Chapitre 41 : Piégés

ShiroiRyu
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Chapitre 41 : Piégés

Prévenir la maréchale du danger qui entourait l’armée de Shunter. C’était dangereux ! Beaucoup trop dangereux pour laisser faire ça ! Ils devaient faire plus qu’attention sinon … Sinon, les pertes seraient beaucoup trop nombreuses ! La maréchale … Où se trouvait la maréchale ou l’un des gradés ? AH ! Il en voyait un ! Un homme d’une quarantaine d’années, en lourde armure gothique ! Il s’approcha de lui avant de dire :

« Messire ! Messire ! Il faut que l’on arrête notre armée avant qu’il ne soit trop tard ! »

« Et pourquoi ferions-nous cela ? Nous pouvons facilement les combattre. »

« Ce n’est pas ça du tout ! Ils ne sont pas assez nombreux ! C’est juste un piège ! Remarquez comme il n’y a aucun adversaire ! » répondit le jeune homme, le gradé venant le repousser d’un geste de la main avant de dire en serrant les dents :

« Je ne sais pas ce que la maréchale trouve à un gamin comme toi mais il vaudrait mieux que tu la mettes en veilleuse, est-ce bien compris ? Je ne vais pas obéir à un simple soldat comme toi … Je n’ai pas que ça à faire alors si tu comptes m’ennuyer très longtemps, je vais résoudre ce problème très rapidement, est-ce bien clair ? ACCELEREZ LE PAS ! »

Accélérer le pas ? Mais c’était juste de la folie ! De la folie ! Pourquoi est-ce qu’il n’était pas écouté ? Il regarda Clari qui poussa un soupir avant de lui faire un geste de la tête pour lui dire de rester auprès d’elle. Ca ne servait à rien, ce genre de personnes était malheureusement trop borné pour qu’elle puisse écouter d’autres personnes moins gradées qu’elles. Bref … Un imbécile primaire et sans aucune réflexion.

Oui mais bon … Ce n’était pas une bonne chose. C’était stupide de ne rien faire contre ça ! De ne rien faire du tout ! Ils allaient droit à la mort ! D’ailleurs, les mékalarmiens étaient en train de reculer, comme pour inciter l’armée shunterienne à avancer. BON SANG ! Il allait commettre une grosse bêtise mais il ne pouvait pas autrement !

« Pardon … Clari … Je sais que c’est bête mais il n’y a pas d’autres solutions. »

« Qu’est-ce que tu comptes faire, Tery ? Explique-moi avant de … »

Avant de … Elle n’avait pas le temps de terminer qu’il se concentra pour utiliser ses lignes d’Alzar. Il fit apparaître un pieu de terre de taille humaine avant de l’envoyer dans les airs. Le pieu vint atterrir à quelques mètres des mékarlamiens puis soudainement des éclairs fusèrent du ciel, venant foudroyer l’endroit où le pieu avait atterrit.

« Mais qu’est-ce que ça veut dire ?! » cria l’un des soldats alors que tous s’étaient arrêtés.

« Ce que ça veut dire ? Regardez donc en direction du ciel, vous aurez votre réponse ! »

En direction du ciel ? Qu’est-ce qu’il y avait là-bas ? Les têtes se tournèrent vers le ciel, là où les nuages noirs étaient de plus en plus présents. Des éclairs ? Mais c’était normal si ça provenait de ces nuages. Par contre, que cela vise exactement l’endroit où il y avait eu le pieu de terre … Ce n’était pas normal ! Les Mékalarmiens s’étaient arrêté de reculer, un air rageur peint sur leurs visages. Visiblement, ils venaient d’être découverts.

Et maintenant ? Qu’est-ce qu’ils allaient faire ? Des cris se firent entendre sur les côtés, l’armée mékalarmienne faisant son apparition, comme par magie alors que déjà, l’armée de Shunter se mettait en garde. Encore un peu et … ça aurait pu être un vrai drame … Prise de toutes les côtés, l’armée de Shunter n’aurait rien pu faire pour contrer ça !

