Tous les articles par ShiroiRyu

Chapitre 163 : Maîtresse

Chapitre 163 : Maîtresse

Un palais fait de pierres noires, un palais obscur, ayant servi aux desseins de celui qui s’était prétendu être un roi auparavant. Un palais … vide … dénué de toute vie. Un palais dans lequel elle se trouvait, assise sur un trône. Elle restait là, regardant devant elle, comme capable de percevoir ce qui n’existait pas.

« Hum ? Oui ? Que me voulez-vous ? Ne vous cachez pas. Vous êtes ridicules. »

Elle avait pris la parole, s’adressant à deux entités qui sortaient du sol. Un gigantesque serpent flottant, aux rayures noires et rouges, accompagné d’un spectre flottant, la flamme blanche lui servant de chevelure flottant au gré d’un vent qui n’existait pas.

« Je me répète une nouvelle fois : que me voulez-vous ? Que vous soyez aussi discret implique que vous avez une demande à me faire mais que vous n’osez pas la poser. »

« Nous aimerions être libres… retrouver nos véritables pouvoirs qui ont été scellés par Ghirahim, l’épée que vous tenez habituellement. »

« Vos pouvoirs ? Est-ce vrai, Ghirahim ? Qu’as-tu à dire pour ta défense ? »

« Qu’il est maintenant temps de les libérer, oui. Je pense qu’ils ont compris à qui ils avaient affaire. Et puis, de toute façon, ils n’auraient aucune envie de se rebeller, n’est-ce pas ? »

« Humpf ! » pouffa Midona avant de pointer une main vers les deux pokémon en face d’elle. Elle fit un petit mouvement de celle-ci avant de reprendre : « Soit … Voilà. »

« C’est aussi … simple que ça ? Vraiment ? » demanda Darkrai alors qu’elle ne perdait pas son temps à répondre, faisant un mouvement positif de la tête.

« Essayons donc … Montre-voir ta puissance, Darkrai. » demanda Giratina en s’adressant à son comparse, celui-ci laissant paraître une aura des plus ténébreuses, l’obscurité envahissant tout le palais, aveuglant complètement ceux qui s’y trouvaient … c’est-à-dire personne ou presque en fin de compte.

« Et toi ? A ton tour, montre ce dont tu es capable. »

Il n’allait pas s’en priver. Dans l’obscurité, un souffle se fit sentir, puis le sol trembla de partout, de lourdes pattes venant s’y poser dessus. Quelques instants plus tard, l’obscurité se dissipa, laissant place à Giratina qui avait une nouvelle forme ainsi que Darkrai dont les yeux bleutés fixaient longuement Midona, le regard mauvais.

« Oh ? Pourquoi toute cette haine à mon égard ? »

« Nous n’avons pas oublié tout ce que tu nous a fait, Midona. Maintenant que tu es là et que tu nous as libérés, il est temps de se venger ! » répondit Darkrai, disparaissant dans le sol alors que l’obscurité aussitôt disparue faisait à nouveau son apparition. Le sourire de Midona fut la dernière chose que Giratina put voir, celui-ci disant :

« Nous allons t’éliminer … nous ! DES POKEMON LEGENDAIRES ! »

« Pokémon légendaire ? Vous ne valez pas la peine que je me déplace pour vous. »

Il le remarquait. Elle ne bougeait pas de sa position ! FATALE ERREUR ! Il sortit du sol, derrière elle alors qu’il apercevait Giratina qui fonçait vers elle, gueule grande ouverte, prêt à la dévorer à moitié. Pourtant, elle resta parfaitement immobile.

« Nous verrons bien si tu continueras de faire la fière quand ton corps sera séparé ! »

« Oh ? Séparé ? Vous pensez vraiment être capable de me blesser ? Comme vous êtes mignons … et parfaitement ridicules. »

Deux poings noirs sortirent du dos de Midona. L’un vint s’abattre et écraser Darkrai tandis que l’autre, plus grand et imposant, serra le cou de Giratina avec force, le soulevant au-dessus du sol. Midona finit par quitter le trône sur lequel elle était assise, disant :

« Et si je vous exterminais tous les deux ? Je n’ai pas besoin de vos pouvoirs, de toute façon. Vous m’êtes tout simplement inutiles. »

« Il vaut mieux les garder, maîtresse Midona. »

« Oh ? Ghirahim, tu penses que je devrais être clémente et les laisser vivre ? Mais si je bride leurs pouvoirs, ils seront alors aussi inefficaces qu’auparavant. »

« Je pense qu’ils ont fini par comprendre la différence entre vous et eux, n’est-ce pas Giratina ? N’est-ce pas Darkrai ? Ou vous préférez mourir en étant « libres » ? »

« Je … Je … JE … C’est bon … j’ai compris, on accepte de … vous suivre. »

Darkrai gémissait sous le poing, n’arrivant pas à traverser le sol comme à son habitude. Finalement, les deux poings noirs disparurent alors que Giratina et Darkrai se positionnèrent devant Midona, s’inclinant du mieux qu’ils le pouvaient avec leurs corps. La Twili aux cheveux couleur de feu resta parfaitement stoïque.

« Vous avez terminé donc votre petite plaisanterie de mauvais goût ? Une fois mais pas deux. Maintenant que vous êtes plus … libres qu’auparavant, vous devriez en être capable ? »

« Cap … capable de quoi, maîtresse Midona ? »

« Tu ne vois pas, Giratina ? Es-tu devenu niais tout en retrouvant tous tes pouvoirs ? Je te parle d’éliminer le porteur de la lame de la déesse : Link. Maintenant que vous avez retrouvé vos pouvoirs, vous devriez y arriver, n’est-ce pas ? »

« Je … oui … nous … enfin, nous … oui … » bredouilla Darkrai, n’arrivant pas à la regarder dans les yeux, baissant la tête. Tuer Link ne serait pas difficile.

Ce n’était pas cela le problème. Ce n’était pas cela … qui dérangeait. Mais seulement le fait de se sentir impuissant et ridicule face à Midona. Une telle différence de pouvoir … était juste horrible à constater. Il ne pouvait pas supporter ça ! Et il était sûr que Giratina non plus ! Mais … ils ne pouvaient pas lutter contre elle malheureusement … pour le moment.

Chapitre 162 : Quitte à tuer

Chapitre 162 : Quitte à tuer

La nuit était tombée dans le château, une ombre se déplaçant doucement dans les couloirs. Pourtant, lorsqu’elle passait à côté d’un garde, ces derniers ne paraissaient pas surpris de sa présence. L’ombre se mouvait avec lenteur, son épée à sa taille, une voix féminine lui chuchotant avec une pointe d’inquiétude, chose qui semblait rare :

« Vous ne devriez pas faire cela. Il y a d’autres solutions. »

« Il n’y en a aucune autre. J’en suis venu à cette conclusion. »

Finalement, il était arrivé jusqu’à la chambre royale, celle où logeait la princesse Zelda. Pourtant, l’ombre passa à côté, comme l’ignorant superbement. L’être quitta les couloirs pour arriver dans les jardins. Regardant à gauche puis à droite, il grimpa sur les piliers de pierre pour arriver sur les toits, se déplaçant avec furtivité pour se rendre à un endroit bien précis. Pourtant, même dessus, il y avait quelques gardes. Il allait devoir faire extrêmement attention. Vite ! L’un arrivait ! Il l’assomma d’un coup dans la nuque.

