Chapitre 19 : Une présence chaleureuse

ShiroiRyu
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Chapitre 19 : Une présence chaleureuse

« Dis-moi, Tery. Tu n’as pas remarqué quelque chose ? »

« Qu’est-ce que je dois remarquer, Clari ? »

Il avait demandé cela à la jeune femme aux couettes blondes, celle-ci le regardant avec amusement avant de désigner tout le monde, dont Sérest et Séran. Elle reprit la parole :

« Regarde bien, nous sommes tous réunis non ? Nous sommes huit ! »

« J’arrive encore à compter, Clari. Mais oui, je vois que nous sommes plus nombreux qu’auparavant. C’est bien mais ça a quoi de spécial ? »

« Nous sommes une petite troupe. Bientôt, nous serons un régiment ! Tu penses quoi de monter une guilde ? De porter un nom commun ? »

Hein quoi ? Il regarda la jeune femme aux couettes blondes, surpris par ce qu’elle venait de dire. Les autres discutaient entre eux, ne pouvant entendre la conversation qu’ils avaient. Il pencha la tête sur le côté avant de demander :

« Est-ce que tu peux répéter ce que tu viens de me dire, s’il te plaît ? »

« Bien entendu, Tery. Qu’est-ce que tu penserais de monter une guilde ? On est assez nombreux. Ou alors, on se fait appeler une troupe et on n’a pas besoin de régler des papiers. »

« Mais pourquoi ? Enfin, je n’ai pas d’idées par rapport à tout ça. »

« Tout simplement car c’est plaisant, tu ne trouves pas ? Que nous portions tous le même emblème, le même symbole, le même idéal. »

C’est bête mais il faut avouer qu’il n’y avait jamais pensé auparavant. Mais bon, ce n’est pas bien grave. Clari semblait sérieuse, très sérieuse, c’était plutôt étonnant venant d’elle. Il demanda d’une voix un peu soucieuse :

« Mais comment ça t’est arrivé comme ça ? Je veux dire : tu me parles de ça comme ça ? »

« J’y réfléchissais, tu sais ? Donc je me disais que ça ne serait pas une si mauvaise idée. »

Il ne prétendait pas le contraire. C’est juste qu’il n’avait pas l’habitude que Clari propose de telles choses. Mais en même temps, ce n’était pas … idiot, ce n’était pas idiot du tout. Enfin, il y avait quelques soucis quand même, qu’il fallait envisager et auxquels il fallait réfléchir :

« Est-ce que les princes, les rois et autres peuvent rejoindre une guilde ? »

« Je ne sais pas du tout. Je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas ? On n’est pas une vraie guilde politique et tout le reste hein ? Juste une guilde d’amis ! Enfin, c’est comme ça que je le vois. Mais tu aimes bien cette idée ou pas ? Tu n’as même pas donner ton avis au final ! »

« Hmm … Ben en fait, hum … je dirai qu’elle est pas mauvaise du tout ! »

En fait, il aimait bien cette idée mais il n’avait aucune idée de quel blason ils pourraient porter tous ensemble. Et puis, il fallait voir avec les autres. Et en même temps, que Clari donne une telle idée, c’était plus que surprenant … mais loin d’être déplaisant. Il appréciait beaucoup en y réfléchissant bien. Ah … Il poussa un petit soupir amusé avant d’hocher la tête.

« Le mieux est d’y travailler tous les deux discrètement, qu’on voie quoi faire. »

Elle lui disait cela et il émit un petit rire. Pourquoi pas ? Il ne risquait rien de toute façon à faire de son mieux pour elle ! OUI ! Il était d’accord ! Mais bon, ça pouvait attendre un tout petit peu quand même ? Il vint lui dire doucement :

« Il va falloir que l’on prenne des notes, qu’on envisage un emblème, que l’on établisse quelques règles, comme je ne sais pas … »

« On ne mange pas de telle heure à telle heure ? On ne doit jamais parler de la guilde ? La première règle est : on ne parle pas de la guilde. »

« Je ne sais pas si ça marcherait ainsi mais bon ? Pourquoi pas ? Si tu penses que c’est le mieux, Clari, enfin, je ne comptais pas le crier sur tous les toits non plus hein ? »

Elle éclata de rire en lui montrant bien par là qu’elle ne s’en faisait pas le moins du monde de ce qu’il disait. Elle ne pensait pas à mal et inversement. Mais elle était heureuse, si heureuse qu’il soit d’accord ça. Ce n’était pas une chose simple, ils allaient avoir besoin de fond mais après avoir terminé avec ces créatures légendaires, c’était une bonne idée. Elle était convaincue que cela pouvait donner de grandes choses.

