- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 9 : Sous la terre
« Oh ils sont là … Je crois que je vais repartir. »
« Reste ici un peu, Manelena ! Au lieu de toujours t’enfuir ! » s’écria Tery alors qu’ils étaient encore tous dehors en train de discuter de tout et de rien.
« Tu insinues que je suis faible, Tery ? Fais attention à ne pas regretter tes paroles. »
« Je ne les regrette pas mais ce n’est pas en partant à chaque fois que l’on touche un sujet sensible que tu dois t’enfuir. Alors s’il te plaît, reste auprès de nous, que l’on parle. »
« S’il te plaît ? Du s’il te plaît après ce que tu viens de me dire ? Tu te moques de moi ? »
Pourtant, toutes les têtes étaient tournées vers elle, la regardant avec attention alors qu’elle marmonnait entre ses dents. Elle revint auprès d’eux, Sérest lui souriant, un peu amusée avant de dire d’une voix douce et calme :
« Pour les rebelles, nous avons voulu vous laisser vous occuper de cela. Bien que nous ayons quelques informations à leur sujet, je ne pense pas qu’elles valent les vôtres. »
« Racontez toujours ce que vous savez sur les rebelles. »
« Hum, ils veulent une nouvelle reine … une ancienne maréchale de Shunter pour être précis. » dit l’homme d’Honoros, ses yeux posés sur Manelena pour bien montrer de qui il parlait. Celle-ci émit un petit grognement en signe de mécontentement.
« De l’autre côté, nous savons où se trouve la créature légendaire en Shunter. Je veux bien entendu parler d’Onyr. » reprit Sérest, Tery clignant des yeux.
« Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée que je me mêle encore de ça. Deux sont mortes par ma faute, je préfère éviter de créer encore plus de problèmes de ce côté. Donc bon, si on peut éviter les ennuis, j’avoue que ça me ferait quand même bien plaisir, entre nous. »
« Il le faudra pourtant. Ils sont la clé de la solution. »
« Et quelle est cette solution ? Vous pouviez bien nous en dire plus, n’est-ce pas ? On a beaucoup de mal à faire confiance à des étrangers comme vous. »
Tery se mit à cligner des yeux après les paroles de Manelena. Ohla ! Qu’elle ne cherche pas la dispute ! Pas du tout ! C’est mieux … beaucoup mieux. Bon, ça ne change pas le problème. Qu’est-ce qu’il doit faire ? Il regarda autour de lui, attendant que les autres s’expriment. Ce fut Royan qui prit la parole à son tour :
« Le problème est que les créatures mythiques sont nos ennemis … et nos alliés en même temps. Ils défendent ce monde mais ils attaquent Tery et Elise. Tout cela parce qu’ils sont des démons tous les deux. Cela me déplait grandement car cela reviendrait à dire qu’ils n’ont pas le droit de vivre. Pourtant, Tery comme Elise arrivent à contrôler leurs émotions. Oh, parfois difficilement mais rien ne les empêche d’exister que je sache, non ? Des personnes qui tuent, pillent, détruisent tout sur leurs passages et surtout de façon consciente, cela arrive tous les jours. Tery, Manelena et Elise ont surtout l’excuse des lignes d’Alzar, pire encore pour Tery et Elise qui ont des cornes de démon. »
« C’est moi ou tu fais dans le sentimentalisme ? » demanda Manelena en clignant des yeux, aussi surprise que les autres par le petit discours de Royan. L’adolescent aux cheveux bleus détourna le regard, voyant celui d’Elise avant de le reposer en face de lui, comme pris en faute. Il vint dire calmement :
« Non. Je ne fais que des affirmations que j’estime être juste. »
« Oui, oui. C’est ce qu’ils disent tous, je n’en doute pas un seul instant. »
Qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle n’allait quand même pas provoquer Royan non ? Surtout que … bon, il avait quand même raison. Personne ne cherchait à contredire ses paroles. Finalement, Sérest tapa dans ses mains, disant d’une voix douce :
« Bref, nous avons des nouvelles au sujet de la troisième créature légendaire Onyr. Nous savons où elle se trouve et où elle compte se déplacer. »
« Et vous voulez que l’on fasse quoi ? Lui défoncer la tête ? »
« Non ! Nous devons … quand même chercher le dialogue avec Onyr. » rétorqua Tery après les propos belliqueux de Manelena, encore une fois. « Ça sera bien mieux de notre côté. »
« Attendre qu’il te tue en fait, c’est ça ? »
« Arrête avec tes bêtises. Bref, nous avons deux choix : soit nous allons voir les rebelles et nous allons les contacter en leur montrant que la princesse avec nous, ça ira surement galvaniser leurs troupes … mais bon, cela dépend de ce que veut Manelena exactement. »
« Ce que je veux exactement, qu’est-ce que tu racontes là ? »
« On parle d’une rébellion qui a pour but de retirer ton père du pouvoir, Manelena. Est-ce que tu le hais au point de lui faire ça ? Est-ce que tu es prête à rejoindre la rébellion pour ça ? »
« Je n’ai pas d’avis sur le sujet, loin de là. » dit la femme aux cheveux argentés, prête à partir mais Tery vint la retenir d’une main sur son bras.
