Chapitre 8 : Un ennemi imprévu

ShiroiRyu
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Chapitre 8 : Un ennemi imprévu

Ah … Son village … Il n’aimait guère cette idée de retrouver sa mère … Tout en l’aimant bien entendu. C’était juste qu’il … pfiou … Il fallait vraiment qu’il lui écrive … Car bon, voilà quoi ! Il ne lui donnait aucune nouvelle à chaque fois et ça, c’était vraiment problématique ! Le jeune homme poussa un léger soupir, remarquant son village au loin … Ah … Ils n’allaient pas traverser la forêt pour s’y rendre, tant mieux. Il ne voulait pas rencontrer non plus les Gnomolds tandis qu’ils allaient combattre. Ah … Les Gnomolds …

« Ce n’est vraiment pas une bonne chose si ils venaient … » murmura t-il avec lenteur.

« Hum ? A qui est-ce que tu parles ? Et de quoi est-ce que tu parles ? » demanda Clari, marchant à côté de lui, un grand sourire aux lèvres comme à son habitude.

« Les Gnomolds sont très influents dans ma région … Enfin, près de mon village. Je n’ai jamais compris pourquoi mais ils n’attaquent guère souvent celui-ci. Pourtant, l’unique fois où ils l’ont fait … à ma connaissance … »

L’unique fois … Cela avait … Cela lui avait permis de voir la vérité à ce jour. Ah … Il ne voulait pas s’en rappeler. Ce n’était pas une bonne chose ce genre de souvenirs, cela lui causait plus de problèmes qu’autre chose. Il regarda la jeune femme aux couettes blondes, lui faisant un petit sourire à son tour tandis qu’elle rigolait.

« Et bien … Savoir qu’il y a des Gnomolds te fait plaisir ? Tu sais bien que ce n’est pas pour eux que l’on vient. AH ! Au passage, tu me montreras donc ta mère ? »

« Pourquoi est-ce que je ferai ça ? Elle ne te connait pas et inversement. » répondit-il, un peu surpris par cette demande de la part de Clari. Celle-ci lui fit un petit geste du doigt, comme amusée par les propos de Tery avant de reprendre :

« Car j’ai envie de la voir, voilà tout. Je me demande à quoi ressemble donc la femme qui a put te mettre au monde. J’ai bien envie de rigoler, hihi. »

« Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle avec ma mère ! » s’écria le jeune homme aux cheveux bruns, comme un peu outragé d’entendre cela de la part de Clari.

« Roh … Tu ne sais pas relever l’humour hein ? Je voulais dire par là que j’ai envie de la connaître. J’ai juste envie de savoir qui t’a mis au monde. C’est tout. Il n’y a rien de méchant ou outrageant, ne t’en fais pas. Je sais quand même me comporter correctement hein ? »

« Ah oui … Mademoiselle est de la haute noblesse. Je l’avais parfaitement oublié. » répondit-il avec un peu d’ironie tandis qu’elle rougissait.

« Haute noblesse … Pas forcément … Mais disons que j’ai quand même quelques règles de savoir vivre … Ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. »

Elle lui tira la langue avec amusement alors qu’Olin leur demandait d’accélérer le rythme. Ils étaient les derniers de la file, Tery se rappelant ces instants avec Elen. Ah … C’était ici … Enfin, non-loin de son village, qu’il avait trouvé la vérité … Qu’il avait réussi à l’apercevoir pour la première fois sans son masque. C’était un merveilleux souvenir à ses yeux.

« … … … Bon … Je ne dirai rien pour l’instant. »

Hum ? De quoi ? Il se tourna vers Clari qui avait pris la parole, se demandant de quoi est-ce qu’elle parlait. La jeune femme aux cheveux blonds marchant un peu plus vite pour rattraper les autres et les dépasser. HEY ! Qu’elle l’attende quand même !

