pour toutes. L’hylienne se releva, se tournant vers sa jument.

Quelques traits étaient visibles, signe qu’elle était maintenant âgée … mais elle gardait une extrême beauté, une beauté presque intemporelle. Elle grimpa sur sa Galopa, quittant la stèle, qu’elle visitait chaque année maintenant. Tout avait une fin.

Chapitre 199 : Tout se termine

ShiroiRyu
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Chapitre 199 : Tout se termine

« Midona … non … Twilya. Aujourd’hui est le dernier jour de ton règne ! Règne aussi court que ton existence ! Je vais te ramener là d’où tu n’aurais jamais dû sortir : les limbes ! »

« Toi ? Me battre ? Alors que tu possèdes la Triforce sans savoir réellement l’utiliser ? HA ! »

Elle poussa un grand rire amusé avant de froncer le regard. Il ne plaisantait pas … mais il espérait vraiment réussir à la battre ? Elle allait lui montrer la différence entre elle et lui … maintenant … avant qu’il ne soit trop tard.

« Terminons-en avant que tu ne deviennes une plaie, Link. »

Ah bon ? Et elle espérait y arriver comment ? Il donna un coup d’épée dans le vide, une lame de lumière venant frapper Midona en pleine poitrine, la faisant faire quelques pas en arrière. Qu’est-ce que … cela voulait dire ? Comment avait-il réussi ce prodige ?

« Comment est-ce possible ? Qu’as-tu fait ?! »

« Je possède la Sainte Triforce. Il est alors normal de pouvoir utiliser ses pouvoirs pour combattre mes adversaires, Midona. »

« Je ne suis plus Midona … je suis la déesse Twilya ! TWILYA ! »

Qu’importe comment elle s’appelait. Ce qui comptait le plus, c’était d’en … Un fracas des plus terribles se fit entendre à côté d’eux, Link tournant la tête vers Fay. Celle-ci avait perdu son épée mais ne reculait pas, fixant Motisma :

« Qu’espères-tu ? Réussir à me battre, c’est cela ? »

« Tu n’as plus aucune arme pour te défendre, adieu, Fay ! Tu te seras bien défendue pour une première … et unique fois en tant qu’humanoïde ! N’oublie jamais tes émotions et tes sentiments. Maintenant … je vais t’éliminer, adieu. »

Il avait amorcé un mouvement de sa lame, voulant la loger à l’intérieur du corps de Fay. Pourtant, avant qu’il n’arrive à l’atteindre, un vif éclat lumineux se fit voir au niveau des bras de Fay, ces derniers se fusionnant en une seule et unique lame qui se planta dans le corps de Motisma en même temps que le sien.

« Tu … tu … Ah … Mon … Ah … Je … »

« Mon maître … Link … se bat jusqu’au bout, Motisma, Ghirahim. Je me dois alors … de faire … pareil … quitte à disparaître à jamais. »

D’un violent coup de pied, Link avait renvoyé Midona contre les décombres du temple, courant à toute allure vers Fay bien qu’il était beaucoup trop loin. BEAUCOUP TROP LOIN ! La femme esprit de l’épée de légende s’était tournée vers lui, un sourire aux lèvres, aucune goutte de sang ne s’écoulant de la plaie dans le cœur qu’elle avait reçue par l’épée de Motisma. Elle haletait … mais elle restait sereine, chuchotant :

« Link. Je pars … la première. J’espère vraiment … que je pourrais te revoir dans une autre vie, libérée de tout cela. Je ne t’oublierai jamais … Link. »

« Midona ! Midona ! MIDONA ! Non … Non … Je ne veux pas … partir … maintenant … Pas maintenant … Je ne veux pas … Je me suis … juré … de la protéger. »

Puis plus rien. Les deux corps s’étaient figés, devenant deux statues d’acier qui se fissurèrent avant de se briser en morceaux. Link se retint de pleurer, sentant son épée qui vibrait dans sa main. L’épée hurlait au désespoir et à la rage, la vision de l’hylien se troublant fortement.

« Elle me hait … comme je la hais. »

C’était la seule chose qu’il retenait alors que Midona s’était relevée. Il n’en avait plus pour longtemps. L’épée allait le dévorer de l’intérieur, ne pouvant laisser un prétendu héros la tenir. L’épée à la lame blanche de Midona s’était brisée, ne laissant que l’arme à la lame noire dans ses mains, la tenant avec les deux.

« C’était vraiment … divertissant. C’est la première fois que je vois un tel élan de haine et de rage … que je vois un tel carnage. » murmura l’épée noire qui percuta l’épée de légende, les deux lames se fissurant peu à peu, Link et Midona se regardant en serrant les dents.

« MIDONA ! Je te ramènerai à la raison ! Même si c’est la dernière chose que je dois faire ! Même si c’est l’unique chose que je peux réussir ! »

« Tu es déraisonnable … mais c’est pour cela que tu es attirant. Tu deviendras mon héros … mon seul et unique héros. Tu causeras mort et destruction et je t’attendrai dans mon palais. C’est ce qu’elle veut … CE QUE JE VEUX AUSSI ! »

Ca ne servait à rien ! Même s’il le savait … même s’il ne voulait pas se voiler la face, il le savait ! Il n’y avait pas de retour possible en arrière ! Il hurla, continuant de frapper avec sa lame, des éclats ténébreux et lumineux se faisant voir à chaque coup … avant que les deux épées ne se brisent en morceaux dans les airs.

« L’épée … de légende … a été détruite ? »

Mais contrairement à la précédente fois, il n’y avait pas de retour en arrière, pas de possibilité de la reconstruire. Link observa brièvement Midona avant de tendre la main vers le ciel, récupérant une partie de la lame légendaire. Il remarqua que Midona avait fait de même de son côté, chacun tenant un morceau de ce qui avait fait leur force.

