Chapitre 48 : Exode et guerre

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 48 : Exode et guerre

« J’avais l’impression de parler à un mur. Sincèrement, la communication était comme impossible avec lui, Héraisty. »

« Je m’en doutais un peu. J’imagine que tu veux aussi des nouvelles de mon côté, n’est-ce pas ? » dit-elle dans un petit sourire faible.

« En espérant qu’elles soient bonnes … mais en voyant ton visage, je me suis encore fait des illusions, hein ? Bon … Vas-y, tu peux raconter. »

« Les rues de la capitales commencent à être désertées. Malgré les interdictions de l’empereur, de nombreux démons cherchent à fuir la capitale même s’ils n’ont rien à se reprocher. Cela va finir en émeute si tout continue à cette allure. »

« L’empereur ne voudra pas m’écouter à ce sujet, Héraisty. »/

« Je le sais parfaitement, je voulais juste te prévenir comme tu le désirais. » répondit la démone à la chevelure émeraude avec calme. Elle avait le sourire des personnes qui étaient tristes mais qui cherchaient pourtant à le cacher.

« Pourquoi est-ce que tout … a dégénéré comme ça ? »

« Tout cela a débuté avec votre arrivée dans la capitale, Tery. Pour autant, vous n’êtes pas responsables des actions de l’empereur ou des aînés de ses enfants. Vous avez juste mis le feu aux poudres mais cela faisait depuis bien longtemps que la mèche attendait à être allumée. »

« C’est vraiment … sinistre quand c’est évoqué de la sorte. »

« Et pour autant, c’est la réalité. Vous n’êtes pas derrière les évènements présents, la princesse Elise et toi. Vous avez aspiré à un monde bien meilleur pour les démons avec la surface. Le seul problème, c’est que vous avez voulu aller beaucoup trop vite … et en vous opposant à des êtres qui agissent à leur façon depuis maintenant des siècles et des millénaires. »

Oui. Un coup de pied dans la fourmilière. Sauf que les fourmis qui en sortaient étaient à taille humaine et rouges, capables de tout ravager sur leur passage. La comparaison avec les insectes fit émettre un petit rictus de dépit à Tery.

« Sincèrement … J’ai l’impression que dès qu’il s’agit de bien faire, le monde sous toutes ses formes décide de nous en empêcher. »

« C’est toujours ainsi. Sans rentrer dans le conte pour enfants, dis-toi qu’au bout du chemin, les bienfaits seront récompensés, Tery. Est-ce que tu comptes abandonner ? »

« Pas le moins du monde. Je n’ai pas de raison d’abandonner. Simplement, je ne peux pas tenir tête plus longtemps à l’empereur et … j’ai parfois l’impression qu’il n’a pas tort. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai le sentiment que … je suis parfois de son côté. »

« C’est sûrement la fatigue psychologique, Tery. Par contre, je note une autre chose venant de ta part : tu t’es décidé à revenir m’attendre à la guilde encore ce soir. »

« Hahaha … Je suis désolé. Simplement, à part toi, je n’ai pas vraiment de contact avec autrui. Dans le château, je n’ai guère de personne avec qui communiquer. Par contre, cette fois-ci, j’ai prévenu l’empereur de l’endroit où je me trouvais. »

Elle haussa un sourcil, cherchant à lui demander si c’était une bonne chose ou non. Il répliqua que c’était mieux que de mettre la capitale à feu et à sang pour tenter de le retrouver, non ? Car visiblement, l’empereur n’en avait pas fini avec lui.

« Je suis assez las et fatigué, je dois t’avouer, Héraisty. Mais si je vais me reposer, qui sait ce qui va m’attendre demain au réveil ? »

Et ça ne sert à rien de lui dire qu’il avait plus ou moins « peur » de la situation. Elle lui signala qu’elle n’était pas franchement mieux de ce point de vue. Elle était toute aussi soucieuse que lui et qu’elle était inquiète par rapport au devenir de la capitale.