La marche se termina normalement, aucun problème n’étant présent à l’horizon, du moins pour l’instant. Les soldats durent installer leurs tentes non loin du village de Leskar tandis qu’ils avaient la permission de se rendre dans celui-ci en attendant les nouveaux ordres. Le jeune homme aux cheveux bruns regarda à gauche puis à droite pour voir s’il n’était pas suivi avant de courir rapidement à travers les ruelles. Il arriva jusqu’à une modeste demeure, toquant plusieurs fois à la porte avant qu’une voix féminine ne se fasse attendre :

« Qui est-ce ? »

« Devine donc, maman ? » répondit-il en levant les yeux en l’air.

« Tery et sa petite amie ! » s’écria une voix derrière le jeune homme, celui-ci se retournant brusquement pour voir Clari qui lui faisait un grand sourire.

Les bruits de pas s’accélèrent subitement avant que la porte ne s’ouvre, laissant paraître celle qu’il pouvait nomme mère. Oh … Elle avait encore … perdu quelques kilogrammes … non ? Sa mère ressemblait de plus en plus à celle qu’il avait vue sur le dessin … Oh … Bien entendu, avec un peu plus du double d’années au compteur. La femme aux cheveux noirs posa son regard émeraude sur celui qui était son fils … puis l’imposante demoiselle à ses côtés.

« … … … Tery ? Ta petite amie ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Clari raconte n’importe quoi. Pardon de ne pas avoir pensé à t’écri… »

Aussitôt, des veines brunes étaient apparues sur la main droite de Léa, celle-ci prenant son fils par le col avant de le tirer à l’intérieur. Elle invita Clari à les suivre, la jeune femme paraissant surprise d’une telle action. Elle pénétra dans la maisonnette, fermant la porte derrière elle tout en se demandant si elle n’avait pas rêvé. Cette femme … n’hésitait pas à traîner son fils de la sorte ?

« Et bien … Je commence à savoir d’où vient cette habitude à ne pas répliquer lorsqu’il se fait dominé par les femmes. » dit-elle à voix basse, plus qu’amusée par la situation.
Quelques instants plus tard, elle se retrouvait assise à une table, une tasse de thé déposée devant elle. Encore une fois, elle était surprise … plus que surprise même. Cette femme … Léa … C’était bizarre mais elle n’avait rien d’une paysanne et pourtant …

« Alors … Qu’est-ce que mon imbécile de fils a de si particulier pour que vous puissiez traîner avec lui ? Mademoiselle … Clari, c’est cela ? »

« C’est exact. Quand à votre … fils … Disons qu’il est spécial à mes yeux. »

« Spécial ? Qu’est-ce qui tu lui as fait, Tery ? Espèce d’idiot. Je pensais que la première fois, tu avais compris mais visiblement, pas le moins du monde ! Quand est-ce que tu vas penser à m’écrire plus fréquemment ?! »

« Oh … Il était occupé à écrire à une autre femme. » répondit Clari, les joues du jeune homme s’empourprant violemment avant que sa mère ne tente de dire quelque chose. Pourtant, elle observa Clari pendant quelques instants, la regardant de haut en bas avant de dire :

« Ne seriez-vous pas la jeune demoiselle portant un masque blanc ? »

« Oh ? Vous la connaissez ? Tery ? Tu lui as dit que c’était une femme ? » demanda la jeune femme aux cheveux blonds alors que Tery hochait la tête négativement.

« Maman ? Comment est-ce que tu étais au courant ? Je ne t’ai pourtant jamais parlé d’elle. Enfin pas dans ces détails. » dit Tery en regardant sa mère.

« Hum ? Allons bon, qu’est-ce qu’il y a de si surprenant à ce que je sache que c’est une femme cette personne masquée ? A croire que cela est secret. »

« Normalement, c’est le cas, Maman. » répondit le jeune homme aux cheveux bruns, étonné.

