Chapitre 168 : Session à la plage

« Tu vas voir ce que ça fait d’être projetée ! »

Il sauta vers elle, plongeant en avant tout en tendant son bras gauche. Il espérait emporter Samus avec lui mais celle-ci le réceptionna, le soulevant avec facilité avant de le passer au-dessus d’elle, le dos du jeune homme claquant contre la surface de l’eau en atterrissant. Elle eut un grand rire alors que le corps du jeune homme flottait :

« Hey… Faut vraiment être pas très malin pour essayer de m’attaquer de la sorte. »

« Oui… Merci… Je l’ai remarqué… Aie… »

« Au moins, on se donne en spectacle, hihihi… »

Elle rigola avec tendresse alors qu’elle s’approchait de lui, l’embrassant longuement sur les lèvres avant que le jeune homme ne prenne son visage à deux mains. Tout de suite, il l’enfonça dans l’eau, la jeune femme crachant de l’eau avant de s’écrier :

« HEY ! Ce n’était pas du jeu, Orion ! PAS DU TOUT MÊME ! Je n’étais pas prête ! »

« Et alors ?! C’est ça le jeu ! Tu as bien fait pareil avec moi héhéhé ! Alors, ça fait quoi de se retrouver la tête plongée dans l’eau ?! On aime bien ? Ca a quel goût ? »

Qu’il attende ! Il allait le regretter amèrement ! Elle le souleva, le serrant contre elle en faisant un grand sourire avant de prendre une profonde respiration. Qu’est-ce qu’elle comptait faire ?! Tout de suite, il comprit avant de retenir sa respiration, leurs deux corps étant plongés dans l’eau tandis que la jeune femme le gardait contre elle. Voilà ! Maintenant, on allait voir combien de temps il allait tenir !

« Ils ont l’air de bien se distraire… Mais pourquoi Orion est comme ça ? Il me semble bizarre… Je trouve… » murmura Orié pour elle-même alors qu’elle observait les deux personnes qui s’amusaient ensembles.

HEY ! Ca faisait déjà deux minutes mais il ne bronchait pas. Pourtant les deux personnes restaient immobiles… Leurs corps étaient toujours plongés dans l’eau… Mais lui… Il n’avait pas peur de se noyer ? AHHHH ! QUELLE IDIOTE ! MAIS QUELLE IDIOTE !

Devant l’air apeuré de la jeune femme aux cheveux blonds, il alla sourire intérieurement. Elle venait de comprendre parfaitement tout ce que cela voulait dire… Elle allait perdre… obligatoirement… Comme si elle était capable de tenir aussi longtemps que lui… Pendant dix minutes ou presque ? Héhéhé… Il la regarda avec un air malicieux, la jeune femme tentant de garder sa respiration… sans y arriver…

« AHHHH ! AH… AH… AH… AH… »

Elle était ressortie de l’eau, reprenant une rapide respiration alors que le jeune homme sortait à son tour, avec un grand sourire de vainqueur. Et oui… Elle n’avait rien put faire après cinq minutes… Il alla lui tapoter le dos… avec amusement alors qu’elle respirait rapidement, le jeune homme lui annonçant avec douceur et tendresse :

« La prochaine fois, évite donc de proposer des paris que tu ne peux pas gagner. Maintenant que tu as faillit te noyer… Il va falloir que je te fasse du bouche à bouche… »

Du bouche à bouche ? Elle n’avait rien contre cette idée. Le jeune homme alla l’embrasser avec délicatesse, serrant la jeune femme contre lui alors qu’ils ne semblaient pas vraiment soucieux de le faire en plein public, que cela soit devant des enfants ou non. Pendant une bonne vingtaine de secondes, ils restèrent ainsi avant de retourner sur les serviettes à côté d’Orié, celle-ci demandant d’une voix calme et lente :

« Est-ce que vous vous êtes bien baignés ? L’eau n’était pas trop froide ? Vous aviez l’air de deux enfants si je peux le dire correctement… Enfin… Ce n’est pas mon problème et puis bon… Je ne peux pas aller me baigner à cause du bandage… Mais ce n’est pas un souci. »

« Si tu veux… Je peux te porter et te faire juste tremper les pieds… Nous sommes à la plage… Et aussi te passer un peu d’eau sur le cou… C’est décidé ! Tu viens ! »

Il souleva Orié qui n’alla pas réagir sauf par le fait de s’agripper tout simplement à son cou alors que Samus se couchait sur la serviette, faisant un petit geste de la main pour dire qu’ils pouvaient y aller. De toute façon, là, elle allait se sécher.

« On se met assis près du bord… Et on attend un peu… Trempe tes pieds dans l’eau. »

« Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Je ne vois pas l’utilité de faire cela… personnellement. »

« Car tu risques de brûler au soleil, petite idiote ! On est à la plage ! Et à la plage, on va se baigner ! Pfff… Vraiment… Orié… »

Il était assis sur le sable, Orié entre ses jambes alors que la jeune femme aux cheveux noirs observait les vagues qui s’abattaient sur le bas de leur corps. Avec un peu d’anxiété, la jeune femme alla bouger ses deux pieds, tremblant un peu alors qu’Orion disait :

« Un peu froide non ? C’est sûr que comparé au sable… Ca doit être différent… »

« Elle est très froide… Mais pourquoi tu fais ça ? Tu n’as pas peur de la jalousie de Samus ? »

« Samus ne sera pas jalouse… Car elle sait que je ne pense à rien de mal avec toi… Hého… Ca fait plus d’un mois et demi que tu es avec nous… Tu penses VRAIMENT qu’après tout ce temps, on n’a pas appris à te connaître ? »

« Vous me connaissez très mal… C’est tout… Vous me connaissez très très mal… Vous le regretterez je pense… Vous devriez faire attention à tout ça… »

« Par contre… Est-ce que l’on pourra se parler ce soir ? Quand Samus dormira ? »

Pourquoi une telle demande ? Enfin bon… Elle hocha la tête, restant assise contre Orion alors qu’elle passait un doigt sur le sable, dessinant des cercles sans rien dire. Elle ne savait plus quoi annoncer… Mais elle trouvait que le jeune homme était bizarre avec elle… Toujours gentil et prévenant… Pourtant, ce n’était pas de l’amour… Elle savait parfaitement qu’il aimait Samus et elle ne ferait rien pour les empêcher de s’aimer.

« Ah… Il commence à faire un peu frais, tu ne trouves pas, Orié ? »

« Je ne sais pas trop… Est-ce que l’on peut retourner sur les serviettes ? »

« Retourne-toi… Je vais te mettre un peu d’eau sur le cou et le dos… »

Elle se tourna pour se retrouver face à lui, le jeune homme mettant ses deux mains en bol avant de lui asperger le cou et le dos, faisant de même avec son ventre avant qu’elle ne murmure avec son habituelle lenteur :

« Ce genre d’attouchements a une connotation sexuelle. »

« Bien entendu, Orié, bien entendu… C’est vrai quoi… Pourquoi est-ce que je ferai un attouchement sexuel à une jeune femme alors que je suis déjà avec une autre non ? Car je suis un enfoiré de première ? Nullement… Allez… Ca t’a fait du bien ? »

Elle hocha la tête en murmurant un vague merci avant de tendre ses bras. Elle les plaça autour du cou du jeune homme aux cheveux blancs, celui-ci la soulevant avec tendresse avant de la ramener sur sa serviette. Orion se coucha sur la sienne ensuite, observant Samus. Est-ce qu’elle dormait ? C’était à voir… Il approcha ses lèvres de celles de la jeune femme, celle-ci chuchotant sur un ton neutre :

« N’as-tu donc aucune honte à tenter d’embrasser une femme pendant qu’elle dort ? »

« Encore faudrait-il qu’elle dorme réellement, n’est-ce pas, Samus ? »

« Je ne sais pas… Peut-être qu’elle a besoin d’un baiser pour se réveiller… »

Hum… C’était une proposition tout à fait alléchante, il devait le reconnaître. Il l’embrassa rapidement, se mettant sur le dos ensuite avant de venir profiter du soleil à son tour. Il ferma les yeux, se laissant emporter par le sommeil, tenant la main de Samus pendant ce temps.
Lorsqu’il se réveilla, quelques heures plus tard, ce fut pour se retrouver complètement recouvert de sable, seule sa tête étant à l’air libre. Samus et Orié étaient accroupies. L’une restait complètement neutre tandis que la seconde lui faisait un grand sourire :

« Et tu vois, Orié. Comme ça… Même lui ne pourra plus en sortir. »

« C’est remarquable… Mais donc… Nous devrions rentrer… »

« LES FILLES ! Vous n’allez pas me laisser seul ici quand même ?! »

« Pourquoi pas ? Qu’en penses-tu Orié ? On le laisse ici ou non ? Je te laisse décider. »

« Je préfère qu’il soit ressorti… Cela est bien mieux… Il pourrait se faire mordre par des animaux vivants dans le sable… » alla t-elle dire avant de commencer à retirer le sable du jeune homme, Samus haussant les épaules. Vraiment…
Plusieurs minutes après, Orié tenait le bras d’Orion entre ses deux mains, lui annonçant qu’elle était désolée d’avoir fait cela alors qu’il haussait les épaules pour dire que ce n’était pas grave. Par contre, dans le cas de Samus… Elle allait devoir faire quelque chose pour se faire pardonner… Elle émit un léger sourire alors qu’ils retournaient dans l’hôtel. Aucun souci… Elle savait toujours comment lui plaire maintenant.

Lorsqu’ils rentrèrent dans l’hôtel, ils allèrent dans la chambre, déposant les affaires avant de se coucher sur les lits, Orion avec Samus. Qu’on le veuille ou non, avec la climatisation, c’était que du bonheur et les lits étaient très frais… Hum… Vraiment parfait ! Ils étaient tous couchés, observant le plafond alors qu’Orion tournait son visage vers Orié, lui faisant un léger sourire. Et bien… Ils allaient pouvoir discuter ce soir.

Une bonne dizaine de minutes après, ils se relevèrent, Samus signalant qu’il valait mieux qu’ils mangent un petit quelque chose car depuis leur arrivée, ils n’avaient rien pris. Orion alla aider Orié à se lever, la jeune femme aux cheveux noirs signalant qu’elle pouvait marcher, que la blessure ne lui faisait plus tellement de mal.

Enfin bon… Il restait quand même méfiant… Une simple mesure de sécurité. Face à face, Orié entre les deux à une petite table, ils dînèrent alors que le repas était de très bonne qualité. Enfin… Après une bonne heure, Orion annonça :

« On passe la fin de la journée dans nos lits ? Qu’est-ce que vous en pensez ? »

« Pour digérer ? Tu veux terminer la nuit dans nos chambres ? Je me demande si les étoiles sont visibles ici… Ce n’est pas la même planète… »

« Nous n’avons pas de télescope… Mais pourquoi pas ? »

Il jeta un bref regard à Orié pour lui dire des yeux que cela attendrait. Il alla prendre la main de Samus, celle-ci se levant alors qu’Orié faisait de même. Le repas étant terminé, il était temps de passer au reste de la soirée. Main dans la main, dans la chambre, le jeune couple s’était mis à observer le ciel alors que le soleil disparaissait peu à peu dans le ciel.

« Tiens… Le soleil met plus de temps à tomber ici… »

« Nous sommes plus proches… Du moins, le soleil met plus de temps à descendre… Tu n’as pas à t’en faire, Samus… Héhéhé… »

« De toute façon… Ca ne fait rien… Nous allons passer toute notre soirée… ensembles… »

Oui bien sûr… Orion alla poser une main sur la hanche de la jeune femme, la gardant contre lui. Oui… Pourquoi est-ce qu’il l’aimait autant ? Il trouva la réponse dans sa voix, dans son physique, dans son caractère… Il avait besoin de se dire qu’il avait une raison pour l’aimer… Même si c’était complètement stupide… Complètement…

« Est-ce que tu connais ces étoiles, Orion ? Ce ne sont plus les mêmes normalement… non ? »

« Pfiou… Je n’en suis pas sûr mais celle-ci, c’est… »

Il commença à parler, Samus l’écoutant avec attention tandis qu’Orié regardait le jeune couple. Elle attendrait son tour d’après ce qu’elle avait compris… Il fallut quatre heures pour que la jeune femme aux cheveux blonds se mette enfin à bâiller… Chose qui força le jeune homme à la soulever en la regardant avec affection. Il la déposa sur le lit après l’avoir ouvert. Elle portait maintenant son short et son top bleu tandis que lui-même avait opté pour quelque chose du même genre.

« Et bien… Cela me fait penser que tu dois te faire pardonner, Samus… Au sujet du sable. »

Elle émit un petit sourire, tendant ses deux bras pour qu’il vienne la rejoindre. L’un contre l’autre, ils fermèrent leurs yeux alors qu’Orié continuait de les regarder sans rien dire… Et cela depuis des heures. C’était donc oublié ce qu’Orion voulait lui dire ?

« Orié… J’ai rencontré… Dorothéa cette après-midi… »

Hein ? Après une bonne demi-heure, alors que Samus dormait dans ses bras, le jeune homme tournait légèrement son corps pour avoir son visage en face de celui d’Orié sur l’autre lit. Celle-ci le regardait de ses yeux bleus, murmurant :

« Dorothéa… Donc… Oria ? Tu l’as bien… rencontrée… ? »

« C’est exact… Sur la plage… Elle m’a dit… Que j’avais trois phazons en moi… Mais que ce n’était pas prévu… Qu’est-ce que tu me caches ? »

« Je ne te cache rien… Mais il est vrai… Que tu n’étais pas sensé posséder un troisième phazon… Même si il a été insufflé de manière violente… Normalement… Ton corps aurait dut… le repousser au lieu de l’accepter… »

« Pourquoi est-ce que tu es au courant de ce genre de choses ? Ce n’est pas normal ça. »

« Je possède du phazon bleu… Et du phazon rouge… Cela nous colorie les yeux… »

« Orié parlait de phazon vert et bleu en elle… Est-ce que moi… Cela voudrait dire que j’ai du phazon vert… et rouge ? »

« Tu n’as pas l’impression que ta résistance est au-dessus de la moyenne ? Que malgré tout ce que tu t’es pris, tu te relèves toujours ? Cela s’explique par le phazon rouge en toi… Même si tu n’as pas appris à le gérer… Il te sauve la vie à chaque fois… Le phazon est dans notre sang… Il est partie intégrante de nos corps… Surtout du tien… Puisque cela fait plus de quinze voir bientôt vingt ans… qu’il est en toi… »

« Je vois… Je vois… Et sinon… J’ai une autre question… plus personnelle… »

« Si je peux y répondre… Tu peux toujours la poser… Alors…Quelle est ta question ? »

« C’est quoi cette histoire de grand frère ? Oria… m’a dit cela… Et comme vous êtes tout les deux… proches… Ou du moins, vous vous connaissez… »

« Ce n’est rien… Rien du tout… »

Elle essayait de détourner le regard mais celui d’Orion était toujours fixé vers elle. Oh non… Il ne comptait pas la laisser s’échapper cette fois. Elle allait devoir lui répondre.

Chapitre 167 : Une discussion bizarre

« Alors mademoiselle Dorothéa, vous venez en vacances ici, vous aussi ? » demanda t-il d’une voix neutre alors que la jeune femme hochait la tête, ayant repositionné son ombrelle au-dessus de leurs têtes pour les protéger du soleil.

« Disons que des fois, cela peut faire du bien de chercher le repos, d’être libre de toutes contraintes, qu’en pensez-vous, messire Orion ? Cette idée vous déplaît-elle ? Le fait de ne pas avoir de règles, de personnes au-dessus de soi pour donner des ordres qui nous déplaisent. Est-ce que une mauvaise chose ? »

« Les règles sont là pour nous restreindre ou alors pour que l’on brave l’interdit… Néanmoins, ne pas avoir de règles, cela serait possible si l’être humain était capable de s’autogérer… De ne pas avoir besoin d’ordres et de lois… Et malheureusement, ce n’est pas le cas. »

« J’aime bien votre vision des choses même si je ne la partage pas. Vous ne pensez pas que d’un point de vue mais de plusieurs, n’est-ce pas ? Vous êtes un jeune homme très intelligent ou je me trompe ? » l’interrogea t-elle alors qu’elle s’arrêtait de marcher sur le sable, se retournant vers lui pour l’avoir en face.

« Je n’aime pas me vanter… Mais oui… Je suis intelligent… Mais être intelligent n’oblige en rien d’avoir le comportement qui va avec… Ou les réflexions… qui vont avec… Je ne veux pas vous critiquer mais vous semblez très bien éduquée et pourtant, je ne suis pas sûr que vous soyez forcément très intelligente… Chacun est intelligent à sa façon… Mais l’intelligence, ce n’est pas la culture générale, bref… Voilà que je parle, je parle, et que je vous embête surement avec tout ça. »

« Mais non… Nullement… Vous voulez peut-être vous asseoir ? Cela doit bien faire quinze minutes que nous marchons et je sais très bien que dans le sable, la fatigue est bien plus grande. » dit-elle en se mettant assise, retirant ses deux sandales noires alors que le jeune homme la regardait avec un peu d’appréhension.

Il ne devait pas plutôt retourner avec Samus et Orié ? Enfin… Il avait un peu tout oublié mais bon… Peut-être que oui… Puis bon… Voilà… Il alla s’asseoir près de la jeune femme, observant les pieds de celle-ci. Ils étaient plutôt fins… MAIS NON ! Il n’était pas fétichiste des pieds non plus ! Il ne fallait pas rêver !

« De quoi voulez-vous parler ? De l’eau de cette planète ? Comment la trouvez-vous ? Elle ne semble pas polluée… Cela est une bonne chose non ? Mais c’est normal lorsque l’on veut attirer une personne… Néanmoins, je vous sens un peu préoccupé par quelque chose. »

« Héhéhé… Disons que j’ai des petits problèmes… personnels… Et donc… J’y pense un peu… Mais c’est à moi de vous poser une question : Vous êtes réellement humaine ? Ou alors ces ailes et ces cornes sont vraies ? »

« Hum… Vous pourrez toujours essayer de les toucher. »

Elle pivota un peu sur le côté, se mettant de dos par rapport à Orion avec un léger sourire. Il eut un petit tremblement avant d’approcher une main vers les ailes, rentrant en contact avec ces dernières avant de les voir bouger subitement. Il recula alors qu’elle rigolait faiblement :

« Ca ne mord pas… Vous n’avez pas à vous en faire… »

« Oui… Enfin… Bon… C’est assez surprenant… Si j’étais resté sur Terra, je me serai dit que c’était une blague… Ou que c’était impossible mais là… »

« Mais là… Vous ne pouvez qu’accepter la vérité et constater que ces ailes sont bien réelles… Comme les cornes… Qu’en pensez-vous de cela ? Trouvez-vous cela effrayant ? Il est vrai que cela m’étonne légèrement : Vous ne vous êtes même pas posé une simple question sur moi-même… Une femme habillée en noire, aux allures de démone avec une ombrelle dans sa main… Sur une plage isolée… »

« Hum… Je ne sais pas… J’ai appris à me méfier des gens mais pour les jolies filles, j’ai des soucis, je dois l’avouer… J’ai du mal à rester de marbre face à elles… C’est bête non ? »

« J’accepte le compliment, qu’importe la tournure employée et utilisée. » répondit-elle avec un grand sourire alors qu’il arrêtait de l’observer, se mettant à regarder le ciel.