« Par contre, je voulais te dire au cas où quand même. »

« Oui ? Qu’est-ce qu’il y a, Tery ? Encore au sujet de notre idée ? »

« Oui oui, disons que … Ben, même si nous sommes tous un peu spéciaux dans le fond, ça ne veut pas dire que l’on prendra que des personnes spéciales hein ? »

« Comme prince, princesse, porteur et porteuse de Zélisia ou Alzar, non ? Je ne pensais pas faire ça non plus. Mais bon, on a encore tout le temps d’y réfléchir. On en fini avec les deux autres créatures légendaires et comme ça, c’est réglé. »

Il ne pouvait s’empêcher d’acquiescer aux propos de la demoiselle aux couettes blondes. Cela lui faisait du bien d’avoir une telle compagnie avec lui. Ah ! Sans elle, la vie serait beaucoup moins plaisante, il en était sûr et certain. Il en était convaincu. Mais bon, tant mieux qu’elle soit là, ça lui permettait toujours d’avoir un sourire aux lèvres quand elle était dans les environs. Pas qu’avec Elen, c’était triste, ni avec Manelena, ni avec quiconque d’autre dans le groupe mais bon … elle, c’était vraiment une personne dont il avait besoin pour garder le sourire dans les moments les plus difficiles.

« Tery, viens donc un peu par là. Clari t’accapare depuis déjà pas mal de temps. J’ai le droit aussi de t’avoir un peu à moi, non ? »

Elen l’avait pris par le bras, le tirant à elle alors qu’il s’excusait auprès de Clari, lui disant qu’ils continueront à parler de tout ça plus tard. Marchant à côté d’Elen, celle-ci avait placé sa tête contre son bras gauche, ayant coincé ce dernier entre les siens.

« Comment est-ce que tu vas, Tery ? Je n’ai aucune nouvelle à ce sujet. Tu veux bien me le dire ? Tu avais l’air dans une conversation des plus sérieuses avec Clari. »

« Oh, on se racontait des bêtises pour ne pas changer. Mais toi ? Tu t’es sentie délaissée ? »

« Je me sens toujours abandonnée quand tu n’es pas à côté, tu le sais bien, gros bêta. »

« D’accord, d’accord. Je comprends parfaitement, je ne m’étais pas trompé. Ne t’en fait pas, je suis sûr que je pourrai faire quelque chose contre ça. »

Elle eut un peu de rouge aux joues alors qu’il ne pensait à rien de graveleux. C’était rien de bien spécial mais bon, si elle pensait à ça. D’ailleurs, il y avait d’autres choses … qu’il aimerait savoir, un peu comme la discussion qu’elle avait eue avec sa mère.

« Est-ce que tu es sûre de ne pas vouloir me dire de quoi est-ce que tu discutais avec ma mère ? Pas que je sois inquiet hein ? Loin de là. »

« J’en suis sûre et certaine. Elle m’a demandé de garder cela intact pour quelques jours quand même. Si je te le montrais, ça ne serait plus une surprise. D’ailleurs, en parlant de surprise, hum … oups, j’ai failli trop en dire. Je pense que je ferai ça plus tard. J’ai encore beaucoup de chemin à faire de toute façon jusqu’à Omnosmos donc bon, je serai patiente. »

« Mais de quoi est-ce que tu parles ? Tu ne serais pas en train de t’amuser avec mes nerfs par hasard, Elen ? Tu ne te moquerais pas un peu de moi ? »

« Tu sais parfaitement que ce n’est pas le cas, n’est-ce pas ? »

Il haussa l’épaule droite puisque celle de gauche était prise par la jeune femme aux cheveux blonds. Il disait cela dans un sourire, visiblement plus qu’amusé par la situation. Comme il ne pensait pas à mal, ça arrangeait bien le tout. Mais il aurait aimé en connaître un peu plus. Déjà, cela concernait Omnosmos et ensuite ? Quoi d’autre ?

