Chapitre 4 : Mise au point

ShiroiRyu
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Chapitre 4 : Mise au point

« Alors, je veux bien les présentations même si tu m’en as souvent parlé. Hum … En fait, je pense essayer de deviner. Facilement, Royan étant le seul garçon qui t’accompagne, je peux en conclure que j’ai affaire au prince de Traslord. Bienvenue à vous, prince. »

La mère de Tery s’inclina respectueusement, Tery clignant des yeux pour se demander s’il n’avait pas rêvé le moins du monde. D’ailleurs, la mère de Tery continua, reprenant la parole en tournant son visage vers la femme aux couettes blondes :

« Tu es Clari. Tu es pétillante et toujours pleine de vie. Cela se voit au sourire que tu arbores à chaque instant. Merci de veiller sur Tery. »

« Hahaha …Visiblement, mon véritable rôle est découvert. »

Véritable rôle ? Bien entendu, bien entendu. Il n’y croyait pas du tout … ou presque … car il s’en doutait en un sens. Mais bon, il valait mieux que sa mère continue son petit jeu. D’ailleurs, elle était maintenant tournée vers Elise :

« Toi, tu es sûrement la jeune Elise, la dernière du groupe de Tery non ? Elle m’a dit que tu parlais beaucoup avec le prince Royan, je ne me trompe pas. »

« Je … c’est entièrement ça ! Vous êtes très forte, madame ! Enfin … euh … madame … »

« Vanian. Notre nom de famille est Vanian. » déclara la mère de Tery tout en souriant, regardant Elen ensuite : « Il semblerait que tu te sois enfin décidée à montrer ton véritable visage, n’est-ce pas ? Il est très beau … et je pense que mon fils peut en profiter tous les jours, si je ne me trompe pas, non ? Ne me répond pas, nous en parlerons plus tard. Quant à la dernière personne qui semble m’étudier depuis le départ … votre majesté. »

Encore une fois, elle s’inclinait respectueusement mais avec plus d’insistance envers … la princesse de Shunter. Celle-ci ne vint rien dire, détournant juste la tête brièvement alors que la mère de Tery avait un petit sourire aux lèvres :

« Je vous remercie de bien supporter mon fils. Il me fait honte … »

« HEY ! Maman ! S’il te plaît ! Ca ne se dit pas comme ça ! »

« Mais bon, il reste ma dernière famille donc … est-ce que je peux vous le confier, princesse ? » termina de dire la mère de Tery, celui-ci ne sachant plus du tout où se mettre.

« Qui vous a fait croire que j’accepterai de faire une telle chose ? »

« Votre visage et vos réactions à mes paroles. Je pense que ma question était rhétorique car je connaissais déjà la réponse avant même de la poser. »

« Tsss … Je déteste les personnes comme vous, sachez-le. Je comprends parfaitement d’où vient son côté agaçant à Tery. Et vous, qu’avez-vous à cacher ? »

« Je ne saisis pas le pourquoi de cette question, princesse. Maintenant, je pense que vous avez faim, je vais donc devoir faire bien plus que d’habitude. Installez-vous bien. Il faudra un peu se serrer et je ne pense pas avoir assez de chaise … mais … nous verrons comment faire. » termina de dire finalement la mère de Tery avant de se diriger vers la cuisine.

Bon, ça c’était mieux passé que prévu visiblement. Il poussa un petit soupir soulagé. Tant mieux … tant mieux oui … Il était … heureux de voir que tout allait bien se résoudre dans le fond. Il pouvait souffler un peu. Il fit un petit sourire à Elen, lui disant :

« Un peu soulagée quand même, Elen ? Tu semblais tendue. »

« Je crois que je n’étais pas la seule. Tu n’as pas vu les autres aussi ? Enfin … je … oui. »

« Bon, je ne sais pas pourquoi elle veut te parler ensuite mais c’est rassurant en un sens, je trouve … enfin à mes yeux. Je me trompe peut-être aussi. »

« Je ne sais pas, je dois t’avouer, Tery. Mais au moins, maintenant, c’est fait. Mais tu as entendu au sujet de tout le monde ? Ce qu’elle disait ? C’est … impressionnant. »

« Impressionnant ? Ne commence pas à la complimenter hein ? Manquerait plus qu’elle prenne la grosse tête et je ne veux surtout pas ça. »

« TERY ! Je t’entends de la cuisine ! Fais gaffe à toi ! » s’écria sa mère alors qu’il baissait aussitôt la tête, confus et battu sans même avoir chercher à gagner. Brrr ! Rien que l’entendre, ça lui donnait quelques frissons. Enfin, il était si heureux … de lui parler.

