Chapitre 14 : Le grand archimage

ShiroiRyu
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Chapitre 14 : Le grand archimage

« Bonjour madame. »

Ce fut ses seules paroles alors qu’il baissait la tête avec honte en direction de la vieille femme. Il ne savait pas … Il trouvait ça logique et normal mais en même temps, il était un peu effrayé. Il releva sa tête après quelques secondes pour la regarder.

Elle avait quoi ? Plus d’une soixantaine d’années comme le vieil homme. Une petite paire de lunettes rondes sur les yeux, elle avait des cheveux gris qui lui allaient jusqu’à la nuque. On pouvait voir des yeux verts comme les siens sauf qu’ils étaient dénués de sentiments ou émotions. On ne devait pas rire souvent avec elle. Sur son visage étaient visibles quelques rides, preuves de son âge avancée alors qu’elle portait aussi une robe bouffante d’un couleur vert pomme. Ca lui allait plutôt bien. Elle avait aussi quelques bijoux … mais même si elle avait des traits nobles, il ne reconnaissait pas une certaine prétention, loin de là en fait.

« Qui sont ces personnes, Périk ? »

« Oh … De simples nouveaux arrivants dans Omnosmos. Sans faire exprès, l’un d’entre eux m’a percuté et bousculé mais plus de peur que de mal. »

« Hmmm … »

Elle ne répondit rien du tout, ne faisant que fixer le jeune homme aux cheveux bruns. Elle semblait se douter que c’était de sa faute ! Il était foutu ! Si l’homme était agréable, elle, il était certain que c’était bien le contraire.

« Je tiens à m’excuser sincèrement d’avoir bousculé votre mari. Ce n’était pas voulu ! »

« … … … »

Elle resta parfaitement silencieuse, ne murmurant pas un simple mot alors que Tery était statufié sur place. Si elle lui en voulait, elle avait surement les moyens de le mettre en prison définitivement. Gloups ! Il n’avait pas envie de ça !

« Ce n’est rien. Allons-y, Périk. »

« Hein ? Je … D’accord. Nous vous laissons. »

Qu’est-ce que ça voulait dire ? Si lui était surpris, le vieil homme l’était encore plus. Le groupe, les soldats et les passants semblaient même plus qu’étonnés. La vieille femme continua son chemin sans même s’intéresser plus longtemps à Tery avant que le Périk ne vienne la rejoindre.

« J’aimerai comprendre ce qui s’est passé réellement. »

C’était sa question mais bon … Personne ne pouvait lui répondre car personne ne savait exactement ce qui venait de se dérouler. Les soldats comme les passants se dispersèrent, laissant le groupe seul. Il aurait aimé quelques explications. Peut-être qu’en se renseignant sur ce Périk, il aurait alors de meilleures informations ?

« Pourquoi est-ce que tu me regardes ainsi ? C’est intriguant. »

« Oh … Je ne sais pas … Enfin, je devrai plutôt te le dire. J’ai trouvé ta réaction assez étrange. » dit le vieil homme, la femme qui l’accompagnait se stoppant.

Elle se retourna pour lui faire face, croisant les bras pour le fixer pendant quelques secondes. Muette et silencieuse, elle prit néanmoins la parole :

« Et où ma réaction fut-elle étrange ? Est-ce que tu peux me le dire ? »

« Par rapport à ce jeune homme. Du moins, par rapport à tes habitudes concernant les personnes qui t’entourent. Généralement, tu aurais été plus … véhémente. »

« Est-ce que tu veux que je le sois à ton égard, Périk ? Je peux réaliser ce souhait… »

« Ohla ! Non, non ! Loin de moi à cette idée … C’est juste une remarque anodine par rapport à ce jeune homme. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois aussi neutre à son sujet. »

« Car d’habitude, je crie, c’est bien cela ? »

« … … … Mais non. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tu prends tout de travers par rapport à ce que je te dis ? »

« Peut-être est-ce à cause de tes paroles ? »

Elle le regarda de ses yeux verts, le fixant longuement alors qu’il se grattait la joue avec gêne. Malgré l’âge avancé, il y avait des paroles qu’on préférait éviter de prononcer. Il chercha des mots à dire, les trouvant finalement après quelques secondes :

« Cela m’étonnait simplement. Pourquoi ce jeune homme alors que d’habitude, tu n’aurais pas hésité un seul instant à le remettre à sa position. »

« … … … C’est bien ce que je pensais. Encore un tissu d’absurdités de ta part. »

« Ah … Je le sais parfaitement. Je ne vais plus t’embêter avec cela, Jésiana. Pardonne-moi. »

« Nous avons une montagne de travail qui nous attends. » déclara la vieille femme tout en serrant un livre contre elle dans sa main droite.