Pourquoi est-ce qu’il avait encore cette impression de connaître la jeune femme aux cheveux noirs ? Est-ce que… Théodora, n’est-ce pas ? Ah… Non… Vraiment… C’était une mauvaise idée que de penser ça… Il allait arrêter d’être autant suspicieux quand même ! Si elle voulait l’attaquer tout de suite, il l’aurait remarqué… Mais elle ne semblait pas mauvaise…

« Et bien… Vous semblez vouloir m’étudier… Est-ce que je peux faire de même de mon côté si cela ne vous dérange pas trop, messire Orion ? »

« Heu… M’étudier dans quel sens ? Je tiens à le signaler : J’ai une petite amie et je ne suis très satisfait d’elle. Je l’aime vraiment et j’en suis complètement fou. »

« Je ne pensais pas à ce genre d’études. Vous avez les idées mal placées… Même si il est vrai que cela va nécessiter le fait de me rapprocher de vous. »

Elle posa ses deux mains sur le sable, s’approchant de lui à quatre pattes avant de se mettre sur ses genoux, prenant son visage à deux mains. Tout de suite, le jeune homme annonça en bougeant légèrement sa tête :

« Je tiens à vous prévenir… Je réagirai en conséquence. »

« Ca ne fait rien… Il n’y aura rien à réagir… »

Elle disait cela d’une voix lente mais sûre alors qu’elle rapprochait son visage du sien, restant à plusieurs centimètres de ce dernier. Ses yeux verts plongés dans ceux bleus d’Orion, elle semblait l’étudier en profondeur, comme pour lire quelque chose qu’il n’arrivait pas à percevoir. Lentement, elle murmura :

« C’était donc vrai… Je… Ah… »

Vrai ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Elle retira ses deux mains qu’elle avait posée sur le visage d’Orion, celui-ci remarquant une légère tristesse dans le regard de la jeune femme aux cheveux noirs. Il alla demander :

« Il y a un problème, mademoiselle Dorothéa ? »

« Je pensais qu’elle mentait… Mais cette lecture ne fait que confirmer…  ses dires. »

Elle se releva, remettant ses sandales alors qu’il se demandait ce qui se passait. La jeune femme aux cheveux noirs se retourna, reprenant la parole :

« Est-ce que ça fait mal, Théodore ? Avoir deux phazons est déjà horrible en soi… Alors en avoir trois… Cela doit être insupportable… Je ne sais même pas si tu peux être libéré maintenant… Et surtout… Si cela te sauvera… »

« Le phazon ?! » alla t-il dire en se relevant tout de suite, faisant quelques pas en arrière alors que deux crânes gigantesques apparaissaient près de la jeune femme aux cheveux noirs.

« Oui… Le phazon… Observe donc la vérité… Si tu ne l’as pas remarqué. » annonça t-elle en se tournant vers lui, faisant un geste de la main.

Tout de suite, il se retrouva avec une nouvelle migraine, mais bien forte que celle d’auparavant. Tout de suite, ses yeux étaient devenus complètement bleus alors qu’il observait Dorothéa. Des lignes vertes parcouraient tout son corps… Mais aussi des lignes bleues… Et il en était de même pour les crânes géants bien que les lignes étaient majoritairement vertes… Elle reprit d’une voix lente :

« Et maintenant… Regarde-toi… Tu n’as jamais dut le faire… non ? »

C’était vrai… Il baissa ses yeux sur ses mains, remarquant des lignes comme des veines… C’était ses veines qu’il voyait ? L’afflux de sang était parcouru par de nombreuses couleurs : Rouge vive, verte et bleue… Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il avait été touché que par un seul type de phazon n’est-ce pas ? Il s’en était pris plusieurs fois… non ?

« C’est impossible ! Les seules fois où je me suis pris du phazon dans le corps, c’était du phazon bleu ! Contre Phoebe, contre Ermaga, contre Pierre ! C’était à chaque fois du phazon bleu ! C’était à chaque… »

« Qu’est-ce que tu viens de dire ?! »

Elle s’était retrouvée à sa hauteur sans même qu’il ne puisse bouger. Ses deux yeux verts étaient grands ouverts alors qu’elle semblait étonnée, disant d’une voix qui se voulait neutre mais pourtant tremblante :

« Qu’est-ce que tu as fait ?! Tu t’es pris combien de phazon ?! Est-ce que c’était par des injections ?! Non ! Ce n’était pas ça, n’est-ce pas ?! Est-ce que cela t’arrive de faire attention à toi ?! Est-ce que tu saisis un peu ce que tu fais en ne faisant pas attention ?! »

« HEY ! Qu’est-ce qui vous… Qu’est-ce qui te prends ?! Arrête ça ! »

« VRAIMENT… VRAIMENT… CA… CA… CA… »

Des veines apparaissaient sur le visage de Dorothéa, celle-ci fermant ses yeux avant de s’ouvrir pour laisser apparaître des pupilles complètement bleues. Avec violence, elle donna une claque au jeune homme, le faisant voler en arrière. Elle sauta sur l’un des crânes, se tenant droite en croisant ses bras alors qu’il passait une main sur sa joue en gémissant.

« Je m’appelle Oria… Et tu ne pourras pas être sauvé… C’est ainsi que je le conçois… Signale à Orié que c’en est terminé de vous deux… Cela n’a servit à rien… »

« De quoi est-ce que tu parles ?! Et Oria ?! Je croyais que c’était Dorothéa ton véritable prénom ! Qu’est-ce que ça veut dire ?! »

« Dorothéa est mon vrai prénom mais je me nomme aussi Oria. Je n’ai plus à te parler… Tu as choisi ta voix, Orié a choisi la sienne… Et j’ai choisi la mienne… Nous nous séparons alors que vous vous êtes retrouvés… Pourquoi ?! Pourquoi est-ce que vous êtes tous comme ça ?! Toi-même, tu n’es même pas au courant pour qui Orié travaille ! Pour qui JE travaillais ! Tout ce qui se passe avec le phazon ! Tu ne savais même pas que tu avais toi aussi plusieurs phazons ?! Tu ne savais même pas que étais toi aussi un projet ?! »

« Si tu veux parler de Personia… Je sais parfaitement que c’est elle qui m’a mis tout ces produits dans le sang… Mais je ne pensais pas que c’était du phazon… Enfin… Je commençais à m’en douter après tout ce qui s’est passé… » murmura t-il avec lenteur.

« Et tu acceptes ça ?! Tu acceptes de n’être qu’un objet scientifique ?! Ce n’est pas mon cas ! Je refuse d’être considéré comme un objet ! De considérer une personne contre mon sauveur alors que de l’autre côté, il fait ce qu’il désire avec mon corps ! JE REFUSE ! »

« Tu as parlé d’Orié… Et de toi… Est-ce que ça veut dire que tu … »

« Que c’est moi qui a mis dans cet état, Orié ? Qui lui a fait cette blessure à la hanche ? Peut-être que ça te donnera une idée ?! VOUS ÊTES TOUT LES DEUX DES IDIOTS ! »

Hoho… Les ennuis arrivaient ! Quelque chose était en train de se former dans les mains d’Oria… Quelque chose… Comme un bâton… Avec une longue lame recourbée… Au bout… UNE FAUX ?! Qu’est-ce qu’elle foutait avec une faux dans la main ?!

Il n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à la question qu’une vague de sable gigantesque alla se soulever devant lui, crée par un simple geste de la faux d’Oria. Celle-ci le regarda d’un air neutre malgré sa colère. Elle alla dire alors qu’il se retrouvait envahit par le sable, celui-ci atterrissant sur son corps :

« Vraiment inutile ! Vous êtes tout les deux inutiles ! Vous ne faites qu’accepter ses dires ! Qu’accepter ses gestes sans même prêter attention à vos corps ! Vous vous en fichez pas mal d’être utilisés ! Mais ce n’est pas mon cas ! Je ne suis pas comme vous ! JE NE SUIS PAS COMME VOUS DEUX ! On ne se reverra plus… comme ça… grand frère… »

« Grand frè… ARGL ! J’ai du sable dans la bouche ! HEY ! ATT… Mais ah ! »

Il sortait du sable, crachant dessus en même temps alors qu’il voyait Oria qui disparaissait dans le sol. Grand frère ?! C’était quoi cette histoire ?! Il ne pût l’empêcher de partir alors qu’il commençait à cause du sable dans la bouche. Il courut vers l’eau, plongeant sa tête dedans pour en boire un peu avant de crier à voix haute :

« ARGL ! DE L’EAU DE MER ! »

Quelle idée de boire de l’eau de mer aussi ?! Et maintenant, il avait du sable partout ! Et cette … Oria était partie ! Franchement bizarre cette femme ! Et puis… Grand frère… C’était impossible… Il n’avait plus de famille… Oui… Il était orphelin… Et cela depuis près de treize ans… Mais Oria et Orié… Est-ce que ça veut dire qu’Orié… le considérait comme… son grand frère ? C’était vrai que…

« Je me dis aussi que je suis un peu beaucoup proche d’elle… Je ne suis même pas sûr que ça se dise comme ça… Enfin bon… C’est gênant… en un sens… »

Oui… Très gênant même… Mais bon… Il devait retourner vers Samus et Orié… Il discuterait de tout ça après… Il ne devait pas montrer le trouble qui l’habitait. Lorsqu’il revint vers les deux femmes, celle aux cheveux blonds lui demanda pourquoi il avait du sable partout alors qu’Orié restait parfaitement muette.

« Disons que je suis tombé dans le sable à cause d’une pierre que je n’ai pas vue… Et toi ? Tu t’es baignée ? Même pas ! »

« Je préférai t’attendre, Orion. Tu veux y aller maintenant ? »

« Hummmmmm ! En te soulevant ? Pourquoi pas ? Mais interdiction de me noyer ! Tu as plus de force que moi ! Et ça ne serait vraiment pas du jeu, je trouve ! »

« Hum… Je vais y réfléchir. » répondit-elle avec un grand sourire inquiétant.

« Des hommes sont venus la draguer. Elle les a renvoyés en pointant son canon vers eux. » alla dire Orié d’une voix neutre.

« Euh… Et bien merci… De m’avoir prévenu, Orié… Très gentil de ta part. »

« Ne t’en fais pas pour ça, Orion. C’était le genre qui cherchait les ennuis… Ils ne me connaissaient pas visiblement… Mais maintenant, si… »

Elle le voyait troublé… Dommage qu’elle se trompait sur l’origine du trouble. Le jeune homme continuait de regarder Orié pendant de longues secondes avant que Samus ne vienne le prendre par le bras, redisant :

« Bon ! Au lieu de rester cloué sur place, viens par là ! »

« HEY ! HEY ! NON ! SAMUS ! QU’EST-CE QUE J’AI… AHHHHH ! »

*PLOUF* Il s’était retrouvé soulevé par la jeune femme devant le regard étonné des autres personnes présentes… avant d’être projeté tout simplement dans l’eau. Il sortit la tête de celle-ci, ses cheveux blancs cachant une partie de son visage alors qu’il l’observait. Ah… Elle allait le payer très cher… Si elle voulait jouer à ça… Elle venait de gagner… Mais il n’était pas sûr qu’elle apprécierait la récompense à sa juste valeur !

Chapitre 166 : La démone à cornes

« Allez… Zou ! Agrippe-toi à moi. »

« J’ai les capacités de marcher… Orion… » murmura Orié alors qu’il lui demandait de passer ses deux mains autour de son cou, la jeune femme s’exécutant néanmoins.

« Samus ? Je me disais… J’ai bien un caleçon de bain… Mais Orié et toi, vous n’avez rien du tout non ? Encore que pour Orié, son haut lui servira de bikini mais il lui manque quand même le bas… non ? »

« Orion… J’ai quand même… quelque chose qui va avec… le haut… » murmura une nouvelle fois Orié sans le regarder.

« Alors il n’y a plus que toi, Samus. » dit-il en jetant un regard vers la jeune femme aux cheveux blonds, celle-ci émettant un grand sourire.

« Tu n’as pas à t’en faire pour ça… Moi aussi, j’ai un maillot de bain. Il faut juste que je m’en équipe lors du moment venu… Tu verras très bien. »

Aucune jalousie de sa part alors qu’Orion portait Orié. C’était bizarre… Mais contrairement à Phoebe, elle n’arrivait pas à trouver la jeune femme comme une concurrente… Peut-être que c’était ça la confiance entre elle et lui…

Ils descendirent du vaisseau alors que celui-ci avait atterrit dans une zone réservée à aux véhicules volants. Tout de suite, un humanoïde écailleux habillé comme un groom s’approcha d’eux pour prendre les rares valises qu’ils avaient tout en jetant un regard à Orié.

« Pardonnez-moi messire… Mais est-ce que mademoiselle va bien ? Voulez-vous que j’aille chercher quelqu’un ? »

« Ne vous inquiétez pas pour cela. Elle préfère rester dans mes bras. Néanmoins, nous emmener vers notre hôtel serait une bonne idée. »

« Soit… Si vous voulez bien me suivre alors, je vais vous y emmener tout de suite. »

Elle était toujours impressionnée par la façon dont Orion pouvait s’adresser aux gens… Même si il n’avait aucun titre de noblesse ou nullement une allure impériale, il était si… spectaculaire de le voir parler de la sorte. A chaque fois, elle était étonnée.

« Orion… Tu ne penses pas que je devrai descendre de tes bras… Les gens vont se faire des idées que je suis sûre que Samus n’aimera pas. »

« Samus ? Est-ce que cela te dérange de savoir Orié dans mes bras ? » demanda t-il.

La jeune femme haussa les épaules avec un grand sourire comme pour dire qu’elle ne voyait pas le problème alors qu’Orié ne répondait plus. Soit… Si ça ne la gênait pas… Elle se colla bien plus contre Orion, fermant ses yeux bleus tandis que le jeune homme souriait. Le groom à la peau écailleuse alla les guider vers un magnifique immeuble, le genre de bâtiments qui impressionnait par sa taille et sa beauté.

« Et bien… Samus… On se prend la suite royale ? » alla t-il dire avec un grand sourire.

« Je dirai que même la plus petite chambre chez eux est un palace chez nous. »

« Deux chambres donc ? Bien que… J’aimerai plutôt une chambre avec deux lits… Pour surveiller Orié si elle a besoin de moi durant la nuit. »

« Je ne suis plus une enfant, Orion… » marmonna la jeune femme.

Il ne répondit pas, Samus, lui et Orié se dirigeant vers l’intérieur du bâtiment. Orion prit les devants, allant se présenter à l’accueil avant de demander une chambre avec deux lits. L’homme les regarda avec un peu de surprise tandis qu’Orion faisait semblant de ne pas voir les yeux de l’homme. Cela ne le concernait pas de toute façon.
Samus prit la clé de la chambre, guidant Orion et Orié vers l’ascenseur alors que la jeune femme aux cheveux noirs semblait accepter maintenant le fait d’être dans les bras d’Orion. Plusieurs étages passés, ils arrivèrent à la chambre luxueuse après que Samus ait ouvert la porte y menant. Avec délicatesse, il déposa Orié sur l’un des deux lits tandis que Samus se couchait sur l’autre en murmurant avec lenteur :

« Vraiment bien ce lit… Tu viens Orion ? Qu’on l’essaie tout les deux ? »

AH ! Une proposition comme il ne pouvait pas en refuser ! Il s’approcha de la jeune femme aux cheveux blonds, venant se coucher sur elle alors qu’elle l’embrassait longuement. Ils commencèrent à rouler sur le lit en poussant des petits rires amusés alors qu’Orié se déshabillait, au niveau de la poitrine, retirant le bandage pour mettre le haut de son bikini, et cela sans même regarder si ça dérangeait les deux personnes. Quand au bandage sur la hanche, elle s’apprêtait à le retirer mais Orion retira ses lèvres, s’écriant vers elle :

« Pas touche à ça ! TOI ! Lève les mains en l’air et il ne t’arrivera rien de mal ! »

Sans savoir pourquoi, elle s’exécuta, arrêtant tout de suite le mouvement qu’elle avait commencé alors qu’Orion s’approchait d’elle, resserrant le bandage en la faisant gémir de douleur. Il reprit d’une voix courroucée :

« Et que je ne t’y reprenne plus Orié ! Ne retire pas ce bandage ! SURTOUT PAS ! Et vas mettre ton bas de bikini ! Tu es blessée, tu ne dois pas retirer ça ! »
Elle baissa la tête en murmurant que oui, ouvrant son short en jean alors qu’Orion refermait subitement les yeux en rougissant, Orié murmurant à nouveau :

« Pas besoin de fermer les yeux… Je porte le bas… de bikini… »

« Oui mais bon… Si Samus doit aussi… faire ça… Enfin bon… Je préfère ne pas avoir les yeux ouverts tant que tout n’est pas terminé, question de pudeur. »

Roh… La jeune femme aux cheveux blonds se leva de son lit, prenant quelques serviettes disponibles dans les placards de la chambre avant de dire qu’elle se changerait en cours de route. Orion reprit Orié dans ses bras, la soulevant alors que tous quittaient l’immeuble.

Arrivés sur la plage, le jeune homme put constater qu’au moins, l’eau était bleue et que malgré les différentes races qui étaient échouées sur la plage, tous semblaient plus ou moins amicaux. Ah… Ils n’allaient pas avoir de problèmes… En fait, il y avait même des parasols déposés sur la plage… Ils pouvaient donc s’installer à l’un ou à l’autre… Néanmoins, il était partisan de prendre le plus de distance avec les autres, préférant la tranquillité au reste. Il observa les regards intéressés de quelques hommes de toutes races vers Samus, la jeune femme ayant sa tenue moulante et bleue sur le corps.

« Bon… Je vais aller me changer, Orion… »

« Tu peux juste étaler la serviette en attendant ? »

Elle hocha la tête, Orion déposant Orié lorsqu’une serviette fut déposée sur le sable. Il fit de même avec les deux autres serviettes, Samus s’éloignant sans rien dire. Elle allait se changer avec quoi ? Il ne l’avait pas vu prendre quelque chose… Enfin bon… Il alla se coucher à côté d’Orié, celle-ci le regardant d’un air neutre alors que les minutes s’écoulaient. Ce fut lorsqu’il entendit plusieurs murmures qu’il se décidait à se retourner… ou non… Il voulait se garder la surprise. Oria lui murmura d’une voix lente en tournant le visage :

« Samus revient vers nous, Orion… Tu ne veux pas la voir ? »

« Je pense que je préfère attendre encore un tout petit peu… » alla t-il dire en rougissant.