« DISPARAIT A TOUT JAMAIS ! TWILYA ! »

« HEROS D’HYLIA ! DEVIENS MIEN ! »

« Link … je … Non. Ne … partez pas … tous les deux. »

La princesse d’Hyrule avait murmuré cela au moment où les deux mains plantèrent les lames dans le cœur de chaque adversaire. Une déferlante d’énergie ténébreuse sortit du dos de Midona tandis qu’il était de même avec de l’énergie lumineuse pour Link. Puis plus rien … Plus rien du tout. Tout s’était stoppé … comme si le temps venait de s’arrêter.

Chapitre 198 : Déifié

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Chapitre 198 : Déifié

« Fay ? Mais qu’est-ce que … »

« L’épée de légende dont je suis issue. Je suis moi-même son esprit, il est alors normal de pouvoir la copier pour en faire mon arme, maître Link. »

« D’a… d’accord. Je comprends ça, ça me semble logique. »

Il était juste estomaqué par ce qu’il voyait en face de lui, voilà tout. Fay avait tout d’une véritable humaine maintenant. Etait-ce un bien ou un mal ? Il n’en savait rien … seule la surprise animait son regard alors que Midona murmurait :

« Est-ce que je dois comprendre que cela va se passer en deux temps ? Les épées qui s’affrontent entre elles. Viens donc, Link ! »

Maintenant ? Aucun problème ! Mais il était soucieux pour Fay. Il voulut faire un mouvement mais Fay lui tapota doucement le dos, lui disant :

« Maître Link, nous y arriverons tous les deux. Ayez confiance en vous. »

Si elle le disait … c’est qu’elle le pensait. Surtout quand elle avait ce petit sourire aux coins des lèvres. Elle semblait tellement rassurante … qu’il ne pouvait qu’avancer maintenant. Il ne pouvait pas chercher à s’interrompre. Fay lui donnait la force dont il avait besoin ! Les pieds de Fay se posèrent au sol, courant avec lui en direction de leur adversaire.

« Motisma, je n’accepterai pas la défaite. Pas après ce que tu as fait. »

« Ne vous en faites pas, déesse Twilya, je saurai me défendre. »

C’était à leur tour de se jeter dans la bataille, les lames se percutant entre elles, Link ayant trouvé un regain de force grâce à Fay. Combattant avec ardeur, son épée cherchait les points faibles de Midona, une faille dans sa défense mais elle était impossible à passer outre. Cette défense était … imprenable.

« Alors ? Héros de la déesse Hylia, on admet sa défaite ? »

Jamais ! JAMAIS ! Même si tout semblait impossible, il continuerait à se battre ! Il le ferait ! Il allait tout donner et … AH ! Depuis quand est-ce que c’était lui qui était en train de reculer et de parer les coups ? Il n’avait pas le temps de placer une attaque maintenant ! Qu’est-ce que ça voulait dire ? Depuis quand est-ce qu’elle faisait ça ? Hey ! Il …

Fay ? Elle se débrouillait comment ? Elle … était splendide. Il la voyait tenir tête à Motisma sous sa forme de Ghirahim comme si de rien n’était. Pourtant, c’était la première fois qu’elle combattait, n’est-ce pas ? Comment est-ce qu’elle arrivait à un tel résultat ?

« MEURE ! HEROS ! » hurla Midona, abattant ses deux lames sur Link, l’épée de légende quittant sa main avant qu’il ne se retrouve projeté à plusieurs mètres au loin.

« Il ne peut pas lutter contre Midona. Elle est beaucoup trop forte pour lui. »

Et Link serait impuissant. Elle-même … Elle … devait faire quelque chose. Elle râla légèrement, serrant les dents tout en essayant d’extirper les cristaux de ses bras. Rien à faire, n’est-ce pas ? Pourtant, elle devait quand même … tout faire pour y arriver.

« L… Link ! Approches-toi de moi ! Link ! »

L’Hylien tourna son visage vers la princesse d’Hyrule, la voyant souffrir en tentant de se débloquer de cette position. Il devait l’aider ! Maintenant ! Il courut en sa direction mais quand il arriva à sa hauteur, il vit que le dos de sa main brillait :

« Princesse Zelda ? Utilisez donc la Triforce ! Vous pouvez sortir de là en l’utilisant, j’en suis sûr et certain ! Essayez donc maintenant ! »

« Non, je ne le ferai pas … Link. Je vais faire autre chose. Link, prends cela. »

Prendre cela ? Qu’est-ce qu’elle … AH ! Le symbole de la Triforce de la Sagesse venait de quitter le dos de la main de Zelda … pour venir sur la sienne. Il se retrouva subitement à genoux, respirant bruyamment, tout son corps en sueur. Les trois morceaux … étaient en lui.

Il avait les trois morceaux de la Triforce en son être. Il hoqueta de surprise, regardant la princesse Zelda qui lui faisait un petit sourire avant de fermer les yeux pendant quelques instants. Ces quelques instants où il avait pressenti le pire. Avec facilité, il retira les cristaux des mains et des jambes de la princesse d’Hyrule, la faisant tomber sur lui.
Il la déposa au sol, la regardant en espérant qu’elle n’était pas … morte. Il poussa un petit soupir de soulagement en voyant les yeux de Zelda se rouvrir, celle-ci continuant de sourire avant de passer faiblement une main sur son épaule.

« Link … tu devrais être capable … de combattre Midona maintenant. »

« Princesse Zelda … je … j’ai … cette Triforce, vous comprenez que … »

« Je sais que tu en feras bon usage, Link. J’en suis certaine. Vas … maintenant. Vas ! » chuchota-t-elle pour lui intimer de partir et de recommencer à se battre.

Qu’il aille se battre … n’est-ce pas. Leur tenir tête et les affronter. Pourquoi pas ? Oui, pourquoi pas ? C’est ce qu’il comptait faire … normalement. Il vérifia que Zelda était à l’abri mais une violente décharge ténébreuse percuta son dos, sans pour autant réellement le blesser. La voix de Midona éructa :

« ENCORE LA DEESSE HYLIA ?! TOUJOURS ELLE ! »

« Non non … c’est bon, Midona. Non, pas Midona … Twilya. Je ne m’occupe plus de la princesse Zelda. Je vais personnellement m’en prendre à toi. »

Oui, Zelda avait été jusqu’à lui confier le dernier morceau de la Triforce. Cette puissance qui le dévorait de l’intérieur … combien de temps allait-il pouvoir tenir avec elle ? Il avait l’impression de fondre. Et il tenait l’épée de légende dans sa main … cette épée qui cherchait aussi à le consumer. Oui … il comprenait … ce que cela voulait dire.