« Ne pars pas, ça ne sert à rien. Alors, tu préfères que l’on aille chercher Onyr, c’est cela ? »
« A peu de choses près, c’est exact. Arrête de me prendre la main. »
« Je veux être sûr et certain que tu ne commettras pas de bêtises, c’est aussi simple que ça. »
« Commettre de bêtises ? Pour qui est-ce que tu me prends hein ? Je peux le savoir ? »
Il ne répondit pas mais il relâcha son bras. Il n’avait pas à dire d’autres mots. Normalement, c’était parfaitement compréhensible et il n’avait pas besoin de s’expliquer plus à ce sujet. Pfiou … qu’est-ce qu’il était un peu las de tout ça, il devait le reconnaître. Mais bon, ce n’était pas la première fois qu’il pensait cela et puis bon, à force, il commençait à s’y habituer. S’il n’était pas capable de passer outre les petites remarques de Manelena, il ne pourrait pas avancer. Il reprit finalement la parole :
« Maman, nous partirons dans la soirée ou alors demain. On va se rendre là où se trouve Onyr. Nous n’avons rien à perdre de toute façon. »
« Hum … Je vais aller faire quelques emplettes alors. »
Ah bon ? Pourquoi ça ? Il voulut lui demander mais Elen vint le retenir, disant qu’elle allait juste préparer un dernier repas pour tout le monde. Elle ne voulait pas qu’ils partent le ventre vide mais surtout sans laisser une dernière marque de son passage. Il se gratta le derrière du crâne, un peu gêné par les propos de la demoiselle aux cheveux blonds.
Oui, elle avait surement raison, voire même totalement raison. C’était quand même sa mère et il tenait à elle comme elle tenait à lui. Ah … Bon … Il devait juste accélérer le mouvement et … pourquoi ça ? De quoi est-ce qu’il avait peur ? Finalement, lorsque le repas se déroula, un véritable repas de chef, comme il aurait voulu le dire, il resta muet.
Il valait mieux attendre demain matin. Dormant contre Elen cette nuit, Manelena avait hérité de la chambre d’amis alors que tous les autres étaient partis à l’auberge. Il avait du mal à dormir, tellement de mal en fait. Pourquoi est-ce qu’il devait partir ? Il voulait rester auprès de sa mère qui reconnaissait Elen comme … celle qu’il aimait. Mais en même temps, il n’était pas sûr que … non. Il n’arrivait pas à savoir ce qu’il devait faire.
« C’est si compliqué, Elen. J’ai toujours du mal à mettre de l’ordre à mes idées. »
« Allons, allons, Tery. Dors tout doucement, voilà tout. »
Elen lui caressa le crâne avec tendresse, comme on le ferait pour apaiser un enfant alors qu’il respirait bruyamment. Demain, il prendra sa décision. Il sait ce qu’il devait faire … pour que ça lui fasse moins de mal, bien moins mal, oui. Il finit par s’endormir dans ses bras, plongé dans un doux sommeil dont il ne voulait s’extirper.
