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Chapitre 123 : De gré ou de force

Chapitre 123 : De gré ou de force

« Princesse Zelda, est-ce que vous avez réfléchit à ma proposition ? »

« Oh ? Tu voulais plutôt dire tes … « ordres » pour aller rejoindre les groupes au royaume du crépuscule ? C’est bien cela, Link, n’est-ce pas ? »

« Ce n’était pas des ordres, princesse Zelda. Je ne comprends pas pourquoi vous me dites cela, pas du tout même. J’espère ne pas vous avoir vexée. »

« Non non … mais je requiers tes pokémon. Est-ce que tu peux me donner tes pokéballs ? Midona, toi aussi, s’il te plaît ? »

« Pourquoi cela, princesse ? » demanda Link, un peu méfiant bien qu’il sortait déjà ses pokéballs pour lui tendre à la princesse Zelda.

« Oh, pour une simple étude de vos pokémon. Il semblerait qu’ils soient bien plus forts que ceux que les soldats ont. »

C’était une étrange demande mais quand même pourquoi pas ? Il n’avait pas eut cette impression que ses pokémon étaient différents de ceux des autres. Il donna ses pokéballs à la princesse, Midona faisant de même avec la sienne. Quelques secondes plus tard, les pokéballs n’étaient plus là, la princesse les ayant confiés à un soldat.

« Et maintenant, princesse Zelda ? Je ne sais pas vraiment … si c’est bon de ne pas avoir nos pokémon avec nous. Comment sommes-nous sensés nous rendre au royaume de crépuscule ? Est-ce que vous pouvez nous le dire ? »

« Hum ? Vous rendre au royaume du crépuscule ? Oh oui, bien entendu. Deux soldats vont vous emmener à l’endroit où vous devez vous rendre. »

« Merci … princesse Zelda. » dit tout simplement Midona alors que l’hylien haussait un sourcil. Ce merci n’avait-il pas quelque chose de différent ? Mais pourtant, il s’exécuta, allant accompagner deux soldats qui leur demandèrent d’appeler Epona pour les suivre. Midona grimpa derrière Link, posant ses mains sur ses hanches alors qu’elle saluait du regard la princesse Zelda, semblant la remercier profondément.

« Allons-y tout de suite ! Nous y serons normalement après quelques heures ! » déclara l’un des soldats alors que Link hochait la tête.

Quelques heures ? Le voyage serait bien plus long que prévu. Et il comprit qu’il visait des endroits encore inconnus dans Hyrule. Il traversa plusieurs villages, Midona bien accrochée à lui alors que les soldats ne s’arrêtaient pas une seule fois pour faire ne serait-ce qu’une pause. Enfin, après presque une demi-journée, alors que le soleil allait commencer à se coucher, ils finirent par arriver à ce qui semblait être un village perdu au milieu des montagnes. Link, étonné, regarda autour de lui. Il y avait un chemin vers le royaume du crépuscule dans un tel endroit ? Ils finirent par arriver à une petite maisonnette avec un coin pour jardiner, où quelques fruits et légumes poussaient déjà. Les soldats désignèrent la porte, intimant à Link et Midona de rentrer à l’intérieur. L’un d’entre eux leur signala que la princesse avait laissé un message pour eux deux.

« Hum ? Un message ? Je ne vois pas pourquoi elle ferait ça. » déclara Link, alors qu’il entendait des bruits de pas qui s’éloignaient. Un rapide regard hors de la maison et voilà que les deux soldats étaient parties comme des flèches. Qu’est-ce que ça voulait dire ?

« Ils sont … Ils nous ont quitté, Link. »

« Hum, je ne sais pas ce qui se trame mais cela ne me convient pas réellement. Je ne sais pas ce que la princesse manigance mais cela est un jeu dangereux, très dangereux même. »

Il récupéra la lettre de la princesse Zelda, commençant à la lire avant d’écarquiller les yeux. Il se tourna vers Midona, montrant la lettre, visiblement un peu agacé :

« Elle était vraiment obligée d’en arriver à ces extrémités ? »

« Comment cela, Link ? Je peux la prendre ? Que je lise aussi à mon tour au cas où. »

Bien entendu ! C’était pour cela qu’il lui tendait la lettre. Pour qu’elle y jette un œil aussi de son côté. Elle commença à la lire puis se retourna pour qu’il ne puisse pas la voir. Car oui, elle avait un sourire aux lèvres, chuchotant :

« Merci, princesse Zelda. Maintenant, le plus dur reste de le convaincre. »

« Bon ! Midona, on n’a pas de temps à perdre. On chevauche Epona et on va retrouver le château d’Hyrule. Je crois que la princesse Zelda nous doit quelques explications. »

« Attends un peu, Link ! Tu n’as pas vu le trajet que l’on vient de faire ? Et en même temps, Epona doit être extrêmement fatiguée. »

« Oui … bon … ça peut attendre demain mais j’aimerai bien savoir ce qui est passé par la tête de la princesse Zelda pour agir de la sorte. »

« Juste … quelque chose de ma part … » chuchota-t-elle pour elle-même.

Elle avait demandé cela à la princesse Zelda. Même si ça ne devait dure qu’un mois voire moins, peut-être quelques jours, elle voulait … voir ce que cela faisait de vivre, loin de tout combat, ailleurs. Elle devait juste convaincre Link de ne pas partir demain.

« Est-ce que tu as faim, Link ? Le garde-manger est remplit. » dit-elle, changeant de conversation alors qu’elle ouvrait celui-ci.

« Euh, je préfère cuisinier, Midona. »

« HEY ! Qu’est-ce que tu insinues ?! Pour la peine, nous cuisinerons tous les deux. »

Elle émit un petit rire amusé alors qu’elle se plaçait à côté de lui. L’hylien la regarda, clignant des yeux pendant quelques secondes avant d’hausser les épaules. Pourquoi pas ? Ca peut être une bonne idée, oui. Enfin, ça lui ferait passer outre la petite colère qu’il ressentait à cause de la princesse Zelda. Vraiment, qu’est-ce que c’était cette idée que de vouloir qu’il se repose pendant autant de temps ? Il y avait des choses plus qu’importantes à faire !

Chapitre 122 : Ne pas être à sa place

Chapitre 122 : Ne pas être à sa place

« Midona ? Est-ce que tu peux me dire ce qui se passe ? Car j’avoue que ce que tu as fait me perturbe quand même un peu, voire même beaucoup. »

« Ce que j’ai fait ? Je ne comprends pas vraiment, Link. »

Humpf. Comment est-ce qu’il pouvait expliquer cela correctement ? Plutôt l’absence de réaction ou presque ? Elle semblait être ailleurs, perdue dans la vague. C’était ça qui était plutôt dérangeant. Oui voilà, le mot parfait. Dérangeant !

« Donc bon, si tu veux bien m’expliquer. Depuis que l’on a parlé de la Sombre Triforce, tu est inquiète ou quoi ? Tu peux me le dire hein ? »

« Non non ! Je ne suis pas inquiète à ce sujet, pas du tout même. »

« Alors pourquoi est-ce que tu ne me dis pas ce qui ne va pas, Midona ? »

« Car je n’ai aucun souci, Link ! Aucun ! »

Et pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à s’en convaincre ? La Twili aux cheveux auburns restait un grand mystère et il se demandait s’il ne l’avait pas vexée ce matin. Il était vrai que cela avait causé quelques torts de se réveiller subitement en poussant un petit cri de surprise mais à part ça… ce n’était quand même pas cette raison hein ? Il sortit ses pokémon, poussant un petit soupir tout en cherchant le Motisma du regard. Il était à peine visible ces derniers jours. Il savait parfaitement que cela ne lui plaisait pas qu’il soit près de Midona mais de là à s’enfuir à chaque instant, c’était … ennuyeux.

