Chapitre 50 : Un véritable couple

ShiroiRyu
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Chapitre 50 : Un véritable couple

« J’ai encore du mal à croire que tout ça est réel, Tery. »

« Il le faudra bien pourtant, Elen. Il le faudra bien. »

Il l’embrassa tendrement sur le bout des lèvres, joignant leurs deux visages. S’il comprenait, il devait aussi sortir sa langue et caresser celle d’Elen à l’intérieur de sa bouche ? Alors autant le faire ainsi et réagir correctement. Voilà. Hmmm … Qu’est-ce que c’était bon. Peut-être que sa douleur allait passer avec plus d’amour ?

« Alors, comment est-ce que l’on fait, Tery ? Tu as une idée ? »

« Je … Elen, je ne l’ai jamais fait hein ? J’y connais rien … Enfin, sauf peut-être les bases mais à part ça, je ne sais rien de spécial et … euh … Je pense qu’il faut commencer par des caresses non ? Caresser le corps. »

« Je crois que oui. Tu veux commencer, Tery ? »

Elle posait la question mais c’était pourtant elle qui était déjà en train de dénuder le haut du jeune homme, le mettant rapidement torse nu. Il remarqua qu’elle se mordait la lèvre inférieure, passant un doigt sur son torse avec lenteur. Qu’est-ce qu’il y avait ? Ce n’était pas comme s’il était terriblement musclé hein ? Malgré qu’il soit un soldat, ce n’était pas les muscles la première chose visible chez lui et …

« Tery, il ne faut pas juste regarder. Il faut aussi toucher, non ? Tu veux bien me dénuder ? »

Elle … Elle prenait les commandes ? Sa petite femme aux cheveux blonds, couchée sur le sol, dans la tente, elle lui disait quoi faire ? Pourtant, contrairement aux autres fois où elle s’était montré plus « agressive », là, c’était une petite voix candide et timide qui lui demandait ça. La dénuder ? Maintenant ? Il ne savait pas si c’était … Gloups. Il observa sa poitrine alors que c’était maintenant la main droite entière d’Elen qui caressait son torse. Sa poitrine … il … bon … Il l’avait déjà fait mais c’était un accident. Donc là, ce n’était pas pareil. Non, il ne devait pas se voiler la face. La poitrine d’Elen était devant ses yeux, encore recouverte de tissu et … il venait de poser la main droite sur son sein généreux.

« Ah ! Hmm … » gémit Elen alors qu’il s’apprêtait à retirer sa main mais ne le fit pas en fin de compte. Avec lenteur, il commença un mouvement circulaire sur le sein, remarquant que déjà, Elen était en train de bouger les jambes, les croisant, les décroisant. Ca lui plaisait tant que ça ? Il commença à faire de même avec l’autre sein, Elen bafouillant : « Te … Tery ! C’est mesquin de ta part ! Tu as dit que tu n’y connaissais rien ! »

« Mais je … je te promets que c’est vrai. Je ne sais pas du tout quoi faire ! »

Pas du tout même ! Alors, il suivait son instinct. Etait-ce parce que c’était Elen et pas une autre personne ? C’était peut-être pour ça qu’elle réagissait aussi bien à ses caresses. Et lui aussi, il se sentait déjà transporté ailleurs. Il avait envie de mettre la poitrine d’Elen à nue mais n’osait pas. Pourtant, un petit regard saphir de la jeune femme et il comprit que c’était à lui de prendre les devants. Déglutissant, il retira ses mains de la poitrine d’Elen, les remontant pour chercher à trouver comme lui retirer ce justaucorps.

Elle eut un petit rire tendre et amusé, voyant à quel point il peinait pour y arriver. Elle prit ses deux mains, les posant sur ses épaules avant de commencer à l’aider. Anxieux, tremblant de tout son être, il se laissa guider par la jeune femme, celle-ci posant un doigt sur ses lèvres, toute aussi rouge que lui. Ils avaient si peu de lumière qu’elle était tamisée, n’éclairant que très faiblement la tente, le feu crée pour les réchauffer pendant la nuit étant bien entendu à l’extérieur. Cela rendait le tout bien plus charmant du point de vue de Tery.

« Je suis prête, Tery. Tu peux continuer. »

Elle tentait de le rassurer mais là, elle aussi était plus qu’intimidée par ses propres paroles. Contrairement aux autre fois, elle n’était pas la seule à réagir et à avoir envie. Elle ferma les yeux alors que son justaucorps descendait peu à peu. Elle entendit un murmure de Tery qui la força à rouvrir les yeux. Ceux du jeune homme n’étaient pas rivés sur son visage mais plus bas, fixant … hey ! Elle se camoufla la poitrine avec ses mains, bredouillant :

« Ne me regarde pas comme ça ! On dirait que tu n’as … »

« Jamais vu ça de ma vie ? C’est justement le cas. Elen, s’il te plaît. » dit le jeune homme aux cheveux bruns, plaçant ses mains sur ses poignets pour les retirer de la poitrine d’Elen. Il observa pendant quelques secondes celle-ci … puis recommença à poser ses mains dessus. Elen commença à gémir, Tery étudiant son visage alors qu’elle fermait les yeux. C’était vraiment un tel effet ? Il en eut la réponse quelques minutes plus tard, alors qu’il continuait le traitement. Le corps de la jeune femme aux cheveux blonds était excité, représentant cet état par les petits monts de chair qui pointaient vers le ciel. Ses doigts vinrent les tiller puis, comme un automatisme, il approcha son visage.