Chapitre 197 : Acquérir son humanité

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Chapitre 197 : Acquérir son humanité

« Il vaut mieux que je te tue dès maintenant pour te faire renaître. »

Le tuer ? Et elle pensait qu’il allait se laisser faire ? Il regarda la Twili, continuant de serrer l’arme. Elle ne lui brûlait plus la main … c’était différent. Il avait l’impression de se sentir épuisé, terriblement épuisé par cela.

« Princesse Zelda, vous allez toujours bien ? »

« Disons que … plantée de la sorte, Link, ce n’est pas la meilleure chose … mais en même temps, nous n’avons pas trop le choix. Tu dois … LINK ! Qu’est-ce qui se passe ?! »

Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Elle le regardait avec effarement, semblant observer son visage. Il passa sa main libre dessus, remarquant … qu’il saignait du nez ? Et des oreilles ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il était blessé comme ça ?

« Je saigne ? Mais pour quelle raison ? Enfin … c’est frais. »

Si cela avait été fait à cause d’une blessure récente, il aurait compris mais là, c’était différent, complètement différent. Et il avait l’impression de vaciller. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il se sentait aussi mal maintenant ? Il … ah … ah … ah … non ! Il ne se sentait pas si mal que ça et il allait devoir … combattre.

« Maître … Link. »

Il sursauta sur le coup, clignant des yeux. Il venait bien d’entendre … Midona ? Il n’avait pas rêvé ? Vraiment ? Midona ? NON ! Ce n’était pas Midona ! Il confondait ! C’était Fay ! Il était trop perturbé pour faire la différence.

« Maître … Link. Je … suis … encore … vivante. »

« Fay ? Fay ! Fay ! Fay ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Je te pensais morte ! »

« Je … suis … prête … à combattre. Maître Link. »

« Prête à quoi ? De quoi est-ce que tu parles, Fay ? Qu’est-ce que tu racontes ? Fay, sors de là, s’il te plaît. Il faut absolument que je te voie. »

« Je le comprends … maître Link. Je vais le faire. » murmura avec lenteur la voix dans l’épée. Pendant ce temps, Midona restait immobile, la voix du Motisma se faisant entendre du côté de la lame à la couleur blanche comme la neige :

« Hum, on dirait bien que c’est finalement arrivé … ce que je supposais. »

« De quoi est-ce que tu parles, Motisma. Est-ce que tu aurais osé me cacher quelque chose ? »

« Nullement, juste que … Fay … est arrivée au même stade que moi. Dire qu’il a fallu tout ce temps pour cela, je crois bien que … Link risque d’être surprise par ce qu’il va voir. Maîtresse Midona, est-ce que vous pouvez vous défendre avec une seule épée ? Je risque … d’avoir à combattre plus que sérieusement, on dirait maintenant. »

Hum ? Plus que sérieusement ? Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Une forme humanoïde s’échappa de l’arme de légende, reprenant la forme de Fay. Celle-ci était … en piteux état. Des fissures de partout, elle semblait prête à se briser à chaque instant.

« Fay … ton corps, il ne va pas tenir … il faut que tu fasses attention. »

« Cela est trop tard, maître Link. Mon corps … est vraiment différent. »

Vraiment différent ? Comment ça ? Il ne comprenait pas où elle voulait en venir … mais son corps éclata en morceaux, Link poussant un cri de surprise. NON ! PAS ELLE ! Pas …

« Fay ? Mais … tu es encore vivante ? Comment est-ce que c’est possible ? Je … »

Il ne savait pas quoi dire exactement. Juste qu’il avait l’impression de retrouver la même Fay qu’auparavant … mais différente aussi. Elle vint se placer en face de lui, Link remarquant que ses yeux bougeaient … vivante ?

« Fay ? Est-ce que tu ne serais pas … vivante ? Je peux te toucher ? »

« Vous le pouvez … maître Link. Je ne comprends pas ce terme de vivante mais … cela semble vous soulager grandement. » répondit l’esprit de l’épée en regardant Link.

Il ne se priva pas, touchant sa joue d’un doigt. C’était bien … de la peau … et non du métal … comme auparavant. Tout était fait de l’eau ? Et elle semblait vraiment humanisée.

« Elle a décidé de se libérer de son carquois de métal … de penser par elle-même. Elle est donc devenue comme moi. Hahaha. Enfin … comme nous. »

Motisma ? L’épée à la lame blanche laissa s’échapper une épaisse fumée qui prit la forme de Ghirahim. Pourtant, quelque chose dans le regard était différente. Ce n’était pas exactement le même … qu’auparavant. Il avait un sourire aux lèvres … sans qu’il soit condescendant.

« Maître Link, je vais m’occuper de Ghirahim … et Motisma. »

« Tu viens à peine d’avoir cette forme, tu ne vas quand même pas la risquer ! Tu n’as pas de bras, tu ne peux pas te défendre ! »

Il ne voulait surtout pas qu’elle se mette en danger et … Fay souriait ? C’était un sourire plus que tendre alors qu’elle posait son front contre celui de Link, chuchotant :

« Maître Link. Je vais amenuiser les forces de la déesse du crépuscule. »

Qu’est-ce qu’elle … Sa cape ? Qu’est-ce qu’elle faisait avec sa cape ? Celle-ci était en train de s’enrouler a niveau de ses épaules, formant deux bras … et deux mains ? Mais pas seulement. Fay regarda l’épée de légende entre les mains de Link, posant l’une des siennes sur la garde. Un vif éclat aveugla la zone avant que Link ne puisse retrouver la vue comme les autres. Dans la main de Fay … se trouvait maintenant une copie de la lame de légende.