Elle, de son côté, était songeuse, terriblement songeuse même. Comment pouvait-elle ne pas l’être ? Avec la Sombre Triforce, cela voulait dire qu’elle aussi devait se rendre dans le royaume du crépuscule pour régler la situation. Ganondorf : pourquoi est-ce qu’il était revenu ? Pourquoi ? Cela n’avait même pas fait un an !

Une année pour se reposer. On ne lui permettait même pas ça. Elle avait fait son « deuil » de Link à l’époque mais elle avait fini par le retrouver. Maintenant qu’il était de retour, que le temps repassait entre eux, est-ce qu’elle allait devoir souffrir une nouvelle fois ?
Non, non et non ! Elle ne voulait pas ! Elle ne voulait pas ! Elle ne voulait pas ! Elle s’éloigna sans un mot, à toute allure, laissant Link avec ses pokémon alors qu’il la regardait partir, éberlué par une telle réaction. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il s’apprêtait à se mouvoir mais décida de s’arrêter. Il valait mieux la laisser seule pendant quelques instants.

« Princesse Zelda ! J’ai absolument à vous parler ! ABSOLUMENT ! » s’écria Midona, pénétrant en trombe dans la salle du trône.

« Hum ? Oui ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi, Midona ? »

« Cela concerne Link. Et le royaume du crépuscule. Je dois vous parler, vraiment … Je suis sérieuse à ce sujet, plus que sérieuse même. » reprit Midona, la princesse l’invitant à la suivre pour une discussion plus privée entre elles.

« Les femmes sont compliquées. »

Il avait dit cela tout en s’adressant à son Insecateur, la Rhinoféros le regardant étrangement. Hein ? Qu’est-ce qu’il racontait ? Qu’il fasse quand même un peu gaffe à lui au cas où hein ? C’était pas vraiment le bon plan.

« Insecateur ! Inseca ! Insecateur ! »

« Hum ? J’ai vexé Galzy ? Pardon, Galzy. Ce n’était vraiment pas voulu de ma part. Je ne pensais pas à mal, je te le promets. Ca concerne juste Midona. »


Il ne comprenait pas comment la gérer. C’était juste quelque chose d’impossible à l’heure actuelle pour lui. C’était peine perdue ou presque. Il était juste pieds et mains liés, n’arrivant pas à décider ce qui était le meilleur pour lui.
Il … savait que Midona était inquiète pour lui. Il le savait pertinemment. Mais il était le héros de la déesse ! L’élu ! Il ne pouvait pas se permettre de prendre en compte les sentiments d’autrui dans cette histoire. Vraiment, il avait tellement de mal …

« Bon ? Vous venez vous entraîner avec moi ? Il ne faut pas que je fatigue. »

Il avait besoin de s’aérer l’esprit. Tenant son épée en main, il murmura à Fay de faire attention à ce qu’il ne blesse pas ses pokémon par erreur. Elle signala qu’il n’y avait aucun problème à cela avant de sortir de l’épée.

« Tu es toujours aussi petite, n’est-ce pas ? »

« Bien entendu, maître Link. Je ne sais pas encore comment retrouver ma forme originelle. Vous pouvez me considérer comme l’une de ces créatures nommées Pokémon. Néanmoins, sans ma présence dans l’épée, vous ne serez guère capable de vous battre correctement. »

« Comment cela ? Je sais tenir une épée. »

« Vos capacités d’attaque seront amoindries. Ainsi,, vos coups auront moins d’effets que prévu et vous les blesserez moins. »

C’était un peu le but qu’il recherchait non ? Depuis le début ? Enfin, c’était exactement ça. Sans se soucier plus longtemps du reste, il commença à faire quelques mouvements de sa lame, affrontant son Insecateur.

De leurs côtés, la Rhinoféros ne faisait que regarder le Tétarte et la Dimoret en train de s’affronter. Etant déjà bien assez puissante pour le moment, elle n’avait rien d’autre à faire de toute façon. Mais quand même, son dresseur semblait un peu perturbé ou c’était elle ?

Bah, elle devait surement se faire des illusions visiblement. Pourquoi est-ce qu’il aurait des problèmes ? En vue de son physique et de ses capacités, ça ne devait pas être le cas, n’est-ce pas ? Ou peut-être que si. Elle le voyait surtout en train de s’épuiser grandement face à l’Insecateur, donnant plusieurs coups dans le vide, signe d’une déconcentration assez importante. C’était singulier … vraiment singulier et embêtant.

Chapitre 121 : Séparée ou non

Chapitre 121 : Séparée ou non

« Et au sujet de cette Triforce, on a d’autres détails au cas où ? Ou non ? Car bon, c’est quand même une sacrée nouvelle. Je ne crois pas que les Twilis étaient au courant. »

« Peut-être est-ce une création issue de la haine des Twilis envers les Hyliens ? » demanda Zelda alors que le visage de Midona s’assombrissait. Link dit aussitôt :

« Je ne pense pas, princesse Zelda. Cela m’étonnerait grandement. Ils ne sont pas haineux au point de pouvoir faire une telle chose, loin de là même. »

La princesse Zelda cligna des yeux, un peu étonnée de voir que Link la contredisait alors que Midona relevait son regard pour l’observer. Il venait de la défendre ? C’était bien vrai ? Mais bon, elle comprenait parfaitement que … enfin elle était heureuse intérieurement.

« Peut-être est-ce l’influence de Ganondorf dans le royaume de Midona ? »

Il avait finalement posé une question qui paraissait plus que pertinente. Voyant que le regard des deux femmes étaient tournées vers lui alors qu’ils se trouvaient dans la bibliothèque royale, il reprit la parole, cherchant ses mots :

« S’il n’y avait jamais eu existence de la Triforce Sombre auparavant, cela veut dire qu’il manquait un petit quelque chose pour qu’elle existe. »

« La haine de Ganondorf est tellement forte et ancrée depuis des siècles voire des millénaires, qu’elle a dû servir à cela mais … donc, est-ce qu’il possèderait déjà cette Sombre Triforce ? »

Ce fut au tour de Midona de regarder les deux autres personnes mais celles-ci l’observaient étrangement. Enfin, surtout la princesse Zelda. Qu’est-ce qui se passait exactement ?