« Et pas seulement d’elle. Le royaume tout entier va être chamboulé. Des villes de démons qui n’ont jamais vu le roi ou ne serait-ce qu’un noble de la capitale, vont être prises dans toute cette histoire alors que leurs habitants ne demandaient rien. »

« C’est exact. Tout ça … parce que j’ai décidé de vouloir faire changer les choses. »

« Pour le meilleur, Tery. Pour le meilleur. Il ne faut pas que tu oublies que ce que tu as décidé de faire, c’est pour une bonne cause. »

Une bonne cause. Elle plaisantait, n’est-ce pas ? En un sens, c’était juste pour satisfaire son désir personnel de retrouver ses compagnons de la surface. Aider les démons, cela n’avait été qu’un simple objectif secondaire … et encore.

« Je ne suis pas aussi bien que tu le crois, Héraisty. »

« Oh, ça, par contre, tu vois, je n’en doute pas un seul instant. Disons que tu es au-dessus de la bonne moyenne des démons, ce n’est pas pour autant que je vais faire une statue en ton honneur, hein ? Désolée pour tes chevilles. »

« Qu’est-ce que tu es idiote quand tu t’y mets, hein ? »

Néanmoins, elle avait réussi à le faire sourire. Oui, un sourire franc. Ah … Et pour l’occasion, ils allaient manger à nouveau ensemble alors qu’il dormirait chez elle encore une fois. Il avait un peu l’impression d’être comme un parasitre qui s’accrochait à elle.

« Tiens, pour la peine, vu que tu vas encore venir dormir chez moi aujourd’hui, Tery, tu sais quoi ? C’est toi qui sera de corvée de cuisine. »

« Si tu n’as pas peur du résultat … pourquoi pas ? Mais il va falloir que tu te prépares mentalement, physiquement … et psychologiquement à tout ça. »

« Rassurant, vraiment très rassurant. Et il dit ça avec un tel naturel que je suis déjà inquiète pour ma santé. Et bien, tu sais quoi ? Je vais prendre le risque de goûter à ta cuisine, Tery. Qui sait, peut-être que tu auras trouvé une autre vocation ? »

Une autre vocation ? Quant elle s’exprime de la sorte, il se demande si elle est sérieuse. Mais à voir comment elle le regarde, il comprend bien rapidement que non. Sincèrement, lui finir comme cuisinier ? Il se voit pas du tout avec un tel titre.

« Enfin bref … Tu me diras ce que tu en penses. »

Car bon, ils ne vont pas tergiverser trop longtemps sur le sujet. Le jeune homme aux cheveux bruns prépare le repas et laisser Héraisty être la seule maîtresse de son choix. Elle peut goûter à sa nourriture, s’étouffer et s’étrangler avec … ou alors l’apprécier, tout simplement.

Le résultat arrive néanmoins très vite. La demoiselle aux yeux rubis finissant par acquiescer tout en déclarant que c’était excellent. Ainsi, il est satisfait de la réponse obtenue et c’était ce qui lui convenait. Bon ben, avec tout ça, ils peuvent maintenant … se préparer ? Encore du brouhaha autour d’eux. Et pourtant, ils sont chez Héraisty.

« Qu’est-ce qui se passe encore ? Ce sont les soldats ? »

« Allons voir, Tery. C’est mieux que rien. » dit-elle alors que Tery s’est déjà levé. Le repas étant terminé depuis trente bonnes minutes, ils digèrent et parlent de tout et de rien.


Ouverture de la porte … mais aucun soldat n’est présent. Non, ce sont juste des démons qui s’affèrent, avec de lourds sacs sur le dos. On pourrait presque croire qu’ils partent en voyage. Pour autant, en vue du regard qu’ils ont à l’heure actuelle, il n’y avait que peu de chance que ça soit vers une destination des plus plaisantes.

« Qu’est-ce qui vous prend ? »

« On préfère fuir ! On va à la surface ! L’empereur est devenu complètement fou ! On ne veut pas mourir parce que nous ne sommes pas comme les autres ! Car l’un des membres de notre famille a commis une erreur ! »

« Il faut patienter ! L’empereur va se calmer, il n’y a pas besoin de vider les rues de la capitale. Vous n’avez pas à vous … »

« Vous n’avez qu’à dire ça au monarque, vous ! C’est facile quand on est une renifleuse royale mais qu’on a aucun sang noble ! »

« Mon sang n’a rien à voir avec cette folie qui habite tout le monde ! » s’exclama Héraisty, visiblement très irritée par ce qu’elle venait d’entendre.

