Chapitre 7 : Comme folle

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Comme folle

« Regarde encore la tête de Clari, Tery. »

« Je regarde, je regarde. » murmura-t-il. Et il souriait aussi. Clari était toujours aussi choquée par les propos d’Elen. Il fallait dire que la jeune femme aux cheveux blonds avait fait fort, très fort même, il devait le reconnaître. « Quand même, le dire devant tout le monde, je n’aurai pas osé, je dois te l’avouer, Elen. »

« Je n’ai rien dit de spécial, j’ai juste remise à sa place Clari, voilà tout. J’espère quand même ne pas avoir été trop méchante avec elle. Ce n’est pas du tout mon genre … »

« Je ne crois pas que tu as été méchante, ne t’en fait donc pas à ce sujet. »

Mais bon, maintenant, ils se tenaient la main librement. Elle avait même retiré ses gants. Bien entendu, elle portait encore son masque sur le visage mais ça … Il ne pouvait rien y faire. Il fallait prendre son temps, oui, son temps et calmement.

« Elen, tu penses que tu pourras retirer ton masque quand ? Du moins, devant tout le monde ? Enfin, je ne te force pas. »

« J’y réfléchis sérieusement, Tery. Vraiment … Mais je ne suis pas encore prête. »

« Je ne te forcerai jamais. Prend ton temps. Mais bon, maintenant, tu sais que nous allons devoir dormir ensembles dorénavant hein ? »

« Ce n’est pas ce que nous faisions déjà avant ? » dit-elle alors qu’il rigolait. Il aurait voulu l’intimider un peu à ce sujet mais visiblement, cela ne marchait pas.

« Oui, tu as parfaitement raison. Désolé, je ne l’avais pas remarqué, Elen. »

« Oh … Ce n’est pas bien grave, Tery. Ce n’est pas bien grave. Marchons un peu plus rapidement que les autres, ils nous rattraperont. »

« Comme tu le désires. » souffla le jeune homme aux cheveux bruns, gardant ses doigts entre les siens alors qu’ils se mettaient en marche.

En plus, ils avaient de la chance, le temps était là pour eux, quoi de mieux ? Avec un soleil radieux, rien de bien pour profiter de la journée. D’ailleurs, il approcha sa main du masque blanc d’Elen, cherchant à le retirer mais elle l’arrêta.

« Tery, je pensais que nous avions été clairs à ce sujet, tous les deux non ? »

« Ils sont derrière nous, non pas devant nous. Tant que nous gardons notre avancée et pendant que nous marchons, tu peux le retirer non ? J’ai envie de t’avoir à mes côtés sans ce masque et cette vilaine capuche. Voilà tout. »

« Tu sais très bien parler quand tu le veux hein ? » répondit-elle, posant une main sur son masque avant de le mettre de côté. Elle dévoila la moitié de son visage, lui souriant. « Est-ce que cela te convient, Tery ? Ou tu en veux un peu plus ? »

« Si ça ne tenait qu’à moi, j’en voudrai encore plus. Attends un petit peu. »

Il se retourna pour observer la distance entre eux et le trio qui les suivait. Ils avaient bien une quinzaine à vingtaine de mètres. Oh ! Il pouvait essayer ça ! Oui ! Il se motivait à cela ! Il revint poser son visage sur celui encore à moitié caché d’Elen, reprenant :

« Reste tranquille, d’accord ? Hein ? Et puis bon, il faut bien essayer cela en public. »

« Essayer quoi, Tery ? Tu … » commença-t-elle à dire avant de s’arrêter. Le jeune homme avait agrandit l’ouverture sur le masque, le prenant pour camoufler la scène qu’il donnait seulement aux personnes qui se trouvaient en face d’eux, c’est-à-dire aucune. Avec rapidité, il embrassait néanmoins tendrement Elen pendant plusieurs secondes bien qu’ils avançaient plus lentement qu’auparavant. Après quelques secondes, il retira ses lèvres, rouge aux joues, Elen étant dans le même état émotionnel que lui.