« Bon ben … Visiblement, il valait mieux que je ne parle pas trop … »

« Il faut aussi avouer que tu as été un peu virulent envers ta mère, Tery. » répondit Elen tout en rigolant, amusée par sa réaction. Il se releva, déclarant qu’il allait voir s’il n’y avait pas une chaise ou autre qu’ils pouvaient prendre dans les chambres.
Il revint quelques minutes plus tard, tenant, deux chaises, une provenant de chaque chambre alors qu’il y avait déjà cinq chaises autour de la table. Peut-être pas si grande que ça mais si on collait Elen et lui côte à côte, ça devrait passer normalement quand même.

« Et voilà pour vous tous. Pfiou ! Cuisiner pour sept personnes au lieu d’une, c’est quand même bien plus de travail qu’auparavant … mais c’est une bonne chose. »

« Bon appétit ! » répondit Tery avant de commencer à manger, ne se préoccupant plus des personnes autour de lui, trop concentré sur la nourriture qu’il avait en bouche.

Aaaaah ! Ca changeait tellement des repas qu’il préparait mais aussi ceux des auberges. C’était totalement différent des repas … habituels. Il mangea d’un bon appétit, ne remarquant pas le sourire de sa mère alors que les autres l’observaient en silence.
Quand le repas fut terminé, sa mère lui signala qu’elle allait d’abord laver tout ça et qu’après, ils auront tout le temps de discuter. Elle avait des questions pour tout le monde donc impossible pour eux d’échapper à cette interrogatoire … de toute façon, ils savaient tous qu’il valait mieux éviter cela, n’est-ce pas ? Cela serait trop risqué.

« Tery, ta mère … est-ce qu’elle habitait dans ce village auparavant ? »

« Leskar ? Je ne sais pas du tout … je sais juste que depuis que je suis né, ce fut toujours le cas, Manelena. Ah ! Ne me dit pas que … tu comptes vraiment te renseigner à son sujet ?! »

« Ta mère est un cas unique … et je compte bien m’y intéresser, que cela te plaise ou non, Tery. Je lui arracherai les informations et … »

« Hum ? A qui comptez-vous faire cela, princesse Manelena ? » murmura la voix de la mère de Tery, celle-ci posant une main sur l’épaule de Manelena, se trouvant derrière elle sans que nul ne l’ait remarquée.

« Pourriez-vous retirer votre main de mon épaule ? Je ne pense pas que nous soyons assez familiers pour cela, madame. » dit calmement Manelena sans bouger, Tery commençant à trembler. Ah non non ! Si les deux commençaient à se battre, ça voulait dire que … AH ! Sa mère retira sa main comme si de rien n’était, reprenant la parole :

« Des fois, il vaut mieux ne pas trop en savoir. Je pense que vous comprenez ce point de vue, n’est-ce pas, princesse Manelena ? »

« Tsss … Oui, je vois de quoi vous voulez parler. »

« Tant mieux alors si nous nous comprenons toutes les deux, cela permettra une conversation bien plus intéressante. Bon, bon, bon … Tery, tu ne veux pas faire visiter le village ? »

« Faire visiter le village ? Mais normalement, ils le connaissent déjà. Je ne vois pas pourquoi est-ce que je ferai ça, c’est assez … enfin … »

« Fais-le, s’il te plaît. Je veux pouvoir parler avec Elen, en tête à tête. Tu ne vas quand même pas refuser cela à ta mère, n’est-ce pas ? »

« D’accord, d’accord. Si tout le monde veut bien me suivre. »

Et si personne ne voulait, ce n’était pas grave non plus. Il haussa les épaules comme pour montrer sa parfaite indifférence à tout ça. Mais bon il fut rapidement rejoint par tout le monde, Manelena marmonnant :

« Mieux vaut que j’aille prendre l’air de toute façon, moi aussi. »

« Madame, vous êtes sûre que … je dois rester ? » demanda Elen en la regardant, un peu gênée mais surtout grandement embêtée de laisser Tery partir sans elle.

