Archives de catégorie : Affaire 7 : Une ange libérée

Chapitre 20 : Attendu

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 20 : Attendu

« Bon … Nous lancerons l’attaque dans la soirée … Est-ce bien compris pour tous ? »

Je pose la question alors que j’ai en face de moi les quatre femmes. Malgré ce que j’avais dit, il vaut mieux me préparer … et lancer l’attaque. Cela fait trop longtemps et comme je n’ai plus de messages de la part de Dyamia, j’ai peur pour elle.

« Nous resterons tous les cinq réunis au cas où ? Car si tu y vas seul ou alors accompagné seulement de l’une d’entre nous, c’est trop dangereux. »

« Je le sais parfaitement que c’est trop dangereux … mais n’oubliez pas aussi que j’ai encore deux pokémons avec moi. Je sais bien qu’ils ne sortent pas très souvent mais ils prennent l’air quelques fois. Juste qu’avec Céra, on va éviter de trop l’effrayer. »

« Me… Merci … Ces pokémons oiseaux me font un peu peur … Oui … Je le reconnais. » bredouille la Fragilady en tremblant légèrement.

Mais bon … Ce n’est pas le moment d’avoir peur ! Les heures s’écoulent et finalement, le soleil va se coucher. Sortant avec les quatre femmes, je grimpe sur Tritani pour changer. Elle a ses ailes dans son dos et s’envole. Je sors aussi mes pokémons oiseaux pour Calsidya puisqu’il est hors de question que Céra grimpe sur l’un d’entre eux dont elle ira sur Séphyria. Ah … Vraiment …

Cette peur est un peu stupide mais bon, je ne réfléchis pas à ça. Nous nous dirigeons vers la base de la Triafa … Du moins, pas une base … Juste l’une de ces stupides usines ou laboratoires ! C’est là-dedans que Dyamia se trouve !


Car oui … D’après les données que j’ai, c’est un centre scientifique … Rien que ça … Et donc, ça ne risque pas de me plaire, pas du tout même. RAH ! Rien que le fait d’y penser me met en colère en fait ! J’en ai déjà assez ! Plus qu’assez même !

« Nous sommes en approche, Ric … Euh … Si tu veux bien t’accrocher à moi … »

« Je pose mes mains au-dessus de ta poitrine. Ne t’offusque pas hein ? S’il te plaît … »

« Ca ne me dérange pas car un jour … Il faudra bien que tu la touches sans aucun vêtement dessus, Ric. Mais ce n’est pas le bon moment. »

« Euh … Je n’ai jamais pensé à ça ! »

Je suis un peu confus et je sens qu’elle l’est encore plus que moi mais bon … Enfin … Je … Je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet. En fait, je ne peux rien dire. Je reste muet alors que nous descendons en piqué vers ce qui semble être un imposant complexe scientifique … au beau milieu de nulle part. En Thialende, je ne pense pas que les gens s’intéressent réellement à ce qui se trouve dans les environs de toute façon.

« Il n’y a aucun garde … C’est étrange. »

« Je le vois parfaitement, Tritani. Ça ne me dit rien qui vaille. Essayons d’atterrir dans les environs plutôt. Ça sera bien mieux, je pense. »

Je lui demande d’être calme et discrète tandis que nous atterrissons avec Séphyria et mes pokémons. Ah… Pfiou … Vraiment … En un sens, je me pose la question de savoir ce que l’on va faire. Ce n’est pas bon … Pas bon du tout même.

Je n’aime pas la situation actuelle, loin de là même. Je n’aime pas ce qui se passe … Mais il faut quand même que nous avancions. Je murmure à mes oiseaux de rester un peu en retrait … puis décide de les rappeler dans leurs pokéballs. Je ne veux pas que cela tourne au drame. Je regarde Séphyria et lui murmure d’être discrète.
Avec les quatre femmes … AH ! Céra ! Céra peut utiliser ses pouvoirs liés aux plantes pour nous rendre invisibles ou presque dans le décor forestier autour du centre. Au fur et à mesure, nous sommes de plus en plus prêts jusqu’à trouver finalement la porte d’accès. Enfin … Je ne sais pas s’il y en a plusieurs et je ne veux pas vraiment le savoir de toute façon. Je veux juste rentrer à l’intérieur.
« Qu’est-ce que nous faisons, Ric ? »

« Attends cinq minutes … On va rester ainsi quelques temps et observer la situation. »

C’est la meilleure chose à faire. C’est étonnant … Trop étonnant et je me méfie tout simplement … Mais bon, rien d’anormal hein ? C’est juste une question de sécurité. Je veux éviter les problèmes … voilà tout.

« Ils nous attendent, j’en suis sûr et certain. Séphyria … Tu peux me mettre tes runes ? Je vais sortir et me présenter. Céra, vérifies le sol au cas où pour faire une barrière de lianes si tu vois que je suis en danger. »

C’est beaucoup trop dangereux et elles tentent de m’arrêter mais je n’ai pas le temps de penser à ça ! Pas du tout même ! Ah … BON ! Je pousse un profond soupir, sortant des bois avant de m’approcher de la porte.
Une porte en métal … Et à côté, il y a un code à taper sur un écran mais ce n’est pas bon … Je ne peux pas l’ouvrir et je ne sais pas hacker. Est-ce que l’on peut rentrer en forçant l’entrée ? Sauf que là, ça serait montré que nous sommes présents.

Avec lenteur, la porte commence à s’ouvrir et je fais plusieurs sauts en arrière. J’ai déjà mon arme à la main et je remarque aussi la caméra qui est située en hauteur. Bien entendu, il fallait que je m’en doute ! Comment feraient-ils sinon pour surveiller ?

« Tu n’es pas accompagné, Ric ? Etonnant … Mais peut-être qu’elles se trouvent dans les alentours ? Toutes ces traîtresses liées à la Triafa. »

Une voix masculine qui s’adresse à moi. Bon … A force, je sais que toute la Triafa connait mon prénom mais je reste quand même surpris. Il n’est pas seul alors que je vois apparaître maintenant quatre personnes. Deux hommes et deux femmes. Chaque couple se ressemble au niveau des vêtements et de la coloration. Deux familles… de dragon ? Il y a deux Tranchodons et deux Drattaks. Rien que ça … Ça promet.

« Elles se trouvent bien autour de lui. »

Séphyria sort la première, rapidement accompagnée par les trois autres femmes. Elles se présentent autour de moi, chacune ayant déjà sorti ses attributs de pokémon. Que cela soit des ailes, des cornes de glace ou alors des pétales … Pfiou …

« Tiens donc … Il y a vraiment que des traîtresses par ici hein ? Mais qu’importe … Face à quatre dragons, vous ne pourrez rien faire. »

Rien du tout ? J’ai déjà réussi … Enfin, Tritani sait parfaitement à quoi s’attendre. Il y a aussi Séphyria et Calsidya qui sont fortes contre eux. Je m’inquiète juste pour Céra mais la jeune femme aux cheveux verts ne tremble pas, me disant en souriant :

« Ric … Vous … Enfin, tu devrais rentrer à l’intérieur du centre et trouver Dyamia. Nous nous en occupons … »

« Fais attention à toi, tu es une plante … AH ! Et à vous aussi les filles ! »

Je préfère dire cela pour éviter de les rendre jalouses mais je sais parfaitement que ça ne sera pas le cas. Elles vont très bien maintenant … Et … Je vais pouvoir retrouver Dyamia.

Chapitre 19 : Grève de la faim

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 19 : Grève de la faim

« Qu’est-ce qui se passe, Emairon ? J’ai cru entendre que tu n’étais pas sorti de la journée. »

« Je n’en peux plus … Je n’en peux plus du tout ! C’est impossible pour moi ! Complètement impossible ! Je n’arrive plus à tenir ! »

« Encore dévoré par les remords ? Hmm … Je vais appeler un médecin alors. Il te donnera quelques calmants. » murmure Loïc alors qu’Emairon l’attrape par les épaules.

« Tu ne comprends pas ! Ca fait plusieurs mois maintenant ! Plusieurs mois ! »

« Que veux-tu que je te dise ? Tu as agis en ton âme et conscience. Je n’ai pas à te dire que c’est bon ou mauvais. Ce n’est pourtant pas plus compliqué que ça. »

« Tu ne comprends pas … Non … Tu ne veux pas comprendre … Pas du tout même. Tu en as rien à faire, je le sais bien. Tu ne t’intéresses pas réellement à tout ça. »

« Et tu ne le remarques que maintenant ? » répond Loïc, Emairon retirant ses mains de ses épaules avant de détourner la tête.