« Elle cache très mal ses secrets si tu veux tout savoir. Rien que dans la gestuelle et dans ces paroles, il est facile de savoir que l’on a affaire à une femme. » reprit Léa, sûre d’elle. « Et puis, malgré ses capes autour d’elle, il est n’est pas si difficile de remarquer ses formes féminines. Bref … Je ne pensais pas que cela était si secret que cela. »

« … … … Clari … … … Avant que je t’en parle, est-ce que tu étais au courant ? » demanda Tery avec lenteur tandis que Clari lui disait :

« Et bien, disons que l’enlacement ne faisait aucun doute. Généralement, les amis masculins entre eux préfèrent se faire une accolade alors que là, cela allait bien plus que ça. »

« Tais-toi au lieu de raconter n’importe quoi ! Pas devant ma mère ! » s’écria t-il en rougissant un peu, la femme aux cheveux noirs restant de marbre devant cette anecdote. Il baissa la tête, reprenant : « Et Royan … semblait aussi le savoir. Est-ce que ça veut dire que je suis le seul à ne pas avoir remarqué que c’était une femme ? »

« Il y a de fortes chances, mon fils. » annonça Léa d’une voix calme.

« Je ne suis pas sûre que cela plaise à Elen que tu dises une telle chose. Enfin, de l’autre côté, c’est bien elle qui essayait de se cacher alors que c’était inutile. » termina de dire Clari.

« Hum … Donc … Elle s’appelle Elen, cette jeune demoiselle masquée qui semblait bien te connaître. C’est plutôt un nom assez joli. »

« Oh … Et bien entendu, elle lui a aussi envoyé plusieurs images qu’il garde précieusement avec lui. » reprit Clari alors que le jeune homme était pris de tremblements.

« NON MAIS TU VAS TE TAIRE ?! Ca ne te concerne pas, Clari ! Ca ne concerne personne ce qu’Elen fait ! C’est bien compris ?! cria t-il avec colère et gêne en se levant.

« Tery. Assis. » annonça Léa d’une voix neutre, le jeune homme s’exécutant aussitôt, pris à nouveau de tremblements mais cette fois-ci de peur. Clari regarda Léa avec étonnement. Il avait obtempéré aussitôt. La jeune femme aux cheveux blonds rigola en disant :

« Et bien … Visiblement, y en a un qui obéit à sa mère. C’est un brave garçon. »

« Toi … Ca se voit que tu ne connais pas ma mère … Je te promets qu’entre la maréchale ou elle, j’ai plus peur de ma propre mère que de la maréchale. »

« Oh … Tu n’as pas parlé de la maréchale à ta mère ? Madame Vanian, sachez aussi que votre fils s’est attiré les faveurs de la personne la plus importante et imposante de l’armée de Shunter, je veux parler de la maréchale Nali. »

« … … … Une maréchale et une jeune femme masquée de blanc … … … Tu n’essaierais quand même pas de faire double jeu ? »

« Bien sûr que non, Maman ! Je ne suis pas du tout comme ça ! Et pourquoi est-ce que l’on parle de tout ça ?! Ca ne … Mais qu’est-ce que tu fais Clari ?! » demanda le jeune homme alors que Clari s’était mise à fouiller dans les affaires que Tery transportait avec lui, le reste ayant été déposé dans une tente. Elle en sortit une image, la première qu’Elen lui avait envoyée. Il voulut la récupérer mais sa mère plaqua aussitôt sa main sur la sienne, l’empêchant de bouger tandis qu’elle récupérait l’image de son autre main. Elle l’observa pendant quelques instants, Tery baissant la tête, serrant les dents. Mais de quoi est-ce que Clari se mêlait ?! Ca ne la concernait pas ! Et surtout … Qu’est-ce que sa mère allait dire ?

« … … … Et quelle est ta relation avec cette jeune femme ? »

« Ma relation ? Comment ça, maman ? » dit-il avec un peu d’étonnement sincère.