Enfin, la personne s’installa à côté de lui, caressant son bras comme pour le forcer à la regarder, chose qu’il fit avec appréhension. Peut-être qu’il aurait dut mieux regarder… Puisqu’il jeta tout de suite un regard vers les sandales de Samus, faites pour marcher dans le sable. Par contre, c’était quoi ce qu’elle avait aux jambes ? Ah ! Ca venait de disparaître complètement pour laisser place à la peau nue de la jeune femme… Par contre… Au niveau du bas… Euh… Il s’était plutôt attendu à une culotte mais pas à quelque chose qui recouvrait l’entrejambe de la demoiselle mais pas l’intérieur des cuisses… Enfin… C’était rectangulaire… Mais ça ne ressemblait pas à une culotte… Et c’était attaché par un simple fil… Mais plutôt solide… Par contre, derrière, cela ressemblait bel et bien à un maillot normal… Maillot normal de couleur bleu ? Au niveau de la poitrine, il eut l’agréable surprise de voir que le bas de ses seins était visible mais de très peu tandis qu’une ouverture croisée laissait apparaître un décolleté… Mais tout ça était toujours bleu et devant le sourire de la jeune femme aux cheveux blonds, il ne put s’empêcher de rougir :

« Orion… Est-ce que je… Je suis… Enfin… Ca te convient ? »

« Tu es vraiment superbe… Samus… Vraiment très très belle… Très belle… magnifique… Mais est-ce que cette tenue… On dirait… »

« C’est bien ma tenue habituelle… Mais modelée de cette façon… J’espère que ce n’est pas gênant… Je ne me suis jamais… rendue sur une plage… »

« Je crois que je vais aller marcher un peu avant d’aller dans l’eau ! » annonça t-il en se redressant vivement, rouge de gêne alors qu’il s’éloignait des deux femmes sans rien dire d’autre. Quelques minutes plus tard, il était déjà parti au loin, vagabondant sur le bord de la plage en laissant seules les deux femmes

« Et bien… Je ne sais pas ce qui lui a pris… Je me le demande… »

« Tu as les tétons qui pointent sous ton haut. » alla dire Orié d’une voix neutre.
Que… Que… Quoi ?! Elle posa son regard sur sa poitrine, remarquant qu’elle avait entièrement avant de s’empêcher de pousser un cri. Elle fit rapidement donner un peu plus d’ampleur à son bikini, celui-ci faisant disparaître les deux petites pointes alors qu’elle se mettait sur le ventre, rouge de gêne.

« Purée ! Comment c’est possible ?! Comment j’ai fait pour ne pas les voir ?! »

« Par contre, Orion les as bien vus… Et je ne crois pas qu’il soit le seul. »

Oui… Visiblement, certaines personnes semblaient avoir appréciés ce spectacle sans pour autant qu’il soit révélateur. Elle s’enfonça la tête dans la serviette, ne préférant rien dire alors que les minutes s’écoulaient. Mon dieu… Qu’elle avait honte.

« Tu as des fans qui arrivent vers toi, Samus… Je ne pense pas que cela soit pour moi. »

Et maintenant, des gros lourds arrivaient… Elle releva un peu sa tête pour voir trois hommes du genre playboy avec leurs muscles et leurs lunettes de soleil sur leurs yeux. Elle poussa un profond soupir avant de dire :

« Qu’est-ce que vous me voulez ? »

« Et bien, c’est tout simple. Toi, nous, dans l’eau, on va s’amuser comme des fous contrairement à l’autre tapette aux cheveux blancs qui était avec toi. »

« Et quand à la jeune demoiselle avec moi… » demanda t-elle en désignant Orié qui jetait un bref regard furtif aux hommes. Ces derniers émirent un petit rictus de dégoût en voyant les nombreuses cicatrices alors que l’un d’eux reprenait :

« Disons qu’elle a pas tes charmes, la petite demoiselle. »

« Ah bon… Soit… Si vous le prenez comme ça… » murmura Samus en se redressant à moitié, se mettant assise à côté d’Orié. Elle poussa un nouveau soupir alors que son bras droit se mettait à luire, faisant apparaître son canon qu’elle pointa vers eux :

« Alors disparaissez d’ici avant que je m’énerve, bande de cloportes. La « tapette » dont vous parlez est mon petit ami et la jeune femme avec moi est loin d’être aussi laide que vous malgré ses cicatrices. Je vous laisse quelques secondes pour dégager. »

« Cela ne changera en rien nos relations mais… Merci pour ces paroles. » murmura Orié alors que les hommes partaient sans demander leur reste.
Samus fit disparaître son canon, souriant à la jeune femme aux cheveux noirs. Aucun problème : Elle le pensait sincèrement et ce n’était pas parce qu’elle avait de nombreuses cicatrices qu’elle était moche… Oh que non… La beauté n’était pas qu’extérieur, loin de là… Et Orié pouvait être très belle intérieurement, elle le savait.

« Et bien… Si je m’étais attendu à ça… Vraiment… Samus en maillot… C’était quelque chose mais… Ahem… Quand même… »

Il s’approcha de l’eau, trempant ses pieds en tremblant de froid… Ah ! Qu’elle était gelée… Enfin non… Mais sur le coup… Brrr ! Au moins, ça allait calmer ses ardeurs en pensant à la jeune femme aux cheveux blonds. Hum ? Il avait marché pendant combien de temps ? Il était seul sur la plage maintenant… Il y avait beaucoup de petites pierres au sol mais il était facile de les éviter…

« Ah… Vraiment vraiment vraiment… Pourquoi je suis comme ça moi ? Hein ? »

Il n’était pas seul sur la plage au final, non ? Il voyait une ombrelle noire devant lui, tenue par une femme bien que son visage était caché par l’objet. Son corps était tourné vers la plage tandis qu’il apercevait à peu près ses habits… C’était surtout une robe noire… Mais avec des ailes sortant de celle-ci ? Elle devait faire à peu près sa taille… Il s’approchait vers elle tandis que le corps de la personne se tournait vers lui.

« Bonjour. » murmura t-elle avec douceur alors que le jeune homme remarquait tout de suite ses magnifiques yeux verts. C’était une jeune femme… Elle devait être à peine plus âgée qu’Orié… Donc soit avoir son âge à lui, soit avoir une année de moins… Il répondit :

« Bonjour. Vous n’avez pas chaud dans cette tenue ? Le noir attire la chaleur… »

« Nullement, vous n’avez pas à vous en faire. Cette tenue me correspond très bien. » alla t-elle en poussant un petit rire singulier, abaissant son ombrelle.

C’était donc lui… Orion ? Il était facile… de comprendre pourquoi… Orié était restée avec lui… Oui… C’était très facile même… Elle reprit d’une voix délicate :

« Voulez-vous m’accompagner pour une petite marche ? Cela est toujours mieux d’avoir de la compagnie lorsqu’on se sent seul ou que l’on veut penser à autre chose quand ce n’est guère important. Qu’en pensez-vous ? »

« Je… Enfin… Il est vrai que… Je devrai peut-être faire une petite marche… »

Il n’arrivait pas à détacher son regard de la jeune femme… Ces yeux… Ils ressemblaient vraiment à ceux d’Orié… Des yeux si purs… Ce n’était pas normal… Ou alors il se faisait des idées… Non ? La jeune femme aux cheveux noirs se retourna alors qu’il reprenait :

« Pardonnez-moi par contre… Je veux bien faire un peu de marche avec vous mais bon… Je pense qu’il vaut mieux que je me présente avant : Je m’appelle Orion. »

« C’est un bien joli nom… En rapport avec les étoiles, n’est-ce pas ? »

Hein ? Elle connaissait ça ? Enfin… Cela prouvait qu’elle avait une certaine culture… Rien d’étonnant lorsqu’on voyait son allure… Surement une jeune femme noble… Mais loin d’avoir un caractère prétentieux. Elle s’était mise à marcher, Orion l’accompagnant.

« Je m’appelle Dorothéa… Enchantée de vous connaître. » souffla t-elle au jeune homme.

Chapitre 165 : Blessée à l’intérieur

« Alors ? Qu’est-ce que cela donne ? Est-ce qu’elle va bien ? Est-ce qu’elle a des soucis ? »

« A part le fait qu’elle va devoir se reposer le temps que son sang redevienne régulier dans son corps, elle n’est pas en danger… Mais il faudra quand même qu’elle évite de trop en faire…. » annonça Noxis alors qu’Orié était couchée dans le lit de Samus, des bandages autour de sa poitrine et de sa hanche. Le jeune homme prit la parole à nouveau :

« Elle va rester couchée sur le canapé pendant que je m’occuperai d’elle… De l’autre côté, on ne peut pas attendre trop longtemps… Samus… Qu’est-ce que tu voulais me montrer au passage ? Tu semblais assez joyeuse… »

« Oh… Euh… Ce n’est pas si important… Mais si tu en as envie… Regarde donc Siria. »

Elle fit apparaître la Demolosse, celle-ci montrant sa belle armure au jeune homme qui ne put s’empêcher de siffler d’admiration, c’était vraiment du joli travail. Il posa une main sur la chienne noire, observant l’armure avant de dire :

« Tu l’as trouvé là-bas ? Je ne savais pas qu’ils faisaient une armure comme la nôtre… Je croyais que la technologie de ton armure n’était pas transmise… »

« Je ne sais pas non plus… La technologie Chozo est normalement inconnue… »

« Ce n’est pas une technologie Chozo mais bien Dranien… Les Draniens sont reconnus pour rivaliser avec la technologie Chozo… Et surtout pour les considérer comme des rivaux de longue date… Il est vraiment dommage que cette race se soit éteinte… »

« Donc… Les Draniens… imaginent des armures comme la mienne… » murmura Samus après la réponse de Noxis à son sujet. Vraiment… Cela posait de gros problèmes…
« Mais tu n’as pas à t’en faire. Ils ne pourront jamais reproduire ton armure… Car je sais que tu t’inquiètes sur leur mentalité de marchand et si tout cela tombait dans la main des pirates… Donc non… Tu n’as pas à t’inquiéter. Je vous ramène sur Daiban ? »

« Hum… Non… Je pense que nous allons nous rendre sur cette planète, Noxis. Je vais te donner les coordonnées pour que tu puisses nous y emmener. » annonça la jeune femme aux cheveux blonds en quittant la chambre, Orion murmurant :

« Je reste ici pour surveiller Orié si ça ne dérange pas. Son état me préoccupe un peu. »

« Fais comme tu veux, Orion… Tu te débrouilleras très bien, je pense… »

« Merci beaucoup, Samus… Et désolé de ne pas pouvoir passer du temps avec toi. »

Elle haussa les épaules en souriant : Ce n’était pas un problème, loin de là. Il ne pouvait pas toujours être tout le temps avec elle non plus ? Sinon, chacun allait étouffer de son côté et ce n’était pas du tout bon pour chacun. Le jeune homme posa une main sur le front d’Orié, l’observant avec un petit sourire triste alors que ses pensées étaient tournées vers la personne qu’il avait cru apercevoir à travers la visière du vaisseau.

Plusieurs heures s’écoulèrent, Orion s’étant mis assis sur le lit pour surveiller la jeune femme aux cheveux noirs. Ah… Est-ce qu’elle allait bien ? Samus était revenue pour prendre des nouvelles d’Orié, Orion lui disant qu’elle ne s’était toujours pas réveillée. Ensuite, elle était repartie, le laissant seul avec la jeune femme… Ah… Vraiment…

« Hum… Hum… A… A chaud… Vraiment chaud… Chaud… »

« Orié ? Coucou… Orié ? Tu m’entends ? Ca ne va pas ? Tu as chaud ? Orié ? Est-ce que tu as chaud ? » demanda t-il rapprochant son visage près d’elle.

« Grand frère… Grand… Grand… Grand Frère… »

AH ! Le grand frère ! Cela faisait déjà quelques temps qu’il ne l’avait plus entendu… Il regarda la jeune femme aux cheveux noirs, lui faisant un léger sourire alors que la main droite d’Orié se tendait vers lui sans pour autant qu’elle soit réveillée. Avec douceur, il alla prendre la main dans les siennes, murmurant :

« Hey… Tu n’as pas à t’en faire pour ton grand frère… Je suis là s’il le faut… Même si je ne suis le grand frère de personne… »

Oh que oui… Il n’était le grand frère de personne… Il le savait parfaitement… La main d’Orié était vraiment très petite par rapport à la sienne… Cela en était assez bizarre en remarquant bien… Mais… C’était juste… Comment dire… Enfin… Il n’avait pas de mot pour l’exprimer réellement.

« Grand frère… Grand… Grand frère… Te trouver… Contente… »

« Contente de le trouver ? Il faut que tu le trouves ? Si tu m’en parlais plus sincèrement, on pourrait aller le chercher… Ca sera toujours mieux que de rester plantés là à ne rien faire… Qu’est-ce que tu en penses, Orié ? »

La jeune femme aux cheveux noirs lui fit un petit sourire bien qu’elle n’était pas consciente, sourire qui disparu après quelques instants alors que sa respiration se faisait un peu plus rapide. AH ! C’était vrai ! Elle avait chaud ! Il retira ses mains de la sienne, se dirigeant avec rapidité vers la mini-salle de bain ou plutôt douche pour y prendre un gant de toilette. Il signala à Samus qu’Orié avait de la fièvre alors que la jeune femme aux cheveux blonds hochait la tête d’un air grave.

« Soigne-là alors… De toute façon, nous ne serons pas arrivés avant plusieurs heures. »

« Merci beaucoup Samus… Je n’aime pas voir… les personnes… que j’apprécie souffrir… »

« Je le sais très bien… Allez, vas-y avant qu’il ne soit trop tard. »

Il hocha la tête en retour, retournant dans la chambre alors qu’Orié tendait ses deux mains comme pour attraper quelque chose d’imperceptible. Il alla tout de suite mettre sa main gauche entre les siennes alors que sa main droite déposait le gant de toilette sur le front, l’aspergeant légèrement pour humidifier le crâne de la jeune femme aux cheveux noirs. Voilà… C’était parfait… Elle allait aller beaucoup mieux.

« Hum… Ca m’a l’air d’aller beaucoup mieux… Tu sembles plus calme. »

Il retira le gant de toilette alors qu’il collait son front contre celui trempé de la jeune femme aux cheveux noirs. Elle semblait aller bien mieux oui… Elle n’avait plus de fièvre, il émit un sourire alors que les yeux bleus d’Orié s’ouvraient pour le regarder. Il poussa un cri de surprise, redressant sa tête avant de tomber en arrière, le corps de la jeune femme se relevant dans le lit, la couverture tombant pour laisser apparaître les bandages sur sa poitrine et sa hanche. Elle observa les bandages avant de dire :

« Je suis blessée… Est-ce que je suis… inconsciente… depuis longtemps ? »

« Oui… Ca doit bien faire plusieurs heures… Qu’est-ce qui s’est passé là-bas ? Tu t’es faite attaquée ?! Nous sommes partis de cette planète mais je veux tout savoir ! »

« Cela ne te concerne pas, Orion… Je ne vois pas pourquoi je t’en parlerai alors que tu n’es pas concerné par cette histoire… Alors bon… Laisse-moi tran… »

« Je suis concerné, Orié ! Tu es une phazienne, je suis un phazien et nous sommes amis. Enfin… Dans ton cas, je ne sais pas trop ce que je suis pour toi car te foutre à poil devant moi à chaque fois que tu le peux… Alors que tu sais que j’aime Samus… »

« Cela n’a aucune importance… Entre mes relations avec toi et celles que tu as avec Samus… » murmura t-elle en détournant le regard.

« Et puis merde aussi ! Que je sache, c’est la première fois que je te vois blessée et dans cet état ! Si toi, tu es mise comme ça alors moi je suis quoi ?! Je serai déjà mort non ?! J’ai le droit de m’inquiéter pour toi ! »

« Ou alors tu es inquiet pour ta vie… Etant plus forte que toi, si tu me vois blessée, tu te dis que tu ne t’en tireras pas contre ce qui m’a affrontée… »

« C’EST PAS PAREIL, ORIE ! MERDE ! Tu ne comprends pas que je sais parfaitement que tu n’es pas une ennemie ?! Que moi-même, je ne comprends pas pourquoi je me sens si proche de toi alors que je ne te connaissais pas il y a moins de deux ou trois mois ?! J’ai le droit d’être inquiet pour une personne que j’apprécie ! »

Elle baissa la tête, légèrement confuse alors que le jeune homme poussait un profond soupir désabusé… Sincèrement… Ce n’était pas si dur à comprendre… n’est-ce pas ? Elle tendit ses deux mains avec lenteur alors qu’elle murmurait :

« Est-ce que j’ai encore parlé d’un grand frère… durant… ma convalescence ? »

« Oui… C’est exactement ça… Orié… Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Ce n’est pas important… Je ne suis pas sentimentale… Est-ce que c’est moi qui dois venir te prendre dans mes bras ou toi qui doit venir dans mes bras. »

Il rigola légèrement devant les paroles de la jeune femme… Bah… Il alla se remettre assis à côté d’elle, la serrant dans ses bras alors qu’Orié posait sa tête sur son épaule droite, restant parfaitement neutre comme à son habitude.

« Pardon… de t’avoir inquiété… Ce n’était pas voulu… Je m’en excuse, Orion. »

« Ne t’en fais pas… Ca ne me gêne pas… Mais qu’est-ce qui s’est passé ? »

« J’ai rencontré quelqu’un… Une ennemie… Il faut l’éliminer… Mais elle est trop dangereuse… Et tu ne peux pas la rencontrer… Je suis bien trop faible… face à elle, Orion. Je m’en excuse… Si seulement, j’avais été plus forte… »

« Hey… Si… Si… Si… Ce n’est pas de ta faute… Enfin, en légère partie, un petit peu. »

« Oui… C’est bien, tu ne me mens pas, Orion… J’ai un peu chaud… »

Bah… C’était normal. Elle était malade, non ? Il alla recoucher la jeune femme aux cheveux noirs dans le lit, passant une main sur son front et ses cheveux en lui faisant un petit sourire. Elle alla rougir faiblement alors qu’Orion allait chercher la peluche d’Orié. Il revint quelques secondes plus tard, la jeune femme le remerciant en hochant la tête alors qu’il reprenait d’une voix douce et tendre :

« Si tu vas un peu mieux… Alors, je suis content… Mais fais attention à toi ma petite… Tu n’es pas seul, d’accord ? »

« Je retiens… ce que tu m’as dit… Je le note dans ma tête, Orion. Mais… Ne fait pas de bêtises non plus… Le phazon en toi… est bien trop important. »

« Le phazon, le phazon, le phazon… Tu n’as pas à t’en faire. Là, c’est toi qui es blessée. Héhéhé ! Alors bon… Repose-toi ! »

« Si tu le dis, Orion… Que dois-je faire alors ? Est-ce que je dois rester dans le lit ? »

« En attendant que tu ailles mieux, ça sera la meilleure chose que tu puisses faire. »

« Je vais alors t’écouter et me laisser dormir encore… Est-ce que tu restes avec moi ? Pour être sûr que je dors bien ? » demanda t-elle d’une voix faible alors qu’elle serrait sa peluche contre elle, le jeune homme lui murmurant :

« Bien sûr… Pourquoi je ne le ferai pas ? Allez… Tu ne veux quand même pas un baiser sur le front non plus hein ? Pour être sûr que tu dormes bien… »

« Je ne sais pas trop… Je ne sais pas du tout… Est-ce que cela m’aidera à dormir mieux ? » souffla t-elle alors que le jeune homme venait l’embrasser sur le front.

Il ne savait pas… Mais… Bon… Elle n’allait pas très bien… Et si elle devait se reposer… Alors il resterait avec elle… Il regarda la jeune femme pendant de longues minutes, celle-ci faisant de même alors que ses yeux se fermaient à moitié puis complètement… Elle s’était endormie paisiblement, le jeune homme repassant une main sur sa joue d’un air tendre avant de se lever, quittant la chambre pour retourner dans la salle de commandes.

