Chapitre 48 : Au centre de tout

ShiroiRyu
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Chapitre 48 : Au centre de tout

« C’est bien étrange. »

« De quoi donc, Elise ? » demanda le jeune homme aux cheveux bleus juste à côté de la demoiselle démoniaque. Celle-ci marchait derrière Elen, qui dirigeait la petite troupe pour l’occasion.

« Les chemins qu’Elen est en train de prendre, j’ai la sensation de n’en connaître aucun. »

« Et… Est-ce que c’est une bonne chose ou non ? Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux l’arrêter maintenant avant que nous nous mettions en danger. Surtout qu’elle porte sa fille avec elle. Déjà qu’elle voulait absolument jouer son rôle d’éclaireuse… »

« Pour le moment, j’ai justement l’impression du contraire. Les chemins pris sont complètement vierges de dangers. C’est assez perturbant. »

Finalement, qu’est-ce qu’il pouvait y faire ? Il haussa simplement les épaules aux propos de sa dulcinée. Si c’était ce qu’elle ressentait, qui était-il pour prétendre mieux savoir qu’elle ? Dans tous les cas, elle avança pour se retrouver assez vite à la hauteur d’Elen.

« Alors, Elen, qu’est-ce que tu as de bien à nous dire ? »

« Pas grand-chose, si tu veux tout savoir, Elise ! J’ai juste la sensation… que nous nous rapprochons de quelqu’un de très proche de moi. Je suis certaine que nous allons bientôt trouver Tery ! »

« C’est tout ce que j’espère pour toi. Tu as assez attendu et assez souffert. Il est vraiment temps que vous puissiez souffler tous les deux. »

« Je ne te le fais pas dire ! Ah… Par contre, quand ça arrivera, vous pourrez vous occuper de ma fille ? Enfin, après bien entendu que je l’ai présentée à Tery. »

Hum hum. Pas besoin de plus d’explications sur le pourquoi elle voulait être seule avec Tery. Il y avait de ces réponses qui étaient implicites sans même nécessiter plus de détails. Pour autant, Elise ne pût s’empêcher de rire intérieurement.

« J’ai eu les mêmes besoins en revoyant Royan après tout ce temps. »

« Entre femmes, c’est plus aisé de se comprendre, non ? »

« C’est exact. Ce n’est pas à Royan que tu pourrais parler de ça. Enfin, Royan, lui parler même d’autre chose est assez compliqué en un sens. »

« Je veux bien te croire. Même après toutes ces années, il peut garder un petit côté tête de mule. C’est assez impressionnant. Après, je suis mal placée, Tery a aussi son petit caractère et pfiou, je sais aussi que j’ai été assez… problématique. »

« Ça, je ne te le fais pas dire, ma grande. Mais bon, on a chacun nos défauts et si tout le monde était parfait, ça serait bien triste. »

« Ah… Vouloir être parfaite pour l’être aimé, je crois que de ce côté, je me suis plantée. »

« En cherchant une telle chose, tu t’es bloquée sur bien d’autres. Mais maintenant que tu as compris la leçon, tu n’as donc plus à t’inquiéter, Elen. »

« Hmm hmm. J’imagine que oui ! Voir Tery… Ah… »

Oh ? Elle était maintenant plongée dans ses pensées hein ? Elise eut un fin sourire, bien qu’elle préférait si Elen savait où elle était en train de les emmener. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance en la jeune femme aux cheveux blonds mais il fallait quand même reconnaître que c’était mieux si elle était concentrée sur sa tâche.

Mais voilà, malgré son inquiétude, il fallait reconnaître que la demoiselle aux cheveux blonds faisait le travail demandé. Encore qu’il n’y avait aucun travail à la base, simplement de l’instinct. Un instinct qui pouvait parfois se montrer assez cruel et moqueur envers elle.

Les minutes s’étaient écoulées, puis les heures, et la première pause était arrivée. L’armée était assez satisfaite de la tournure des évènements. Pour une fois, ils n’avaient pas à s’inquiéter des monstres autour d’eux. Ils se sentaient en confiance dans l’endroit où Elen avait décidé de signaler qu’ils allaient se reposer.