« Je … Je vois ce que tu voulais essayer, Tery. »

« Je pense que ça valait le coup quand même, non ? Tu peux remettre ton masque maintenant si tu le veux. C’est à toi de voir. »

« Pour l’heure, je veux que tu sois le seul à pouvoir m’observer sans mon masque. Tu peux te considérer comme privilégié non ? »

« Oh que oui … Je crois que j’ai la plus grande chance de ce monde. Je suis avec la personne que j’aime et qui m’accepte malgré mes lignes d’Alzar. »

« J’ai été trop longtemps éduquée sur le fait que les lignes d’Alzar étaient mauvaises mais pourtant, toi, tu as réussi à les contrôler. Manelena aussi. C’est pourquoi je me dis alors qu’il est possible de … Oh mais pourquoi est-ce que parle de ça ? Je suis toute aussi chanceuse d’être aimée et que mes sentiments sont réciproques, voilà tout ! »

Hahaha ! Il eut un petit rire, caressant les cheveux blonds d’Elen. Ils devaient avoir l’air de deux idiots … ou alors de deux amants candides. C’était un peu comme ça qu’il se voyait avec elle et ça ne lui déplaisait pas le moins du monde.

« Allons-y, nous avons encore beaucoup de marche avant d’arriver jusqu’à Omnosmos. »

« Je te suis, Tery. Je te suis … et si tu remarques, on a fait quelques progrès. Maintenant, je te prends la main sans mon gant. »

« Quel progrès ! Je suis étonné, Elen. » dit-il avec une fausse ironie, tirant la langue.

« Ne te moque pas, vilain garçon ! Tu sais très bien que j’ai du mal avec tout ça ! »

« Mais je ne me moque pas de toi, tu le sais parfaitement. Je ne suis pas comme ça. »

Ah bon ? Et pourquoi est-ce qu’il souriait bêtement alors ? Elle vint lui tirer la joue, le faisant un peu gémir de douleur. Maintenant qu’ils s’étaient déclarés, tous ces petites gestes devaient être rattrapés, ils le savaient aussi bien l’un que l’autre. Mais … Ils préféraient prendre leurs temps et surtout rattraper celui qu’ils avaient perdu.

Tout allait dans le meilleur des mondes et bien qu’il n’était pas possible d’oublier ce qui s’était passé en une seule journée, il faisait de son mieux. Et cela marchait visiblement … Ah … Il prit une profonde respiration.

« On retourne avec les autres ? Qu’on ait un peu de discussion avec eux ? »

« Pourquoi pas ? Ca ne me dérange pas vraiment, je dois te l’avouer. »

Hahaha … Ils ralentirent leurs marches, attendant que le trio arrive à la hauteur avant de regarder Clari et les autres. Est-ce qu’ils avaient pu voir la petite scène ? Visiblement non sinon Clari n’aurait pas hésité à s’amuser à ce sujet

Et ce n’était pas le cas … Enfin bon. Maintenant que tout était résolu et qu’ils avaient eu un petit moment d’intimité en « public », ce qui était étrange quand il pensait, il pouvait apprécier cette journée. Oh que oui.

« Alors ? Tery ? C’est pour quand les fiançailles ? Le mariage ? Le premier enfant ? N’oublie pas de le nommer Clari si c’est une fille. »

« Je ne crois pas que ça soit encore prévu, loin de là si je peux le dire. »

« C’était juste une proposition comme une autre. Tu la prends si tu veux, Tery. Hahaha. Manelena ? Est-ce que tu crois qu’une princesse peut être une maîtresse ? Ca finit un peu sur la même sonorité donc je me posais la question. »

« Je vais vraiment devoir te tuer maintenant … Tu commences à être agaçante. »

Clari eut un petit rire amusé alors que Manelena soupirait, posant une main sur son front. Cette femme était insoutenable. Elle était même énervante, surtout qu’elle ciblait des points qui la fâchaient … Bref … Il valait mieux ne pas la chercher trop longtemps sous peine de subir une lourde … défaite ? Non, ce n’était pas une défaite.

Ca ne se disait pas de la sorte. Elle ne savait pas. En fait, ça ne l’intéressait même pas. Elle n’avait pas à se préoccuper d’une telle chose. Pourquoi perdre du temps avec cela, hein ? Mais bon … Elle jetait quelques regards à Tery, remarquant qu’il semblait heureux. Ses veines noires se présentèrent sur sa gorge mais disparurent aussitôt.