« Et bien… Tu en as passé du temps avec elle… »

« Elle s’est endormie à nouveau… Mais je ne sais rien du tout… Je ne sais pas pourquoi elle est blessée… Enfin bon… Tant qu’elle… est avec nous… Ca me convient. »

« Tant mieux alors… Orion ? Je t’avais parlé de plage non ? »

« Oui… Enfin… Quel est le rapport avec tout ça ? »

« Et bien… Nous allons nous rendre sur une petite planète paradisiaque… Un lieu de vacances où nous pourrons nous baigner. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Je ne sais pas trop si c’est une bonne idée… Samus…  Orié est blessée et je préfère la surveiller si ça ne te dérange pas… »

« Elle peut facilement venir avec nous, Orion… Cela lui fera du bien de se reposer au soleil, aussi… Puis bon… On n’y avait pensé tout les deux ? »

C’était vrai… Mais… Bizarrement… Il ne se sentait pas tellement en confiance avec cette histoire mais bon… C’était peut-être lui. Il alla s’asseoir sur les jambes de Samus, celle-ci le serrant contre lui, sa poitrine collée contre le dos du jeune homme alors qu’Orion disait :

« De toute façon, je n’ai pas vraiment le choix non plus hein ? Et puis bon… Samus en maillot de bain… Ca va donner de sacrées idées… On essayera de trouver une plage déserte ? Je ne sais pas… Je veux être le seul à te voir dans cette tenue. »

« Orion… Pfff… Même si d’autres me voient, ça ne changera rien que je suis seulement à toi. Et puis bon… Ce n’est pas comme si quelqu’un allait se risquer à venir me draguer avec toi à mes côtés non ? »

« Ca… Tu n’en sais rien, Samus… Je suis loin d’être… musclé ou d’impressionner. »

« Soit… Je confirme ça… Tu manques beaucoup de masculinité… »

Elle alla l’embrasser sur le cou, le jeune homme aux cheveux blancs se mettant à trembler légèrement avant de se retourner. Ils scellèrent leurs lèvres ensembles, ne remarquant pas qu’un vaisseau les suivait furtivement en collant ses coordonnées par rapport aux leurs.

« Orion… Tu es donc d’accord ? Pour que l’on aille là-bas ? Si tu ne veux pas… »

« Je m’occuperai d’Orié si il le faut… Pour éviter qu’elle ne soit seule… Elle restera auprès de nous deux si il le faut… Je ne sais pas… Je n’arrive pas à la voir différemment d’une petite fille dont je dois m’occuper. »

Il émit un petit rire alors qu’elle lui répondait que c’était peut-être ce qu’elle était malgré le fait qu’elle soit une adulte. Ils restèrent collés l’un contre l’autre, Noxis n’ayant pas parlé depuis le début. Le vaisseau continuait son petit bout de chemin, les emmenant vers une planète à l’apparence sableuse parsemée de nombreux fils bleus… L’eau n’est-ce pas ? Ils allaient se rendre à la plage pour se baigner… comme un couple normal.

Chapitre 164 : Se mêler à tout ça

« Tu ne peux pas t’échapper, je te rattraperai très facilement. » murmura Orié alors que son œil droit s’enflammait d’une couleur rouge, signe qu’elle allait utiliser son autre phazon.

Elle fit plusieurs sauts par rapport aux bâtiments, remarquant qu’Oria quittait tout simplement la ville pour pénétrer dans une forêt artificielle… Une forêt montée de toutes pièces… Hum… Qu’est-ce que tout ça voulait dire ? Elle arrêta de courir, se retrouvant au milieu de la forêt tout en reprenant la parole :

« Quelle est la raison de tout ceci, Oria ? Tu as peur de moi ? Ou tu préfères te cacher ? »

« Ni l’un… Ni l’autre ! Je trouve que tout ceci était bien plus amusant. ATTENTION ! CA TOMBE ! » s’écrit Oria alors que plusieurs arbres s’écroulaient en direction d’Orié, celle-ci faisant plusieurs mouvements sur les côtés pour les esquiver.

Hum… Où est-ce qu’elle était ? Elle ne voyait rien à travers les feuillages. En hauteur ? Dans les arbres ? Ou alors derrière l’un d’entre eux ? Ce n’était pas simple… Pas simple du tout… Il y avait autre chose… Mais quoi… Quoi donc ? Et puis zut ! Elle allait faire pareil de son côté ! Un simple mouvement de son katana et plusieurs arbres tombaient mais au loin alors qu’elle prenait la parole d’une voix calme :

« Arrête donc… tes idioties… Tu sais très bien que tu ne peux pas m’échapper. »

« Je n’ai jamais dit cela, c’est toi qui te fait des idées. Alors ? Tu l’as trouvé ? Tu as trouvé celui que nous devions rechercher ? Cela se voit à ton regard ! » alla dire une voix en face d’elle, la même voix reprenant quelques instants plus tard dans son dos :

« Je serai très tentée d’aller le voir aussi… Il me suffirait simplement de te suivre perpétuellement… Qu’est-ce que tu en penses ? »

« J’en pense que tu seras déjà morte avant même de pouvoir l’atteindre ! » s’écria Orié alors que la lame d’une faux venait passer au niveau de son cou, la jeune femme aux cheveux verts se trouvant derrière elle.

« Hum… Tu n’es pas vraiment en position pour t’adresser de la sorte envers moi, n’est-ce pas ? Tu devais faire réellement attention à ce que tu dis. OUPS ! » répondit Oria en faisant un saut sur place, évitant la jambe d’Orié qui tentait de faucher les siennes.

Tout de suite après, la lame du katana percuta celle de la faux, les deux se retrouvant au sol alors qu’Orié et Oria se regardaient. Oria faisait un grand sourire tandis qu’Orié restait parfaitement neutre comme pour ne laisser passer aucune émotion.

« Et bien ? Que penses-tu faire ? Si tu veux vraiment m’arrêter, tu devrais faire bien plus d’efforts… n’est-ce pas ? » souffla Oria en donnant un coup de pied dans le ventre d’Orié.

Tout de suite après, deux crânes aux flammes vertes sortant de leurs orifices défoncèrent les arbres, fonçant vers Orié comme pour l’écraser de leur poids. La jeune femme aux cheveux noirs roula sur le sol, donnant un coup de katana aux deux crânes avant de se remettre en position de combat, gémissant faiblement après le coup donné.

« Tu parles beaucoup… Comme toujours… Tu ne sais donc pas te taire ? J’aurai dut m’en douter. » alla t-elle dire en fermant les yeux, son katana doublant de volume dans sa main.

« Et pourquoi cela ? Tu n’aimes pas avoir de la discussion ? Cela te gêne tant de parler avec moi après tout ce que nous avons vécu toutes les deux ensembles ? »

« Cette époque est révolue… Tu l’es laissée emporter par le phazon… Et maintenant… »

« Maintenant quoi ? Est-ce que j’ai l’air d’être possédée par le phazon ? Non… Nous ne sommes pas comme ça… Nous sommes au-dessus du phazon… Tu devrais pourtant le savoir, n’est-ce pas ? »

« Alors tu as pris simplement une mauvaise voie… Ce n’était pas ce qu’elle voulait. »

« Ce qu’elle voulait, ce qu’elle voulait… Tu voudrais que j’aille te plaindre ? Ou que je me sente coupable ? Elle n’est rien pour nous et inversement… »

« Tu sais très bien que ce n’est pas vrai ! Sans ça, nous ne… »

« Une vie paisible, tout ça. Ah c’est bon… Arrête de pleurer ou de vouloir te remémorer le passé. Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi… Il en est de même pour toi, n’est-ce pas ? » alla t-elle demander alors que les deux crânes revenaient vers elle.

« Je ne sais même plus pourquoi je tente de parler avec toi… »

« Tu as perdu ta motivation pour combattre ? Alors disparais. » répondit Oria alors que sa faux se mettait à quadrupler de volume, devenant bien plus grande que les deux femmes réunies. D’un geste circulaire, Oria tournoya sur elle-même, balayant et tranchant tout les arbres autour d’elle alors qu’Orié se protégeait, propulsée en arrière en hurlant de douleur, la lame de son katana venant de se briser. Elle posa une main sur sa hanche, une vilaine plaie ensanglantée se faisant voir alors qu’elle avait un genou au sol.

« C’est terminé maintenant… » murmura la jeune femme aux cheveux verts en s’approchant d’Orié, posant sa faux à la hauteur du cou de la phazienne. Elle reprit avec lenteur : « Et tu sais pourquoi ? Car tu n’utiliseras jamais tes deux phazons en même temps… Tu prétends que je suis dévorée par le phazon… Mais c’est différent… J’ai appris à le contrôler… et à mieux le manipuler que toi… Même ce soi-disant phazon vert qui devait être celui qui me détruirait… Et pourtant… Est-ce que j’ai l’air d’être complètement fanatique ? Complètement manipulée par celui-ci ? »

La lame de la faux se retira alors qu’Oria mettait un genou au sol devant Orié, soulevant son menton pour avoir la jeune femme aux cheveux noirs en face à face. Celle-ci grimaçait de douleur, une main posée sur sa hanche avant de souffler :

« Elle m’a chargé… de te retrouver… et de te dire de revenir… Je ne faillirais… pas… »

« Et pourtant, tu veux me tuer ? C’est bien tes dires n’est-ce pas ? Mais c’est dommage… Vraiment dommage… Car malheureusement… Alors que tu as la résistance et l’intelligence… Moi… J’ai la force et l’intelligence… Tandis que notre cher jeune homme a la résistance et la force… »

« Héhéhé… Tu seras… triste d’apprendre… qu’il a aussi… l’intelligence… maintenant… »

Pour la première fois, le sourire d’Oria disparu pour laisser place à un visage étonné. Tout de suite, elle souleva Orié par le col, sa faux disparaissant complètement avant de reprendre :

« Est-ce que tu peux répéter ce que tu viens de dire ? »

« Tu es sourde… Oria ? J’ai dit qu’il avait aussi l’intelligence maintenant. »

« C’est une plaisanterie, n’est-ce pas ? Il ne peut pas l’avoir… Nous ne possédons que deux phazons chacun… En avoir un troisième reviendrait à se détruire mentalement. »

« Et pourtant, c’est le cas… Etonnée ? Si tu avais été de notre côté, tu aurais put le voir aussi… Le regarder… Et même le toucher… Il a déjà tout vu… »

« Jusqu’où est-ce que tu as été avec lui ? Comment est-ce qu’il est ? Comment est-ce qu’il va ? Comment est-ce qu’il se compor… »

« Tu sembles très intéressée hein ? Tu n’avais pas à nous trahir… A décider de prendre ton propre chemin… Je ne te dirai rien du tout. »

Une claque vola avec violence sur la joue d’Orié, la faisant tomber sur le côté alors qu’Oria restait parfaitement immobile et neutre, ses yeux verts posés sur elle. L’un des deux crânes s’approcha de la jeune femme aux cheveux verts, celle-ci grimpant dessus avant de dire :

« J’irai le voir par moi-même… Je me ferai ma propre idée sur la question… Tu peux toujours tenter de l’empêcher d’être libre… Mais moi-même, je lui parlerai… Et je lui ferai voir la réalité des choses sur le phazon. »

« Oria… Tu… Tu commets une bêtise… Tu… »

« Je suis libre… Je ne suis plus ses consignes… contrairement à toi… Tu es restée dans ce fameux statut dont tu ne peux t’échapper. Fais attention à toi, Orié. » termina Oria alors que les deux crânes disparaissaient avec elle dans les cieux.

Elle tenta de reprendre la course mais ne put s’empêcher de gémir, une main posée sur sa hanche blessée. Oria… Elle… Elle était aussi… à sa recherche… Mais elle allait tout faire pour le voir… Pour le trouver… Ah… Ah… Elle devait retourner au vaisseau avant qu’il ne soit trop tard… Reformant son katana pour s’en servir comme d’un bâton, elle murmura :

« Je dois… prévenir… Orion… Ou non… Il ne faut pas qu’il soit au courant… »

Ce n’était pas important non… Elle tenta de se déplacer à toute vitesse, gémissant alors que du sang s’écoulait au sol… Elle disparue complètement de la forêt, une ligne de sang indiquant le chemin qu’elle avait pris. Elle devait se rendre… au vaisseau… maintenant… Avant qu’elle ne s’évanouisse… Oria lui avait fait une sacrée ouverture… Mais elle avait appris quelque chose de… son propre côté… au sujet… D’Oria…

« Une armure… organique pour ma Démolosse… Hum… Siria… Apparais ! » alla dire Samus alors que sa pokémon se présentait devant elle.

Hum… Cette armure… était spéciale non ? Elle semblait un peu vivante… Un peu comme sa propre armure à elle mais… Ce n’était pas pareil…Elle ne semblait pas aussi vivante que la sienne quand même… Elle regarda la marchande, celle-ci lui disant que cette armure prenait la forme du pokémon sur laquelle elle se mettait.

« Néanmoins, malgré la liste donnée par les professeurs de Terra, nous ne sommes pas encore en mesure de faire des armures pour n’importe quel pokémon. Nous nous en sommes pris à ceux ressemblant le plus à des animaux ou alors à des humanoïdes… Ainsi, nos choix sont donc limités pour l’instant. »

« Cette armure se régénère t-elle toute seule ou non ? »

« Exactement… Cela est une armure de dernière génération. Les griffes apparaitront quand cette Demolosse le désirera et son armure pourra même capter l’énergie solaire pour l’utiliser et permettre de créer des souffles de feu bien plus puissants. »

C’était plutôt intéressant comme objet… Elle observa la Démolosse, celle-ci reniflant l’armure avec un certain intérêt alors qu’elle lui demandait si elle en avait envie. La chienne aboya légèrement pour dire que oui, Samus hochant la tête. Et bien ! Un nouvel achat alors, non ? Elle paya l’objet, enfilant l’armure sur Siria avant que celle-ci ne disparaisse… Oh… C’était de la technologie Chozo… n’est-ce pas ? Elle allait poser la question mais Orié arriva à sa hauteur, la jeune femme aux cheveux blonds remarquant la blessure. Pourtant, Orié l’ignora complètement, semblant se diriger vers le vaisseau sans faire attention à sa blessure.

« Bon… De toute façon, il vaut mieux que je rentre. J’ai trouvé quelque chose pour Orion… »

Quand à elle-même… Elle avait peut-être trouvé quelque chose… Enfin… Un semblant de quelque chose… Une arme assez spéciale… Et dangereuse… Mais c’était ainsi… Elle avait même trouvé des objets de Damoclès… Mais elle avait préféré ne pas les acheter… Le souvenir du commandant Stato restait assez vivace sur ce point… Enfin… Bon…

« Siria… Nous rentrons… Il est temps d’aller voir si Orion va mieux. »

« Demo ! Demolosse ! Demolosse demo demolosse ! »

« Tant mieux si elle te plaît… Tu en feras une démonstration à Orion ? Dommage que les insectes et les dragons ne peuvent pas avoir ce genre d’armures… Enfin… Pour l’instant, hein ? » alla t-elle dire d’une voix amusée.

« Demo… Demo demo… Demolosse, losse losse demo. »

Oui… Elle avait entièrement raison… Elle ne devait pas rendre jaloux les deux pokémons d’Orion même si elles savaient aussi bien l’une que l’autre que ça ne serait pas le cas. Ils n’étaient pas comme ça, pas du tout même… Samus demanda à Siria si elle voulait retourner dans sa pokéball, la chienne hochant la tête avant de disparaître. Puis enfin… La jeune femme aux cheveux blonds se dirigea vers le vaisseau. Orion allait-il mieux ?

« Merci… Noxis… D’avoir discuté avec moi… Je me sens un peu mieux maintenant… Je crois que j’ai bien fait de te parler même si… Ce n’est pas moi qui t’as aidé… »

« Tu m’aides bien mieux que tu ne le penses… Bien plus… »

Il eut une petite idée… vraiment saugrenue et stupide… Mais…C’était bizarre… Il se sentait ainsi au niveau de l’humeur… Il s’approcha du visage de l’unité Aurora, celle-ci le regardant longuement avant qu’il ne vienne embrasser Noxis sur la joue métallique.

« Je ne sais pas comment faire d’autre pour te remercier… En dépit des apparences… Je me… dis que tu es quelqu’un de remarquable… »

« Personia t’a très bien éduqué, Orion… Et ce simple geste me rappelle un peu que j’ai été une humanoïde auparavant… avant d’être un cerveau gigantesque. »

« Bah… Ce n’est pas la taille du cerveau qui fait la personne. » répondit-il en haussant les épaules avec un sourire, entendant du bruit.

« Ah… Orié vient de revenir à l’intérieur du v… Orion ! Elle est blessée ! »

Hein ?! Quoi ?! Il se dirigea avec rapidité vers la sortie de la pièce secrète, se présentant à Orié qui avait des gouttes de sueur au front, une main posée sur la hanche. Le teint livide, elle semblait avoir perdu beaucoup plus de sang que prévu. Elle lui fit un petit regard fiévreux avant de tenter de bouger à nouveau sans y arriver. Elle s’écroula dans les bras du jeune homme, celui-ci la soulevant avant d’annoncer à Noxis :

« Ouvre-moi la cuve le temps que j’arrive dans la pièce ! »

« C’est déjà fait, Orion… Emmène-la au plus vite que je l’on puisse soigner ça… Par contre, pour le sang, je ne pourrai rien faire… »

« Tant que ses blessures arrêtèrent de laisser s’en écouler, ce n’est pas un problème. »

Il pénétra dans la salle de la cuve de régénération, couchant Orié avec inquiétude à l’intérieur. Qu’est-ce qui s’était passé pour qu’elle se fasse attaquée de la sorte ?! Il regarda Orié alors que la cuve se refermait avant de se remplir, retournant vers la salle de commandes du vaisseau, l’ascenseur interne laissant apparaître Samus.

« Tu en fais une tête… C’est au sujet d’Orié ? Elle perdait du sang… »

« Je l’ai mise dans la cuve mais qu’est-ce qui s’est passé ? Vous n’étiez pas ensembles ? »

« Nous nous sommes séparées comme elle le désirait… Pardon… Orion… »

Ca ne servait à rien de s’excuser, cela ne ferait pas avancer le schmilblick de toute façon. Il poussa un profond soupir, venant prendre Samus dans ses bras avant de demander à Noxis de quitter cette planète. Le jeune homme eut à peine le temps de voir un visage féminin aux yeux verts à travers la visière avant que le vaisseau ne décolle… C’était quoi… ça ? Il n’avait pas rêvé ? Sûrement… Si… Sûrement… Mais Orié… blessée. Il avait du mal à y croire.