Chapitre 196 : Désolé

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Chapitre 196 : Désolé

« Déesse Twilya ? Qu’est-ce que … qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Je suis la déesse du crépuscule. Je suis celle qui régit ce royaume … et bientôt les différents mondes. Comme cette princesse n’est plus que l’ersatz de divinité qu’elle fut auparavant, cela sera bien plus simple de la battre maintenant. Une simple démonstration. »

Un simple claquement de doigts et voilà qu’un cristal noir comme l’onyx se planta dans l’épaule gauche de la princesse Zelda, lui arrachant un horrible cri de douleur. Link se redressa, finalement éveillé par le cri. Il s’exclama :

« Qu’est-ce … Princesse Zelda ! Attendez ! Je vais vous le retirer ! »

« Encore à te préoccuper d’elle … encore et toujours ! ENCORE ! »

« Ce n’est pas grave, Link. Il y a des choses bien plus importantes … Midona ! Il faut que tu la stoppes ! MAINTENANT ! Tu n’as pas le choix. ! »

« Tu parles beaucoup trop, Hylia ! BEAUCOUP TROP ! »

Trois autres cristaux noirs vinrent se planter dans l’autre bras de la princesse ainsi que ses deux jambes, la projetant contre les restes d’un mur qui étaient déjà prêts à s’effondrer sur elle. Pourtant l’hylienne ne semblait pas apeurée.

« LINK ! CONTINUE ! IL LE FAUT ! »

« Mais une déesse ? Comment est-ce que possible ? Pourquoi ? »

« La Sombre Triforce a possédé son corps, Link. Il n’y a plus de retour pour elle. Une nouvelle personnalité s’est installée en elle ! Tu ne peux plus reculer ! »

« Je … Je … Midona ? » bredouilla Link, se tournant vers elle.

« Twilya pour toi. Qu’importe ce que tu comptes faire, tout est voué à l’échec. »

Il n’était pas résolu. Il n’avait pas pris sa décision. Il pouvait toujours tout abandonner mais … cela ne serait pas respecter ceux qui étaient morts pour qu’il arrive jusqu’ici. Cette épée maudite qu’il avait dans la main … car il ne respectait pas la déesse Hylia. S’il continuait de l’utiliser, il savait ce que cela allait donner.

« Déesse Twilya, il semblerait bien … que visiblement il n’arrive pas à admettre la vérité. »

« Motisma, ne parles plus, tu n’es plus qu’une arme dorénavant. »

« Link, est-ce difficile d’y croire ? Elle peut obtenir tout ce qu’elle désirait … et tu n’es que la dernière personne à pouvoir empêcher ça. Ou alors, tu peux aussi tout simplement abandonner cette lutte plus que vaine, hein ? Ca ne te déplairait pas d’être au service de la déesse Twilya ? Tu ne trouves pas ? Hahaha … HAHAHA ! » éclata de rire l’épée à la lame blanche alors que Link hochait la tête négativement. C’est bon … il savait quoi faire.

« Je ne suis plus attaché à aucune déesse. C’est mon propre choix ! »

« Est-ce que cela veut dire que tu vas t’opposer à moi, héros de la déesse Hylia ? »

« JE NE SUIS PLUS LE HEROS DE PERSONNE ! JE SUIS JUSTE LINK ! »

D’un côté comme de l’autre, elles avaient tout fait pour lui empêcher d’être heureux. Pourquoi devait-il alors obéir ? Il poussa un hurlement de douleur en sentant sa chair qui se brûlait maintenant sur l’épée de légende.

« Imbécile, tu oses donc me tenir tête … quelle idiotie de ta part. »

Qu’importe ce qu’elle disait, il avait maintenant un objectif en tête. D’ailleurs, il fonça tête baissée vers Midona, celle-ci pointant une main vers lui, une dizaine de cristaux noirs sortant du sol pour foncer vers lui. Le dos des mains de Link s’illuminèrent en même temps, laissant paraître les deux morceaux de la Triforce.

« Disparaissez ! Je ne veux pas de vous ! »

Des coups d’épée plus que vif et voilà que les cristaux étaient détruits, comme si de rien n’était. L’Hylien arriva à la hauteur de Midona, donnant un coup d’épée en sa direction avant d’arrêter la lame au niveau de sa poitrine.

« Est-ce que tu tenterais de commettre un déicide, n’est-ce pas ? »

« Midona, retrouve la raison. Je te l’implore … »

« Tu es incapable de me blesser ? De lever ton arme vers moi ? Quel idiot. Je vais te montrer comment faire ! » s’écria Twilya, serrant la lame de l’épée de légende entre sa main droite avant de venir la loger en direction de son cœur. Pourtant, avant qu’elle ne puisse atteindre la cible, elle fut immobilisée, devant les yeux stupéfaits de Link.

« Comment est-ce possible ? Il s’agit de l’épée légendaire ! »

« Je ne suis pas n’importe qui. Je suis la déesse Twilya ! Je ne suis pas l’un de ces monstres pathétiques que tu as affrontés dans le passé ! »

Comment pouvait-il alors réussi à la battre ? Si même l’arme de légende en était incapable … il était donc démuni ? Non ! Il refusait ça ! Il ne pouvait pas le permettre ! Il devait lutter jusqu’au bout … jusqu’à ce que tout soit terminé. Midona ! MIDONA ! MIDONA ! Il sert l’arme avec plus de rage, continuant à vouloir l’enfoncer dans le corps de la Twili.

« Hum ? Cela est assez embêtant. Disparais donc de ma vue, Link. »

Elle avait ressenti quelque chose de déplaisant … très déplaisant. Elle leva ses deux épées, venant les abattre sur Link qui les para avec son arme de légende, l’ayant placée à la verticale. Ses pieds s’enfoncèrent dans la pierre, le faisant reculer de plusieurs mètres en arrière. Elle en était convaincue maintenant. Les deux morceaux de la Sainte Triforce l’aidaient à lui tenir tête … mais elle allait briser ses derniers espoirs.