« Hmm … Ce n’est pas bon de s’emporter pour des idioties de la sorte. »

« De quelles idioties tu parles ? » demanda Tery en s’adressant à elle.

« Cela ne te concerne pas, Tery. Tu n’as même pas à me poser la question. C’est … personnel. » répliqua aussitôt la femme aux cheveux argentés.

« Elle pense à un moyen de te soustraire des griffes d’Elen. Très difficile à mettre en place malheureusement. » chuchota Clari dans l’oreille de Tery bien qu’au final, tout le monde pouvait entendre. Royan haussa les épaules, disant finalement :

« Elle ne s’arrête jamais en fait ? Elle utilise de l’électricité comme énergie ? »

« J’aimerai bien qu’on lui coupe le courant si c’était possible. »

« Hahaha … Non, désolée, petit Royan, je suis comme ça depuis des années, Tery peut te le confirmer. Le pauvre me supporter depuis tout ce temps. »

« Le pauvre oui … Il y a de quoi le plaindre, j’en suis sûr. » murmura Royan alors que Tery haussait les épaules, souriant avant de dire d’une voix un peu amusée :

« Ne vous en faites pas. Elle se calmera aussitôt. Il faut juste éviter de trop lui adresser la parole. Le mieux est de faire comme avec certains : si on les ignore, ils nous laissent tranquille. AIE ! HEY ! Clari ! »

« C’est pas très gentil de ta part, ça ! » répliqua la femme aux cheveux blonds, lui ayant donné une petite claque sur le dos du crâne. « Tu sais bien que je t’adore et inversement. »

« Je le sais parfaitement, je le sais parfaitement. Mais bon … A part Manelena et moi, beaucoup ont du mal à te supporter, vue comment tu es excitée. »

« Tout de suite les grands mots. Ca ne te déplaisait pas tant que ça auparavant, je crois bien hein ? Alors bon … Venir te plaindre maintenant, c’est drôle non ? »

Pas vraiment … Mais il comprenait et puis bon, ils savaient aussi bien que l’autre que c’était juste pour rire. Ils s’appréciaient tous les deux. Enfin bon … Maintenant qu’ils parlaient, elle se calmait dont tout allait bien mieux.

Beaucoup mieux même … Enfin … Il pensait, il n’en était pas si sûr que ça mais c’était l’impression que ça lui donnait. Et ce fut une bonne impression puisque la marche fut bien plus apaisante. Ils étaient tous les cinq. C’était tout ce qu’il comptait faire.

Mais bon, maintenant, il fallait qu’il reconnaisse quelque chose : il ne connaissait pas le chemin vers Omnosmos. En fait, il ne faisait que suivre les autres car sinon, il serait perdu, voilà tout. Rien que ça même. Enfin, il pensait à des absurdités, rien d’autre.

Rien d’autre … Il marchait avec Elen, sa main dans la sienne, la regardant brièvement tout en souriant. Bon, pour la voir sans son masque, ça allait être assez difficile, il fallait le reconnaître. Mais bon, il en profiterait plus cette nuit, il en était sûr et certain.

Omnosmos … Il se demandait quand même à quoi ressemblait la ville. Enfin … Il n’en avait aucune idée mais Manelena lui en avait parlé brièvement puisqu’il avait posé la question. Ah … Ils étaient bientôt arrivés normalement. Cela devrait se faire d’ici quelques temps, il ne savait pas si c’était en jour ou en heures. Ah … Il était assez perdu quand même.

« Tery ! Arrête-toi ! »

La voix d’Elen venait de crier alors qu’il s’immobilisait. Qu’est-ce qui se passait ? Il s’était arrêté sans réellement comprendre … jusqu’à ce qu’il puisse voir ce dont il s’agissait. Qu’est-ce que … cela voulait dire … C’était quoi ça ?!

« On peut m’expliquer ce qui se passe là ?! »

Il posa la question mais il ne s’attendait à aucune réponse. C’était juste une charrette … Une charrette comme on en voit tant dans les villages. Une charrette tirée par des bœufs … ou des chevaux … Enfin … Avec la paille … Et toutes ces choses. Sauf qu’ici, la charrette avait perdu une roue, s’était écroulée sur le côté et semblait avoir été ravagée en partie par des flammes. Et si on accompagnait le tout par des traces de sang, ce n’était pas réjouissant.

