Chapitre 2 : Atterrissage et destruction

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Chapitre 2 : Atterrissage et destruction

« Nous arriverons dans une heure. Fais passer le message. »

Et je sais parfaitement que nous aurons aussi un comité d’accueil. Je le vois parfaitement dans le vaisseau spatial au loin. Enfin, la station spatiale en vue de l’imposante taille qu’elle fait. J’ai vraiment l’impression d’avoir affaire à un film de science-fiction..

« D’accord, d’accord. Comment est-ce que tu vas ? Tu n’as pas quitté la pièce depuis que nous sommes dans la fusée, Ric. »

« Je vais bien, tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet, Séphyria. »

Je sais parfaitement qu’elle veut me parler de mes propos à Tritani. Mais pas uniquement ça, elle a surement compris aussi ce que cela impliquait. Elle commence à quitter la pièce des commandes, s’arrêtant brièvement pour me dire :

« Tu as intérêt à être prêt lorsque nous aurons tué Belzak. Si tu as accepté pour Tritani, tu as quatre autres femmes à contenter. Je te préviens, tu risques d’avoir une très grande famille. J’espère que ça ne te dérange pas. »

Je ne réponds pas à la remarque de Séphyria. Depuis le début, je n’ai jamais pris mes précautions avec elle. Comme si cela me dérangeait au départ mais non, je n’ai jamais été réticent à cela. Mais maintenant, c’est un peu tard de parler de ça.
Les minutes s’écoulent et je sais parfaitement qu’on aura un comité d’accueil. La preuve en est que la station spatiale nous est ouverte. Et que je vois aussi déjà bon nombre de personnes en tenue de cosmonautes et armées. Mais aussi d’autres qui semblent pouvoir se battre comme des pokémons ? Des pokémons humanisés ? Rien que ça.

« Ils nous attendent on dirait bien. Je pars en premier. »

J’ai transmis ce message à tout le monde alors que je quitte la fusée de telle façon que je peux paraître désarmé. Enfin, rien que ça. Sauf que lorsque je sors, mes tentacules et mon bras de Maganon commencent aussitôt à tout balayer sur leur passage.

« Vous pouvez sortir. »


C’est le seul message que je transmets à mon groupe avant que tous les autres ne décident de détruire la fusée et de tuer ces personnes chères à mon cœur. Tsss … Pourquoi est-ce que je pense de la sorte ? Est-ce que je commence à me ramollir ? Il en est hors de question. Je ne faiblirai pas de la sorte. Je ne suis pas un être faible.

« Restez en retrait néanmoins, je m’occupe de tout. »

« Il en est hors de question et tu le sais parfaitement, Ric. »

Je les empêcherai de me suivre. Je ne sais pas comment pour le moment mais je les en empêcherai. Je passe par l’endroit d’où sont rentrés les différents soldats et pokémons humanisés, remarquant qu’ici, l’air est à nouveau présent. Il suffisait juste que le portail se ferme pour leur permettre de retirer ces combinaisons affreuses, je m’en doutais.

« LE MONSTRE EST LA ! JE REPETE : LE MONSTRE EST LA ! »

Des voix crient et fusent autour de moi alors que des balles et diverses attaques élémentaires tentent de m’arrêter. Mais mes pouvoirs psychiques empêchent toute attaque de m’arriver alors que j’avance sans même chercher à m’arrêter.

« Lania … je n’arrive toujours pas à lire les pensées de Ric. »

« Je le sais parfaitement, Emairon. Il en est de même pour moi. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? J’aimerai pourtant savoir ce qu’il pense. »

Je les entends. Et je sais qu’elle donnerait tout pour être capable de lire mes pensées. Pourtant, ce n’est pas bien difficile, j’ignore toutes ces remarques. Je n’y tiens pas compte. Pourquoi est-ce que je le ferai maintenant ? Je ne dois plus tenir compte des autres. De ce qu’ils pensent. Je suis calme et zen.

« Il n’arrête pas. Il fait un vrai carnage. »

J’entends la voix de Séphyria mais oui, je ne vais pas stopper ma course. Je ne sais pas où Belzak se trouve mais il ne pourra plus s’enfuir. Sans passer devant moi. Cette station spatiale est peut-être assez grande mais j’ai tout mon temps, contrairement à lui. Il ne sait pas ce qu’il risque de subir si je l’attrape !

« Il faudrait que l’on tue Belzak sans que Ric soit au courant. »

« Difficile à dire, je pense qu’il peut lire dans nos pensées. »

« Je peux le faire facilement. C’est moi qui donnera le coup de grâce à Belzak. Ensuite, vous déguerpissez, c’est aussi simple que ça. » dis-je en envoyant ce message télépathique à tout le monde, plantant mes tentacules dans trois membres de la Triafa habillés comme des scientifiques. J’ai aucune pitié pour eux, pourquoi devrais-je en avoir ?

Je n’en ai pas besoin. Je n’ai pas besoin d’exprimer de la pitié. Ils n’en ont jamais eu. JAMAIS ! Pourquoi est-ce que je le ferai ? Pourquoi ? POURQUOI EST-CE QUE JE MONTRERAI DE LA SYMPATHIE ?! Ah non ! Je ne dois pas m’énerver ! Je possède des pouvoirs psychiques maintenant. M’énerver, c’est perdre leur contrôle et donc causer énormément de dégâts. Je risquerai de les blesser.

« Ah … ah … ah … je veux le tuer. »

Je veux juste l’éliminer. Normalement, je n’en demande pas trop. Je veux juste la mort d’un homme, rien de plus ! Sauf que je n’hésiterai pas à tout balayer sur mon passage pour qu’ils me laissent passer. Voilà tout.

« Je veux sa mort … juste le tuer, juste le tuer, hahaha. »

J’éclate de rire intérieurement sauf que ce rire vient se transmettre à tout le monde autour de moi, ami ou ennemi. Je ressens la peur dans chacun alors que l’un des pokémons humanisés qui me fait face commence à reculer :

« Il … il … c’est quoi ce rire sinistre ? Cette chose peut communiquer par la pensée ! Elle… »

Cette chose ? Ah … oui. Je suis une chose. Une chose qui vient tout simplement de faire exploser la tête de ce pokémon humanisé. Je suis une créature, une bête, un monstre, je ne suis pas un pokémon, je ne suis pas un humain.