« Tu es désespérant mon fils. Le pire est que tu sembles ne pas le faire exprès, c’est la chose la plus affligeante à mes yeux actuellement. » reprit Léa en poussant un profond soupir.

« Mais qu’est-ce tu veux dire ?! Je ne vois pas où tu veux en venir ! »

« Quels sont vos sentiments réciproques ? » termina de dire la femme aux cheveux noirs alors que Clari sifflait d’admiration. Elle-même n’aurait jamais osé poser la question.

« … … … HEIN ?! Que … Que … Quoi ? Nos sentiments réciproques ? » balbutia le jeune homme, rougissant violemment alors que Léa lui tendait l’image d’Elen. Il la rangea aussitôt, sa mère croisant les bras en attendant sa réponse. « Ohla … Maman … Tu te fais des idées. Elen et moi, il n’y a rien de tout cela. »

« Ah bon ? Ce n’est pas ce que j’ai cru comprendre, Tery. Tu sais, à Claudiska, quand elle a appris à ce sujet … Elle n’a pas hésité un instant à … » commença à dire Clari alors que le jeune homme mettait une main sur sa bouche pour la faire taire.

« Tu veux bien te taire ?! J’essaie un peu d’arranger les choses ! Purée ! Tu n’arrêtes pas de l’ouvrir quand il ne le faut pas, Clari. Bon … Euh … Maman … Il n’y a rien du tout entre Elen et moi, je ne … »

« Je ne crois pas t’avoir demandé cela, Tery. Je me répète une nouvelle fois : quels sont vos sentiments réciproques ? Que penses-tu d’Elen et inversement ? »

« … … … Je l’aime bien, c’est tout. » marmonna t-il. « C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup pour tout ce qu’elle fait mais ça s’arrête là. Faut pas s’imaginer mille choses non plus hein ? Elle est très gentille, parfois un peu tête en l’air mais aussi du genre assez … euh … excitée. Quand elle a une idée en tête, qu’elle soit bonne ou mauvaise, elle est toujours prompte à réagir comme il le faut. Enfin bref … Je ne la déteste pas si c’est ce que tu veux savoir, maman. Je ne risque pas de la détester. Comme je ne déteste pas Clari ou la maréchale hein ? » reprit le jeune homme comme pour s’excuser.

« … … … Tu m’as l’air de plus fuir qu’autre chose. Enfin bon … Je vais arrêter de te perturber avec cela puisque visiblement, tu n’es encore qu’un enfant à ce niveau. » dit sa mère.

HEY ! C’était lui ou il venait de se faire insulter par sa mère ? Clari rigola, amusée par la situation tandis qu’il demandait des explications. Visiblement, il n’allait pas en avoir puisque sa mère décida de ne pas lui répondre à ce sujet.

Deux heures plus tard, avec la promesse de lui écrire absolument, Tery put quitter la demeure de sa mère, accompagné de Clari. La jeune femme aux cheveux blonds semblait folle de joie depuis qu’elle avait rencontré Léa, n’arrêtant pas de parler à Tery de sa mère. Au bout d’un moment, un peu fatigué, il demanda :

« Tu ne sais pas te stopper hein ? Mais quand même … Tu sais … Ma mère, c’est juste une femme comme les autres hein ? Elle n’a rien de bien spécial. »

« Bien entendu, bien entendu … Moi, je trouve que ta mère n’est pas comme les autres femmes. On ne dirait pas comme ça mais elle a l’air d’avoir une puissance assez imposante en termes de magie. Est-ce qu’elle était une grande magicienne dans le temps ? »

« Je ne crois pas. Moi, depuis que je suis là … Elle est toujours restée à la maison sans rien faire d’autre. Mais d’un autre côté … Nous avions quand même assez d’argent pour vivre grâce à la paye de la milice quand mon père est mort. Comme quoi, elle était veuve en même temps … Mais avant ma naissance, je ne sais pas … Je ne sais même pas comment ils se sont connus, où ils se sont épousés et toutes ces choses et tu sais quoi ? Ca ne m’intéresse pas. »

