Chapitre 64 : Traverser les cieux

ShiroiRyu
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Chapitre 64 : Traverser les cieux

« Zou, vous avez une demie-heure de pause. Profitez-en pour vous reposer car je ne serais pas aussi clément pour les autres jours. Hop ! »

« Merci beaucoup. Clari ? Tu viens ? On va voir comment les autres se débrouillent. »

Elle se plaça à ses côtés tandis qu’ils quittaient tous les deux les cuisines. Bon bon bon … En fait, il avait une envie malsaine : celle de voir Manelena faire le ménage ou autre. Il ne savait pas exactement ce dans quoi elle travaillait mais bon, ça risquerait de lui faire un gros choc visuel … le genre qui ne lui déplairait pas.

« Qu’est-ce que tu es en train d’imaginer, Tery ? Tu as le sourire aux lèvres. »

« Oh, rien de spécial, rien du tout et toi ? Je peux savoir exactement ce à quoi tu penses ? »

« Oh pour ma part … C’est … un … se … cret ! » s’exclama Clari tandis qu’il levait les yeux en l’air. Bien entendu, bien entendu. Comment aurait-il fait pour ne pas en douter ? Bon, où est-ce qu’Elen et les autres se trouvaient ? « Tery ? Et si nous allions sur le pont plutôt ? C’est bien beau de voir les étoiles en soirée mais dans la journée?3

« Bon, d’accord, on est pas à cinq minutes près non plus, bien entendu. »

« Alors on y va ! » s’exclama t-elle en prenant son bras, le tirant derrière elle pour qu’ils retrouvent un peu d’air pur. Le jeune homme se prit les deux couettes de Clari sur le visage, le vent étant bien plus violent que prévu.

« AIE ! Mais ça fait mal ça ?! Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? »

« Roh … Ne fait donc pas l’enfant. Je vais servir de rempart humain pour te protéger du vent, Tery. » continua de dire Clari, émettant un grand rire tandis que Tery marmonnait :

« Bien entendu, bien entendu. Mais qui me protégera de toi ? »

Elle ne comprit pas sur le moment, se retournant en même temps que ses cheveux claquaient sur le visage de Tery. Celui-ci poussa un petit cri de douleur en marmonnant quelques mots tandis qu’il se plaçait à ses côté après quelques instants.

« Tes cheveux sont une vraie plaie à cause du vent, Clari. Voilà ce que je voulais évoquer comme problème. AH ! Regarde vite, Clari ! »

Il avait aussitôt changé de ton de voix, désignant quelque chose au loin avec le doigt. Clari cligna des yeux, se rapprochant alors qu’il était au bord du bateau. Qu’est-ce qu’il y avait pour réussir à l’exciter comme un enfant ? OH ! Mais oui !

« Cette fameuse tour entre Traslord et Claudiska. Cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait plus vue. C’est quand même étrange. Elle semble si lointaine et pourtant si immense. »

« Ca n’a rien d’étrange. Essaie donc de voir jusqu’où elle va. On est peut-être à Claudiska mais au final, elle semble aller encore plus haut, beaucoup plus haut. On voit pas le sommet ! »

Il était tout simplement comme un enfant, joyeux et heureux tandis qu’il regardait droit devant lui. Cette tour était immense. Qu’est-ce qu’il donnerait pour pouvoir s’y rendre. D’ailleurs, peut-être que Clari connaissait uqelque chose à ce sujet ?

« Clari ? Je peux te demander quelque chose ? Tu sais s’il est possible d’aller dans cette tour ? Et surtout si quelqu’un est déjà arrivé à son sommet ? »

« Pour la seconde question, à ma connaissance, personne n’a réussi cela. Pour la première, je pense que oui, elle autorise les visites mais à part ça … »

« Dommage, j’aimerai bien m’y rendre un jour. Si ça ne te dérange pas, l’idée d’embêter Manelena m’est passée. Je pense que je vais passer outre cela. J’aimerai plutôt réfléchir à cette gigantesque tour. Juste comme ça. Tu peux t’en aller. »

« Ca donne plutôt l’impression que je te dérange mais bon ! Pas de souci ! Je ferais passer le message à Manelena, Elen et les autres. »
Quel message ? Enfin bon, ce n’était pas son problème. Il fit un petit geste de la main avant d’étudier cette tour immense. C’était un cadeau de Traslord à Claudiska s’il ne se trompait pas. Ou alors, le travail conjoint entre les deux nations sur cette idée.