Chapitre 1 : Sur le chemin

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Chapitre 1 : Sur le chemin

« Ric ? Est-ce que tu veux manger ? Boire ? Il semblerait que le voyage dure au moins une à deux bonnes journées. »

« Je ne veux rien, Séphyria. Je dois m’occuper de nous diriger vers la station spatiale pour être sûr que nous y arrivons. »

« Mange pour moi … s’il te plaît. »

Je ne veux rien manger. Je ne l’écoute pas alors que je vois son visage parcouru par la tristesse. Il n’y a pas qu’elle qui est triste, tout le monde l’est autour de moi. Mes paroles n’étaient guère plaisantes mais je le pense réellement.

Je suis rapidement seul dans la pièce des contrôles. Il faut dire qu’avec mon imposante taille, je ne peux pas vraiment laisser de place. Je ne crois pas qu’il y ait une chance que je sorte de cet endroit. Il est trop tard pour moi.

« Pour Ric, est-ce que vous pensez qu’il va redevenir dangereux ? » demande Céra, un peu inquiète alors que Dyamia fait un hochement négatif de la tête, reprenant :

« Je ne crois pas non. Il me semble sous contrôle. Les pouvoirs psychiques sont vraiment impressionnants. Mais il faut dire que Belzak ne peut plus nous échapper cette fois. J’espère juste que ça sera … vraiment fini. »

Elle n’est pas la seule à penser à ça. Il y a eu tellement d’endroits visités, de pertes, de destructions, de problèmes … surtout en ce qui concernait Ric. Voilà. Mais est-ce que tout cela allait se finir ? Pour eux aussi ?

« Au moins, Roubé est sur Terre. Elle pourra continuer à vivre heureuse. »

« Tu crois vraiment que c’est un aller sans retour ? » demande Séphyria alors que Dyamia hausse les épaules sans rien dire. Tritani reste silencieuse quelques secondes, se levant finalement avant de dire :

« Je vais aller voir Ric … si ça ne vous dérange pas. J’aimerai lui parler maintenant qu’il est capable de nous adresser la parole. »

Personne ne semble être dérangé par cela alors que la femme aux cheveux violets se dirige avec rapidité vers la pièce où Ric se trouve. Elle le regarde pendant quelques instants, refermant la porte derrière elle avant de chercher un coin où s’asseoir.

« Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Je n’ai pas envie de discuter, Tritani. »

« Dis … Ric … Est-ce que tu crois que l’on va mourir ? »

Cette question. Elle est directe et franche. Je pose mon unique œil rubis vers elle pour voir si elle est sérieuse. Je la vois qui tremble légèrement. Elle ne ressemble à aucune dragonne. Vraiment … Elle ne donne pas l’impression d’en être une. Mais qu’importe, je me dois de lui répondre, non ? Je murmure dans sa tête, seule elle pouvant m’entendre :

« Il y a de fortes chances. Je ne sais pas piloter cette fusée. Mes pouvoirs psychiques en sont capables mais ce n’est pas ce cela qui est important, loin de là. »

« Ca ne te fait pas peur ? » demande Tritani encore une fois.

« J’ai perdu ce sentiment maintenant depuis longtemps. Pourquoi ? »

« J’ai peur … de mourir. Je sais … que je suis une dragonne et que je ne devrai pas m’inquiéter mais je ne peux pas. J’ai peur de mourir et de disparaître, Ric. Je ne veux pas mourir maintenant. Même si c’est pour ta cause, je veux continuer à vivre et toi aussi. Tu veux continuer à vivre, dis ? »

« Je suis déjà mort pour moi. Je ne fais que bouger ma carcasse. »

« Je ne veux pas que tu meures. Je veux … des enfants, je veux aussi une famille. Tu crois que je peux en avoir une ? »

« Je n’ai jamais cherché à savoir si les pokémons humanisés peuvent se reproduire. »

« J’aimerai essayer … quand on reviendra. »

Elle veut me convaincre que nous allons nous en sortir mais non … pour moi, je sais que c’est la fin, qu’importe ce qu’elle pense. Qu’importe ce qu’elle veut croire. Je le sais parfaitement. Je ferme mon unique œil. Il vaut mieux que je ne pense plus à tout ça.

Mais j’entends quelques sanglots. Est-ce que je dois les ignorer ? Tritani est en train de pleurer. Qu’on le veuille ou non, elle a toujours été la plus sensible et la plus délicate. Chose assez étrange pour une pokémon dragon. Elle peut continuer à pleurer, il se montrera insensible pour ça. C’est le mieux à faire … normalement pour lui. C’est ce qu’il croit. Pourtant, ses tentacules vont caresser le sommet du crâne de Tritani alors qu’il dit par la pensée à la jeune femme aux cheveux violets :

« Tu survivras … et tu auras des enfants. »

« Tu le penses vraiment ? » me demande-t-elle avec lenteur.

« Je le pense. Maintenant, reposes-toi, il y a encore un long chemin à faire. »

Je ne lui ai jamais dit que ça serait avec moi. Je ne pense pas qu’elle ait saisi cette subtilité mais je sens ses lèvres qui s’approchent pour venir m’embrasser l’œil. Cet œil difforme qui remplace mon visage, est tout simplement horrible.

Mais Tritani a un sourire aux lèvres. Je dois m’en vouloir non ? Non, je dois laisser toute émotion en-dehors de tout ça. Je ne dois plus penser à cette chose. Plus du tout même. Je dois mettre mes sentiments de côté. Je ne dois plus penser à cela. Loin de là.

« Nous sommes bientôt arrivés … ce n’est plus qu’une question de temps. »

Pourtant, ces paroles me rappellent à quel point tout cela n’est qu’un éternel recommencement. Belzak qui s’échappe, moi qui souffre, je dois aussi venger mes parents. Je dois aussi venger mon propre corps. Je dois … terminer tout ça. De quoi est-ce que je dois avoir l’air ? Je ne me suis même pas regardé dans un miroir depuis le temps.

Chapitre 20 : Humanité perdue

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Chapitre 20 : Humanité perdue

« Qu’est-ce qui lui arrive ? »

« Je vais bien … je vais bien … laissez-moi … »

Je murmure cela alors que je passe mes tentacules sur mon visage. Je vais mal … je vais très mal mais je peux leur parler. Je regarde autour de moi leurs visages étonnés. Qu’ils me laissent … je vais bien. Je vais bien.

« Je ne peux pas lire dans ses pensées. Comment est-ce possible ? » demande Lania alors qu’ils restent autour de moi, étonnés et un peu apeurés par la suite des évènements.

