Chapitre 61 : Bien trop calme

ShiroiRyu
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Cinquième axe : Sans aucune nouvelle

Chapitre 61 : Bien trop calme

« Hum ? Tery ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as mal dormi ? »

« Non, comment est-ce que ça aurait put être le cas, Elen ? Tu es dans mes bras, c’est tout simplement impossible que je dormes mal, hein ? »

« Tu as pourtant quelques cernes aux yeux. Tu en es sûr et certain ? Tu n’es pas obligé de me mentir hein ? Je ne t’en voudrais pas trop. »

« Je ne te mens pas. Bon, j’ai eut quelques frayeurs mais c’était surtout à cause du fait que j’avais peur de te perdre, rien de plus, rien de moins. Je te le promets. »

« Hmm ? Rien de plus ? Ce n’était pas parce que tu aimes me sentir contre toi ? » demanda la jeune femme, nue contre lui, venant se presser un peu plus contre son corps. « Ca me semble être le cas néanmoins. Nous devrions encore en … »

« Hey ! Debout là-dedans ! » hurla une voix, tapant contre la porte avec force.

« Qu’est-ce que … Manelena ? Oui oui, on arrive ! On arrive ! » s’exclama Tery avec surprise, se redressant. Elen émit un grognement avant de baisser les yeux vers Tery, rougissant pendant quelques secondes avant d’avoir le sourire aux lèvres.

« Je vous jure, à chaque fois, c’est le même cirque avec vous ! Vous êtes incapables de vous lever seuls ! Et surtout, vous profitez un peu trop de vos nuits ! »

« Ne raconte pas n’importe quoi, c’est juste qu’à Claudiska, on dort comme des loirs ! » tenta de déclarer Tery bien que son argument était des plus douteux et vaseux.


Elen eut un petit sourire, venant se rhabiller en même temps que Tery, prenant son visage à deux mains avant de déposer ses lèvres sur les siennes pendant de longues secondes. Lorsqu’elle relâcha, il poussa un profond soupir apaisé avant de murmurer :

« Allons-y sinon Manelena va encore nous crier dessus. »

« Qu’elle crie, j’en ait vraiment rien à faire de tout ça, c’est pourtant pas difficile à saisir. »

Il poussa un petit soupir. Pas de dispute. Ayant terminé de sa rhabiller, il quitta la chambre en premier, venant rejoindre les autres qui étaient déjà réunis à table. Il les salua d’un geste tout en remarquant le petit rire de Clari, lui demandant :

« Je peux avoir ce qui te met d’aussi bonne humeur ? »

« Oh, juste le fait que tu te lèves anormalement tard les nuits où tu dors assez profondément avec Elen, rien de plus, rien de moins, Tery. »

Pfiou ! Elle venait encore de faire mouche alors qu’il n’osait pa lui répondre. Bien souvent, il aurait répliqué mais là, il n’en avait pas la force après la nuit passée.

« Qu’est-ce que vous avez fait pendant que nous dormions ? »

« Oh rien de spécial, il faut avouer. Je m’amusais à évoquer votre nuit aux autres. »

Hein que quoi ? Il la regarda, interloqué. Elle n’aurait pas osé ? Mais pourtant, il en est de moins en moins sûr alors qu’Elen descend les escaliers, venant le prendre par le bras pour l’emmener jusqu’à la table et le faire s’asseoir juste à côté d’elle.

« Et bien ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tu restes debout ? »

« Pour rien, pour rien, des broutilles, tout simplement. Bon appétit à tous … et désolé, Manelena. Je te promets que ce n’était pas fait pour t’énerver. »

« Grumpf. Pas besoin de reparler, ça ne marchera pas comme ça, loin de là. Et il vaut mieux que tu la mettes en veilleuse car je risque de m’énerver. »

« La question est plutôt : Quand est-ce que tu ne t’énerves pas ? »

« Elen, s’il te plaît, ne la provoque pas. Je n’ai pas envie d’une dispute alors que nous sommes tous ensemble à table. Par contre, vous avez appris du nouveau ? »

« Tout le contraire. Rien du tout, ce n’est même pas un sujet de conversation. J’ai l’impression qu’ils en ont rien à faire, Tery. » soupira Royan avant de ramener une tasse à ses lèvres, le liquide laissant émettre une délicieuse odeur de chocolat chaud.