« Et j’ai aussi appris au sujet de … Dyamia. Ce que vous êtes en train de faire. »

« Tu es au courant qu’il s’agit aussi de ta personne ? A cause de ce que tu as laissé faire ? Bien que j’ai parlé en ta faveur car tu n’étais pas au courant. Qui aurait pu deviner que Dyamia était autant au courant des nouvelles technologies. »

« Je ne le savais pas … Elle n’a qu’une apparence infantile … mais il ne faut pas oublier qui elle est réellement. On l’oublie souvent. »

« Elle est peut-être plus au courant que tout le reste … mais elle reste ta sœur. Bref, arrête de te compliquer l’existence au sujet de Lania. Tu sais parfaitement ce qui est arrivé. »

« Combien de temps encore ? Combien de temps est-ce que je vais devoir encore attendre ? Combien ? Donne-moi une durée ! Donne-moi une date ! »

« Je ne sais pas … Je ne suis pas devin. Tout risque de se terminer bientôt … Si Ric meure alors qu’il est proche de Dyamia. »

« Proche de Dyamia … C’est vrai qu’elle l’attend avec impatience. Elle l’a attendu pendant toutes ces années … On ne peut pas lui reprocher ça. » souffle Emairon/

« Qu’importe … La Triafa ne le laissera pas faire. Je vais aller voir comment se porte Dyamia. Et toi, arrêtes de te dévorer l’esprit avec de telles absurdités. »

« Je ne peux pas … JE NE PEUX PAS ! »

Voilà qu’il se tient la tête entre les mains, gémissant de douleur et sanglotant. Loïc le regarde pendant quelques instants avant de quitter l’appartement dans lequel le Gallame humanisé habite et souffre mentalement. La perte de Lania est toujours présente en lui.

Surtout qu’il y avait autre chose … de très préoccupant même. Dyamia … Il avait appris des choses loin d’être plaisantes. Quelques minutes plus tard, il se présente devant le dôme, pénétrant à l’intérieur alors que Dyamia est couchée sur le lit.

« Dyamia ? Est-ce que tu peux m’expliquer ce que tu es en train de fabriquer ? »

« Seulement … Rien du tout. Cela ne te concerne pas, Loïc. Tu peux repartir si c’est uniquement pour ça. Et n’oublies pas Rérox … Il est temps pour lui de retourner auprès de toi … Ça serait bien mieux … »

« Ca n’explique pas pourquoi tu ne manges plus. »

« Tu sais parfaitement pourquoi je ne manges pas. Avec ce qu’ils préparent pour moi dans leur nourriture. De toute façon, je peux encore tenir quelques jours de plus. Je suis juste un peu fatiguée … C’est tout. »

Elle ferme les yeux, ne le regardant plus, ses mains posées sur sa poitrine inexistante de jeune fille. Elle prend une profonde respiration, Loïc regardant le Mastouffe au pied du lit. Celui-ci pousse un petit glapissement plaintif.

« Et tu préfères donc inquiéter Rérox ? Enfin … Tu fais comme tu veux. »

« Je fais comme je désire … Oui … Si ce n’est que ça, tu peux repartir … et embarques-le avec toi … même s’il ne le veut pas. Je ne le veux plus à mes côtés. »

Qu’elle lui dise au moins « au revoir », ça ne serait pas du luxe. La fille aux cheveux noirs rouvre ses yeux, se tournant alors vers le Mastouffe qui soulève son imposante stature. Elle place ses mains autour de son cou, le caressant pendant quelques secondes avant de souffler d’une voix douce et tendre :

« Tu le protèges hein ? Ca fait si longtemps … qu’il fait ça pour nous. Tu es un gentil Mastouffe hein ? Toutes ces années en tant que Ponchien t’ont servi à quelque chose. »

« Grrrr ! Ouffe ouffe ! » répond le chien, semblant plus apaisé maintenant.

« Qu’est-ce que tu es en train de lui souffler dans l’oreille ? »

« Des choses qui ne te concernent pas, Loïc. Voilà… C’est bon, tu peux le récupérer. »

Loïc tend une pokéball, l’imposant chien touchant la sphère avant d’être enveloppé d’une lumière rouge puis de disparaître à l’intérieur. Dyamia retourne sur le lit, restant couchée dessus en regardant le plafond. Loïc l’observe quelques secondes avant de dire :

« Ric est surement en chemin avec tes idioties. »

« Quelques jours de plus et je sais que je ne tiendrai plus … C’est tout. Mais je suis prête à patienter le plus longtemps possible pour lui. »

« Il risque de mourir par tes imbécilités. Mais libre à vous de vous débrouiller seuls. »

« Ne t’en fait donc pas, je pense que j’y arriverai. »

« Je ne me préoccupe de rien du tout. »

Bien entendu, bien entendu. Elle fit un petit geste évasif de la main pour lui dire de s’en aller, Loïc ne prêtant plus attention à la jeune fille aux cheveux noirs. La délaissant complètement, il quitte le dôme avant de passer une main sur son front. Cette histoire le perturbe plus que tout … mais … C’est ainsi depuis toutes ces années. Pourquoi cela devrait changer maintenant hein ? Il le savait depuis le début.

Chapitre 18 : Se préparer au combat

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 18 : Se préparer au combat

« Dyamia est proche … Très proche même. »


D’après les données récupérées par elle lorsqu’elle m’a envoyé un message sur mon portable, le bâtiment n’est pas si loin que ça … Enfin, quand même plusieurs heures de marche ou alors de vol … Mais bref … Je peux aller la sauver. Le souci, c’est que je n’ai pas de temps à perdre mais que je ne peux pas y aller sans préparation.

« Ric ? Est-ce que tu veux que je te parte en exploration ? »

« Non, Séphyria, ça serait trop dangereux. Surtout si tu y vas par la voie des airs. Mais maintenant, Dyamia ne m’envoie plus aucun message. J’ai l’impression que c’est fichu … Enfin, que ça ne va pas très bien pour elle. »

Je n’aime pas cette impression justement. Je suis inquiet pour Dyamia et puis, je ne sais pas ce qui se passe avec Séphyria et les autres mais elles sont un peu collantes et pressantes … Comme si elles voulaient se rendre plus utiles à quelque chose mais quoi exactement ?

C’est un peu étrange et effrayant … mais pas déplaisant en même temps. Je ne pense pas que je devrai refuser une telle chose. Puis bon … La bonne volonté est toujours récompensée. J’embrasse Séphyria sur le front avant de reprendre :

« Mais ce n’est pas pour ça que nous ne pouvons pas nous renseigner sur les alentours hein ? Au moins, qu’on sache vers quoi on se dirige. »

« Je suis une spectre, je pourrai peut-être m’y rendre discrètement non ? »

« Qu’est-ce qui vous prend toutes ? J’ai dit que personne n’y allait en solitaire ! Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre non ? »

Ça devient un peu exaspérant mais je remarque maintenant que Tritani, Calsidya et Séphyria semblent un peu dépitées et attristées. Je n’ai rien dit de mal pourtant non ?

« C’est juste que … Pardon, Ric. » s’excuse Tritani.
Mais s’excuser par rapport à quoi ? Je ne comprends pas ! JE NE COMPRENDS PAS LEURS PROBLEMES ! Ca m’énerve encore plus que tout le reste ! Je ne supporte pas de les voir aussi malheureuses ! Surtout quand je ne sais pas la raison !

« Si vous ne me dites pas ce qui se passe, ne m’approchez plus toutes les trois. »

Je sais que c’est une menace ridicule mais ça marche toujours avec les trois femmes. D’ailleurs, Tritani semble effarée alors que Calsidya détourne la tête. Seule Séphyria se frotte le bras mais me regarde en soufflant :

« Nous ne savons pas cuisiner … Nous ne savons pas faire le ménage … Nous ne savons pas nettoyer le sol … »

« Euh … Je vous ai jamais dit de faire ça à la base hein ? Le truc de la femme au foyer, ça va un temps mais c’est démodé maintenant. C’est juste ça le problème ? »

« Tu fais tout pour nous … Voilà. Et comme Céra commence à cuisiner … On se sent juste un peu inutiles. Tu fais tout d’habitude à la maison. Regarde … Céra a même été faire les courses sans toi … Elle se débrouille très bien. »

C’est juste ça ? Une jalousie sans qu’elle soit maladive ? Pfiou … Qu’est-ce que je suis censé faire dans ce cas ? Surtout qu’elles me regardent avec des yeux de Caninos battu. Bon sang ! C’est effarant ! J’ai quatre femmes rien que pour moi ! Je devrai être heureux, je suis heureux surtout ! Et aucune n’est réellement … anxieuse par rapport aux autres ! Enfin, je pourrai coucher avec toutes ces femmes sans problème mais je ne le fais pas. D’ailleurs, moi et Séphyria, ça fait aussi assez longtemps que … NON !
Aller hop ! Un baiser sur les lèvres pour Séphyria, un baiser sur les lèvres pour Calsidya et un baiser sur les lèvres pour Tritani. Trois femmes, trois façons différentes d’embrasser. Séphyria est assez tendre et délicate, Calsidya n’hésite pas à mettre sa langue et Tritani, c’est rapide et discret … mais en même temps assez touchant.