« Je pense que c’est plus compliqué que cela. Si Ganondorf recherche la Sombre Triforce, cela veut dire qu’il ne la possède pas à l’heure actuelle. »

« C’est vrai, princesse Zelda. Cela me semble logique.Désolée mais cette annonce me perturbe plus que je ne l’aurai cru. »

Ça se comprenait parfaitement. La princesse Zelda fit un geste de la main pour signaler que ce n’était pas bien grave, reprenant la parole après quelques secondes :

« Je pense que pour l’heure, il va falloir plutôt obtenir des informations plus pertinentes à ce sujet. Avec les nombreuses failles ouvertes par Giratina, j’enverrai quelques soldats et érudits dans le royaume du crépuscule, Midona. Ils comprennent notre langage non ? »

« Difficilement mais un peu de dialogue me semble possible. Mais pourquoi … est-ce que vous comptez faire cela ? J’aimerai le savoir puisqu’il s’agit de mon royaume. »

« Rien de bien dangereux si cela qui t’inquiète. Comme je viens de le dire, cela sera plus en rapport avec une expédition qu’autre chose. Je ne promets rien de grave. »

Hum … Elle n’était que peu rassurée par la suite des évènements mais Link se rapprocha d’elle, posant une main sur son épaule. Si la princesse Zelda le lui disait, c’est qu’il n’y avait donc pas à s’inquiéter, n’est-ce pas ? D’ailleurs, celle-ci continua à dire :

« Nous irons aussi étudier les pokémon qui sont passés dans ce royaume et voir si nous pouvons les ramener de l’autre côté. Cela ira peut-être plus les rassurer. »

« Moui, d’accord. De toute façon, je n’ai pas vraiment le choix, il faut l’avouer, n’est-ce pas ? mais qu’importe, ce n’est pas bien grave. Le plus … »

Elle remarqua qu’elle répétait les paroles de la princesse Zelda. Il fallait dire que cette nouvelle la perturbait plus que tout. Elle qui encore il y a peu, considérait que Link et la princesse Zelda étaient d’un autre « monde », qu’elle n’avait aucune chance. Et voilà qu’aujourd’hui, on lui disait qu’une sombre Triforce existait ? Comme si cela ne suffisait pas ? Pas du tout même ? Vraiment, c’était déplaisant, terriblement déplaisant. Elle se statufia au moment où Link prononça ces mots :

« J’irai les accompagner pour les protéger au cas où. »

« Link ? J’ai une question très sérieuse : est-ce que tu n’as pas écouté ce que j’ai dit ? »

« Comment cela exactement ? Vous allez envoyer des soldats mais aussi des érudits. Est-ce que j’aurai mal compris vos propos ? »

« Non, visiblement non. Mais cela ne change pas une chose : s’il y a déjà des soldats pour protéger les érudits, pourquoi t’y rendrais-tu toi aussi ? »

« … … … Car vos soldats ne sont surement pas de taille face aux adversaires du crépuscule. S’ils se font agressés, ils ne pourront pas défendre les érudits et … »

« Link, je t’interdis tout simplement de te rendre dans le royaume du crépuscule. Tu en assez fait dernièrement. Cet ordre provient de la princesse Zelda, tu n’irais quand même pas me contredire ou désobéir à un tel ordre, n’est-ce pas, Link ? »

« Hein ? Non princesse ! Je veux les rejoindre ! Je possède l’épée de légende ! S’ils se font agressés par les sbires de Ganondorf, cela sera trop dangereux pour eux. Ils ne connaissent pas cet endroit alors que c’est le cas pour moi. Midona ! Tentes de la convaincre ! »

« Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que tu disais, Link ? »

« Je te demandais de m’aider à la convaincre que je doive retourner au royaume de crépuscule mais tu sembles complètement ailleurs. »

« Ce n’est pas totalement vrai ! » s’écria soudainement Midona.

Ce qui voulait que ce n’était pas totalement faux. La princesse Zelda déclara que de toute façon, le départ n’était pas prévu avant quelques jours et qu’elle allait prendre le temps d’y réfléchir. Anxieux et un peu agacé, Link quitta la bibliothèque royale, remarquant que Midona restait sur place. Qu’est-ce qui lui prenait maintenant ?

« Midona, je m’en vais ! Tu viens ou non ? »

« Hein ? Euh oui, oui, bien entendu ! »

Elle commença à se mettre en marche derrière lui, regardant la princesse Zelda avec une certaine pointe d’inquiétude. Elle n’était plus tellement « elle-même » depuis ce matin mais cela n’était pas déplaisant. Le problème résidait plus dans … ce qu’elle pensait intérieurement. Tout était maintenant chamboulé en elle.

Chapitre 120 : Gaie

Dixième partie : La sombre Triforce

Chapitre 120 : Gaie

La femme aux cheveux couleur flamme chantonne, se déplaçant avec amusement et joie tout en regardant autour d’elle. Passant dans les couloirs du château, elle semble tellement différente du portrait qu’elle donne d’habitude à autrui. Derrière elle, à quelques mètres, Link était présent, un peu gêné et confus, la tête baissée.

« Et alors donc ? Link ? Pourquoi est-ce que tu mets autant de temps ? »

« Rien ne presse, Midona. Rien ne presse. Puis, je ne sais même pas où nous nous rendons. »

« Voir la princesse Zelda. Tu as oublié ? Elle nous a demandé de nous rendre à la salle du trône après notre réveil. Il faudra lui dire que nous nous sommes réveillés en même temps. »

« Euh, je ne pense pas qu’il y ait besoin de préciser cela, Midona. »

C’était plutôt gênant, très gênant même. Et il ne savait pas du tout où se mettre maintenant. Il se gratta la joue avec inquiétude, cherchant à comprendre comment il devait recevoir la princesse. Enfin, ce qui s’était passé était quand même bien différent d’avant et … AIE ! Il se cogna contre quelque chose d’assez volumineux et doux, avant qu’il ne retire sa tête. Midona ? Elle s’était arrêtée et retournée ? Pourquoi cela ?

« Midona ? Fais attention s’il te plaît, c’est assez … »

« Tu n’avais qu’à regarder devant toi, Link. Qu’est-ce qui te préoccupe tant ? Ce n’est quand même pas … ce qui s’est passé ? Non ? »

« Non non ! Pas du tout, Midona ! Pas du tout ! Ce n’est pas ça du tout ! »

« Alors regarde-moi dans les yeux, relève le menton et tiens-toi droit. On dirait que tu dépéris à vue d’œil depuis hier et je ne supporte pas cela. »

« N’exagérons quand même pas, Midona. Je sais bien que je ne suis pas en bon état mais … »

Elle s’approcha de lui pour le fixer dans les yeux. Il trouvait qu’elle exagérait ? C’est ça ? De qui est-ce qu’il se moquait ? Elle ne plaisantait jamais sur ce genre de sujets ! JAMAIS !

« Bon, tu viens maintenant et tu te tais tout simplement. »

Comme ça, il n’avait pas le choix. Elle prit sa main dans la sienne, le tirant derrière elle alors qu’elle avançait d’un pas vif. Elle comprenait surtout que Link était trop perturbé par ce qui s’était passé. Mais ce n’était pas une raison pour agir comme le dernier des idiots. Cette nuit avait été la première d’une série qu’elle voulait longue. Il n’allait pas tout gâcher en ayant une telle réaction ! Quand même ! Un peu de bon sens !

« Tu n’es qu’un idiot qui ne comprend jamais rien, Link. On te l’a déjà dit ça ? »

« Un peu trop souvent de ta part mais bon … je le supporte bien. »

« Tu n’oserais quand même pas te plaindre hein ? Bon, assez. »

Ils étaient arrivés finalement devant la double porte menant à la salle du trône. Les gardes les saluèrent tous les deux avant d’ouvrir la porte, leurs yeux se posant ensuite sur les mains jointes de Link et Midona. Assise sur le siège royal, la princesse Zelda les attendait, un sourire aux lèvres avant de déclarer :

« Bonjour à tous les deux. Avez-vous bien dormi au palais royal ? »

« Pour cela, je n’avais aucun problème et aucune plainte à formuler, princesse.  Je suis tellement en forme que je pense que je pourrai battre Ganondorf à une main. »

De la pure fanfaronnade mais elle était d’humeur à parler ainsi. Elle avait toujours un sourire radieux aux lèvres alors que la princesse Zelda avait le même, disant à nouveau :

« Je vois cela, je vois cela … mais j’ai des nouvelles en ce qui concerne Ganondorf. Nous savons ce qu’il fomente et complote pendant que nous sommes ici. »

Le sourire de Midona disparu alors que Link retirait sa main de la sienne, regardant la princesse Zelda avec surprise. Ganondorf était à peine revenu qu’il agissait déjà ? Il ne perdait visiblement pas de temps à agir.