« Oh d’accord, monsieur le grognon, j’arrête de t’embêter hein ? »

Elle avait prononcé les derniers mots en soupirant tandis qu’ils retournaient au camp. Bon … Cette journée s’était passée d’une façon bizarre, il devait se l’avouer. Revoir sa mère était plaisant … Mais avec tout ce qui s’était dit …

« C’est vrai quoi … Je n’ai jamais pensé à Elen de la sorte. » marmonna t-il faiblement, Clari tournant son visage vers lui, intriguée. Cela avait été inaudible ou presque et elle se demandait de quoi est-ce qu’il parlait.

Lorsqu’ils arrivèrent parmi les tentes, Clari partit de son côté, lui annonçant qu’ils se reverraient le lendemain. Ah … Un peu de tranquillité ! Ca ne pouvait que lui faire du bien, de toute façon ! Il se dirigea vers sa propre tente, s’enfonçant à l’intérieur.

Bon … A quoi est-ce qu’il pouvait penser ? A quoi devait-il penser plutôt ? Car là, il était perdu, plus que perdu même, il devait l’avouer. Il ne voyait pas … ce qu’Elen avait à voir dans toute cette histoire. De toute façon, à chaque fois, il ne voyait la jeune femme aux cheveux blonds que très brièvement … Au départ de son aventure personnelle … Ah … C’est vrai que dans le fond … Il aimerait bien revoir Elen … mais plus librement et calmement … Enfin, sans qu’ils soient obligé de se séparer encore et toujours. Il avait presque l’impression qu’ils étaient des amants interdits.

« Mais à quoi est-ce que je pense, moi ? » s’écria le jeune homme en se donnant une claque sur le front. Des amants interdits ! Où est-ce qu’il avait eut cette idée saugrenue dans sa tête ?! Il se le demandait bien car là, c’était carrément abusé ! Comment est-ce qu’il … C’était vrai qu’Elen avait certains charmes bien à elle, différents de ceux de Clari ou de Manelena et puis … A côté … MAIS STOP ! Il se donna des coups de poing sur la tempe. Voilà qu’à cause de sa mère et de Clari, il avait des idées absurdes dans le crâne !

« Un rassemblement est demandé d’urgence ! » hurla une voix forte au-dehors de la tente.

Qu’est-ce que … Il se dirigea hors de sa tente, se retrouvant rapidement à côté d’Olin alors qu’un homme attendait que tous et toutes soient là. Après plusieurs minutes, lorsque les soldats étaient regroupés, l’homme dit :

« Les gnomolds ont envoyé des éclaireurs … La majorité d’entre eux sont morts avant même de remarquer qu’ils avaient été vus. Néanmoins, les autres se sont enfuis pour prévenir le reste des gnomolds. C’est donc une mesure de prévention. »

Et c’était cela la mesure d’urgence ? Signalez qu’il y allait avoir des Gnomolds autour d’eux ? Rien de bien nouveau. Voilà qu’il s’était fait des idées. Il poussa un petit soupir tandis qu’Olin tournait son visage vers lui.

« Ca ne va pas, Tery ? On dirait que ça te gêne que les gnomolds soient là. »

« Non pas le moins du monde … juste qu’il s’emporte simplement pour ça. Ca n’a rien de bien étonnant … Les gnomolds ont toujours été une source de problème. »

« Ah bon ? Ah oui ! Déjà quand j’étais venu ici … Enfin … Je sais plus … Je crois que oui … Même qu’il y avait cette personne masquée de blanc … Enfin bref, les Gnomolds étaient là aussi, ils étaient venus combattre ce gros ver. »

« Ah … Ca fameux gros ver … Enfin bon … Rien de bien dramatique. »