« Assis Elen. Je me dois de connaître quand même ta personne … pour diverses raisons qui normalement devraient te sembler évidentes, n’est-ce pas ? »

« Je … d’accord, je comprends parfaitement. Je vois ce que vous voulez dire. Je vais m’asseoir et ne plus rien dire alors. »

« Bien bien bien. Vous autres, nous nous revoyons dans une demi-heure. »

Rien à faire. Tery soupira, remarquant que malgré le sang royal dans Manelena et Royan, les deux obéissaient sagement à sa mère. Même Clari était étrangement calme tandis qu’Elise regardait la mère de Tery avec des étoiles dans les yeux, admirative.

« Elle est vraiment terrifiante quand elle le veut. »

« Est-ce que tu parles de ta mère, Tery ? » demanda Manelena à côté de lui alors qu’il hochait positivement la tête. Oui, oui … Bien entendu.

« Vous avez donc put l’apercevoir. Je suis désolé du spectacle. Enfin, je … »

« Tu étais comme un enfant face à elle, Tery. Mais elle est vraiment remarquable comme femme. » coupa Clari en rigolant. « Vraiment, même Manelena n’osait pas ouvrir la bouche face à elle. Comme quoi, le maréchale craint quelques personnes. »

« Tsss, foutaises. Ce n’est pas du tout ça, ne raconte pas n’importe quoi. »

« Hahaha ! Surement, surement, ça ne doit être que le fruit de mon imagination sordide, j’en suis certaine même. » répéta Clari, montrant par là qu’elle ne pensait pas un traître mot de ce qu’elle était en train de dire.

Ah bon … Leur faire visiter le village, c’était bien beau mais à part ça ? Qu’est-ce qu’il devait faire exactement ? Il n’en avait malheureusement aucune idée. Il était pieds et mains liés. Hum … Bon … D’accord, ce n’était pas bien compliqué de toute façon hein ?

Dans la maisonnette de la mère de Tery, celle-ci était en train de faire les cent pas, Elen assise bien sagement sur une chaise. Elle regardait la femme d’un certain âge devant elle, n’osant pas ouvrir la bouche, attendant qu’elle prenne la parole.

« Voilà donc celle que mon fils appelait affectueusement l’Ombre … ou Elen. On peut aussi rajouter le fait que tu aies voulu essayer de le tuer, que cela fait quelques années que vous vous connaissez, que vous avez vécu tellement de choses ensemble, n’est-ce pas ? »

« O… Oui … madame Vanian. Je tenais juste à vous dire qu’entre Tery et moi, je … »

« Je n’ai pas fini de parler, Elen. Si tu t’inquiètes au sujet de ta relation avec Tery, sache juste une chose, je ne vais pas m’en mêler. Il est libre de faire sa vie avec qui il veut. »

« Mer … Merci beaucoup, madame Vanian. J’avais peur que … »

« Je n’ai pas fini de parler, Elen. Cela ne veut pas dire que je te laisserai faire n’importe quoi avec lui. Il est le dernier membre de famille qu’il me reste. Si je vois qu’il souffre par ta faute, je pourrai me montrer très … mauvaise dira-t-on. Bien entendu, cela s’adresse à n’importe qui mais toi, tu es encore plus proche de Tery que les autres. »

« Je … oui … je sais parfaitement ce que vous voulez dire. Je vous jure de ne jamais faire souffrir Tery. Je … enfin … vous savez … c’était la première fois que … je rencontrais un garçon de l’extérieur de l’orphelinat ? Si vous voulez, je peux tout vous raconter sur comment tout ça s’est passé depuis le début. Enfin, si vous le voulez. » bredouilla Elen.