« Voilà … Et arrêtez donc vos bêtises, les femmes. D’accord ? La prochaine fois, si vous le voulez, je vous apprendrais … les tâches ménagères mais je trouve ça ridicule en un sens. Et arrêtez de me coller, c’est gênant. »

« Hey ! Vous profitez que je ne suis pas là pour avoir Ric toutes à vous ! »

Et voilà la dernière qui arrive. Je pousse un soupir alors que Céra pose les sachets au sol avant de courir vers moi. Non non ! NON ! NON ! Les quatres femmes me collent beaucoup trop ! Là, elles sont collantes ! Je n’arrive même pas à respirer !

« Je sais que je devrai être au paradis mais n’exagérez pas les filles ! Je ne peux même pas ouvrir la bouche là ! Aller ! Faites un effort ! »

« Non, non ! Moi, je ne te lâcherai pas ! Elles en ont profité, je fais de même ! »

Mais ce n’est pas une question d’en profiter ou non ! Je pousse un cri, tendant la main vers le ciel avant de me retrouver allongé sur le sol. Les quatre femmes-pokémons sont au-dessus de moi, un peu inquiètes mais en même temps plus qu’heureuses. Vraiment … C’est ainsi ? Et pas autrement ? C’est bien ça ?

« Ce n’est pas pour ça que je coucherai avec vous. »

« Arrête de faire le rabat-joie. Je pense que Tritani et moi, nous avons déjà assez attendu. Nous attendrons encore un peu s’il le faut, rien de plus. »

Calsidya peut parler, je sais qu’elle attend ça avec impatience mais non … Je … Est-ce que je suis fidèle ? Est-ce que je peux être fidèle envers une femme-pokémon ? Je me repose encore cette question alors que je sens que si je retrouve Dyamia, je n’hésiterai pas à faire le pas … Le grand pas … Celui qui risque de tout changer. Car si j’accepte pour Dyamia, il faut alors que je me prépare pour les autres filles. Pfiou … Pourquoi est-ce que je ne suis pas l’un de ces émirats avec cinquante femmes ? Encore que moi, je suis sûr de toutes les aimer.

Oui … Je ferme les yeux et je sens que l’on me soulève. Je suis un peu fatigué avec toutes ces pensées absurdes. C’est de ma faute, je n’aurai pas dû réfléchir beaucoup trop. Comment est-ce que je suis censé réfléchir posément à une solution pour Dyamia ?
J’entends la voix de Séphyria qui me murmure de bien me reposer sauf que voilà … Je sens déjà sa présence qui s’installe à mes côtés … et puis celle de Calsidya et Tritani. Il ne manque plus que … Ah ! Céra qui s’installe sur moi. Vraiment ? Dormir à cinq ? Heureusement que le lit est plutôt bas et solide.


Mais quand même … Quatre femmes … Bientôt cinq … Il faut que je pense à m’exiler dans un pays où la polygamie est acceptée. C’est une idée absurde mais à force, il va falloir que j’y réfléchisse des plus sérieusement.

Chapitre 17 : Se vouloir spéciale

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 17 : Se vouloir spéciale

« Ric … Ric … Tu aimes ? »

« C’est pas mauvais du tout. C’est même bon … Mais tu as mis quoi comme saveur dedans ? Je ne reconnais pas vraiment la sauce. »

Je suis en train de manger une délicieuse salade mais la vinaigrette est différente de la mienne. Je ne sais pas comment cela se fait mais bon … Et je remarque aussi que les trois autres femmes regardent Céra d’un air un peu mauvais … mais pas méchant. Plutôt comme une rivale. Ohla ! J’espère qu’elles ne se font pas des idées !

« C’est un peu de nectar de ma fleur. Ça donne un autre goût mais je te promets qu’il n’y a aucun effet euphorisant ! Pas si je le désire ! »

« Ah … Euh … Bien entendu. »

Je me gratte la joue, un peu gêné. Disons qu’utiliser … ce genre de choses provenant d’une femme pokémon, c’est quand même plutôt gênant. Enfin … Je ne sais pas trop quoi dire. Je termine mon repas et signale que je vais plutôt m’en aller. Je vais réfléchir à autre chose. Enfin … Je sais ce que je vais faire.

« Ric ? Est-ce que je pourrai te parler seul à seule ? »

« Euh … Bien entendu, c’est important ? Enfin, si tu veux ça. »

Elle ne me répond pas tellement mais elle veut quand même me questionner. Après les demoiselles, c’est visiblement à mon tour. Je ne sais pas trop ce qu’elle compte faire mais bon, j’ai accepté, je ne vais pas refuser maintenant.
Je remarque quand même que Séphyria et les autres sont quand même … moins jalouses. Est-ce qu’elles n’ont pas peur de Céra ? Enfin, moins qu’auparavant ? Du moins, elles ne la considèrent plus comme une menace ? Pour ma part, je reste un peu méfiant quand même.

Mais me voilà dans la salle de bain alors qu’elle a penché la tête au-dessus de la baignoire. Bon, heureusement, elle ne s’est pas déshabillée car je n’aurai pas accepté le moins du monde à ce sujet ! Pas du tout même !

« Alors ? De quoi est-ce que tu veux parler, Céra ? Tu sais, je suis un peu occupé aussi … »

Il faut que je me prépare à envisager une attaque là-bas … Enfin, là-bas … A aller récupérer Dyamia définitivement. Mais pour l’heure, je ne peux pas perdre tellement de temps. Je dois quand même me dépêcher et … Oh ! Elle a activé le pommeau de douche, me le tendant. Je commence à lui mouiller ses cheveux verts.

« Est-ce que tu es aussi gentil avec toutes les femmes-pokémons ? C’est une vraie question … Enfin … Après quelques jours, j’ai pu voir que tu faisais tout pour elles … même si pour moi, tu es un peu plus réticent mais je comprends ça. »

« Hein ? Euh mais non … Je suis proche avec vous quatre. »

Je commence à lui shampouiner les cheveux après les avoir trempés, lui demandant de bien fermer les yeux au cas où. Elle s’exécute, murmurant :

« Est-ce que tu voudras bien t’occuper de moi de la même façon que les autres ? »

« A cause du coup de poignard dans le dos … que tu m’as fait … Cela va être difficile pour le moment mais sinon, pourquoi pas ? Un jour, peut-être. »

« J’espère que ce jour sera proche. Je ferai tout pour que ça soit … »

« Ne parle plus et ferme la bouche, on va rincer tes cheveux. »

Encore une fois, elle m’obéit bien qu’elle pousse un petit rire avant. Comme je l’ai dit, je lui rince les cheveux, ils sont quand même beaux. Même si je ne suis plus contrôlé, je reconnais amplement que c’est ça. Puis, je vais prendre une serviette alors qu’elle murmure :

« Ric … Est-ce que je pourrai te remercier ? J’ai envie que tu goûtes à mon nectar … Si ça ne te dérange pas … Enfin … Si tu le veux bien. »

« C’est celui utilisé pour la vinaigrette, c’est ça ? Je ne sais pas trop … Enfin … Nature, ça doit être d’un autre goût, je pense, non ? »

« C’est le cas, c’est d’un autre goût ! Tu voudras ? Mais il faudra quand même que tu fermes les yeux, d’accord ? »

Je ne sais pas … J’aimerai bien dire que c’est un piège mais là, la salle de bain n’est pas fermée à clé. Donc bon … Je ne risque rien … Je crois. Je n’en suis pas si sûr que ça … Mais bon … Je ferai mieux de me taire en fin de compte, c’est mieux.

