Chapitre 31 : Nouvelle tentative

ShiroiRyu
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Troisième axe : Vivre sa vie à la surface

Chapitre 31 : Nouvelle tentative

Depuis qu’il a envisagé cette idée, celle-ci lui trotte dans la tête sans interruption. Il ne sait pas comment faire autrement mais il sent que cette pensée est la plus importante à l’heure actuelle. Avec toutes les idées stupides qu’il a depuis le début, il doit avouer que celle-ci obtient le premier prix, et de loin, même.

« Ah … Qu’est-ce que tu en penses Clari ? Est-ce que … c’est juste aberrant ? Ou alors, cela correspond à mes habitudes ? »

Il posait la question, encore et toujours, pour ne pas changer. Même s’il n’obtiendra pas la réponse de la part de la femme-golem, il veut tenter de lire dans ses yeux de pierre, chercher une réponse, obtenir ce qu’il désire … ah …

« Ce n’est pas grave, je suis le seul fautif dans tout ça. J’ai juste voulu … qu’Elise sache ce que j’avais en tête, qu’elle comprenne que ce n’est pas une folie de ma part. »

Il y a une chance que les démons soient acceptés à la surface, au moins Elise. Lui, il ne se fait vraiment pas d’illusions à son sujet. Hmm … Couché dans son lit, voilà qu’il se fait tout simplement à fermer les yeux. Juste trouver le sommeil, il verra ensuite ce qu’il devait faire exactement un autre jour.

« Tu veux bien surveiller que tout va bien se passer, Clari ? »

De toute façon, il a pleinement confiance en la femme-golem. C’est une simple mesure de sécurité pour ne pas changer. Ses yeux sont enfin complètement clos alors qu’il sombre dans un sommeil réparateur. Ces derniers jours ont été assez éreintants, surtout avec cette idée saugrenue qui trotte dans sa tête depuis le début.

« Qu’est-ce que … »

Il s’était redressé aussitôt, quelques heures plus tard, en entendant le fracas d’une vitre qui venait de se briser. Le problème, c’est que c’était la sienne de vitre ! Il s’était redressé dans le lit, observant rapidement l’être qui lui faisait face.

Un regard, un simple regard permettait de comprendre que la personne en face était un démon, même encapuchonné. Femme ou homme ? Il en savait rien mais c’était plutôt l’arme qu’il avait en main dont il devait se méfier réellement.

« Une dague … Une simple dague … »

Sauf que malgré ses propres paroles, il n’était pas stupide. La dague suintait d’un liquide verdâtre au bout de la lame, prête à faire son office. Même s’il ne se faisait qu’égratigner, il comprenait qu’il passerait un sale moment bien assez tôt. Le genre de moments dont justement, on aimerait éviter de le subir.

« Si tu penses que je vais me laisser planter sans réagir, tu te trompes sale … »

Wow ! Ce démon était sacrément rapide ! Il avait à peine le temps de réagir que le démon fonçait déjà vers lui. Fouu assassin ! Normal qu’il soit aussi rapide sinon, ça serait pas un type envoyé pour tuer autrui !

« Merde, je vais pas pouvoir me … »

Défendre à temps. Pour autant, la lame de la dague se brisa devant ses yeux, tombant au sol alors qu’il entendait un cri de surprise de la part du démon en face de lui. La raison était la personne qui venait de se placer entre eux deux.

« Clari … » chuchota le jeune homme aux cheveux bruns avec une petite pointe d’étonnement. Son chuchotement fût rapidement remplacé par le bruit d’une lourde lame de pierre qui vint frapper le sol avec une violence inouïe, tranchant le démon en deux comme si de rien n’était.

Le démon venait d’être tranché en deux … avec une telle facilité que c’en était vraiment aberrant. Il avait du mal à y croire et pourtant … c’était le cas. L’ennemi venait tout simplement d’être éradiqué, comme si de rien n’était.

« Merci … Clari, c’est tout ce que je peux dire à ce sujet. »

« Pas de quoi, petit frère. » vint dire une voix féminine dans un murmure alors qu’il clignait des yeux. Il venait pas de rêver ! Il était certain d’avoir entendu Clari s’exprimer !