« Manelena, Elen, nous y allons maintenant. »
« Tu es sûr de ça, Tery ? Tu crois que c’est le mieux à faire ? »
Il hocha la tête positivement, ne semblant pas vouloir s’embarrasser de tout ça plus longtemps. Il avait préféré quitter la maisonnette à l’aurore pour … éviter de voir sa mère. Il n’était pas sûr de vouloir partir si cela avait été le cas. Lorsqu’il fut assez éloigné, il chuchota à Elen bien que Manelena pouvait l’entendre :
« Elen, je … hum … on retournera tous ensemble là-bas, n’est-ce pas ? »
« Bien entendu, Tery. La question ne devrait même pas se poser de toute façon. »
« Et il semblerait qu’elle nous … qu’elle vous attend. » souffla Manelena sans se retourner, Tery le faisant pour autant. Sa mère était présente sur le pas de la porte, faisant juste un geste de la main pour lui dire de faire attention. Il ne devait pas rester là à la regarder, il ne devait rien faire, rien du tout. S’il reculait maintenant, il ne partirait pas.
Installés à l’auberge, ils attendaient tous les trois que le reste de la petite troupe ne se lève. Contrairement à ce que Manelena avait marmonné, Clari comme les autres étaient rapidement debout malgré l’heure matinale … comme s’ils s’étaient doutés de quelque chose.
« Coucou Tery ! Comment vas-tu ? On part maintenant ? »
Clari ne fit pas dans la demi-mesure, expliquant bien par là qu’elle savait parfaitement ce qu’ils comptaient faire. Elle vint l’embrasser sur la joue pendant de longues secondes avant de s’asseoir à côté de lui. Les autres s’installèrent aussi, regardant Tery.
« Déjà réveillé, il semblerait ? C’est un peu surprenant mais bon. » dit Royan à son tour.
« Il vaut mieux partir le plus tôt possible. Nous serons moins dérangés par les gnomolds et je n’ai vraiment pas envie de tomber sur eux à la base. »
« D’accord, d’accord. Cela me semble logique et raisonnable. Déjeunons donc. Mademoiselle Elise, avez-vous donc faim de votre côté ? »
« Euh … oui, prince Royan, merci de votre préoccupation mais je vais aller commander. Ce genre d’endroits est un peu comme une seconde maison pour moi. Que voulez-vous tous ? »
Chacun commença à commander, seul Tery n’ayant pas vraiment faim. Il ne se sentait pas si bien que ça. Le mal de village, diraient certains. Il prit une profonde respiration, réfléchissant à ce qu’il devait faire. Elen tenta de l’inviter à manger mais il signala que ça ne servait à rien, c’était juste le fait de quitter sa mère encore une fois.
Après le petit déjeuner, il était temps de quitter « définitivement » le village, sans même se retourner. Le jeune homme eut pourtant une petite pensée pour celui-ci, espérant pouvoir revenir après s’être occupé d’Onyr. Car oui, il ne se faisait pas d’illusions : Onyr n’allait pas vouloir discuter avec lui ou Elise. Ils étaient des monstres, toujours des monstres.
« C’est ainsi et pas autrement. »
« De quoi donc, Tery ? Qu’est-ce qu’il y a exactement ? »
« Rien du tout, Elen. Rien du tout. Sérest ? Séran ? Vous passez devant ? C’est vous qui devez nous guider normalement, d’après ce que j’ai cru comprendre, non ? »
« Puisque nous savons où Onyr va se rendre, nous pouvons vous y emmener, oui. » répondit Sérest avec douceur, souriant au jeune homme aux cheveux bruns.
« Alors, ne perdons pas plus de temps que ça. »
Il ne voulait pas répondre à ce sourire, il n’avait pas le cœur à cela. Il avait abandonné tout espoir de communiquer avec les créatures légendaires. Le problème était… le fait qu’il ne savait pas quelles conséquences cela risquait de déclencher.
Car il en était sûr et certain. De tels … actes … ne resteraient pas inaperçus. Plus que la mort des créatures mythiques et la réaction des peuples habitant ce monde, il avait cette impression mauvaise et malsaine … que tout allait être chamboulé. C’était cela … qu’il ressentait actuellement et il n’était pas sûr que ça soit bon, loin de là.
Comment faire ? Comment bien agir ? Tellement de questions, si peu de réponses. Il avait l’impression de n’être … qu’un golem dénué de toute volonté, qui ne faisait qu’obéir à ce qu’on lui disait. Il n’aimait pas cette impression.