« D’accord, je veux bien … Ca sera une façon à toi de te pardonner. Mais bon, il ne faut pas que tu utilises ça trop souvent, hein ? »

« Alors, fermes les yeux, je te le donnerai du bout des doigts puisque je ne vais pas prendre un verre. Ça ne se fait pas et c’est … Enfin ! Tu verras ! »

Bon … Je vais faire ce qu’elle désire. Pendant que je lui sèche les cheveux, les yeux fermés, je me demande comment elle va produire son nectar. Normalement, c’est de sa fleur non ? Enfin, la fleur sur son crâne. Puis elle me demande d’ouvrir la bouche et je m’exécute. Je sais qu’elle ne prépare pas un mauvais coup. Son corps ne se déplace pas tellement, elle s’approche juste un peu de moi. Je sens quelque chose qui s’enfonce dans ma bouche et je commence à le lécher. C’est gênant, terriblement gênant même.

Mais ce n’est pas mauvais. Puis finalement, le morceau de chair que j’avais dans la bouche se retire alors que je me demande si je peux rouvrir les yeux. Je lui pose la question et elle me dit d’attendre un peu. Puis finalement, elle me laisse la possibilité. J’ouvre mes yeux, disant :

« C’était plutôt bon … Enfin … Ca a une saveur un peu sucrée … J’aime bien. Mais bon, ne commence pas à cuisiner qu’avec ça hein ? »

« Hihihi ! J’en produirai plus seulement si ma fleur est très bien nourrie, voilà tout ! Mais pour qu’elle soit belle, il me faut beaucoup d’affection. Je suis sûre que j’en aurai ici. »

« Humpf ! Ne te fais quand même pas trop d’idées hein ? »

Je me demande d’où vient son nectar. D’ailleurs, j’ai eu l’impression que ce n’était pas un doigt que j’avais en bouche … Oui … C’est bête mais les doigts ont des ongles et on sent quand même la différence quand on suce un doigt … Là … C’était autre chose. Et puis, la robe de Céra est un peu froissée, comme si elle l’avait remontée rapidement. Ce n’est quand même pas … Non !

« Tu es rouge, Ric. Tu as chaud ? Tu veux que je te laisse prendre une douche ? »

« Je crois que ça serait mieux … oui … Merci pour tout. »

« Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, oui ! »

Elle vient m’embrasser sur la joue, rigolant légèrement alors que je me demande … Est-ce que j’aurai préféré oublier une partie où j’étais manipulé par elle ? Son nectar ne provient peut-être pas de sa fleur. Mais non … Je ne dois pas penser à ça ! Je dois réfléchir à ce que je dois faire pour retrouver Dyamia !

Chapitre 16 : Tant de questions

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 16 : Tant de questions

« Bon sang … Qu’est-ce que je suis censé faire avec ça ? »

Je me pose la question alors que je regarde le SMS de Dyamia. Je peux m’y rendre ! Ca serait si simple mais c’est peut-être aussi un piège, enfin, je crois. Enfin, je ne sais pas réellement comment faire.

« Est-ce que je peux vous … euh t’aider, Ric ? »

Voilà que Céra s’approche de moi, un peu soucieuse de me voir dans cet état. Elle sent bon … mais j’hoche aussitôt la tête. Je n’ai pas de temps à perdre à penser à ça ! Je dois d’abord régler un problème avant l’autre !

« Céra … Tu as pris un bain, n’est-ce pas ? Est-ce qu’elles ont été gentilles avec toi ? »

« Elles n’ont pas été antipathiques … mais elles n’ont pas été méchantes pour autant. »

« D’accord … D’accord … Il faut que l’on règle quelques problèmes d’abord … Comme le fait que je ne veux plus que tu utilises ton parfum, d’accord ? »

« D’accord, d’accord. Je ne l’utiliserai plus. » me dit-elle en rigolant faiblement. Ce n’est pas drôle du tout ! Je fronce les sourcils, reprenant :

« Ce n’est pas une blague. Si tu n’es pas capable de faire ça, je préfère encore que tu t’en ailles. Je ne veux pas de manipulation de la sorte. »

« Non, non … Je te jure que je ne le ferai plus … Je te le promets ! C’est juste que … J’ai de la chance d’être tombé sur toi, c’est tout. »

« De la chance, de la chance … Je ne vois pas vraiment où de toute façon. »

« Merci pour tout, encore une fois ! Malgré ce que j’ai fait, tu m’as laissé une seconde chance ! Et je ferai tout pour que tu ne le regrettes pas ! »

Bien entendu, bien entendu … Je soupire. Si seulement c’était aussi simple. Mais quand même, une quatrième femme dans mon « harem » ? Je vais finir par croire les paroles de Calsidya, en dépit de ce qu’elle a dit.

Mais ça ne me plaît pas du tout … Pas du tout même. Je vois Céra qui se jette dans mes bras, voulant que je la garde contre moi. Ah non, non ! Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier ! Je la repousse faiblement, mais elle murmure :

« Ca ne te dérange pas … si je parles avec les autres femmes-pokémons ? »

« Hein ? Bien sûr que non … Pourquoi est-ce que ça devrait me déranger ? »

« Pour rien ! Pour rien ! Je peux les questionner au sujet de tout ? Vraiment tout ? »

« Bien … entendu … Enfin, je crois. Je ne sais pas trop là ! »

Je suis plus que perplexe mais elle quitte mes bras pour s’en aller en chantonnant. Elle est bizarre cette Fragilady. Sur quoi est-ce que je suis tombé comme fille ? Vraiment, des fois, j’ai de ces cas … enfin bon, elle est sincère maintenant.

« Dites, dites … J’aimerai savoir : Qu’est-ce que Ric aime ? »

C’est la première question que pose la Fragilady aux trois autres femmes-pokémons, semblant pleine d’entrain alors que Calsidya réfléchit à la question, posant ses mains sous ses seins avant de les soulever légèrement. Elle répond :

« Les grosses poitrines. Un peu comme tous les hommes. »

« Oh … Je … Je ne risque pas de lui plaire comme ça … J’ai déjà grandie de ce côté. »

« Ne raconte pas n’importe quoi pour te mettre en valeur, Calsidya. Peut-être que c’est que cette partie chez toi qui fait de l’effet à Ric, ce qui serait dommage car ça voudrait dire qu’il ne serait pas intéressé par ta personne. »

« Tsss ! De bien belles paroles, Séphyria. Je te rappelle que toi et Tritani, vous n’êtes pas vilaines à ce niveau aussi. »

« Nous sommes plus grandes que toi, chose normale alors. Céra, pourquoi cette question ? » demande alors l’Altaria humanisée avec lenteur.

« Pour faire plaisir à Ric … Il le faut bien non ? Il faut que je le rende heureux … pour la chance qu’il me laisse. Je trouve ça normal … Enfin … Moi je trouve ça normal. »

Ça l’est, ça l’est, pense Séphyria. Mais bon … Ce n’est pas vraiment … Il n’y a pas vraiment de bons conseils à donner. Du moins, elle n’en a pas en tête. Mais Tritani murmure :

« Ric aime les personnes sincères. Si tu ne lui mens pas … Alors, il t’aimera … Mais il ne faut plus lui mentir ou le trahir … Je sais à quel point cela lui a fait mal la dernière fois … avec la trahison d’Emairon. C’est pourquoi il aime la sincérité. »

« La sincérité ? Donc … Je ne dois plus lui mentir ? Je le ferai alors ! Je ne lui mentirai plus ! Et qu’est-ce qu’il aime ? Est-ce qu’il aime manger quoi ? »

« Je ne lui ai jamais posée la question … C’est lui qui cuisine pour … Qu’est-ce que … »

« Je vais me mettre à cuisiner tout de suite ! Avec mes connaissances sur les plantes, je suis sûre que je peux faire de bons repas avec les légumes et les fruits ! »

HE… HEY ! Elle est montée sur ressorts ou quoi ? Mais surtout …AH ! Elle a compris ! Elle se donne une claque, faisant apparaître ses ailes de coton après avoir répondu à Céra ! Elle comprend parfaitement ce que la Fragilady veut faire ! Alors que celle-ci est déjà partie de la pièce, Séphyria se tourne vers les deux autres femmes-pokémons :

« Si elle arrive à cuisiner, je ne vous dis pas les problèmes que cela risque de causer. Si elle se montre plus utile que nous, elle risque d’avoir une place plus importante dans le cœur de … »

« Tu ne serais pas un peu jalouse, par hasard ? Moi … Je trouve ça amusant. Il a juste suffit que Ric vienne … enfin, l’accepte pour qu’elle s’ouvre aussitôt. »

« C’est vrai … que cela est sympathique … Mais je la considère comme une rivale maintenant. Je devrai aussi apprendre à cuisiner. Elle a dit qu’elle savait faire les légumes et les fruits. Cela veut donc dire qu’elle ne sait pas cuisiner la viande. »

Hein ? HEY ! Pas elle non plus ! Pas Tritani ! Pfff ! Si toutes les femmes commencent à faire un mouvement, ça ne va pas être plaisant du tout. Elle aussi … Elle va devoir se montrer importante aux yeux de Ric. Elle sait qu’elle l’est déjà mais … Ce n’est pas assez, loin de là même. Il va falloir redoubler d’efforts !