Loin de là même, il salua Olin, Clari s’approchant de lui en lui annonçant qu’elle se chargerait de le protéger au cas où des Gnomolds. Il émit un grand rire amusé par les propos de la jeune femme, lui disant en souriant :

« Tu n’as pas à t’inquiéter au sujet des gnomolds, je les connais très bien. »

« C’est vrai que c’est ton village … Mais quand même, il y a une concentration anormale des gnomolds près de votre village. L’armée de Shunter n’a jamais essayé de régler leurs comptes définitivement ? Une bonne fois pour toutes ? »

« HAHAHAHA ! Tu crois que c’est aussi simple que ça ? Non … Les Gnomolds sont beaucoup trop nombreux … Bien plus que tu ne le crois … »

« Ils sont vraiment … si imposants que ça ? » questionna la jeune femme, surprise de la réaction de Tery. Elle ne s’attendait pas à de telles choses de sa part … Enfin … De le voir le prendre avec le sourire. C’était … assez inquiétant quand on y réfléchissait bien.

« Pas forcément imposants … A part leur chef … Lui, il est carrément monstrueux. »

« Tu l’as déjà rencontré ?! dit-elle avec étonnement alors qu’il hochait la tête positivement.

« Ca n’a rien de bien étonnant puisque c’était lui qui a emmené mon père à la mort et qui a attaqué mon village il y a de cela quinze ans ou presque, j’ai arrêté de compter. »

Elle haussa les épaules, ne pouvant faire que cela tandis que le jeune homme la regardait toujours avec un petit sourire aux lèvres. Quand il parlait des Gnomolds, il avait cette expression qui le rendait si différent … et inquiétant en même temps, elle le reconnaissait.

« Enfin bon, ça ne change rien au fait que si tu as besoin d’aide, je serais là, Tery. » dit-elle pour se donner une certaine contenance qu’elle avait beaucoup de mal à avoir.

« Merci beaucoup de ta sollicitude, cela me touche énormément, Clari. »

« … … … Je vais te laisser alors, Tery. »

Différent … C’était le mot parfait pour le désigner lorsqu’elle le voyait alors qu’ils avaient affaire aux Gnomolds. Elle s’éloigna en l’observant du coin de l’œil. Elle allait devoir le surveiller au cas où pour qu’il ne commette pas de bêtises avec ces lignes noires. C’était une mesure de précaution car elle ne savait pas le moins du monde comment il allait réagir face aux Gnomolds. Maintenant qu’il savait utiliser ses pouvoirs, s’il en abusait …

« Les gnomolds … Ah … Oui … Les gnomolds … »

Il regardait le ciel, un petit sourire aux lèvres. C’était l’une des causes lointaines qui dans le fond, lui avait permis de devenir ce qu’il était aujourd’hui. Et puis … A côté, il y avait sa mère… Et Elen … Et l’armée de Shunter … C’était grâce à ces personnes qui l’entouraient qu’il était … ça.

« Assez perdu de temps … Il vaut mieux ne pas traîner. »

Il se donna des petites claques sur les joues. Et pourquoi ne se préparait-il pas ? Du genre en s’entraînant ? Et en lisant les livres sur les golems … A force, il commençait sérieusement à bien y arriver. Ses créations n’étaient pas aussi … grandes que celle dont Elen et Clari lui avaient parlée mais bon … Il n’utilisait pas ses lignes noires pour cela et il ne voulait surtout pas s’évanouir. Hum … Bon … Le but était d’en créer un rapidement et ensuite de voir pour la puissance. Il fallait aussi dire que ces entraînements étaient assez disparates … Il n’avait pas réellement de vrais moments … où il s’entraînait constamment sur les golems. Il devait plutôt s’appliquer au lieu de faire n’importe quoi. Et aussi faire tout cela avec beaucoup plus de sérieux. C’était … bizarre de penser à cela maintenant ? Peut-être.

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