« A ce point ? Pourtant, il s’agit d’une créature légendaire, c’est étrange. »

« Peut-être est-ce uniquement dans cette ville, nous ne sommes pas assez enfoncés dans Claudiska ? Je ne dis pas que nous sommes à la frontière mais nous aurions plus de chances, du moins, j’imagine, si nous voyageons. »

Sérest avait pris la parole, Tery acquiesçant d’un mouvement de la tête. Pourquoi ne serait-il pas d’accord avec cette idée ? De toute façon, il en était ainsi et pas autrement. Ils n’allaient pas tous rester au même endroit sans avancer.

« Alors voyons pour faire quelques achats si nécessaire et nous repartons dans l’après-midi. Par contre, je ne connais pas tellement Claudiska et ses villes. Du moins, disons que la dernière fois où nous nous sommes rendus là-bas, ce n’était pas pour la même raison ; »

« Je m’en rappelle moi aussi ! Et vous, maréchale Nali ? » dit Clari avec amusement sans élever la voix, Manelena se tournant vers elle d’un air rageur.

« Il vaut mieux que tu la boucles et vite fait, compris ? »

« Ooooh ! Mais elle est terrifiante ! Attention tout le monde, je crois qu’elle mord. »

« Non, mais j’ai une épée et je n’hésiterai pas à m’en servir alors ne t’avises pas de continuer car je suis de mauvaise humeur. » signala la femme aux cheveux argentés, Elen étant prête à répondre mais Tery la coupa d’une main sur la bouche.

« Nul besoin de se disputer inutilement, n’est-ce pas ? Alors pour la peine, terminons le repas et mettons nous en route le plus tôt possible. Si nous continuons à rester ici, nous … »

« Tery, tu es TRES mal placé pour prendre la parole, tu ne crois pas ? Surtout le temps passé dans la chambre avec Elen alors, suis le conseil que j’ai donné à Clari. »

PFIOU ! Elle était d’une humeur de chienne ou quoi ? Qu’est-ce qui lui prenait de se comporter de la sorte ? Ils avaient pourtant eut une discussion récemment, elle n’avait donc aucune raison de s’énerver pour aussi peu, du moins à ses yeux.

« Pardon, Manelena. Mais ce n’est pas une raison de t’emporter pour tout et rien. »

« Je ne t’ai pas demandé ton a … Ah … oui, ce n’est pas faux. Simplement, vous mettez trop de temps chaque matin et ça en devient agaçant. Tu perds tes habitudes de soldat. Dois-je te rappeler à quelle heure tu te levais chaque matin ? Alors essaie de retrouve ce rythme plutôt que de flemmarder dans ton lit, même si c’est en compagnie d’Elen. » soupira t-elle avant de se relever. « J’ai fini de manger, je vais déjà me préparer pour partir. »

Etrange, mais personne n’osa relever ses propos. Pourquoi est-ce qu’ils le feraient ? Elle avait réussi à modérer ses propos, ce qui était une excellente chose en soi. Mais bon, est-ce que cela allait être suffisant ou non ? Le jeune homme aux cheveux bruns la regarda remonter les escaliers avant de soupirer, murmurant d’une voix lente :

« J’aimerai bien que tout se calme un jour ou l’autre mais de de façon suffisante. »

« Alors, il va falloir qu’elle apprenne à se calmer définitivement, je ne suis pas en faute cette fois, Tery ! Il ne faudrait pas me mettre tous les torts ! »

« Je n’ai jamais dit cela. Je suis autant responsable que toi sur ce coup, Elen. Juste que oui, il va falloir que l’on arrête de rêvasser. Dès demain, je vais reprendre les bonnes vieilles habitudes. Ca sera mieux pour tout le monde mais surtout profiter de la matinée pour réfléchir à ce que l’on fera de l’après-midi. Ça me semble raisonnable. »

« Donc on doit arrêter de profiter de nos soirées ensemble car elle a décidé de bouder, je vois, je vois … je ne sais pas trop où c’est raisonnable, hein ? Je ne veux pas dire … »

« Ce n’est pas ça, Elen. Est-ce que toi et Manelena, vous pouvez arrêter de voir tout en noir ou en blanc ? Et voir en gris ? Est-ce trop difficile de ton côté ? »

« J’ai pas dit ça, Tery. Mais il faut que Manelena aussi fasse un effort ! J’ai toujours l’impression que tu ne fais que la défendre. » rétorqua la demoiselle aux cheveux blonds, boudant légèrement avant que Tery ne réplique :

« Et elle pense de même quand je lui dis que du bien de toi alors stop, d’accord ? »