« Hmm… Je pensais vraiment que Tery serait dans les environs. »

« Le monde souterrain est gigantesque, Elen. Je ne peux pas prétendre savoir exactement à quel point mais dis toi que si on compte toutes les galeries sous la surface, il n’y aurait rien d’étonnant à ce que la superficie soit bien plus grande que tu ne le crois. »

La jeune demoiselle aux cheveux blonds fit une légère moue comme réponse, guère vraiment satisfaite de celle d’Elise. Il lui en fallait quand même plus que ça hein ? Ah… Enfin bon, elle allait s’occuper de sa fille en attendant qu’ils reprennent la route.

Comme à son habitude maintenant, elle poussait doucement la chansonnnette pour calmer la petite demoiselle dans ses bras, celle-ci n’étant en réalité guère agitée contrairement à ses deux parents qui tenaient rarement en place.

Oui l’enfant était si calme et adorable, étant et restant la coqueluche de l’armée présente autour d’Elen, Elise et Royan. Pour beaucoup de femmes dans l’armée, cela restait un but à atteindre même si en tant que militaires, elles ne pouvaient renier l’exaltation du combat sur le terrain directement.

« Elise ? Est-ce que tu peux la garder pour quelques instants, s’il te plaît ? »

Alors que la demoiselle aux cheveux auburn observait la mère et l’enfant, Elen s’était redressée assez vivement tandis que le bambin dormait dans ses bras. Comme mise en alerte, Elen déposa l’enfant dans les bras d’Elise avant de reprendre :

« Je crois que nous ne sommes pas seuls. Je veux aller vérifier. »

« C’est beaucoup trop dangereux d’y aller seule, Elen. Je veux que tu sois accompagnée. »

« S’il y a un souci, j’irais fuir plutôt que de chercher la confrontation. Ne t’en fait pas pour moi, d’accord ? »

« Justement, c’est bien parce que je m’en fais pour toi que je dis ça. »

« Hahaha ! Sincèrement, ça devrait aller. Nous commençons à nous y habituer et même s’il est vrai que nous n’avonns rien eu à combattre aujourd’hui, ce n’est pas pour ça que je vais baisser ma garde. J’ai juste cette sensation… qu’il est proche… et je veux être la première à confirmer ça, c’est tout ! »

« Hum. D’accord, je ne vais pas te mentir, je ne suis pas vraiment rassurée mais bon… »

Ce n’était pas comme si Elen allait vraiment écouter ce qu’elle allait dire hein ? Elise observa le bébé dans ses bras qui roupillait tout doucement avant d’hocher la tête. Elle prévint Elen de se dépêcher, celle-ci partant aussitôt, presque guillerette.

« J’espère qu’elle ne va pas être trop déçue. Espérer trouver Tery comme ça, sur un coup de tête avec de la chance… »

Cela tenait plus du miracle qu’autre chose mais il était difficile de refuser ça à Elen qui était intimement convaincue que c’était chose aisée. Mais voilà, très vite, la femme aux cheveux blonds s’était arrêtée, entendant des bruits de pas et des voix. Oui, plusieurs voix.

Et tout de suite, elle avait compris alors que cela ne pouvait être Tery. Elle aurait reconnu sa voix mais… ces voix lui disaient quelque chose aussi. Où est-ce qu’elle avait déjà entendu ces dernières ? Elle était certaine que ce nn’était pas la première fois.

Se mettant sur ses gardes, elle avait alors décidé de rester derrière un rocher, tenant fermement l’arc qu’elle avait fait apparaître dans ses mains. Des flèches dotées des capacités de Zélisia étaient parfaites pour exterminer quelques démons. Il suffisait simplement de se focaliser un petit peu sur les cibles et avant même qu’elles ne puissent ré…

« Elen ? C’est bien toi ? »

Elle sursauta sur le coup en entendant une voix féminine dans son dos, se retournant pour faire face… à deux personnnes ?! Deux personnes qu’elle reconnnaissaient aisément.