« Hiiii ! Te … Tery ! Qu’est-ce que tu fais ? »

Elle commença à mouvoir ses jambes dans tous les sens, finissant par agripper celles du jeune homme, le forçant à se coller contre elle. Qu’il … qu’il arrête ou alors, elle n’allait pas tenir très longtemps. Le jeune homme releva son visage, rouge par l’excitation et la gêne, bredouillant en direction d’Elen :

« Ce … ce n’est pas bon, Elen ? Je me suis trompé quelque part ? »

« Si … si … ça l’est mais … je … je pense qu’il vaut mieux … enfin … continuer à nous déshabiller. Je crois que c’est une meilleure chose, Tery. Enfin tu peux aussi continuer ce que tu faisais hein ? Mais tu n’as pas besoin de tes mains pour ça. »

Elle eut un petit rire alors qu’il hochait la tête, la replongeant contre sa poitrine. Des soupirs se firent entendre de la part d’Elen, Tery continuant son délicieux traitement mammaire. Finalement, le justaucorps arriva jusqu’au pubis blond de la jeune femme, Tery s’arrêtant pour quelques instants. Sans un mot, sans un geste, il comprit qu’il fallait lui retirer complètement le vêtement. Elle se retrouva finalement complètement nue, Tery ouvrant la bouche sans parler, ne pouvant que la contempler. Une main d’Elen vint recouvrir son intimité, l’autre bras venant se placer sous sa poitrine.

« Te … Tery, s’il te plaît … C’est vraiment plus qu’embarrassant quand tu m’étudies comme ça. Je … Je vais faire pareil avec toi ! » s’exclama t-elle.

Elle retira rapidement ses mains pour commencer à débarrasser le jeune homme du peu de vêtements qu’il lui restait. Elle resta bouche bée, observant pour la première fois Tery dans le plus simple appareil. Celui-ci voulu camoufler son anatomie mais Elen prit ses mains, rétorquant avec plus de volonté :

« Hey ! Je suis aussi complètement nue ! »

« Je le sais bien mais ça change rien que c’est gênant. »

« … … … Hahaha. Je veux bien te croire, Tery. C’est très gênant et ce n’est pas avec le feu qui nous illumine que ça rend le tout moins intimidant. Soit c’était avec une lumière bien forte, comme celle du Soleil ou alors plongé dans le noir sans que l’on se voit mais là … »

« Il faut avouer que c’est un peu comme si on avait tout préparé pour ce soir. » murmura le jeune homme aux cheveux bruns alors qu’elle lui souriait. Elle commença tendrement à ouvrir ses bras pour qu’il puisse se calfeutrer contre elle. Elle avait remarqué son excitation, c’était d’ailleurs la première chose qu’elle avait regardé chez lui. Elle savait qu’il était … prêt comme elle. Elle sentait les lèvres de Tery se poser sur son cou pour l’embrasser longuement, lui laissant une petite marque alors qu’elle cherchait à caresser son dos. Elle s’arrêta, entendant les petits gémissements de douleur de Tery. Elle le regarda, inquiète :

« Te… Tery, je n’ai pas envie d’arrêter ce moment mais … si vraiment … »

« Je pense ressentir plus de plaisir avec toi que de douleur. Autant avoir un peu mal mais être heureux plutôt que de gâcher cet instant. »

« C’est juste … C’est juste … »

Elle n’avait pas de mot pour s’exprimer alors elle devait tout simplement agir. Elle prit le visage de Tery entre ses mains venant l’embrasser longuement et tendrement. Le baiser dura une bonne minute puis lorsqu’il fut terminé, elle baissa les yeux vers l’entrejambe du jeune homme, souriant doucement :

« Je n’ai pas de point de comparaison mais … je pense que ça veut dire que tu es prêt ? »

« C’est le cas, Elen. Je me sens fin prêt … à pouvoir t’honorer. »

A l’écoute du dernier mot, elle voulut balbutier quelques mots mais les doigts de Tery vinrent croiser les siens alors qu’il rapprochait son sexe du sien. Elle hoqueta légèrement lorsqu’il rentra en elle qu’en infime partie. Elle remarquait l’appréhension du jeune homme.

« Je … Elen, si ça fait vraiment mal, je … »

« Ca ne me fera pas mal, j’en suis certaine, Tery. On parle quand même de s’aimer pour la première fois et … pourquoi tu sembles soucieux ? »

« J’ai peur de tout gâcher pour la première fois, c’est tout, Elen. » bredouilla le jeune homme. C’est sûr que ni l’un, ni l’autre, était expert dans la chose … mais Elen lui fit un sourire des plus tendres, caressant sa joue avec douceur.

« Même si tu te loupes la première fois ? Tu recommenceras une seconde fois pour te faire pardonner non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Tu veux visiblement m’épuiser cette nuit, c’est ça ? »

« Oh tu n’as pas idée, Tery. J’ai tellement attendu ça … le moment où toi et moi nous pourrions nous aimer sans être dérangés, sans interruption. Je ne compte pas te relâcher. »

Pour confirmer ses dires, les genoux d’Elen vinrent rapidement entourer les fesses de Tery pour l’emmener plus profondément en elle. Pourtant, lorsque vint le moment où une résistance se forma dans leur union, elle s’arrêta, fixant Tery de ses yeux bleus. Ils se regardèrent pendant quelques secondes, Elen hochant la tête pour donner son accord. Elle était prête, elle était terriblement prête.