Chapitre 163 : Une ombre verte

« Depuis quand… Est-ce que vous utilisiez le phazon ? Je me suis renseigné un peu… Et j’ai appris que le phazon bleu… avait été détruit… non ? »

« Pas dans sa globalité… Comme je te l’ai annoncé il y a peu, le phazon bleu n’est pas le seul dans l’univers… Si on ne détruit pas le noyau dur de tout les phazons, ils reviendront inexorablement… C’est pourquoi le phazon restera toujours présent dans l’univers… Tant que les noyaux vert, bleu et rouge ne seront pas détruits. »

« Plus facile à dire qu’à faire, je parie… Et Personia ? A quoi est-ce qu’elle ressemblait ? Je ne sais même pas… sa véritable apparence… Et ça m’inquiète… Si un jour… Je devais la retrouver… Est-ce que je saurais la reconnaître ? »

« Plus d’une dizaine d’années s’est écoulée entre sa fausse mort… et maintenant… Et moi-même, je ne l’ai plus vue depuis plus de vingt ans… Malgré le fait que nos âges ne sont pas les mêmes que les vôtres, elle devrait être restée assez jeune… Donc elle n’a pas dut grandement changer entre temps… Mais cela n’est qu’une supposition, Orion. »

« Je devrais peut-être aller voir les gens de cette planète… Et voir à quoi ressemblerait… Personia… si je peux la revoir un jour… si elle n’est pas morte entre temps… comme toi… »

« Je ne pense pas qu’elle soit morte… Elle a toujours été quelqu’un d’assez spécial… Il lui en faut plus pour mourir… Même si cela consiste à se voir perdre une partie de son corps… Elle sera capable de survivre… On parle de Personia… »

« Ne dit pas de bêtises ! Je veux voir Personia comme elle l’est réellement ! Pas comme… Une machine… » murmura t-il alors qu’il s’enfonçait de plus en plus dans le fauteuil.

Les minutes s’écoulèrent et rien n’arrivait… Rien du tout… Il ne savait plus quoi dire… Il ne savait plus quoi faire… Personia… C’était bête… De vouloir retrouver quelqu’un qui nous avait abandonné… Mais maintenant qu’il pouvait voyager dans l’univers… Mais là… Il n’avait pas dit à Samus… à ce sujet… AH ! En y réfléchissant bien… Il demanda :

« Noxis… Comment est-ce que tu es morte ? Qu’est-ce que tu as fait… après être devenue une bannie de ta planète ? Je ne sais pas du tout à ce sujet… Enfin si tu veux en parler… »

« Je me suis mise au service de la fédération galactique en tant que chasseuse de primes… Et j’avais pour but personnel de rechercher Personia… Puisqu’elle était aussi une bannie… Mais bon… Tout s’est très mal passé et me voilà comme unité Aurora mineure dans le vaisseau de Samus… Cela ayant pour but de l’observer et de voir si elle tente de contredire les ordres de la fédération galactique ou non à nouveau… Comme tu peux t’en douter, je ne respecte guère cela… Comme si j’allais me laisser marcher sur les pieds… »

« Je comprend… que tu ne veuilles pas parler de ta mort… Je n’aurai pas dut te déranger avec ceci… Pardonne-moi, Noxis… »

Il n’avait pas à se faire pardonner. Ce n’était pas de sa faute et il n’était pas responsable de ses actes à elle. Il ferma les yeux, restant assis dans le fauteuil en observant le cerveau géant devant lui… C’était bizarre… Mais il n’arrivait pas à le trouver laid… Non… Pas du tout.

« C’est une arme intéressante… Mais elle est remplie de quoi ? De phazon ? »

« Bien entendu, mademoiselle Samus ! Mais ce phazon se recharge automatiquement et n’a pas besoin d’être connecté à votre corps ! La fédération galactique a utilisé une armure de ce genre il y a quelques années… Mais avec la disparition de la majorité du phazon bleu, elle a abandonné l’idée et depuis, plus personne n’utilise des armes faites au phazon… »

« Je vois… Je vois… Mais ce n’est pas dangereux donc ? »

« Plus maintenant… Puisque le phazon n’est plus intégré dans le corps de la personne. »

« Je vais y réfléchir si ça ne vous dérange pas… J’ai eut une très mauvais expérience avec le phazon et je préfère voir les autres armes au cas où. »

« Comme vous le désirez, le client est roi. »

Ah… Maintenant… Elle pouvait souffler un peu… Tant mieux… Elle s’éloigna de la marchande, observant les alentours en se demandant où était passée Orié. Elle ne connaissait pas vraiment cette planète et pour se retrouver, cela était très difficile… Bien trop même.

« Je devrai peut-être retourner au vaisseau, non ? »

Et aller voir comment allait Orion… Elle ne voulait pas changer d’arme… Ni d’armure… Même si… Au fond d’elle… Elle avait peur de ne plus être au niveau du jeune homme… Si celui-ci progressait alors qu’elle… Elle stagnait ? Qu’est-ce que cela allait donner ?

« Je ferai mieux de rentrer… Oui… Ou alors… De chercher encore un peu. »

Continuer à fouiller parmi les échoppes ? Peut-être une arme quand elle n’avait pas son armure ? Un nouveau pistolet et fouet ? Capable d’envoyer des décharges bien plus puissantes ? Pourquoi pas… C’était une bonne idée… Et pour Orion aussi ? OUI ! Voilà ! Une arme pour Orion aussi ! Enfin… Une arme qui ne nécessitait pas son armure noire.

« Bon… Est-ce que je lui prends aussi un fouet ? Non… Je suis sûr que ça ne lui irait pas… Pourquoi pas une arme au corps à corps… comme ses armes pour son armure… Mais sans son armure… Aie, aie, aie… Je me donne mal au crâne, là… »

Oui… Ca ne servait à rien de se compliquer la vie avec tout ça mais bon… C’était quand même gênant… Pourquoi pas une épée laser ? C’était simple et basique… Mais sur cette planète, les épées ne devaient pas être du même genre que celles que l’on pouvait trouver dans n’importe quel marchand d’armes non ?

« Bon… Maintenant que je sais ce que je dois trouver… Ou chercher… »

Ca sera son véritable cadeau d’anniversaire ! Bien sûr ! Pourquoi ne pas avoir pensé à une arme tout de suite ?! Enfin bon ! Maintenant, elle savait quoi faire… Une arme de ce genre allait demander quelques recherches… Elle avait même une petite idée pour s’amuser… Enfin… S’amuser… Façon de parler hein ? Elle savait quoi chercher ! Maintenant… Il fallait trouver… Et cela était bien moins simple… Oh que oui… Bien moins simple.

« Elles arriveront quand ? Tu penses qu’elles se débrouillent bien ? »

« On parle de Samus et d’Orié… Je ne pense pas que si quelqu’un tente de les embêter, elles ne répliquent pas… Tu n’as pas à t’en faire à ce sujet personnellement… »

« Je suis moyennement convaincu si tu veux tout savoir mais bon… Orié m’inquiète aussi… Je ne sais pas comment prendre la jeune femme aux cheveux noirs… Est-ce que tu la connaissais, Noxis ? Car vous semblez vous connaître… »

« Je ne la connais pas… Et non… Ce n’est pas l’une de mes expériences… Je ne sais pas qui… a fait ça… Mais il a parfaitement réussi ce qu’il voulait faire avec le phazon… Néanmoins, elle semble avoir du phazon bleu dans le sang… Donc ce n’est pas trop dangereux… Les humains sont vraiment spéciaux… Tu le savais ? Vous êtes l’une des rares races à pouvoir supporter le phazon et à l’utiliser comme vous le désirez… Et cela sans même avoir besoin d’une quelconque aide… Vraiment… Vous êtes remarquables… »

« On peut reparler de Personia ? J’aimerai… savoir… Comment elle était… quand elle travaillait ? Si elle était comme je me l’imaginais… Avant que je sois né… »

Avant qu’il né ? C’était une drôle de question… ou plutôt de demande… Le jeune homme était vraiment très bizarre quand il le désirait… Mais pourquoi pas ? Il était toujours installé sur le fauteuil alors qu’elle reprenait la parole :

« Personia était une jeune Dranienne très intelligente… En fait… On peut considérer qu’elle était la génie du millénaire… Une sorte de Dranienne que l’on ne rencontrait que dans les livres d’histoire… Elle était vraiment au-dessus des autres… Mais elle était douce et bonne… Bien que très distante… Malgré son intelligence et sa gentillesse, elle préférait éviter de nouer des contacts avec les gens de sa race… Car ces derniers voulaient simplement profiter de ses recherches… Ce fut elle qui découvrit les propriétés des différents phazons… Ce fut elle qui découvrit que l’on pouvait les administrer à différentes personnes avec des résultats assez spéciaux mais… Mais… Il ne faut pas oublier une chose… »

« C’est assez monstrueux… Tu me dis qu’elle est douce et gentille… Et de l’autre côté… Elle fait des expériences sur des personnes vivantes avec le phazon… J’ai du mal à te croire… »

« Combattre le feu par le feu… C’était ça sa raison d’exister… Pour elle, le phazon est une plaie universelle qui doit disparaître… Pour elle… Seul le phazon peut faire disparaître le phazon… Si cela devait mettre en danger les personnes sur lesquelles elle utilise le phazon, alors elle s’en voudrait définitivement… »

« Je le sais très bien… Je m’en rappelle parfaitement… Oui… C’est bien Personia. »

« Il y a tant de choses dont je pourrais te parler à son sujet. »

Oui… Mais lui… Savait le plus important… Ce qu’elle avait dit correspondait exactement à ce qu’il s’était forgé comme idée au sujet de Personia… Une femme qui ne voulait pas se rapprocher… ou se lier… Un peu comme lui… Il avait été élevé selon les principes de Personia… Cette femme qui avait partagé son sang un jour pour le sauver… Ou alors… Ou alors… Non… Ce n’était qu’une possibilité… Une hypothèse…

« Où est-ce qu’elle se trouve ?! » s’écria t-elle alors qu’elle sautait de bâtiment en bâtiment, s’agrippant à ces derniers alors que du phazon bleu sortait de ses bottes pour lui servir d’appui. Elle avait perdu la trace de ce phazon vert.
Il n’y avait pas cinquante mille personnes capables d’avoir du phazon vert… Oh non… Il n’y en avait pas tant que ça ! Et c’était ça le problème justement ! Ils étaient peu nombreux… En fait… Elle ne connaissait qu’une personne ayant du phazon vert et… Cette personne allait être très problématique… Plus que problématique même…

« Alors… On visite cette planète ? Et on n’ose même pas me prévenir ? » alla dire une petite voix féminine avant qu’un ricanement ne se fit entendre.

Elle se retourna subitement, ne voyant qu’un nuage de fumée vert devant elle alors que déjà, le ricanement avait complètement disparu de sa vision. Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Où est-ce qu’elle se trouvait ?! Ce n’était pas possible autrement !

« Tu peux toujours te cacher… Ca ne changera rien… Je vais mettre un… »

Des claquements de dents se firent entendre avant qu’un puissant souffle de flammes vertes ne vient vers elle, la jeune femme aux cheveux noirs sautant au-dessus de celles-ci. Un crâne… Un crâne gigantesque ? Qui devait au moins faire la moitié de la taille d’un humain… Et au niveau du diamètre… Pfiou… Bien cinquante centimètres non ? Enfin, elle n’était pas là pour se poser des questions !

« Je vois que l’on ne change pas sa marque de fabrique ! »

Un second claquement de dents et elle se retrouva face à face avec un nouveau crâne… DEUX ?! C’était quoi ce délire ?! Pourquoi il y en avait deux ?! Depuis quand elle en avait deux ?! Une flamme bleue sortit rapidement de son œil gauche, son katana se reformant dans ses mains alors qu’elle reprenait :

« Enfin ce n’est pas un problème… Ils vont disparaître comme auparavant… »

D’un simple coup de katana, elle alla frapper le crâne qui se trouvait devant elle avant de s’arrêter… Le crâne s’était fissuré… mais c’était tout ?! Elle fit rapidement un saut en hauteur, se maintenant au sommet de l’un des bâtiments. Heureusement qu’ils étaient en hauteur… Et encore… Elle n’était pas sûre que personne n’ait remarqué le combat…

« Et bien… On dirait que tu ne veux pas que les autres nous gênent ? On peut s’en débarrasser facilement, n’est-ce pas ? Il suffirait simplement… de donner un petit coup de balai sur cet endroit… Et il disparaîtrait si facilement. »

« Qu’est-ce que tu fais ici… surtout… Tu n’as même pas à revenir dans cet endroit, Oria… »

Un petit rire se fit entendre alors que les deux crânes se dirigeaient vers les cieux, celui avec la fissure semblant se réparer comme si de rien n’était… Les flammes vertes qui sortaient de leurs orifices montraient clairement que le phazon était en eux… Oh oui… Un phazon impitoyable… et basé sur la puissance… Enfin, une ombre apparaissait, un index se levant pour aller se poser sur des lèvres.

Deux yeux verts brillants comme des émeraudes, deux cornes factices ressemblant à celles d’une démone et de longs cheveux noirs qui semblaient avoir des teintes de vert allant jusqu’à la poitrine, poitrine de taille moyenne. Elle portait une petite robe en soie noir lui allant jusqu’à la hanche ainsi qu’un pantalon de même couleur et tissu. Enfin, au niveau de ses pieds, de petites sandales noires les cachaient tandis que la première chose que l’on remarquait au final… était la faux qu’elle tenait dans sa main. Les deux crânes se mirent à flotter autour d’elle, comme pour la protéger.

« C’est assez déplaisant… de me dire que je ne suis pas la bienvenue sur cette planète. J’ai l’impression d’être la vilaine petite cane. Pourquoi tant de méchancetés ? Est-ce à cause de cela ? » demanda la jeune femme avant de faire un simple mouvement de la faux, une fissure apparaissant sur le bâtiment sur lequel se trouvait Orié.

« Ou alors peut-être à cause de ceci ? » continua t-elle alors que les crânes commençaient à cracher des boules de feu dans le ciel, ces dernières retombant peu à peu tout autour d’elles, des cris se faisant entendre.

« Ou enfin… Peut-être parce que je suis une phazienne ? » termina Oria alors que ses deux yeux se mettaient à flamber, laissant sortir des flammes vertes.

« Tout en toi… est à jeter, Oria… Tu n’aurais même plus dut réapparaître devant moi… Tu sais très bien ce que cela voulait dire. »

« Oh ! Je peux essayer de trouver la raison ? » demanda t-elle alors en posant un doigt sur sa joue, levant les yeux en l’air comme pour faire semblant de réfléchir.

Orié n’attendit pas sa réponse, disparaissant de sa vue avant de se retrouver au niveau d’Oria, la lame de son katana venant rencontrer le métal de la faux alors qu’Oria murmurait d’une voix douce en rigolant légèrement :

« Car j’ai refusé d’être à ses ordres ? Car j’ai refusé… de devenir comme toi ? »

« Tu sais très bien que ce n’est pas le cas ! Que sans toi, nous ne… »

« Pourrons rien faire ? Car je suis une phazienne verte ? Car je suis celle qui est nécessaire aux deux autres ? OH ! Cela me fait penser… Me tromperai-je ou alors… Tu as réussi à le trouver ? Cela doit être formidable, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu as ressenti lorsque tu l’as vu pour la première fois ? Un soulagement ? Une flamme dans ton cœur ? Un bien fou ? Une vague de bonheur ? Ah… Mais c’est impossible pour un phazien de se laisser déborder par ses sentiments… Cela risquerait de poser des soucis si le phazon décidait de nous contrôler… n’est-ce pas ? »

« Un peu comme toi… Dévorée par le phazon… »

Un nouveau rire et Oria recula, disparaissant complètement de la vue d’Orié pour se retrouver assise sur l’un des deux crânes, celui-ci s’envolant en arrière. L’autre crâne crachait de nombreuses flammes vers Orié comme pour la ralentir. La jeune femme aux yeux verts s’éloignait, gardant son sourire aux lèvres alors qu’Orié faisait tout pour contrer les flammes. Interdiction de la perdre de vue ! Elle devait l’arrêter maintenant !

Chapitre 162 : Le malheur porte un nom

« Bon dieu… De bon sang… De bonsoir… Mais c’est quoi ça ? »

« Weamor… Voilà la planète dont est issue Noxis… » annonça Orié en s’adressant à Orion, le jeune homme comme Samus étant impressionné par ce qu’il voyait.

Cette planète était GIGANTESQUE ! Mais surtout… SURTOUT… Tout semblait être fait de métal… Même pas une parcelle de roche ou de plante… La voix de Noxis se fit entendre, un peu craintive pour la première fois :

« Lorsque vous descendrez là-bas… Faites attention à ne pas commettre de bêtises… Leur titre de marchands n’est pas usurpé… S’il vous plaît… Ne commettez pas d’idioties et revenez dès que vous sentez que cela pose problème… Enfin… Ne dites pas mon nom… Ne parlez pas de moi… Je ne suis plus acceptée en ce lieu… »

« Orié ? Samus ? Est-ce que vous voulez bien aller voir toutes les deux sur cette planète ? Tandis que moi… Je vais rester ici… Je suis un peu fatigué… » murmura t-il en se tenant le front en gémissant, prise d’une soudaine migraine qu’il n’arrivait pas à contrôler.

« Orion ? Tu ne veux pas que je reste ici pour toi ? Orié pourra facilement s’en occuper. » alla dire Samus avant qu’Orion ne vienne l’interrompre, reprenant la parole :

« Non… Tu vas aller avec elle… Elle… Elle semble déjà en savoir assez… Tu me diras tout quand tu reviendras, d’accord ? Alors vas-y ma grande ! »

D’accord… Si c’était ce qu’il voulait mais… bon… Elle était un peu inquiète pour lui. Elle passa une main sur son front, vérifiant sa température avant de l’embrasser sur cette place. Orié poussa un profond soupir en le regardant, murmurant :

« Dès que vous aurez fini tout ça, vous me le direz. »

« C’est bon… On peut y aller, rabat-joie. » répondit Samus alors qu’elle observait une dernière fois Orion, descendant du vaisseau en étant accompagnée d’Orié.

« Bon voyage à toutes les deux. Ne vous mettez pas en danger inutilement. »

« Si elles ne provoquent pas les Draniens, elles reviendront saines et sauves, Orion. » murmura Noxis alors qu’il se dirigeait vers la chambre.

Il se coucha sur le lit avec un petit sourire, observant le plafond sans rien dire alors que les secondes s’écoulaient… Puis les minutes… Et ainsi de suite… Après un bon quart d’heure où rien ne se passa, la voix de Noxis se fit entendre, douce et gentille :

« Orion… Je ne ressens aucune fièvre ou symptôme d’une quelconque maladie dans ton corps. Bien que je ne puisse pas faire d’examens plus approfondis de ton corps, est-ce que tu es vraiment sûr d’être malade ? Si tel est le cas, je te conseille plutôt de te rendre dans la cuve. »

« Je ne suis pas malade le moins du monde, Noxis… En fait, je n’ai jamais été malade… Je voulais simplement rester dans le vaisseau… pour parler avec toi. Est-ce que je peux venir dans ton antre si secret ? » demanda t-il en se redressant dans le lit, se relevant pour quitter la chambre.