« Qu’est-ce… que vous faites ici ? »

Sérest. Séran. Deux personnes qui avaient bien dépassé la quarantaine d’années. Pourtant, malgré cela, leurs corps étaient comme parfaitement sculptés tous les deux. Mais ce n’était pas ça qui avait fait émettre un grognement chez la jeune femme.

« Nous pourrions te poser la même question, le sais-tu ? »

Et voilà qu’elle avait maintenant un rictus aux lèvres. Il valait mieux ne pas se lancer sur cette pente glissante, elle n’était clairement pas d’humeur à leur stupidité. Alors qu’elle avait fait disparaître son arc, ses mains se posèrent instinctivement sur son ventre, comme pour se protéger d’un mauvais souvenir.

« Répondez au lieu. Je ne suis pas d’humeur à plaisanter. »

« Seulement si tu nous expliques pourquoi est-ce que tu réagis de la sorte… »

« Sérest, c’est assez facile à comprendre. » déclara l’homme en donnant un petit coup de coude dans la hanche de sa femme, pointant du regard le ventre d’Elen.

« Oh… Oui. C’est une bonne raison en soi, c’est vrai. »

« Je ne vais pas me répéter une troisième fois. Qu’est-ce que vous faites ici ?! Je veux le savoir ! J’espérais ne jamais vous revoir ! »

« C’est très cruel de dire cela alors que nous ne sommes pas directement responsables de ce qui s’est passé aux portes d’Omnnosmos. »

« À d’autres. Je ne vais pas tomber dans votre piège. Exprimez-vous maintenant. Pourquoi est-ce que vous promenez dans le monde souterrain comme si de rien n’était ? Qu’est-ce que vous manigancez encore tous les deux ? »

« Rien de spécial. Nous avons simplement eu vent des mésaventures de ces derniers… »

« Oui, bien entendu, car nous savons très bien que vous n’êtes responsables en rien de tout ce qui se passe hein ? Vous vous foutez pas un peu de ma gueule ? »

Elle était en train de bouillir sur place mais ils ne semblaient pas du tout en tenir compte. Elle allait finir par exploser à cette allure s’ils ne décidaient pas de s’exprimer correctement ! Ils avaient intérêt à répondre avant qu’elle ne fasse tout dégénérer !

« Tu es devenue bien plus vulgaire et agressive depuis la dernière fois. » murmura Sérest avec calme et un peu de tristesse dans la voix.

« La faute à qui ? Je veux dire : je vois deux personnes que j’appréciais mourir devant mes yeux, j’ai une main qui me traverse le ventre de la part de l’homme que j’aime, mettant en danger de mort l’enfant que je portais et j’ai appris que tout ça était à cause de deux personnes, anciennes divinités, accessoirement mes parents. Alors, non, je suis désolée de ne pas l’être par rapport à tout ce que vous avez fait ! »

« C’est vrai. Nous avons voulu vous protéger tous autant que vous êtes mais nous ne pouvions nous empêcher de nous dire que nous devions réussir enfin à rouvrir les portes pour… »

« Au point que je sois seulement un objet entre vos mains, c’est ça ?! Car j’ai bien compris qu’il fallait votre sang et celui de votre enfant ! Qui me dit que ce n’est pas juste la raison de mon existence à vos yeux ?! »

« Ce n’est pas le cas, tu peux être rassurée. »

« Rassurée par qui ? Vous ? Vos paroles ? Comme si je pouvais vous accorder ma confiance, tss ! Dire que j’ai cru que j’allais retrouver Tery et au final, je suis tombée sur vous. Je ferais mieux de retourner voir les autres. »

Et sans un mot de plus, elle pivota sur elle-même, ne leur jetant même plus un regard avant de se mettre en route. Pour elle, la conversation était terminée. Les deux personnes la regardèrent s’éloigner, s’observant l’une à l’autre avant de soupirer.