« Ouais, ben vous faites ce que vous voulez, nous on s’en va ! Allez, suivez-moi ! »

« Pas de sang noble ? Famille ? » demanda Tery alors qu’elle refermait la porte avec rage. Elle était très irritée et peut-être que …

« Ca ne te concerne pas, Tery. Je crois que je vais aller me reposer aujourd’hui. Ca sert à rien. Si je vais travailler, je risque de faire n’importe quoi. Ils ont réussi à m’énerver ces idiots. »

« Je ne peux pas te conseiller de te calmer. Je ne connais rien à ta situation. »

« Me calmer ? Mais je suis calme. C’est toute la capitale qui devient complètement folle ! Et l’empereur n’est pas mieux ! C’est de la pure psychose et folie qui animent les rues ! »

Et ça, personne ne cherche à stopper cette folie avant qu’il ne soit trop tard. Tery ne peut qu’acquiescer en silence mais … ses discussions avec l’Empereur n’ont malheureusement rien donné. Il ne faut pas se bercer d’illusions. Il est impossible à l’heure actuelle de prévoir ce qui va se passer.

« J’imagine qu’à la surface, ça ne doit pas être franchement mieux. Ah … »

La surface … Il aimerait tellement savoir au sujet d’Elise et les autres. Mais pas seulement ! Il voudrait aussi en savoir plus par rapport à Elen et le reste. Est-ce qu’ils vont bien ? Qu’est-ce qu’il ne ferait pas … pour avoir un courrier ou autre. Ici, les lettres ne peuvent pas passer. C’est deux options différentes.

Il est possible d’écrire et tout le reste hein ? Mais … Ce n’est pas pareil. Ce n’est pas du tout la même chose. Il y a visiblement deux types de lettres. Une qui est capable de voyager dans le monde souterrain, l’autre à la surface. Bref, il est juste pieds et mains liés à tout ça.

« J’imagine que si je veux des nouvelles, il me faudra … me débrouiller tout seul. »

Vu qu’il parlait à voix haute, Héraisty se tourna vers lui, demandant qu’est-ce qu’il était en train de raconter. Sans chercher à se voiler la face, il lui signala juste qu’il voulait des nouvelles d’Elise mais aussi de quelques personnes à la surface. Rien de plus.

« Roi Royan ! Roi Royan ! Il faut absolument que vous veniez voir ça ! »

« Hum ? Vous semblez sous le choc. Qu’est-ce qui vous prend ? »

Il était seul. Manelena et les autres ne pouvaient pas toujours rester à Traslord. Chacun avait ses fonctions et un objectif à accomplir. Pour autant, le soldat qui venait de s’adresser à lui tait surpris et inquiet. Il était même un peu effrayé.

« Un enfant … Il y a un enfant démoniaque qui veut vous voir. »

Un enfant démoniaque ? Quelle est cette blague ? Le soldat n’a pas l’air de plaisanter, ça serait de toute façon une mauvaise idée que de vouloir faire une blague à son roi. Pour autant, s’il y avait vraiment un enfant démoniaque ici, il fallait l’interroger.

« As t-il expliqué la raison de sa présence ici ? Il a quel âge ? Il sait s’exprimer ? »

« Il doit avoir une dizaine d’années. Il semble très débrouillard mais est affamé et blessé. De ce qu’il a bien voulu nous dire, il n’est pas seul mais il a été envoyé par les autres. Il a été honnête, très honnête à ce sujet. Ils ont envoyé un enfant car il sera plus facile pour lui de communiquer avec nous. »

« Hmm … Utiliser un enfant, soient ils sont désespérés, soient ils ne ressentent aucune honte … Enfin bon, allons voir ce que cet enfant va nous raconter. » termina de déclarer Royan, se disant qu’aujourd’hui allait être une sacrée journée au final.

L’enfant démoniaque était resté devant le palais royal, incapable de se mouvoir et d’avancer car les gardes bloquaient le chemin. Si on rajoutait que de nombreux badaux le regardaient, attendant de voir et comprendre pourquoi il était ici, il était vraiment le sujet de toutes les attentions, ce qui n’était pas forcément fait pour plaire à l’enfant.

