Chapitre 9 : Un collier convoité

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 9 : Un collier convoité

« Bonjour mon petit Tery ! »

Des lèvres se posèrent sur sa joue mais cette fois-ci, il ne broncha pas. Visiblement, elle ne l’avait pas embrassé assez fort. Le second baiser fut bien plus sonore mais le jeune homme aux cheveux bruns murmura d’une voix légèrement irritée :

« Je suis déjà réveillé, c’est bon. Tu n’as pas besoin de faire ça. Je me lève. »

« Pour la lettre, j’ai préféré ne pas la lire tout de suite… Je voulais que tu sois réveillé pour que l’on puisse la lire ensemble. Mais comme hier, tu t’es endormi tout de suite, je ne voulais pas te déranger pendant ton sommeil. »

« Et tu me déranges pour me réveiller, voilà tout. »

« Et bien… On dirait que le matin ne te porte pas conseil, tu as l’air bien grognon. Est-ce que tu veux m’expliquer pourquoi ? Puisque nous sommes mari et femme ? »

Il ne lui répondit pas. Mari et femme ? Quelle bonne blague. Il n’y avait rien de tout ça entre eux deux. Tout ça n’était qu’une pure comédie. Lui, il s’y était pris un peu trop dans le jeu et voilà ce que cela lui couté… Aucun remerciement, rien de rien… Juste une plaisanterie fumeuse et foireuse sur son absence de richesse contrairement à elle ! Parfaitement le genre qu’il détestait ! Elle ne l’avait même pas remercié réellement pour son cadeau… Tsss… Il se leva de son lit, se passant de l’eau sur le visage.

Elle l’observa avec amusement, jouant avec le pendentif qu’il lui avait offert, un petit sourire aux lèvres. La pierre était vraiment belle…Et ce métal vert… Ce n’était pas facile à trouver… En fait, il ne le savait pas du tout mais ce pendentif était plus rare que les autres… En fait, le marchand non plus ne l’avait pas su… Ce petit métal vert… Héhéhé… Même pour une famille comme la sienne, cela aurait coûté réellement beaucoup plus cher si on connaissait la valeur de ce métal… Car ce n’était même pas du plaqué. Elle se leva à son tour, enfilant sa tenue habituelle mais déjà plus correcte alors qu’elle prenait une enveloppe sur la table de chevet :

« Comme je le disais, Tery… J’ai la lettre que Salazar a écrite pour nous… »

« Je finis de me laver et je descends. Je n’irai pas la lire, je n’en vois pas le besoin de toute façon. » annonça t-il sur un ton sec.

« Et si tu commences à me parler comme ça et à ne pas obéir aux ordres de la maréchale, je m’occupe de toi alors dès que tu as terminé de te laver, tu t’assois sur le lit et tu te tais, d’accord ? Mon amour… »

« Ne m’appelle plus comme ça, y a rien du tout entre nous deux. »

Elle l’énervait ! Elle ne comprenait pas ça ?! Il en avait marre d’elle ! Un peu comme les autres ! Néanmoins, le ton qu’elle avait employé ne lui plaisait guère et il devait se résoudre à retourner sur le lit. Il se passa de l’eau au visage, venant s’asseoir à côté de la jeune femme sans daigner la regarder. Celle-ci ouvrit l’enveloppe alors que le cachet qui la retenait scellée se mettait à brûler légèrement. Elle annonça d’une voix calme :

« Blablabla… Blablabla… Blablabla… »

« Qu’est-ce que ça veut dire ça ?! » s’écria t-il en la regardant avec colère.

« Que je saute les passages les moins importants. Cette lettre se consumera rapidement alors je ne vais pas perdre de temps ! AH ! Salazar a trouvé l’endroit où loge le chef de clan… Il a même pris de nombreuses notes sur ce dernier… Il a une femme, deux enfants adultes dont une fille et un garçon… Le garçon semble être marié tandis que la fille est seule… Enfin, ce ne sont que des informations obtenues en une journée. De l’autre côté, la demeure où il loge n’a rien d’exceptionnel niveau visuel mais elle est plutôt bien gardée… »

« Comme si tout ça m’intéressait… »

« LA FERME ! Si tu as un problème, tu me le dis clairement d’accord ?! » cria t-elle en serrant le morceau de papier entre ses mains, tournant son visage vers lui.