« Et qu’est-ce qu’il compte faire ? » demanda Link, soucieux et inquiet par rapport à la situation. La princesse se concentra, faisant apparaître un sceau bien particulier sur le dos de sa main avant que celui de Link ne fasse de même, en réponse à elle.

« La Triforce. Mais non pas celle que nous possédons. Loin de là. »

Hein quoi ? Midona et Link se regardèrent tous les deux avant de placer leurs yeux en direction de la princesse Zelda. Elle venait de dire quelque chose d’étrange, très étrange même. L’hylienne se releva de son trône, commençant à avancer vers eux en reprenant :

« Midona, cela te concerne … enfin concerne ton royaume. Le jour où il fut créé, ce fut comme un nouveau monde, un nouvel univers. Et avec lui, une nouvelle source de pouvoir. »

« Tu ne veux quand même pas dire … Zelda ? Que … »

« Si, c’est le cas. J’ai enfin compris pourquoi Ganondorf réagissait de la sorte et pourquoi il avait pris refuge dans ton royaume des ombres. Il existe une Triforce formée uniquement par la puissance des ombres, monde dont tu es issu. »

« Ce n’est pas normal, Ganondorf l’aurait su bien plus tôt. Il y a quelque chose qui cloche dans ce raisonnement mais quoi ? » demanda Midona.


Les trois personnes se regardèrent mutuellement, Zelda faisant un geste de la tête pour les inviter à la suivre. Il valait mieux parler de cela en privé, dans un autre endroit. Elle avait bien quelques explications en tête mais beaucoup n’étaient pas raisonnables. Il y avait pourtant d’autres choses à faire mais pour le moment, qu’ils aillent ailleurs. Elle avait mis sur papier tout ce qu’elle avait imaginé, il y avait surement quelque chose de juste.

Chapitre 119 : Ouvertement

Chapitre 119 : Ouvertement

« Midona ? Est-ce que … je peux … enfin si tu veux. »

Il avait finalement quitté ses bras tout en la regardant. Ce regard … Il lui demandait quelque chose … quelque chose de gênant, très gênant même ? Pourtant, elle chuchota :

« Oui ? Link ? Qu’est-ce que tu veux me demander ? Car c’est bien ça, n’est-ce pas ? »

« Je … Ahem. Midona ? Est-ce que tu voudras dormir avec moi ce soir ? »

Il l’avait dit ? Il avait vraiment dit ça ? Elle le regarda, un peu éberluée, la bouche ouverte. Ce qui provoqua aussitôt une réaction de l’hylien qui reprit :

« C’est simplement car je suis inquiet à ton sujet ! Je veux dire, c’est pour te protéger et te surveiller, rien de plus. Je ne pense à rien de mal et d’incongru. »

« Tu n’en est pas capable, de toute façon. Tu ne me vois pas comme une femme, Link. N’est-ce pas ? Tu sais que je ne me trompe pas, héhéhé. »

« Ce n’est pas exactement ça, tu t’en doutes et … »

Elle ne lui laissait pas vraiment la possibilité de continuer à s’exprimer. Elle prit sa main entre les siennes, lui signalant par là qu’elle était d’accord. Puisqu’il voulait la rassurer et la surveiller, elle n’allait donc pas se priver d’en « profiter » de son côté.

« Alors ? Quand est-ce que nous allons nous coucher ? »

« Hein ? Que quoi ? Pas encore maintenant, Midona, il est trop tôt ! »

Il disait cela, un peu étonné de la proposition de la jeune femme qui ne pouvait s’empêcher de rire en voyant la confusion sur le visage. Qu’est-ce qu’il était mignon quand il était ainsi. Elle ne pouvait s’empêcher de le titiller. La nuit arriva plus que rapidement et … il venait de se rappeler une chose. Il ne dormait plus à la belle étoile !

« Qu … Qu’est-ce que j’ai imaginé moi ? »

Dans une chambre spécialement réservée pour lui, il était déjà couché sur le lit, cherchant le sommeil. Il avait eu une idée des plus stupides. Une femme qui rentrait dans la chambre d’un homme, pourquoi est-ce qu’il avait proposé ça ?

Il devait juste espérer que Midona serait trop gênée pour ça, n’est-ce pas ? Une heure passa, puis une seconde et il commençait à sombrer dans le sommeil. Finalement, il ferma les yeux puis les rouvrit presque aussitôt lorsqu’il entendit la porte qui avait cherché à s’ouvrir. Midona ? Pfiou, elle ne pouvait pas passer et s’il dormait, ça serait bien mieux

« Je m’… excuse, Midona. Je n’avais pas pensé à tout ça … enfin, que cela soit dans un véritable lit. Je me ferai pardonner demain. »

« Pourquoi se faire pardonner au lendemain ce que l’on peut faire le jour même ? »

Il se redressa dans son lit. La voix de Midona ! Où est-ce qu’elle se trouvait ? La porte était fermée, la fenêtre aussi et … il se releva, se mettant debout. Aussitôt, une main se posa sur son épaule, la voix de Midona lui chuchotant :

« Derrière toi … tu oublies que je suis la princesse du crépuscule, n’est-ce pas ? »

Il se retourna, faisant face à … Midona en robe de chambre ? Le tissu noir qu’elle portait semblait si fin … en même temps, si ravissant. Il détourna la tête, confus et gêné.

« Midona, je ne crois pas que ça soit une … »

« Non non, tu ne me fais pas venir ici pour ensuite me repousser. Je te l’interdis tout simplement. Je refuse catégoriquement cela. »

« Mais, Midona, nous sommes dans une chambre et … »

Qu’est-ce que les … Ah ! Il se retrouva couché sur le lit, des mains apparaissant dans le dos de Midona, soulevant l’hylien pour ouvrir les draps et ensuite le forcer à y rester plongé. Elle vint se mettre à moitié sur lui, tête posée contre son torse alors que ses mains dorsales remettaient correctement la couverture sur eux.

« Mi … Midona, vraiment, je … »

« Tu te tais, oui. Tu m’as fait une proposition, je l’ai acceptée. Rien de plus, rien de moins. Est-ce que le preux héros de la déesse ne pourrait pas tenir ses promesses et sa parole ? »

Elle marquait un point mais c’était quand même … vraiment très gênant. Ce n’était pas dormir à la belle étoile pour se tenir chaud, là. C’était autre chose, plus intime, beaucoup plus intime même. Est-ce qu’elle ne comprenait pas la situation au final ? Enfin, leur position était équivoque et elle …

« Midona ? Ne me dit quand même pas … Midona ? »

Elle dormait ? Il cligna des yeux pour être sûr de ne pas rêver. Oui, oui, elle dormait bien … à l’heure actuelle. Elle s’était endormie, comme ça, sans même prévenir. Et lui dans tout ça ? Comment est-ce qu’il … enfin bon ? Elle était en robe de chambre et lui-même avait une chemise ouverte ainsi qu’un short de toile.

« Midona… s’il te plaît. Tu … Enfin, tu … Il faut que tu te réveilles et … »

« Hmm … Plus bouger, Link. » murmura la femme aux cheveux auburn alors que son corps prenait de plus en plus de place sur celui de Link, empêchant maintenant complètement ce dernier de se mouvoir sans la réveiller.