Chapitre 195 : La déesse Twilya

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Chapitre 195 : La déesse Twilya

« Voyons voir tout d’abord. Motisma ? »

« Oui maîtresse Midona ? Que puis-je pour vous ? »

« Prends donc ta forme. » dit-elle sans même qu’on ne puisse la contredire. Une épée se forma dans sa main droite, assez lourde, épaisse, la lame étant de couleur complètement blanche. La voix du Motisma se refit entendre :

« Est-ce que cela vous convient, maîtresse Midona ? »

« Plus que parfait. Je trouve la couleur très élégante. Maintenant … Ganondorf ? »

« Je ne te donnerai pas du maîtresse, Midona. Mais soit … voyons voir ce que je peux faire. »

Voilà qu’un autre objet se formait dans la main gauche de Midona. Une autre lame, dont la lame était bien plus épaisse. La garde était de couleur flamme tandis que la lame était noire comme l’onyx. Elle fit quelques mouvements avec les deux épées.

« Pas mal … il faut avouer, ce n’est pas mal du tout. Je pense que je peux facilement me débrouiller avec vous deux. Qu’en penses-tu, Link ? »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?! »

« Tu ne saisis donc pas, Link ? Ce n’est pas grave. »

Ce n’est pas grave ? Ce n’est pas grave ? Qu’est-ce qu’elle racontait ! C’était plus que grave ! Même s’il ne saisissait pas tout, il n’était pas stupide ! Loin de là ! Midona avait réussi à subjuguer Ganondorf ! GANONDORF ! Et l’Avatar du Néant !

« Tu n’es pas Midona. » murmura-t-il finalement, comme si cela lui déchirait le cœur de se l’avouer. De ce qu’il venait … de déclarer ouvertement.

« Oh ? Pourtant, je suis Midona … mais je suis en même temps une entité bien supérieure. Une entité créatrice … et destructrice. »

Supérieure, créatrice et destructrice ? Et pendant ce temps, l’épée qu’il tenait … il ne ressentait plus rien … sauf de la souffrance rien que par le fait de l’avoir en main. C’était donc ça qui l’attendait, n’est-ce pas ? Tout avait échoué ?

« La déesse Hylia … avec sa Triforce, a réussi à donner vie et à façonner ce monde. Les hyliens, les humains, les pokémon et tellement d’autres races Avec des pouvoirs incommensurables, elle a créé sur ce quoi nous sommes. »

« Alors pourquoi tenter de détruire son œuvre, Midona ? » murmura la princesse Zelda, l’épée à la main. Midona émit un petit rictus de colère en voyant qu’elle s’adressait à elle, tournant son visage vers l’hylienne.

« Détruire pour reconstruire. Les Twilis opprimés dans ce monde seront les nouveaux rois du monde que je vais créer Les Hyliens seront alors plongés dans les ténèbres. Oh mais pas seulement eux. Toutes les races existantes seront vouées à rester dans la pénombre. »

« C’est un comportement capricieux de ta part, Midona. Tu sais aussi bien que moi que des efforts ont été fait pour que les Twilis puissent revenir dans le royaume d’Hyrule. Est-ce que tu veux briser ce pour quoi nous avons travaillé pendant des mois, voire plus ? »

« N’essaies pas de me juger ! JE NE VEUX RIEN SAVOIR DE LA PART DE LA REINCARNATION DE LA DEESSE HYLIA ! »

Le sol s’était mis à trembler fortement, les lignes blanches devenant en partie noires sur le corps de la princesse du crépuscule. Son corps lévita au-dessus du sol, le plafond marbré se brisant en morceaux. Pourtant, les morceaux s’envolèrent au lieu de tomber alors que toute la zone tout autour de Link et Zelda était maintenant à l’air libre. Le corps de Midona revint s’asseoir sur le trône alors que ses yeux étaient complètement blancs pendant un bref instant.

« Midona, nous avons tout fait pour tenter de t’aider mais … Link ? »

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi, princesse Zelda ? Je n’ai pas la tête à ça, je suis vraiment désolé, princesse mais … vraiment … »

« Link ! S’il te plaît ! Ressaisis-toi ! » s’écria la princesse Zelda avant de venir le serrer dans ses bras. Elle fut repoussée violemment par un cristal noir, celui-ci se plaçant entre elle et Link, Midona hurlant de toutes ses forces :

« NE T’APPROCHES PAS DE LUI, HYLIA ! »

Il n’était pas possible de contrôler ses accès de colère, n’est-ce pas ? Alors, il n’y avait pas de retour en arrière, elle le savait parfaitement maintenant. Elle se redressa, gémissante un peu de douleur avant de se remettre en position. Il était temps pour elle de se tenir prête au combat. Elle allait utiliser sa Triforce de la Sagesse mais … elle était soucieuse pour Link. Le héros de la déesse semblait si désemparé, si perdu …

« ARRÊTE DE LE REGARDER, HYLIA ! IL EST A MOI ! »

Une nouvelle déferlante d’énergie maléfique et ténébreuse la fit reculer de plusieurs mètres en arrière. Midona la haïssait tant que ça ? Ou alors, c’était autre chose ? Et Link ! Qu’il se réveille ! S’il ne réagissait pas au plus vite, ils étaient tous les deux morts !

« Hylia … Assez ! J’en ai assez de ce petit jeu ! Depuis la nuit des temps, tu n’as jamais eu une adversaire à ta hauteur. Depuis la nuit de temps, nul ne pouvait contester tes ordres et tes actes mais aujourd’hui, c’est différent. Je possède la Sombre Triforce, j’ai le pouvoir d’exaucer un vœu, de posséder une puissance infinie. Je suis comme toi ! JE LE SUIS ! »

« Et tu penses vraiment … que Link accepterait ce que tu es maintenant ? »

« ASSEZ ! Ne me fait pas de jugement de moral, Hylia ! Ah … Ah … Ah … Tu es déjà affaiblie, grandement affaiblie. Tu n’as pas la Triforce en toi. Ah … Déesse Hylia, qu’est-ce que cela fait de se trouver face à son exacte opposée ? La déesse Twilya ? »

Chapitre 194 : Qu’une carapace

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Chapitre 194 : Qu’une carapace

« Link ? Qu’est-ce que … »

Elle ne comprenait pas les larmes de l’Hylien alors que celui-ci était maintenant devant elle, un genou au sol, fixant longuement non pas l’Avatar du Néant … mais l’épée de légende.