« Et voilà une bonne chose qui est faite. »

« Il risque de tomber si vous ne faites pas attention. »

Pourtant, l’être ne bougea pas de sa position, voyant le corps inanimé qui continuait de glisser le long du toit, se rapprochant du bord, puis au dernier moment, il l’attrapa pour le mettre en sécurité et surtout invisible aux yeux des autres. L’ombre murmura :

« Continuons le chemin. Nous y sommes proches d’après ce que je sais. »

« Vous pouvez encore tout arrêter. Ne commettez pas cette bêtise que vous regretteriez. »

« Je ne regretterai rien ! Pourquoi est-ce que tu me dis ça ? »

« Car vous êtes troublé. Vous allez commettre une grave erreur. »

« Qu’importe, j’ai fait mon choix. Je sais parfaitement ce que je dois faire. Nous y sommes. C’est bon … nous pouvons y aller dès maintenant. »

Il se trouvait devant une fenêtre, une belle fenêtre. Il regarda derrière lui puis sur les côtés avant de coller une main sur la fenêtre. Avec lenteur, il pointa l’épée qu’il tenait en main en direction d’n carreau de la fenêtre, tapotant doucement dessus, de la manière la plus discrète qu’il pouvait même si cela semblait complètement ridicule. Finalement, elle se fissura, une voix féminine prenant la parole :

« Attendez, je vais rentrer et vous ouvrir … bien que je n’accepte pas cela. »

Un petit cliquetis se fit entendre l’autre côté de la fenêtre, celle-ci s’ouvrant en grand, un léger souffle de vent pénétrant dans la pièce en même temps que l’ombre. L’être se tourna, regardant autour de lui. Il y avait de tels atours princiers … cela se voyait parfaitement qu’ils étaient dans la chambre de la princesse Zelda. Celle-ci était d’ailleurs dans le lit, on pouvait y voir une forme humanoïde … et surtout, il voyait son visage endormi.

« Vous devriez arrêter maintenant, il est encore temps. »

« Pas après ce que je viens … de faire … Il n’y a pas de retour en arrière. »

L’ombre s’approchait du lit, tenant fermement sa lame à la main. Sur la paume de sa main, il était possible d’y voir le symbole de la Triforce illuminée en deux triangles. Il arriva jusqu’au corps endormi de la princesse Zelda, levant sa lame en sa direction. Sa main commença à trembler jusqu’à ce que l’épée tombe au sol. Avant même qu’elle ne touche ce dernier, une flamme verte était apparue entre lui et la princesse Zelda, ses yeux grands ouverts.

« Link. Sais-tu ce que tu as tenté d’accomplir ? »

« Pr… Princesse Zelda. Je … je … »

Il était tombé à genoux alors que la porte s’ouvrit, des soldats pénétrant dans la chambre. Avant même qu’ils ne puissent parler, la princesse remonta les draps sur son corps, faisant un mouvement de la main droite avant de dire :

« Laissez-nous seuls. Maintenant … que personne ne vienne nous déranger. Sous aucun prétexte. Sous aucune raison. Et interdiction de contredire mes ordres. »

L’hylien ne bougea pas de sa place, le visage couvert par la sueur froide alors qu’il n’osait pas regarder la personne qui était toujours dans le lit. La personne qui reprit doucement la parole, plaçant sa main sur la chevelure de Link :

« Link. Aies au moins la décence de me regarder … s’il te plaît. »

« Je ne peux pas … princesse Zelda. Je ne peux pas. J’ai … j’ai failli … »

« Me tuer, n’est-ce pas ? Et pour cette raison, non ? »

Elle l’avait obligé à relever la tête pour qu’il puisse voir le symbole de la Triforce de la Sagesse sur le dos de sa main gauche. Celles du Courage et de la Force commencèrent à lui brûler légèrement la peau alors que la princesse Zelda reprenait la parole :

« Tu as oublié que lorsque les porteurs sont proches, chacun le sait ? »

« Non … Non … Je … Je le savais, princesse Zelda. »

« Link, tu voulais récupérer mon morceau de la Triforce pour une unique raison, n’est-ce pas ? » demanda doucement la princesse Zelda. « Mais … est-ce que tu penses que cela est vraiment réalisable ? Tu n’en sais rien. »

« Si je n’essaie pas, comment est-ce que je peux le savoir ? Je … »

Il n’y arrivait pas. Il n’avait pas réussi une première fois, il n’allait pas essayer une seconde fois. Surtout quand la princesse lui parlait ainsi, signe qu’elle n’était même pas en colère contre lui. Loin de là … il … non … il … Ah. Il prit une profonde respiration, cherchant à se calmer sans forcément y arriver. Il … avait failli tuer la princesse Zelda.

Chapitre 161 : Résoudre tout cela

Chapitre 161 : Résoudre tout cela

« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

Le lendemain matin, il s’était levé dès l’aube pour aller s’asseoir sur un banc dans le jardin. Tout simplement … tout simplement … non. C’était juste impossible. Il n’arrivait pas à se concentrer, pas le moins du monde. Pourquoi ? Pourquoi ?

« Maître Link ? Vous êtes partie sans l’épée de légende. »

Fay était présente, tenant la lame entre ses rubans avant de la déposer sur les genoux de l’hylien. Celui-ci regarda la demoiselle sans bras puis la lame. Il devait trouver une solution. Il devait se relever, se dresser face à l’adversité. Il devait tenir bon … mais c’était si difficile.

« Je ne peux plus rien faire, Fay, sans Midona. Je ne pensais pas que cela arriverait ainsi. »

« Maître Link, il faut que vous vous sentiez fort. Il faut que vous vous redressiez contre l’adversité et lui faire front. »

« Fay. Tu es bien gentille mais ce n’est pas aussi simple que cela. »

« Comment cela, maître Link ? Ne vous considérez pas simplement comme inutile car vous n’êtes plus accompagné par mademoiselle Midona. Il vous faut avancer. »

« Je n’y arrive pas, Fay ! Je n’y arrive pas ! Je n’y arrive pas ! »

Il se répétait ces paroles sans cesse, se tenant la tête entre les mains. Fay continua de flotter doucement autour de lui, ouvrant la bouche avant de se mettre à chantonner. Link releva les yeux, la regardant danser et chanter avec étonnement.

« Depuis quand est … non, je ne devrais pas parler pendant ça. »

Il devait juste écouter, sans rien dire. Ecouter sans parler. Il prit une profonde respiration, fermant les yeux. C’était étrange … il avait l’impression d’avoir déjà entendu cette musique alors que dans le fond, il savait que ce n’était pas le cas, que c’était impossible. Il entendait aussi de la harpe mais d’où provenait-elle ?

Il voulait rouvrir les yeux mais … il n’y arriva pas. Il se laissait comme envoûter par la musique, prenant une nouvelle respiration assez profonde. Reposant … et apaisant, c’était tout simplement ça. Reposant et apaisant … il aimait ça, il aimait vraiment cela, il n’y avait pas autre chose à dire. C’était si bon … si parfait à ses yeux, il n’y avait aucune plainte.

« Oh ? Il semblerait qu’elle soit douée dans la chant et la danse. L’esprit de l’épée de légende est surprenant en de nombreux points. »

« Princesse Zelda ? Vous … êtes déjà éveillée ? »

Il sentit quelqu’un s’asseoir à côté de lui alors qu’elle ne lui répondait pas de suite. Elle ne voulait pas parler ? Ce n’était pas bien grave en un sens, il pouvait comprendre qu’elle préfère rester plongée dans le silence. C’était … normal. Fay chantait bien, divinement bien. Oui, le terme de « divin » convenait parfaitement à la prestation de la jeune demoiselle manchote à la peau bleue brillant comme du cristal.