Chapitre 15 : Mort à petit feu

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 15 : Mort à petit feu

« Je peux savoir ce que tu fais, Dyamia ? »

Emairon se présente à elle, récupérant le portable des mains de la jeune fille. Celle-ci, loin d’être offusquée, le laisse faire, ayant un sourire aux lèvres.

« Je ne fais qu’envoyer des messages, pourquoi cela ? Est-ce que tu es intéressé, Emairon ? »

« A qui est-ce que tu envoyais des messages ? Et puis, depuis quand est-ce que tu sais faire ça ? Et en même temps … C’est le portable de Loïc non ? »

« Bien entendu mais où est le problème avec ça ? »

« A qui est-ce que tu envoyais des messages, Dyamia ? C’est important. » répète l’homme aux cheveux verts alors qu’elle fait un étrange sourire, murmurant :

« C’est un secret. J’en envoyais à mon amoureux. Tu ne sauras jamais qui c’est ! »

« R… Ric ? Mais tu es folle ou quoi ?! Et comment est-ce que tu sais son numéro ? » dit-il alors qu’elle éclatait de rire, penchant la tête sur le côté, répondant :

« Allons bon … Petit frère … Tu penses vraiment que je ne suis pas capable de jouer de mon physique pour obtenir ce que je veux ? Lorsque Ric est venu la dernière fois … lorsqu’il a tenté de me sauver, je l’ai embrassé. Tu ne peux pas savoir comme j’ai attendu ce moment depuis des années … Mon corps en tremble encore ! Mais pendant que je l’embrassais, je me suis amusée avec son portable … Facile de récupérer un numéro puisque la majorité des personnes le notent dans leurs répertoires. »

« … … … Est-ce que tu comprends au moins ce que tu es en train de faire ? »

« Parfaitement … Je suis en train de prévenir Ric de l’endroit où je me trouve. J’en ai assez de cette vie et tu le sais parfaitement, n’est-ce pas ? »

« … … … Je le sais bien mais Ric ne pourra pas … »

Avant même qu’il ne puisse terminer sa phrase, une main vient prendre le portable et le briser en mille morceaux. Le Tranchodon mâle observe les deux personnes avant de s’en aller, celle femelle regardant la Pyronille avant de dire :

« Nous ne pouvons réellement pas vous faire confiance. Le chef de la Triafa sera mis au courant de vos actions à tous les deux. Car tu n’as rien fait pour l’arrêter. »

Le Gallame et la Pyronille restent de marbre. Comment ont-ils osé pénétrer à l’intérieur ? De toute façon, qu’importe ce qu’ils font, ce qui est accompli … est accompli justement. Les deux pokémons humanisés et dragons s’en vont sans faire plus d’éclat, la Pyronille éclatant de rire avant de déclarer d’une voix amusée :

« Dommage … Je ne pourrais pas battre le record de l’Arbok sur son portable. Et puis, il va m’en vouloir pour ce que j’en ai fait … Dommage, dommage. »

Quelques minutes plus tard, dans les bureaux de Belzak, les Tranchodons sont déjà à l’intérieur, la femme prenant la parole :

« Ainsi, nous avons repéré Dyamia en train d’envoyer des messages par portable à Ric Auré. Nous vous demandons de réagir … »

« Ne me dites pas ce que je dois faire, loin de là même. Et il n’y a pas de quoi s’inquiéter plus que ça à ce sujet. Elle est déjà en cours d’élimination … »

Le chef ne semble pas inquiet, les regardant sans un sourire. Vu la façon dont ils lui ont parlé, il vaut mieux qu’il mette les points sur les i.

« Vous n’avez qu’à attendre Ric puisque celui-ci va venir très rapidement délivrer Dyamia … De toute façon, peu à peu, elle devrait sentir son corps s’affaiblir. Sans même qu’elle ne soit au courant … hahaha … »

Même si les doses étaient minimales pour le moment, son corps allait souffrir. Empoisonné au fur et à mesure, cela n’était qu’une question de semaines … au maximum un bon mois avant qu’elle ne décède d’un empoisonnement. Qu’est-ce que cela … était divertissant.

« Nous avons besoin du sang de Ric … donc cela est une bonne chose qu’elle ait « invité » Ric à venir. Elle doit s’en douter. Préparez-vous pour les jours qui viennent. »

Et maintenant, qu’ils partent. Il fit un petit geste de la main pour les inviter à quitter la place, chose qu’ils exécutèrent tous les deux. Ailleurs, Dyamia est à nouveau couchée sur le lit, Loïc venant pénétrer dans le dôme.

« Alors ? Dyamia ? Qu’est-ce que j’ai cru apprendre ? Tu utilisais mon portable pour envoyer des messages à Ric, n’est-ce pas ? Il a bon dos, l’Arbok. »

« Non, ses tatouages sur son corps sont plutôt jolis. » réplique-t-elle en rigolant, se redressant pour se tenir en face du vieil homme.

« Ne fait donc pas l’innocente. Tu sais parfaitement de quoi je veux parler, n’est-ce pas ? »

« Oh ? Je devais te prévenir que j’aimais envoyer des messages à Ric ? Tu ne peux pas savoir comme il me manque … »

« Je le sais parfaitement … Mais je sais aussi ce qu’ils comptent faire de toi. »

« M’empoisonner ? La nourriture est différente … Mon corps peut quand même supporter cela … Mais à voir jusqu’à quand. Ah … Loïc, tu sais que lorsque je vais retrouver Ric, il se peut même qu’il soit arrêté par la justice pour ce qu’il risque de faire avec moi ? »

« … … … Cela ne me concerne pas le moins du monde. » rétorque Loïc, passant une main sur son front. « Mais si cela te rend heureuse … et que tu peux le retrouver … »

« Tu faiblis, vieil homme. Fais attention à ce que tu es en train de dire. » coupe aussitôt la fille aux cheveux noirs, Loïc s’arrêtant dans ses paroles.

« Hmm … C’est vrai. Je ferai mieux de te laisser. Il se peut néanmoins qu’Emairon ne soit pas de la partie. »

« Je sais parfaitement sa raison … et je sais aussi qu’il reste sous le choc bien qu’il ne veut pas me le montrer. Mais … Cela doit être très difficile pour lui, non ? »

« Plus que difficile. Un Gallame et une Gardevoir humanisés, cela est presque du destin. »

Loïc passe une main sur son visage, faisant un salut de la main en direction de Dyamia avant de quitter. Le sourire de la Pyronille disparut avant de murmurer :

« Il n’y pas qu’Emairon qui souffre … non ? Depuis plus de vingt ans maintenant … »

Chapitre 14 : Un message de son ange

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 14 : Un message de son ange

« Où est-ce que je suis ? »

Hmm … Visiblement, elle vient de se réveiller. Je ne lui réponds pas mais elle remarque les bandages autour de ses bras et jambes tandis que je pousse un léger soupir. Je suis assis sur une chaise alors qu’elle se trouve dans mon lit.