Elle était folle ou quoi ?! Pas besoin de crier qu’il sache ! Il voulait quitter cet endroit ! Avec tout ses faux-culs ! Il voulait se lever mais la main droite de Clari empoigna son bras, le serrant avec force pour le faire se rasseoir en gémissant. ELLE FAISAIT MAL !

« Ne me force pas à être méchante, d’accord ?! »

« Alors arrête de me forcer à être ton mari d’accord ?! Si ça t’amuse de faire ça, ben pas moi ! Foutue noble à la con ! Si t’es si riche, achètes-toi toi-même tes bijoux ! T’as les moyens ! Moi, je ne sais pas ce qui m’a pris de faire ça ! TU M’ENERVES ! »

La lettre flamba subitement, sans pour autant brûler la main de la jeune femme avant de ne devenir qu’un ridicule tas de cendres. Elle émit un petit grognement, lui désignant ce qui restait de l’objet avant de dire :

« Tu as vu ça ?! A cause de toi, je n’ai même pas put lire cette lettre ! »

RIEN A BATTRE ! Il plaça ses deux mains sur l’épaule de la jeune femme avant qu’elle ne puisse se lever du lit. La plaquant violemment sur le lit, il la regarda avec colère alors qu’elle paraissait surprise de la réaction du jeune homme. Celui-ci ne remarquait même pas que ses veines noires étaient apparues légèrement au niveau de ses mains :

« Ca vous amuse de vous foutre de ma gueule à chaque fois hein ?! Je sais que je ne suis pas aussi doué que les autres ! Je sais parfaitement que je ne suis pas aussi intelligent que les autres ! Que je ne suis pas noble, ni rien ! Mais ce n’est pas une raison pour me tanner avec ça, d’accord ?! Est-ce que c’est dur de comprendre ça ?! J’en ai marre de tout ça ! »

« … … … Soit … … … Si tu le dis. » murmura t-elle.


Elle… Elle n’allait pas réagir ? Elle n’allait rien faire ? Elle avait la force de le repousser, voir même de l’éjecter complètement ! Il retira ses deux mains, baissant la tête, complètement confus par son propre comportement. Il s’était énervé encore envers une femme… Ca devenait une habitude… Une mauvaise habitude… Très mauvaise… Il quitta la chambre, tête baissée en refermant la porte derrière lui. Elle-même restait couchée sur le lit, une main posée sur ses yeux. Il allait tout gâcher… encore…

« Ah… Bonjour Tery… Tu as passé une bonne… »

Eliza n’avait pas le temps de terminer sa phrase que Tery avait déjà quitté l’auberge, laissant derrière lui le reste de la troupe. De l’autre côté, Clari descendait calmement les escaliers comme si de rien n’était, s’installant à une chaise en face de Salazar.

« Qu’est-ce qui s’est passé avec Tery ? » demanda t-il d’une voix calme.

« Nous nous sommes disputés voilà tout. » répondit-elle sur le même ton.

« Et bien, tu essayeras de t’excuser envers lui dès que tu le peux et vous ferez la paix le plus vite possible, c’est bien compris ? »

« Je verrai, je verrai… » alla t-elle dire sur un ton nonchalant et désintéressé comme si elle se fichait pas mal de ce que venait de prononcer Salazar.
Tout de suite, des murmures se firent entendre de la part de l’autre faux couple, les deux personnes semblant étonnées de l’entendre parler ainsi. Salazar émit un petit toussotement irrité alors que Clari croisait les bras, répondant à la serveuse sur ce qu’elle voulait avoir comme petit-déjeuner. Oui… Elle allait voir… Mais sur le coup… Elle n’avait clairement pas envie d’en parler. Elle signala tout simplement dans un souffle qu’elle n’avait pas eut la possibilité de lire la lettre à cause de ce petit… incident.

« Hey ! Fais attention où tu vas gamin ! »

« Regarde où tu mets ! Qu’est-ce qui est si pressé ? »

« Pfff… Vraiment… Je vous jure… »

Les réactions étaient diverses alors qu’il bousculait sans se soucier les différentes personnes sur son chemin… Encore que bousculer était un bien grand mot… Il se cognait tout simplement aux gens sans même les bouger ne serait-ce que d’un poil. Du moins… Jusqu’à ce qu’au détour d’une ruelle, il percute de plein fouet une poitrine avant de s’écrouler au sol sur les fesses, gémissant de douleur.