Elle poussa un petit glapissement au moment où il força le passage, ses ongles se plantant dans les mains de Tery alors que des larmes quittaient ses yeux. C’était fait, c’était finalement fait après tout ce temps. Tery la regarda avec anxiété, bafouillant :

« Je … Je t’ai fait mal hein ? Je ferai mieux de … »

« Tery, tu … tu … tu n’as pas intérêt à partir maintenant sinon … sinon, je t’en voudrai pour le reste de ta vie ! Alors, tu continues ! »

« Mais je t’ai … je t’ai … »

« C’est juste un mauvais moment, j’en suis certaine ! Maintenant, on peut continuer alors tu as intérêt à continuer ! Compris ? »

Elle voulait se montrer autoritaire mais la rougeur à ses joues ainsi que le désir bien visible sur son visage et son corps prouvaient le contraire. Elle était complètement à sa merci … et elle savait en même temps que c’était aussi le cas du jeune homme.

Celui-ci recommença le mouvement de va et vient, la regardant dans les yeux. Elle l’invita à l’embrasser, gardant ses jambes croisées au niveau de ses hanches pour qu’il ne puisse pas s’échapper. Puis subitement, le jeune homme s’immobilisa, comme parcouru de spasmes pendant quelques secondes avant de reculer.

« Ah ! N… Non ! Je … Je … »

Comment est-ce que ça avait pu se passer ainsi ? Elen le regarda avec étonnement, l’étudiant avant de faire de même de son côté. Oh, elle comprenait … elle comprenait parfaitement. Il n’avait même pas eut le temps de prévenir. Et aussi, avec le sang … il pouvait vraiment être inquiet. Pourtant, elle n’était pas triste, loin de là. Elle vint se mettre assise puis à quatre pattes, se dirigeant vers Tery avant de l’enlacer.

« Dis-moi, Tery ? Où est-ce que tu comptes aller là ? »

« Je … Elen, je suis vraiment désolé, je … » bafouilla le jeune homme aux cheveux bruns avant d’être stoppé par Elen, celle-ci l’embrassant longuement.

« Qu’est-ce que j’ai dit, Tery ? La première fois importe peu … s’il y en a une seconde qui vient la rejoindre bien vite. Est-ce que tu crois en être capable ? »

Ce fut à son tour d’être particulièrement gêné. En voyant Elen qui lui souriait, confiance et rassurante, il ne pouvait donner que son maximum, bien entendu ! Il répondit au baiser, reprenant confiance et excitation avant de la remettre couchée sur le dos. Les mains tendues en avant, elle l’invitait à recommencer à la découvrir, mais cette fois-ci, avec plus de lenteur, plus de temps pour les caresses et les baisers, pour s’aimer tous les deux.


Le reste de la nuit se passa ainsi. Elen semblait infatigable, Tery le comprenant par le manque à combler depuis tout ce temps. Mais il répondait présent à ses demandes incessantes. Puis enfin, lorsque tout fut terminé, lorsqu’enfin, elle ferma les yeux pour se reposer, il se coucha contre son sein, endormi sur elle.

Le lendemain matin, nul ne vint les déranger et il fut le premier à se réveiller alors que la journée était déjà bien commencée. Réveillant Elen d’un doux baiser, elle ouvrit ses yeux à son tour, cherchant son masque pendant quelques secondes avant de regarder son corps … et celui de Tery. Elle lui fit un grand sourire :

« Merci pour cette nuit merveilleuse, mon amour. »

« Aucun remerciement puisque le plaisir était partagé, Elen. » murmura le jeune homme, la recouvrant à nouveau de quelques baisers. Il avait mal au dos mais ne le montrait pas. Elle commença à le caresser mais il l’arrêta : « Non, non. Pas maintenant, Elen. Voyons donc. Ils sont réveillés … et surtout, s’ils sont venus dans la tente, je ne dis pas ce qu’ils ont dû penser de toi et moi, loin de là. »

« Que nous nous aimons peut-être ? »

« Surement un peu de ça, oui … mais plutôt notre tenue. »

« Ou notre absence de tenue. » continue-t-elle de dire avant de se mettre à rigoler tendrement devant la nudité du jeune homme. Elle tenta une nouvelle approche mais cette fois-ci, il se laissa faire. « Je ne veux pas ne pas pouvoir profiter de ce merveilleux corps qui m’a fait découvrir le fait d’être une femme toute cette nuit. »

« S’il te plaît, Elen, ne parle pas comme ça, c’est gênant même si c’est tendre. »

« Je comprends, je comprends, moins de blablas … »

Et plus d’action ? Elle passa ses bras autour de son cou mais s’arrêta lorsqu’elle sentit du mouvement autour de la tente. Pfff ! Elle comprenait. Rien du tout ! Rien du tout pour ce matin ! Elle chercha ses habits, regardant les traces de leurs ébats au sol avant de murmurer d’une voix tendre et délicate :

« Les preuves de notre amour, Tery. »

« Et oui, Elen. Et oui … » répondit le jeune homme tout en souriant, reprenant ses propres habits. Il vint embrasser la jeune femme avant de sortir de la tente.

« Alors ? Mon petit Tery ? »

Aussitôt sorti, il fut kidnappé par une autre femme aux cheveux blonds, celle-ci poussant des petits rires tendres et amusés alors qu’il prenait une profonde respiration. Il regarda Clari, lui souriant à son tour avant de dire :

« Oui, ma grande Clari, qu’est-ce qu’il y a ? »

« J’ai eu le sommeil un peu léger cette nuit, je dois t’avouer. »

PFIOU ! Il commença à rougir violemment aux propos de Clari, ne sachant guère où se mettre maintenant. Z… ZUT ! Quand même ! Parler comme ça ! RAH ! Il ne savait pas … A gauche ? A droite ? Ah ! Il tenta de dire quelque chose mais n’y arrivait pas.