« Il y a tellement d’endroits merveilleux dans ce monde. C’est si beau … tellement beau … oui. » soupira t-il en fermant les yeux, le vent balayant ses cheveux bruns. Hum, d’ailleurs, il allait peut-être devoir demander à Elen ou quelqu’un d’autre de les lui couper.

Elle était belle cette tour mais qu’est-ce qu’elle pouvait contenir réellement ? Et surtout, qu’est-ce qui se trouvait en son sommet ? Mais comment est-ce que son sommet avait été crée alors ? Tellement de questions qui lui taraudaient l’esprit à l’heure actuelle.

« Tiens donc, voilà que tu es là, comment ça se fait ? »

Ah ? Manelena ? Cela fait à peine une dizaine de minutes qu’il est sur le pont alors qu’il entend la voix de Manelena. Il finit par se retourner, ayant un sourire aux lèvres alors qu’il la voyait tenir un imposant panier rempli de linge.

« Bonjour, mademoiselle, est-ce que nous nous connaissons, vous et moi ? »

« Arrête donc tes bêtises, Tery. Tu ne réponds pas à ma question, pas du tout. » répondit la femme aux cheveux argentés, déposant le panier au sol.

« Simplement que j’ai une pause d’environ trente minutes au grand maximum. Et que je pense en avoir déjà perdu la moitié mais toi ? Tu as le droit d’être ici ? »

« Clari m’a dit que ça me ferait bien de profiter un peu du vent et … OH M… »

Un coup de vent et voilà que deux vêtements étaient en train de s’envoler, n’étant pas en boule comme les autres. Tery sauta en même temps que Manelena, attrapant chacun un vêtement différent avant de tomber au sol. Tery émit un gémissement, se frottant le crâne avant de remarquer qu’il était tombé sur l’ancienne maréchale.

« Euh … Ce n’est vraiment pas voulu sur ce coup. »

« Alors, tu te relèves et vite, je ferais comme si de rien n’était passé. Tu as récupéré ? »

« C’est le cas, tiens, Manelena. » dit-il en gardant son calme ou presque, tendant le vêtement de tissu sans se préoccuper de savoir ce que c’était plus en détails.

« Merci bien, au moins, je ne me ferais pas lyncher inutilement. Ca serait bête de faire un massacre stupide sur ce bâteau ridicule pour pas grand-chose. »


Très … rassurant de sa part, vraiment. Il prit une profonde respiration avant de placer une main sur son front. Il observa une nouvelle fois la tour au loin, replongé dans ses pensées.

« Et puis zut, ils peuvent attendre cinq minutes aussi. Leurs vêtements ne vont pas … Mauvaise phrase de ma part. »

Manelena s’était placée à côté de lui pour regarder la tour, comme lui. Elle avait déposé le panier à ses côtés, pour être sûre de ne pas le perdre de vue tandis qu’il soupirait. Combien de jours ils allaient avoir ainsi ? Il n’y avait pas réellement pensé.

« Pourquoi cette tour t’intéresse autant, Tery ? Qu’est-ce qu’elle a de spécial ? »

« Je ne sais pas, je me sens un peu attiré par celle-ci. Pourtant, je n’y ait jamais été, je te le promets mais voilà … c’est juste étrange. Je me demande ce qui se trouve là-bas. »

« On ne va pas faire un détour pour tes beaux yeux, tu es tout de suite prévenu. »

« Je le sais bien ! Pfff, bon, je repars, ma pause va s’arrêter de ce côté. Fais attention à toi, Manelena. Reposes-toi un peu si nécessaire. Tu as une mauvaise mine, je trouve. »

« J’ai une mauvaise mine car on ne fait rien ou presque des jours et des jours. Au moins, à Omnosmos, on travaillait dans la bibliothèque. »

Car maintenant, ce n’était plus le cas. Il garda le petit sourire aux lèvres et cela pour une seule et bonne raison : Il appréciait tout ce qui se passait avec Manelena. Elle était en train de reconnaître qu’une vie normale était visiblement possible pour elle.

« Au revoir, Manelena. Nous nous revoyons ce soir, d’accord ? Avec les autres. »

« Si nous finissons aux mêmes horaires, sinon, je serais déjà dans mon lit si j’arrive bien avant vous. C’est bien ça le problème de ne pas avoir tous le même travail. »

« Hahaha … oui … mais bon, c’est ça ou alors, on aurait des chambres miteuses sur un rafiot dont on ne sait pas vraiment s’il peut nous emmener correctement à destination. C’est mieux que rien, non ? Tu ne crois pas ? Il faut jouer la carte de la sécurité. »

« Oui oui, bien entendu. Vas plutôt bosser, on verra ça ce soir. » soupira t-elle avant de récupérer son panier de linge sale, s’éloignant avant qu’il ne le fasse lui-même. Revenant dix minutes plus tôt que prévu de sa pause, il se remit au travail comme si de rien n’était.