« Pardon… Désolé… Je n’ai pas fait gaffe… »

Il releva son regard, apercevant ce qui semblait être une jeune femme d’un mètre quatre-vingt-dix, aux yeux rouges. Elle avait des cheveux auburn lui allant jusqu’aux épaules et semblait surprise d’avoir fait tomber quelqu’un. Voyant qui était au sol, elle tendit sa main avec délicatesse, annonçant d’une voix douce :

« C’est à moi de m’excuser… Je devrai regarder où je mets les pieds. »

« C’est aussi de ma faute… à force… d’être préoccupé… »

Il prit la main, se faisant relever par la jeune femme avant de rougir bêtement. Il retira sa main rapidement, gêné par la scène alors qu’il s’apprêtait déjà à partir avant que des cris ne se fassent entendre de la part de quelques citoyens :

« C’est la fille du chef ! Qu’est-ce que cet homme fait… HEY ! »

« Mais c’est l’une des cinq personnes venant de Shunter ! »

« Il a osé percuter la fille du chef ! Cela va très mal se finir ! »

HEY ! Il ne l’avait pas exprès ! La jeune femme alla lui prendre la main en gardant son sourire, se tournant vers les citoyens :

« Ce n’est pas de sa faute. Veuillez tous vous calmer envers le petit homme. Tu es bien le jeune homme de Shunter non ? C’était donc vrai que tu étais petit… »

« Merci bien… Je le sais parfaitement… Je suis le plus petit des cinq personnes voir de la ville entière. » répondit-il sur un ton las en retirant sa main.

Il s’apprêtait déjà à partir… Qu’est-ce qu’ils avaient tous à lui parler de sa taille ? Il mesurait quand même un mètre soixante-dix quoi ! Ce n’était pas un problème auparavant ! La jeune femme se mettait à marcher à côté de lui, les personnes les regardant brièvement avant de retourner à leurs occupations habituelles.

« Est-ce que je peux faire une petite trotte avec toi ? » demanda t-elle doucement.

« Si ça ne te dérange pas d’être avec un nain par rapport à ton espèce… »

« Je suis plutôt voir très petite pour mon âge alors bon… Je sais ce que cela représente… »

« Oui mais au final, t’es quand même plus grande que moi. »

Ah… Il marquait un point. Ils marchaient côte à côte sans se regarder, le jeune homme l’observant néanmoins à la dérobée. Il remarquait qu’elle portait un magnifique médaillon autour du cou… HEIN ?! Il s’arrêta subitement, la jeune femme faisant de même.

« Ca me fait penser… Je ne t’ai pas dit mon nom. Ici, tout le monde le connaît mais comme vous êtes des visiteurs… Je m’appelle Perrine. »

« Euh… Hein ? Euh… Oui… Moi, c’est Tery… C’est plutôt beau ce que tu as autour du cou. C’est quoi ? On dirait une pierre de feu… »

« Hahaha ! On me le dit souvent mais à chaque fois, on confond : Ce n’est pas une pierre de feu exactement mais un bijou offert de génération en génération dans ma famille. »

« On aurait presque crut à une pierre de feu… » reprit-il en observant l’objet.

C’est vrai… Ca ressemblait à une pierre de feu… Mais aussi aux deux médaillons qu’il avait déjà put voir dans le passé… Mais celui-ci brillait d’une énergie chaleureuse… Et elle ressemblait à un rubis… mais avec de légères teintes orangées…

« A croire que tu n’as jamais vu de bijoux de ta vie. »

« Non… C’est juste que je la trouve très belle cette pierre. Enfin, je me répète… »

Maintenant qu’il était un peu calmé, il se disait qu’il avait réagit un peu trop brusquement… C’était vraiment stupide de sa part de se comporter ainsi… Il devait retourner à l’auberge… Ou peut-être que non… Il voyait Clari qui le remarquait, courant vers lui, en serrant les dents.