« Je le sais parfaitement. Nous ferions mieux de rentrer alors. Mais ce garçon, je le trouvais intéressant … Je pense que nous le reverrons. Il n’était pas accompagné par n’importe qui. »

« … … … Arrête de rêvasser, s’il te plaît. »

La femme semble un peu irritée avant de se remettre en route. De son côté, le vieil homme regarde derrière lui, un sourire aux lèvres. De son côté, Jésiana ne prononce plus aucun mot. Elle sait parfaitement que cela n’est pas normal … Elle n’a pas l’habitude de se comporter de la sorte, surtout avec des inconnus. Mais ce qui est fait est fait … mais elle ne pense pas qu’elle reverra ce jeune homme. De toute façon, elle l’aura oublié d’ici quelques heures.

« Cette femme était vraiment étrange. »

« Ah bon ? Moi, je préfère me dire que l’on a échappé belle aux ennuis, Tery. »

« Oui … Grâce à toi, Elen. Ce n’est pas avec les paroles de Manelena que nous aurions pu éviter un incident important. Je me demande quand même qui était cet homme réellement. » murmura le jeune homme aux cheveux bruns, songeur.

« Ce n’est pas moi qui ait foncé bêtement sur cet homme sans regarder où je mettais les pieds hein ? » rétorqua la femme aux cheveux argentés sous son casque.

« Bon, de toute façon, on va pas se disputer pour des idioties de ce genre. »

C’était ainsi et pas autrement ! Il n’avait pas envie de se battre avec Manelena pour le moment. En fait, pas du tout même. Il entendit un petit rire, Elen venant lui prendre le bras. Elle semblait aller bien mieux maintenant, non ? Ou alors, il se trompait peut-être.


Mais bon, il n’allait surement pas se plaindre de la joie de la jeune femme masquée de blanc. D’ailleurs, c’était même le contraire. Il était bien content qu’elle soit toute souriante et heureuse. Ca lui mettait du baume au cœur, chose dont il avait toujours besoin, surtout en ce moment. Main dans la main, les deux personnes prirent la tête de la troupe alors que maintenant, ils devaient trouver un endroit où ils ne créeraient pas de problèmes. En même temps, lui, il espérait quand même se renseigner sur cette ville mais pas seulement … Il y avait tellement de choses à apprendre sur Omnosmos et ses habitants !

Mais bon ! Avant de pouvoir visiter complètement Omnosmos, ils avaient beaucoup de chemin à faire et … maintenant, hahaha … Il avait un peu faim. Dire qu’ils avaient quitté un tel endroit il y avait à peine quelques minutes, il était confus.

« Est-ce que vous voudriez aller manger un morceau ? » proposa-t-il aux autres personnes. « A cause de toutes ces mésaventures, j’ai maintenant un petit creux. »

« C’est vrai qu’avec toutes ces histoires … Moi aussi. » murmure Elen, posant une main sur son ventre avec un peu de gêne.

« On va donc vous laisser manger en tête à tête ! Moi, pour ma part, je n’ai aucun souci ! Mais par contre, il faut que l’on se donne un lieu de rendez-vous. Cherchons une carte avant de vous libérer, tous les deux. »

Bizarrement, il s’attendait à ce qu’Elen réagisse vivement et avec gêne pour dire que ce n’était pas ainsi mais non, elle resta parfaitement muette. Quant à Manelena et Royan, cela ne semblait pas les déranger. Du moins, ils n’avaient aucun problème à les laisser tous les deux. Finalement, Clari s’écria, désignant un tableau d’affichage.