« Ma mère semblait inquiète par rapport à la capitale du monde, tu as remarqué ? »

« Je pense surtout qu’elle était inquiète par rapport à tout, Tery. Pas seulement par rapport à Omnosmos. Quelle mère ne le serait pas ? Tu sais, comme j’en ai jamais eu … »

« Je ne voulais pas t’embêter avec ça, Elen, désolé. Si tu veux, on change de conversation, ça ne me dérange pas le moins du monde. De quoi est-ce que tu veux parler ? »

« Oh, de rien, de rien, ne t’en fait donc pas, Tery. Mais Omnosmos est quand même très grand non ? Tu te rappelles quand nous visitions Midès ? Nous devrions faire de même. »

« Visiter la capitale du monde ? Pourquoi pas, ça ne me semble pas mauvais. Je n’y connais pas grand-chose là-bas. Ça serait une bonne découverte. Vraiment ! Je suis plutôt d’accord donc. J’aime bien cette idée. Ça va en faire des choses à faire là-bas. »

« Tu te répètes Tery. Il n’y a pas tant que ça à faire, tu sais ? »

Oui, oui, mais bon, s’il rajoutait ses propres objectifs, comme se renseigner au sujet d’une guilde et tout le reste, il y avait quelques points sur lesquels il voulait avoir des informations … comme tout simplement la création. Cela allait demander un peu d’argent.

Enfin, il disait cela mais il n’en savait rien. Après quelques heures, ils avaient décidé par se reposer. Maintenant qu’ils étaient tous réunis à nouveau, enfin, ça n’avait pas beaucoup changé, ça, ils allaient pouvoir manger bien tranquillement et paisiblement.


Alors qu’il préparait le repas, accompagné par Elen, les autres s’étaient installés. Il regardait brièvement Clari. Quand même, grâce à elle, il pouvait espérer tellement de choses dans sa vie. Sans elle, sa vie serait bien triste et morne. Mais elle était là, auprès de lui, elle lui avait permis alors de découvrir tant de choses.

« Quand même, Elen, tu sais que j’ai de la chance ? »

« Hmm ? La chance par rapport à quoi, Tery ? De m’avoir à tes côtés ? C’est mignon. » dit-elle avant de venir déposer un baiser sur le coin des lèvres, regardant ce qu’il était en train de cuisiner. D’après ce qu’elle voyait, cela ressemblait à de la viande. Tant mieux, car il était vrai qu’elle avait plutôt un bon appétit.

« C’est exact mais pas uniquement toi, Elen. Tout le monde. Tu ne trouves pas ? »

« Mais si, bien entendu, Tery. Bien entendu .Comment ne pas être content ? »

« Je ne sais pas, des fois, les personnes n’aiment pas être heureuses, voilà tout. C’est comme ça, ça arrive et on ne peut rien y faire. »

« Ne soit pas défaitiste, non ? Je pense qu’avec le ventre rempli, tu ne te poseras plus de cette question, d’accord ? Qu’en penses-tu ? »

Il hocha la tête positivement, faisant un sourire à la jeune femme aux cheveux blonds comme pour la rassurer. Si cela lui permettait de se sentir mieux, il ne s’en priverait pas. Mais bon, pour le moment, c’était encore en train de chauffer. Il continua de fixer la casserole avant de jeter un bref regard sur les autres.
Manelena continuait de faire la tête, Sérest et Séran parlaient avec Clari, rigolant entre eux trois tandis qu’Elise et Royan parlaient plus posément. Bon, Elen était toujours à côté de lui, observant le contenu de la casserole.

« Normalement, ça devrait être bientôt bon, Tery. »

« Encore quelques minutes, je pense, rien de plus. Du moins, jusqu’à ce que la viande puisse au moins s’attendrir un peu plus, pour être certain. »

« Comme tu le désires, c’est toi qui cuisines, Tery. Est-ce que je vais m’installer auprès des autres ou non ? Tu préfères que je reste ? » demanda-t-elle alors qu’il hochait la tête négativement. Mais non, elle pouvait rester ici, bien entendu. Il était hors de question qu’elle parte, surtout alors qu’elle était restée depuis le début.