« Midona, s’il te plait … tu … pourrais te … »

Il se stoppa dans ses propos, venant l’embrasser subitement sur le front avant de regarder la fenêtre pour ne plus avoir le visage de la Twili si près du sien. Il allait retenir son idée stupide … enfin pas tant que ça. Ce n’était pas si dé… plaisant en même temps.

Chapitre 118 : Mauvais pressentiment

Chapitre 118 : Mauvais pressentiment

« Link, tu as vraiment une mauvaise mine. »

« Pardon, Midona. Je pense que ça passera avec les heures qui suivent. »

« Non, non et non ! Tu sais parfaitement que ça ne marche pas comme ça avec moi. Tu ne me rassureras pas de la sorte avec de belles paroles, Link. Alors tu me dis tout de suite ce qui ne va pas sinon, je serai obligée de te tirer les vers du nez. »

« Inquiet. » souffla doucement l’hylien, posant son regard vers le sol, observant l’herbe qu’il foulait du pied. Il ne dit pas un autre mot, jusqu’à ce que la petite diablesse ne demande :

« Inquiet à quel sujet, Link ? Si tu ne me dis pas, je ne vois pas comment est-ce que je peux t’aider hein ? Alors, fais un petit effort, s’il te plaît. »

« A ton sujet. J’ai un mauvais pressentiment à ton sujet, voilà tout. Je suis inquiet, j’ai peur que tu sois en danger. J’ai l’impression que tu es ciblée et je ne comprends pas pourquoi. »

« Soucieux … pour moi ? »

Aussitôt, elle descendit de l’épaule de Link, reprenant forme humaine tout en le regardant longuement. Il ne mentait pas. De toute façon, de ce qu’elle connaissait, Link n’avait jamais menti. Il était juste très lent à la détente mais il n’avait jamais osé mentir. Et puis, surtout pas sur un sujet aussi grave et important que ça. Link ? Inquiet pour elle ? Elle avait du mal à y croire et répéta une nouvelle fois avec lenteur :

« Link ? Tu es inquiet à mon sujet, c’est vrai ? »

« Je ne mentirai pas sur ça. Je … Je ne comprends pas pourquoi. Mais quand je te vois, je tremble de tout mon être. Je ne sais pas … pourquoi, je … »

Elle l’arrêta, l’enlaçant doucement en posant ses mains sur son dos. Cela suffisait. Voir Link de la sorte ne lui convenait pas du tout. Elle resta ainsi, lui demandant :

« Qu’est-ce qui te fait penser une telle chose ? »

« Je ne peux pas l’expliquer. Je ne sais même pas pourquoi je réagis de la sorte. C’est … instinctif, je suis … vraiment désolé. »

Mais désolé de quoi ? De se faire du souci pour elle ? Elle le retira de ses bras, plaçant son visage en face du sien. Ses mains posées sur ses épaules, elle reprit :

« Comment est-ce que je parais pour toi ? En bonne santé ? En danger de mort ? »

« Ce n’est pas vraiment comme ça que je … voulais dire, Midona. Pas du tout même. »

Alors quoi donc ? Elle eut un petit rire candide avant de passer une main sur son oreille gauche, la caressant jusqu’à la pointe. Elle le sentit trembler, trouvant cela charmant et amusant avant de finalement le faire quitter ses bras. Elle tourna sur elle-même.

« Link, je vais parfaitement bien. Ne te fait donc pas autant de soucis pour ma personne. Je suis Midona, princesse du crépuscule. Je ne suis pas une femme normale et banale. »

« Tu restes … une amie que je veux protéger, Midona. Qu’importe le rang que tu portes. »

Elle arrêta de tourner sur elle-même, décontenancée. Allons … bon … s’il commençait à parler de la sorte, ça n’allait que vraiment peu le faire. Elle devait faire quoi pour … le rassurer ou le remercier ? Ah, peut-être une idée.

« J’ai peur de te perdre pour toujours … et d’une horrible façon, cette fois. »

Elle avait voulu ouvrir la bouche après ses premières paroles mais encore une fois, elle fut stoppée dans son élan. D’une horrible façon … la perdre pour toujours ? C’était vraiment … ça ce que ressentait Link ? Elle … avait pensé la même chose lorsqu’elle avait décidé de briser le miroir reliant leurs deux mondes. Mais maintenant, elle savait que ce n’était pas ce qu’elle désirait et que cela avait été une erreur … qu’elle corrigerait.

« Link ? Viens donc par là. »

Elle avait ouvert ses bras. Cette fois, c’était elle qui l’invitait. Avec un peu de réticence, l’hylien s’approcha jusqu’à être auprès d’elle. Lentement, ses mains se posèrent sur le dos de Midona pour venir la serrer contre lui. C’était aussi simple et facile que ça.

« Répète après moi : Midona ne va pas mourir. Midona ne partira plus cette fois. Midona restera avec moi pour toujours. »

« Midona ne va pas mourir. Midona ne partira plus cette fois. Midona restera avec moi pour toujours. Mais après que ça soit réglé, est-ce que tu … »

« Je ne t’ai pas dit de continuer Link. » coupa doucement la Twili tout en posant un doigt sur ses lèvres. L’hylien baissa la tête, sans chercher à converser plus. La princesse Zelda arriva, tenant un livre en main avant de de les héler, disant à voix haute :

« Link. Midona, j’ai quelque ch… »

Elle cessa de parler en regardant les deux personnes. Hum … Cela pouvait attendre un peu, n’est-ce pas ? Elle se retourna, remarquant le Motisma qui observait Link et Midona avec discrétion. Visiblement, ça ne semblait pas être la première fois qu’il faisait cela. Est-ce qu’un pokémon pouvait être jaloux d’un hylien ?

« Motisma, ce n’est pas très bon de faire une telle chose. »

« Hein ? Que quoi ? Ah. Princesse … Je … Ahem, j’ai quelque chose à faire. » dit le Motisma, pris en faute avant de s’enfuir plus que rapidement.

« Tiens donc, je ne l’imaginais pas ainsi. » se dit la princesse Zelda en voyant le Motisma qui s’éloignait sans plus de conversation. Elle haussa les épaules, un peu amusée par cette réaction alors qu’elle quittait la zone à son tour. Visiblement, Link et Midona avaient besoin d’être seuls tous les deux. Pourquoi devrait-elle les déranger alors ?

Chapitre 117 : Une ombre

Chapitre 117 : Une ombre

« Tout ça commence à se confirmer. »

Zelda était assise sur une chaise, dans la bibliothèque, la triforce présente sur sa main. La Sagesse … c’est bien ce qu’elle pensait, n’est-ce pas ? C’était donc ça ? Si elle ne se trompait pas ? Ca voulait dire que …

« Hein ? Hum ? Qu’est-ce que … » dit-elle en se redressant. Elle regarda à gauche et à droite. Elle avait eu l’impression qu’elle … était observée.

Une ombre se déplaça avec vivacité, disparaissant dans les coins pour ne pas être visible. Rapidement, elle passa de l’autre côté, dans le monde du crépuscule avant de finir par se retrouver devant Ganondorf. Celui-ci était debout, observant le royaume que Midona avait abandonné une nouvelle fois à partir d’un balcon.