« Parfait ! C’est … C’est si grand que ça en fait ?! »

Elle s’exclama avec étonnement alors qu’elle désignait une carte sur le tableau d’affichage. D’après l’endroit où ils se trouvaient, ils étaient dans la partie ouest d’Omnosmos. Et encore, ce n’était qu’une parcelle de la partie ouest … C’était vraiment immense ! Il ne s’attendait pas à une telle taille. Combien de semaines allait-il falloir pour qu’ils puissent TOUT visiter ? Il se posait sérieusement la question, là !

Mais bon, Clari désigna un endroit du doigt, là où ils se trouvaient. A côté, ils regardaient un coin où ils pouvaient se ressourcer et enfin, un troisième endroit où se retrouver. Finalement, après quelques minutes, ils se séparèrent tous les cinq, Elen juste avec Tery, les trois autres allant de leur côté. Clari donna un petit coup dans la hanche de Manelena, chuchotant :

« Pas trop triste de le voir partir sans toi ? Je comprendrai que tu veuilles te laisser pleurer. »

« J’ai envie de faire pleurer quelqu’un … mais ce n’est pas ma personne. Tu vois où je veux en venir, n’est-ce pas, Clari ? »

« S’il vous plaît, veuillez-vous calmer toutes les deux. Déjà que je ne suis guère réellement habitué à vos présences à toutes les deux malgré ces derniers jours. »

« Et voilà le prince qui nous fait des réflexions … Ahlala … Vraiment. »

Clari pousse un soupir avant de se taire. Manelena ne répond pas à la remarque de Royan avant d’aller de son côté, suivie par les deux autres personnes. Tery et Elen, quant à eux, se dirigent vers l’auberge dont Clari avait pointé la localisation sur la carte. A l’intérieur, ils s’installèrent face à face, chacun commandant son repas sans réellement parler. Il faut dire que contrairement à auparavant quand c’était en privé … Là, c’était un peu comme un rendez-vous en public, ce n’était pas pareil.

« Elen ? Tu n’as pas trop faim ? Enfin … Tu n’as pas l’air de toucher à ton assiette. »

« Je … Enfin … Tu crois que les gens s’imaginent quoi en nous voyant ? »

« Je ne sais pas vraiment … Je ne suis pas dans leurs têtes. Mais qu’est-ce que tu voudrais qu’ils s’imaginent ? Hein ? Dis-le moi. »

« Que … nous sommes ensembles ? Enfin … Enfin, tu vois dans le sens auquel je pense. »

« Je pense que les gens ne méritent pas de voir ta beauté réelle mais en même temps, difficile de se dire que nous sommes … plus que des connaissances quand tu portes ton masque. »

« Est-ce que tu voudrais que je le retire pour toujours, Tery ? »

« Seulement quand tu te sentiras prête, Elen. Je ne veux pas te forcer … et puis en même temps, le jour où tu te montreras à visage découvert devant tout le monde, sans craindre le regard des autres, je perdrai un peu ce qui me rendait unique à tes yeux. »

« Il y a des … choses que seul toi verra, Tery, et personne d’autre. Et ça, je peux te promettre que tu seras l’unique personne à les voir. »

« Je … Qu’est-ce que … Enfin … » bredouilla le jeune homme. Il se faisait surement des idées mais lorsqu’elle retira son masque sur une partie du visage, il remarqua qu’elle rougissait faiblement mais qu’elle souriait tendrement. Elle avait bien dit ce qu’il pensait qu’elle avait dit. C’était … vraiment gênant. Elle remit son masque correctement sur son visage ou presque, cherchant à manger naturellement bien que ce n’était pas si simple que ça en vue de la façon à laquelle elle consommait naturellement.

« Elen … Tu sais … Je … Enfin, avec Manelena, c’est quand même compliqué. »

Elle s’arrêta de manger, le fixant à travers son masque blanc. Elle attendit qu’il continue de parler mais il cherchait ses mots pour ne pas la froisser. Finalement, il murmura :

« J’apprécie énormément Manelena, je ne vais pas te mentir mais … »

« … … … Mais ? Qu’est-ce que tu veux dire ? S’il te … »

« Non, ne dit pas ça, Elen. Ce n’est pas à toi de me dire s’il te plaît. Je veux juste te dire que je t’aime, c’est tout. C’est toi que j’aime. »