« Vous ne pouvez plus. Je me sens … bien. Je suis juste un monstre. En tant que monstre, je dois disparaître. Mais ne vous inquiétez pas. Je vais m’occuper de lui. Regardez-moi. Je suis différent non ? Différent de vous non ? »

Je ne sais pas pourquoi je parle comme ça. Pourquoi est-ce que je parle aussi calmement alors qu’il y avait encore quelques minutes, je voulais tout détruire. Je ne sais pas … je me sens mal et vide. Je leur ai demandé de me regarder et j’entends la voix d’Alphonse qui me dit calmement et faiblement :

« Tu n’as plus qu’un œil, Ric. Un gros œil rouge … comme ceux des Noctunoirs. »

« C’est pour cela que vos pouvoirs psychiques ne peuvent plus m’atteindre. Et que même Adomantxys n’a rien pu faire pour m’empêcher de bouger. Ca me semble normal … et logique. Ah … ne vous en faites pas pour moi. »

« Mais ta blessure … » bredouille Céra alors que je me redresse. J’entends un petit cri étonné de la part de Calsidya, Loïc mumurant :

« Ta blessure au ventre n’est plus là ? A la place, tu as du métal bleu … avec des yeux rouges ? On dirait les yeux d’un Archeodong. »

« Ce qui me permet de vous parler. Vous ne comprenez pas ? Je suis un monstre, je resterai toujours un monstre. Remerciez les pouvoirs psychiques de cet Archéodong pour passer outre ma colère. J’y vais … avant qu’ils ne partent. »

Je commence à ramper mais à une vitesse bien plus grande qu’auparavant. Mes pouvoirs psychiques me permettent un déplacement bien plus simple. Mais je sens que les autres me suivent alors qu’en même temps, le sol commence à trembler fortement, comme toute la base. La fusée commence à partir ? Je dois les arrêter ! Mais je ne suis pas stupide ! J’ai entendu Belzak et les autres.

Une fusée est en train de partir à une cinquantaine de mètre de nous. Sauf qu’elle n’est pas seule. Une seconde fusée est là, des scientifiques et des soldats s’affairant déjà à la faire partir pour aller rejoindre celle de Belzak. Sauf qu’ils n’ne auront pas la possibilité. Je les tue sans aucune hésitation, commençant à me diriger vers la fusée avant qu’une voix douce et tendre ne me dise :

« Tu ne comptes quand même pas partir sans nous, n’est-ce pas ? Et désolée, je n’ai pas trouvé de tenue pour toi. »

… … … Je me retourne, voyant mon unique œil qui se pose sur les femmes et les hommes en tenue de cosmonaute. Ils sont tous prêts ? Sauf Loïc ? Celui-ci hausse les épaules, disant :

« Contrairement à Belzak, je ne suis pas vraiment préparé. Néanmoins, même si je ne suis pas le plus pertinent des hommes pour permettre le lancement d’une fusée, j’ai pu apprendre de nombreuses choses pendant que tout le monde se préparait à ce grand voyage. Dommage pour moi, je ne pense pas que je verrai la Terre de l’espace. »

« Fais attention à toi, non ? Tu seras seul dans cet endroit si on te laisse … »

« C’est bien la première fois que tu montres de l’inquiétude pour quelqu’un d’autre depuis que tu es devenu ainsi, Ric. » répond Loïc alors que je m’adressais à lui par la pensée. Je ne trouve pas ça drôle, pas très drôle même.

Je ne lui réponds pas. Je rentre en premier dans la fusée alors que je m’approche de la salle de contrôle. J’utilise mes pouvoirs psychiques pour commencer à préparer le tout. Ce n’est pas vraiment une fusée, ça y ressemble mais l’espace dedans me fait plus penser aux vaisseaux de science-fiction que l’on pouvait apercevoir dans les films à la télévision. C’est étrange mais me dire que c’est la réalité … Mais c’est la réalité. Je suis un monstre, je ne suis plus humain, plus rien du tout. La fusée est parée au décollage, comme je l’entends alors que je reste un peu soucieux pour Loïc. Même si mon visage ne peut plus refléter grand-chose à cause de ma forme, je dois paraître inquiet car Séphyria m’embrasse sur mon œil que j’ai fermé par réflexe. Je l’entends me dire :

« Tu n’as pas remarqué que Roubé et Alphonse sont restés en bas ? Il était hors de question pour eux de laisser Loïc seul. Je suis contente de voir que tu es revenu. »

« Séphyria, je ne reviendrai pas. Ne te fait pas d’illusions. J’ai décidé de tout abandonner. Ca ne sert plus à rien de se battre pour ça. » dis-je par la pensée à elle seule alors qu’elle semble étonnée. Elle voudrait reparler mais je la force à remettre son casque, la fusée commençant maintenant à quitter le sol, tout le monde étant obligé de s’asseoir … sauf moi bien entendu.

Les minutes s’écoulent alors que nous quittons peu à peu l’atmosphère terrestre. J’entends des coups de feu ainsi que des cris autour de moi. La communication avec le sol ? Loïc ? Alphonse ? Quand même pas ? Ils …

« Ric. Nous devons quitter la base, on vous laisse vous occuper de Belzak dans l’espace. Il semblerait que quelques membres de la Triafa sont encore vivants. » dit Roubé alors que peu à peu, les personnes autour de moi retirent leurs tenues de cosmonautes pour être plus libres.

« Co… comment vont Alphonse et Loïc ? »

« Pas si bien que ça. Je n’ai pas réellement la possibilité de les défendre mais maintenant que vous êtes dans l’espace, je vais tenter de les emmener en sé… »

J’ai juste le temps d’entendre le bruit d’une explosion avant des grésillements … puis la communication est coupée ? Je ne préfère pas regarder les personnes autour de moi. Qu’est-ce que j’ai fait ? Comment est-ce que je pourrai nous ramener sur la planète Terre ensuite ? Pourquoi est-ce que j’ai accepté tout ça ? La vengeance m’a emmené aux pires choses. La vengeance m’a dévoré … je ne suis pas qu’un monstre physiquement mais aussi à l’intérieur. Je trouverai le moyen … quitte à perdre tout ce qui me reste de l’ancien Ric. Il n’ a plus de retour en arrière pour moi.