« Quelles sont les nouvelles que tu as à me donner ? »

« La princesse Zelda confirme les suspicions de l’épée. »

« Je vois, je vois … Tant mieux alors, tant mieux. Il va falloir alors nous préparer. Continue donc à jouer ce rôle, tu peux t’en aller maintenant. »

« Je me retire alors, maître Ganondorf. » répondit doucement l’ombre avant de se mettre à disparaître, retournant faire son rôle d’espion.

« Préparer un piège pour capturer Zelda, hum… »

Giratina se présenta à lui, en face de lui … flottant devant ses yeux avec sa forme cylindrique. Ses ailes noires aux pointes rouges étaient présentes alors que le pokémon attendait les consignes de Ganondorf, celui-ci disant d’une voix lente :

« Comment se passe la récupération de tes pouvoirs ? »

« Cela se passe bien … Je pense que je serai capable de les utiliser à nouveau d’ici quelques jours. Est-ce que je dois déjà préparer mon corps pour recommencer à briser le royaume d’Hyrule ? Que je m’imagine déjà comment le fractionner. »

« Nul besoin. Laisse le royaume tranquille. Néanmoins, prépare donc divers points de passage pour ton corps. Nous allons devoir capturer la princesse. »

« Comme vous le désirez, je vais alors me préparer tout de suite, maître Ganondorf. »

« Fais donc … Fais donc. Pendant ce temps, je vais continuer à réfléchir à cela. »

Oui. Il observa le pokémon légendaire spectral qui s’éloignait sans plus de mots. Puis il le vit disparaître dans un lac, le traversant sans créer d’éclaboussures. Une telle chose était surprenante. C’était une capacité remarquable. Il allait devoir envisager de prendre lui-même, de son côté, des pokémons à la puissance démesurée et capable de telles prouesses comme celle qu’il venait de voir. C’était exactement cela.

« Nous devons récupérer la Triforce avant qu’il ne soit trop tard. »

Avant que Link ne devienne plus fort, bien plus fort. C’était aussi simple que cela. Mais était-ce réellement possible ? De toute façon, il valait mieux prévenir que guérir. Il ne retomberait pas dans ce piège une seconde fois.

Non, ce n’était pas une seconde fois. Cela faisait depuis des temps immémoriaux que Link et ses ancêtres arrivaient à stopper ces plans. Il en était de même pour la princesse Zelda. Il devait en terminer avec eux à jamais.
Mais les paroles de l’épée restaient gravées dans sa mémoire. Au sujet de cette autre triforce … enfin, de la séparation de la Triforce en un côté pur et un côté sombre. Est-ce que c’était peut-être … alors la seconde qui devait l’intéresser ? Alors, à partir de là, il pourrait récupérer le reste plus tard … sans s’affaiblir face à Link.

« Il n’y a guère d’autres solutions. » se murmura calmement Ganondorf. Ce n’était pas aussi simple que ça … pas aussi simple. L’épée était assez déplaisante en soi. Il ne savait pas comment l’exprimer calmement … peut-être était-ce à cause de son retour ? Il n’avait pas encore retrouvé toutes ses fonctions pour lui permettre de comprendre cela.

« Tsss … De toute façon, si je vois que cette épée commence à prendre les avances … je m’en débarrasserai si cela s’avère nécessaire. » reprit-il pour lui-même. Cette épée était quand même responsable de son retour, cela voulait dire qu’elle n’avait pas n’importe quoi comme pouvoirs. Mais … ce n’était pas celle qu’il utilisait auparavant. Il s’en méfiait donc.

De retour dans le royaume d’Hyrule, Link était en train de marcher seul dans les jardins du palais royal. Visiblement, les nouvelles étaient bonnes. Le royaume retrouvait peu à peu sa forme originale, chaque parcelle retournant se lier aux autres pour reformer ce qui avait été autrefois un endroit merveilleux.

Mais … ça n’allait pas totalement. Sortant ses pokémons, il observa ses derniers avec attention. Ils étaient en train de se promener eux aussi, ayant eu l’autorisation de Link pour cela. Au moins, qu’ils puissent respirer un peu chacun de leur côté, ça leur fera du bien. De son côté aussi, il avait … de calme.

« Link ? Link ? Ah ! Te voilà ! Mais qu’est-ce que tu faisais ? »

La voix de Midona, n’est-ce pas ? Il ne se retourna pas, continuant son mouvement jusqu’à ce qu’elle arrive à son niveau. Elle avait repris sa forme de diablotine, venant s’asseoir sur son épaule avec tendresse et amusement, disant :

« Qu’est-ce qui se passe donc ? Tu as une petite mine, Link. »

Il ne répondit pas, ne faisant qu’un faible sourire. Tout ça … le préoccupait. Que la princesse Zelda lui demande au sujet de la Triforce,a cela n’exprimait qu’une seule et unique chose mais quoi ? Quoi donc ? Il ne le savait pas … mais ça le dérangeait grandement. Il posa son regard sur Midona, celle-ci étant soucieuse de le voir … réagir de la sorte. Pourtant, il vint tout simplement passer un doigt sur sa joue. Ce n’était pas si grave que ça … Ce n’était pas si important que ça non plus. Enfin bon … Oui … c’était exactement ça.

Chapitre 116 : Être le cas

Chapitre 116 : Être le cas

« Je ne comprends vraiment pas pourquoi Zelda m’a fait cela, Link. »

« Surtout pour parler de la Triforce. Enfin bon … Je me comprends quand même … »

« Dis-moi … Link. Est-ce que tu crois que vraiment que le fait que je n’ai pas de Triforce … me rend bien moins forte et intéressante que la princesse Zelda ? »

« Bien entendu. Enfin, ça me semble logique et … »

Il la regarda, voyant son visage peiné. Ah zut ! Non non ! Il devait faire ça ! Il posa rapidement ses mains sur les épaules de Midona, reprenant la parole :

« Ne t’en fait pas, ne pas avoir de Triforce ne te rend pas moins bien qu’une autre personne. Tu es quelqu’un de très important quand même. »

« Important … pour qui ? Pour … toi ? » demanda Midona en baissant la tête.

« Bien entendu, bien entendu. Ca me semblait logique, non ? »

Elle hoqueta de surprise, retirant les mains de Link de ses épaules. C’était donc ça ? Elle cligna des yeux plusieurs fois de suite, le regardant longuement puis elle fit un petit sourire avant de murmure d’une voix lente :

« Merci beaucoup, Link. Ca me réchauffe le cœur. »

Elle disait cela avec sincérité alors que Link lui faisait un sourire, un grand sourire. Bon, alors, pour Zelda, c’était quoi son souci avec elle ? Enfin non, plutôt le fait de lui avoir parlé de la Triforce, c’était quand même surprenant en soi.

« Link, Midona, j’ai de mauvaises nouvelles. »

Les deux personnes se tournèrent vers la princesse Zelda. Celle-ci avait le visage soucieux et inquiet. Qu’est-ce qu’il y avait de si grave quand même ? Il se le demandait sérieusement alors qu’elle disait avec une voix qui se voulait calme :

« J’ai appris que Ganondorf était à notre recherche. Il est état d’un pokémon ténébreux à la chevelure de flammes blanches mais portant une épée. »

« Darkrai ? Une épée ? Est-ce que les éclaireurs ont fait mention … du fait qu’elle parlait ? »

« C’est le cas. Il semblerait bien qu’il s’agisse de lui. Il cause de nombreux problèmes dans le royaume d’Hyrule mais aussi tout autour, dans le monde. »

Ce n’était pas vraiment ce que l’on appelait … quelque chose de plaisant. Pas du tout même. Mais bon, il fallait maintenant parler avec les chevaliers de la princesse Zelda et savoir comment résoudre cette situation avant qu’il ne soit trop tard.