« Maître Link ? Mon chant est terminé. L’avez-vous apprécié ? Cela vous as t-il fait oublier votre peine et votre tristesse ? »

Il rouvrit les yeux, reculant un peu son visage alors que celui de Fay était si proche du sien. Elle le regardait … de ce visage peint sur sa face. Il trouvait cela triste qu’on dirait vraiment une entité … sans personnalité, juste une entité faite de cristal, sans aucun sentiment. Il remarqua quelques micros-fissures sur ses yeux.

« C’est bien, Fay. C’est bien. Ta chanson m’a soulagé, c’est vrai. »

« Je sens que vous ne mentez que légèrement, maître Link. Cela me satisfait en un sens. »

Il vaut mieux pour elle que ça la satisfasse. Il eut un petit sourire alors qu’il venait tapoter doucement le crâne de Fay, celle-ci allant s’asseoir sur ses genoux, sans un mot.

« Link ? Je n’ai … pour le moment, aucune solution à te proposer. »

« Ce n’est pas grave. Je vais en trouver une par moi-même. J’ai une idée sur quoi faire. »

Le ton employé ne convenait pas du tout à la princesse Zelda. C’était le genre de ton laissé par le désespoir. Link avait une idée en tête mais une idée sinistre, elle en était sûre. Elle posa ses mains sur les épaules du héros de la déesse, reprenant doucement :

« Tu veux bien m’expliquer ce que cela est, Link ? »

« Je ne peux pas du tout … si je devais le dire, vous refuseriez, princesse Zelda. Peut-être plus tard, quand j’y aurai réfléchit plus longuement … que je suis sûr de son efficacité. »

« Link ! Je t’ai posé une question. Réponds-y, s’il te plaît. »

Elle pressa un peu sur les épaules de l’hylien, le faisant pousser un petit gémissement de douleur avant qu’il ne se relève. Il retira les mains de la princesse Zelda de ses épaules, reprenant l’épée pour la ranger tout en gardant Fay dans ses bras. Elle était étrangement légère, elle devait être capable de modifier son poids aisément.

« Princesse Zelda, je vous dirai ce à quoi je pense d’ici quelques jours. Pendant ce temps, essayez de voir de votre côté si vous le désirez. »

« Link … qu’as-tu donc en tête ? » murmura la princesse d’Hyrule en le voyant partir.

Il ne chercha pas à répondre. Après quelques secondes de marche, il avait retiré le gant de sa main droite, laissant paraître la Triforce du Courage. Voilà son choix. Une brûlure se fit sentir au niveau de sa marque, un second triangle s’illuminant, celui au-dessus des deux autres. C’était ce que Ganondorf lui avait donné … avant de mourir. Peut-être un moyen de se venger ? Ou alors car il n’avait pas eu le choix. Il ne lui restait plus qu’une dernière partie à obtenir pour qu’un miracle puisse se produire. Oui … c’était là l’unique solution qu’il avait trouvée pour régler tous ses problèmes. Il était sûr … que cela marcherait.

Chapitre 160 : Une erreur royale

Treizième partie : L’avènement du Néant

Chapitre 160 : Une erreur royale

« Princesse Zelda ! Princesse Zelda ! Le héros de la déesse est de retour ! »

« Qu’attendez-vous pour le faire venir ici ? »

« Princesse … il ne semble qu’à peine conscient. Il a été emmené se faire soigner. »

La princesse d’Hyrule haussa un sourcil, remerciant le garde royal avant de se déplacer lentement hors de la salle du trône. Quand elle ne fut pas visible par les soldats, elle commença à courir, soulevant légèrement sa robe pour ne pas s’empêtrer dedans. Elle pénétra dans la salle des soins, voyant Link couché dans un lit, le soigneur du château étant assis à côté de lui, disant :

« Vous devez vous reposer. La princesse sera là d’ici une minute à l’autre et … »

« Je suis déjà arrivé. Pourriez-vous me laisser passer maintenant ? »

« Princesse Zelda ? Vous … j’ai envoyé un garde vous prévenir il y a de cela quelques minutes. Comment est-ce … »

« Pourriez-vous nous laisser seuls, je vous prie ? » répéta la princesse Zelda, visiblement un peu agacée bien qu’elle cherchait à ne pas le montrer dans le ton de sa voix. Le soigneur hocha la tête sans un mot, s’éloignant puis quittant la pièce avant que la princesse ne referme la porte à clé derrière lui. Le temps qu’elle se retourne vers Link et voilà que Fay était apparue. Elle lui demanda calmement : « Est-ce que … Link va bien ? »

« Ma réponse ne peut être à 100% confirmée mais les séquelles de maître Link sont assez graves, très graves, si je peux me permettre cette affirmation. »

« Que s’est-il passé exactement ? Est-ce que tu peux m’expliquer la situation ? »

« Il se peut que cela soit vous qui doive me l’expliquer … ou nous l’expliquer. Mademoiselle Midona possède la Sombre Triforce … et Ganondorf est mort. L’entité qui incarnait l’Avatar du Néant fut tuée par elle. »

« Sombre Triforce ? Mais … ce n’était que des suppositions, je … »

« Avez-vous une idée de ce que cela veut dire, princesse Zelda ? »

« J’en suis responsable. Je suis sûre et certaine que j’en suis responsable. Je pense connaître la raison et je pourrai presque l’affirmer, je … »

« Mi… Midona. » murmura Link, tendant la main vers le plafond.

« Il y a de cela .. .avant que Ganondorf fut scellé, j’ai dû confier la Triforce de la Sagesse à Midona pour la sauver. Lorsqu’elle me fut rendue, je pense qu’une partie des divins pouvoirs est resté en elle … et lui a permis alors de créer sa propre Triforce. Je ne comprends pas comment cela est possible mais c’est pourtant ce qui vient de se passer. Du moins, c’est l’hypothèse la plus plausible à mes yeux. J’ai … contribué à cela. »

« Je conçois cela, princesse Zelda. Mais … comment est-ce que … Hum, je commence à comprendre ce qui vient de se passer, princesse Zelda. »

« Comment cela, Fay ? Tu peux me le dire ? Je pense que Link est conscient et qu’il peut t’entendre. Parle donc, nous t’écoutons tous les deux. »

« Il se peut que la princesse Midona … soit votre alter-égo. »

Alter-ego ? Est-ce bien ce qu’elle pensait avoir entendu ? Si tel était le cas, cela expliquerait pourquoi la Triforce de la Sagesse n’avait eut aucun mal à s’insinuer en elle et à rester ainsi … jusqu’au combat contre Ganondorf pour le sceller. De même, que Midona n’avait plus de problème alors pour supporter la lumière malgré l’absence de Triforce de la Sagesse.

« Qu’en pensez-vous, princesse Zelda ? Est-ce que cela vous semble possible et crédible ? »

« Beaucoup trop, Fay, pour que cela passe inaperçu. Il faut le prendre en compte, merci. »

« Princesse Zelda … Midona, je … j’ai dû … la combattre. »

Link rouvrit les yeux, il avait parfaitement entendu la conversation. L’hylien se redressa dans le lit pour se mettre assis, regardant Fay puis la princesse Zelda avant de dire :

« Elle était totalement différente … comme si quelqu’un la possédait mais … en même temps, je sais que ce n’était pas le cas. Elle … a tué Ganondorf et il s’est … je … »

« Reposes-toi un peu, Link. Il vaut mieux. Nous aurons encore le temps de parler plus tard. Tu as besoin de te reposer. Désolée de me répéter mais … j’ai besoin de … concentration. »

Elle posa sa main sur le front de Link comme pour prendre sa température puis la retira après quelques secondes. Elle quitta la pièce, laissant seuls Link et Fay à cet endroit.