« Comment t’appelles-tu ? »

« Hanon, messire … euh … le roi ? » dit l’enfant démoniaque, visiblement pas très rassuré par la présence des soldats autour du roi.

« Quel âge as-tu exactement ? » continua de poser Royan comme question, les bras croisés. Même s’il avait à peine la majorité depuis quelques mois, il restait impressionnant par son allure et sa stature. Difficile de croire qu’il y a quelques années de cela, il voyageait comme si de rien n’était avec ses compagnons.

« Neuf … Neuf ans … messire … le roi. »

« Peux-tu me dire ce que tu viens faire au beau milieu de la capitale de Traslord sachant que ton peuple est ennemi avec le mien ? »

Le voilà en train de déglutir, comme s’il comprenait enfin où il était à l’heure actuelle. L’enfant baissa les yeux, tremblant de tout son être alors que les gardes le regardaient avec appréhension. L’un des citoyens murmura :

« C’est qu’un gamin. Est-ce que le roi est vraiment … obligé de lui parler ainsi ? »

« Dis pas de conneries. C’est justement parce que c’est le roi qu’il peut pas se permettre de montrer une marque de faiblesse. Ca reste un enfant démoniaque. »

« Oui mais quand même … ça chnge pas qu’il est complètement terrorisé le gamin. »

« Hey … c’est peut-être un stratagème de sa part ? Qu’est-ce que tu veux ue je te dise ? Je suis pas plus au courant que vous autres hein ? »

« Je … Je … J’ai été envoyé … par les autres … membres de notre … groupe. Je … Nous sommes une communauté … de démons proches de la surface et … Et … nous avons apprisq que l’empereur … veut … veut … »

« Essaies de ne pas mâcher tes mots. Tu es devant le peuple de Traslord. Tiens-toi droit, relèves la tête et reprends la parole. »

« L’empereur … l’empereur … Malark. Il … De ce qu’ils m’ont dit, il fait … une chasse aux démons … des grandes familles et … et … c’est la peine de mort. Nous avons décidé de fuir car … même si nous n’avons aucun rapport avec ça, il … il risque de … nous tuer. »

« Chasse aux démons des grandes familles ? Vous tuer ? »

Il n’est pas fou. Des années d’expérience à observer de telles réactions lui font que confirmer que l’enfant est vraiment terrifié et terrorisé par ce qui se passe. Mais …

« Est-ce que vous avez des adultes ou autres dans votre groupe ? Des doyens ? Des hommes ou femmes capables de mieux s’exprimer que toi ? »

« Oui … oui mais … Ils disaient que … »

« Je n’ai pas besoin d’en savoir plus. Si ces derniers veulent s’exprimer, qu’ils viennent par eux-mêmes. Tu peux retourner auprès des tiens. »

« D’… D’accord. Merci, messire le roi, merci pour tout ! »

AH ! Cela voulait dire une seule et unique chose : il fallait prévenir Manelena à ce sujet. De ce qu’il avait compris, ce n’était pas le premier groupe de démons à venir à la surface … mais de là à chercher à prendre le contact directement avec le monarque d’une nation, c’est que ces démons étaient vraiment désespérés.

« La situation risque de dégénérer plus qu’on ne le pensait. »

L’enfant était parti mais pas sans rien. Il avait demandé à ce qu’on lui apporte un petit sac de nourriture avec quelques livres. Il n’était guère sûr que ça soit suffisant pour ce groupe dont au final il ne savait pas la taille mais qu’importe. Ce n’était pas ses affaires … pour le moment. Ah … Et il allait devoir parler avec ses conseillers.

« Quelle situation vraiment déplaisante en fin de compte. »

Oui, ils avaient discuté longuement de voir pour un projet de paix avec les démons. Indirectement, cela permettait peut-être de revoir Elise et Tery. Mais voilà, il semblerait que la situation s’était accéléré bien plus qu’il ne le pensait.