« J’aurai besoin de quelqu’un pour m’aider à servir. Après, on pourra manger tous les deux, côte à côte, si tu le veux. Tu sais … hum … en fait, non. Rien. »

Il n’avait pas envie de se disputer inutilement en signalant qu’il avait envie de parler avec Clari au sujet de leur idée mais bon, c’était mieux comme ça. Elen pencha la tête sur le côté, lui demandant ce qu’il voulait dire. Il fit un geste négatif de la main avant de dire :

« Pas bien grave de toute façon, Elen. Tu viens m’aider ou pas ? »

« Bien entendu mais tu es parfois un peu bizarre, est-ce que l’on te l’a déjà dit, Tery ? »

« Tous les jours, on me le répète, tous les jours. » dit le jeune homme aux cheveux bruns, émettant un petit rire alors qu’elle venait l’épauler.

« Alors tant mieux, non ? C’est le premier pas vers la voie de la guérison, savoir son mal. »

« Mais tu arrêtes de te moquer de moi, toi ? »

Elle rigola à son tour, déposant un rapide baiser sur le coin des lèvres avant de lui signaler que si elle ne l’aimait pas autant, elle ne se moquerait pas de lui pour des futilités de la sorte. Il soupira avec amusement, commençant à remplir les gamelles tandis qu’Elen allait les servir. Plusieurs allers et retours et voilà que tous étaient servis. Néanmoins pendant qu’il mangeait, il observait Clari qui n’avait aucun mal à se lier d’amitié avec Sérest et Séran.

« Tery ? Tu peux me dire ce que tu penses de tout ça ? »

« Hum ? Oh, c’est bien, c’est bien, Elen. Vraiment très bien. »

« Je te parlais de notre rencontre avec Rokar et c’est la seule chose que tu viens me dire ? C’est bien, c’est bien ? Est-ce que tu te moquerais un peu de moi, Tery ? »

« Hein ? Bien sûr que non, tu sais bien que ce n’est pas du tout mon genre, Elen ! »

« Alors, à quoi est-ce que tu penses pour vaguer de la sorte ? Je pourrai le savoir ? »

« A des choses vraiment sans réelle importance. » murmura Tery. Il se demandait si elle allait le croire mais il n’en était pas vraiment convaincu. Il en eut la confirmation lorsqu’elle posa une main sur son front avant de prendre la température.

« Non, tu n’as pas l’air fiévreux, Tery. Ne m’inquiète pas trop, d’accord ? »

« De toute façon, nous avons encore un peu de marche à faire donc ce n’est pas bien grave. Enfin pas pour aujourd’hui mais je pense que tu as compris où je voulais en venir. »

« Pas vraiment, Tery. Pas du tout même. » vint dire la jeune femme aux cheveux blonds.

« Tout simplement que s’il faut se reposer, on le fera, voilà tout mais je vais bien, promis. »

Ça ne servait à rien de parler. Il se rendait compte qu’il se ridiculisait de minute en minute devant les yeux de la jeune femme aux cheveux blonds. Celle-ci se renfrogna un peu, comme pour lui en vouloir de ne pas s’ouvrir un peu plus sur le sujet qui le taraudait, lui.

« Tant que tu ne sauras pas quoi me dire, Tery, ne me parle pas. »

« Hein ? Mais hum … d’accord, d’accord, Elen. Enfin, c’est bon quand même ? »

« … … … Oui, si c’est la réponse que tu attends de ma part. »

Il l’avait surement froissée mais bon, ce n’était pas encore le moment de parler de la guilde. C’est bête quand même. Ils en avaient à peine discuté et voilà qu’il était surement autant voire plus excité que Clari à cette idée. Hum en fait, en y réfléchissant, difficile d’être plus excité qu’elle sur le sujet, bien trop difficile.