« Tery, on reste réunis, c’est compris ?! On ne bouge pas de nos positions ! Il faut les repousser avant qu’il ne soit trop tard ! » dit Clari pour bien faire preuve d’autorité pour une fois. Il hocha la tête positivement, se mettant en position de défense.

Se protéger … Ce n’était pas aussi simple que ça, il le savait parfaitement mais ils n’avaient pas vraiment le choix en même temps ! Aller ! Il fallait combattre avant qu’il ne soit trop tard ! Avant que ça ne soit trop dangereux ! Dire que toute l’armée de Shunter s’était presque jeté dans la gueule du loup ! Même si c’était un peu de vantardise mal-placée, il ne pouvait que reconnaître que sans son geste, ça aurait très mal tourné.

« Tery, fais attention sur la droite ! » cria la jeune femme à la queue-de-cheval blonde.

Hum ? Il croisa ses deux griffes, celles-ci se recouvrant de terre avant qu’une lance ne vienne se loger et se planter dans la protection de terre. C’était un mékarlarmien ? Ils étaient déjà si proches ? Il jeta un regard à gauche et à droite, ça n’allait pas … Ça n’allait pas du tout !

Il avait l’impression que quelque chose d’encore plus dangereux allait venir … et surtout allait être bien plus grave que de simples attaques de mékalarmiens ! Il repoussa le soldat aux allures de saurien humanoïde avant de planter une griffe dans son crâne.

Etrange et inquiétant … Il était inquiet pour une raison obscure. Pour l’instant, les ennemis n’étaient guère réellement terrifiants, loin de là. Non … C’était même le contraire. Bon … Il fallait se concentrer un peu plus que ça quand même. Mais voilà, les mékalarmiens avec ces … tubes qui projetaient des boulets de canon sur leurs épaules étaient inquiétants.

Et il sentait qu’il y avait encore autre chose derrière tout ça même s’il n’arrivait pas à mettre la main sur quoi. Il regarda brièvement Clari tandis qu’il s’avançait avec le reste des soldats autour de lui. Maintenant qu’ils savaient que le terrain adverse était piégé, plusieurs soldats lançaient quelques sortes sur le sol devant eux pour être sûrs de ne pas tomber sur un piège qui irait les foudroyer sans prévenir.

« L’ambiance est étrange, tu ne trouves pas, Tery ? » demanda Clari, toujours proche de lui.

« Tu as remarqué aussi ? Je suis sûr qu’ils préparent quelque chose mais je n’arrive pas à savoir quoi et toi ? » dit le jeune homme aux cheveux bruns.

« Si je le savais, je ne me poserai pas la question, Tery. » répliqua-t-elle en rigolant.

« Humpf … C’est vrai. Plutôt une bonne remarque. » termina de dire le jeune homme en faisant attention autour de lui. Pour l’instant, ils avaient l’avantage … mais jusqu’à quand ?

Jusqu’à quand pouvaient-ils considérer qu’ils étaient gagnants dans cette affaire ? Une telle guerre ne pouvait pas durer uniquement quelques minutes, quelques heures … Mais au minimum plusieurs jours ? Voir même des semaines ou des mois !

Alors bon … Un combat qui se finissait ainsi ? Ce n’était pas possible. Il y avait une embrouille, encore plus grosse que le fait qu’ils tentent de les attaquer sur les côtés. Mais quelle embrouille ? Les mékalarmiens … Il devait se rappeler de ce royaume. Qu’est-ce qu’ils avaient de spécial ? Ah ! Ils savaient utiliser l’électricité.

Mais ils étaient aussi assez intelligents … et plutôt développés … au niveau des sciences. Il y avait de fortes chances qu’ils aient des choses plus qu’impressionnantes derrière eux. D’ailleurs, il s’inquiétait un peu au sujet de la maréchale. Il ne la voyait pas et c’était pour ça qu’il avait un peu peur pour elle. Elle était toujours en avant et …

« Tery ? Qu’est-ce qui ne va pas ? T’as pas l’air d’être dans le combat. » murmura Clari.