Une petite ouverture se fit à travers un couloir, le jeune homme aux cheveux blancs s’engouffrant à l’intérieur avec un petit sourire. Comme auparavant, il se retrouvait en face du cerveau gigantesque en majeure partie mécanique alors qu’un fauteuil fait de tentacules métalliques faisait son apparition. Il s’installa dessus, reprenant la parole :

« Et bien… Noxis… Est-ce que tu préfères que je t’appelle Aurora ? Enfin non… Je vais rester sur Noxis… Si tu me disais tout… Tout ce que tu as été durant ton autre vie… J’avoue que cela me fait mal de savoir que tu souffres intérieurement parce qu’on est sur ta planète… Donc… Est-ce que tu veux en parler ou pas ? »

« Pourquoi t’en parler ? En quoi est-ce que cela m’aidera ? Je ne vois pas… »

« Il te suffit tout simplement de parler… de dire ce que tu penses… Ce que tu ressens, ce n’est pas très dur, Noxis… Dis-moi… Ce qui se passe sur cette planète. »

« Je suis originaire de cette planète… Il y a environ une cinquantaine d’années… J’étais considérée comme l’une des meilleures scientifiques de cette planète… Celle qui pouvait découvrir une nouvelle arme ou armure révolutionnaire… Capable de changer la face de l’univers… En fait… Je suis l’une des instigatrices des armes de Damoclès… Ces armes que les pirates et la fédération connaissent… »

« Pourquoi est-ce qu’Orié te connait ? Cela m’a étonné mais il semble que toi et elle, vous vous connaissez parfaitement… Ou du moins, dans les détails… »

« Le phazon était l’une de nos expériences… Elle connaissait donc le nom de notre planète. Mais… Le phazon était une expérience secrète… Je ne sais pas quoi dire… Orion… J’ai un peu peur de dire des idioties. »

« Tu ne diras rien de stupide… Mais si tu ne me dis pas tout ce que tu sais… Est-ce que vous êtes belliqueux à la base ? Si c’est le cas, je dois aller vite les rejoindre, Noxis. »

« Nous ne sommes pas belliqueux… Pourquoi est-ce que tu penses que notre surnom est les marchands de malheur ? Car nous créons et vendons des armes et armures à quiconque a l’argent pour se payer ce genre de choses… »

« Qu’importe la mentalité qu’il a… Que cela soit les pirates ou la fédération galactique… Tant qu’il a l’argent… Il peut avoir ce qu’il désire… Vous n’avez aucune moralité… »

« C’est exactement ça, Orion… Nous n’avons aucune moralité… Seul l’appât du gain nous intéresse… Et ça a toujours été ainsi… Ceux qui se rebellent… contre ce principe… sont tout simplement exilés de cette planète. »

Exilés de cette planète ? Le phazon ? Tout de suite, ses neurones se connectaient entre eux alors qu’il venait d’imaginer une possibilité… Une simple idée venait de germer dans sa tête… Une idée toute bête… Un peu stupide… Mais qui méritait d’être dite… Avec lenteur, il demanda à Noxis une simple question… Mais une question qui avait une importance capitale à ses yeux… A son cœur… Cela concernait Personia… Cela concernait son journal.

« Les gens nous regardent bizarrement, Orié… Puisque tu es déjà ven… »

« Je ne suis jamais venue ici… Je ne connais que de nom… Que de tout ce qu’elle m’a dit. »

« Qui c’est cette elle ? Depuis que tu es là, tu n’arrêtes pas de l’appeler comme ça ! Pourquoi est-ce que tu ne dis pas son nom ? C’est un secret ?! Si tu es du côté de Dark Samus, je… »

« Tu… quoi ? Tu ne feras rien, Samus. Alors arrête de vouloir être menaçante. Si je ne donne pas son nom, c’est qu’il y a une bonne raison… Et vous la saurez en temps voulu… Et seulement si cela s’avère nécessaire et très grave… »

« Nécessaire et très grave comme quoi ? Tu as une explication plus… rationnelle ? »

« Tu verras bien… En fait… Noue visitons cette planète alors qu’il n’y a aucun intérêt à la visiter… Cela est une simple visite de routine… »

« Trois fois que tu dis visiter… Tu sembles avoir des choses à nous dire… ou du moins à me dire… » murmura Samus Aran alors qu’elles marchaient à travers les rues.

Les bâtiments étaient tous très colorés mais semblaient provenir d’un autre monde… Normal puisque c’était une autre planète…. Mais tous avaient d’énormes cristaux sphériques de différentes tailles, brillant de mille feux comme pour prouver à quel point cette planète était évoluée… Et en parlant des habitants… Elle ne s’était pas faite à cette idée…

« C’est quoi ces tentacules qui sortent de leurs mentons ? Et ils sont gigantesques ! »

Elle disait cela alors qu’elle-même était plutôt une femme de grande taille. Elle paraissait bien petite comparé à ces hommes et ces femmes à la peau violette. Des cornes de boucs semblaient sortir du crâne des femmes alors que les hommes avaient des tentacules qui sortaient de leur menton.

« Et ces yeux qui brillent… Est-ce que c’est du… »

« Non… Pas du tout… Tu fais complètement erreur, ce n’est pas du phazon. Ils sont simplement ainsi… Et évite de parler de cela devant eux. Peut-être qu’une arme pourrait t’intéresser pour ton armure… Tu peux regarder autour de toi… »

Une arme ? Pourquoi pas ? En y pensant bien… L’armure d’Orion semblait évoluer… En même temps que lui… Alors qu’elle… A force d’avoir des améliorations, des pertes d’améliorations et toutes ces choses, elle se retrouvait au final avec une armure qu’elle connaissait par cœur… Donc, elle n’avait pas forcément besoin…

« Samus Aran ? Vous êtes vraiment LA Samus Aran ? » alla souffler une voix à côté d’elle, l’un des Draniens s’étant tourné vers la jeune femme.
Elle fut surprise… L’un des Draniens venait de s’exprimer vers elle ? Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Elle s’approcha de l’être dont la stature était bien plus imposante qu’elle… Elle devait même faire une tête de moins que lui… Tiens ? Il avait des sabots à la place de pieds ? C’était assez spécial… Et Orié qui était partie dans son coin.

« Jeune demoiselle, vous n’êtes pas intéressée par une lame plus performante ? La vôtre semble être faite en métal, ce n’est plus utilisé depuis des siècles ! »

Elle se tourna vers la Dranienne qui venait de s’intéresser à elle, sortant son katana avec lenteur avant de le regarder. Il était vrai qu’il était plutôt rustique… et un peu… démodé… Mais bon… Elle le fit disparaître subitement, le katana se liquéfiant pour devenir une sorte de flaque bleue qui tomba au sol, flaque bleue qui alla se mouvoir et pénétrer dans le corps de la jeune femme aux cheveux noirs. Tout de suite, la Dranienne arrêta de sourire, murmurant :

« Phazienne… Tu es atteinte par le phazon… Qu’est-ce que tu veux ici ? Il n’y a rien pour toi ! Nous n’avons rien pour les personnes de ton espèce ! »

« Je le sais très bien… Ce ne sont pas vos ridicules échantillons de phazon qui m’intéressent de toute façon. Je ne fais que faire visiter cette planète à deux personnes qui sont liées à celle-ci d’une manière un peu spéciale… Voilà tout. »

« Pars d’ici tant que tu le peux… Nous ne voulons pas de toi… »

« Je partirai dès que je le déciderai… d’accord ? Qu’importe vos prouesses technologiques, vous avez joué avec le phazon et vous ne savez pas sur quoi vous êtes tombés… Il y a des choses que vous ne connaissez pas dessus… Vous voulez que je vous en fasse une démonstration ? » demanda t-elle avant de se mettre en face de la Dranienne.

Malgré la taille plus qu’imposante de celle-ci, Orié se positionna de telle sorte qu’elle se retrouvait face à face. D’un geste lent, elle passa une main devant son œil gauche, celui-ci s’enflammant pour laisser apparaître une flamme bleue. Sa main passa devant son œil droit, une flamme rouge sortant de celui-ci alors qu’elle reprenait :

« Vous jouez avec des forces qui vous dépassent… »

« Deux… Deux phazons… Comment est-ce que… Comment est-ce que… C’est possible ? »

« Vous ne savez rien du tout… Et ce n’est pas tout… Le phazon est bien plus dangereux… Bien plus puissant… Plus fort que vous ne le croyez… Comptez-vous me gêner et m’empêcher de me balader sur cette planète ? Je ne fais que passer… Je repartirai dans les heures qui suivent… »

« Soit… Fais comme tu veux… Mais ne sois plus là dès demain… »

« De toute façon… Que je le veuille ou non… Vous ne pourrez pas m’en empêcher, n’est-ce pas ? » alla t-elle dire sans ironie en regardant la Dranienne.

« Disparais d’ici… Tu fais peur aux véritables clients. »

Oui… Elle allait disparaître. La flamme rouge dans son œil droit disparue complètement alors qu’elle remarquait une ombre à travers les passants. Ces yeux verts… C’était elle ou elle venait de rêver ? Tout de suite, elle se déplaça à toute vitesse, arrivant à l’endroit où elle avait vue l’ombre… Impossible… Ce n’était qu’une illusion… NON ! Le phazon… qui était dans les airs… Même si il était imperceptible… Il y avait quelqu’un d’autre… Elle ?!

« Alors… C’était bien ce que je pensais… Mais pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit avant, Noxis ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu m’as caché ça ? »

« Est-ce que cela t’aurait aidé, Orion ? De savoir que Personia vient de Weamor ? En quoi est-ce cela peut t’aider ? Elle aussi… a été exilée… Dire son nom serait te causer des problèmes… De très gros problèmes… On ne parle pas de… »

« Je veux tout savoir sur Personia ! Avant qu’elle ne vienne sur Terra ! Je veux tout savoir, Noxis ! Tu le sais très bien ! Tu sais très bien ce qu’elle faisait ! »

« Oui… Je le sais… Puisque j’ai fait partie du projet sur le phazon… Comme elle… »

« Alors dis-moi tout ! Dis-moi tout ce que tu sais… Je voulais t’aider… Mais c’est moi qui a besoin d’aide maintenant… Je suis vraiment pathétique. »

Il éclata d’un rire triste, s’enfonçant dans le fauteuil tentaculaire alors qu’il posait une main sur son front. Noxis… Et Personia… Les deux femmes… étaient originaires de cette planète… Elles avaient travaillé sur le même projet… Mais ce n’était pas suffisant pour lui… Il voulait en savoir plus… Toujours plus… Elle reprit d’une voix lente :

« Orion… Je ne sais pas ce qu’elle est devenue… après son départ de Terra… »

« Je sais très bien… Ce n’est pas ça que je veux… Noxis… Je veux la connaître… C’est tout… Même si elle m’a abandonné… Même si… Elle ne m’aimait pas… C’est quand même elle qui m’a élevé… Hahaha… Si Samus savait… que je la recherche aussi… »

« Il n’y a aucune honte à vouloir retrouver ceux qui nous ont élevés… Si Samus le pouvait, elle le ferait avec entrain… Mais ils sont morts… Les Chozos ont disparu… »

« Tu veux bien me parler… de tout ça… s’il te plaît ? Du projet… de Personia ? »

« Comme tu le désires, Orion… Par où dois-je commencer ? Ah… Le phazon… Il existe trois sortes de phazon… Mais le plus commun est le phazon bleu… Celui capable d’une extrême intelligence quand il est bien utilisé… C’est le plus banal… Celui que l’on peut trouver facilement… Mais il a fortement disparu il y a quelques années… Après la destruction de Phaaze… Mais ce n’est pas tout… »

« Il en existe d’autres… C’est ça ? Je le comprends à ta voix. » murmura t-il en se redressant un peu dans son fauteuil, l’intelligence artificielle reprenant :

« Pour éliminer le phazon de l’univers… Il faut détruire tout le phazon… Pas seulement le bleu… Le phazon rouge est celui basé sur la résistance… Plus que solide et très rare, ce phazon peut devenir du phazite et former des armures à la résistance incomparable dans l’univers… Un peu comme cette Ermaga d’après ce que j’ai compris. Et enfin… Il reste un dernier phazon… Le phazon vert… Le plus dangereux de tous… Celui-ci provoque une force dépassant celle des autres phazons… Mais son contrôle mental est particulièrement éprouvant et difficile… Voir même impossible. Voilà… Dorénavant, tu sais tout sur le phazon… Sur les bases que nous connaissions à l’époque… Cela fait déjà bon nombre d’années que je suis morte… Poses-moi des questions… Si je peux y répondre, Orion. »

Chapitre 161 : Voyage vers une planète marchande

« On dirait que vous avez fait un rêve mouillé tout les deux. »

« Qu… QUOI ?! On n’a rien fait de tout ça ! » s’écria Samus alors qu’Orion toussait en rougissant, les deux personnes étant dans un état un peu transcendantal.

« Ce qui s’est passé ne te concerne pas du tout, Orié… Même si… En quelque sorte, je devrai te remercier un peu au sujet de ce cadeau… Enfin… Bon… Même si il était vraiment agréable. » murmura t-il en baissant la tête d’un air gêné.

Les deux personnes n’osèrent pas se regarder franchement dans les yeux, surtout après ce qu’Orié avait rajouté comme paroles. C’est vrai que le matin… avait été… très spécial… Puisqu’ils s’étaient retournés… pour se retrouver face à face… L’un avec ce que les hommes avaient tous les matins, l’autre… avec son corps qui avait réagit instantanément en sentant ceci… A cette allure… Ils allaient sauter le pas plus que rapidement…

« Si vous avez fini de faire vos petits amours entre vous… »

« Elle me fatigue à parler de ça… Orion… Viens par là… » murmura Samus en retournant le jeune homme pour venir l’embrasser longuement.

Elle alla mettre sa langue dans la bouche du jeune homme, regardant brièvement du coin de l’œil Orié pour voir sa réaction. Oui… Puisqu’elle n’arrêtait pas de parler de ça, même sur un ton neutre, autant continuer leurs petits amours entre eux non ? Elle continua d’embrasser le jeune homme pendant de longs instants, le collant contre un mur alors qu’Orion réagissait à son tour en caressant son dos.
Un baiser de la part de Samus ? Il n’allait pas refuser… Loin de là ! C’était même tout le contraire ! AH ! Il fut soulevé par la jeune femme aux cheveux blonds, celle-ci se mettant à caresser ses hanches devant le regard un peu étonné d’Orié. Finalement, la jeune femme aux cheveux noirs détourna le regard, allant s’asseoir sur le canapé. Sa peluche dans ses bras, elle alla dire d’une voix qui se voulait calme et lente :

« Je vois que vous n’avez toujours pas terminé… Alors je vous laisse finir vos petits jeux sexuels. Personnellement, cela ne m’affecte pas… Mais cela concernait le phazon… »

Le phazon ? Ils arrêtèrent de s’embrasser tout les deux, chacun prenant la main de l’autre avant de s’avancer près d’Orié. Ils allèrent s’installer l’un à côté de l’autre, Orion entre les deux femmes alors que Samus prenait la parole d’une voix calme :

« Le phazon ? Ca concerne donc… Orion… n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu as à dire ? »

« Vous avez terminé vos petits jeux sexuels ? Si tel est le cas… Je peux vous en parler… Mais je ne le ferai pas… Est-ce que vous pensez qu’il serait temps de partir ? Cela fait environ un mois et demi que vous vous reposez… »

« Pour aller où ? La fédération galactique ne nous a pas contactés pour une mission que je sache. Sauf si tu as un endroit où aller alors, je ne vois pas ce que nous pourrions faire. Daiban est une ville très appréciable… Même si l’idée d’aller ailleurs pour voyager ne me déplaît pas… Orion… Est-ce que tu aimes la plage ? »

« Je crois avoir déjà répondu à cela il y a quelques temps… Mais oui… Surtout pour t’imaginer en maillot de bain, Samus. » murmura t-il en lui chatouillant la hanche gauche, la jeune femme aux cheveux blonds rigolant faiblement.

« Hum… A voir si je transforme ma tenue zéro en maillot de bain… ou alors si je m’en prend un… Je verrai bien plus tard. »

« Vous pouvez essayer d’être un peu plus sérieux si cela ne vous dérange pas ? » demanda Orié en regardant les deux personnes d’un air sombre.

Pfiou… Elle voulait vraiment être sérieuse visiblement puisque la jeune femme aux cheveux noirs les regardait avec lenteur. Elle reprit finalement d’une voix calme :

« Il nous faut aller sur une autre planète… Pour parler des armes de Damoclès… Et voir si ces personnes en ont vendues aux pirates de l’espace. Les armes de Damoclès est simplement l’une des meilleures technologies dans l’univers… Le problème est qu’elle est mortelle pour leurs propriétaires… Il suffit de voir ce qui est arrivé à Roan Stato. »

Rien qu’avec le nom évoqué, ils arrêtèrent tout de suite de sourire, le jeune homme et la jeune femme attendant qu’Orié continue ce qu’elle avait à dire.

« Je sais très bien d’où proviennent ces armes… Est-ce que cela vous intéresse de vous y rendre ou non ? Si tel est le cas, nous pourrons partir dans la journée. »

« Oui… Ca m’intéresse personnellement… » signala Orion alors que Samus disait :

« Pour ma part… Moi aussi. Je veux savoir quelles sont ces armes… Je ne les connaissais pas avant… Et elles sont vraiment dangereuses pour l’humanité. »

« Noxis… pourra vous en parler plus en détails je pense. »

« Qu’est-ce que Noxis a à voir dans cette histoire ? » demanda le jeune homme aux cheveux blancs, autant surpris que Samus dans cette affaire par les propos d’Orié.

Ils verraient très bien. Puisque c’était prévu… Ils allaient pouvoir donc se mettre en route tout de suite. La jeune femme aux cheveux noirs se leva, se préparant à partir mais Orion et Samus restèrent assis sur le fauteuil, le jeune homme disant :

« On ne s’en va pas maintenant, Orié. Je pense que cela attendra demain au minimum. Il faut que l’on prévienne Noxis… Tu pourras nous donner les coordonnées de cette planète ou son nom ? Noxis doit sûrement les connaître je pense. »

« Je les lui donnerai… et nous ferons comme vous le voulez, ce n’est pas un problème. »

« Tant mieux alors ! Est-ce que vous avez faim mesdemoiselles ? » demanda t-il dans un grand sourire tout en se dirigeant vers la cuisine, embrassant la main de Samus au passage. Pour la dernière journée de… vacances, autant que cela plaise à tous et à toutes.

La journée se passa tranquillement jusqu’à la soirée… Lorsqu’il fut temps de se coucher, Orion et Samus se regardèrent longuement, face à face… Qu’est-ce qu’ils devaient faire ? Hier… C’était l’anniversaire d’Orion… Maintenant… Ce n’était plus le jour…

« Et bien… Orion… On attend quoi pour se coucher ? » murmura t-elle d’une voix faible.

« Je ne sais pas trop personnellement… J’ai sommeil… Un peu… Je suis anxieux pour demain… Orié nous cache des choses… Et le phazon… est toujours en toi… Et puis pour dormir… Je ne sais… pas… Orion ? Qu’est-ce que tu veux que l’on fasse ? Ton cadeau est déjà passé non ? Et puis… C’était vraiment gênant hier… »

« Je t’avoue que oui… Je confirme… C’était assez spécial… comme cadeau. Je ne dis pas que j’ai détesté, loin de là… Mais bon… Comment dire… Enfin… Voilà… »

« Allons dormir au lieu de rester debout comme deux idiots. »

Oui. Il hocha la tête, allant se coucher dans le lit alors que Samus faisait de même. C’était stupide… Mais ils étaient aussi gênés l’un que l’autre… Aucun n’allait faire le premier pas… Pas plus loin… Pas dépasser certaines limites… Hier avait été un moment très spécial. Ils se retournèrent pour se trouver face à face, Orion tendant ses bras.