« Link ? Il ne bouge plus. Je crois que nous avons réussi à le battre. Mes félicitations. Tu as réussi … à le battre. Link ? Pourquoi ne parles-tu pas ? »

« Princesse … Zelda. Je veux juste … être seul pendant quelques secondes. Je vous demande juste cela … rien de plus. Est-ce que … vous pouvez accéder à cette requête ? S’il vous plaît ? Juste me laisser tranquille pendant quelques secondes … ou minutes … ou heures. »

« Heures ? Link ? Qu’est-ce que Fay t’a dit ? J’ai cru entendre ses mots mais ensuite … »

« Princesse… Zelda. S’il vous plaît ! Je demande juste un peu de tranquillité, rien de plus ! »

« Je vois. Je vois. D’accord … Link mais … je voulais … juste te féliciter alors. »

Il entendit l’arc qui tombait au sol alors que deux mains l’enlaçaient par derrière, au niveau du cou. Oui, elle n’avait pas besoin de parler pour tout ça. Elle … voulait juste l’apaiser même si elle savait que ça ne marchait pas de façon aussi simple que. C’était ainsi … et pas autrement. Après quelques secondes, elle chuchota :

« Link, je vais t’attendre dehors, d’accord ? Je … ne sais pas ce qui s’est passé mais … »

« Ah … Ah … Ah … Je n’arrive pas à le croire. Vous n’avez même pas attendu que je me libère, n’est-ce pas ? Vous avez voulu m’aider, non ? »

Une voix ? Celle de Midona ? Link releva son visage, surpris de ce qu’il entendait. Zelda aussi avait déjà repris son arc, les yeux de Midona s’ouvrant sous les cristaux. Ses lèvres ne bougeaient pas mais sa voix provenait de l’Avatar du Néant.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu oses te rebelle contre l’Avatar du Néant ? Pathétique Twili ! Tu comprends à qui tu as affaire ? » s’écria une autre voix, celle de Ghirahim.

« Ne me donne pas d’ordre, avorton. Tu ne vaux rien face à moi. »

« TU NE PEUX PAS ANEANTIR L’AVATAR DU NEANT ! »

« Hmm ? L’anéantir ? Pourtant, je vais le faire mien. Tu vois, la différence entre l’Avatar du Néant et moi, c’est qu’il a voulu atteindre le sommet, celui des dieux. Sauf qu’il n’a jamais pu y arriver, trop faible, trop pathétique comme il était. »

« Hahaha. Intéressant. Visiblement, je n’étais pas le seul à me rebeller, on dirait bien. » déclara une troisième voix, Link clignant des yeux. Ganondorf ?! « Et maintenant, que comptes-tu faire, Twili ? Tu possèdes une aura parmi les plus pures ténèbres que je connaisse. Même cette entité dont je suis issu ne peux rien contre toi. Qu’espères-tu faire de moi ? Sache que si j’estime que tu n’es pas à la hauteur, je te combattrais … encore. »

« Tu n’as qu’à me prêter ta force, non ? Enfin, me montrer ce que tu vaux en tant qu’arme. »

« NON ! Qu’est-ce que vous comptez faire tous les deux ?! Vous ne pouvez pas lutter contre l’avatar du Néant ! Vous ne pouvez pas vous opposer à lui ! »

« Pourtant c’est aussi simple que ça. » déclara la voix de Midona, le cristal jaune autour de son corps se brisant en morceaux, des mouvements se faisant voir de la part du corps de la Twili. Celle-ci reprit : « Je suis plus … qu’une simple princesse des Twilis. »

« Et il est temps, Ghirahim, de me laisser reprendre les commandes de ton corps ! » déclara une autre voix dans l’Avatar du Néant. Link ne savait pas où se mettre, il était en train de rêver. Motisma ? Encore Motisma ?

« Toi ?! Fichu parasite ! Pour un fragment de mon corps, tu es plus que pénible ! »

« Pourtant, nous sommes ceux qui allons régner sur ce monde, sans avoir besoin qu’une autre entité nous dicte notre conduite. Ou presque, n’est-ce pas ? Motisma ? Ganondorf ? » souffla princesse des Twilis, la voix de Ganondorf éclatant de rire :

« Je ne respecte que la Force. J’ai pu voir à quel point l’Avatar du Néant m’était supérieur … mais … je n’appréciais pas cette traîtrise de la part de Ghirahim. Ici, ça me semble si différent. Vous me rappelez un peu les Gerudos en tant que peuple reculé. Mais cela est bien différent, n’est-ce pas ? Totalement différent. Pourtant, vous pouvez être si utile … Soit. J’accepte pleinement de te servir, princesse du Crépuscule. Mais sache qu’un jour … si tu as un simple moment de faiblesse, ça sera alors une preuve que tu es incapable de régner. Ce jour-là, je te tuerai de mes propres mains, de l’intérieur si nécessaire. »

« Je pense que cela me conviendrait comme marché. Soit … Sortons d’ici alors. »

L’Avatar du Néant était maintenant pris de soubresauts, un puissant râle se faisant entendre de sa bouche alors qu’une flasque de sang se formait à ses pieds, le liquide écoulant d’entre ses lèvres. Le second cristal contenant Midona se brisa en morceaux, des lignes blanches apparaissant sur la globalité du corps de celle-ci.

« Vous ne pouvez pas ! JE REFUSE CELA ! VOUS NE POUVEZ PAS ! MAÎTRE ! »

« La seule maîtresse que je respecte … est Midona. »

Motisma avait fait son choix depuis longtemps alors que le dernier cristal commençait à se fissurer à son tour. Le corps de l’Avatar du Néant chercha à extirper le cristal contenant Midona mais c’était déjà trop tard. En posant sa main dessus, celle-ci disparue en cendres alors que la chair autour du cristal se dissipait peu à peu, laissant flotter l’objet contenant Midona. Un autre râle, de rage, de la part de Ghirhim vint s’éteindre.