« Tu m’en veux, mon ange ? »

Il tentait l’approche douce et délicate. Elle se renfrogna, cherchant à l’ignorer superbement mais il glissa une main sur sa hanche, la faisant trembler légèrement. Elle trembla un peu, jusqu’à ce qu’il se mette à caresser la dite hanche avec tendresse, chuchotant :

« Je pensais juste à un projet que j’ai pour tout le monde … mais je ne veux pas en parler tout de suite, voilà tout. Je veux garder ça secret le plus longtemps possible. »

« Et pourquoi le garder secret maintenant ? Tu ne nous fais pas confiance ? »

« Où serait la surprise alors ? Si je te le disais tout, tout de suite, Elen ? »

« Bon … Hum … Je pense que je peux te pardonner. »

Elle lui répondit cela dans un murmure à son tour avant qu’il ne sourit. Tant mieux, tant mieux, oui. Maintenant, lui et Elen ont rapidement enterré la hache de guerre pour des futilités. Vraiment, ce projet l’intéressait tellement mais … est-ce que Clari arriverait à rester muette pendant tout ce temps ? Il n’en était pas sûr.

« Dis-moi, Tery ! Tu t’es surpassé aujourd’hui ? »

« Hein ? Oh … Euh, oui, je tente toujours de faire de mon mieux, Clari. »

Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle lui adresse la parole tout de suite et cela l’avait quand même un peu surpris, il devait l’avouer. Mais bon, pourquoi pas ? Elle reprit :

« Ne t’en fait pas, je suis sûre de ça. De toute façon, c’est comme ça que l’on avance dans la vie : en cherchant toujours à faire de son mieux, qu’importe la difficulté de la chose ! »

C’était un compliment ? Il l’accepta, tout simplement, regardant devant lui dans un sourire en direction de Clari. Bien entendu qu’il était d’accord pour se faire complimenter de la sorte, pourquoi est-ce qu’il ne le ferait pas ? Il rigola légèrement avant de chercher ses mots. Comment parler sans trop en dire maintenant ? Hum … ce n’était pas bien simple.

« Je pense qu’il va être l’heure ensuite d’aller se coucher. »

« Hum ? Hein ? Déjà ? Tery ? Tu es sûr d’aller bien ? »

Qu’est-ce qu’il avait … Oh zut. Ils étaient à peine en début de soirée. C’était quoi cette blague ? Qu’est-ce qui lui avait pris de raconter une imbécilité plus grosse que sa tête ?

« Hum ? Euh … Je pensais peut-être pas pour maintenant en fait. »

« Oui, oui, je l’espère pour toi. Viens donc par là. Je crois que quelqu’un est bien plus fatigué qu’il ne veut l’admettre. Pourtant, tu ne semblais pas avoir de température. »

« Je ne vais pas mal. Je ne suis pas souffrant, il ne faut pas exagérer non plus. »

« Pourtant, on va dire que tes propos ne sont pas les plus sains possibles. » répliqua Manelena alors qu’il soupirait. Et alors ? Qu’est-ce que cela faisait ?

« Ce n’est pas forcément un problème. C’est bien toi qui me dit souvent que je suis un peu trop bête et que je ne pense à rien, non ? »

« Ce n’est pas exactement ce que j’ai dit, fais attention à ne pas modifier mes propos, je n’aime pas vraiment ça, Tery. Compris ? »

« Blablabla, Manelena. » dit-il en faisant un geste de la main pour dire qu’il ne se sentait pas pour le moins du monde concerné par tout ça.

« Ne recommence plus jamais ça, Tery. Question de survie pour toi. »

Il eut un petit rire amusé par les propos de Manelena alors qu’elle émettait un grognement sonore. Qu’il continue à faire le singe, elle ne deviendra pas sa guenon. Il valait même mieux pour lui qu’elle ne soit rien de tout ça sinon …

« Ne vous disputez donc pas tous les deux. Tery a le droit d’avoir un petit coup de fatigue non ? Il n’est pas toujours au summum de sa force ! »

Clari racontait n’importe quoi, comme à son habitude mais il l’en remercia. Avec ça, l’ambiance vint s’atténuer et au final, ils préfèrent passer tous à autre chose. Ca ne sert à rien de se disputer pour des futilités de toute façon.

« Tery, si tu ne vas pas mieux d’ici ce soir, je te préviens, s’il faut, on ne bougera pas de la journée demain, le temps que tu te soignes, d’accord ? »

« Si cela nous fait trop retarder, je ne préfère pas, je te préviens. »

« Et moi, je te préviens que si c’est nécessaire, je t’attacherai, d’accord, mon amour ? »

Les derniers propos ne laissaient pas place à l’argumentation. Pourtant, il n’était pas malade mais elle avait l’air d’y croire dur comme fer.

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