« Qu’est-ce que … Messire Ric ? Vous … Est-ce que … Je reconnais … Je suis chez vous ? Mais pourquoi ? Comment ? »

« Pour le lavage de corps car tu étais dans un état déplorable, tu peux remercier Calsidya et les deux autres femmes. Je n’ai rien fait cette fois. Pour les bandages, je m’en suis occupé. A force d’être blessé avec toutes ces histoires ridicules, j’ai appris à soigner. »

« Mais mais mais … Je … Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je suis ici ? »

« Car je l’ai décidé. Si tu es encore capable de parler, tant mieux pour toi. Si tu comptes vraiment aller en Fronse pour diriger ces enfants que j’ai envoyés de Thialende, libre à toi … Mais avant, je vais être clair : je compte bien t’utiliser pour savoir où se trouve Dyamia. »

« Dyamia ? Qui est-ce ? » me demande-t-elle alors que je prends une profonde respiration. J’aurai dû m’en douter. Elle ne sait rien. Pourquoi est-ce que les membres de la Triafa lui en auraient parlé de toute façon ? Bon … Ça ne fait rien. Rien du tout même. Je me lève et m’apprête à partir mais elle me prend par les bras. « S’il … S’il vous plaît, vous n’avez pas répondu à ma question. Pourquoi ? »

« Car je suis un imbécile de première. Même si tu as joué avec mes émotions grâce à ton parfum, je ne pouvais pas t’en vouloir plus que ça. Tu n’as jamais eu l’intention de me tuer … Je le sais parfaitement par rapport aux lianes qui m’entouraient. »

« Je … Je devais juste récupérer votre sang, c’est tout … Mais même … Même ça, j’ai échoué. Je suis vraiment ridicule, je le sais bien. Je le sais parfaitement. »

« Oui, tu es ridicule. Tu obéis à ce que l’on te demande. Mais en même temps … Ils t’ont éduqué de la sorte donc je ne veux pas t’en vouloir. Ah … Par contre, pourquoi est-ce qu’ils avaient besoin de mon sang ? Et surtout, tu peux me tutoyer. Appelles-moi Ric. »

« Je ne … peux pas vraiment, je suis vraiment désolée … Ric. »

« Tu vois, tu y arrives déjà à moitié ? Pfff … Et pourquoi est-ce que tu me regardes ainsi ? On dirait que tu vas pleurer, je n’ai pas envie de ça. Tu es une jeune femme. Séphyria, Tritani, Calsidya ! Venez vite, je sais pas comment faire si elle commence à pleurer ! »

« Snif … Snif … Je … Je … Vous êtes si gentil … avec moi … Je … Tu … Snif … Et pourtant, j’ai essayé de vous … de te tuer … Je … Snif. »

Merci de me le rappeler, ça fait toujours plaisir. Elle éclate en sanglots avant de sauter dans mes bras malgré ses bandages. Les trois femmes-pokémons arrivent que trop tard alors que j’ai les mains en l’air. Je suis censé faire quoi avec ça ?


Séphyria marmonne quelques mots et me voilà en train de baisser les bras pour caresser la fleur de la Fragilady. Elle va un peu mieux mais n’est pas belle et éclatante, loin de là même. Mais bon … Avec le temps et de l’amour …

« Elle ne connait rien réellement au monde extérieur … Ca me fait penser … Les pokémons humanisés s’adaptent plus ou moins rapidement non ? Séphyria, elle était humanisée depuis des années … Enfin, depuis sa naissance. Calsidya, si tu es comme une pierre, ça fait au moins quelques temps déjà. Tritani … Tu es assez jeune et récente non ? »

« Je suis une dragonne donc … Euh … Sans vouloir être prétentieuse, le fait que je sois une dragonne m’aide beaucoup et donc, j’apprends bien plus vite. Mais dans le cas de Céra, je pense qu’elle a encore du mal à tout comprendre. »

« Pfff … Vraiment … Bon … Les filles, j’irai lui laver les cheveux plus tard, je ferai de même avec vous mais ça me permettra de passer un peu de temps avec elle. Ca ne vous dérange pas si elle reste un peu avec nous ? »

« Tu es obligé de compléter ton harem, Ric ? Ou alors, tu vas prétendre que tu vas monter une équipe de pokémons humanisés ? En y réfléchissant bien, tu as quand même une équipe équilibré. Une Fragilady, une Momartik, une Altaria, une Trioxhydre et une Pyronille qui t’attends. Vraiment … Plutôt équilibrée. »

« Calsidya … Tu es vraiment stupide comme femme, tu le sais. » soupire-je bien que je souris un peu. C’est plus une idée comme ça … assez stupide aussi.

« Oui mais c’est grâce à ça que le monde tourne ! »

Le monde tourne ? Qu’est-ce qu’elle raconte comme inepties ? Je retire Céra de mes bras alors qu’elle parait un peu apeurée maintenant. Je la laisse aux bons soins des trois femmes, Calsidya commençant à lui chuchoter quelque chose dans l’oreille. Elle bredouille :

« Je … Je ne sais pas la taille de Ric à ce sujet. Enfin … J’ai pu constater et … »

« CALSIDYA ! ARRETE CA ! »

J’hurle mais je sais que ça rentrera dans une oreille pour sortir par l’autre. Non mais … Qu’est-ce qu’elle va encore raconter comme inepties ? Pfff … Bon, je prends mon portable tout en m’éloignant. Je vais passer un coup de fil à Casior pour savoir ce que ça donne.

Mais contrairement à ce que je comptais faire, je reçois un nouvel SMS. C’est étrange, l’écriture … est spéciale mais j’ai l’impression de la connaître. On croirait presque un code secret … sauf qu’à la base, ça ne me dit rien de spécial. Mais en même temps, maintenant … quand je le regarde, j’ai l’impression de …

« Dyamia ? »

Je murmure ce nom alors que je suis déjà hors de la chambre. Mais comment ? Pourquoi ? C’est un message secret ! Comme celui du passé ! Enfin … Quand j’avais à peine quatre à cinq ans ! Dyamia et les autres avaient quelques mois de plus mais étaient aussi plus développés que moi donc plus intelligents … Mais elle m’avait appris ça ! Comment … Est-ce que j’ai retrouvé peu à peu la mémoire au point de me rappeler ça ?

« Dyamia … C’est donc elle. »

Et elle ne donne pas n’importe quoi comme informations. Je veux lui répondre mais je ne peux pas ! Je ne peux pas envoyer de SMS, je ne comprends pas pourquoi ! Comment est-ce possible ? Car il est caché !

Chapitre 13 : Une chance pour vivre

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 13 : Une chance pour vivre

« Ric … Tu devrais dormir, non ? »

« Je dormirai grâce à vous mais plus tard … Je surveille les enfants en attendant que l’avion du président Casior arrive. Normalement, même si je sais que … C’est parfaitement inutile … Que ça n’ira rien enrayer, je veux quand même le faire. »

« Ne dis pas ça … Rien que permettre à ces enfants une chance en Fronse, c’est beaucoup pour eux. Tu ne peux pas sauver tout le monde. »

Séphyria est la seule qui discute avec moi. Je sais … Je sais parfaitement ce qu’elle me dit. Enfin, je comprends où elle veut en venir. Je le sais bien … Ah … Je suis peut-être fatigué mais je regarde tous ces enfants dans mon appartement.

« Bon … Je vais vite cuisiner pour eux. Vous avez été faite les courses ? »

Calsidya me répond par la positive alors que je pousse un soupir de soulagement. Je vais à la cuisine et malgré la fatigue, je prépare de quoi nourrir plus d’une vingtaine de personnes. Bien entendu, la table n’est pas assez grande pour tout le monde alors j’utilise aussi celle du salon et la petite table basse. Pour un appartement en Thialende, c’est vraiment le grand luxe.

Une seconde nuit passe et je n’ai pas trouvé le sommeil. Je regarde ces enfants qui dorment paisiblement … Ils se sentent en sécurité et malgré la fatigue, je me sens bien. Je me sens très bien même … Je suis heureux et soulagé. Séphyria et les deux autres femmes dorment à mes côtés, assises contre un mur puisque je suis ainsi.
Je dois les protéger … Je protègerai ces enfants-pokémons … comme je l’ai fait avec elles … Je n’ai pas pu aider Lania … Mais je peux au moins sauver ces enfants. J’en ai la possibilité, je ne dois pas perdre cette chance.

Le lendemain matin, je reçois un coup de fil de la part de Casior. Il m’annonce que l’avion arrivera dans l’après-midi. Je suis soulagé, plus que soulagé d’apprendre ça et l’annonce aux enfants. Heureusement, comme ce sont à la base des pokémons, je n’ai pas vraiment de problèmes linguistiques avec eux. Séphyria, Calsidya et Tritani m’aident de toute façon.

« Les enfants … Préparez-vous … On va vous donner une nouvelle chance. »

« Ca ressemble à quoi la Fronse ? »

« Est-ce c’est bien ? Ce n’est pas comme ici ? »

Je tente de rassurer un maximum d’enfants et je sais que j’y arrive. Accompagné par mes trois femmes, j’ouvre la marche en quittant l’appartement, suivi par les enfants. Bon … Je dois accélérer le rythme … L’aéroport, je sais où il est.

Au beau milieu de l’après-midi, me voilà dans l’aéroport alors qu’un policier me demande ce que je fais ici. Je lui explique la situation et il demande alors de téléphoner à l’ambassadeur de Thialende en Fronse pour être sûr que c’était vrai. Quelques minutes plus tard, il revient, s’excusant en signalant que cela a été confirmé.