« Euh … Restez sur vos gardes et allons suivre ces traces. »

« Ne nous mêlons pas de ce qui ne nous regarde pas, Tery. » murmura calmement Manelena bien qu’elle-même avait déjà sorti son épée.

« Alors, pourquoi est-ce que tu es déjà prête à me suivre ? »

« Car un idiot comme toi ne peut pas y aller seul, voilà tout. Je passe en première. »

Elle avait déjà fait apparaître son armure noire et il ne pouvait s’empêcher de sourire lorsqu’elle passa à côté de lui. La raison était simple : il avait l’impression qu’elle allait mieux maintenant, un peu mieux quoi.

Mais l’odeur de sang s’accentua alors qu’Elen s’était mise à trembler en prenant son bras. Qu’est-ce que ça voulait dire ? De quoi est-ce qu’elle avait peur ? Peut-être que … Non ? Elle ne pensait quand même pas qu’ils étaient tombés sur ça ?

« Elen, il n’y a que peu de chances que ça soit la ou les personnes ou les monstres qui ont fait cela à l’orphelinat. »

« Je … Je sais bien mais quand même … Je préfère me méfier un peu quand même. »

« Ne t’en fait donc pas … Et nous sommes tous les cinq. Je pense qu’il faudrait être fou pour espérer s’en prendre à un prince, deux porteuses de Zélisia et deux porteurs d’Alzar. »

C’est vrai … Il avait bien raison sur ce point. Avec une telle puissance réunie … Il n’y avait pas besoin d’être inquiet. Pourquoi est-ce qu’elle se faisait autant de soucis alors ? Elle était un peu trop soucieuse, il fallait le reconnaître.

Accompagné par Manelena alors qu’ils partaient tous les deux devant, il tenta de suivre l’odeur de sang mais il n’y avait pas que ça … Il y avait aussi des cadavres … de gnomolds et d’autres créatures … et des animaux.

« C’est quoi ce carnage commis ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Je ne sais pas du tout Manelena … Mais ce qui a fait ça … doit être du genre sanglant. Fais attention à toi aussi hein ? Même avec ton armure … »

« Mon armure me protègera de la majorité des coups. Il faut réellement le vouloir pour me blesser ou alors être plusieurs pour ça. Mais je ne pense pas … Cela semble avoir été opéré de la même manière pour tous les cadavres. Je crois que ce n’est qu’une seule personne. »

« Une seule personne ?! Alors surement quelqu’un qui possède les lignes d’Alzar ! »

« Je ne vois que ce genre de personnes pour faire une telle chose. »

Il fallait se méfier … réellement se méfier. Rester sur ses gardes car ils ne savaient pas sur quoi ils risquaient de tomber. Il fit un petit geste en arrière pour demander à Elen, Clari et Royan de se rapprocher.

« Mieux vaut que l’on soit tous ensemble au cas où. Je ne voudrai pas de blessé. »

« HAHAHAHA ! HAHAHAHA ! »

Aussitôt, il vint se raidir en entendant le rire qui avait tout de démoniaque. Qu’est-ce que ça … voulait dire ? Il devait faire attention ! Vraiment attention là ! Il regarda autour de lui, sentant que des flammes se rapprochaient ! De fortes flammes !

« Partez vite de là ! Elle nous envoie des flammes ! Il faut que l’on sorte de la forêt ! »

Au moins, ils n’auraient pas alors un décor en train de flamber autour d’eux ! C’était la meilleure chose à faire ! Prenant la main d’Elen dans la sienne, il courut avec vivacité pour retourner en direction du chemin où ils avaient découvert la charrette, enfin ce qu’il en restait. Finalement hors de la forêt, il regarda si les autres l’avaient suivi.

« MANELENA ! » cria-t-il alors qu’il remarquait qu’à cause de l’armure qu’elle avait sur le corps, elle courait quand même moins vite que les autres. Pendant que Clari et Royan sortaient des bois en passant à côté de lui, il revint chercher la femme en armure noire, arrivant à la retrouver.