« Midona, il faut absolument que tu viennes avec moi. »

« Je l’accompagne, princesse Zelda. J’en ai assez des secrets. »

Hein ? Link venait de prendre ouvertement la parole ? Enfin, contre la princesse Zelda ? Midona le regarda faire, étonnée de sa réaction alors que Link reprenait :

« Il semblerait que ça soit important, plus qu’important même et je ne veux pas ne rien savoir au sujet de Midona. S’il y a quelque chose à connaître à son sujet, n’hésitez pas un instant et dites-le nous à tous les deux, s’il vous plaît. »

« Hum … Soit … Link ? Est-ce que tu peux poser ta main droite sur celle de Midona ? »

Il cligna des yeux, n’étant pas sûr de totalement comprendre mais il s’exécuta. Il posa sa main sur celle de Midona, celle-ci commençant à trembler grandement alors que l’hylien faisait apparaître le symbole de la Triforce du courage.

« Et ensuite, princesse Zelda ? Qu’est-ce que je dois faire ? »

« Juste cela. C’est suffisant. Tu peux retirer ta main maintenant. » déclara la princesse Zelda avec lenteur, Midona ne semblant guère vouloir cela. Elle agrippa la main de Link, le forçant à rester avec elle. Il se gratta la joue de celle qui était disponible.

« On dirait bien que Midona ne veut pas vraiment. Ça se comprend quand même un peu. »

La princesse Zelda avait dit cela avec un petit rire avant de laisser Midona et Link. Elle s’éloigna sans un mot, les laissant seuls. Quelques pas dans le couloir et elle se murmura :

« J’en suis certaine maintenant. Une telle réaction … mais pourquoi ? Est-ce qu’il pourrait s’agir de cela ? Si tel est le cas, cela voudrait dire que … »

Oui, c’était certainement ça en fait. Elle en était plus que convaincue maintenant. Il fallait juste qu’elle prépare tout qu’elle soit à l’abri. Car Link comme Midona n’avaient aucune idée de ce qui se passait réellement pour eux deux. C’était une mesure de sécurité.

« Link ? Tu as accepté que je garde ma main dans la tienne ? »

« Bien entendu. Pourquoi est-ce que j’aurai refusé cela, Midona ? »

Elle ne savait pas pourquoi. Elle le trouvait étrange. Il avait le regard fuyant, un peu soucieux et inquiet. Elle ne savait pas comment l’exprimer par des mots … mais il se faisait du souci pour elle, c’était bien ça ? Avec hésitation, elle vint ouvrir ses bras puis le prendre dans ses derniers. Elle … avait juste peur de sa réaction.

« Link, le retour de Ganondorf … implique que l’épée de maître n’est pas suffisante. »

« Je … pensais justement à ça, Midona. Si l’épée de légende n’a pas réussi à l’abattre définitivement, je ne sais pas ce qui pourra le faire, Midona. » chuchota l’hylien, passant une main dans ses cheveux auburn. Il n’avait pas voulu montrer ce qu’il ressentait maintenant. Ce n’était pas le moment de l’inquiéter, pas du tout même. Mais il avait échoué, tout simplement échoué et il s’en voulait pour cela. Quelle idiotie de sa part.

Chapitre 115 : Une simple personne

Chapitre 115 : Une simple personne

« Le palais d’Hyrule … Il n’a pas changé après tout ce temps. »

« Heureusement pour nous, Link. Après ce long voyage, je vous propose de vous reposer. Néanmoins, de mon propre côté, j’ai quelques études personnelles à faire sur un certain sujet. Je tiens à m’en excuser. » déclara la princesse Zelda avant de s’éloigner de Link et Midona.

Les deux personnes la regardèrent partir avec interrogation avant que Link n’hausse les épaules. Il était vrai que la princesse Zelda avait ses petits secrets à elle aussi. Celle-ci s’était dirigée vers la bibliothèque du palais, ayant quelques livres en main.

« Quelque chose cloche concernant les Twilis, j’en suis certaine. »


Les propos de Midona continuaient de faire mouche dans sa tête. Lorsqu’elle avait parlé d’être l’Ombre pendant qu’elle, la princesse Zelda, était la lumière, elle n’avait pas pu laisser passer ça. Il y avait autre chose … Mais quoi ? C’est ça qu’elle cherchait exactement. Ce quoi qui permettrait alors d’avancer, elle en était certaine.

« Midona … Les Hyliens, la déesse, la Triforce. »

Les Twilis. Elle était certaine d’une chose, ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait ignorer. Il fallait qu’elle fasse des vérifications, qu’elle se rende utile. Le désarroi de Midona était quelque chose qu’elle ne pouvait pas se permettre de toute façon. Il y avait une solution à chaque problème, le but était maintenant de trouver celle liée au cœur de Midona. Chacune avait réussi à se rendre importante pour l’autre, elle ne l’ignorait pas.

« Je me demande quand même ce que la princesse Zelda fait. »

« Elle a ses occupations royales, on a les nôtres, Link. Tu ferais mieux de réfléchir plutôt à comment réussir à battre Ganondorf. »

« A part avec l’épée de maître, je ne vois pas vraiment d’autres solutions pour le moment. N’est-ce pas pour cela qu’elle est partie étudier les livres ? »

« Je ne sais pas du tout, Midona, je dois l’avouer. Je reste quand même un peu sceptique. »

« Arrête donc de te focaliser un peu trop sur elle ! » s’écria soudainement Midona, Link se tournant vers elle. L’Hylien avait sorti ses pokémons, Midona ayant fait de même avec la sienne pour qu’elle puisse prendre l’air. Motisma ? Où est-ce qu’il était ? Il vagabondait tout autour du palais, ne se privant pas de visiter tous les endroits possibles.

« Pourquoi est-ce que tu dis cela, Midona ? Ce n’est pas le cas pourtant. »

« Tu sais parfaitement que c’est ça. Dès qu’elle est là, tu n’arrêtes pas de parler d’elle. »

Pourquoi est-ce qu’elle exprimait autant de … jalousie ? C’est ça ? De la jalousie ? C’est finalement ce mot qu’il pouvait mettre sur les pensées de Midona ? C’était bien la première fois qu’il comprenait ouvertement le problème de Midona. Maintenant, il fallait juste trouver un moyen de le régler mais comment faire ? Il n’avait jamais été jaloux dans le fond.

« Midona ? Midona ? Est-ce que je peux te parler en privé, s’il te plaît ? »

« Oh, tu es enfin sortie de ta tanière, Zelda ? »

Un peu amère, pour ne pas changer, la Twili venait de s’exprimer envers Zelda qui avait décidé de sortir de la bibliothèque. Des livres en main, elle avait quelques cernes aux yeux. C’est vrai que cela avait fait … plus de huit heures, n’est-ce pas ? Huit longues heures que la princesse avait décidé de s’occuper de ça, c’était étonnant, très étonnant même.