« Maintenant … Link … Zelda … Nous allons passer … à la dernière phase. »

Midona. Il n’y avait alors aucun retour … n’est-ce pas ? Il cligna des yeux. A chaque fois qu’il les rouvrait, il y avait de plus en plus de fissures sur le cristal. Et elle fut enfin libérée … au même instant où l’Avatar du Néant était retourné à ce dernier … pour ne plus paraître.

Chapitre 193 : Défaillir

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Chapitre 193 : Défaillir

« Fay ! Ton corps … Tu ne peux pas … »

« Maître Link. Des fois, il faut prendre des décisions très difficiles dans la vie si on veut avancer. Si vous vous préoccupez trop de ce qui peut m’arriver, vous ne pourrez pas sauver la princesse du crépuscule. N’avez-vous pas envie de cela ? »

« Je … si … je le veux ! Je le veux ! Mais pas au prix de … »

C’était déjà trop tard pour dire que ce n’était pas au prix de nombreux sacrifices. Les pokémon qui étaient déjà morts … en étaient une preuve bien suffisante. Mais pas encore assez à son goût ! La seule preuve de leur existence, ça sera la libération de Midona !

« Maître Link, est-ce que vous avez fait votre choix ? »

« Je l’ai fait … c’est bon. Ma décision est prise. Tu veux bien m’épauler alors ? »

« Je n’attendais que cela de votre part, maître Link. Ma vie est vouée à cela. »

Sa vie, sa vie … il ne demandait quand même pas sa vie en échange non plus ! mais … il est vrai que … pfiou … il devait bien envisager le pire au cas où. Il se frotta les yeux, regardant la princesse Zelda avec un faible sourire avant de dire :

« Vous devriez vous mettre à l’abri, princesse. Cela va être très dangereux. »

« Link, je ne partirai pas en te laissant te battre. Non pas alors qu’ils se ont sacrifiés pour cela. Regarde-les se battre encore pour nous … pour que tu puisses te relever. »

Il ne restait plus que le Lucario de la princesse Zelda … et Barnos. Ils étaient encore deux à lutter du mieux qu’ils le pouvaient contre l’Avatar du Néant mais … combien de temps est-ce qu’ils allaient tenir face à un tel adversaire ? Le temps pressait, inexorablement … et bientôt, ils allaient finir par fléchir. Il ne pouvait pas permettre ça !

« Je vais régler ça une bonne fois pour toutes ! »

A l’assaut ! Il avait Fay pour l’épauler ! Il n’aurait pas alors à s’inquiéter ! Il pouvait vaincre l’Avatar du Néant ! Il en était convaincu ! En plus, cette fois-ci, il n’avait rien pour se protéger des flèches de lumière ! Il fit un geste de la tête en direction de l’hylienne.

« Princesse Zelda, recommencez vos assauts avec les flèches de lumière. »

« Je vais tenter, Link. Mais il pourra toujours parer avec son épée. »

« Ne vous en faites pas pour ça, je sais comment je vais le stopper et éviter qu’il ne se protège ! Je vais vous montrer ! »

Elle n’était pas entièrement convaincue mais Link semblait si sûr qu’elle ne pouvait que lui faire confiance. Si ce n’était pas le cas, comment pourrait-elle alors espérer réussir à ramener la paix dans le royaume d’Hyrule, n’est-ce pas ?

L’Avatar du Néant ! Elle savait comment elle allait réussir à le battre et … hein ? Link ? Qu’est-ce qu’il faisait ? Il courait non pas en direction de cet être gigantesque qui donnait des coups d’épée pour tout raser sur son passage … mais vers son Cizayox ?

« BARNOS ! S’il te plaît ! Même si c’est la dernière fois, essayes de m’aider ! »

« CI… Cizayox ! Ciza… Cizayox ! »

Son pokémon avait parfaitement compris le message. Il avait décidé de soulever Link, le portant sur son dos avant de se déplacer à une vitesse folle en avant. Il voyait l’épée qui se rapprochait à toute vitesse de lui et de Barnos.

« Link ! FAIS ATTENTION A TOI ! »

« Princesse ! Pas le temps de parler ! Préparez une flèche, je vais vous créer une ouverture ! Vous n’aurez qu’une seul et unique chance ! PROFITEZ-EN ! JE VOUS PRIE ! »

Profiter-en, je vous prie ? Qu’il lui parle ainsi, c’était juste une preuve qu’il était bien décidé à terrasser l’Avatar du Néant. Est-ce qu’il avait tiré réellement un trait sur Midona ? Elle …

« LUCARIO ! LUCA ! »

Le pokémon combattant de métal venait de frapper le poing gauche qui avait tenté d’écraser Link et Cizayox, finissant sa course contre un pilier sous l’intensité du coup. Le corps brisé, le Lucario ne bougeait plus, ayant juste gagné un peu de temps pour Link et son Cizayox.

« Pardon … Barnos. Je t’emmène tout droit à la mort. »

« Cizayox … Cizayox, ciza … cizayox. »

« Non, que tu sois prêt ne change rien à la situation … que je vais te sacrifier. »

Il s’en voulait … terriblement. Mais Fay flottait à côté d’eux deux alors que l’autre main de l’Avatar du Néant, tenant fermement la lame gigantesque qu’elle avait, s’apprêtait maintenant à trancher en deux les personnes qui lui faisaient face.

« Adieu Barnos. » termina de dire Link alors que le Cizayox l’envoyait vers l’Avatar du Néant, au niveau des cristaux où se trouvait Midona. Il n’eut pas le temps … de voir l’épée s’abattre sur Barnos, comprenant que cela était finit de l’insecte de métal. La pointe de l’épée en avant, il savait qu’il atteindrait sa cible !

« Maître Link, pardonnez-moi pour ce que je vais faire. Vous avez … été quelqu’un … de vraiment remarquable. Je ne vous dirai … pas … que l’on se reverra dans une autre vie. »

« Fay ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Fay ? »

Il n’avait pas la possibilité de revenir en arrière. Il put juste … sentir l’esprit de l’épée qui s’insinuait une nouvelle fois dans l’arme, brillant de mille feux, tel un chant du cygne alors que l’épée venait se loger dans le premier cristal, puis le second … et enfin le troisième.