« Clari ! Tu es capable de … »

« SIR TERY ! SIR TERY ! » hurlèrent plusieurs voix depuis l’autre côté de la porte avant que celle-ci ne soit frappée plusieurs fois.

« Ca va … Je vais ouvrir. » répondit le jeune homme aux cheveux bruns, ouvrant la porte pour laisser rentrer trois soldats.

« Pardonnez-nous mais nous avons entendu du bruit et votre fenêtre était brisée et … »

« Vous devriez plutôt installer plusieurs soldats non-loin de la chambre de la princesse Elise. Je viens de subir une tentative d’assassinat de la part d’un démon … mais il en est mort. »

« Ah ben ça, pour être mort, il l’est complètement. Il s’est passé quoi exactement ? »

« Attendez deux minutes, je vais vous expliquer, je pense que ça sera bien plus rapide comme ça. Bon … Disons juste que j’étais en train de dormir, y a un type qui a voulu me tuer, il s’était pas attendu à ce que Clari réagisse et il est décédé. »

« Ah ben ça … Pour être décédé, il l’est complètement. »

Il haussa un sourcil aux propos du second soldat. C’était un peu le genre de personne qui prônait l’évidence, non ? Car à part se répéter, inlassablement, il voyait pas autrement à quoi il servait. Pour autant, il ne fit aucune remarque à ce sujet, disant simplement :

« Bref … Vous devriez aller voir la princesse Elise, surveiller les alentours et tout. »

Lui-même venait de subir le contrecoup de l’adrénaline. On avait attenté à sa vie … C’était pas la première fois, il vivait dans un monde dangereux, surtout en raison des nombreux actes passés et ceux présents mais quand même … Il ne pouvait plus dormir tranquillement.

« Qu’est-ce que … nous devons faire pour vous ? Par rapport à l’empereur ? »

« Je lui ferais mon rapport demain même s’il sera court et concis, ne vous en faites pas. »

« D’accord … et pour dormir ? Vous avez besoin d’une autre pièce ? Il y en a sûrement d’autres disponibles, vous savez. »

« C’est vrai qu’il fait un peu froid mais ne vous inquiétez pas, le lit n’est pas tâché. Ne touchez pas au corps, ni à l’arme. Que personne ne rentre jusqu’à demain, compris ? »

Les soldats le regardèrent, un peu étonnés de sa demande. C’est sûr qu’en vue de l’état de la chambre, personne de sensé irait dormir dedans mais bon, ils étaient pas là pour juger. Ils quittèrent les lieux, quelques instants plus tard, laissant seuls Tery et Clari.

« Ah … Clari, je ne suis pas sûr que ça se passe bien. »

Maintenant qu’il était juste seul, avec la femme-golem, il en avait les bras qui tremblaient. Pourtant, une tentative d’assassinat, ce n’était pas si rare non ? Pas dans ce monde … pas dans cet endroit. Mais en même temps, il avait été comme enragé quand il avait appris qu’Elise avait été gravement blessée … alors pourquoi est-ce qu’il tremblait pour lui ?

« C’est pas normal, c’est pas logique … ou alors, est-ce que parce que je sais que c’est fait pour me cibler moi ? C’est juste absurde … complètement absurde. »

Il ne devait pas se laisser absorber par la peur. Dans sa folie douce, il avait bien tenu quelques propos en direction de Manelena à une lointaine époque, alors qu’elle était maréchale. Plusieurs fois, il en avait sérieusement bavé à cause de ses paroles … alors pourquoi s’en inquiéter maintenant ? Pourquoi s’en faire aujourd’hui ?

« C’est tout … simplement n’importe quoi. »

Tout simplement ridicule et risible. Il ferait mieux de se concentrer sur quelque chose de plus correct et concret … mais ce n’est pas vraiment le moment pour ça. Il sent que ça va bientôt arriver et que …

« TERY VANIAN ! » hurla une voix féminine avant que la porte ne soit ouverte d’un coup de pied, laissant apparaître Elise qui était comme enragée.

« Je vais bien, Elise, je vais bien, tu n’as pas à t’en faire et … »

« Je suis la seule à décider que tu vas bien ou non ! Montres-moi maintenant ton corps ! Je veux être sûre que tu n’es pas blessé, compris ?! »

« Je crois que tu ne me laisserais même pas m’exprimer … enfin bon … » dit-il en soupirant, retirant son haut bien qu’un peu gêné de devoir se dévoiler de la sorte.