« Si tu me le demandes, je vais tenter de faire un effort … aussi. » marmonna Elen, peu motivée pourtant par tout cela. Tery continua de la fixer pendant de longues secondes avant de se tourner vers Clari, lui disant : « Et s’il te plaît, Clari, arrêtes donc tes allusions douteuses et tes insinuations, cela risque de grandement fatiguer tout le monde. »

« Oh ? De te fatiguer, vraiment ? Tery ? »

Il la regarda pendant quelques secondes comme pour bien lui confirmer ce qu’il venait de dire. Elle eut un petit sourire amusé et attendri avant d’hocher la tête :

« Je tenterais de faire de mon mieux, d’accord ? Autant ne pas promettre la lune si ce n’est pas possible de l’atteindre, tu ne crois pas ? »

« On va dire que c’est convenable comme phrase. Merci, Clari. Bon sinon … Désolé, je n’ai rien à vous reprocher. » termina de dire Tery en s’adressant à Royan, Elise et le couple si spécial de « héros » comme ils s’appelaient parfois.

« Tant mieux en un sens, non ? Cela veut dire qu’on n’a rien fait de mal. » s’adressa Elise à Royan, l’adolescent aux cheveux bleus haussant les épaules.

« Après, il est vrai que la seule animation provient des disputes entre Elen et Manelena ainsi que des paroles de Clari, si on nous retire cela, je ne sais pas comment tout va se passer. »

« Tu ne veux quand même pas que je laisse Manelena et Elen s’étriper juste pour l’amusement général, Royan ? Tu rigoles, j’espère ! »

« On ne sait jamais hein ? Peut-être qu’au bout d’un moment, elles finiront par se lasser elles-même de tout cela et nous aurons alors un climat de paix et de tranquillité. Quant à Clari, au moins, elle est divertissante bien que son humour ne fasse que rarement mouche. »

« Qu’il est mignon à parler de la sorte, un vrai petit monarque en devenir. » s’exclama Clari avant de se lever, s’apprêtant à prendre Royan dans ses bras.

« Hors de question, Clari, je sais ce que tu comptes faire. » répondit Royan, se levant de sa chaise avant de s’accroupir pour éviter les bras de la jeune femme. Celle-ci fit pourtant un petit geste du pied, le corps de Royan se retrouvant soulevé par un petit courant d’air pour finir par se retrouver logé dans les bras de Clari, celle-ci le pressant contre elle.

« Qu’il est tellement mignon ce petit bout d’homme. »

« Mais mais mais relâches-moi ! Tu m’étouffes ! Tery, fais donc quelque chose s’il te plaît ! Calmes-là ! Elle est complètement folle ! »

« Hmm, est-ce que tu vois ce que je peux subir parfois ? Est-ce que tu comprends ma souffrance et ma douleur ? Je pense qu’il ne sait pas à quel point tu l’apprécies, Clari. Tu devrais le serrer un peu plus fort, je me dis. »

« Et après, tu te plains que l’on se donne en spectacle, Tery ? » murmura Elen sous un ton faussement rempli de reproches. « Encore qu’il faut avouer que voir Royan gêné est toujours un petit moment que l’on apprécie. »

Et voilà qu’elle souriait alors que quelques personnes murmuraient autour d’eux en les regardant. Non pas parce qu’ils savaient qui ils étaient mais tout simplement que la situation actuelle prêtait à un certain rire. Surtout en vue de la rougeur des joues de Royan.

« Mais faites quelque chose ! Je vous en supplies ! »

« Clari, je pense que Royan a eut son compte, il a maintenant compris la terreur de … »

« Terreur de quoi ? » demanda Clari en relâchant Royan, venant serrer à son tour Tery pendant de longues secondes, le jeune homme poussant un cri de surprise. Royan poussa un profond soupir soulagé avant de murmurer :

« Tel est pris qui croyait prendre. Pardonnez-moi, mademoiselle Elise. »

« Mais de quoi ? Je trouve cela admirable de voir demoiselle Clari vous étreindre sans aucune gêne ou honte pour vous montrer qu’elle vous apprécie. Ce n’est pas tout le monde qui serait capable d’une telle chose, loin de là. »

« Je le sais bien mais il faudrait que je fasses attention, voilà tout. Cela risquerait d’être contagieux. Je ne veux pas commencer à enlacer toutes les personnes que j’apprécie. »

« Oh ? Vous en avez beaucoup ? Qui fait partie de cette liste ? » demanda la demoiselle aux cheveux auburn, visiblement intéressée par la réponse mais Royan fit un hochement négatif de la tête, lui répondant presque aussitôt :