« Je ne sais pas du tout où est la maréchale … C’est pour ça que ça ne va pas trop bien. »

« Elle est dans les lignes qui sont devant nous … » répondit la jeune femme en lui souriant, désignant du doigt la maréchale qui était sur son cheval, son épée déjà ensanglantée du sang de ses ennemis. C’est vrai … Elle avait l’air d’aller parfaitement bien … Du moins, jusqu’à ce que des éclairs ne viennent foudroyer le cheval et la maréchale de tous les côtés.

« NON ! » hurla soudainement le jeune homme alors que le cheval s’écroulait au sol, sa cavalière avec lui. Il commença à courir à toute allure alors que de plus en plus d’éclairs commençaient à zébrer le ciel mais aussi les nombreux soldats de l’armée de Shunter. La maréchale se releva, sans que cela soit le cas de sa monture. Alors qu’elle courait, tout son corps était pris de tremblements, rendant chaque pas impossible à contrôler correctement.

Les mékalarmiens … Les mékalarmiens étaient à nouveau devant eux et autour d’eux mais de plus en plus présents. Ils tenaient différents orbes dans leurs mains, les soulevant et les dirigeant vers l’armée de Midès. C’était à partir de là que tout bascula en quelques instants. Il n’avait pas remarqué … Mais les tubes de métal que portaient différents mékalarmiens … Il y en avait des beaucoup plus gros comme des canons. Sauf que les boulets qui en sortaient étaient eux aussi beaucoup plus gros. Ça n’avait rien à voir … avec l’armée de Shunter Rien du tout. Mais pour l’instant, il n’avait pas la tête à ça, pas le moins du monde. Il arriva à la hauteur de la maréchale, celle-ci s’écroulant au sol, ses pieds étant incapables de l’aider à marcher correctement alors que déjà, les mékalarmiens qui ne contrôlaient pas les tubes et les orbes couraient vers eux.

« Dégagez le passage, bande d’idiots ! » s’écria une nouvelle fois Tery, n’hésitant pas à utiliser ses lignes d’Alzar avant de poser une main au sol. Plusieurs pieux de terre d’une taille aussi grosse que celle d’un humanoïde sortirent du sol, plantant la plupart des ennemis qui tentaient de profiter de la faiblesse de la maréchale.

« J’ai été imprudente … Vraiment imprudente et … »

« RETRAITE ! Que tout le monde batte en retraite ! » hurla une voix masculine tandis que Tery soulevait la maréchale, utilisant ses lignes d’Alzar pour ça. Il n’avait pas le choix, L’épaisse armure de la femme était vraiment trop lourde pour un corps comme le sien.

« Ne dites rien du tout, maréchale Nali. Je m’occupe de tout. » répondit Tery.

« Je crois rêver … Je crois entendre Tery. » murmura la femme en armure noire.

« C’est le cas, maréchale. C’est un peu chaotique … mais l’ordre a été de battre en retraite. Nous nous n’attendions pas à ça de leurs parts … mais il fallait s’en douter en même temps. Ça me semble logique … en fin de compte. »

La maréchale ne répondit rien du tout alors que le jeune homme courait avec les autres soldats vers leurs déroutes. Ils étaient tombés dans un piège grossier et leurs adversaires furent bien mieux préparés qu’eux. Il n’y avait qu’à accepter cette défaite même si elle était particulièrement amère dans la bouche.

De nombreux soldats périrent sous les attaques ennemies alors qu’ils étaient en fuite, Tery jetant quand même un œil à Clari pour être sûr que tout allait bien. Heureusement, la jeune femme aux cheveux blonds ne semblait avoir aucun souci. Pareil pour Olin d’ailleurs. Tant mieux … Tout allait bien … si on pouvait dire cela.

Finalement, ils arrivèrent jusqu’au regroupement, là où les tentes avaient été installées. Visiblement, les soldats restants n’avaient pas été attaqués et la maréchale descendit vivement des bras de Tery, l’observant pendant quelques instants avant de dire :

« On ne dirait pas comme ça … Mais tu sembles avoir plus de muscles que prévu, Tery. »

« Est-ce que vous allez bien, maréchale ? » demanda le jeune homme, un peu inquiet.