« Onyr passera dans les environs d’ici quelques heures. »
« Comment est-ce que vous pouvez être aussi précis que ça ? »
Il avait posé la question que tout le monde avait en tête. Sérest et Séran se regardèrent, souriant doucement avant que Séran ne vienne dire calmement :
« Tout simplement car nous avons pris nos précautions pour que ça soit le cas, voilà tout. Des fois, on est obligé de suivre un chemin bien que l’on ne le désire pas. »
Des paroles qui firent grogner l’ancienne maréchale aux cheveux argentés. Elle se sentait particulièrement visée par des propos ainsi. Mais bon, ce n’était peut-être qu’elle. D’ailleurs, où est-ce qu’ils se trouvaient ? Plongée dans ses pensées, elle n’avait même pas jeté un œil autour de soi. Alors … hmm …
Ils avaient bien marché pendant plusieurs heures, au moins trois ou quatre minimum. Cela devait correspondre à une vingtaine de kilomètres à peu près, ce n’était pas la porte à côté quand même. Ensuite ? Terrain un peu rocailleux, quelques pierres, des petits monts d’une centaine de mètres au grand maximum mais assez importants sur la longueur.
De quoi rentrer à l’intérieur si nécessaire. Il y avait quand même beaucoup de verdure mais peu d’arbres … hum … c’était donc assez dégagé s’ils devaient se battre. Il y avait vraiment de la place. Mais … Onyr allait venir ici ? C’était étrange, trop étrange.
« Et comment pouvez-vous êtes convaincu qu’il fera ce que vous voulez ? »
« Des fois, il est impossible d’avoir le choix, voilà tout. Installez-vous et préparez la réception, il sera surement très belliqueux au départ. »
« Et aussi après hein ? Ne ménageons pas nos efforts, il ne nous aime pas et on le lui rend bien de toute façon hein ? Je vous jure … »
Elle marmonnait cela après les propos de Sérest. Elle n’aimait pas ce couple. Son instinct lui disait clairement de se méfier d’eux … mais personne ne prenait en compte son avis … sauf lui. Elle jeta un œil à l’homme aux cheveux bruns. Lui aussi avait montré de la suspicion à l’égard de Sérest et Séran. Vraiment, il n’y avait que lui sur qui elle pouvait compter ?
« C’est vraiment triste à savoir et à se dire, ça. »
« De quoi donc, Manelena ? » demanda Tery, celle-ci répondant aussitôt :
« HEY ! Mais t’es obligé d’entendre tout ce que je dis ?! Lâche-moi un peu, Tery ! Ca me fera du bien ! Vraiment ! Pff ! Je vous le jure ! C’est chiant, ça. »
Elle disait cela en maugréant, montrant bien par là qu’elle n’aimait pas que quelqu’un « lise » dans son esprit même si ce n’était pas totalement vrai. C’était juste qu’il était toujours à son écoute, toujours là quand il le fallait. C’était juste … aberrant comme homme. Pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas aller voir ailleurs et la laisser seule un peu ?
« C’est pourtant si simple ! Tery ! Tu comprends ?! »
« De quoi ? Qu’est-ce qui est simple ? Ne t’emporte pas ! Je ne sais pas ce que tu me veux moi … pas du tout même hein ? »
« Tu dois le savoir puisque tu es capable de lire dans mes pensées ! »
« Manelena ! Arrête de crier sur Tery, compris ?! Il ne t’a rien fait ! Tu es em… embêtante à lui crier dessus à chaque fois ! Tu peux pas le lâcher un peu ou être plus calme ? »
Voilà qu’Elen se mêlait de tout ça. Tery poussa un soupir, murmurant qu’il n’était pas là pour le conflit avant de s’éloigner. Il se dirigea vers le couple composé de Séran et Sérest, demandant de leurs nouvelles, surtout pour savoir s’ils avaient une idée précise ou s’il pouvait aider pour stopper Onyr. Sérest vint lui dire :
« Il sortira de gré ou de force du sol, voilà tout. »
Ce n’était pas vraiment la réponse escomptée mais il comprenait que visiblement, ils voulaient garder leur petit secret. Comme ils désiraient. Il vint s’asseoir contre un rocher, Elen venant vers lui pour tenter de se faire pardonner.