Pourtant, cette idée d’imaginer Manelena en tant que reine n’était pas déplaisante. Reine Manelena mais à part ça, est-ce que ça conviendrait à la jeune femme ? Il n’en était pas vraiment sûr aussi. Mais bon, ce n’était pas à lui d’imaginer tout ça.

« Et cette tour, est-ce que je me fais des idées ou non ? Pfff … Je devrais en parler. »

Avec les autres d’abord. Peut-être Elise au départ ? Elle semblait être à l’écoute de toutes ses idées ou presque. C’est pourquoi il se sentait bien. Et puis, ils étaient reliés par leurs cornes. Bon, bosser, bosser, bosser et …

« Hey, t’as les compliments du capitaine, Tery, pour ton plat d’hier ! »

« Je rappelle que ce n’est pas moi qui ait cuisiné ça. Je vous aie juste dit de rajouter quelques herbes et de bien les utiliser, rien de plus. Je suis de corvée de patates ! »

« Ouais mais ça change pas que le cuisinier a précisé que c’était ton idée hein ? »

« Comme vous voulez ! Je dis pas non pour recevoir quelques compliments ! Hahaha ! » s’exclama le jeune homme aux cheveux bruns, passant une main dans ses derniers. Au moins, s’ils se faisaient bien voir, c’était tant mieux. D’ailleurs, il avait donné son prénom, sans même chercher le modifier, ce n’était pas très dangereux ? Enfin, à part les soldats, normalement, il n’était pas forcément très connu.

« Pfff, je me fais des idées. Bon, je crois que j’ai terminé de mon côté. Clari ? De l’aide ? »

« Je veux bien mais pas sûr qu’ils acceptent que tu m’aides pour me faire gagner du temps, Tery. Dommage pour moi ! Tu peux déjà aller te reposer non ? Profites-en. »

« Bon, bon, bon … Je rends mon tablier alors ! Mais jusqu’à demain ! Bonne soirée à tous et à toutes, pfiou ! J’espère que ça suffira. »

Il avait dit cela, faisant un petit mouvement de la main pour saluer tout le monde avant de quitter les cuisines. Il se dirigea vers le dortoir où il devait dormir avec les autres membres du groupe. Tiens ? La porte était entrouverte ? Il jeta un œil discrètement dans la pièce.

Manelena était déjà là, comme il s’en serait douté. Même s’il savait qu’Elen n’était pas forcément habituée aux tâches ainsi, le plus étonnant restait Elise qui n’avait pas déjà terminé de son côté. Peut-être que ce n’était pas le même travail pour les trois femmes ?

« Devenir une reine ? D’une nation en déclin ? Qui ne voudrait pas de moi ? Absurde. »

La fin fut accompagnée d’un profond soupir alors qu’il pouvait l’apercevoir. Elle était debout, adossée à un mur près de la fenêtre. S’il rentrait maintenant, il était sûr et certain de se faire lyncher par la jeune femme aux cheveux argentés. Le mieux était de faire comme il avait en tête. Il recula de quelques pas avant de prendre une profonde respiration.

« Ah purée ! Je vous jure … la cuisine, ça mt tue ! »

« Hein ? Tery ? » s’exclama la voix féminine dans la chambre.

Il eut juste le temps d’entendre un « POUF ! » singulier, signe qu’elle était tombée sur son lit avant d’ouvrir la porte, confirmant alors le son. Il regarda Manelena en clignant des yeux, cherchant à paraître le plus neutre possible.