« Mais bon, ne t’en fait pas, ça ne me dérange pas. Chaque personne a le droit de profiter un peu de la vie, n’est-ce pas ? Alors, comment est-ce, Tery ? »

« Hein ? Euh ? Mais je n’ai pas à en parler ! C’est vraiment personnel ! Rien de plus, rien de moins ! Je suis désolé mais je n’en parlerai pas ! »

Elle éclata d’un rire franc et amusé avant de lui laisser préparer le petit-déjeuner. Pendant ce temps, Elen était sorti de la tente, une main devant la bouche. Maintenant qu’elle n’avait plus son masque, il pouvait la contempler quand il le désirait. De plus, elle semblait vraiment très bien s’adapter au fait de montrer son visage à découvert sans aucun problème.

« On ne vous a pas trop dérangé cette nuit ? »

Elen avait demandé cela … à Manalena ? Qu’est-ce qui lui prenait de demander une telle chose ? Il s’approcha d’Elen, posant une main sur son épaule pour lui demander d’arrêter. Ce n’était franchement pas … HEY ! Il n’avait rien fait ! Pourquoi est-ce que Manelena le regardait longuement ? Elle ne répondit même pas, passant à côté d’eux sans un mot pour venir s’asseoir devant le feu rallumé par Clari.

« Qu’est-ce qui lui prend ? Je pensais qu’elle aurait réagi … mais je me suis trompé ? »

« Bof, Tery, ce n’est pas bien grave visiblement. »

« Ca l’est si tu n’avais pas lancé les hostilités, Elen. Je veux bien te pardonner ça mais ne recommence pas s’il te plaît, c’est vraiment déplaisant en soit. »

« D’accord, d’accord. Pardon Tery … Non, pardon, mon … amour ? »

« Je pense que … ça nous colle mieux comme ça maintenant. »

Pfiou, pourquoi est-ce que c’était ainsi ? Aussi embarrassant ? Bien entendu, rien n’était résolu. Il ne savait pas pourquoi elle avait les lignes des deux dieux mais … maintenant, ils s’étaient confirmé leur amour respectif. Il ne restait plus qu’à le faire fleurir et à envisager alors un avenir à deux … loin de tout ce qui se passait quotidiennement. Mais il savait que le chemin était encore parcouru d’embûches et bien loin d’être terminé.

« C’est donc ainsi que ça doit se passer ? On ne peut pas arrêter la roue du temps. »

« Ce jour où nous avons reçu ce message divin, nous étions prêts, n’est-ce pas, mon amour ? Nous savions que cela devait arriver. »

Un homme et une femme. Cela faisait depuis longtemps qu’ils n’avaient plus croisé la croute de Tery, Manelena et Clari. Néanmoins, ils continuaient leur petit bout de chemin ensemble, ne se privant pas du bonheur d’être réunis.

« Nous devons nous préparer à ce qui nous attends. Nous devons nous préparer mentalement au pire … même si on sait que cela se produira. »

« Je m’excuse mon tendre amour pour ce qui nous attends. »

« Ne t’en fait guère, ce n’est pas de ta faute. Pourquoi cela le serait ? Où es-tu responsable de ce qui nous attend ? Nul ne le sait, nul ne pouvait le prédire … sauf nous. Mais nous ne devons pas changer le flot du temps. Nous devons les retrouver et les suivre Nous devons les emmener aux prochaines créatures millénaires. Il y en a une qui restera toujours cachée, qu’importe les évènements. Nous allons devoir … ouvrir la voie. »

« Sérest, ma tendre rose, je jure de rester avec toi jusqu’au bout. »

« Je n’en doute jamais … je n’en doute point. Est-ce que tu penses que nos jeunes gens ont fini par enfin se découvrir tous les deux ? Mon délicat Séran. »

« J’en suis convaincu, j’en suis certain. »

Ils se regardent tendrement, venant s’embrasser pendant quelques secondes avant de se prendre la main. Ils sont le sourire de ceux qui ont déjà tout vécu, de ceux qui n’attendent que la mort pour les séparer.

« Pour toujours, Sérest. Même la mort ne peut nous séparer. »

« La mort n’est qu’une étape. Nous nous retrouverons. Nous avons tout préparé, Séran. »

« C’est le cas … c’est le cas … mais après tous ces siècles, est-ce normal … que de nous retrouver séparés une nouvelle fois ? »

« Même si nos corps disparaissent, notre amour est éternel. » murmure Séran.

« Zélisia … » souffla la femme aux cheveux et aux ailes noires.

« Alzar … » souffla l’homme imposant aux cheveux bruns.
Ils se regardèrent pendant quelques secondes avant de s’étreindre, comme si c’était la dernière chose qu’ils pouvaient se permettre. Ils vinrent ensuite s’embrasser une nouvelle fois, se caressant le dos avant que les ailes noires de la Sérest viennent recouvrir l’homme qu’elle aimait. Ils étaient encore ensemble … ensemble jusqu’au bout, tous les deux. Rien n’allait pouvoir les séparer, comme ils se l’étaient dit … il y a de cela des années ou des millénaires.

Chapitre 50 : Un véritable couple

« J’ai encore du mal à croire que tout ça est réel, Tery. »

« Il le faudra bien pourtant, Elen. Il le faudra bien. »

Il l’embrassa tendrement sur le bout des lèvres, joignant leurs deux visages. S’il comprenait, il devait aussi sortir sa langue et caresser celle d’Elen à l’intérieur de sa bouche ? Alors autant le faire ainsi et réagir correctement. Voilà. Hmmm … Qu’est-ce que c’était bon. Peut-être que sa douleur allait passer avec plus d’amour ?