« Je ne pense pas que cela soit bon d’en parler en public, je suis désolé. C’est assez personnel en fin de compte et il vaut mieux alors ne pas le savoir. »

« C’est vraiment dommage. J’espère qu’un jour, vous aurez le courage de le faire. Et je ne veux pas parler de donner votre liste de personnes que vous appréciez. »

« Je verrais par moi-même suivant le temps qui se déroulera. Je ne veux pas me presser inutilement, loin de là. Cela serait stupide de ma part. »

« Peut-être ? Je ne peux pas être à votre place, prince Royan. »

« Je le sais bien même si vous avez toute ma considération à l’égard des nombreuses paroles et actes que vous faites envers moi. »

La demoiselle aux cheveux auburn eut un petit sourire avant de rigoler faiblement, semblant remercier par cet acte ce que Royan venait de lui dire. Clari se tourna vers eux, poussant un « Oooooh » faussement surprise avant de se rapprocher.

« Ne fait pas un geste, Clari. Je ne veux rien entendre de ta part. Je pense que nous avons perdu assez de temps. Tery ? Il faut aller rechercher Manelena et nous partons. »

« Ca me semble être une bonne idée, je l’accepte pleinement. J’y vais maintenant. Et non, Elen, pas besoin de me suivre. Je te laisse préparer avec les autres nos différents arrêts. »

La femme aux cheveux blonds émet un grognement et fait une mine boudeuse avant que Tery ne monte à l’étage, finissant par retrouver Manelena adossée à un mur, non-loin de la chambre où elle avait dormi avec Clari et Elise. De ses yeux rouges, elle ne semblait pas réellement avoir décoléré malgré ce qui s’était passé.

« On peut parler, toi et moi ? Manelena ? Enfin, il faut que l’on descende. On va partir. »

« Tant mieux car je n’avais pas envie de parler de toute façon. Nous pouvons y aller. »

Elle passa à côté de lui, tout en l’ignorant presque superbement, le jeune homme poussant un profond soupir. Il détestait quand tout se passait ainsi. C’était agaçant, vraiment très agaçant, surtout quand il n’y avait aucun effort qui était fait.

« Voilà, Manelena est là, nous pouvon y aller, tout le monde. »

« Tant mieux, pas une minute à perdre alors. Je prends les devants. »

Tery quitta l’auberge en premier, comme pour bien montrer qu’il ne voulait plus faire attendre ce dernier monstre légendaire. Encore que pour le moment, il était encore bien loin de l’avoir trouvé. Rapidement rejoint par Elen, celle-ci lui prit le bras, le regardant de ses beaux yeux bleus en chuchotant :

« Tu m’en veux, Tery ? Tu m’en veux vraiment beaucoup ? »

« Mais non … Ne t’en fait pas à ce sujet … Pas du tout même hein ? Pourquoi est-ce que je t’en voudrais hein ? Ne t’en fait pas, il n’y a aucun problème, loin de là. »

C’est juste qu’il avait une mauvaise impression, comme si tout cela n’allait pas être simple, loin de là. En fait, s’il avait décidé de se promener dans les ruelles pour faire quelques achats, ce n’était pas pour rien, c’était plus pour entendre quelques rumeurs et discussions provenant du citoyen lambda.

Mais à son grand désarroi, rien de tout cela. Vraiment, ce n’était pas l’un des sujets alors que pourtant, il était d’une importance capitale. Mais non, rien de rien. Il haussa les épaules avant de montrer un air abattu, murmurant :

« Visiblement, on est encore loin du résultat escompté. »

« Qu’est-ce que tu essayais de faire, Tery ? C’est vrai que tu ne semblais pas chercher de la nourriture aussi bien qu’auparavant. »

« Si nous n’avons rien entendu dans l’auberge, je pensais que des commères ou autres pourraient nous informer, rien qu’en tendant l’oreille mais visiblement, je me suis planté. »

« Comme tu l’avais dit auparavant, peut-être que la distance par rapport au centre de Claudiska fait que les habitants de cette ville ne se sentent que moyennement concernés par l’aigle bicéphale, Tery. Si tu commences à t’en vouloir pour tout et rien, tu ne t’en sortiras jamais. Quittons la ville et allons voir ailleurs. » déclara Manelena avec calme contrairement à son comportement dans l’auberge.

« Bref, écoutons plutôt Manelena, je suis d’accord avec elle. » termina de dire Tery, accélérant le pas pour ne pas avoir à discuter ce choix qui était le meilleur à ses yeux.