Il termina de parler en lui prenant la main, remarquant quelques têtes tournées vers eux. C’est vrai qu’ils n’étaient pas seuls, pas du tout même. Il avait peut-être l’air ridicule, non ? Ca ne faisait rien du tout. Ils terminèrent leurs repas mais lorsqu’ils sortirent tous les deux, elle retira son gant gauche, serrant sa main dans la sienne avant de regarder à gauche puis à droite. Avec vélocité, elle l’emmena dans une ruelle, quelques passants pouvant les voir bien que tous les ignoraient. Elle retira son masque, regardant Tery dans les yeux bien qu’elle rougissait. Elle ne dit pas un seul mot, attendant une réaction de la part du jeune homme. Une réaction qui ne tarda pas. Il posa ses doigts sous son menton, soulevant légèrement son visage pour l’observer. C’est vrai … Il la trouvait terriblement belle et mignonne. Un charme tellement différent … un peu candide.

« Vraiment, toi … Elen … Maintenant que nous sommes seuls pour quelques instants. »

L’un de ses doigts passa au milieu de ses lèvres, comme pour les caresser. Elle était vraiment désirable, plus que désirable même. Et avec ses paroles dans le restaurant, il n’avait envie que d’une chose. Son désir prit forme sous une embrassade fougueuse, le masque d’Elen tombant au sol alors qu’elle avait elle-même posé ses mains sur les joues de Tery pour qu’il puisse continuer le baiser. Le jeune homme la tenait par la hanche, goûtant ses lèvres avec ardeur qu’une main caressait la hanche gauche de la demoiselle aux cheveux blonds. Enfin, après deux bonnes minutes, ils s’arrêtèrent, haletant et rouge, Elen se penchant pour récupérer son masque avant de le remettre sur son visage.
« Attends un peu, tu es toute ébouriffée. »

Avec douceur, il commença à caresser ses cheveux, cherchant à bien les remettre alors qu’elle se laissait faire. Quand il eut terminé, elle vint se coller contre lui, les yeux fermés derrière son masque. Le jeune homme la serra contre lui, respirant son odeur avant de chercher à lui retirer le masque. Il embrassa sa joue, Elen chuchotant finalement :

« J’aimerai vraiment que tu l’exprimes plus souvent … Tery. Cela m’attriste un peu quand je me dis que tu ne le montres pas assez. »

« Si ça tenait qu’à moi, je n’hésiterai pas … mais en public, c’est gênant. »

« Je le sais bien … Mais quand nous sommes tous les cinq, tu peux quand même … aller de mon côté ? Enfin, montrer que tu es du mien ? Tu es toujours trop près de Manelena. »

« Je crois que tu deviens un peu jalouse mais … Au moins, ça prouve que je ne te laisse pas indifférent. Je vais faire de mon mieux, d’accord ? Pour te prouver que je t’aime. »

« Je pense que je peux me contenter de ça. Nous retournons vers les autres alors ? »

« Cela me semble être une bonne idée. Je pense que je peux me contenter de cet avis. »

Elle eut un petit rire amusé avant de venir prendre son bras, marchant à ses côtés. Rien que ça … Enfin bon … C’était une façon de penser qui lui plaisait bien. Ils se mirent en route, les deux personnes ne se préoccupant guère des regards tournés vers eux. Enfin, presque … Le jeune homme chuchota avec lenteur :

« J’ai l’impression que depuis cet incident, on n’arrête pas de nous observer. Tu crois que je vais devenir célèbre mais pas de la bonne façon, Elen ? »

« Je ne pense pas … N’exagérons pas. Dès demain, tout le monde aura déjà tout oublié, j’en suis sûre et certaine. Hahaha. »

« Hahaha … Je l’espère quand même, ça serait problématique pour moi sinon et … »

« Roh … Ne t’en fait donc pas, Tery. Je suis sûre qu’il n’y aura aucun souci. Demain, tu deviendras à nouveau quelqu’un d’anonyme. »

Il n’était pas sûr que ça soit une bonne chose mais il allait faire comme si ça l’était réellement. Enfin bon … Ils continuèrent de se promener tous les deux, ils avaient tout leur temps de toute façon. Pourquoi se presser ?