« Ah ben tiens ,déjà là, Manelena ? Toi aussi, tu as terminé en avance ? »

« Disons que je sais me débrouiller. Si tu considérais que les gradés ne s’occupaient pas de leurs propre linge quand j’étais maréchale, tu te mets le doigt dans l’oeil. »

« Je pense surtout que vu que tu étais l’une des rares femmes hautes-gradées, il est alors normal que tu cherches à faire ta propre toilette et ton propre nettoyage. Les autres n’ont pas besoin de savoir ce que tu portes hein ? »

« … … … C’est aussi une explication raisonnable. Et toi ? Tu as réussi à couper quelques patates, si j’ai bien compris ? Tu as terminé en avance ? »

« C’est exact ! On m’a aussi félicité pour le pas du capitaine hier. Même si je ne l’ai pas cuisiné moi-même, mon petit conseil a porté ses fruits. »

« Bien bien, je pense que tu veux que je te félicites, c’est ça ? Alors bravo à toi. Bon, je suis exténuée par cette journée, je comptes me reposer. »

Il ne répondit pas alors qu’elle restait couchée sur le lit, observant le plafond. Bah, pourquoi est-ce qu’il lui dirait quelque chose ? Ils n’avaient pour le moment rien à se dire ou presque. Il fit de même de son côté, fermant les yeux, croisant les bras sur son torse, jambes collées l’une contre l’autre. Il entendit quelques secondes plus tard :

« Je n’ai jamais aimé ta façon de dormir, Tery. On dirait que tu es mort dans cette position. »

« Bah, c’est au cas où, je suis déjà en position si on doit m’enterrer. »

« Je hais encore plus ce genre d’humour macabre, compris ? »

« Ohlala, si on n’a même plus la possibilité de rigoler. Bref, bonne nuit,Manelena. Et n’oublie pas qui tu es … » dit-il en rigolant à la fin, plongeant dans le sommeil.


Malgré le fait qu’Elen le secouait lorsqu’elle arriva, le jeune homme s’était profondément endormi, impossible à réveiller. Manelena, quant à elle, n’avait eut guère eut réellement la possibilité de trouver le sommeil, grognant à l’arrivée des autres.

« Il dort déjà à cette heure-ci ? Tu l’as laissé dormir comme ça, Manelena ? »

« Et alors ? Je ne suis pas sa mère, il peut dormir comme il le désire, je ne vais pas l’empêcher de faire ça hein ? Et puis quoi encore. »

« Oui mais bon … le travail était si épuisant que ça, Clari ? » demanda une nouvelle fois Elen, se tournant vers la jeune femme aux cheveux de même couleur qu’elle.

« Pas vraiment, Tery a eut les compliments des autres cuisiniers pour ses herbes. »

« Ah bon ? Comment ça ? Pourtant, il ne cuisine pas directement non ? »

« Il n’a fait que conseiller mais le cuisinier lui-même a reconnu que c’était une bonne idée après avoir goûté. Bien qu’au départ, il lui a dit de la fermer car ça ne concernait pas un préposé aux patates, hahaha ! »

« Je vois, je vois … il ferait mieux de se calmer la prochaine fois, le chef cuisinier. »

« Hey, tu vas pas créer encore plus de problèmes alors que Tery fait tout pour que tout se passe bien hein ? Ca serait bête qu’on ait des ennuis maintenant, Elen. »

Même Clari reconnaissait que les paroles d’Elen pouvaient inciter à la violence, chose que les autres préféraient d’utiliser pour le moment, surtout sur un bateau où rien n’était prédisposé à chercher le combat.

« Ce n’était pas mon but mais je n’aime pas que l’on rabaisse Tery, surtout sur ses points forts. Ca me déplait franchement, je n’aime pas ça. »

« Pourtant, ça va être ainsi qu’importe l’endroit où tu seras. Tery s’en accommode très bien. Si tu ne lui laisses pas la possibilité de souffler et de se débrouiller seul, comment veut-il qu’il arrive à survivre dans ce monde hein ? »

« Hein ? Qu’est-ce que tu racontes ? Je serais à ses côtés, il n’aura pas à s’inquiéter de ça. »

« Comme tu le veux, je t’ai expliqué mon point de vue, tu peux te débrouiller seule alors. Hahaha ! Bon bon bon … Par contre, moi, j’ai un peu faim. Je vais voir si je peux récupérer quelque chose ! » s’exclama Clari, ayant terminé la conversation avec Elen. Elle se releva, quittant la chambre dans un grand sourire.

« J’ai dit quelque chose de mal ou quoi ? On va finir par croire que je suis possessive. »

« Tu l’es, et ce n’est même plus de la possessivité à ce niveau mais plus .. non, je ne dirais rien. Il vaut mieux car ça ne sert à rien de se battre inutilement. »

« Maintenant que tu as ouvert la bouche, continue. »

« Non, rien du tout. Je vais faire comme Tery. Il a eut la meilleure idée. » termina de dire à son tour Manelena, délaissant complètement Elen et les autres pour retourner dans son lit. Tery n’avait même pas parlé de la tour, peut-être pour demain alors ?