« Je peux savoir ce que tu fais, Tery ?! Tu es en train de draguer d’autres femmes alors que tu es un jeune homme marié ?! »

« Ce n’est pas du tout ça… Pas du tout même… » murmura t-il en se tournant vers elle, inclinant la tête avant de reprendre : « Cette jeune femme nommée Perrine, je l’ai percutée par inadvertance et donc, elle me fait visiter un peu la ville… »

« C’est comme l’a dit ce jeune homme. Et vous êtes ? J’ai cru comprendre que vous étiez sa femme ? Si jeune et déjà marié… »

« Je m’appelle Clari et oui, je suis sa femme, nous nous sommes mariés il y a peu de temps. Ne vous approchez pas de lui ! »

Pour la femme jalouse, elle le faisait très bien. Elle lui prit le bras entre ses deux mains, le tirant en arrière en regardant Perrine d’un air méfiant. Elle observa quelques instants le médaillon qu’elle avait autour du cou avant de tirer le jeune home en arrière, annonçant d’une voix qui se voulait calme :

« On rentre à l’auberge ! Que tu le veuilles ou non ! »

« C’est bon ! C’est bon ! J’ai parfaitement compris ! »

Il se laissait traîner par Clari, poussant un profond soupir. Il ne voulait pas se battre… C’était aussi simple que ça… Et il était tellement lunatique. Il fut ramené très rapidement à l’auberge, Clari le forçant à s’asseoir à côté d’elle alors que les trois autres personnes ne disaient rien du tout. Ce fut elle qui prit la parole :

« Voilà, je l’ai ramené cet imbécile. »

« Quand je vois cela… Je me demande si il n’aurait pas mieux fallut qu’il ne revienne pas… Il ne semble pas être très content de nous revoir… »

« Non… Ce n’est pas du tout ça… J’ai juste couru un peu… »

« Il est épuisé, voilà tout ! On va arrêter de se disputer tout les deux. »

Clari ne lui laissait même pas terminer sa phrase mais il ne se sentait pas le cœur à la contredire. Il l’observa quelques instants, plongeant dans ses pensées. Ce médaillon… C’était celui qu’il recherchait… Mais il ne savait pas à qui il devait le dire… Il n’avait aucune idée sur qui était l’autre personne qui savait au sujet des médaillons. Il n’allait pas dire : « Hey ! J’ai trouvé où était le médaillon que je recherchais ! » Ca ne se faisait pas…

« Puisque tu n’as pas mangé… Et que cela doit bien faire une demi-heure voir une heure que l’on t’attendait… Essaye d’avoir quelque chose dans l’estomac. » dit Salazar en croisant ses bras, Tery hocha la tête tout simplement sans rien dire.

Il commanda de quoi manger, Clari le regardant pendant qu’il déjeunait alors que les trois autres personnes se remettaient à discuter de tout et de rien. Il ne pouvait… rien dire au sujet de ce médaillon… Car il ne savait pas quoi faire… Pour réussir à le récupérer… S’il pouvait simplement le voler… Sans faire couler de sang… Car cette femme lui avait fait une bonne impression… et il préférait… ne pas utiliser la manière forte… Enfin… Quelle idée aussi de penser à ça ! A la mort de cette femme ! C’était complètement ridicule de penser ainsi ! S’il voulait éviter tout ça, alors il ne devait même pas penser à cette éventualité ! Il allait devoir lui voler… ce médaillon… Oui…

« Je t’ordonne de manger, Tery. » exigea Clari alors qu’elle remarquait parfaitement que quelque chose clochait avec le jeune homme.

« C’est bon… C’est bon… Ne me force pas non plus ! Ca ne mènera à rien sinon ! »

« On va vous laisser quelques minutes pour discuter entre vous deux… » répondit Oros alors que les deux autres personnes se levaient avec lui.

Quelques secondes plus tard, ils étaient seuls… Tery avait la tête baissée, finissant de manger alors que Clari triturait son nouveau collier. Aucun ne semblait vouloir parler à l’autre… La colère de ce matin était toujours très présente et vive. Enfin, ce fut elle qui prit la parole :

« Tu sais… Sincèrement… Hier… Je ne voulais pas t’offenser, Tery… »

« Tu ne m’as pas offensé… Tu n’as dit que la vérité… Je suis un paysan et tu peux t’offrir des dizaines et des centaines de colliers… »

« Mais il y a une chose bien différente entre tout ça… »

« Ah oui ? Et laquelle que je sache ? Je dormirai moins bête ce soir… »

« Ce collier a bien plus de valeur à mes yeux que si je l’avais acheté… »

« Qu’est-ce que ça veut dire par là ? » demanda t-il en arrêtant de manger, la regardant.