Ils pouvaient bien patienter là-bas, non ? Le jeune homme tournait la tête à gauche et à droite, regardant les différentes maisons et autres bâtiments présents autour d’eux. Bien entendu, il n’y avait pas que ça, loin de là. Il y avait aussi différentes boutiques ou alors vendeurs de fruits ou autres fournitures qui étaient disposés un peu partout.

« Hu ? Elen ! Regarde … Il y a encore des Gnomolds mais ils sont en groupe ! »

Il lui désignant une petite troupe de cinq Gnomolds. Qu’est-ce qu’ils faisaient là ? Ils ne posaient aucun problème mais en même temps … Il regarda Elen, disant :

« Tu crois que je peux aller leur poser des questions ? »

« Je ne sais pas … Pourquoi est-ce que tu voudrais faire ça ? »

« Je ne sais pas … Pour mieux apprendre à les connaître, tu sais … Ce n’est pas aussi simple que ça … Et puis bon, si des Gnomolds peuvent être dans Omnosmos, c’est qu’ils sont spéciaux, tu ne crois pas ? Tu n’as pas envie d’en savoir plus ? »

« Mais Tery … Ils sont quand même … Enfin, d’après ce que je sais de toi, ce sont eux qui … ont tué … Enfin tu vois de quoi je veux parler. »

« En un sens … Tu ne peux pas vraiment comprendre mais ça m’a soulagé. Même si je le hais toujours, je te raconterai ça ce soir … Enfin, c’est grâce à eux que j’ai pu voir au sujet des hommes … Enfin, ce qu’ils sont réellement … mais je ne deviendrai pas comme lui. Même si je hais aussi ce Gnomold, ils ne sont pas tous pareils non ? Tu viens ? »

« D’accord, d’accord. De toute façon, je ne vais pas te laisser seul. »

Elle poussa un petit rire amusé avant de le suivre, souriante et heureuse comme à son habitude quand elle était seule avec lui. Le jeune homme se plaça rapidement devant les Gnomolds, remarquant quand qu’ils avaient l’air bien plus civilisés que … ceux qu’il connaissait habituellement. C’était étrange, très étrange.

« Que … Quoi ? Vous allez encore causer des problèmes ?! »

Quoi ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il n’avait pas pris la parole que déjà des soldats vinrent l’arrêter avec Elen. Mais qu’est-ce qu’il avait fait ! HEY ! Qu’ils se calment un peu non ? Il n’avait rien fait de mal !

« Je voulais juste parler avec ce Gnomold ! C’est la première fois que j’en vois un qui ne veut pas me tuer à vue ! J’ai bien le droit bon ?! »

« Et de quel droit est-ce qu’un simple visiteur d’Omnosmos pourrait parler avec le grand archimage de notre glorieuse cité ? »

« Grand archimage ? Un Gnomold ? C’est … C’est vrai ? »

Comment était-ce possible ? Pourtant, un petit rire à moitié animal se fit entendre, l’un des Gnomolds venant de le pousser. Le poil vraiment gris sur une partie de son corps, la créature qui devait quand même mesurer un bon mètre cinquante avait pourtant un sourire étincelant et une tenue des plus respectables, faite de tissu rouge d’une qualité magnifique. Elle avait plusieurs bosses dans son dos qui tiraient le vêtement en arrière et deux yeux dorés. On voyait quand même sur ses mains et son visage des traits montrant par là son âge avancé. C’était rare de voir un Gnomold aussi âgé … Généralement, ils ne vivaient pas assez longtemps pour arriver à ce stade. Etonnant … C’était étonnant.

« Je me nomme Ernold et comme ces gardes l’ont signalé, je suis le grand archimage présidant à la chambre des archimages d’Omnosmos. Mes salutations. »

« Euh … Euh … Euh … »

Il était plus que choqué alors que les soldats reculaient sous un mouvement de la main d’Ernold. Les Gnomolds commencèrent à parler entre eux jusqu’à ce qu’Ernold reprenne la parole d’une voix amusée :

« Ces Gnomolds sont des membres de mon clan mais non pas uniquement. Il y a aussi différents clans qui habitent ici. »

Ce n’était pas vraiment la réponse qu’il désirait. Ce qui était surprenant, c’était surtout la place de ce Gnomold. Omnosmos n’avait pas fini de livrer ses surprises.

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