« Qu’est-ce que cela va donner ? Elise … Pourquoi tu n’es pas là ? »

Si on lui avait dit il y a quelques années qu’il ouvrirait son coeur à une femme, il n’y aurait jamais cru. Ses grands frères se seraient moqués de lui en lui disannt qu’il devenait un homme et qu’il était temps pour lui de penser à ça.

Ses grands frères. Dire qu’ils sont morts … depuis déjà tout ce temps. Pourquoi est-ce qu’il est nostalgique ? Ce n’est pas dans ses habitudes pourtant. Est-ce que cet enfant ? Non … C’était tout simpelemnt ridicule.

« Je devrais arrêter de montrer ne serait-ce qu’une marrque de faiblesse. »

Et maintenant ? Et bien, écrire la lettre à Manelena, l’envoyerr et attendre une réponse. Il lui demandera s’il lui est arrivé la même chose ou non. Et ensuite ? Et bien … Il faudra voir si les démons oseront venir ou non.

« S’ils continuent d’envoyer un enfant, ils ne méritent même pas la peine que je m’intéresse à eux. Par contre, s’ils ont le courage de me faire face … »

Alors, là, ça sera vraiment différent. Ils pourront ouvrir le dialogue et chercher une solution … à leur problème. Tout n’était qu’une question de tolérance et d’acceptation de l’autre.

« S’il … S’il vous plaît ! Ne faites pas de mal à ma femme et mes enfants ! »

« Tssss … Que pensais-tu en venant ici avec ta famille, foutu démon ? Tu n’as pas l’air de comprendre ta position. »

« Attendez ! Je vous en prie ! Non ! Nous … Nous avons fuis … les souterrains et … »

« Ta vie ne nous intéresse pas. » coupa sèchement la voix, guillotinant d’un mouvement de la lame la tête du démon. Celle-ci roula au sol en même temps que le corps tombait sur ce dernier, un cri d’épouvante sa faisant entendre de la part de la femme à cornes qui serrait ses deux enfants dans ses bras.

« Lai… Laissez-les partir. Ils … Ils sont si jeunes, ils … ils méritent pas de subir nos erreurs ! Ayez un coeur ! »

« Un coeur ? Pour des engeances démoniaques comme vous ? Quelle blague ! »

Et ni une, ni deux, la lame vint se planter dans la chair de la femme, traversant son corps pour pénétrer aussi celui des deux enfants, tuant les trois démons sur le coup. L’être aux écailles bleues extirpa sa lame, faisant un geste de sa main libre pour créer un peu d’eau, nettoyant le sang sur son arme comme si de rien n’était.

« Une fuite … Les démons fuient leurs grottes. Faites passer le message aux autres. Il semblerait que nos jouets ont décidé de se présenter à nous d’eux-mêmes. Tant mieux, nous n’avons pas besoin de ces relations avec les honoriens. »

« J’ai un message urgent des envoyés sur le front ! »

Un second mékalarmien était en train de se frayer un passage jusqu’à celui aux écailles bleues, tenant une lettre entre ses pattes. Certains êtres n’avaient guère confiance en ces lettres capables de voler, ils préféraient la méthode traditionnelle. Il récupéra la lettre, l’ouvrant avant de la parcourir, un léger sourire se dessinant sur sa gueule couverte d’écailles. Il murmura :

« Parfait … Le projet semble être opérationnel. Reprenez cette lettre et transmettez-là aux autres fronts. Les démons ont prouvé leur utilité. »

« C’est au sujet de ce village d’honoriens aux abords de nos frontières ? » questionna un autre soldats à écailles.

« Exactement. Ils ont décidé de nous tenir tête … et ils viennent d’en payer le prix. Leur existence a été balayé d’un revers de nos armes. »

« Pendant des décennies et des siècles, nous avons tenté maintes fois d’apprendre à manipuler tout ceci. Et dire qu’il fallait juste attendre que les démons se présentent à nous, hahaha ! »

Un rire quitta à nouveau les lèvres du mékarlarmien. Celui-ci passa une griffe sur son arme, une lueur noire émanant légèrement d’elle. Oui … Les démons avaient été utilisé à la perfection. Cette fois-ci, nul être n’osera se mettre en travers de Mélakarma !

Laisser un commentaire