« Je n’ai pas besoin que tu viennes me voir ! Je peux me débrouiller seule ! »

« Non ! Et tu le sais bien ! Tu as pu voir c’était qui qui nous poursuis ? »

« Je n’ai pas le temps de me retourner si je dois courir ! »
C’est vrai mais bon ! ZUT ! Il fit apparaître ses lignes noires, poussant un râle de colère avant de soulever complètement Manelena. Celle-ci eut un cri de surprise, Tery ne semblant avoir aucun mal à la soulever malgré son armure mais surtout à courir comme si elle ne pesait aucun poids. Sortant finalement de cet endroit, des flammes vinrent lécher les arbres par lesquels ils étaient passés.

Des flammes … Des flammes … Rien que des flammes … Sauf que la forêt ne flambait pas complètement. Non, c’était juste précis et seul les arbres touchés par les flammes se consumaient avant d’être réduit en cendres.

« Je le répète encore une fois mais …Attention. Réellement … »

« Et si tu me faisais plutôt descendre de tes bras, non ? » rétorqua Manelena alors qu’il la déposait aussitôt, un peu confus et gêné. Il s’en voulait, ce n’était pas du tout ce qu’il avait voulu, il espérait qu’elle le croyait quand même.

Mais elle ne s’en préoccupa pas le moins du monde, fixant les arbres alors qu’une personne passait finalement entre les cendres. Une personne qu’Elen reconnaissait parfaitement. Elle était là ? Ici ? Qu’est-ce qu’elle … faisait ici ?

« Reculez … Reculez vite, s’il vous plaît. »

Elle avait bredouillé cela au reste du groupe alors qu’elle faisait déjà apparaître son arc. Non … Non ! C’était beaucoup trop dangereux ! BIEN TROP DANGEREUX ! Elle ne pouvait pas rester là ! Ils ne pouvaient pas !

« Elle est … comme Tery. Cette femme est comme Tery ! »

Comme lui ? Manelena et Clari se tournèrent vers le jeune homme. Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? AH ! Les cornes en spirale ! Il y avait bien ces cornes sur le crâne de cette femme ! C’était dangereux, bien trop dangereux comme l’avait annoncé Elen. Tery ne pouvait pas utiliser ce pouvoir délibérément. Il fallait reculer et s’enfuir.

« Elle s’appelle Elise. Elle était une serveuse … dans une auberge non-loin d’une frontière. C’est là-bas que je l’ai connue … avant qu’elle ne devienne folle. »

« Je ne suis pas folle ! JE NE SUIS PAS FOLLE ! J’ai juste besoin … J’ai juste envie de tuer, c’est tout. Mes lignes … Mon corps … Mon cœur ! Tout me l’ordonne ! Tout me donne envie de tuer ! Je dois tuer ! HAHAHA ! JE DOIS TUER OUI ! »

« ELISE ! CALME-TOI ! Nous sommes cinq ! Tu ne peux pas te battre contre nous ! »

« JE LE PEUX ! J’en suis certaine ! Je suis sûr que je le peux ! JE LE PEUX ! Je dois vous tuer ! Comme j’ai tué ces gnomolds ! Comme j’ai tué ces personnes ! Tous, vous êtes tous si fragiles … si faciles à briser. »

Tout était si éphémère depuis qu’elle avait ces lignes noires sur son corps. Depuis qu’elle avait ces cornes sur son crâne. Tout … Tout était tellement plus simple. Depuis le temps, ses cheveux étaient devenus complètement rouges bien qu’elle gardait la robe devenue écarlate à force d’être tachée de sang.

Elle commença à sangloter, cachant son visage à une main alors que de l’autre, une flamme d’une taille humaine fit son apparition. Tery fit un petit geste de recul, comme les trois autres jeunes gens. Seul Royan ne semblait pas plus impressionné que cela.

« Et c’est tout ce dont elle est capable ? Pourquoi possède-t-elle des cornes ? Enfin non, nous le savons. Mais une démone ? Après Tery ? Bien que nous ayons vue Elise avant lui, maintenant, nous pouvons nous poser des questions à ce sujet. »

« Royan, recule toi aussi ! Tu sais que nous n’avons rien pu faire contre elle auparavant. »

« Auparavant, nous n’étions que deux. Maintenant, c’est différent … Mais j’aimerai surtout savoir pourquoi elle se trouve ici. »

Ce n’était pas le moment de jouer au héros ! Est-ce qu’il ne comprenait pas ?

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