Chapitre 192 : Gagner du temps

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Chapitre 192 : Gagner du temps

« LINK ! LINK ?! LINK ! Réponds-moi ! »

Ah … qu’est-ce … qui s’était passé ? Il avait l’impression de s’être pris une tribu de Gorons en pleine face. Il poussa un long et puissant gémissement de douleur, ayant du mal à sentit encore les os de son corps alors que la princesse Zelda était penchée au-dessus de lui.

« Link ! Dis-moi quelque chose ! S’il te plaît ! Link ! Link ! »

« Aie … Aie … J’ai un peu mal … princesse Zelda. »

« Je m’en doute ! Vu ce que tu as fait ! Tu peux te relever ? Attends un peu ! »

Elle devait commencer à le soigner. Mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il fasse une telle folie ! Cela avait été de l’imbécilité pure de la part du héros de la déesse ! Sa Triforce de la Sagessse s’était mise à briller alors qu’une douce chaleur émanait de ses mains.

« Link, ne bouge plus, d’accord ? »

« Mais mais mais … Et Midona ? Princesse Zelda ! »

« Midona pourra attendre une minute. Si tu te présentes à elle avec un trou dans le ventre, comment est-ce que tu pourras alors espérer la sauver, n’est-ce pas ? »

« Je … princesse Zelda, je … mon ventre … mon corps. Nos pokémon. »

« Ils continuent de lutter pour nous défendre. Je ne pense pas qu’ils tiendront longtemps néanmoins, face à cette engeance de malheur. C’est la première fois que je vois un tel être. Est-ce vraiment … ce dont Ganondorf est issu ? »

Elle ne connaissait pas la réponse. Elle ne pouvait que regarder ce spectacle affolant devant elle … sauf qu’actuellement, elle était focalisée sur le corps de Link. Et le bouclier brisé en deux. Comment allait-il faire pour se défendre maintenant ?

« Link ? Dis-moi si tu as mal … »

« Je … princesse Zelda, je souffre mais pas de cette manière. »

Elle voyait de quoi il parlait. Mais … Elle n’avait pas le temps de penser plus longtemps à ça. Les soucis de cœur de Link … ne concernaient que lui. Il devait y faire face, se montrer plus fort que ça … sinon il ne pourra pas …

« RHINAS … TOC ! RHINA ! »

Un tremblement de terre se produisit alors que le sol du palais se fissura. Link chercha à se redresser, gémissant de douleur. Qu’est-ce que … Rhinastoc ? Galzy ? Sa Rhinastoc était en train de parer l’arme gigantesque de l’Avatar du Néant et de la repousser ? Son corps était aussi résistant que ça ? Comment … AH ! NON ! Le corps de Rhinastoc ! Ses deux bras étaient en train de se fissurer après le premier choc !

« Galzy ! Arrête ça ! Je vais bien maintenant ! Fay … Fay ? »

« Maître Link … l’épée … ressent … que vous voulez encore la sauver. »

Fay ? Il y avait aussi Fay qui avait des problèmes ? Mais qu’est-ce qu’il avait fait à la déesse Hylia pour subir un tel châtiment ? Pour subir un tel traitement ! Il ne méritait pas ça ! Il n’avait rien fait pour mériter ça ! Rien du tout ! Non et non ! NON ! Pas du tout … non …

« Galzy ! Écoute-moi ! Je … »

Rien à faire, il parlait tout simplement à un mur. Un mur colérique et enragé, un mur qui allait tout simplement tout dévaster sur son chemin, sans même chercher à s’interrompre. Il poussa un profond gémissement de douleur avant de se remettre debout.

« Link ! Je n’ai pas terminé les soins ! C’est de la pure folie si tu te lèves comme ça ! »

« Ça ne fait rien, princesse Zelda. Je dois arrêter Galzy. Fay … s’il te plaît, sort de l’épée. Il est temps pour toi d’en sortir. »

« Maître Link, si j’en sors maintenant, votre corps sera en grave danger. Je ne peux pas me permettre cela, j’en suis vraiment désolée. Je dois refuser vos propos et … »

« S’il te plaît ! Fay ! Combats à mes côtés ! Non pas dans cette arme ! »

Combattre à ses côtés ? Même la princesse Zelda ne semblait pas comprendre où il voulait en venir. Pourtant, une faible voix féminine se fit entendre dans l’épée de légende :

« Comme … vous le désirez … maître Link. »

Une forme humanoïde s’échappa de l’arme. Couverte de fissures, elle semblait à peine capable de soutenir son propre corps, prête à s’effondrer à chaque instant. En parlant de s’effondrer, ce fut le cas de Galzy, un trou béant au niveau du torse.

« Galz … Galzy ! Je … Stop ! Assez ! C’est bon ! Ca suffit ! »

« Maître Link ? Je vais occuper l’Avatar du Néant pendant que vous trouverez le moyen de l’affaiblir. Je ne pense pas que nous puissions le sceller cette fois. Il nous faut alors … réussir à l’éliminer définitivement. Vous pouvez y arriver, j’en suis certaine ! »

« Je … je sais … Fay. Je le sais bien … oui … je sais que je peux y arriver, oui. »

« Alors … croyez en vous … d’accord ? »

Hein ? Quoi ? Il cligna des yeux alors qu’il sentait les rubans de Fay qui vinrent l’enserrer. Le front craquelé de l’esprit de l’épée se posa sur le sien, comme pour le rassurer. Il était proche du but. Peut-être que s’il arrivait à battre l’Avatar du Néant, il pourrait sauver Midona. Tellement d’émotions et de sentiments qui passaient en lui. Qu’est-ce que … c’était que ça ? Est-ce que c’était les pensées de Fay ? Ses pensées intimes ? Mais elle n’était qu’un esprit non ? Un simple esprit n’est-ce pas ? Ou alors … depuis le début, il se trompait.