« Pourquoi pas ? Le temps qu’ils reviennent, de toute façon, nous avons donc une bonne quinzaine de minutes voire une demi-heure devant nous. »

« Je n’ai rien contre, pas du tout … enfin … mais … je commence par où ? »

« Comme tu le désires, c’est moi qui t’écoute, c’est toi qui parle. »

Elle ne savait pas du tout où se mettre dans une telle situation. Elle tremblota légèrement, impressionnée et intimidée par la personne en face d’elle. Bon ! Allez ! Un peu de courage, ce n’était pas la mer à boire quand même. Elle prit une profonde respiration avant de dire :

« Alors, je vais commencer par notre rencontre ! Puis peut-être vous expliquer ce que je trouve chez votre fils … et ce que j’espère être pour lui ? »

« Pourquoi pas ? Cela me semble un bon sujet de conversation. Commencez donc, nous avons encore tout notre temps, visiblement. »

D’accord, d’accord. Pas besoin de la presser, elle ne supporterait pas la pression de toute façon, dans de telles conditions. Elle préférait être au calme et rester zen, voilà tout. Elle prit une profonde respiration, cherchant ses mots avant de dire :

« Alors tout a commencé quand Tery a décidé de quitter en cachette le village de Leskar et que j’étais à la recherche des médaillons du royaume de Shunter. Je me rappelle que je l’ai sauvé d’un Gnomold … ou quelque chose du genre. Attendez, ça va me revenir. »

Ailleurs, dans les rares rues du village, Tery était en train de citer tous les bâtiments qu’il voyait, expliquant telle ou telle bâtisse aux femmes et à Royan. Il y avait beaucoup à raconter pour pourtant si peu de choses. Il murmurait :

« La-bas, c’est le poste de la milice. C’est là que tous les soldats du village vont voir. Il y a aussi d’autres endroits, attendez un peu … Hum … »

« Est-ce que ça va être aussi long ? Comme tu hésites dans tes paroles, ça nous fait perdre encore plus de temps qu’auparavant. »

« Tant que ça ? Bon ben, désolé pour toi mais tu vas devoir continuer à m’écouter. »

Il avait répliqué cela en haussant les épaules, visiblement peu concerné par Manelena. Il avait encore beaucoup à raconter ! Et surtout, les autres semblaient plutôt intéressés par ses paroles donc bon … pourquoi pas ? S’ils voulaient l’écouter, il allait parler, voilà tout.

« Bref, où est-ce que j’en étais avant qu’elle ne me coupe la parole ? »

« Tu en étais au poste de milice, Tery. Qu’est-ce qu’il y a de … si spécial ? » demanda Clari.

« Rien à part le fait que c’était là où mon père travaillait … il en était même le chef, je crois. Je n’en suis pas sûr. Enfin, il avait des compétences assez … hautes … sauf que cela n’a pas suffi contre Rokar, voilà tout. Enfin, passons à un autre bâtiment bien plus intéressant, j’en suis sûr et certain même. Il y a beaucoup mieux à faire. »

Charmante façon de dire qu’il ne voulait plus parler de ça mais qu’importe pour lui, il n’allait pas faire dans le sentimental, pas en ce moment. Enfin, c’est ce qu’il voudrait faire et dire … mais revoir son village, ça lui faisait toujours la même émotion.

« Nous devrions bientôt retourner chez moi. Par contre, il faut que je demande quelque chose à ma mère. » déclara Tery après quelques minutes.

« Et on a le droit de savoir ce dont il s’agit exactement ou tu vas nous le cacher ? » demanda Manelena en haussant les épaules, un peu agacée.

« Simplement de comment vous allez dormir tous ensemble chez nous. »

« Humpf. Si ce n’est que ça, c’est vite réglé, je ne compte pas dormir chez toi. » répliqua la femme aux cheveux argentés. Ah … Encore une fois, elle l’énervait, n’est-ce pas ?

« Aucun problème, Manelena. On va tout simplement aller se rendre dans l’auberge du village pour que tu puisses avoir une chambre, ça sera plus simple. Vous autres ? »

« Le mieux est d’en discuter avec ta mère, Tery. »

Enfin, voilà que Clari avait tellement raison. Il était maintenant temps de se rendre là-bas … et de voir quoi faire exactement. Il retourna dans la maisonnée, regardant à l’intérieur tout en écoutant la discussion entre sa mère et Elen. Du moins, il aurait pu … si le fait de rentrer n’avait pas écourtée celle-ci, pas du tout même. Il poussa un petit soupir déçu.

« Est-ce que l’on dérange et on doit repartir ? »

« Je ne pense pas, Tery ! Je suis contente de te revoir. Moi et ta mère, on a beaucoup discuté mais bon … c’est terminé ! Et la balade dans le village ? Tu m’en feras une aussi ? »

Elle ne lui laissa pas vraiment le choix, l’emportant avec elle, délaissant tous les autres alors qu’il clignait des yeux. Elle semblait très motivée ou alors, c’était lui qui s’imaginait des choses ? Enfin bon, il allait devoir encore se promener, visiblement.