Chapitre 19 : Sa puissance

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Chapitre 19 : Sa puissance

« AAAAAAAAAAAAH ! »

Je tente de parler, d’hurler mais c’est juste un cri inhumain qui sort de mon corps. Je ne sais même pas si j’ai une bouche ! JE SAIS JUSTE QUE JE VEUX LE TUER ! JE NE PEUX PAS LE LAISSER S’ENFUIR ! JE NE PEUX PAS !

« Il tente de passer outre ma puissance psychique. » dit calmement Adomantaxys alors que Belzak s’arrête dans ses mouvements, se tournant vers moi.

« Et tu penses qu’il en serait capable ou non ? Uns monstruosité mais un vrai prodige en même temps, il faut le reconnaître. C’est impressionnant. »

« Je ne sais pas. Il ne semble pas avoir de capacités psychiques malgré tout ce qu’il est. »

Elle parle avec neutralité mais je ressens une certaine pointe de tristesse dans sa voix. Elle me juge, elle m’étudie, elle m’observe. Elle semble vouloir savoir ce que je suis mais ce n’est pas difficile ! JE SUIS UN MONSTRE ! UN VRAI MONSTRE A CAUSE DE BELZAK !

« Je sais ce que tu es réellement. »

La voix d’Adomantxys vient dans mon esprit mais ma rage est toujours présente. Pourtant, le calme olympien dont elle fait preuve me trouble. Je ne sais pas, je ne sais pas ce qui m’arrive, je ne sais pas ce qui me prend mais … mais mais … aaaaaah !

J’en ai assez d’être paralysé ! Surtout ce sourire mauvais de la part de Belzak ! Il croit qu’il est au-dessus de moi ! Je vais l’écraser ! Le réduire en morceaux ! Il ne restera plus rien de lui après mon passage ! JE VAIS L’EXTERMINER ! JE VAIS L’ECLATER ! JE VAIS LE DETRUIRE ! MORCEAU PAR MORCEAU !

« Belzak, reculez si vous ne voulez pas mourir. »

Adomantxys vient dire cela alors qu’en même temps, mon corps commence peu à peu à se libérer de son étreinte psychique. Je ne sais pas ce qui se passe mais je sais juste que mon corps répond présent ! AAAAAAAAAH ! Mes yeux sont en train de brûler ! J’ai ma vue qui se floute … avant de redevenir normale ?!

« Pourquoi est-ce que je devrai reculer ? Tu n’es pas capable de l’arrêter ou quoi ? »

« AAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRR ! »

Je pousse un nouveau hurlement alors que soudainement, mon corps stoppe la paralysie crée par Adomantxys. Aussitôt, je fonce vers Belzak, celui-ci faisant plusieurs pas en arrière. Les deux dragons humanoïdes dans leurs tenues de cosmonautes sont déjà prêts à réagir mais Adomantxys se place entre moi et Belzak. ASSEZ ! Je n’hésiterai pas à l’attaquer si elle se met en travers de mon chemin ! J’en ai rien à faire du reste !

« Ton sang … est le mien … Nous sommes presque pareils. Nous partageons tout, n’est-ce pas ? Même nos sentiments et nos émotions, je le comprends finalement. »

Qu’est-ce que … qu’elle vient de me dire dans ma tête ? Qu’est-ce qu’elle vient de me dire ? Je n’ai rien compris mais je ne la laisserai pas m’arrêter ! IL EST TROP TARD MAINTENANT ! Pourtant, elle me stoppe avec son bras droit et son arme.

« Désolée. » dit-elle tout simplement à voix haute avant que son arme ne se décharge dans mon corps, créant un puissant rayon qui me traverse en intégralité.

Je … c’était quoi ça ? C’était … quoi ça ? Mon corps ? Je ne ressens plus vraiment mon corps. Je … je … c’était quoi ça ? Comment est-ce possible ? Je m’effondre sur le sol alors que du sang a recouvert un peu le corps d’Adomantxys. La paralysie s’arrête sur Séphyria et les autres alors qu’Adomantxys déclare :

« Nous pouvons y aller maintenant. Ils seront trop occupés avec lui. »

« HUMPF ! Est-ce que tu es sûre au moins qu’il va mourir ? » dit Belzak alors que je ne sais même pas s’il me regarde ou non. Je ne ressens plus mon corps, plus rien dans mon corps.

« Cela ne dépend que de lui. La fusée va bientôt partir. »

J’entends des bruits de pas autour de moi et d’autres qui s’éloignent. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je fais quoi ? Je dois laisser Belzak s’enfuir ? Je dois le laisser partir ? Il en est hors de question ! HORS DE QUEST ION ! HORS DE QUESTION !

« JE VOUS RETROUVERAI ! MËME DANS L’ESPACE ! JE TE TUERAI, BELZAK ! »

Je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai entendu ma voix … ma voix bien réelle. Et autour de moi, je peux remarquer les visages étonnés de tout le monde. Belzak est aussi surpris que les autres, disant d’une voix qui se veut neutre :

« De la télépathie ? Des pouvoirs psychiques ? Il ne les possédait pas auparavant non ? Enfin bon qu’importe. Allons-y dès maintenant. Plus de temps à perdre avec ces imbécilités. »

Je ne peux pas le laisser s’enfuir ! JE NE PEUX PAS ! JE NE PEUX PAS ! JE NE PEUX PAS ! Je tente de me redresser mais l’afflux de sang qui s’écoule de mon imposant corps m’empêche de me mouvoir correctement.

« Ric ! Arrête ! Tes blessures sont trop importantes ! Nous pourrons l’avoir un autre jour ! » me crie Séphyria alors que Lania poses ses mains sur ma plaie.

« LAISSEZ-MOI ! JE NE LAISSERAI PAS PARTIR ! »

« Des pouvoirs psychiques ? Mais depuis quand est-ce que tu peux faire ça ? » me demande Lania alors qu’elle cherche à me guérir mais une puissance onde psychique repousse tout le monde alors que je redresse tout mon corps.