« C’est à moi d’en décider, t’écoutes pas ce que je t’ai dit ou tu le fais exprès ? »

« Tu n’es pas obligée d’être aussi véhémente non plus hein ? Hum … Par contre, désolé, je ne retire pas mon bas et Clari m’a défendu. Et les gens vont se poser des questions … Et visiblement, en plus d’avoir la fenêtre ouverte, j’ai aussi la porte … Je sens que je vais très bien dormir, on dirait bien. »

« Ah mais ça, toute façon, il est hors de question que tu dormes seul. On va faire comme avec moi, tu vas venir dans ma chambre, quitte à ce qu’on mettre un autre lit si ça te dérange tant que ça. Et ensuite, on se reposera. »

Il n’avait clairement pas voix au chapitre. Elle ne lui laissait pas la possibilité de s’exprimer. Il écoutait simplement ce qu’elle disait, finissant par remettre son haut comme si de rien n’était avant de tout simplement murmurer :

« Puisque je n’ai pas le choix, autant t’obéir alors … mais Clari m’accompagne, tu sais ? »

« Je le sais parfaitement et ce n’est pas un problème à mes yeux. Je veux juste que tu ne restes pas seul. Lorsqu’un soldat est venu me voir en pleine nuit pour me prévenir, tu peux pas savoir à quel point j’étais morte d’inquiétude ! »

Oh que si, elle était dans le même état que lui au moment où il avait appris à son sujet. C’est pourquoi il ne cherchait pas à la repousser. Pour autant, le jeune homme aux cheveux bruns devait quand même envisager de la calmer.

« Je vais bien, tu n’as pas à t’en faire, d’accord ? Mais … Je vais te suivre. Je vais juste prendre quelques affaires, rien de plus. »

Rien de plus ? C’était quoi cette réplique ! Il avait vraiment envie qu’elle s’énerve hein ? Car c’était tout ce qu’il allait gagner à agir de la sorte ! Il avait pas l’air de saisir à quel point elle était comme enragée et à cet instant précis.

« Tu as intérêt à te dépêcher avant que je ne change d’avis. »

Hmm … De très mauvais poil aussi, c’est normal dans une telle situation mais en même temps, il ne peut pas lui en vouloir. Comment est-ce que ça pourrait se passer autrement hein ? Enfin bon … Ce n’était pas l’heure de commencer à déblatérer à ce sujet. Il a juste un petit sourire aux lèvres, posant sa main sur l’épaule de Clari :

« Merci beaucoup … Je me sens vraiment mieux maintenant. »

« Pourquoi ? Tu ne te sentais pas bien ? Tu es donc blessé quelque part. Dis-moi où tu l’es et … Hey ! Tery ! C’est toi qui disait que … »

Il n’avait pas laissé la possibilité à la jeune demoiselle à la chevelure auburn de fuir. Il avait tout simplement enlacé la demoiselle, l’air de rien, celle-ci ayant poussé un petit cri de surprise même si elle se laissait faire.

« Et bien … Et bien … Et bien … On dirait que j’ai réussi à te couper le sifflet. »

« Ca n’a rien de drôle … Tery. Tu as encore risqué ta vie … avec ce genre d’idioties. Faut … que tu comprennes que ça peut pas se passer … aussi simplement que ça, hein ? »

« Je le sais parfaitement, tu n’es pas la seule qui pense ainsi. Et je n’ai pas risqué ma vie, j’étais tranquille dans mon lit quand on est venu m’agresser. Je dormais paisiblement … mais Clari a veillé sur moi … comme la dernière fois. »

Hmmm … Ce n’était pas bon de s’en rappeler. Pas maintenant, pas de la sorte. Ce n’était ni le bon moment, ni le bon endroit. Il jeta juste un œil à la femme-golem avant d’enfin suivre Elise après l’avoir libéré de son étreinte.