Et l’avion arrive … Un imposant avion … Mais bon … Je vois quelques soldats fronsais qui sortent de l’avion, se dirigeant vers moi, les jeunes femmes et les enfants. Je leur présente ces derniers, les pokémons humanisés reculant un peu.

« Ne soyez pas effrayés, ils vont vous emmener en Fronse. »

« Par contre, elle est avec vous ? Ou elle est aussi à emmener ? »

Hmm ? L’un des soldats m’adresse la parole alors que je vois une personne qui tente de rentrer dans l’avion discrètement Recouverte par une capuche déchirée, je n’ai pourtant aucun mal à la reconnaître … et les trois femmes-pokémons qui m’accompagnent aussi.

« TOI ! Attends un peu pour … » hurle Séphyria, comme enragée. Elle n’a pas pardonné à Céra ce qu’elle m’a fait mais je l’immobilise aussitôt.

« Stop ! Je ne vais pas utiliser la violence pour ça. Ça ne sert à rien. »

Et puis … Je vois la Fragilady qui tremble de tout son corps, immobilisée après s’être faite repérée par les soldats. Elle ne bouge plus alors que Tritani s’avance vers elle, retirant sa cape pour montrer le visage amaigri de la Fragilady. Il n’y a pas que ça … Elle est dans un état encore plus déplorable qu’avant. Tout son corps est sale, très sale même. Et sa fleur est presque en train de faner. J’ai l’impression que si c’est … le cas … Elle risque de mourir ? Je m’approche d’elle, me mettant en face avant de demander :

« Je peux savoir ce que tu comptais faire … Céra ? Dans cet avion ? Lui changer sa trajectoire pour qu’il s’écrase avec les enfants à bord ? »

« Ric ! Ne t’approche pas ! Elle risque encore de te manipuler avec son parfum ! » me crie Séphyria mais je reste stoïque, fixant la femme qui baisse la tête, sanglotant.

« Je … Je … Je veux juste aller en Fronse … Je … Je … Je ne veux pas rester ici. Je ne veux pas que des hommes … me … me … touchent de la sorte. Je ne veux pas vivre comme ça. Je veux vivre comme une … comme une femme normale ! On m’a donné cette forme ! Je … Je … Je veux vivre normalement ! »

« Je crois que j’ai obtenu ma réponse … Tu veux aller en Fronse en catimini ? Et tu pensais vraiment que ça se passerait ainsi. »

« Je ne veux pas être dans la Triafa ! JE NE VEUX PAS ! Ils m’utilisaient comme un objet ! J’ai juste fait ce que je devais faire … pour avoir … snif … un peu de paix. »

« … … … Quitte à pourrir la vie des autres, n’est-ce pas ? » rétorque-je avec lenteur alors qu’elle n’ose même plus relever la tête.

« Je n’avais pas le choix ! Pas du tout même ! Je … S’il te plaît … Laisse-moi aller en Fronse avec ces enfants … Je … Je m’occuperai d’eux ! »

« Non. » dis-je avec lenteur. Je sens qu’elle a l’impression qu’un couperet vient de s’abattre sur elle. Elle s’écroule au sol, ses dernières forces la quittant.*

« Vous pouvez emmener les enfants avec vous. »

« Et pour cette jeune femme ? » demande l’un des soldats en me regardant avec lenteur.

« Laissez-la ici. Ce n’est pas dans les consignes donnés par le président Casior. Remerciez-le de ma part pour tout ce qu’il a fait. »

Le soldat hoche la tête positivement avant que je ne regarde le corps de la Fragilady au sol. Je viens la soulever, Séphyria s’approchant de moi en disant :

« Qu’est-ce que tu comptes faire d’elle, Ric ?! »

« Quelque chose … Regardons les enfants partir et rentrons. »

J’en ai assez … Je suis trop stupide … Trop gentil … Trop simplet, voilà tout ce que je suis. Je suis vraiment aberrant comme personne.

Chapitre 12 : Libération

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 12 : Libération

« Ric … Est-ce que tu es vraiment sûr de toi ? »

« Qu’ils comprennent qu’on ne me fait plus une telle chose … dans le dos. Je pense donc que oui … C’est une chose à faire. »

Je sais parfaitement ce que je compte accomplir … Je veux les éliminer … Ces personnes de la Triafa ! Qu’elles comprennent qu’on ne me trompe pas comme ça ! J’ordonne aux trois femmes de commencer l’assaut sur ce qui semble être une usine quelconque … mais qui est dans le fond l’un des endroits où sont créés les jeunes filles et garçons pokémon.

« Libérez un maximum de pokémons s’il y en a aussi. Expliquez-leur la situation … Qu’ils comprennent ce que l’on compte faire. Pendant ce temps, je passe un coup de fil. »

« Un coup de fil ? Maintenant ? Tu es sûr que c’est le moment ? » me demande Séphyria alors que j’hoche la tête positivement.

« Je suis sûr que oui … Le président m’épaulera, j’en suis sûr et certain. »

Le président ? Bien entendu … Car je compte avoir besoin de son aide le plus rapidement possible. Comment transporter tous ces enfants ? Je sais bien que l’idée est absurde voire même complètement folle mais je ne peux pas les laisser ici sinon, ça n’arrangerait rien.

« Attention à … » commence-je à dire alors qu’elles sont déjà parties à l’intérieur. Je sens que ça va être un joli carnage, je ne sais pas trop pourquoi … Peut-être est-ce à cause de mon intuition ? Il y a de fortes chances que ça soit le cas, oui …

Bon … Visiblement, elles semblent se débrouiller très bien. Mon portable en main, je commence à regarder les vitres qui explosent et toutes ces choses. Qu’elles fassent un carnage, ces membres de la Triafa ne méritent que ça.

« Casior ? Est-ce que je peux vous demander quelque chose ? »

« Bien entendu … Si tu me dis où tu es … »

« Est-ce que vous pourriez préparer quelques avions pour la Thialende ? Je peux vous donner les coordonnés plus précises. »

« Bien entendu … Mais qu’est-ce que tu fais là-bas ? »

« Ca serait un peu long à vous ex … »

Une explosion se fait entendre derrière moi, me faisant sursauter alors que Casior me demande aussitôt ce qui se passe exactement. Je lui réponds calmement :

« Pas grand-chose, les filles sont en train de faire un carnage dans une base de la Triafa. Nous allons délivrer des jeunes enfants pokémons qui étaient utilisés pour le proxénétisme pédophile. Est-ce que je peux compter sur vous ou non ? C’est important, très important, comme vous pouvez le comprendre non ? »

« Bien entendu … Rappelle-moi d’ici une heure, lorsque la situation sera plus calme, d’accord ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« D’accord, d’accord … De toute façon, avec le bruit, difficile de converser normalement. »

« J’attends de tes nouvelles le plus rapidement possible. »

« Ça sera fait, Casior. Dites pardon de ma part à Alphonse, il doit m’en vouloir. »

Je raccroche alors que j’attends de voir les premières têtes qui sortent. Quelques rares hommes de la Triafa sortent de différentes manières du bâtiment alors que mes demoiselles font un vrai carnage. Elles ne s’en privent pas du tout même.

« Vraiment … La délicatesse chez les femmes, c’est bien différent … »

Il faut que je me rappelle de ne jamais les mettre réellement en colère car sinon, je risque d’en baver sérieusement. Ah … Vraiment … Qu’est-ce que c’est aberrant. Ah … Bon … Je ferai bien de vérifier que tout va bien.

« A … A l’aide ! Monsieur Ric ! »

J’entends une petite voix féminine et j’ai l’impression d’entendre la Fragilady. Mais ce n’est pas le cas, je vois juste une petite fille aux cheveux verts avec un bulbe dans le dos. Elle n’a que des guenilles comme vêtements. Il s’agit d’une fille-Bulbizarre.

« Oui ? Attends un peu … Où sont les autres ? »

« Vous … Vous êtes monsieur Ric ? Les dames qui nous ont … nous ont délivrés nous ont dit de venir vous voir le plus vite possible. Snif … les autres arrivent. »

« Tant mieux … Lorsqu’ils seront tous là, nous irons nous mettre à l’abri, d’accord ? Tu sais compter ? Tu as quel âge, jeune fille ? Combien vous étiez ? »

« Nous … Nous étions une vingtaine … Et il y avait aussi des pokémons et … »

Elle s’arrête de parler, encore sous le choc alors que déjà, d’autres enfants qui doivent avoisiner les six à dix ans sortent de l’usine. Je lève la main pour leur indiquer de venir vers moi, choses qu’ils font.