« Désolée, Tery. C’est juste que … elle commence à me fatiguer. En fait, elle me fatigue dès que je la vois te crier dessus. Elle ne peut pas s’en empêcher. »
« Tu sais aussi bien que moi que c’est sa façon à elle de s’exprimer. »
« Oui mais ça ne change pas qu’elle pourrait quand même se calmer après tout ce temps. Nous ne sommes pas des étrangers, je sais parfaitement qu’elle … »
Qu’elle ? Il attendit la suite de la phrase d’Elen mais elle n’arriva pas. Bon, comme d’habitude, Elen aussi n’aimait pas terminer ses phrases, toujours sympathique cela. Bon … il comprenait ce que ça voulait dire hein ? Il n’était pas si stupide que ça.
« Reposez-vous pour les deux heures qui suivent. » déclara Séran, passant à côté d’eux, le visage plus sérieux qu’auparavant. Il s’éloigna de la petite prairie, partant au loin par rapport au reste du groupe.
Où est-ce qu’il comptait aller ? Il aurait aimé poser la question mais il savait qu’il n’aurait pas de réponse. Ca ne fonctionnait pas comme ça ici de toute façon. Il le comprenait bien, à force. Il se gratta la joue, un peu confus et gêné avant de réfléchir à tout ça. Bon, s’il avait saisi le message, autant se reposer comme déclaré par Séran.
« Que chacun se fasse une petite occupation. Autant patienter ainsi, le temps qu’Onyr vienne nous dire bonjour. Je ne compte pas me cacher, je tiens à le prévenir donc … »
« Il faut s’attendre à un combat de toute beauté, hahaha ! Ne t’en fait pas, Tery, on va se préparer à se défendre de toute façon … ou plutôt attaquer puisqu’Onyr sera celui qui ne saura pas d’où viennent les attaques sur sa face. »
Clari avait toujours le mot qu’il fallait pour le rassurer. Il s’empêcha de sourire, fermant les yeux alors qu’Elen posait sa tête sur son épaule avant de faire de même. Il garda la jeune femme contre lui, se disant qu’il allait avoir bien mal au dos avec tout ça.
« HEY ! REVEILLEZ-VOUS ! MAINTENANT ! »
Hein quoi ?! Il se redressa, gardant Elen contre lui tout en sursautant à moitié. Qu’est-ce qui se passait ?! HEY ! Le sol était en train de trembler ou quoi ? Il ne rêvait pas le moins du monde ! Il secoua doucement Elen bien qu’elle était déjà réveillée.
« Il faut se mettre debout, Elen ! Vite ! »
Elle s’exécuta tandis qu’il faisait de même. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Le sol ? ONYR ! C’était Onyr qui allait sortir ! Il se tourna vers Sérest et Séran, où étaient les autres ? AH ! Royan était près de Clari et Elise, Manelena restant seule. Il courut vers elle avant de dire :
« Fais attention quand même, Manelena ! »
« Pas besoin de me conseiller ! Pas du tout ! Stop avec ça ! Je sais parfaitement ce que je dois faire et ce que je veux faire ! Arrête de me coller, Tery ! »
« Je ne te colle pas ! Je tente de t’aider et de te sauver ! »
« Je n’ai pas besoin de ça ! » s’écria Manelena alors qu’il était en train d’observer la plaine. Des fissures ? Des fissures étaient en train de foncer vers eux à toute allure ! Il prit Manelena par le bras, Elen aussi avant de courir.
« Et voilà une bonne chose qui est faite. »
II s’arrêta dans son mouvement, Séran venant de calmement reprendre la parole tout en regardant la fissure qui s’immobilisait. Le sol recommença à trembler avant qu’une voix venant de la fissure ne se fasse entendre :
« Démons. Ca sent les démons par ici. Utiliser Zélisia et Alzar pour m’empêcher de continuer mon chemin ? Monstrueux ! MONSTRUEUX ! »
« C’est Onyr, n’est-ce pas ? » demanda Tery en s’adressant à Sérest.
« C’est le cas. Ce ne sont pas de petites magies qui peuvent arrivent à ça. »
« Je m’en doutais mais … hum … »
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’une griffe qui devait bien faire la taille d’un humain sorti de la fissure, accompagnée par une seconde. Il … était en train de sortir. Onyr était en train de sortir ! Et il était au courant qu’il y avait des démons !