« Alors, comment est-ce que l’on fait, Tery ? Tu as une idée ? »

« Je … Elen, je ne l’ai jamais fait hein ? J’y connais rien … Enfin, sauf peut-être les bases mais à part ça, je ne sais rien de spécial et … euh … Je pense qu’il faut commencer par des caresses non ? Caresser le corps. »

« Je crois que oui. Tu veux commencer, Tery ? »

Elle posait la question mais c’était pourtant elle qui était déjà en train de dénuder le haut du jeune homme, le mettant rapidement torse nu. Il remarqua qu’elle se mordait la lèvre inférieure, passant un doigt sur son torse avec lenteur. Qu’est-ce qu’il y avait ? Ce n’était pas comme s’il était terriblement musclé hein ? Malgré qu’il soit un soldat, ce n’était pas les muscles la première chose visible chez lui et …

« Tery, il ne faut pas juste regarder. Il faut aussi toucher, non ? Tu veux bien me dénuder ? »

Elle … Elle prenait les commandes ? Sa petite femme aux cheveux blonds, couchée sur le sol, dans la tente, elle lui disait quoi faire ? Pourtant, contrairement aux autres fois où elle s’était montré plus « agressive », là, c’était une petite voix candide et timide qui lui demandait ça. La dénuder ? Maintenant ? Il ne savait pas si c’était … Gloups. Il observa sa poitrine alors que c’était maintenant la main droite entière d’Elen qui caressait son torse. Sa poitrine … il … bon … Il l’avait déjà fait mais c’était un accident. Donc là, ce n’était pas pareil. Non, il ne devait pas se voiler la face. La poitrine d’Elen était devant ses yeux, encore recouverte de tissu et … il venait de poser la main droite sur son sein généreux.

« Ah ! Hmm … » gémit Elen alors qu’il s’apprêtait à retirer sa main mais ne le fit pas en fin de compte. Avec lenteur, il commença un mouvement circulaire sur le sein, remarquant que déjà, Elen était en train de bouger les jambes, les croisant, les décroisant. Ca lui plaisait tant que ça ? Il commença à faire de même avec l’autre sein, Elen bafouillant : « Te … Tery ! C’est mesquin de ta part ! Tu as dit que tu n’y connaissais rien ! »

« Mais je … je te promets que c’est vrai. Je ne sais pas du tout quoi faire ! »

Pas du tout même ! Alors, il suivait son instinct. Etait-ce parce que c’était Elen et pas une autre personne ? C’était peut-être pour ça qu’elle réagissait aussi bien à ses caresses. Et lui aussi, il se sentait déjà transporté ailleurs. Il avait envie de mettre la poitrine d’Elen à nue mais n’osait pas. Pourtant, un petit regard saphir de la jeune femme et il comprit que c’était à lui de prendre les devants. Déglutissant, il retira ses mains de la poitrine d’Elen, les remontant pour chercher à trouver comme lui retirer ce justaucorps.

Elle eut un petit rire tendre et amusé, voyant à quel point il peinait pour y arriver. Elle prit ses deux mains, les posant sur ses épaules avant de commencer à l’aider. Anxieux, tremblant de tout son être, il se laissa guider par la jeune femme, celle-ci posant un doigt sur ses lèvres, toute aussi rouge que lui. Ils avaient si peu de lumière qu’elle était tamisée, n’éclairant que très faiblement la tente, le feu crée pour les réchauffer pendant la nuit étant bien entendu à l’extérieur. Cela rendait le tout bien plus charmant du point de vue de Tery.

« Je suis prête, Tery. Tu peux continuer. »

Elle tentait de le rassurer mais là, elle aussi était plus qu’intimidée par ses propres paroles. Contrairement aux autre fois, elle n’était pas la seule à réagir et à avoir envie. Elle ferma les yeux alors que son justaucorps descendait peu à peu. Elle entendit un murmure de Tery qui la força à rouvrir les yeux. Ceux du jeune homme n’étaient pas rivés sur son visage mais plus bas, fixant … hey ! Elle se camoufla la poitrine avec ses mains, bredouillant :

« Ne me regarde pas comme ça ! On dirait que tu n’as … »

« Jamais vu ça de ma vie ? C’est justement le cas. Elen, s’il te plaît. » dit le jeune homme aux cheveux bruns, plaçant ses mains sur ses poignets pour les retirer de la poitrine d’Elen. Il observa pendant quelques secondes celle-ci … puis recommença à poser ses mains dessus. Elen commença à gémir, Tery étudiant son visage alors qu’elle fermait les yeux. C’était vraiment un tel effet ? Il en eut la réponse quelques minutes plus tard, alors qu’il continuait le traitement. Le corps de la jeune femme aux cheveux blonds était excité, représentant cet état par les petits monts de chair qui pointaient vers le ciel. Ses doigts vinrent les tiller puis, comme un automatisme, il approcha son visage.

« Hiiii ! Te … Tery ! Qu’est-ce que tu fais ? »

Elle commença à mouvoir ses jambes dans tous les sens, finissant par agripper celles du jeune homme, le forçant à se coller contre elle. Qu’il … qu’il arrête ou alors, elle n’allait pas tenir très longtemps. Le jeune homme releva son visage, rouge par l’excitation et la gêne, bredouillant en direction d’Elen :

« Ce … ce n’est pas bon, Elen ? Je me suis trompé quelque part ? »

« Si … si … ça l’est mais … je … je pense qu’il vaut mieux … enfin … continuer à nous déshabiller. Je crois que c’est une meilleure chose, Tery. Enfin tu peux aussi continuer ce que tu faisais hein ? Mais tu n’as pas besoin de tes mains pour ça. »

Elle eut un petit rire alors qu’il hochait la tête, la replongeant contre sa poitrine. Des soupirs se firent entendre de la part d’Elen, Tery continuant son délicieux traitement mammaire. Finalement, le justaucorps arriva jusqu’au pubis blond de la jeune femme, Tery s’arrêtant pour quelques instants. Sans un mot, sans un geste, il comprit qu’il fallait lui retirer complètement le vêtement. Elle se retrouva finalement complètement nue, Tery ouvrant la bouche sans parler, ne pouvant que la contempler. Une main d’Elen vint recouvrir son intimité, l’autre bras venant se placer sous sa poitrine.