« Vous êtes à l’abri maintenant. Où sont les demoiselles qui vous ont sauvés ? »

« Elles … Elles continuent de délivrer les pokémons aussi. Mais elles tuent tous les vilains humains. » bredouille une fille-Carapuce, je la reconnais à la coquille qu’elle porte sur le dos.

Hmmm … J’espère qu’elles n’en font pas trop. Du moins, j’aurai espéré mais une nouvelle explosion résonne, une partie du toit décollant dans les airs avant d’atterrir à plusieurs mètres au loin. Je vois les trois femmes de mon existence qui en sortent, des pokéballs et des enfants dans les mains. Ce qui n’était que la première explosion continue de résonner, l’usine disparaissant dans les flammes et autres.

« Séphyria, Calsidya … Et Tritani … Mes félicitations. »

« De rien … Normalement, nous avons tout sortis. Par contre, du côté des humains de la Triafa … On va dire qu’il n’en reste pas grand-chose. »

« Ca ne fait rien, ils n’avaient pas qu’à créer de telles choses. »

Je pousse un soupir alors que je regarde les enfants. Je peux rappeler Casior maintenant pour qu’il envoie un avion voir deux dans les plus brefs délais. Ces enfants méritent une meilleure vie en Fronse. Rien que ça ?

« Bon je … Qu’est-ce que … »

J’aperçois à une trentaine de mètres l’un des membres de la Triafa. Il tient une arme en main malgré son état ?! Et il est en train de … MERDE ! Je sors mon pistolet, commençant à décharger mon arme vers sa direction. Je le vois qui s’écroule au loin, définitivement mort avant que je reprenne ma respiration. Il … avait essayé de tuer les enfants … Mais ils sont maintenant en sécurité.

Chapitre 11 : La vérité déjà acceptée

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 11 : La vérité déjà acceptée

« Voilà ce que vous désiriez … Le sang de Ric Auré. »

« Bien bien bien … » murmure un scientifique alors que le Fragilady reste immobile.

« Est-ce que je … peux obtenir ma récompense ? »

« Ta récompense ? Tu veux dire … Ne pas servir de vide-couilles pour hommes ? Peut-être que l’on peut envisager que tu sois un peu plus utile que la moyenne mais ça s’arrête là. »

« D’a… D’accord. »

Elle ne bouge plus, stationnant sur place alors que le scientifique lui déclare de se rendre dans une salle de repos en attendant les résultats du test ADN. Assise, elle commence à trembler de tout son corps avant de se mettre à penser à tout ça. Elle passe une main dans sa fleur. Il a suffi juste d’une seule journée pour qu’elle retrouve son éclat.

« Mais après … J’aurai la belle vie … »

Elle fut créée uniquement pour ça. Pour servir la Triafa. On ne lui a pas laissé d’autres choix. Mais c’était pas si mal … auparavant. Enfin … Malgré le fait que Ric soit possédé … Mais même avant, il avait été sympathique avec …

« ESPECE D’IMBECILE ! »

Un cri strident la retire de ses pensées. Le scientifique est revenu, la baffant violemment jusqu’à la faire tomber par terre. Qu’est-ce … Qu’est-ce qui se passe ?! Pourquoi ? Est-ce qu’ils … non ? Déjà ? Elle pensait que …

« Pourquoi est-ce que l’on a retrouvé des traces d’ADN de Fragilady dans le sang de Ric ?! Espèce d’idiote ! Il est inutilisable ou presque maintenant ! On t’avait demandé un échantillon parfait mais même ça, tu n’en es pas capable ! GARDES ! Emmenez-la ! »

Elle pourrait … riposter … Enfin, se défendre … Mais ça ne servirait à rien. Elle préfère encore vivre … plutôt que de mourir comme une chienne. Elle se laisse capturée et emmener loin de là sans même chercher à se battre.

Quelques heures plus tard, leur décision est prise. Jetée tout simplement comme une moins que rien hors de la Triafa, elle n’aura alors qu’à vendre son corps comme les autres pokémons … Mais ici, en Thialende, autant dire qu’elle n’a aucune chance. Le mensonge utilisé contre Ric est maintenant réalité.

« Snif … Snif … Snif … Je voulais juste vivre … »

Vivre normalement. On la fait devenir une femme-pokémon, on lui donne des ordres mais on ne se préoccupe même pas de ce qu’elle pensait réellement. Un seul pas de travers et voilà le résultat. Elle est maintenant hors de la Triafa. Elle n’a plus rien du tout … Plus rien snif…

« Au moins … Là-bas … Avec Ric, elles étaient heureuses. »

Elle n’a plus que ses yeux pour pleurer. Assise dans une ruelle, il vaut mieux peut-être pour elle qu’elle disparaisse de cette ville ou alors se recouvre de lierres. Elle n’a plus de raisons d’exister maintenant, plus du tout.

« Qu’est-ce que nous faisons alors avec cet ADN ? »

« Nous pouvons quand même l’utiliser … bien que cela ne sera pas pour ce que l’on désire. Le chef risque de ne pas apprécier … Cette imbécile … »

« C’était trop demander à une simple pokémon. Il aurait mieux fallu qu’elle le capturer, vivant ou mort … Tant que l’on aurait eu son ADN. »

« Il faut en discuter avec le chef à ce sujet. On ne peut pas faire grand-chose de toute façon sans tout ça … Alors bon … Autant ne pas tourner plus longtemps en rond. »

« Cette idiote … Mais qu’est-ce que ça m’énerve les incapables ! QU’EST-CE QUE CA M’ENERVE ! J’en ai assez des idiots ! »

« T’excites pas, ça ne mènera à rien. Mais maintenant, pour réussir à capturer Ric, ça va être beaucoup moins simple. Il sera méfiant. »

« La Triafa n’a qu’à envoyer les pokémons dragons … Ca leur fera les pieds. »

Le second scientifique hausse les épaules pour bien montrer que cela ne le concernait pas le moins du monde. Les deux retournent à leurs occupations, prêts à travailler sur de nouvelles expériences sur les pokémons humanisés.

Je suis assis sur le canapé, la tête penchée vers le sol. Je n’ose pas regarder les trois femmes. Maintenant que je vais parfaitement bien, je me rappelle exactement de ce qui s’est passé. Pourquoi est-ce que je suis tombé dans un piège aussi grossier ? Comment est-ce que j’ai fait pour arriver à ça ? COMMENT ? COMMENT ?

« Ric ! Si tu veux te faire pardonner, tu n’auras qu’à nous faire la même chose à Tritani, moi et Séphyria ! Je pense que c’est la meilleure solution possible. »

« Je ne ferai rien de sexuel ! C’est compris ?! Je crois que j’en ai déjà assez bavé comme ça ! Voilà tout ! Je ne veux pas en parler plus longtemps ! »

« Mais non ! Je pensais à une séance de lavage de cheveux par tes soins ! On va dans la salle de bain et quand on prendra un bain, tu accompagnes chacune d’entre nous ! Voilà tout ! »

« … … … Et c’est quoi le piège dedans, Calsidya ? »

« Pas de piège, juste une punition logique pour tes erreurs. Vous en pensez quoi les filles ? » demande Calsidya alors que je relève mon visage pour voir les trois femmes. Tritani hoche la tête positivement, rougissant déjà à cette idée alors que Séphyria pousse un soupir, déclarant que cela lui semble être juste et logique.

« Vous êtes vraiment machiavéliques, mesdemoiselles. Vous me pardonnez ? »

Elles me regardent avec une réticence assez fausse … Il n’y a pas ça … Elles ne m’en veulent pas. Elles me pardonnent déjà … mais … Voilà … Calsidya me fait un grand sourire avant de se jeter subitement sur moi, me plaquant sur le canapé.

« Seulement si on reste comme ça pendant une bonne quinzaine de minutes ! »

« Je … Je pense que c’est une bonne idée aussi. »

Ah non ! Pas Tritani ! Avec bien plus de délicatesse, la Trioxhydre vient se loger contre mon épaule gauche. Séphyria soupire, disant d’une voix lente :

« Calsidya, tu vas sur l’épaule droite. C’est à moi de m’installer au milieu. »

Mais mais mais ! NON ! Pas Séphyria ! Elle ne va pas s’y mettre elle aussi quand même ? Pourtant, ça semble être le cas puisqu’elle ne se prive pas pour s’installer sur mes jambes, m’embrassant doucement sur les lèvres alors que je déglutis. Je ferai tout pour ne plus les décevoir dorénavant.