« Ne m’en empêchez pas ! NE ME TOUCHEZ PAS ! »

Je ne me laisserai pas faire ! Quitte à perdre le peu d’humanité qui me reste ! Quitte à ce que rien, ni personne, ne puisse me reconnaître ! QUITTE A DISPARAITRE ENSUITE ! JE DOIS L’ARRÊTER MAINTENANT ! Ah … ah … ah …

Chapitre 18 : Le départ est proche

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Chapitre 18 : Le départ est proche

« Faisons de notre mieux alors, non ? »

Le Tranchodon mâle s’adresse à sa compagne alors que celle-ci fait un sourire de circonstance. Ils savent aussi bien l’un que l’autre qu’il n’y a que peu de chances de s’en tirer indemnes ou même vivants.
Ils se présentent à moi mais je reste furieux et colérique sans pour autant être capable de le représenter dans mes coups. Je fonce vers eux, ma corne de Galeking étant bien droite pour tenter d’en planter un. Néanmoins, le bras du Tranchodon mâle vient me donner un coup de poing, me faisant pencher sur le côté. J’en profite alors pour présenter mes tentacules, mon arme principale pour alors les attraper tous les deux.

« AH NON ! TU NE LE TOUCHERAS PAS ! »

Voilà que la Tranchodon femelle décide de s’en mêler. Résultat ? Mes tentacules sont tranchés comme si de rien n’était. Mais rapidement, d’autres repoussent sans aucune difficulté. Voilà ! Ils pensaient quoi sérieusement ? Qu’ils peuvent me battre ? Imbéciles ! Ce sont de parfaits imbéciles !

« Ric, tu ne peux pas arrêter notre progression, tu ne comprends pas ? »

Belzak veut faire quoi là ? La discussion avec moi ? QUELLE BLAGUE ! Il croit que j’ai envie de lui parler ou quoi ? Qu’il ne se moque pas de moi ! Ça ne se passera pas comme ça ! Je vais l’écraser et … non ? Pourquoi est-ce que je suis aussi calme et serein ? Je regarde Adomantxys. Ce n’est quand même pas elle hein ?

« Je n’aime pas profiter de ceux qui ne se méfient pas pendant un combat mais tu es une exception, Ric. Désolé. »

Les Tranchodons utilisent leurs griffes pour tenter de passer outre ma carapace dorsale et ils y arrivent quand même un peu. Je sens du sang qui s’écoule le long de mon dos. La puissance des dragons est effarante. Je vois Belzak qui regarde sa montre, disant :

« Encore une dizaine de minutes. Vraiment, devoir te regarder me rappelle à quel point tu es devenu abominable. Toi qui attirais toutes ces femmes-pokémons, tu devrais être heureux d’en être devenu un non ? Enfin, plusieurs. »

« Belzak, laissez-nous faire notre travail, s’il vous plaît. » dit le Tranchodon mâle.

« Ce que vous avez fait à cet homme est plus qu’horrible. Nul besoin d’en rajouter. Il n’est pas difficile de remarquer qu’il souffre énormément. » reprend la Tranchodon femelle. C’est quoi cette blague ? Je n’ai pas besoin de la pitié de mes adversaires !

« Je peux savoir ce qui vous prend à tous les deux ? » demande Belzak.

« Nous nous occupons de Ric. Pas besoin d’en rajouter à son sujet. S’il est dans cet état, vous êtes le seul responsable. » répond le Tranchodon mâle. Je ne crois quand même pas à la rebellion mais … on pourrait presque croire cela.

« Faites attention à ce que vous dites, vous deux. »

Mais un silence plane maintenant alors que les deux Tranchodons humanisés s’en prennent encore à moi mais avec moins de conviction. Ils ne sont plus si motivés que ça à se battre contre moi mais je ne vais pas y tenir compte ! S’ils veulent m’affronter, ils doivent être préparés au pire ! Et puis quoi encore !

« RIC ! TU ES LA ?! »

Une voix arrive dans le dos de Belzak et des autres. J’aperçois finalement Séphyria et Dyamia Elles sont là ? Les deux Tranchodons se retournent en même temps que tout le monde, surpris et étonnés. D’ailleurs, leurs visages restent gravés sur cette impression puisqu’un filet de sang s’écoule de leurs lèvres. Ils baissent la tête, remarquant mes tentacules qui ont traversé leur ventres comme si de rien n’était.

« C’est le … prix à payer. » murmure le Tranchodon mâle.

Il cherche désespérément la main de celle qui l’a toujours accompagnée, leurs doigts se liant pendant quelques secondes avant qu’il n’y ait plus aucune force dedans. Pourtant, leurs mains restent jointes alors qu’ils trépassent. Je retire mes tentacules de leurs corps, m’approchant peu à peu de Belzak. Maintenant, c’est à son tour !

« Vraiment inutiles. Ils ne savent même pas se débrouiller correctement. »

Belzak pousse un profond soupir désabusé, observant les deux femmes qui sont dans son dos. S’il se retourne pour moi, c’en est fini de lui ! Je n’hésiterai pas un seul instant !

« Tiens donc, voilà deux des quatre réussites de cette femme. Où est le reste ? »

« Nous sommes là, ne t’en fait donc pas pour ça. »

La voix d’Emairon se fait entendre dans mon dos alors que je me sens mal. Quelque chose est en train de se passer mais quoi ? Je ne sais pas. J’ai l’esprit qui est brouillé ! Je ne sais pas ce que je dois faire ! Je ne sais pas ce que je dois accomplir !

« Ric, nous sommes là. Tu peux nous laisser nous en occuper. »

La voix de Lania arrive dans mon crâne, comme un soulagement alors que j’hoche la tête négativement. Non ! Si je suis ainsi, c’est à cause de Belzak ! C’est moi qui doit le tuer et personne d’autre ! Je ne laisserai personne d’autre le tuer !

« Vous pensez qu’en étant aussi nombreux, vous pouvez m’arrêter, c’est bien ça ? Nous sommes peut-être que quatre mais … »

« Chef Belzak ! Les fusées sont prêtes ! Nous pouvons partir quand vous le désirez ! » crie une voix provenant du plafond.

« Visiblement, je n’ai plus de temps à perdre avec vous. Allons-y. » dit calmement Belzak alors qu’aussitôt, tout le monde se retrouve paralysé. « Oh ? J’ai oublié de prévenir. Adomantxys vous empêchera de tenter de me suivre. Ses pouvoirs psychiques sont tellement puissants que vous pouvez que nous regarder partir. Observe-nous bien Ric et rentres ce désespoir dans ton crâne. »

Sa… salopard ! SALOPARD ! JE NE LAISSERAI PAS PARTIR MAINTENANT ! JE NE LAISSERAI PAS PARTIR !