Le voilà maintenant, quelques minutes plus tard, dans la chambre de la demoiselle. Pas besoin de lui faire visiter les lieux, il connaissait cet endroit. Elise tapota doucement le lit sur lequel il était assis, l’incitant à s’asseoir à ses côtés. Il ne valait pas mieux espérer qu’il commence à parler, il était … pas franchement d’humeur pour ça hein ? Donc qu’elle ne se fait pas trop d’illusions, il était pas motivé.

« Bon, de quoi est-ce que tu veux parler ? »

« Et bien … De ce qui s’est passé. Ce démon, comment est-ce qu’il est venu jusque là ? Qu’est-ce qui … enfin tout ! Les soldats n’étaient pas très éloquents à ce sujet. »

« Y a pas grand-chose à dire, il a tenté de me tuer, Clari a stoppé le coup de dague et l’a tout simplement tranché en deux, fin de l’histoire. »

« Mais à part ça ! Il n’a rien dit ? Du genre, il travaillait pour qui ? »

« Si tu es un assassin et que tu donnes le nom de ton employeur, un conseil, il vaut mieux changer de métier, Elise. Mais non … A part Clari qui m’a dit une phrase, j’ai encore du mal à comprendre comment c’est possible mais bon … en même temps, je ne suis plus à ça près donc je ferais mieux de ne pas trop m’en préoccuper, j’imagine. »

« Bien sûr que si ! Et qu’est-ce qu’elle a dit alors ? Si elle parle vraiment ? »

« C’est juste ridicule … et sûrement tiré de mon imagination. Je préfère mieux éviter de trop y croire, ça paraît si ridicule à bien y réfléchir … Ce n’est pas bien grave. »

« Mais non, ce n’est pas ridicule. Tu peux tout me dire, tu le sais, n’est-ce pas ? »

« Juste que … Enfin, pas de quoi, petit frère. Comme si elle avait répondu à ma réplique, c’est tout. Voilà … C’est juste ça que je voulais dire. »

« C’est vraiment étrange. Elle est dotée d’une conscience propre ? J’ai toujours du mal à y croire. J’arrive pas à savoir exactement ce qu’elle vaut quoi … C’est un peu surprenant … et un peu déplaisant mais en même temps … On sait aussi bien l’un que l’autre que tu es tout pour elle mais comment elle fait pour réagir sans tes ordres ? »

« C’est une question que je me pose assez souvent, je dois t’avouer. J’en ai strictement aucune idée mais bon, je tente de faire avec. Je n’ai pas à m’en plaindre, ça me sauve la vie. »

« C’est pour ça que je m’interrogeais à son sujet mais si toi-même, tu n’en sais rien, on va dire que je suis pas vraiment aidé non plus. »

« Et si on allait plutôt terminer la nuit ? Car … Il est tard … ou tôt … et qu’avec tout ça, j’avoue que j’aimerai bien compléter ma soirée. »

Elle le regarda, clignant des yeux pour voir s’il plaisantait. En vue du regard qu’il lui lançait, elle comprit bien rapidement que ce n’était pas le cas. Le jeune homme aux cheveux bruns s’était déjà couché au-dessus des couvertures, tête posée sur un oreiller.

« Aller, bonne nuit, Elise. J’espère que tu dormiras bien. »

« Vu que tu viens de me chiper ma place, je n’en suis pas certaine mais bon … Je vais faire comme si ce n’était pas bien grave, hein ? »

« Oh … Si vraiment tu préfères dormir de ce côté, ce n’est pas un souci. Je peux me pousser et on inverse nos places hein ? »

« C’est bon, c’est bon, je pense que je peux m’en remettre. Ne t’en fait donc pas à ce sujet, Tery. Dors bien … et tu peux venir contre moi si tu as peur. »

Sauf qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il le fasse. Le jeune homme s’était calfeutré dans les bras d’Elise et bien qu’il était plus grand qu’elle, elle le sentait de tout son être contre sa personne. Elle caressa ses cheveux, chuchotant :

« Euh … et bien … Tery … Qu’est-ce qui te prend exactement ? »

« S’il te plaît … Je préfère que tu ne me poses pas de question. C’est tout ce que je te demande … On peut rester ainsi quelques minutes ? »

Disons que là où il nichait sa tête, et cela malgré le fait qu’il soit plus grand qu’elle, c’était assez … voire très gênant à bien y réfléchir. Mais en même temps, elle n’avait aucune raison de refuser ça sachant qu’elle avait un peu chercher ce genre de scènes.