« Te … Tery, s’il te plaît … C’est vraiment plus qu’embarrassant quand tu m’étudies comme ça. Je … Je vais faire pareil avec toi ! » s’exclama t-elle.

Elle retira rapidement ses mains pour commencer à débarrasser le jeune homme du peu de vêtements qu’il lui restait. Elle resta bouche bée, observant pour la première fois Tery dans le plus simple appareil. Celui-ci voulu camoufler son anatomie mais Elen prit ses mains, rétorquant avec plus de volonté :

« Hey ! Je suis aussi complètement nue ! »

« Je le sais bien mais ça change rien que c’est gênant. »

« … … … Hahaha. Je veux bien te croire, Tery. C’est très gênant et ce n’est pas avec le feu qui nous illumine que ça rend le tout moins intimidant. Soit c’était avec une lumière bien forte, comme celle du Soleil ou alors plongé dans le noir sans que l’on se voit mais là … »

« Il faut avouer que c’est un peu comme si on avait tout préparé pour ce soir. » murmura le jeune homme aux cheveux bruns alors qu’elle lui souriait. Elle commença tendrement à ouvrir ses bras pour qu’il puisse se calfeutrer contre elle. Elle avait remarqué son excitation, c’était d’ailleurs la première chose qu’elle avait regardé chez lui. Elle savait qu’il était … prêt comme elle. Elle sentait les lèvres de Tery se poser sur son cou pour l’embrasser longuement, lui laissant une petite marque alors qu’elle cherchait à caresser son dos. Elle s’arrêta, entendant les petits gémissements de douleur de Tery. Elle le regarda, inquiète :

« Te… Tery, je n’ai pas envie d’arrêter ce moment mais … si vraiment … »

« Je pense ressentir plus de plaisir avec toi que de douleur. Autant avoir un peu mal mais être heureux plutôt que de gâcher cet instant. »

« C’est juste … C’est juste … »

Elle n’avait pas de mot pour s’exprimer alors elle devait tout simplement agir. Elle prit le visage de Tery entre ses mains venant l’embrasser longuement et tendrement. Le baiser dura une bonne minute puis lorsqu’il fut terminé, elle baissa les yeux vers l’entrejambe du jeune homme, souriant doucement :

« Je n’ai pas de point de comparaison mais … je pense que ça veut dire que tu es prêt ? »

« C’est le cas, Elen. Je me sens fin prêt … à pouvoir t’honorer. »

A l’écoute du dernier mot, elle voulut balbutier quelques mots mais les doigts de Tery vinrent croiser les siens alors qu’il rapprochait son sexe du sien. Elle hoqueta légèrement lorsqu’il rentra en elle qu’en infime partie. Elle remarquait l’appréhension du jeune homme.

« Je … Elen, si ça fait vraiment mal, je … »

« Ca ne me fera pas mal, j’en suis certaine, Tery. On parle quand même de s’aimer pour la première fois et … pourquoi tu sembles soucieux ? »

« J’ai peur de tout gâcher pour la première fois, c’est tout, Elen. » bredouilla le jeune homme. C’est sûr que ni l’un, ni l’autre, était expert dans la chose … mais Elen lui fit un sourire des plus tendres, caressant sa joue avec douceur.

« Même si tu te loupes la première fois ? Tu recommenceras une seconde fois pour te faire pardonner non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Tu veux visiblement m’épuiser cette nuit, c’est ça ? »

« Oh tu n’as pas idée, Tery. J’ai tellement attendu ça … le moment où toi et moi nous pourrions nous aimer sans être dérangés, sans interruption. Je ne compte pas te relâcher. »

Pour confirmer ses dires, les genoux d’Elen vinrent rapidement entourer les hanches de Tery pour l’emmener plus profondément en elle. Pourtant, lorsque vint le moment où une résistance se forma dans leur union, elle s’arrêta, fixant Tery de ses yeux bleus. Ils se regardèrent pendant quelques secondes, Elen hochant la tête pour donner son accord. Elle était prête, elle était terriblement prête.


Elle poussa un petit glapissement au moment où il força le passage, ses ongles se plantant dans les mains de Tery alors que des larmes quittaient ses yeux. C’était fait, c’était finalement fait après tout ce temps. Tery la regarda avec anxiété, bafouillant :

« Je … Je t’ai fait mal hein ? Je ferai mieux de … »

« Tery, tu … tu … tu n’as pas intérêt à partir maintenant sinon … sinon, je t’en voudrai pour le reste de ta vie ! Alors, tu continues ! »

« Mais je t’ai … je t’ai … »

« C’est juste un mauvais moment, j’en suis certaine ! Maintenant, on peut continuer alors tu as intérêt à continuer ! Compris ? »

Elle voulait se montrer autoritaire mais la rougeur à ses joues ainsi que le désir bien visible sur son visage et son corps prouvaient le contraire. Elle était complètement à sa merci … et elle savait en même temps que c’était aussi le cas du jeune homme.