Chapitre 17 : Près du but

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Chapitre 17 : Près du but

« Faisons de notre mieux. »

« BEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEL ! »

JE VEUX SAVOIR OU SE TROUVE BELZAK ! JE N’AI PAS DE TEMPS POUR CES IMBECILITES ! ILS NE VALENT RIEN ! RIEN DU TOUT ! Je pointe mon bras de Maganon vers eux, créant de puissantes flammes alors qu’ils les esquivent avec facilité.

« Cela devient quand même dangereux. Le problème reste ses tentacules. Il faut faire absolument attention à eux. Si on se fait attraper, c’en est fini pour nous. »

« Je le sais parfaitement, ne t’inquiète pas pour moi. S’il le faut, on les coupera ! »


Ils discutent entre eux deux et je sens surtout que l’un est inquiet pour l’autre. Ils s’aiment tous les deux … ils s’aiment … ILS S’AIMENT ! JE N’AI PLUS LE DROIT D’AIMER MOI ! ON M’EN EMPÊCHE ! JE VAIS LES TUER !

« ATTENTION ! »

Le Tranchodon mâle se jette sur sa compagne, les deux évitant mes tentacules alors que je commence déjà à lui attraper le pied pour le soulever et le briser. JE VAIS LUI BRISER LA … hein ? Mon tentacule a été tranché comme ça ? Hahaha. Quelle blague. Je n’accepte pas ce genre d’humour. Je n’accepte pas du tout ça. Pour qui est-ce qu’ils se prennent tous les deux ? POUR QUI EST-CE QU’ILS SE PRENNENT ?!

« Ca va ? Tu n’as pas trop mal ? Merci pour le tentacule. »

« Et toi de m’avoir tout fait pour l’éviter. »

Je vais les briser ! JE VAIS LES BRISER TOUS LES DEUX ! ILS TOMBERON EN MORCEAUX ! JE VAIS LES BRISER ! JE VAIS LES REDUIRE A NEANT ! QU’ILS DISPARAISSENT DE MON CHAMP DE VISION ! HAHAHAHA !

« ARGL ! ARG ! GRRR ! »

« Il n’a plus du tout l’air humain. Je crois qu’il veut juste tuer Belzak. »

« Ca se comprend. » murmure le Tranchodon mâle après les paroles de sa compagne. « Comment ne pas lui en vouloir ? »

« Et le haïr. Je me demande si … »

« AH ! Il recommence ! »

De quel droit ils se permettent de parler de moi pendant que je suis là hein ? Et surtout de ne pas se concentrer sur le combat ! Ils vont le payer ! JE VAIS LES CREVER ! Je vais tous les crever ! TOUS ! LES UNS APRES LES AUTRES ! JE VAIS LEUR FAIRE PAYER ! MÊME S’ILS NE SONT PAS RESPONSABLES ! Les Tranchodons reculent mais ça ne fait rien !

« On agit comment ? Il faut bien qu’on tente de le tuer quand même. »

« Il nous a pas dit de le tuer mais de l’occuper. Tu sais ce que ça veut dire ? »

ILS PARLENT ENCORE ENTRE EUX ?! MAIS ILS SE MOQUENT DE MOI ? Je vais les écraser ! Je commence à ramper à toute allure vers eux, les Tranchodons se mettant à courir pour m’échapper. Ils ont une idée en tête mais qu’importe le piège, je les boufferai ! Je vais les bouffer tout crus !

Ah … ah … ah … qu’est-ce qu’ils fabriquent ? Ces enfoirés ! Ils ont une idée en tête mais je ne sais pas laquelle ! Je vais la trouver et ensuite, je vais les … je vais les bouffer ! Je vais les dévorer tout cru tous les deux !

« Qu’est-ce que vous faites ici ?! Vous deviez le retenir ! »

BELZAK ! BELZAK EST ICI ! IL EST LA ! JE LE VOIS ! ET IL EST PAS SEUL ! IL Y A LES DEUX AUTRES DRAGONS ! Et … Adomantxys ? Qu’est-ce que … ma colère ? Elle disparaît comme ça ? Pourquoi ? Non et non ! JE NE TOMBERAI PAS DANS CE PIEGE !

« C’est plus difficile que vous ne le pensez ! Il est bien trop fort pour nous ! »

« Ca, je m’en doute ! Mais tiens donc, Ric. Tu n’as pas changé. »

Il se moque de moi ? Il veut que je le brise ? Je ne vais pas me priver de faire ça ! Je ne vais pas m’en priver, oui ! HAHAHAHA ! Je vais le briser en mille morceaux, je vais le réduire en cendres, je vais l’écarteleer ! Il ne restera plus rien de lui ! Plus rien du tout ! PLUS RIEN ! PLUS RIEN DU TOUT ! AH … AH … AH …

« Hum ? Qu’est-ce qui lui prends ? Enfin, qu’importe, terminez-en. Il ne reste plus qu’une quinzaine de minutes avant les dernières préparations. »


Il se moque de moi ? Il est en train de se moquer de moi pendant qu’il s’enfuit ! Je ne le laisserai pas partir ! Pas maintenant ! NON ET NON ! JE NE LE LAISSERAI PAS !

« Ric … » murmure Adomantxys, les visages se tournant vers elle. « C’est donc ça, je comprends parfaitement ce que ça veut dire. »

Mais je suis censé comprendre quoi ? Pourtant, je suis perplexe et soulagé. Je ne sais pas exactement ce que ça veut dire. Je ne sais pas exactement ce que je dois faire. Les quatre dragons humanoïdes me regardent à nouveau, comme pour voir si je connais la raison qui a poussé Adomantxys à dire cela.

« De toute façon, j’ai fini d’être prêt. »

Comment ça ? Belzak ? Ah … sa tenue ? Elle ressemble à une tenue de cosmonaute. Enfin, le scaphandre, le blanc … et je remarque aussi que les Dracolosses humanoïdes en possèdent un. Par contre, Adomantxys ne porte rien à part son armure orange. Elle compte aller dans l’espace comme ça ? Sans combinaison ? Mais je ne les laisserai pas partir, pas du tout même. Belzak reprend la parole :

« Eliminez-le et vous aurez alors la possibilité de nous accompagner. Vous avez déjà échoué une fois, n’est-ce pas ? Ca ne serait pas très bon de recommencer. »

C’ETAIT QUOI CE CHANTAGE ?! C’ETAIT QUOI CA ?! Et ils allaient accepter hein ? J’en suis sûr et certain ! Ah ! Qu’est-ce que je disais ? Ils sont déjà en place ! Les deux Tranchodons me fixent sans aucune haine ou rage. Ils font juste leur boulot.