« Dire que Tery n’est plus si loin d’elle. Nous aurions pu … la prévenir, Séran. »

« Sérest, je suis certain qu’elle va le trouver par elle-même. Nous savons où est l’enfant du Dévoreur, c’est une bonne chose mais… pour ce dernier… »

« Rentrer dans la capitale démoniaque serait tout simplement nous conduire à la mort. »

« Oui, nous n’avons plus… vraiment les capacités d’antan, c’est bien triste. »

« La faute à nos corps affaiblis par le temps. Mais il en est ainsi et pas autrement. Tu penses que nous devrions aller les revoir ? » demanda une nouvelle fois Sérest, les joues rougies. « Je voudrais bien… regarder notre petite-fille. »

« Je ne suis pas certain que nous y serons autorisés bien que nous serons acceptés parmi leurs troupes. Allons-y alors. »

Les deux personnes étaient à peine convaincues par leurs propres paroles. Même si elles cherchaient à ne pas trop le montrer, les paroles assez dures et froides d’Elen avaient réussi à les affecter. En même temps, il était difficile de prétendre qu’elle avait tort. La démarche lente, les voilà qui suivaient les traces laissées par Elen.

Lorsqu’ils se présentèrent devant l’armée composée des différentes races, aussitôt, plusieurs armes se levèrent avant de très vite se rabaisser, deux personnes se présentant face à eux. Deux personnes aux allures si différentes et pourtant qui allaient si bien ensemble.

« Royan… Elise, cela faisait très longtemps. Heureux de voir que vous allez bien. »

« Difficile de dire que c’est réciproque mais bon… Qu’est-ce que l’on peut faire pour vous ? »

« Vous n’êtes sûrement pas venus simplement pour prendre de nos nouvelles, non ? »

Elise avait complété les propos de Royan, se mettant face à Sérest, Séran étant de même par rapport au jeune homme aux cheveux bleus. Les deux anciennes divinités les regardèrent pendant quelques instants avant de pousser un léger soupir, montrant bien par là qu’ils étaient fatigués mentalement par tout ceci.

« Nous sommes venus explorer le monde souterrain après ces derniers siècles voire millénaires. Tout cela a tant changé que nous ne pouvons à peine nous rappeler où nous nous trouvons réellement. »

« Juste ça ? Vous êtes de quel côté réellement ? Vous comprendrez que l’on ne sait pas vraiment comment vous considérer, n’est-ce pas ? »

« C’est normal. Nous sommes du côté du monde. Du monde entier. Nous ne faisons pas de différence entre les démons et les races de la surface… comme vous, n’est-ce pas ? »

« Vos paroles sonnent creuses à mes oreilles. Néanmoins, je veux bien vous accorder le bénéfice du doute à ce sujet. Donc… bon… Pourquoi étiez-vous ici exactement ? »

« Le Dévoreur. Est-ce que ce nom vous dit quelque chose ? »

Les deux personnes hochèrent négativement la tête bien qu’Elise était maintenant songeuse, réfléchissant plus longuement à leurs propos. Avec Tery, il n’y avait pas quelque chose du genre ? Ou alors, peut-être qu’elle se trompait ?

« Non mais j’imagine que vous allez nous dire de quoi il s’agit, n’est-ce pas ? »

« C’est demandé de façon si agréable, il serait difficile de refuser d’y répondre. Alors pour tout vous dire, le Dévoreur est en partie responsable de la création des portes qui ont séparés les différentes races de notre de monde. »

« Vous voulez plutôt dire la séparation des démons et des autres races hein ? Puisque les démons ont été reclus pendant des siècles par tout cela. Et puis, heureusement que vous avez bien prévenu que le Dévoreur était en partie … responsable … l’autre partie, c’est vous, n’est-ce pas ? Autant l’avouer tout de suite. »

« Il n’y a pas besoin d’aveu, Elise. Puisque nous ne sommes pas des accusés mais des coupables. Il est vrai que c’est par notre faute, indirectement, que le Dévoreur a réagi ainsi et est devenu cette abomination. »

« Ne traitez pas d’abomination l’engeance a laquelle vous avez donné vie. »

Ils étaient vraiment tous très colériques, non ? Sérest et Séran s’observèrent. Au moins, cela prouvait que les liens unissant Tery, Elen et les autres n’étaient pas factices. Pour autant, il fallait accuser le coup à leurs propos.