« Pardonnez-moi maître Link. Je n’ai pas pu faire plus que cela. Il semblerait que la situation se complique lourdement. Vous tremblez, maître Link. Pourquoi cela ? Avez-vous froid ? Pourtant, votre corps ne ressent pas de … »

Sans continuer à parler, les rubans qui formaient les bras manquants de Fay vinrent entourer le corps de Link, l’enlaçant longuement tandis que l’esprit de l’épée se collait à lui.

« Maître Link, est-ce que cela est convenable ? J’ai cru comprendre que des fois, il faut cette source de chaleur pour réchauffer les personnes. »

Il avait baissé la tête, fermant les yeux. Il avait du mal à digérer ce qui se passait. Surtout avec les derniers propos de la princesse Zelda, il ne pouvait pas les ignorer maintenant. C’en était trop … trop pour lui. Et aussi l’épée de légende, Midona, la mort de Ganondorf, trop de choses dans sa tête. Il y avait trop de choses en même temps. Il n’allait plus pouvoir supporter ça encore très longtemps. Lui aussi avait des limites ! Lui aussi était hylien ! Il … avait le droit de penser de la sorte … d’avoir des émotions, non ?

Chapitre 159 : Des explications princières

Chapitre 159 : Des explications princières

« Où se trouve Ganondorf maintenant ? »

« Pourquoi tant de rage à mon égard ? Tu devrais être satisfait, non ? Il se trouve ici, en moi, en mon être, endormi à jamais. Hahahaha. »

Ce n’était pas une réponse qui le satisfaisait ! Comment est-ce qu’il pouvait l’être ?! On venait de tuer Ganondorf devant ses yeux ! Sans même qu’il ne puisse réagir ! Mais surtout … il y avait aussi Midona. Midona qui semblait ne pas revenir à la raison. Il n’y avait donc aucune possibilité de … la ramener auprès de lui ?

« Maître Link, ne perdez pas espoir. Il y a toujours une solution. »

« Je ne crois pas, Fay. Je ne crois pas … tant que je ne peux rien faire … »

« Bon, ce n’est pas tout ça mais nous avons pu tester la force de Midona. Assez surprenante et prodigieuse, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu en penses ? » demanda Ghirahim dans un grand sourire alors qu’il se rapprochait de la Twili aux cheveux orange.

« NE LA TOUCHE PAS ! JE NE T’Y AUTORISE PAS ! »

« Et que comptes-tu faire alors ? De toute façon, vos existences même sont opposées. Tu n’as aucune raison d’espérer quelque chose avec elle, héros de la déesse. Vraiment, quel bonheur que la princesse Zelda ait fait cela pour nous. Sans ça, je n’aurai jamais pu revenir. »

« Qu’est-ce que la princesse Zelda a fait ?! PARLE ! »

« Ce n’est pas à moi de te le dire, cela enlèverait toute la surprise et le charme de la situation, tu ne trouves pas ? Hahahaha ! HAHAHAHAHA ! »

Il allait régler son cas à l’é… non ! A Ghirahim ! Il poussa un râle d’énervement et de colère avant de faire quelques pas vers son adversaire. Celui-ci le fixa, claquant des doigts avant de faire apparaître une rapière. Il donna quelques coups à Link, le forçant aussitôt à reculer.

« Tu penses vraiment vouloir me combattre dans cet état ? Ne soit donc pas présomptueux et ridicule, tu es tout simplement incapable de rivaliser avec moi. »

« Allons-nous-en. Nous n’avons plus rien à faire en ce lieu. »

« Hum ? Êtes-vous sûre … Midona ? Nous pourrions facilement le tuer, non ? »

« Il n’est plus que l’ombre de lui-même … et le royaume des ombres est mon domaine. Il ne sera plus qu’un pantin entre mes mains. Allons-nous-en. Je ne me répèterai pas à ce sujet. »

« Comme vous le désirez, Midona. Comme vous le désirez. Tu es très chanceux, tu sais ? »

Il ne répondit pas, tenant fermement son épée en main. S’il ne faisait rien, il y avait une chance qu’il perde Midona pour toujours. Il devait réagir, lui dire quelque chose mais lorsqu’il ouvrit la bouche, les mots moururent à l’intérieur, aucun son n’en sortant.

« Nous nous reverrons surement, héros de la déesse. »

« LINK ! Je m’appelle Link, MIDONA ! JE M’APPELLE LINK ! Ne l’oublie jamais ! »

« … … … Je le sais bien. » déclara calmement la femme aux cheveux couleur feu avant de disparaître dans le sol, comme l’être qui fut issu de l’épée. Quelques instants plus tard, Link était seul … complètement seul au beau milieu de tous ces cadavres.

« C’est juste un cauchemar, un cauchemar duquel je vais me réveiller. »

« Maître Link, je tenais juste à vous dire que … »

« S’il te plaît, Fay. Ne dit rien … Ne dit rien du tout. Je … C’est bon. Il paraitrait que la princesse Zelda a des explications à cela. Elle me donnera des explications, n’est-ce pas ? Je suis sûr qu’elle le fera, n’est-ce pas ? »

« Je ne sais pas, maître Link. Je ne peux répondre à cette question … j’en suis terriblement désolée. Veuilelz me pardonner d’être aussi inutile, maître Link. »

« Ce n’est pas de ta faute, ce n’est pas de ta faute… tu ne pouvais pas savoir. Comment est-ce que j’aurai pu le deviner ? Elle avait … des morceaux de Triforce, n’est-ce pas ? Mais ce n’était pas la même que celle de Ganondorf ou la mienne. »

« Il est vrai, Maître Link qu’elle semblait très différente de celle que vous possédez. »

« Zelda est au courant, Zelda est parfaitement au courant. Il faut que l’on s’en aille. »

« Maître Link, je vous recommande d’abord de vous reposer. »

« Je n’ai pas le temps pour ça, Fay ! TU AS BIEN VU CE QUI S’EST … »

Il tenta de crier mais il n’y arriva pas. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, il se sentait si fatigué et endormi. Il tenta d’ouvrir la bouche mais resta complètement muet avant de s’écrouler en arrière. Son corps ne toucha pas le sol, lévitant au-dessus alors que l’esprit de l’épée reprenait une forme plus convenable.

« Maître Link a besoin de repos. »

Ce fut les seules paroles de Fay avant que ce qui lui serve ne commence à se mouvoir, recouvrant l’intégralité du corps de Link. Un seul mouvement et tout le corps avait complètement disparu, l’esprit de l’épée n’étant plus là lui aussi.

Transporté au pied d’un arbre, hors de l’île, loin des eaux de cette mer tumultueuse, Link était couché au sol alors que l’esprit était debout, flottant au-dessus de l’herbe fraîche. L’épée avait été retirée des mains de Link, déposée au sol.