« Nous devrions nous diriger vers l’Est ou le Sud, Tery. » vient dire Sérest après lui.

« Pour nous enfoncer plus profondément dans les terres de Claudiska ? Je l’envisageais mais je n’y connais rien du tout. Sérest, je me suis peut-être trop avancé mais est-ce que tu peux nous guider ? Enfin, même si tu as les attributs raciaux des personnes de Claudiska, peut-être que tu n’es pas née là-bas, ce qui ne nous arrangera pas le tout mais bon … »

« C’est le cas, tu n’as pas à t’inquiéter, Tery. Je vais alors vous diriger. Même si cela fait quelques années, cela reviendra avec la marche, j’imagine. »

Pfiou. Tant mieux. Il avait eut peur de partir en terres inconnues alors que la situation exigeait qu’ils se dépêchent. Leur principal souci résidait dans le manque d’informations concernant l’aigle bicéphale. Le second ? C’est que visiblement, personne n’était au courant ou cherchait à être au courant en ce qui concernait ce monstre légendaire. A partir de là, il ne fallait guère réellement se leurrer, la situation n’était à l’avantage de personne, ce qui pouvait être un sérieux problème. Mais où est-ce que l’aigle bicéphale se trouvait ? Est-ce qu’il ne se déplaçait pas ? Peut-être qu’il avait fait un nid et il n’en bougeait pas ? Peut-être qu’il les attendait ? Non, chaque créature légendaire se déplaçait, pourquoi pas l’aigle ?

« C’est étrange mais y a quelque chose qui cloche dans le caractère de cet oiseau. »

« Tu l’as aussi remarqué, Tery ? Les autres n’étaient pas forcément très discrets mais au contraire, ce dernier fait tout pour ne pas être repéré. »

« C’est ça, Sérest, que je trouve très étrange. Pourquoi ? Est-ce qu’il y aurait une chance qu’il ait peur de nous ? Même si cela m’étonnerait fortement, ce n’est pas leur genre. »

« Peut-être qu’il attend le bon moment ? Je ne suis malheureusement pas dans sa tête donc je ne préfère pas trop m’avancer à ce sujet. »

« Le mieux est de le trouver, ensuite, nous aurons les réponses que nous recherchons. Je ne vois pas d’autres chemins à suivre. »

Pourquoi est-ce qu’il se sentait déjà fatigué à cette idée ? Ses épaules s’affaissèrent. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Cela ne lui plaisait pas. Il ne devait pas abandonner avant même d’avoir commencé mais des fois … Il valait mieux ne pas chercher l’affrontement dans une telle situation. La poigne d’Elen se fit un peu plus forte.

« Un petit souci, Tery ? Tu veux en parler ? Tu le peux hein ? Si tu le veux … »

« Oh non, ne t’en fait pas. C’est juste que c’est un peu démotivant ce qui nous attends. Je n’ai pas vraiment ce qu’il faut actuellement. On se rapproche de la fin, non ? »

« Ce n’est pas une bonne chose ? Tu vas pouvoir enfin te reposer … même si tu en as déjà bien profité pendant que nous allions à Mékalarma. »

C’était peut-être ça le problème. Est-ce que la voix dans sa tête allait s’arrêter quand il en aurait fini avec l’aigle bicéphale ? Est-ce qu’elle allait s’accentuer ? Elen parlait de repos mais malheureusement, la situation n’allait pas en s’améliorant. Le jeune homme aux cheveux bruns n’était pas du genre déprimant mais des fois, ça lui arrivait d’avoir un coup de fatigue. Un coup de fatigue comme maintenant … alors que pourtant, rien n’était fait pour cela.

4 réflexions sur « Chapitre 61 : Bien trop calme »

  1. Malena qui comme toujours embête terry et Elen qui se prends au jeu et menace je sens qu’a un moment ils vont vraiment se combattre mais qui va gagner :/ telle est la question.Serest et Séran on ne sais toujours pas si ils sont des espions .

  2. Le jour où ça arrivera, mieux vaut se cacher !
    Sérest et Séran, ça reste compliqué et difficile …
    On voit qu’ils sont pas vraiment dans le groupe mais en même temps, sont pas méchants, etc!

  3. Il faut se méfier de l’eau qui dort serest et séran on forcément quelque chose derrière la tête >:D tu n’aide pas quelqu’un a tuer des créatures légendaire parce qu’il sont gentil 🙂

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