Elle n’en savait strictement rien. Elle n’avait pas envie d’y réfléchir et cela ne la dérangeait pas. Finalement, moins d’une heure plus tard, tout le monde était déjà couché alors qu’elle gardait les yeux fermés. Elle n’arrivait pas à dormir. Depuis l’instant où il avait parlé du fait qu’elle devienne la reine de Shunter, cette idée lui restait ancrée en tête.

Quel imbécile ! A cause de lui, elle était maintenant perturbée. Elle serra avec plus de force le tissu de la couverture entre ses mains. Saleté, saleté, saleté ! Elle était vraiment stupide de continuer à penser à tout ça, juste à cause de cet idiot du village ! Voilà le problème ! Elle ne voulait pas devenir reine ! Elle ne se sentait pas prête pour ça, pas du tout.

Devenir reine d’un royaume en perdition. Et puis, pourquoi est-ce que certains accepteraient de l’avoir comme souveraine en vue de ses actes en tant que maréchale ? Et surtout, maintenant, tout le monde sait qu’elle est la fille du roi. C’est juste absurde, il y a trop d’absurdités malgré tout ce qu’elle imagine.

« Tout ça parce qu’il a réussi à m’insérer cette idée dans la tête. Espèce d’idiot. »

Elle sombra enfin dans le sommeil au bout d’une heure. Rien que ça. L’homme aux cheveux bruns avait réussi son effet en voulant l’embêter de la sorte. Elle ne savait plus quoi dire ou faire maintenant alors qu’elle s’était endormie. Son sommeil fût des plus agités et le lendemain matin, elle était d’une humeur de chienne, le genre qu’il ne fallait absolument pas déranger sous peine de se faire cogner.

« Hey ! Bonne nouvelle ! Nous arriverons d’ici deux jours d’après ce que j’ai cru entendre. »

« Bonne nouvelle, oui, très bonne nouvelle. Grumpf. »

Et voilà, lui-même avait remarqué maintenant ce qui se passait exactement. Il ne chercha pas plus à communiquer après les paroles de Manelena. Chercher des problèmes ? Non merci. Il en était tout simplement hors de question.

« Bref, on se retrouve ce soir ? J’ai quelque chose à vous dire, enfin des suppositions. »

« Tu ne veux pas les dire maintenant, Tery ? » demanda Elen alors qu’il hochait négativement la tête, reprenant presque aussitôt la parole :

« Non, non, on est à peine réveillés correctement et puis ce soir, vous serez fatigués .Au moins, je ne me ferais pas crié dessus, hahaha. »

« Est-ce que c’est important ou grave ? » demanda une nouvelle fois la femme aux cheveux blonds. Il soupira avant de murmurer que non. C’était juste une hypothèse. Il prit les devants pour quitter en premier la pièce, se rendant aux cuisines mais bien rapidement, Clari vint le rejoindre, tapotant son dos tout en lui souriant.

Bon … La demi-journée passa plus rapidement qu’il ne le pensait et voilà qu’il avait une petite pause pour le midi. Néanmoins, il resta en cuisine, continuant le travail à moitié malgré tout. Clari l’arrêta, le soulevant par le col pour le tirer avec elle hors de la cuisine.

« Et si tu me disais c’est quoi le souci ? Tu n’as même pas mangé un morceau. »

« Oh, juste que je pense que je vais me rendre ridicule par rapport à ce que je vais dire ce soir, je ne pense pas que beaucoup vont accepter cette idée. »

« Mais c’est quoi cette idée ? Tu ne veux pas me la dire ? Mais auparavant, tu vas venir avec moi et manger quelque chose. Tu ne peux pas rester le ventre vide. »

Pfff, d’accord. Il se laissa traîner par Clari. Elle avait toujours le bon mot qu’il fallait. Comme grande sœur, il n’y avait pas mieux. Il la remercia doucement. Il devait préparer ses arguments pour ce soir … et dire que c’était juste au sein de son propre groupe.

2 réflexions sur « Chapitre 64 : Traverser les cieux »

  1. « Tery ? Et si nous allions sur le pont plutôt ? C’est bien beau de voir les étoiles en soirée mais dans la journée?3
    le méchant 3 >:D sinon tery obnubiler par la tour mais qui a t’il dedans surement la voix qui lui parle dans ça tête ^^ sinon Tery qui commence a fantasmer sur Malena 🙂

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