« Ce n’est pas un problème. Tu peux rester aussi longtemps que tu le désires, Tery. J’espère juste que l’oreiller est à ta convenance. »

« Normalement … dans cette situation, je n’aurai même … pas chercher à te répondre mais je n’ai pas la force ou le courage. C’est bizarre, Elise. J’ai … peur quand même. J’ai vraiment peur … et je ne sais pas pourquoi. »

« Toi ? Avoir peur ? Comment est-ce que c’est possible ? » demanda t-elle avec un peu d’étonnement. Considérer que Tery avait peur de quelque chose, c’était des plus surprenants. Pour autant, elle voulait bien le croire en sentant les petits tremblements contre sa poitrine.

« C’est pas la première fois … que ma vie est en danger. Ca ne sera pas la dernière fois … mais c’est pas pareil. D’habitude, c’était parce que je combattais. Là, c’est mes instants de repos … quand je dors. Je comprends pas, ça fait des années que je ne mène plus vraiment une vie tranquille … et pourtant … pourtant, là, aujourd’hui … »

« Aujourd’hui, c’est différent, hein ? J’ai eut la même sensation … Tery. »

La même sensation lorsqu’elle avait été obligée de tout faire pour survivre. Ressentir la mort à chaque coin de rue, ne pas savoir si la personne en face voulait sa mort ou non. Savoir si on pouvait lui faire confiance ou non. Et elle commençait à comprendre son père.

« Mon père … Enfin, l’empereur … Enfin mon père … Tu imagines s’il vit ça tous les jours depuis des décennies ? Il doit devenir fou. »

« Il n’y a sûrement pas que lui … il y a aussi les enfants. »

« J’aimerai bien que les deux plus jeunes n’aient pas à s’inquiéter d’une telle chose. » chuchota Elise alors qu’il finissait par relever la tête te quitter ce carquois de douceur.

« J’aimerai … faire quelque chose pour eux aussi mais au final, je suis incapable de me défendre moi-même. Je me connais, je ne sais pas être sur le qui-vive en permanence. Je suis certain que ça va m’être fatal, j’en suis convaincu. »

« Mais non, mais non, ne t’en fait pas. Vu qu’ils ont échoué, ils ne vont pas tenter de si tôt une nouvelle fois. Cela serait stupide, surtout avec la sécurité renforcée qu’il va y avoir. »

« Qui sait … s’il y en aura vraiment ? Si on veut ma mort, on pourra aisément l’obtenir, ils ne sont pas si stupides que ça, non ? »

« Pour obtenir ce qu’ils désirent, certains sont prêts à tout. Je vais tenter de fermer les yeux … désolé si je ne vais plus te répondre. »

Il allait tenter de dormir. Le sommeil allait être difficile à obtenir. Il n’était pas convaincu que ça marche. Pourquoi est-ce qu’il avait réussi à se mettre dans cet état  ? Comment ? Elle qui le pensait presque invincible … alors qu’elle savait en même temps que ce n’était pas vraiment le cas. Ah …

« Je crois que ma décision est prise. »

Elle avait encore Tery contre elle alors que ses mains continuaient de caresser la chevelure brune du jeune homme. Elle … allait devoir réfléchir à un moyen de forcer Tery à rester à la surface, comme elle. Vu qu’il était décidé à vouloir la ramener auprès de Royan, elle allait faire de même avec Manelena, voilà tout.

« On va s’en sortir … et on emmènera ceux que l’on apprécient. »

Elle se disait ça pour elle-même. Elle aimerait réussir à emmener sa sœur cadette et le benjamin parmi les membres de la famille. Elle savait que c’était complètement stupide comme idée mais pourtant, elle allait faire de son mieux pour y arriver.

Finalement, malgré les dires de Tery, celui-ci avait bien vite trouver le sommeil. Peut-être que les événements avaient été bien plus éprouvants qu’il ne le croyait ? Elle n’allait pas dormir tout de suite. Ses yeux se posèrent d’abord sur la porte de sa chambre puis sa fenêtre. Que quelqu’un tente de venir ce soir … et il risquait vraiment de le regretter.

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