« Ghirahim … est de retour … mais j’ai l’impression … qu’il lui manquait une parcelle de sa puissance. Est-ce que les esprits élémentaires avaient prévu le retour de l’Avatar du Néant ? Pourquoi existes-t-il une seconde Triforce ? Pourquoi ? »

Chapitre 158 : Définitivement

Chapitre 158 : Définitivement

« Tra… Traître ! Tu ne me tueras pas comme ça ! »

« Te tuer ? Mais c’est déjà fait, pauvre idiot. » murmura Midona alors que Ganondorf s’était adressé à l’épée, furieux et haineux, hurlant à nouveau :

« Je possède la Triforce de la Force ! Ce n’est pas un vulgaire coup d’épée qui viendra me tuer ! Je me suis renforcé depuis des siècles et des siècles ! »

« HAHAHAHA ! Imbécile. Tu n’as fait que t’affaiblir, sans jamais t’en rendre compte. Vraiment, tu n’es qu’une pâle copie de l’Avatar du Néant. C’en est risible et ridicule. »

« TU VAS SUBIR LA FUREUR DU GRAND GANON ! »

Link s’était mis à reculer, comprenant parfaitement que la situation ne le concernait plus bien qu’il ne pouvait pas détourner son regard. Ganondorf, le corps de Ganondorf était en train de se modifier, de s’agrandir, de s’allonger. Il ressemblait à une sorte … de monstre géant et porcin. C’était encore différent de ce qu’il avait combattu au royaume du crépuscule. Midona avait extirpé l’épée qui parle, soupirant avant de dire :

« C’est donc ça la véritable apparence de Ganondorf ? Déplaisante. Prête-moi tes pouvoirs … Ghirahim. Je vais lui administrer une leçon dont il se souviendra pour le restant de son existence … lorsqu’il ne sera plus rien. »

« Avec plaisir, héhéhé … avec grand plaisir même. Profites-en donc ! »

Ghirahim ? Il ne savait pas pourquoi mais en entendant ce nom, il fut pris d’un grand effroi, tout son corps s’étant mis à trembler. C’était … lui … ou alors Fay ? Qui réagissait à cette nouvelle ? Il n’eut pas le temps de se poser la question que l’imposant cochon humanoïde démoniaque frappa le sol de son poing, Midona l’ayant esquivé avec aisance, se concentrant pour faire apparaître un unique et gigantesque poing noir, de la taille du crâne de Ganondorf. Le poing prit la tête de Ganondorf par l’une de ses cornes … et vint l’enfoncer dans le sol, la tête plaquée contre ce dernier. Link écarquilla les yeux alors que deux autres formes étaient en train d’apparaître dans le dos de Midona. Un autre poing de même taille … et un pied aussi. Qu’est-ce qu’elle … comptait faire ?

« Qu’est-ce qu’un vilain cochon sans ses cornes ? Juste de la viande fraîche. »

Elle n’allait quand même pas … elle n’allait … Un cri déchirant de douleur et d’agonie se fit entendre alors que la seconde main s’était posée sur la corne non-plantée dans le sol, le pied appuyé sur le sommet du crâne de Ganondorf. Et … la corne fut extirpée du crâne de Ganondorf, des giclées de sang aspergeant le sol autour de lui alors qu’il tentait de se débattre pour s’échapper … sans y arriver. C’était une blague hein ?

« Midona … Je crois qu’il a compris ! C’est bon ! »

« Il a peut-être compris mais la punition n’est pas assez sévère à mon goût, n’est-ce pas, cloporte dégénéré ? Il te reste encore une corne, je ne vais pas me priver de te la retirer. Serre les dents, inspire un bon coup par ton groin, Ganon, ça ne sera qu’un mauvais moment à passer ! Et ne t’inquiète pas, il y en a tant d’autres que j’ai en tête. »

« Stop … MIDONA ! C’est bon ! »

« La ferme, Link. Je m’occuperai de ton cas plus tard. Ghirahim, est-ce que tu as un petit message à transmettre à Ganondorf ? Pour lui expliquer la situation ? »

« Tu n’étais qu’un réceptacle de la puissance de l’Avatar du Néant, qu’un ersatz. Tu pensais vraiment pouvoir m’être utile ? »

« Tu t’es joué de moi ?! Je ne t’ai jamais fait confiance ! JAMAIS ! »

« Et je m’en doutes. Mais ton envie d’en savoir plus t’a perdu. Voyons donc … Il est temps de récupérer ce qui appartient à mon maître. Midona, recule donc. »

« Fais attention à toi, Ghirahim. On ne sait jamais ce qu’il pourrait préparer. » déclara la Twili aux cheveux couleur de feu avant de lâcher l’épée. Celle-ci commença à se modeler et se modifier, à la grande surprise de Link.
Après quelques secondes, il avait en face de lui un être à la chevelure blanche dont une mèche cachait une partie de son visage. C’est étrange, très étrange … mais le pire est lorsqu’il fit apparaître une rapière, la pointant en direction de Ganondorf.

« Maintenant, tu vas retourner à ta fonction originale. Tu as assez ridiculisé le nom de l’Avatar du Néant. Malgré toutes tes tentatives, tu n’as jamais réussi ton objectif. »

« Ah … Ah … Ah … Qu’est-ce que tu vas faire ? »

« Simplement utiliser ta force et faire renaître l’Avatar du Néant. Nous n’avons que faire d’un simple morceau de Triforce. Dorénavant, nous avons notre propre Triforce ! »

« Il … en est ainsi ? Alors ? C’en est terminé pour moi ? »

« Tu ne seras jamais celui qui règnera sur ce monde, simplement une partie. »

« Hahaha … Hahaha ! Les puissants règnent sur les faibles. Cela fut toujours ainsi. Toujours … Hahaha … Soit … LINK ! Qu’importe la forme ou l’apparence que j’aurai, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’éliminer ! »

« … … … C’est juste absurde, complètement absurde. Je ne sais pas ce que vous manigancez ! MIDONA ! Retrouve la raison ! »

« Tais-toi et observe, élu de la déesse. »

Les mots étaient plus durs que le reste, l’empêchant de se mouvoir alors que Ganondorf reprenait peu à peu sa forme humanoïde. Son corps s’était mis à se dissiper, son visage tourné non pas vers Ghirahim qui semblait absorber les particules de Ganondorf en lui … mais vers l’hylien. Un petit sourire haineux se dessina sur le visage de celui qui, maintes fois, avait essayé de dominer ce monde. Un sourire qui disparut … comme tout le reste.

Chapitre 157 : Imprévu

Chapitre 157 : Imprévu

« Pourquoi crois-tu que tu puisses réussir à m’abattre ?! Je suis immortel ! Immortel ! Tu ne peux pas me tuer ! Tu peux uniquement me sceller mais même ainsi, je reviendrai, encore et toujours ! Et plus le temps passe, plus tu t’affaibliras ! Abandonne ! »

« Faire disparaître à jamais ta présence est une nécessité, Ganondorf ! Tes actes maléfiques vont s’arrêter là ! Ne t’en fait pas, Giratina et Darkrai payeront aussi pour ce qu’ils ont commis ! Ils seront aussi jugés pour leurs actes ! »

« Hahahaha … Pauvre fou, je vais te montrer alors … comment on se lie à son épée. »

Se lier à son épée ? Comme lui et Fay ? Un mouvement de son arme et voilà qu’une lame ténébreuse quitta l’épée de Ganondorf, fonçant vers Link qui para le coup. Il se retrouva repoussé en arrière, percutant quelques décombres.

« Tu comprends ? J’ai la Force avec moi. J’ai la puissance de cette arme millénaire aussi. Cela n’a rien à voir avec la dernière fois. J’ai la Triforce Crépusculaire avec moi. »

« Triforce Crépusculaire ? De quoi est-ce que tu parles ? »

« Elle. » désigna le monarque en fixant Midona toujours allongée au sol, inerte.