Celui-ci recommença le mouvement de va et vient, la regardant dans les yeux. Elle l’invita à l’embrasser, gardant ses jambes croisées au niveau de ses fesses pour qu’il ne puisse pas s’échapper. Puis subitement, le jeune homme s’immobilisa, comme parcouru de spasmes pendant quelques secondes avant de reculer.

« Ah ! N… Non ! Je … Je … »

Comment est-ce que ça avait pu se passer ainsi ? Elen le regarda avec étonnement, l’étudiant avant de faire de même de son côté. Oh, elle comprenait … elle comprenait parfaitement. Il n’avait même pas eut le temps de prévenir. Et aussi, avec le sang … il pouvait vraiment être inquiet. Pourtant, elle n’était pas triste, loin de là. Elle vint se mettre assise puis à quatre pattes, se dirigeant vers Tery avant de l’enlacer.

« Dis-moi, Tery ? Où est-ce que tu comptes aller là ? »

« Je … Elen, je suis vraiment désolé, je … » bafouilla le jeune homme aux cheveux bruns avant d’être stoppé par Elen, celle-ci l’embrassant longuement.

« Qu’est-ce que j’ai dit, Tery ? La première fois importe peu … s’il y en a une seconde qui vient la rejoindre bien vite. Est-ce que tu crois en être capable ? »

Ce fut à son tour d’être particulièrement gêné. En voyant Elen qui lui souriait, confiance et rassurante, il ne pouvait donner que son maximum, bien entendu ! Il répondit au baiser, reprenant confiance et excitation avant de la remettre couchée sur le dos. Les mains tendues en avant, elle l’invitait à recommencer à la découvrir, mais cette fois-ci, avec plus de lenteur, plus de temps pour les caresses et les baisers, pour s’aimer tous les deux.


Le reste de la nuit se passa ainsi. Elen semblait infatigable, Tery le comprenant par le manque à combler depuis tout ce temps. Mais il répondait présent à ses demandes incessantes. Puis enfin, lorsque tout fut terminé, lorsqu’enfin, elle ferma les yeux pour se reposer, il se coucha contre son sein, endormi sur elle.

Le lendemain matin, nul ne vint les déranger et il fut le premier à se réveiller alors que la journée était déjà bien commencée. Réveillant Elen d’un doux baiser, elle ouvrit ses yeux à son tour, cherchant son masque pendant quelques secondes avant de regarder son corps … et celui de Tery. Elle lui fit un grand sourire :

« Merci pour cette nuit merveilleuse, mon amour. »

« Aucun remerciement puisque le plaisir était partagé, Elen. » murmura le jeune homme, la recouvrant à nouveau de quelques baisers. Il avait mal au dos mais ne le montrait pas. Elle commença à le caresser mais il l’arrêta : « Non, non. Pas maintenant, Elen. Voyons donc. Ils sont réveillés … et surtout, s’ils sont venus dans la tente, je ne dis pas ce qu’ils ont dû penser de toi et moi, loin de là. »

« Que nous nous aimons peut-être ? »

« Surement un peu de ça, oui … mais plutôt notre tenue. »

« Ou notre absence de tenue. » continue-t-elle de dire avant de se mettre à rigoler tendrement devant la nudité du jeune homme. Elle tenta une nouvelle approche mais cette fois-ci, il se laissa faire. « Je ne veux pas ne pas pouvoir profiter de ce merveilleux corps qui m’a fait découvrir le fait d’être une femme toute cette nuit. »

« S’il te plaît, Elen, ne parle pas comme ça, c’est gênant même si c’est tendre. »

« Je comprends, je comprends, moins de blablas … »

Et plus d’action ? Elle passa ses bras autour de son cou mais s’arrêta lorsqu’elle sentit du mouvement autour de la tente. Pfff ! Elle comprenait. Rien du tout ! Rien du tout pour ce matin ! Elle chercha ses habits, regardant les traces de leurs ébats au sol avant de murmurer d’une voix tendre et délicate :

« Les preuves de notre amour, Tery. »

« Et oui, Elen. Et oui … » répondit le jeune homme tout en souriant, reprenant ses propres habits. Il vint embrasser la jeune femme avant de sortir de la tente.

« Alors ? Mon petit Tery ? »

Aussitôt sorti, il fut kidnappé par une autre femme aux cheveux blonds, celle-ci poussant des petits rires tendres et amusés alors qu’il prenait une profonde respiration. Il regarda Clari, lui souriant à son tour avant de dire :

« Oui, ma grande Clari, qu’est-ce qu’il y a ? »

« J’ai eu le sommeil un peu léger cette nuit, je dois t’avouer. »

PFIOU ! Il commença à rougir violemment aux propos de Clari, ne sachant guère où se mettre maintenant. Z… ZUT ! Quand même ! Parler comme ça ! RAH ! Il ne savait pas … A gauche ? A droite ? Ah ! Il tenta de dire quelque chose mais n’y arrivait pas.

« Mais bon, ne t’en fait pas, ça ne me dérange pas. Chaque personne a le droit de profiter un peu de la vie, n’est-ce pas ? Alors, comment est-ce, Tery ? »

« Hein ? Euh ? Mais je n’ai pas à en parler ! C’est vraiment personnel ! Rien de plus, rien de moins ! Je suis désolé mais je n’en parlerai pas ! »

Elle éclata d’un rire franc et amusé avant de lui laisser préparer le petit-déjeuner. Pendant ce temps, Elen était sorti de la tente, une main devant la bouche. Maintenant qu’elle n’avait plus son masque, il pouvait la contempler quand il le désirait. De plus, elle semblait vraiment très bien s’adapter au fait de montrer son visage à découvert sans aucun problème.