« Alors, qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »

« Juste que tu me suives si ça ne te dérange pas trop. »

« Ahem … Moui … D’accord, je veux bien, Zelda. »

Elle n’avait rien d’autre à faire de toute façon. Alors autant la suivre sans même se poser de questions, n’est-ce pas ? Elle poussa un petit soupir, accompagnant la princesse Zelda alors que celle-ci l’emmenait dans sa chambre. Refermant la porte derrière elle, elle demanda :

« Est-ce que tu pourrais me montrer tes mains, s’il te plaît ? »

« C’est quoi … cette demande saugrenue, Zelda ? Pourquoi est-ce que je devrais faire ça ? »

« Simplement pour que je puisse vérifier quelque chose, rien de plus, rien de moins. »

Comme ça ? Directement ? Si vraiment, c’était aussi simple que ça … enfin bon … Elle allait l’écouter, n’est-ce pas ? S’asseoir ? Et lui donner ses mains ? Elle le fit, Zelda commençant à passer ses doigts sur la paume et le dos de chacune.

« H… HEY ! Qu’est-ce que tu vous faites, princesse Zelda ?! »

« Une simple vérification. Dis-moi, Midona … Hum. »

« Hum ? Je dois dire hum ? Ou alors, il y a autre chose ? «

Elle cligna des yeux, un peu inquiète. Pourquoi est-ce qu’elle ne lui parlait pas plus à ce sujet ? Si elle lui demandait ça, c’est qu’elle avait une idée en tête !

« Zelda, qu’est-ce que tu me caches ? Et vite ! »

« Rien du tout. Je voulais juste voir tes mains … Elles sont plutôt belles, très belles même. »

« Hey ! Qu’est-ce que ça veut dire ça ? »

La princesse Zelda ne lui répondit pas, continuant cela pendant quelques instants. La marque de la Triforce de la Sagesse apparut sur le dos de la main droite de Zelda alors que Midona la regardait, éberluée. Pourquoi est-ce qu’elle lui montrait ça ? Juste pour réussir à la dégoûter, c’est ça ? Lui montrer que … ce n’était pas possible pour elle d’espérer une telle chose ? Elle était juste une Twili, une Twili comme les autres.

Chapitre 114 : Une partie ténébreuse

Chapitre 114 : Une partie ténébreuse

« Il me faut la Triforce de la Sagesse et celle du Courage. »

« Tututut … Ce n’est pas aussi simple que cela malheureusement. S’il suffisait de vouloir, cela ferait depuis longtemps que bon nombre de personnes auraient mis la main sur la Triforce véritable. » répondit calmement l’épée avec lenteur.

« Je ne parlais pas de la désirer d’un claquement de doigts, épée. Mais de trouver la méthode pour la reprendre et l’extirper de la princesse Zelda et du héros. »

« Si tout était aussi simple, on pourrait facilement danser sur … »

« Assez. Je n’ai guère le temps d’écouter tes pitreries. Il me faut quelque chose de concret. Quelque chose qui permet de stopper le héros de la déesse et de le combattre … pour mettre un terme définitif à son existence. Mais il a l’épée de maître, elle seule capable de me terrasser … mon corps encore en tremble en se rappelant de ce mauvais souvenir. »

« Oh ça, il y a peut-être une solution. Je ne pensais pas que le monde avait autant évolué depuis tout ce temps. Il y a eu de gros changements entre temps. »

Le monarque démoniaque se tourna vers l’épée, celle-ci étant toujours plantée dans le sol. Assis sur un trône de marbre noir, Ganondorf étudiait l’épée alors que Darkrai et Giratina flottaient dans les alentours, semblant étudier les environs.

« Que veux-tu dire par là ? Tu as quelque chose à me dévoiler ? Ne me fait guère perdre de temps, je ne suis pas de cette humeur actuellement. »

« Est-ce que … nous pouvons évoquer le fait que cela soit la lumière de la Triforce qui soit responsable de votre défaite. Lorsque vous tentez de la récupérer, la sainteté de la Triforce vous affaiblit en même temps. »

« Qu’est-ce que tu racontes là, Darkrai ? » questionna Ganondorf, se levant de son trône. Il semblait plus qu’intéressé par les propos du pokémon ténébreux.

« Juste que si un être composé de ténèbres cherche à obtenir un pouvoir saint, il est normal alors que ce dernier l’affaiblisse et le rende donc plus vulnérable. »

« Mais seule la Triforce complète est capable d’exaucer les souhaits ! Elle est la base même d’une magie sainte, issue des déesses ! »

« Oh pour ça … Ce n’est pas totalement faux dans l’idée, héhéhé. » déclara l’épée, poussant un petit rire amusé par la situation avant de reprendre : « Dans chaque parcelle de lumière, il y a une obscurité. Oh que oui … et nous pouvons profiter de cela. »

« Est-ce que tu insinuerais … »

« Que la triforce n’est pas aussi pure que tu ne le crois ? Qu’à partir de là, une nouvelle voie s’ouvre à toi, la voie des grands de ce monde. Si seulement tu prends tes précautions et que tu te focalises bien sur la chose à récupérer. »

« Tu continues dans tes mystères, épée. »

« Oh, mais n’est-ce pas cela qui est amusant dans ce monde ? Toujours garder une part de mystère dans ce que l’on fait et ce que l’on agit. »

L’épée émet un puissant rire, un grognement se faisant entendre de la part de Ganondorf qui ne semble guère apprécier les plaisanteries de celle-ci. Son pied frappe le sol de marbre, le brisant sur le coup alors qu’il reprend :

« Je ne suis pas d’humeur à plaisanter. Ne me force pas à me répéter ! »

« Ohla, ohla, ohla. Nul besoin de s’emporter, n’est-ce pas ? Je ne te veux aucun mal, Ganondorf. Aucun mal du tout, bien loin de là. »

« Qu’est-ce que cela signifie tes propos par rapport à la Triforce, épée ? »

« Tout simplement que celle-ci a deux notions : le Bien, le Mal. Il suffirait juste alors d’insinuer la puissance ténébreuse de la Triforce de la Sagesse en toi pour décupler tes pouvoirs sans les atténuer à cause de la sainte lumière. »

« Cela me semble … utopique. Comment séparer le pouvoir de la Triforce de la Sagesse de la sorte ? Comment serait-ce même possible ? »

« Oh, là, ce n’est qu’une simple chose à vérifier de ma part. HAHAHA ! Giratina, Darkrai ! Il est temps pour vous de venir m’aider ! Non, en fait, Giratina, reste donc avec Ganondorf. Darkrai. Tu as des griffes, tu vas donc m’extraire et me prendre en main. »

« Hein ? Comment cela ? Je dois … »

« Fais-le, exécution. Tu étais incapable de parler et de comprendre la portée de ce monde avant de me rencontrer. » déclara l’épée sur un ton qui laissait bien moins place à la plaisanterie par rapport à auparavant.

« D… D’accord. » bredouilla Darkrai, s’approchant de l’épée plantée dans le sol avant de l’extraire. Aussitôt, une déferlante ténébreuse vint l’envahir. « AAAAAAAAH ! »

« Qu’est-ce qui se passe, Darkrai ?! Qu’est-ce que vous lui avait fait ?! » s’écria Giratina avant que Ganondorf ne fasse un mouvement de la main.

« Cesse donc … Cette épée semble parfaitement contrôler ce qu’elle prépare. »

« Alors, Darkrai ? Qu’est-ce que cela fait … de finir par être possédé après avoir possédé ? C’est différent, n’est-ce pas ? Toi et moi, nous allons vérifier quelque chose. Ganondorf, je m’en vais, hahaha ! Je reviendrai rapidement avec des nouvelles. »

« Fais donc … Tu as mon autorisation. »

Darkrai disparut dans le sol, accompagné de l’épée alors que Giratina semblait songeur. Ganondorf retourna sur le trône, comme si de rien n’était. Cette épée … était bizarre.