« Ça peut aller … Les tremblements se sont arrêtés, bien heureusement. »

Oui mais il était moyennement convaincu. Peut-être que son moral en avait pris un coup ? Elle avait perdu sa monture d’ailleurs. Elle y était peut-être attachée ? Il aurait aimé parler plus avec elle mais déjà, elle s’éloignait pour se diriger vers sa propre tente. Une main se posa sur l’épaule de Tery, le jeune homme se tournant pour voir Clari qui lui souriait.

« Pas trop de dégâts, Tery ? On s’est pris une belle branlée. »

« Ça, tu peux le dire … Et il n’y a pas vraiment de quoi rire, Clari hein ? Pfff … Il fallait que l’on se prépare bien mieux … Là, on a vraiment … Enfin bon. »

Enfin bon quoi ? Elle entendit le petit soupir de dépit de la part de Tery avant de lui tapoter doucement le crâne. Qu’il arrête de s’en faire, il ne pouvait justement rien y faire. Et c’était ça qui l’embêtait grandement quand même. Bon … Il devait se calmer …

Comment faire pour être raisonnable et ne pas crier « je vous l’avais dit » ? Car oui, il avait dit qu’il y avait un piège ou alors que ça lui semblait plus que louche ! Mais pourquoi est-ce qu’ils ne l’avaient pas écouté ? Ah … Peut-être parce qu’il était jeune et pas forcément gradé ? Enfin, c’était l’explication la plus raisonnable qu’il avait en tête actuellement.

« Tery ? Tu ne me parles plus et ça m’embête grandement là … »

« Et bien ? Tu veux que je te dise quoi ? C’est bête mais je n’ai aucun sujet de conversation et je me demande combien il y a de blessés. » marmonna Tery alors qu’il se dirigeait vers sa propre tente, juste à côté de celle de la maréchale. Il n’eut pas vraiment le temps de demander à Clari de ne pas venir avec lui qu’elle se trouvait déjà derrière lui puis devant lui pour finir par s’asseoir sur le lit du jeune homme.

« Hummmm ! Ça fait du bien ! Bon, de toute façon, je pense qu’on aura un briefing dans les heures qui suivent alors pendant ce temps, je vais aller me reposer. »

« Et bien bonne route, tu connais le chemin jusqu’à ta tente, Clari. HEY ! »

Il avait crié tout en se tournant vers la jeune femme qui s’était tout simplement allongée sur le lit, fermant les yeux. BON SANG ! Elle n’allait pas dormir ici ! Il s’approcha d’elle, la secouant un petit peu mais elle vint lui prendre le bras avant de le tirer vers elle. Il s’écroula sur Clari, celle-ci le regardant avec amusement :

« On a bien mérité de se reposer non ? Et surtout toi, Tery. »

« Et je préférai que ça soit dans mon lit … mais seul, Clari. Ce que tu fais n’est pas très correct ou pudique, je tiens à te le signaler. »

« Au diable la pudeur hein ? On est en vie et c’est le plus important. Et puis tu sais, tu commences sérieusement à me rendre folle d’inquiétude à chaque fois. »

Elle ? Folle d’inquiétude ? Et pourquoi cela ? Si c’était à cause de ce combat … Il n’y avait pas de quoi avoir peur. Il n’avait pas fait de folie non plus et il n’était pas blessé qu’il sache. D’ailleurs, en parlant de blessure, il y avait quelqu’un qu’il devait aller voir ! Il s’échappa des bras et de l’étreinte de Clari, disant :

« Je vais aller voir la maréchale ! Je ne sais pas du tout comment elle … »

« Vas donc, vas donc … Personnellement, je vais me reposer sur ton lit en t’attendant. » répondit-elle en faisant un geste évasif de la main.
Elle n’était quand même pas dépitée hein ? Il espérait que non … Mais bon, il voulait voir la maréchale, c’était important ! Avec tout ce qui s’était passé et … ZUT ! Il ne voulait pas y penser car il ne savait pas dans quel état elle était ! Il sortit de sa tente, se dirigeant vers celle de la maréchale où quatre gardes étaient présents devant.