« Midona ?! Qu’est-ce que tu sais à son sujet ?! RACONTE ! C’est quoi cette Triforce Crépusculaire ?! DIS-MOI TOUT ! »

« Tu penses vraiment que je vais te le révéler ? Sache juste que tout cela fut possible grâce à la princesse Zelda. Pendant des siècles et des millénaires, les Twilis n’ont été que le peuple rejeté des Hyliens … Ce concentré de haine, de vengeance, de tous les sentiments néfastes a donné naissance à ce royaume. Mais vois-tu … tu peux juste considérer que les Twilis sont l’existence opposée des Hyliens. Ils ne peuvent vivre dans la Lumière. Ils ont vraiment tout de semblable par rapport aux Hyliens, même une princesse du crépuscule. Il leur manquait juste une chose … une unique chose que la princesse Zelda leur a offerte ! HAHAHAHA ! »

« DE QUOI EST-CE QUE TU PARLES ?! »

« Tu n’as pas besoin de le savoir, héros de la déesse. Tu n’es pas du monde de Midona. »

Pas du monde de Midona ? Comment est-ce que quelqu’un d’extérieur pouvait parler de ça alors que ça ne le concernait pas ? Des veines de colère apparurent sur le cou de Link, montrant par là un énervement des plus forts avant qu’il ne retourne au combat contre Ganondorf. Chaque coup était plus puissant que le précédent, la voix dans l’épée du monarque s’exclamant à chaque fois :

« Ooooh … Ooooh, oui, ça c’est bon. J’ai l’impression de retrouver le premier élu de la déesse, hahaha … celui capable de me fendre en deux ! »

« JE NE TE PERMETS PAS DE PARLER DE MIDONA DE LA SORTE ! »

« Qu’est-ce que tu manigances, épée ? J’ai besoin de ta force pour exterminer Link. »

« Je le juge, je l’étudie, je trouve cela divertissant. »

« CE N’EST PAS LE MOMENT DE PLAISANTER, EPEE ! »

« Oh, tu sais, tu sais, tu n’as pas à t’inquiéter tant que ça. Tu n’arriverais pas à le battre si je te prête pas ma force ? Ahalala … Ces assistés. »

Cette épée. Link la trouvait très déplaisante. Parler au monarque ténébreux de cette façon, cela prouvait une chose : elle était au moins aussi forte que celui-ci voire même plus … car elle ne le craignait pas. L’aura ténébreuse autour de l’arme s’accentua avant que les lames de Link et Ganondorf ricochent, de puissance équivalente.

« J’ai le pouvoir de la Triforce de la Force ! Tu ne peux pas rivaliser avec moi ! »

« La Force n’est rien sans la Sagesse de l’utiliser et sans le Courage de la porter ! Elle doit être pure et portée par quelqu’un de vaillant ! »

« Quelle idiotie ! Quelles paroles absurdes ! Ce n’est pas parce que maintes fois dans le passé, tu as réussi à me battre, toi et tes précédentes incarnations de l’élu de la déesse, que cela sera toujours le cas ! Cette fois-ci, je suis équipé de cette épée ! »

« Une épée dont tu ne connais même pas le nom ! Comment penses-tu avoir la même confiance que j’ai avec Fay ?! Même si je ne la connais que depuis peu, je suis prêt à risquer ma vie pour elle comme je le ferai pour la princesse Zelda et Midona ! »

« Ma… Maître Link. » murmura l’arme dans la main de l’hylien, brillant fortement avant que Link ne pousse un râle, repoussant la main de Ganondorf tenant l’épée avant de donner un long coup à la diagonale.

L’arme infligea une plaie béante sur le corps de Ganondorf, celui-ci relâchant l’épée avant de reculer, posant un genou au sol avant d’hurler à l’épée :

« POURQUOI ?! POURQUOI N’EST-CE PAS SUFFISANT ?! »

« Car le destin a eu l’idée absurde de te confier la Triforce de la Force et de faire que tu te reposes uniquement sur celle-ci. Quelle idiotie. »

« Qu’est-ce que tu racontes, épée ?! » s’écria le monarque, une main posée sur sa blessure, l’épée s’étant mise à léviter dans les airs.

« Que tu ne t’es jamais demandé si posséder la Triforce de la Force était une faiblesse et non une force ? Que le côté saint de cet objet n’avait tout simplement pas d’autres utilités que te parasiter en te faisant croire que tu devenais plus puissant grâce à lui ? Absurde, absurde, absurde, tu n’es au final qu’une pâle copie de l’Avatar du Néant. Disparais. »

L’épée tournoya sur elle-même, fonçant en direction de Ganondorf. Celui-ci l’esquiva avec difficultés, s’apprêtant à l’attaquer pour la briser … mais la lame s’était déjà insinuée dans son cœur, tenue par la garde. Une main à la peau grise la serrait avec douceur, un visage souriant aux cheveux orange fixant longuement Ganondorf.

Chapitre 156 : Courage contre Force

Chapitre 156 : Courage contre Force

« C’est tout ce que tu as a montrer, Link ? C’est décevant, très décevant. »

« Attends un peu que je me relève, je vais te montrer ce dont je suis capable ! »

Il s’était relevé, se remettant correctement en position d’attaque. Même s’il avait été blessé, il restait galvanisé par l’idée de mettre un terme définitif à cette histoire avec Ganondorf ! Il allait pouvoir le tuer … et surtout tout faire pour le tuer une bonne fois pour toutes !

La méthode à utiliser ? Il ne savait pas laquelle … il voulait juste un résultat ! Et pour ça, il allait tout faire en son pouvoir pour y arriver ! Ah … Ah … Le monarque démoniaque était là, en face de lui, il avait récupérer l’épée qui parlait ! Il allait l’exterminer !

« Il est si facile de lire dans tes yeux, de voir à quel point tu me hais. Ce n’est que le premier pas vers ce qui t’emmènera à ta perte, Link. »

« AH ! Continue de parler, tu ne m’affectes pas ! Je vaux mieux que toi ! Je suis capable de lutter contre toi et de te battre ! GANONDORF ! »

« Peut-être dans le passé … quand tu étais calme et réfléchi. Mais aujourd’hui, qu’as-tu pour essayer de me battre ? Cette épée dans tes mains ? Je possède une arme redoutable, capable de rivaliser avec l’épée de légende. Tu ne peux pas me tenir tête. »

« ON VA VOIR CA DES MAINTENANT ! » hurla Link, courant vers Ganondorf, prêt à tout cette fois ! Il ne tombera pas dans un piège !


Il arriva jusqu’à Ganondorf, esquivant son coup de poing alors que le monarque exultait en voyant qu’il avait évité celui-ci. De son épée qu’il tenait à une main, il frappa Link, l’hylien parant le coup avant de faire quelques pas en arrière, son corps tremblant sous la puissance de celui-ci Il fixa Ganondorf avec colère avant de crier :

« Je t’emporterai dans la tombe ! »

« Oh ? Tu ne penses même pas à survivre ? Tu es donc prêt à tout pour y arriver ? Quelle belle notion que la folie destructrice. Prêt à ravager son propre corps pour ça. »

Il se moquait ouvertement de lui ! Mais il allait vite lui faire ravaler son sourire ! Il commença à hurler, jusqu’à ce qu’une forte brûlure n’envahisse le dos de sa main droite, laissant paraître un symbole triangulaire. Ganondorf perdit son sourire, fronçant les sourcils avant de murmurer :

« La Triforce du Courage. Du Courage ou de la Folie ? De la Bravoure ou de l’Insouciance ? Ah ! A qui est-ce que l’on donne cette Triforce de nos jours. »

« Maître Link, veuillez reprendre consistance. Vous emporter n’emmènera rien de bon face à un tel adversaire. Vous devriez prendre votre calme et rester concentré, je vous le demande, s’il vous plaît. Faites attention à vous. » murmura l’esprit de l’épée à l’intérieur de celle de légende, Link continuant de s’acharner sur son adversaire qui reculait à chaque attaque. Il allait le battre ! Il allait le battre ! IL ALLAIT LE BATTRE VOILA TOUT !