Chapitre 16 : Une heure à attendre

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Chapitre 16 : Une heure à attendre

« Qu’est-ce que cela donne ? Vous avez réussi à l’arrêter ? »

« Impossible ! C’est tout simplement impossible ! Les pokémons humanisés et les soldats ne peuvent rien faire contre lui ! Il a l’air tout simplement impossible ! »

« Et il semble avoir changé de forme. Il a encore muté … impressionnant. Et intéressant aussi. » murmure Belzak, regardant les différents écrans représentant ce que les caméras voient avant de se faire détruire une par une.

« Qu’est-ce que nous faisons ? On ne peut pas l’arrêter ! »

« Combien de temps il me reste avant que tout soit prêt pour partir ? » demande Belzak avec lenteur, les scientifiques se regardant, l’un d’entre eux déclarant d’une voix lente :

« Environ une heure mais … pour les personnes encore présentes ici ? »

« Je vais alors me préparer pour dans une heure. » dit tout simplement le vieil homme avant de s’éloigner des scientifiques, ne répondant pas à leur question.

« GRAAAAAAAAAAA ! »

Où qu’il se trouve ? Où est-ce qu’il se trouve ? Que je commence à l’écrabouiller ! Que je l’écartèle ! Que je le réduise en poussière ! Que j’en termine une bonne fois pour toutes avec lui ! ALLER ! QU’IL MEUUUUUUUUURE !

« Qu’est-ce qu’on fait ?! Nos balles ne le touchent même pas ! »

« Essayez les explosifs ! » hurle un second soldat au premier, celui-ci commençant à courir en arrière pour aller chercher de quoi me terrasser. Mais il n’en aura pas le temps. Dès qu’il tente de tirer sa grenade, je la récupère d’un tentacule et je l’enfonce dans la bouche du second soldat. Celui-ci tente de pousser un cri mais n’y arrive pas, la grenade l’en empêchant. Il commence à trembler et à bouger des mains l’explosion en termine, tapissant les murs et moi-même de nombreux morceaux d’organes et de chair.

« Imbéciles. »

Je pense cela car je ne peux pas le dire. Et j’ai encore la rage au cœur. Je regarde à gauche, observant le mur avant de le détruire. Où est-ce qu’il se trouve ? Je vais lui mettre la main dessus ! JE VAIS L’ECRABOUILLER ! JE VAIS LE DETRUIRE !

« Tu es bientôt prête, Adomantxys ? »

« Je peux partir quand cela est nécessaire. Je n’ai pas besoin d’être prête. » murmure la femme dans son armure orange.

« Tsss … d’accord. » dit Belzak alors qu’il observe sa montre. Encore quarante-cinq minutes, c’est beaucoup trop. Ils ne peuvent pas accélérer le tout. Pas qu’il ait peur de Ric, loin de là. C’est même une farce gigantesque que de penser de la sorte.

Ailleurs, dans le ciel au-dessus de l’océan, Séphyria vole à toute allure, suivant un chemin précis. Normalement, d’après les données qu’elle a reçues, elle ne devrait pas être très loin de la base de Belzak.

« Hey, hey, hey … je peux savoir ce que tu fais toute seule ? Tu risques de te perdre. »

Elle tourne son visage vers Dyamia. Sa sœur est là, avec ses ailes de Pyrax dans son dos. Elle a un grand sourire, ses cheveux noirs et blancs se présentant à elle. Séphyria reste pourtant plus que sérieuse, murmurant :

« Je sais parfaitement où je dois me rendre. Tu ferais bien de retourner avec les autres. »

« Et d’arriver en retard ? Hors de question. Normalement, elles pourraient toutes nous accompagner mais elles préfèrent que l’on prenne de l’avance toutes les deux. OH ! Je crois que je l’aperçois ! »

C’est vrai. Elles remarquent toutes les deux l’île avec ses installations digne d’une armée. D’immenses bâtiments ? Comment est-ce que quelqu’un n’a jamais pu le remarquer ? Ou alors … même en le remarquant, personne n’a jamais pu essayer de les stopper.

« Et ça semble aller dans un triste état et … »

Séphyria n’a pas le temps de terminer sa phrase que diverses explosions se font entendre et voir, crachant des volutes de feu autour d’eux. Elle crie aussitôt :

« RIC ! IL FAUT ALLER L’ARRËTER MAINTENANT ! »

« Non, je ne compte pas l’arrêter. Je vais même l’aider pour se débarrasser une bonne fois pour toutes de Belzak. »

« Je ne parlais pas de ça … mais d’après, je suis inquiète, c’est tout. » murmure la femme aux cheveux bleus, cherchant à se calmer avant d’atterrir au sol. Plusieurs soldats et pokémons humanisés sont gravement blessés et cherchent à s’enfuir, les ignorant complètement.
Je sens que je suis proche ! Je sens que je suis proche ! Je vais bientôt y arriver ! Belzak n’est pas loin ! BELZAK N’EST PAS LOIN ! PAS LOIN DU TOUT MÊME ! JE VAIS Y ARRIVER ! JE VAIS … QUOI ?! Mes tentacules commencent à brûler alors que j’observe les flammes violettes qui les recouvrent. Quelques tentacules tombent au sol, se réduisant en cendres alors que d’autres apparaissent plus que rapidement. Qui a fait ça ? QUI ?

« Je ne me sens pas vraiment rassurée, si tu veux tout savoir. » murmure une voix féminine, rapidement accompagnée d’une autre voix mais masculine cette fois :

« Je ne le suis pas non plus … mais on doit faire cela pour que Belzak puisse s’enfuir. »

S’ENFUIR ?! Il en est hors de question ! Je me tourne vers les deux personnes qui parlent. Ce sont les deux Tranchodons ! Ah ! Ces salop… ah … ah … ah … Je suis sur le bon chemin ! Peut-être que ce n’est qu’un simple couloir pour se battre mais ça ne me dérange pas ! Je vais m’occuper de leurs cas et ensuite mettre les tentacules sur Belzak ! Je l’écartèlerai, morceau par morceau ! Je vais le briser petit à petit mais d’abord, eux deux.