« Pardonnez-moi mais … Est-ce qu’il est possible de parler à la maréchale ? »

« La maréchale ne veut voir personne. » répondit machinalement le soldat, comme s’il avait été entraîné à dire cela. Pourtant, la voix de Nali se fit entendre :

« Qui est-ce ? J’ai pourtant été claire … à ce sujet. »

« C’est le jeune homme avec qui vous parlez souvent, maréchale. »

« Fais-le rentrer. » termina de dire la maréchale tandis que le soldat haussait un sourcil avant d’inviter Tery à pénétrer dans la tente. Il n’aimait pas quand ça se présentait ainsi. Il avait toujours l’impression d’être un privilégié. Enfin bon, ce n’était pas le moment de penser de la sorte. Ce n’était pas bien important, pas du tout même. Gloups … Aller … Voir la maréchale car il devait avouer qu’il était inquiet. Il se retrouva en face d’elle … mais elle ne portait plus grand-chose. Du moins, c’était du tissu, rien à voir avec l’armure habituelle. Un short de tissu rouge et un haut de même couleur … mais qui cachait difficilement les formes généreuses de celle qui était sa supérieure.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi est-ce que tu es venu ici ? » demanda-t-elle sèchement.

« Pour voir comment vous alliez … maréchale Nali. Vous n’avez pas de blessures ? »

« Juste quelques brûlures à cause de l’électricité … Mais rien de bien grave. » chuchota la jeune femme, détournant le regard avec énervement.

« D’accord, c’est tout ce que je voulais savoir à ce sujet. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, maréchale. Rétablissez-vous vite. »

« … … … Attends un petit peu, toi. J’ai l’impression que t’es juste venu comme ça, sans aucune arrière-pensée ou autre. Tu ne bouges plus et tu t’installes ici, c’est clair ? » ordonna la maréchale alors qu’il s’exécutait, se mettant à genoux devant elle.

« En quoi est-ce que je peux vous aider, maréchale ? » déglutit le jeune homme, espérant qu’elle n’allait pas le réprimander.

« Nous allons parler de cette défaite que nous avons subie … As-tu une explication raisonnable à cette déconvenue ou non ? »

… … … Il en avait bien une mais il n’était pas sûr qu’elle plaise à la jeune femme aux cheveux d’argent et aux yeux rubis. Il attendit quelques secondes avant de murmurer :

« Nous avons été trop prétentieux … et c’est ça qui a causé notre perte. »

« … A peu de choses près, c’est cela. Nous avons cru la victoire acquise bien facilement alors que ce n’était pas le cas. Nous étions stupides … Non … J’étais stupide de croire que ça serait aussi simple. Cette déconvenue est de ma faute ! Et ne t’avise surtout pas de prétendre le contraire ! » cria-t-elle avec rage. Bizarrement, il lui fit un sourire, la jeune femme s’arrêtant dans son geste pour s’énerver, surprise.

« Vous êtes peut-être responsable mais pas totalement. Sachez que les autres gradés n’ont fait guère mieux. J’ai voulu en prévenir un, on m’a ris à la figure. Ainsi, ne vous jugez pas uniquement coupable de tout ce qui s’est passé car ce n’est pas le cas. »

« … Réponse convenable de ta part. Et même un peu étonnant quand on y réfléchit bien. Mais je trouve que c’est convenable. Tu ne me retires pas ma faute mais tu l’atténue … Si ce que tu dis est vrai, ce qui me semblerait logique, il semblerait que tout le monde se soit un peu vanté d’en finir rapidement avec les mékalarmiens. Nous avons pu voir le résultat … »

« Ce n’était pas très joli à voir mais nous arriverons à les combattre et à gagner contre eux ! » répondit-il avec entrain, gardant son sourire.