« Le Dévoreur était un être démoniaque avant de porter ce nom. Mais vous raconter son histoire risque de prendre beaucoup de temps. »

« Et nous aimerions beaucoup voir notre petite-fille si possible. »

« Ça, ce n’est pas à nous de le décider. Il faut voir avec Elen et autant vous dire qu’elle n’est pas vraiment ravie de vous voir dans les parages. »

« Nous l’avions malheureusement remarqué, Sérest et moi mais… pouvez-vous nous guider jusqu’à sa tente ? Là-bas, nous tenterons de communiquer avec elle. »

« Humpf. Royan, je vais m’en charger, je dois leur parler sur le chemin. J’imagine que ça ne te dérange pas, hein ? »

Le jeune homme aux cheveux bleus haussa les épaules, comme si de rien n’était, incitant par là à ce qu’Elise fasse ce qu’elle estimait être bon. La femme aux cheveux auburn regarda les deux autres personnes, faisant un mouvement de la tête pour qu’ils se mettent à la suivre.

« Merci beaucoup, Elise. Sans toi, je ne sais pas ce que nous aurions fait. »

« Pas grand-chose. Et ne considérez pas cela comme un service. Je veux simplement le bonheur de cet enfant. Le plus tôt tout ira pour le mieux, mieux ce sera. »

Oui, cette phrase sonnait étrange maintenant qu’elle était en train de la prononcer mais elle n’était plus à ça près. Elle emmena les deux personnes jusqu’à une tente, la voix d’Elen se faisant aussitôt entendre :

« Je préfère éviter qu’ils ne rentrent. Ils ne méritent pas de voir l’enfant qu’ils ont tenté de tuer, Elise. »

« Laisse-leur une chance, Elen. Je sais à quel point la famille que l’on ne savait pas que l’on possédait peut être… problématique. »

« Je ne veux pas. Elle est en train de dormir et… »

« Elen, c’est justement le bon moment. Le fait qu’elle dorme, cela permet d’éviter qu’elle ne soit effrayée instinctivement par eux. »

L’argument était des plus saugrenus et malavisés vu que les deux personnes ciblées étaient juste à côté d’Elise et pourtant, celle-ci n’en n’avait cure. Si elle s’exprimait de la sorte, c’était bien parce qu’elle considérait les deux êtres d’un air dédaigneux. Néanmoins, après quelques secondes, la voix d’Elen se fit entendre à nouveau :

« Qu’ils rentrent. Je ne préfère pas bouger pendant qu’elle dort. »

« Ne me remerciez pas. » chuchota à peine Elise en tournant le dos à Sérest et Séran, s’éloignant de la tente pendant qu’ils rentraient dans cette dernière.

Doucement mais sûrement, ils retrouvèrent Elen, couchée dans son lit, le bébé à quelques centimètres d’elle dans un lit spécialement fait pour lui. Endormi, le corps du bébé se soulevait à peine, Séran posant ses mains sur sa bouche comme pour se terre.

Elen haussa un sourcil avant de se rappeler que de ce qu’elle savait ,Sérest était la réincarnation d’Alzar tandis que Séran était celle de Zélisia. Ce qui voulait dire que visiblement, certaines émotions plus propres aux femmes qu’aux hommes étaient encore ancrées en Séran.

« Elle est magnifique, Elen. Comme ses parents. »

« Vos compliments… ne valent rien. Si vos propos étaient sincères, vous n’auriez… jamais fait cela et vous le savez. »

« Ce n’est pas aussi simple que ça. Toi et Tery… vous êtes tout ce que l’on désirait dans ce monde. Vous êtes… ce que nous voulions il y a de cela plusieurs siècles et millénaires. »

Qu’est-ce qu’ils voulaient par là ? Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas les croire ? Pourquoi est-ce qu’à ses yeux, tout cela n’était que du vent. Une petite partie d’elle… voulait les croire mais elle n’y arrivait pas. C’était encore trop difficile.

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