« Mais ça ne nous empêche pas de retourner à l’habituel, n’est-ce pas ? »

« Je ne pense pas… Bonne nuit, Orion… Je veux juste que toi et moi, nous soyons ensembles… Tu es le seul avec qui je peux dormir aussi paisiblement… Je me sens tellement en sécurité avec toi… »

« Et moi alors ? Comment te dire ça… Je… Je… Sans toi… Ma vie n’a plus vraiment de sens… Plus du tout maintenant… Sans toi… Depuis que je te connais… et que tu me connais… réellement… Je ne peux plus me passer de toi. »

Hihihi. Elle émit un petit rire tendre alors qu’elle s’enfonçait dans ses bras. Il ne pouvait plus se passer d’elle ? Alors une bonne nouvelle pour lui : C’était réciproque ! Elle alla l’embrasser tendrement, observant sa tenue moulante bleue. Hum… Même si ce n’était pas son anniversaire… Peut-être que… Elle posa un doigt sur les épaules, les faisant disparaître alors qu’il disait d’une voix calme :

« Tu peux faire disparaître ta tenue comme ça ? »

« Elle ressemble à mon armure… Donc oui… C’est ça hier… Enfin pour tu sais quoi… »

« Oui oui… C’était donc ça… Mais est-ce que tu comptes… »

« Non… Sauf si tu en as envie… Enfin… C’est à toi de voir… Même si c’est gênant. »

« Je pense qu’il vaut mieux par étape… D’abord les épaules… Mais rappelles-moi un jour… Si j’ai une envie lubrique… au sujet de cette tenue. »

Elle eut une soudaine bouffée de chaleur en regardant le sourire d’Orion, venant loger sa tête contre le torse du jeune homme pour qu’il ne puisse pas la voir. Qu’est-ce qu’il avait put prévoir comme idée saugrenue… et perverse ? Elle fit disparaître sa tenue au niveau des jambes, étant en short moulant alors qu’elle faisait pareil au niveau du ventre, laissant apparaître son nombril. Voilà… C’était le maximum qu’elle pouvait faire. Elle s’endormit tout contre lui, ses mains dans son dos.

« Bon… Vous êtes prêts maintenant ? » demanda Orié alors que les deux jeunes personnes se tenaient main dans la main devant la porte de l’appartement.

« On ne sait pas quand nous reviendrons là-bas… Ah… Enfin bon… Ce n’est pas grave… Nous reviendrons obligatoirement de toute façon… »

« Oui… Nous pouvons y aller. Retournons au vaisseau… enfin. » murmura Samus alors qu’ils quittaient l’appartement puis l’immeuble pour de bon.

Main dans la main, Orié devant eux, le couple se rendit dans le vaisseau, pénétrant à l’intérieur. Tout de suite, la voix de Noxis se fit entendre :

« Et bien… On n’envoie même pas un message pour me dire si tout va bien ! »

« Pardon, Noxis… Ce mois a été assez éprouvant, je dirai… » alla répondre Samus.

« Et qu’est-ce qui s’est passé pendant ce mois ? Vous voulez bien tout me dire ? »

Bien entendu ! Enfin… Pas dans tout les détails non plus hein ? Elle alla se diriger vers sa chambre, déposant les quelques affaires qu’Orion et elle avaient pris. Orion alla dans la cuisine, l’intelligence artificielle ne disant rien du tout alors qu’Orié s’installait sur le fauteuil. Dans la chambre, Noxis prit tout de suite la parole :

« Alors… Je veux tout savoir ! Qu’est-ce qui s’est passé entre toi et Orion ? HEY ! C’est quoi cette peluche ? On dirait un Metroïde… »

« C’est… le cadeau qu’Orion m’a offert pour mon anniversaire… Tu ne le trouves pas mignon ? J’ai eu 21 ans il y a peu de temps… Et donc… »

« Je ne sais pas ce qui est le plus mignon : Cette peluche ou alors le fait que ça soit Orion qui te l’offre… Vous êtes donc un vrai petit couple maintenant ? »

« Enfin… Je ne sais pas trop… Je dirai que oui… Nous sommes petit et petite amie… »

« Donc vous êtes un couple ! Il était vraiment temps qu’il prenne le taureau par les cornes ! Et lui… Tu lui as offert quoi comme cadeau ? C’était son anniversaire ? »

« C’était il y a quelques jours… Deux ou trois… Et ce que je lui ai offert… je… »

Elle n’osait pas lui dire mais un petit rire se fit entendre, signe que Noxis avait très bien compris… Mais compris quoi ? Samus bafouilla tout de suite quelques explications, signalant à Noxis qu’elle faisait complètement erreur tandis que l’intelligence artificielle signala qu’elle comprenait de quoi elle voulait parler. Enfin bon… Il n’était pas l’heure de penser à ça ! Elle retourna dans la salle de commandes, Orié l’observant avant de dire :

« Noxis… Puisque tu as fini de discuter avec Samus, je peux donc t’indiquer notre nouvelle planète ? L’endroit où nous devons nous rendre ? »

« Aucun problème… Si Samus est d’accord pour cela. »

« Tu peux l’écouter, Noxis. De toute façon, nous n’avons pas le choix. Nous devons la suivre car elle a des informations sur le phazon… et sur ce qu’à Orion dans le sang… » répondit Samus alors qu’Orion revenait à son tour dans la salle de commandes.

« Soit… Noxis… Tu dois connaître sûrement les coordonnées de cette planète. Elle se nomme Weamor. Cela doit te dire quelque chose, n’est-ce pas ? »

L’intelligence artificielle resta muette, Orion et Samus se demandant ce qui se passait avec elle. Puis après une bonne minute où plus rien ne se fit entendre, la voix murmura :

« Nous pouvons y aller dès maintenant. Je vais vous y emmener. »
Le vaisseau décolla de la surface de Daiban, s’envolant dans les cieux alors qu’Orion et Samus discutaient entre eux, se murmurant :

« Tu ne l’as pas trouvé bizarre Noxis sur le moment ? »

« Orié semble la connaître… Je ne comprends pas tout non plus. On devrait demander à Orié avant qu’on ne soit plongés dans je ne sais quoi… Mais bon… Est-ce que tu penses que cela est important de lui demander ? »

« Mieux vaut savoir non ? Ca ne doit pas être si important ou grave… même si… Voir Noxis se taire est toujours quelque chose d’assez étonnant. D’habitude, elle est plus du genre à ouvrir la bouche dès qu’elle le peut. »

SOIT ! Ils s’étaient mis d’accord… Orion et Samus s’approchèrent d’Orié, celle-ci se tournant sur le fauteuil pour être en face d’eux. Sa peluche sur son ventre, une main posée sur le crâne du lapin pour le caresser, elle avait tout l’air d’une patronne d’une organisation criminelle à qui on venait donner le bilan d’une mission… qui avait mal tourné. Orion et Samus se regardèrent longuement avant que la jeune femme aux cheveux blonds ne fasse un petit geste pour dire au jeune homme de prendre la parole. Il alla demander d’une voix calme alors que la main d’Orié arrêtait de caresser la peluche au sourire inquiétant :

« Orié… Nous nous demandions… Puisque tu sembles savoir à quel endroit où on est… Est-ce que tu peux nous dire quelle est la relation entre Noxis et cette planète ? »

« Noxis est originaire de Weamor… La planète des marchands de malheur. »

C’était direct et efficace. Weamor… La planète des marchands de malheur ? Orion se tourna vers Samus pour savoir si elle connaissait cette planète mais elle hocha la tête d’un air négatif. Non… Elle ne savait pas du tout ce que cela voulait dire… Mais Noxis… était originaire de Weamor… Ils allaient donc voir à quoi ressemblait Noxis avant de mourir ?

Chapitre 160 : Je ne serai plus jamais seul

« Je… n’ai rien… trouvé… Rien du tout… Rien de rien… »

« Et son anniversaire est demain, Samus. » alla dire Orié comme une guillotine qui s’abattait sur le cou de la jeune femme pour lui rappeler tout cela.

« Mais tu devais m’aider au lieu de te tourner les pouces ! Je ne peux pas lui offrir un livre sur les étoiles, il n’apprendra rien de nouveau… »

« Je ne suis pas spécialisée dans les relations humaines malheureusement. Je ne suis pas sensée pouvoir t’aider à ce sujet personnellement. »

« Mais qu’est-ce que je peux lui offrir ? Tatsu, Midélia et Siria auront même un cadeau pour lui… Un magnifique dôme mais… Ah… Je voulais que ça soit spécial pour lui… »

Elle était complètement déboussolée décontenancée, ne sachant plus où aller ou quoi. Offrir quoi à Orion ? Offrir quoi ?! Il n’avait besoin de rien ! RIEN DU TOUT ! Un homme n’avait pas besoin d’une peluche ! Et ses hobbys ? A part les étoiles… Elle n’allait pas offrir un télescope quand même ! C’était d’un ridicule… Non… Elle n’avait aucune idée… Rien du tout… Elle s’écroula sur un banc dans le parc, Orié venant s’asseoir à côté d’elle. Orion avait été mis de côté pour les préparations, le jeune homme sachant pertinemment ce qui l’attendait demain… sans pour autant en connaître les détails.

« Je suis pathétique… Vraiment pathétique… J’aime un homme… Et je ne peux même pas lui offrir quelque chose d’exceptionnel… »

« Si un homme ne t’aime que pour tes cadeaux, cela prouverait que tu as acheté son amour. N’est-ce pas mieux qu’Orion t’aime sans cela plutôt que de penser qu’il t’aimera grâce à ton cadeau ? Cadeau que tu n’as toujours pas, je tiens à le rappeler. »

« Tu n’es pas obligée de me le répéter ! Je le sais très bien ! Et j’aurai quand même l’air risible sans cadeau pour Orion ! Il a trouvé quelque chose qui m’allait parfaitement… Mais moi… Je ne suis pas un puits de psychologie ! Je n’ai pas une intelligence supérieure contrairement à Orion. »

« Je tiens à confirmer tes dires et je continue à t’écouter. Tu peux reprendre la parole. »

« Je ne sais pas… Ce que je dois faire avec Orion… J’ai peur de le décevoir… Vraiment… J’ai peur que tout ce que je fais soit un échec complet… »

« Il y a bien un cadeau qui lui fera obligatoirement plaisir… Et que seules les femmes peuvent offrir à leurs hommes. Tu as des protubérances mammaires généreux et le corps qui va avec. Tu peux tout simplement t’offrir. »

Plusieurs têtes se tournèrent vers elles, certaines semblant confuses alors que Samus rougissait violemment avant de crier à Orié qu’elle n’avait pas idée de penser ce genre de choses ! BORDEL ! C’était quoi cette idée saugrenue ?! Offrir son corps ?! Rien que l’idée… que… Que… Enfin… Non… C’était déjà arrivé… Enfin… à moitié… Mais non ! C’était du face… à face… Si elle acceptait une telle idée !

« Samus… Qu’est-ce qui te rend si triste ma grande ? »

« Oh… Rien du tout… Rien du tout… Orion.  Bonne nuit… »

Bonne nuit ? Elle alla dormir de son côté, laissant le jeune homme se reposer dans son coin Néanmoins, il alla rapidement se placer derrière elle, ses deux mains sur son ventre comme pour lui dire qu’il était là et qu’elle n’avait pas besoin de s’en faire. Ah… Ne pas s’en faire… Ce n’était pas ça le problème… Pas du tout…

Le lendemain matin, lorsqu’il se réveilla, ce fut pour voir le lit complètement vide. Se levant pour quitter la chambre, il remarqua qu’Orié était couchée sur le canapé mais ne dormait pas. Il s’approcha d’elle, lui demandant d’une voix lente :

« Samus n’est pas là ? Vous n’êtes pas parties ensembles ? »

« Hum…. Non… Elle est partie dès l’aube en t’abandonnant dans ton lit. Il doit être très froid sans elle… maintenant, non ? »

« Arrête de blaguer avec ça ! Je voulais passer ma journée avec elle, moi… »

« L’intelligence d’un homme ne va pas toujours de pair avec sa compréhension. Orion… Maintenant que tu es là… et que je suis là… Et que nous sommes seuls… Si nous en profitions… Qu’en penses-tu ? » demanda t-elle d’une voix neutre, se tournant vers lui.

« Tant que tu ne me dis pas de quoi tu veux que je profite, je préfère ne pas répondre par oui ou par non… » murmura t-il d’une voix qui se voulait calme et distante.

« Devine donc… De quoi est-ce qu’un homme et une femme pourraient profiter lorsqu’ils sont seuls ? » dit-elle en le regardant longuement, une bretelle de son bikini tombant sur l’épaule alors que le jeune homme reprenait :

« Désolé mais non… Je ne suis pas tenté par la marchandise. De toute façon, je reste fidèle à Samus… Alors bon… Je ne compte rien faire de tout ça, je suis désolé, Orié. »

« Cela m’aurait permis de te récompenser… Mais je peux te récompenser d’une autre manière, Orion… Au sujet du phazon en toi… Car pour l’instant… Celui que tu possèdes est totalement faux… Et ne t’appartiens pas. »

« De quoi est-ce que tu parles, Orié ? Le phazon en moi… ne m’appartient pas ? Je sais très bien que je n’arrive pas à le contrôler contrairement à toi mais… »

« Je ne parle pas de cela… Le phazon bleu n’aurait jamais dut toucher ton corps à la base… Mais les évènements font que… Dorénavant, je ne sais pas ce que tu vas devenir… »

« Je ne vois pas de quoi… Où tu veux venir… Mais… Est-ce que c’est dangereux ? »

Elle hocha la tête d’un air négatif… Elle ne savait pas du tout ce qu’il en était réellement… Tout ce qu’elle pouvait dire… C’est que cela n’était pas prévu… Et donc… Qu’elle ne savait pas ce que cela allait donner dans le futur.

Le reste de la journée se passa avec lenteur et surtout une inquiétude grandissante. Samus n’était pas revenue pour manger ce midi… Et il s’apprêtait même à partir à sa recherche… Néanmoins, Orié lui avait dit d’attendre, qu’elle rentrerait obligatoirement mais… Mais… Il n’avait pas put s’empêcher d’envoyer Midélia et Tatsu… qui n’étaient pas revenus non plus.

« JE DOIS SORTIR ! ORIE ! JE DOIS SORTIR ! Je ne sais pas où ils sont ! »

« Tu restes ici, Orion… Si tu tentes de sortir, je te trancherai les veines deux pieds pour que tu ne puisses plus bouger… »

« Tu ne comprends pas Orié ?! Elle est peut-être en danger ! »

« Avec trois pokémons avec elle ? Dont deux phaziens ? Deux phaziens atteints par du phazon rouge ? Tu n’as pas à t’en faire… »

« Je n’ai pas du tout confiance en ce que tu dis, Orié ! Pas du tout ! Et s’il lui arrive quelque chose, je promets que je te mettrais tout sur le dos ! »

« Tu peux toujours… Ce n’est pas un problème personnellement… » murmura t-elle avant de recommencer à serrer sa peluche.

Plusieurs heures s’écoulèrent à nouveau… Et elle n’était toujours pas de retour. Il n’avait pas l’habitude de se mettre dans tous ces états mais il était mort de peur… Pourquoi est-ce qu’elle était partie comme ça ? Sans même le prévenir ?

Assis sur le canapé à côté d’Orié, il resta immobile, les deux coudes posés sur ses genoux alors qu’il tentait de se contrôler. Ah… Ah… Même Orié semblait voir à quel point il était perturbé… Elle amorçait presque un mouvement vers sa jambe pour le calmer mais elle s’arrêta en plein milieu, serrant sa peluche contre elle sans rien dire.

« Pourquoi… Qu’est-ce que j’ai put… faire… pour qu’elle parte comme ça ? Il lui est peut-être arrivé quelque chose de très grave ! Elle… Elle est… Ah… Samus… »

« Arrête de t’en faire… Si d’ici cette nuit, elle n’est pas retournée… J’irai moi-même la rechercher, d’accord ? Nous irons nous séparer… »

« Merci… Orié… Je ne sais pas… du tout… Est-ce que tu veux me parler du phazon ? S’il te plaît… Je ne sais pas… quoi… »

Il entendait une voix dans les couloirs de l’étage, s’arrêtant subitement de parler pour ouvrir la porte… et voir que ce n’était pas Samus mais une autre femme qui le salua avec étonnement. Il bafouilla quelques excuses, la saluant avant de retourner dans l’appartement.

« Tu te fais du mal… et ce n’est pas bon pour toi, Orion. »

« JE PEUX RIEN CONTRE CA, ORIE ! Je… Je… Ca devait être un jour… meilleur que les autres… Car j’avais l’impression… Mais non… En fait non… Je… »

« Je suis rentrée… » alla dire une voix féminine alors que la porte de l’appartement se refermait derrière Samus, celle-ci ayant sa tenue moulante bleue sur le corps.

Tout de suite, il se releva, se jetant sur elle avec des larmes dans les yeux. Il voyait ses deux pokémons et Siria à côté de Samus alors que la jeune femme restait parfaitement immobile, la tête baissée vers le sol. Il s’écria :

« Où est-ce que tu étais passée ?! Pourquoi est-ce que tu m’inquiètes autant ?! »

« Tu n’as pas à pleurer, Orion… Pas du tout… C’est à moi de pleurer… J’ai passé plus de dix journées… à chercher quelque chose à t’offrir et au final… Au final… J’ai vraiment rien trouvé… Rien du tout… Rien de rien… Pardon… Pardon ORION ! » alla t-elle dire en éclatant en sanglots, les deux personnes pleurant l’une contre l’autre en se serrant.

« Et voilà, c’est la saison des grandes eaux. Les trois pokémons, allez-vous préparer et vous deux, arrêtez de pleurer pour un rien. » annonça Orié comme de si rien n’était.

« Orion… Je t’aime vraiment… énormément… Je voulais t’offrir quelque chose… pour ton anniversaire… mais je n’ai rien trouvé… Rien du tout… Rien de rien ! Je ne sais pas du tout ce que tu peux aimer ! Je ne sais pas si cela te conviendrait ! Tu es trop… trop intelligent, trop intellectuel, trop… au-dessus de moi pour les choses de la vie… commune… et donc… et donc… Et donc… Je ne peux que te souhaiter bon anniversaire… sans rien… » termina t-elle en tentant de sécher ses larmes alors qu’Orié reprenait :

« Bon anniversaire oui… Maintenant que je l’ai dit après elle, vous pouvez aller dans la chambre et me laisser seule. »

Oui… Ils n’allaient pas déranger plus longtemps la jeune femme aux cheveux noirs. L’un contre l’autre, les yeux rougis par l’émotion, ils se dirigèrent vers la chambre, Orion s’immobilisant devant la porte emmenant au balcon.