« Ne t’en fait pas, ça ne sera pas difficile de l’éliminer de la surface de ce monde. »

« Maître Link, votre colère vous aveugle. Il est encore capable de choses bien plus terrifiantes. Cette épée est dangereuse, très dangereuse ! »

« Fay ! JE SAIS PARFAITEMENT CE QUE JE DOIS FAIRE ! MERCI ! »

« … … … Comme vous le désirez, maître Link. Je comprends vos propos, je me mettrais en silence tant que vous n’aurez pas terminé votre combat. »

« Mais arrête de parler ainsi ! Je ne veux pas que tu me fasses la tête ! »

Ganondorf haussa un sourcil aux propos de Link avant d’émettre un sourire mauvais. Il était visiblement en conflit avec son arme ? Tant mieux ! Ca ne pouvait être que bénéfique pour lui ! Il présente son poing droit, poussant un cri avant de faire apparaître le symbole de la Triforce à son tour, disant d’un ton narquois :

« Voyons voir si la Triforce du Courage a gardé de sa puissance face à celle de la Force. Dorénavant, tu n’auras plus celle de la Sagesse pour te protéger ! »

« Et tu penses vraiment que ça va m’empêcher de te combattre ? AH ! »

Sans Zelda à ses côtés, ça ne rendait pas la tâche plus difficile, loin de là ! Il allait pouvoir justement se déchaîner sans avoir peur de la blesser ! De blesser quiconque ! Midona était de toute façon éloignée, couchée au sol.

« Viens donc me livrer le pouvoir de ta Triforce, Link ! »

« Fay, est-ce que tu peux me parler, s’il te plaît ? Sans toi, le combat sera beaucoup plus difficile si tu n’es pas là pour me conseiller. »

« … … … Maître Link, je voudrais des excuses la prochaine fois. Je ne suis pas qu’un objet et je tente de faire de mon mieux pour vous protéger. »

« Je le sais parfaitement, je le sais parfaitement … »

Il disait cela avant de faire un bond prodigieux sur le côté gauche, esquivant la lame de Ganondorf avec une aisance qu’il ne se connaissait pas. Qu’est-ce que cela impliquait ? Ganondorf émit un petit rictus de colère avant de dire :

« Je crois que tu me sous-estimes, Link. De là à parler avec ton arme en plein combat, est-ce que tu comptes vraiment subir la fureur du monarque ténébreux de la sorte ?! »

« Je tente juste de me lier à mon arme. Si je ne la comprends pas, comment est-ce que je peux l’utiliser, Ganondorf ! Passons à la suite ! »

Il n’y avait eu que quelques contacts mais la fatigue devenait extrêmement importante. D’abord Midona, puis Midona avec cette épée qui parlait comme Fay … et maintenant Ganondorf. Il devait compter sur la Triforce du Courage pour espérer le battre !

Chapitre 155 : Inconscience

Chapitre 155 : Inconscience

« Je ne vois pas pourquoi tu as mis autant de temps à vouloir l’utiliser mais qu’importe, ce n’est pas un problème. On va bien s’amuser tous les deux. »

Ah oui ? Est-ce que cette épée pensait vraiment qu’il allait se battre contre Midona et risquer de la blesser ? Il en était hors de question, ce n’était pas du tout ce qu’il voulait ! Mais bon … le problème … était là. S’il décidait de se battre sérieusement, il y avait de grosses chances qu’il blesse mortellement Midona. Il ne pouvait pas se le permettre, c’était hors … de question. Ca ne lui plaisait pas le moins du monde.

Mais comment faire alors ? Comment pouvait-il agir contre elle ? Il para l’épée avec la sienne, reculant d’un bon mètre sous la pression de l’arme. Et Ganondorf ? Où est-ce qu’il se trouvait ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Si Ganondorf décidait de se battre contre lui en même temps, il ne fallait même pas espérer … qu’il s’en sorte.
Et où étaient Darkrai et Giratina ? Il ne les voyait même pas. Normalement, d’après les propos de la princesse Zelda, ils étaient dans les environs non ? Non ! Il ne devait pas penser à ça ! MIDONA ! La battre, réussir à la battre. Il avait trop de choses en tête. Il devait faire le vide dans son esprit s’il voulait espérer la battre !

« MIDONA ! JE VAIS METTRE UN TERME A CE COMBAT STUPIDE ! »

« Hahaha ! La rage et la haine ! Le désespoir et la tristesse ! C’est parfait, qu’est-ce que j’aime ces sentiments néfastes qui t’animent. Cela est parfait ! PARFAIT ! »

Il devait se calmer et ne pas rentrer dans le jeu de cette épée. Il ne connaissait même pas son nom. Comment devait-il alors agir contre elle hein ? De quelle façon ? Il se le demandait sérieusement avant de se mettre à réfléchir à toute vitesse. Zu … ZUT ! Il esquiva le coup d’épée de Midona avant de la repousser avec son épaule. Du vent ! Il ne voulait pas la blesser avec son arme et … c’était peut-être ça ?


La solution qu’il avait en tête semblait bonne, très bonne. Il y avait bien un moyen de faire ramener Midona à la raison. Il devait alors l’essayer. Bon ! Il devait se débrouiller pour y arriver ! VITE ! Maintenant ! VITE ! Il devait profiter de ça !

Il arriva à la hauteur de Midona après le coup d’épaule, serrant fortement son arme avant de frapper dans le cou de la Twili. C’était ça qu’il devait faire ! La femme aux cheveux orange hoqueta de surprise, la bouche grande ouverte, les trois morceaux de la Triforce inscrits sur sa peau commençant à briller … avant de disparaître.

« C’est déjà fini ? Ce n’était pas aussi divertissant que je le pensais. Il est vrai qu’avec la situation réelle, ce n’est pas pareil, hahaha. Mais je compte bien t’emporter avec moi ! »

Zut ! Il devait esquiver le coup ! Il devait l’esquiver ! La main droite de Midona était prête à le frapper au niveau de l’épaule pour tracer une ligne ensanglantée sur son corps.

« Vous ne toucherez pas à mon maître ! »

Sans même qu’il ne la contrôle, la main tenant l’épée de légende se déplaçant, faisant un arc étrange par rapport à son bras. L’épée capable de parler quitta la main de Midona, s’envolant dans les cieux pour retomber parmi les cadavres et les décombres qu’elle avait créés il y avait de cela quelques heures.

« Midona ! Attends ! Je t’attrape ! MIDONA ! »

Avant qu’elle ne s’effondre, il vint la réceptionner dans ses bras, faisant un pas en arrière. Zut … Ah … Il avait réussi à la récupérer. C’était le plus important à l’heure actuelle. Bref … La situation n’était pas encore sous contrôle. Déposant un rapide baiser sur ses lèvres, il lui chuchota bien qu’elle ne pouvait pas l’entendre :

« Ne t’en fait pas, je vais bientôt en terminer avec eux … et nous rentrerons tous les deux. »

« Maître Link, une nouvelle aura ténébreuse se rapproche de nous à toute allure. »

Il eut à peine la possibilité de se relever après avoir déposé Midona au sol qu’il para l’imposante lame capable de parole. A quelques centimètres de lui, le visage souriant et machiavélique de Ganondorf était présent.