« On ne vous a pas trop dérangé cette nuit ? »

Elen avait demandé cela … à Manalena ? Qu’est-ce qui lui prenait de demander une telle chose ? Il s’approcha d’Elen, posant une main sur son épaule pour lui demander d’arrêter. Ce n’était franchement pas … HEY ! Il n’avait rien fait ! Pourquoi est-ce que Manelena le regardait longuement ? Elle ne répondit même pas, passant à côté d’eux sans un mot pour venir s’asseoir devant le feu rallumé par Clari.

« Qu’est-ce qui lui prend ? Je pensais qu’elle aurait réagi … mais je me suis trompé ? »

« Bof, Tery, ce n’est pas bien grave visiblement. »

« Ca l’est si tu n’avais pas lancé les hostilités, Elen. Je veux bien te pardonner ça mais ne recommence pas s’il te plaît, c’est vraiment déplaisant en soit. »

« D’accord, d’accord. Pardon Tery … Non, pardon, mon … amour ? »

« Je pense que … ça nous colle mieux comme ça maintenant. »

Pfiou, pourquoi est-ce que c’était ainsi ? Aussi embarrassant ? Bien entendu, rien n’était résolu. Il ne savait pas pourquoi elle avait les lignes des deux dieux mais … maintenant, ils s’étaient confirmé leur amour respectif. Il ne restait plus qu’à le faire fleurir et à envisager alors un avenir à deux … loin de tout ce qui se passait quotidiennement. Mais il savait que le chemin était encore parcouru d’embûches et bien loin d’être terminé.

« C’est donc ainsi que ça doit se passer ? On ne peut pas arrêter la roue du temps. »

« Ce jour où nous avons reçu ce message divin, nous étions prêts, n’est-ce pas, mon amour ? Nous savions que cela devait arriver. »

Un homme et une femme. Cela faisait depuis longtemps qu’ils n’avaient plus croisé la croute de Tery, Manelena et Clari. Néanmoins, ils continuaient leur petit bout de chemin ensemble, ne se privant pas du bonheur d’être réunis.

« Nous devons nous préparer à ce qui nous attends. Nous devons nous préparer mentalement au pire … même si on sait que cela se produira. »

« Je m’excuse mon tendre amour pour ce qui nous attends. »

« Ne t’en fait guère, ce n’est pas de ta faute. Pourquoi cela le serait ? Où es-tu responsable de ce qui nous attend ? Nul ne le sait, nul ne pouvait le prédire … sauf nous. Mais nous ne devons pas changer le flot du temps. Nous devons les retrouver et les suivre Nous devons les emmener aux prochaines créatures millénaires. Il y en a une qui restera toujours cachée, qu’importe les évènements. Nous allons devoir … ouvrir la voie. »

« Sérest, ma tendre rose, je jure de rester avec toi jusqu’au bout. »

« Je n’en doute jamais … je n’en doute point. Est-ce que tu penses que nos jeunes gens ont fini par enfin se découvrir tous les deux ? Mon délicat Séran. »

« J’en suis convaincu, j’en suis certain. »

Ils se regardent tendrement, venant s’embrasser pendant quelques secondes avant de se prendre la main. Ils sont le sourire de ceux qui ont déjà tout vécu, de ceux qui n’attendent que la mort pour les séparer.

« Pour toujours, Sérest. Même la mort ne peut nous séparer. »

« La mort n’est qu’une étape. Nous nous retrouverons. Nous avons tout préparé, Séran. »

« C’est le cas … c’est le cas … mais après tous ces siècles, est-ce normal … que de nous retrouver séparés une nouvelle fois ? »

« Même si nos corps disparaissent, notre amour est éternel. » murmure Séran.

« Zélisia … » souffla la femme aux cheveux et aux ailes noires.

« Alzar … » souffla l’homme imposant aux cheveux bruns.

Ils se regardèrent pendant quelques secondes avant de s’étreindre, comme si c’était la dernière chose qu’ils pouvaient se permettre. Ils vinrent ensuite s’embrasser une nouvelle fois, se caressant le dos avant que les ailes noires de la Sérest viennent recouvrir l’homme qu’elle aimait. Ils étaient encore ensemble … ensemble jusqu’au bout, tous les deux. Rien n’allait pouvoir les séparer, comme ils se l’étaient dit … il y a de cela des années ou des millénaires.

3 réflexions sur « Chapitre 50 : Un véritable couple »

  1. « Te … Tery, s’il te plaît … C’est vraiment plus qu’embarrassant quand tu m’étudies comme ça. Je … Je vais faire pareil avec toi ! »

    Elle s’exclama, retirant rapidement ses mains pour commencer à débarrasser le jeune homme du peu de vêtements qu’il lui restait.

    Elle s’exclama, :elle s’exclame quoi? je regarde la suite :retirant rapidement ses main.Je pense que :S’exclama-t’elle serait un peu mieux que elle s’exclama 😀

  2. Une phrase impossible cet fois 🙂
    Pour confirmer ses dires, les genoux d’Elen vinrent rapidement entourer les fesses de Tery pour l’emmener plus profondément en elle. Pourtant, lorsque vint le moment où une résistance se forma dans leur union, elle s’arrêta,

    Pour confirmer ses dires, les genoux d’Elen vinrent rapidement entourer les fesses de Tery
    Elle a des grand genoux elle réussir a entourer la taille de quelqu’un avec, je pense plutôt que tu voulais dire jambe à la place 🙂

  3. En fait, ça serait plutôt au niveau de ses hanches ou de ses jambes, oui ! XD
    Sinon la première, ça serait plus « s’exclama t-elle » ! Merci pour les fautes !
    Je corrige !^^

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