« Bon … A vous de vous asseoir, il faut bien que je vous parle à tous. Ensuite, je ferai comme avec Elen, que cela vous dérange ou non. »

Les yeux de la mère de Teythanaus s’étaient posés aussitôt sur Manelena, sans pour autant dire ouvertement qu’elle était ciblée par ses propos. Manelena émit un grognement, venant s’asseoir en face d’elle avant de croiser les bras.

« Dites-nous aussitôt quel est le problème, que l’on vienne le régler tout de suite et que l’on passe à autre chose, j’ai mieux à faire que de perdre du temps. »

« Hum ? Jeune demoiselle ? Car je ne pense pas utiliser le terme de princesse, ici, vous êtes chez moi … donc il va falloir se calmer, n’est-ce pas ? » dit doucement la mère alors que des veines brunes apparaissaient sur son visage et ses bras. Manelena haussa un sourcil : même si ce n’était pas une puissance capable de l’égaler, la force dont elle faisait preuve … était loin d’être celle d’une paysanne. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Elle n’était … pas normale.

Ailleurs, en pleine forêt, un attroupement d’une vingtaine de Gnomolds était présent autour de ce qui semblait être deux personnes. L’une d’entre elles portait une belle tenue rouge, ressemblant à une robe mais surtout possédait des cheveux noirs qui cachaient un œil vert sous une frange. Enfin, sa particularité était d’avoir de belles ailes de plumes blanches.

« Grmbl … Si vous ne savez pas trop, je n’aime pas que des gens comme vous passent dans cette forêt … même si vous êtes ce que vous prétendez hein ? »

« Je me doute bien, je m’en doute mais … ne nous sommes pas assez persuasifs pour cela ? »

« Ne t’en fait donc pas Sérest. Nous avons tout notre temps et ils savent parfaitement que nous ne sommes pas belliqueux. Eux non plus, n’est-ce pas ? »

La personne qui venait de s’adresser à la femme de Claudiska avait tout d’un géant, provenant d’Honoros en vue de sa taille et de sa forte stature. Cheveux et yeux bruns, toujours le sourire aux lèvres, il ne semblait nullement inquiet par la tournure des évènements.

« Je le sais, Séran, je le sais … surtout quand nous avons affaire à celui qui dirige dans l’ombre tous les Gnomolds vivant en Shunter, n’est-ce pas, messire Rokar ? »

« Tsss, ce que je déteste le plus dans les nouvelles races, c’est leur habilité à venir fouiner dans des affaires qui ne les concernent pas, vous comprenez ce que je veux dire ? » déclara un être bossu, plus grand que les autres. Il émit un petit rictus, disant à nouveau : « Qu’est-ce que vous comptez faire exactement hein ? Répétez pour voir. »

« Tout simplement nous rendre au village de Leskar, là où se trouve ceux que nous recherchons. Je pense que vous avez une idée de qui il s’agit, non ? »

« Tss, parfaitement. Qu’est-ce que vous manigancez, vous, les nouvelles races ? »

« Ce que le destin nous réserve, tout simplement. Nous sommes prêts depuis des années, à ce qui doit nous arriver, pourquoi s’arrêter maintenant ? »

« Faites comme vous le voulez. Laissez-les passer, ils savent ce qui risque d’arriver ! »

« Hey, z’êtes sûrs, chef Rokar ? Ils sont que deux de toute façon ! »

« Ils possèdent les lignes d’Alzar et Zélisia … mais surtout, ils semblent être au courant. »

« Merci bien. Allons-y Séran, je pense qu’il vaut mieux ne pas tarder. Il ne manquerait plus que notre petit groupe quitte Leskar sans même que nous les rencontrions. » déclara Sérest dans un grand sourire, sourire rendu par son homme.

« D’accord, d’accord. Messire Rokar, enchantés de vous avoir connu. »

« Tsss … Enchantés ? Mon œil. Disparaissez de mon champ de vision avant que je ne décide de changer d’avis ! Et vite ! »

Les Gnomolds se séparèrent, prenant le chemin inverse du couple qui, lui, partait vers Leskar.

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