« Mais qu’est-ce… que ça veut dire ? »

Il neigeait ? Il neigeait vraiment ? Samus lui fit un petit sourire tendre mais avec un peu de tristesse alors qu’elle l’emmenait sur le balcon. Une sorte de dôme translucide fait d’une toile très fine mais néanmoins solide était tout autour du balcon… tandis que Tatsu… ouvrait la bouche, créant un léger blizzard pour laisser faire tomber de la neige sur le balcon ? Puis soudainement, ce fut une petite pluie fine alors que Siria… créait un minuscule soleil… Qui permis à Orion de voir un arc-en-ciel miniature devant ses yeux.

« Il a neigé pour mon anniversaire… Je voulais qu’il en soit de même… pour toi… Et pour l’arc-en-ciel aussi… J’espère que… Même si ce n’est pas un cadeau personnel… »

« Idiote… Tu es vraiment une idiote… A part… Garmi… Je n’avais jamais personne avec moi… pour mes anniversaires… Et tu crois que ce dont j’avais besoin, c’était de ça ? D’avoir un cadeau ou un arc-en-ciel ? Ou de la neige ? Je n’ai pas besoin de tout ça ! Je vous remercie tous… pour ça… C’est vraiment très beau… Et c’est magnifique… » alla t-il dire d’une voix tremblante d’émotions avant de reprendre : « Ce qui m’importe moi… C’est que vous soyez là… Que TU sois là maintenant ! C’est tout ce que je veux ! Je n’ai rien besoin d’autre, Samus ! Rien du tout ! Pas besoin de te prendre la tête pour un cadeau ! Rien que le fait que tu sois avec moi est déjà la chose que je désire le plus… dans cet univers… »

Oups ! Ce n’était plus à eux d’être présents ! Les trois pokémons disparurent rapidement, laissant en tête à tête la jeune femme et le jeune homme alors que ces derniers se regardaient longuement. Elle s’était mise à rougir violemment avant de murmurer :

« Il y a bien quelque chose… que je peux t’offrir… personnellement… L’idée venait d’Orié mais… Mais… Je ne l’ai pas acceptée mais au final… Je me dis que… »

Il préféra se taire, ayant une petite idée de ce qu’Orié avait put donner comme suggestion à Samus. Il ne tarda pas à voir ce qu’elle comptait faire. Avec lenteur, elle posa sa main sur le milieu de sa combinaison bleue au niveau du cou, là où une fermeture éclair se trouvait :

« Ferme tes yeux, Orion… Ferme-les… s’il te plaît… »

« Je sais… Ce que tu veux faire… mais ne te force pas… »

« NON ! JE NE ME FORCE PAS ! » hurla t-elle alors que sa tenue moulante disparaissait subitement, la faisant crier de surprise.

Elle… Elle n’avait pas pensé à ça ! C’était vrai que… Que cette tenue était organique… Comme son armure… Mais… Que si elle le voulait… Elle pouvait… HIIII ! Elle alla s’enfoncer dans le lit, se recouvrant complètement avec la couverture avant de murmurer :

« Tu peux… venir… Orion… Tu peux venir réellement… Si tu le désires… »

Il rouvrit ses yeux, voyant la jeune femme dans le lit tout en remarquant… que sa tenue n’était pas au sol… Ni sur le fauteuil… Ni rien… Pfiou… Il s’était fait de fausses espérances… Il alla se rapprocher du lit, lui faisant un petit sourire avant qu’elle ne dise :

« Est-ce que tu peux dormir… torse nu ? Ce soir ? Même… en caleçon… »

« Euh… Oui… Enfin… Si tu le désires… »

Il s’exécuta, rougissant violemment alors qu’elle le regardait avec attention. Elle aussi était dans le même état que lui… Surtout que… Que sa tenue… Enfin… Elle n’avait pas besoin d’y penser… Simplement d’agir. Le jeune homme alla s’engouffrer finalement dans les couvertures avant qu’elle ne se jette sur son dos, serrant avec insistance le jeune homme contre elle en fermant les yeux.

« Sa… Samus… Je… Samus… Tu es… Tu es… Je… Je… Mon corps… »

« Tais-toi ! Ca me gêne autant que toi… Je n’y connais rien… Mais… Bon anniversaire. »

Pour un anniversaire qui était bon… Il l’était… Il aurait bien voulut se retourner… Mais elle aurait remarqué alors la difformité dans son caleçon et là… Il aurait été incapable de réagir. Samus… était logée contre lui… Dans les mêmes habits que le jour où elle était née… Samus… Il sentait tout… son corps contre elle. La nuit risquait d’être très longue… entre elle et lui… Surtout en vue de son excitation. C’était un anniversaire qu’il n’oublierait jamais.

Chapitre 159 : Couple d’amoureux

« Il va falloir que l’on reparte bientôt en mission, Samus… non ? »

« Je ne sais pas ça… Cela peut attendre non ? On n’est pas pressés que je sache… Et puis bon… Rien ne nous oblige à partir actuellement… Sauf si cela était vraiment nécessaire… Comme des phaziens ou alors les pirates de l’espace. »

« Hum… Ridley était quand même assez… spéciale dans sa nouvelle forme. »

« Tu reparles encore de sa poitrine, je t’écrase les pieds, je te brise les bras et je t’éclate ce qui te permettra un jour d’avoir une progéniture. » annonça t-elle d’une voix douce et calme en complète contradiction avec ces dires.

« Et est-ce que je peux parler de la tienne, majestueuse et plantureuse créature ? » demanda t-il alors que la neige continuait de tomber dans la ville-capitale.

« Pas en public. Tu n’as pas intérêt à en parler en public… Il fait un peu froid… La neige, c’est joli… Mais c’est froid quand même… Surtout quand on n’y est pas habitués… »

« Disons que sans ton armure, tu es une jeune femme fragile et faible… Et puis… C’est l’un des derniers jours où il va neiger non ? »

« Je crois que oui… Cela doit faire une semaine maintenant… Une semaine qu’il a neigé… Il n’y aura plus de neige pendant une année galactique… »

« Et puis bon… Il commence à faire très frais… Quelle idée de se balader la nuit non ? »

« La nuit ? Je trouve que c’est vraiment bien plus joli. » annonça t-elle en rigolant légèrement alors qu’ils étaient tout les deux recouverts dans des manteaux assez épais, rouge pour lui, bleue pour elle. Néanmoins, ils n’avaient pas de gants mais la jeune femme portait une échappe autour du cou, offerte par le jeune homme.

Ils allèrent s’asseoir sur un banc, Orion sortant Tatsu pour la balade. Les pauvres Midélia et Siria ne supportaient pas le froid, c’était pour cela qu’elles n’étaient pas sorties elles aussi. Main dans la main, les deux personnes regardaient la créature serpentée et rouge s’amusant dans la neige, s’enfonçant dans celle-ci avant d’en ressortir à l’autre bout. Il était vrai qu’à certains endroits, la neige devait bien monter jusqu’à vingt voir trente centimètres de hauteur.

« Je l’aime énormément… mon petit Tatsu. J’ai l’impression que ce n’est qu’un enfant quand je le regarde… Malgré leurs évolutions, les pokémons dressés ne vieillissent pas forcément par rapport à celles-ci… Comment te dire… Un Minidraco dans la nature évoluera en Draco généralement grâce à l’âge et à son expérience… Mais dans le cas d’un Minidraco dressé, l’âge n’est pas forcément tenu en compte… Je ne sais pas… Tatsu me semble vraiment si jeune quand je le regarde en train de s’amuser. »

« Je veux bien te croire, Orion… Je veux bien te croire… Qu’est-ce que tu penserais d’aller s’amuser avec ton dragon ? Cela nous distraira… Et puis bon… Nous sommes seuls. Alors ? Tu en penses qu… »

Elle ne put terminer sa phrase qu’une boule de neige alla s’écraser en plein sur son visage, Orion s’étant déjà levé. Lorsque la neige quitta son visage, ce fut pour voir la jeune femme en train de serrer les dents. AH ! C’était comme ça ?! Elle se préparait déjà à courir alors qu’Orion se tournait vers son Draco, celui-ci se demandant ce qui se passait :

« Bon mon grand… Il va falloir que tu viennes m’aider ! Je vais avoir besoin de toi pour la ralentir pendant que je dois m’enfuir ! Tu as compris ? »

« Draco ! Draco ! Dra Draco ! Draco ! Draco ! DRACO CO CO ! »

Sympa ! Il se mit à courir en tournant le dos à Tatsu et à Samus avant de se retrouver tête la première dans la neige, la queue du Draco venant de l’entourer au niveau des pieds, le faisant tomber lamentablement dans la neige.

« HAHAHA ! Ca t’apprendra à m’attaquer en traître ! Bravo Tatsu ! Tu es vraiment un… »

Une vague de neige alla s’effondrer sur elle, la faisant tomber à son tour alors que le Draco s’envolait dans les airs en rigolant. Orion et Samus se relevèrent, se regardant dans les yeux avant d’hocher la tête. AH ! C’était comme ça ?! Il allait voir !

« Samus ! Je prépare les armes, toi, tu les envoies ! »

« Y en a un qui va regretter d’être né aujourd’hui ! » s’écria la jeune femme aux cheveux blonds alors qu’elle commençait à balancer les boules de neige en direction du Draco.

Ca ne servait à rien ! Il était tellement agile qu’ils ne pouvaient pas le toucher ! Héhéhé ! Dommage pour eux n’est-ce pas ? Mais il n’était pas touchable ! Il continua de vagabonder dans les airs, esquivant les boules de neige avant de sentir subitement un grappin autour de sa queue, la jeune femme aux cheveux blonds ayant équipé son gantelet gauche avec un grand sourire en annonçant :

« Désolée Tatsu… Mais tu nous cause des problèmes, on fait de même ! »

« DRACO ! DRACO ! DRA DRA DRACO ! »

« Quoi ? De la triche ? Je ne vois pas où Samus triche… On utilise tout ce que l’on a pour gagner ! Dis bonsoir à la neige, Tatsu ! » répondit Orion alors que le Draco se retrouva complètement enfoncé dans la neige, Samus faisant disparaître son grappin.

« Ah… Encore une victoire pour nous, Orion. C’est dommage pour Tatsu mais bon… Même pour ça, on est obligés de travailler en équipe. »

« Hum… Je confirme… Bon… Tatsu… Est-ce que ça va mon grand ? Je sais très bien que malgré le fait que tu sois capable de créer de la neige, tu supportes parfois difficilement le grand froid… Donc tu veux rentrer dans ta pokéball ? »

Le dragon rouge hocha la tête en poussant des petits cris, Orion lui tapotant la tête avec affection. Il le fit revenir dans sa pokéball, Samus commençant à souffler sur ses doigts, voyant que ces derniers étaient rouges à cause de la petite bataille. C’était vrai… Faire ce genre de choses sans gant, il fallait être vraiment fou en quelque sorte…

« Hum… Les petits doigts de ma grande demoiselle sont tout gelés… »

« Les tiens ne sont pas mieux, Orion. » répondit-elle alors que le jeune homme venait serrer ses mains dans ceux de la jeune femme.

Il souffla avec tendresse dessus, les réchauffant en les frottant l’une contre l’autre alors qu’ils rougissaient tout les deux. A cette heure tardive, ils étaient seuls mais c’était ce simple geste qui les faisait rougir ainsi. Ils se regardèrent pendant de longues secondes avant qu’elle ne reprenne la parole en disant :

« Tu penses que l’on devrait rentrer ? J’ai bien envie de me réfugier sous la couette. »

« Et j’y suis invité ? » demanda t-il sur un ton amusé.

« Faut voir… Est-ce que tu penses pouvoir me réchauffer ? Car je ne crois pas que la couette sera suffisante vu l’état dans lequel nous nous trouvons. » alla t-elle dire avec un grand sourire alors que le jeune homme gardait ses mains dans les siennes.

« Hum… Ca va être dur… Mais je pense que je peux tenter d’accepter cette mission. »

« Cette mission, cette mission… On croirait presque que tu fais ça car on te le demande ou pour la survie de l’univers tout entier. »

« Hum… Je ne sais pas trop… Ou alors pour le cœur d’une femme ? »

Il alla la serrer dans ses bras avant de lui prendre la main, le jeune couple quittant le parc abandonné aux heures les plus tardives. Ils rentrèrent dans l’immeuble, évitant de réveiller Orié qui dormait tranquillement sur le canapé, une couverture sur elle.

« Bon bon bon… Demain, il refera beau comme au premier jour, Samus ? Je ne connais pas trop Daiban… Donc je préfère te demander… »

« Il fera assez frais mais après, en moins d’une semaine, on retournera aux températures assez chaudes… Mais pour l’instant, j’ai assez froid, Orion. » prononça t-elle en déposant son manteau sur le fauteuil.

« Ah… Vraiment Samus… Tu ne peux pas te défaire de cette tenue moulante, n’est-ce pas ? »

« Hey ! Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Orion ? Je suis… tellement… habituée à la porter sous mon armure… Que c’est comme une seconde peau ! »

« Je veux bien te croire… Mais bon… En fait… Seconde peau… C’est vrai que c’est tellement moulant qu’on dirait que tu ne portes rien. Il suffit de regarder à un certain endroit pour confirmer mes dires. » dit-il en posant ses yeux sur la poitrine de la jeune femme.

« … … … HEY ! Arrête ça ! C’est pas de ma faute si j’ai froid ! » s’écria t-elle en cachant sa poitrine qui pointait sous le tissu moulant bleu.

« Je n’ai jamais prétendu le contraire Samus… »

Elle alla tout de suite dans le lit, rougissant violemment. Il alla la rejoindre après s’être déshabillé à moitié. Rien… Rien du tout… Ils ne faisaient rien du tout… à part s’embrasser… Et se caresser le dos mutuellement…

« On se repose encore, Orion ? Par contre, Orié devra attendre longtemps demain… Car je ne pense pas que l’on va se lever très tôt. »

« Nous sommes déjà presque à l’aube, Samus… Donc oui… Elle devra patienter si elle veut manger… Ou alors elle peut cuisiner, non ? Bien que ça soit risqué… »

« Nous verrons bien, Orion. Nous verrons bien. Tu viens ? » demanda t-elle en tendant ses bras pour qu’il puisse s’engouffrer dans ces derniers.

Couché sur elle au niveau de sa poitrine, principalement à cause de sa taille plus petite que celle de la jeune femme, il alla se loger contre le sein droit de Samus. Il ferma les yeux à moitié, jouant un peu avec le téton qui pointait à travers le tissu, Samus se mettant à gémir.

« ORION ! Arrête-ça ! Ca chatouille ! Et puis bon… Il … Il y a d’autres façons… de réchauffer une personne… Vraiment une autre… Y en a d’autres… »

« C’est juste que par rapport aux autres fois… Là… C’est vraiment bien présent… »

« Arrête s’il te plaît… C’est gênant, Orion… Très gênant… S’il te plaît… »

Elle n’allait pas lui dire clairement qu’elle ressentait une autre forme de chaleur… Et puis bon… Même si ce n’était pas trop rapide… C’était simplement… gênant… Le jeune homme aux cheveux blancs se calfeutra contre elle, fermant les yeux complètement avant de reprendre la parole sur un ton neutre :

« Ca ne me gêne pas, Samus… Moi… Mais je suis content… Enfin… Très content Samus… Je me dis que je suis capable… de te faire aimer d’une autre manière… »

« Idiot… » souffla t-elle, un peu honteuse de voir son corps réagir de cette façon alors que le jeune homme s’endormait peu à peu contre elle.
Ce n’était pas ça le problème… C’était le fait que le froid avait fait… cette petite pointe… Et qu’après… C’était autre chose… Le geste d’Orion… Même si il était maladroit, elle avait ressenti de l’électricité la parcourir… Elle avait même remarque que l’autre… Enfin… L’autre pointait lui aussi…

« Bonne nuit, Orion… Fais de beaux rêves… même si… Je suis sûre que c’est toujours le cas. » murmura t-elle avant de s’endormir à son tour, ne pensant plus du tout à son corps qui avait réagit sans même la prévenir.

Elle devait réfléchir aux prochains jours… Oui… Toute une semaine était passée… Et il ne restait plus que dix jours, n’est-ce pas ? Le jeune homme dans ses bras était plus jeune qu’elle… Mais de dix jours… Elle sembla réfléchir à tout ça dans son sommeil… Réfléchir à quoi lui offrir… Il avait été si… tendre… Toute cette journée pour son anniversaire… Encore plus qu’auparavant, c’était pour dire.

Le lendemain matin, ce fut elle qui se réveilla en premier, observant le jeune homme endormi sur sa poitrine. Il l’aimait tant que ça ? Même si le fait d’y penser la faisait rougir, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que cela était quelque chose qui attirait visiblement Orion. Elle tenta de bouger sans réveiller le jeune homme, sortant du lit avant de prendre une pokéball. Même si elle n’avait rien de prévu encore à l’heure actuelle… Elle pouvait toujours en parler avec Tatsu… Surtout pour ce qu’elle avait prévu.

Elle quitta la chambre, se dirigeant vers la cuisine avant de sortir la pokémon serpenté et rouge de la pokéball, lui disant d’être discret avant qu’elle ne lui chuchote quelque chose dans l’oreille. Le dragon poussa des petits cris pour dire qu’il était d’accord avant de lui demander d’en discuter avec Midélia et Siria aussi. Elles étaient capables de l’aider pour faire quelque chose de très bien.

« Ah… Mais ça ne va pas m’aider… à ce que je veux faire… »

« De quoi, Samus ? » alla demander Orié qui pénétra dans la cuisine sans rien dire d’autre.

« Quelque chose concernant Orion… Mais je ne pense pas que cela t’intéresse de toute façon, n’est-ce pas ? » dit-elle en regardant la jeune femme dont une bretelle tombait sur le côté.

« Si cela concerne Orion… Je peux être très intéressée… Est-ce par rapport à ce qui va se passer dans quelques jours ? »

« Est-ce que tu veux m’aider ? Car je ne sais pas quoi… faire… »

Orié haussa les épaules alors qu’elle serrait son lapin entre ses bras, Samus soupirant longuement avant de se mettre à préparer de quoi déjeuner ce matin.

« Je veux bien… faire plaisir à Orion… Car il le mérite… Surtout pour ce qu’il l’attend. »

« De quoi est-ce que tu parles, Orié ? » demanda t-elle avec inquiétude.

« Maintenant que la neige a arrêté… de tomber… Je vais recommencer l’entraînement avec lui… Pour pousser celui-ci à son paroxysme… Il y a des chances qu’il… »

« Si tu lui fais quelque chose… Tu sais très bien que je risquerai de sérieusement m’énerver. »

« Hum… Je ne peux rien promettre car c’est à lui de réveiller son phazon intérieur… »

« Je t’ai prévenue, Orié… Mais au lieu de parler du phazon… Même si tu… m’intrigues… Tu n’as pas des idées ? »

« Nous allons y réfléchir tout les cinq… Voilà simplement. »

AH… Plus facile à dire qu’à faire… Trouver quelque chose qui pourrait convenir à Orion… C’était plus difficile qu’on pourrait le croire… Bien plus difficile. Ils allaient devoir redoubler d’efforts car Orion n’était pas un homme simple… Loin de là… Samus retourna dans sa chambre, venant l’embrasser tendrement pour le réveiller. Elle avait encore une dizaine de jours pour trouver quelque chose qui allait lui plaire… pour ce jour merveilleux.