« Que tu es bien plus stupide que tu ne le crois. » répondit-elle avec un grand sourire.
Tsss… Il ne savait pas pourquoi… Mais il ne se sentait pas vexé par les dernières paroles de la jeune femme… Car elles n’avaient pas été dites sur un ton méchant… Non plutôt amusé… Il la regarda brièvement avant de finir de manger, la jeune femme aux cheveux blonds l’observant pendant ce temps.

Après le repas, elle lui prit les deux mains tandis qu’il ne savait pas où se mettre. Interdiction de retomber dans son piège ! INTERDICTION ! Il évita de la regarder mais elle le forçait à l’avoir en face de lui alors qu’elle gardait son sourire. Est-ce qu’il devait… parler de ce qu’il avait remarqué ? Elle alla dire sur un ton neutre :

« Au sujet de cette… jeune femme… nommée Perrine… Je dois prévenir Salazar de ce que j’ai vu… Il a dit : « Dès l’instant où vous voyez un collier ou un médaillon assez spécial, vous me le signalez tout de suite. » Je vais attendre qu’il revienne alors. »

Hein ? Que ? Quoi ?! Le médaillon ?! Salazar ?! HEY ! Il était au courant de tout ça ?! Et il avait prévenu les autres ?! Non… Clari ne semblait pas savoir ce que cela voulait dire… D’après le regard qu’elle avait… Il lui demanda d’un air neutre :

« Et pour ce collier ou médaillon… Tu ne crois pas que ça ressemble à une pierre de feu tout ce qu’il y a de plus banal ? Je ne vois même pas pourquoi Salazar t’a parlé de ça… Alors qu’il ne m’a rien dit de mon côté. »

« Normal. Il ne te fait pas confiance, Tery. Tu risquerais de tout faire capoter. »

« Et tu viens de me prévenir… Donc tu n’aurais pas fait une erreur justement ? » dit-il avec ironie, un léger sourire narquois aux lèvres.

« Car c’était peut-être voulu ? Pour que tu sois au courant toi aussi ? » répliqua t-elle sur le même ton en le regardant attentivement.

« Et à quoi ça te servirait de me dire ça ? »

« Oh… Je ne sais pas du tout… Juste envie de me faire pardonner pour ce matin ? Car j’ai… L’impression que tu m’en veux un peu. »

« Oh… Bien entendu… Comme si je ne pouvais pas t’en vouloir. Vous m’avez facilement pris tous la tête depuis qu’on est arrivé. »

« Peut-être parce que tu n’as pas un comportement qui prête à ce qu’on t’apprécie. »

« Si vous n’êtes pas contents de la façon dont je me comporte, vous pouvez tout simplement aller vous faire voir, d’accord ? Si tu veux tout savoir, moi aussi, j’ai quelque chose à faire de mon côté et ça concerne aucun de vous quatre ! »

« Tiens donc… Quelque chose de ton côté ? »

ET M… Il en avait trop dit maintenant ! Devant le sourire mi-intéressé, mi-amusé de la jeune femme, il émit un profond grognement pour lui dire de ne même pas chercher à l’ouvrir. C’était décidé, il allait y aller de son propre côté. ET SANS EUX ! Mais… Mais… Avant… Il devait se calmer et faire le vide en lui… Il prit une profonde respiration, disant d’une voix douce et lente voir même un peu inquiétante quand on le connaissait :

« Ca ne fait rien… Rien du tout… Héhéhé… »

« Tu ne veux rien dire ? Et je pensais que nous allions nous pardonner… »

Oh… Il lui avait pardonné… Bien entendu… Mais là… Il avait une autre idée en tête… Bien plus personnelle… Il allait se débrouiller de son côté… Pour empêcher que les autres fassent de bêtises… Il ne voulait rien avoir à faire avec eux.

Laisser un commentaire