« L’épée que tu possèdes est une véritable plaie, n’est-ce pas ? On dirait bien qu’elle est de la même sorte que celle qui m’a extirpé du néant dans lequel je fus plongé ! »

« Si cela t’inquiète tant, je te promets que je vais t’y faire retourner le plus tôt possible … ET DE MANIERE DEFINITIVE, GANONDORF ! »

Il poussa un cri, forçant Ganondorf à reculer pour pouvoir mettre de la distance avec Midona et être sûr qu’elle ne risquait pas d’être blessée. Mais il était temps de s’occuper du monarque. Sauf que cela restait étrange.

« Où sont Darkrai et Giratina ? Je suis sûr que tu les gardes de côté pour qu’ils m’attaquent en traître, n’est-ce pas ? AVOUE-LE ! »

« Je n’ai pas besoin d’eux pour m’occuper de ton cas, Link. Tu n’es guère plus impressionnant qu’un nourrisson à l’heure actuelle. Tu sembles à peine capable de tenir sur tes jambes. Exténué, n’est-ce pas ? »

« Ne te moque pas de moi ! Je vais en terminer avec toi ! »

« Pour cela, il faudrait déjà réussir à m’atteindre et me blesser. »

Comme une invitation, Ganondorf ne prit aucune position de défense, semblant attendre Link. Bien qu’il savait pertinemment que c’était une piège, l’Hylien courut en direction du monarque démoniaque, serrant à s’en faire saigner l’arme de légende.

« Il est si intéressant de voir que tu fonces tête baissée comme à ton habitude. »

Un mouvement de l’épée et Link s’apprêtait à parer le coup … sauf qu’il n’avait pas envisagé que Ganondorf ferme son poing de sa main libre pour le frapper en plein visage et l’envoyer dans le décor. Il … n’avait plus de bonnes capacités de réflexion. La fatigue était trop grande.

Chapitre 154 : Exaltation

Chapitre 154 : Exaltation

« Une deux, une deux, … ET HOP LA ! »

Un mouvement de la lame et voilà que celle-ci s’abattait sur son corps. Il para le coup en croisant ses deux épées, se retrouvant à genoux après celui-ci. CETTE ARME ! Il avait l’impression qu’une montagne venait de s’effondrer sur lui !

« Alors ? Toujours pas tenté par l’utilisation de l’épée de légende ? Ou alors, il semblerait que tu aies un problème, n’est-ce pas ? Tu veux en parler ? HAHAHAHA ! »

« Je n’ai pas … à évoquer cela devant toi ! »

« Roh, ne fait donc pas la tête ! Je ne faisais que plaisanter, du gentil petit humour. C’est rien de bien méchant, fais donc risette à l’épée ! »

« LA FERME ! Relâche Midona de ton emprise ! MAINTENANT ! »

« Mon emprise ? Oh ? Tu insinues que je suis responsable de son état ? Qu’est-ce que c’est divin de t’entendre dire cela alors que ce n’est pas du tout le cas. Non, elle est ainsi par elle-même, elle a juste trouvé sa voie … une voie que vous, les hyliens, lui avaient caché pendant tout ce temps. Finalement, il faudra remercier la princesse Zelda pour ce qu’elle a fait. »

Qu’est-ce que la princesse Zelda avait fait ? Elle était responsable de son état à Midona ? Non, c’était impossible, ce n’était pas le caractère de la princesse Zelda. Pas du tout ! Ce n’était pas elle qui avait fait ça de toute façon ! Cette foutue épée voulait le mettre hors de lui ! Il devait frapper maintenant !

Mais combien de temps est-ce que les épées allaient résister ? Il murmura à Fay de changer de lame, l’épée de sa main gauche se mettant à luire avant que la lumière ne passe vers celle tenue dans sa main droite alors qu’il était prêt à combattre.
GO ! Maintenant ! Ne plus hésiter ! Il repoussa Midona, commençant un enchaînement de coups. C’était à lui de se battre, pas à ses pokémon ! Il se refusait de les utiliser puisqu’il s’agissait de Midona ! Il se refusait à ce que les autres la blessent !

« MIDONA ! Tu m’entends ?! MIDONA ! »

« Je t’entends parfaitement, héros de la déesse. Qu’est-ce que mon antagoniste me veut ? Je n’ai pas de temps à perdre avec tout cela. »

« Je ne suis pas ton ennemi ! MIDONA ! Je … Je … Midona … C’est moi. Link, tu ne me reconnais pas ? Je suis … celui que tu … aimes et qui t’aime. »

« M’aimer ? T’aimer ? Est-ce une blague de ta part ? »

Il ne plaisantait pas ! Il était plus que sérieux ! Cette épée était maléfique … il fallait qu’il la détruise s’il voulait libérer Midona de son emprise ! Mais est-ce qu’il en était capable sans l’épée de légende ? Il n’en était pas si convaincu que ça malheureusement. ZUT ! Ce n’était pas le moment de la réflexion ! Il devait briser cette lame pour que Midona l’écoute !

« C’est tout ce que tu as à me donner ? Du vent. »

Link fit un saut en arrière, évitant l’imposante lame de son adversaire, celle-ci créant une fissure impressionnante dans le sol, l’hylien se retrouvant obligé de rouler sur le côté pour ne pas finir tranché en deux. Cette arme ! Il … Il n’avait pas le choix.

« Maître Lin, qu’est-ce que vous comptez faire exactement ? »

« Utiliser l’épée de légende, je n’ai pas le choix, Fay. »

« Maître Link, je ne suis pas sûre que cela soit la meilleure solution. Vous savez ce qu’il vous en coute si vous tentez de la prendre. »

« Je ne peux pas rester là, sans rien faire ! Que l’épée de légende comprenne mon problème plutôt que de ne pas m’écouter ! Nous avons un ennemi commun ! »

Si elle était dotée d’un caractère propre, ils pouvaient se mettre d’accord non ? Il rangea ses épées, regardant Midona. Celle-ci avait fait un pas en arrière, fixant Link de ses yeux rageurs. Impossible de l’arrêter, n’est-ce pas ? Il devait alors … envisager le pire.

« Terminons-en une bonne fois pour toutes. Fay. »

« Comme vous le désirez … maître Link. Je vais tout faire pour que l’épée vous écoute. »

Tant mieux. Il remercia Fay intérieurement avant de poser sa main sur la garde. Il émit un petit gémissement de douleur avant de finir par l’extraire. Contrôler … contrôler l’arme. Non, il devait juste … se concentrer. Ah … Ah … Ah …

« Fay, je suis … vraiment épuisé, comment ça se fait ? »

« Je tente de dire à l’épée de vous accepter comme son propriétaire, même si ce n’est que pour quelques minutes. Elle semble comprendre que la situation l’exige … mais en contrepartie, il semblerait qu’elle vous épuisera mentalement. »

« C’est mieux que les brûlures causée par l’électricité, les gelures et les brûlures crées par les flammes. Merci … beaucoup Fay. »

« Je pense que vous tiendrez une demi-heure au grand maximum en vue de vos capacités physiques, maître Link. Cela ressemble à un compte à rebours, j’en suis désolée. »

« Ce n’est pas bien grave, Fay. Tant que je peux l’utiliser … il faut que je repousse Midona ou que je trouve un moyen de l’empêcher de nuire. Ensuite, j’irai … briser son arme mais aussi mettre un terme à Ganondorf. Allons-y maintenant. »

Il était prêt et motivé. Et maintenant qu’il avait retrouvé l’épée de légende, cela allait donner un résultat des plus violents. Sauf … qu’il devait éviter de viser Midona. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il craignait … tant cela ? Car il s’agissait de Midona, n’est-ce pas ? Elle était … seule depuis tant de temps. Il avait fini par retrouver une certaine … forme de repos avec elle à ses côtés. Il voulait avoir à nouveau de tels moments ! Avec elle à ses côtés !