« Arrête tes beaux discours, surtout si c’est pour dire une telle chose. Bon … Je crois qu’on a assez parlé … Surtout si c’est pour avoir une telle conversation. Tu peux t’en aller maintenant … Aie ! Foutues brûlures ! » grogna la maréchale avec colère.

« Maréchale ? Est-ce que je peux rester avec vous ? Vous aurez peut-être besoin que je vous soigne. Enfin si vous le voulez bien … »

« J’espère que tu n’es pas sérieux dans ce que tu viens de dire … Peut-être que je ne me présente pas souvent sans mon armure mais je te rappelle que je suis une femme. »

« C’est tout simplement pour vous remercier de vous être occupées de moi lorsque j’étais souffrant, maréchale Nali. S’il vous plaît … Acceptez cela de ma part. » murmura-t-il faiblement alors qu’il regardait s’il y avait de quoi la soigner dans la tente.

« Tsss … Tu as encore trouvé le moyen de passer du temps avec moi. Reste ici pendant que je vais aller voir les soigneurs pour qu’ils me donnent de quoi m’occuper. »

Oui bien entendu ! Il ne bougeait pas de sa place ! Elle refit apparaître son armure noire sur son corps, quittant la tente alors qu’il restait immobile et stoïque. Ne plus bouger et ça serait une bonne chose … Enfin, il espérait. Quelques minutes plus tard, la maréchale revint avec tout un attirail pour les soins : des bandages, du coton, des onguents, il y avait vraiment de tout pour éviter que les blessures ne s’aggravent ou alors tout simplement pour soigner les plaies. Elle refit disparaître son armure noire, se remontrant dans son short rouge … D’ailleurs, en y réfléchissant, ce n’était pas forcément très féminin … Enfin, lui et les femmes déjà à la base. Mais quand même, il essaya de ne pas trop y penser avant de demander :

« Alors … Où est-ce que vous avez mal, maréchale ? Enfin, où est-ce que les blessures vous font mal ? Enfin … Les brûlures quoi. Bref … Vous m’avez compris. »

« Je pense qu’avec ce que je porte, tu peux le remarquer par toi-même … ou presque. »

Elle souleva légèrement son haut, montrant ses hanches ainsi qu’une vilaine plaie sur celle de droite. Aie, aie, aie … Il avait mal pour elle rien qu’en y pensant. Mais d’abord, il regarda les bras de la jeune femme, s’approchant d’elle avant qu’elle ne tende sa main droite. Alors … D’abord poser doucement la compresse imbibée de l’onguent sur la brûlure. Tout doucement … Aucune réaction de la part de la maréchale. Celle-ci ne gémissait même pas. C’était une vraie femme ! Enfin, une vraie dure !

Il commença à faire la même chose sur l’autre bras avant de s’arrêter lorsque ce fut le moment pour ses cuisses. Disons que là … C’était quand même un peu plus … gênant. Enfin … Il devait le faire. C’était lui qui s’était proposé. Il était quand même un homme ! A la limite de la caresse et de l’indécence, il commença à soigner la maréchale sur ces cuisses, remarquant qu’elles semblaient plus que douces. Brrrr ! A quoi est-ce qu’il pensait ?

Et en même temps, ils ne parlaient pas du tout. L’un comme l’autre, ils étaient aussi silencieux … et muets. C’était quand même assez gênant … Mais il faisait avec. Elle posa son regard dans le sien avant de le descendre vers les bandages. Ah oui ! Il ne devait pas oublier cet endroit ! Il termina ce qu’il faisait avec les cuisses avant de se rapprocher de ses hanches.

Là … C’était encore plus que gênant … Déjà qu’il était plus petit qu’elle … Mais être aussi près … Il chercha à se concentrer, commençant à nettoyer sa plaie avant d’entendre un petit gémissement plus que discret. Il s’arrêta pendant quelques secondes, souriant dans ses pensées avant de terminer son travail. La maréchale était vraiment exceptionnelle … pour lui.

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