Chapitre 15 : Carnage

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Chapitre 15 : Carnage

« Il n’y a qu’un seul endroit où Ric a pu se rendre : la base de Belzak. »

« Cela fait bientôt un mois, c’est vrai. Ca ne m’étonnerait pas. Mais est-ce que nous sommes prêtes ? J’aurai aimé attendre mais la situation est devenue bien pressante. »

Les femmes discutent entre elles sauf Emairon qui est en pleine conversation avec Loïc et Alphonse. Les trois hommes réfléchissent à la situation jusqu’à ce que Casior se présente enfin, un peu perturbé par la situation :

« Les avions sont prêts … néanmoins, le fait que Ric soit en plein océan est perturbant. Quelques croisières ont pu l’apercevoir. Je vais avoir du mal à expliquer tout ça. »

« Désolé pour tout le trouble causé. Ric n’allait vraiment pas très bien. » dit Tritani.

« J’ai cru entendre cela. Faites tout ce qui est possible pour qu’il revienne ici. Je vais essayer de forcer les scientifiques à travailler plus ardemment. »

« Ne vous inquiétez pas … même si vous ne trouvez aucune solution. Nous sommes prêtes. On cherchera juste à le restreindre plus. »

Séphyria termine la conversation, Emairon s’approchant du groupe de femmes, déclarant qu’ils n’ont pas une minute de plus à perdre. Il faut se dépêcher maintenant. Ils savent où Ric se trouve, ils savent ce qu’il faut faire, autant y aller.


Tous et toutes prirent place dans les avions, sauf Séphyria qui avait fait apparaître ses ailes dans son dos. Sans même les attendre, elle était partie en première, volant à une vitesse effrayante par rapport à la normale.

« Elle ne veut plus attendre. Laissons-la prendre de l’avance. » dit calmement Dyamia aux trois autres femmes qui parcouraient habituellement la vie de Ric. Aucune ne se décide pas à parler, laissant planer le silence alors que les avions décollent les uns après les autres.

« Roubé ? Je sais bien que cela ne te concerne pas direc… »

« Oh ne t’en fait pas. Entre un énième concert et sauver la vie du jeune garçon qui était avec moi et ma famille quand j’étais petite, mon choix est vite fait hein ? Et puis, on parle aussi de ton meilleur ami, ne t’inquiète donc pas. »

« Si tu le dis, merci bien. »

« De rien, je ne fais qu’énoncer une vérité à mes yeux. Je ne compte pas abandonner Ric maintenant alors qu’il en a le plus besoin. »

« Et moi non plus ! Papa ? Papa ? »

« Ne vous en faites pas pour moi. Je réfléchis au plan pour essayer d’attraper Belzak. Mais ça sera difficile de l’arrêter avant qu’il ne s’échappe. Et avec Adomantxys à ses côtés, autant dire que ça relève de l’impossibilité ou presque. »

Le silence s’installe après les paroles peu rassurantes de Loïc. Il faut dire qu’ils vont en pleine base ennemie et pas en étant seuls, loin de là. Ils seront aussi bien visibles dans les airs, comme si ce n’est pas suffisant.

« Alerte ! Alerte ! Un étrange pokémon est en train d’arriver vers la base ! »

« Un étrange pokémon ? Qu’est-ce que tu racontes ? Toutes les espèces sont … »

Le second garde se stoppe dans ses paroles après avoir regardé la caméra que pointe le premier. C’est quoi cette créature monstrueuse ? C’est horrible. Ce n’est pas humain. Et ça ne ressemble pas à un pokémon. Est-ce que ça serait …

« Il faut prévenir le chef Belzak ! Dites-lui qu’IL est arrivé ! Que tout le monde … »

« CHEF ! Il est déjà sur terre ! Il est déjà en train de défoncer les murs ! »

Comment ça ? A quelle vitesse est-ce que cette masse monstrueuse se déplaçait ?! C’est tout simplement impossible ! Cette vitesse est ahurissante ! L’alerte est donnée dans la base se trouvant au beau milieu d’une île perdue dans l’océan.

« Hum ? L’alerte ? Il semblerait donc que Ric soit déjà arrivé. Je vais voir Adomantxys. Je pense que l’entraînement est suffisant non ? »

« Oui … oui, chef Belzak. Vous êtes fin prêt pour aller dans l’espace quand vous le désirez. »

Les scientifiques sont plus apeurés par les caméras qui montrent la masse difforme qu’est Ric en train de ravager les murs et les soldats devant lui, n’ayant aucune pitié pour eux. Belzak murmure quelques mots avant de quitter la pièce

Quelques instants plus tard, il se retrouve dans la chambre où Adomantxys n’a pas bougé depuis plusieurs semaines. Maintenant qu’elle n’a plus le droit de voir les étoiles, elle reste là, immobile, regardant par la fenêtre.

« Dépêches-toi de te préparer, il … »

« Ric est là, je le sens. Je ressens sa présence. Je me prépare. »

Si tout pouvait être aussi simple quand il parle mais il reste méfiant. Il s’approche d’elle, plantant une seringue dans son bras alors qu’elle n’émet pas un seul cri de douleur. Elle le regarde faire, elle le regarde s’injecter son sang dans le bras.

« Allons-y maintenant. Je veux voir jusqu’où est-ce que Ric peut aller. De toute façon, j’ai déjà été les prévenir. Ils sont en route pour l’arrêter. »

« Comme vous le désirez. »

Elle n’est pas intéressée par cela. Elle ne montre aucune émotion, regardant une dernière fois par la fenêtre bien que maintenant de la fumée cache la vue. Il faut dire que l’entrée fracassante de Ric a fait déjà de nombreux dégâts … et pourtant, ce n’est que le début.

Chapitre 14 : Devenu fou

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Chapitre 14 : Devenu fou

« Qu’est-ce que l’on fait ? On peut même pas s’approcher de lui ! »

Qu’ils débarrassent le plancher ! Je n’hésiterai pas ! Je pointe mon bras de Maganon vers eux, le cherchant à fond. Cette fois-ci, des flammes sont bien présentes et je sais parfaitement que je pourrai les utiliser ! ASSEZ ! ASSEZ !

« Partons d’ici … on va le laisser tranquille. Et il faut que nous allions voir Lania pour lui dire les véritables pensées de Ric. »

« ATTENTION ! » hurle Séphyria alors que mon bras de Maganon se met à cracher une sphère de feu, balayant tout sur son passage. L’Altaria se jette sur son frère, le projetant au loin avant qu’elle ne se couche pour éviter la boule de feu.

« Je ne rêve pas ou … il vient vraiment de nous attaquer ? »

Dyamia est là, abasourdie par mon acte alors que c’est pourtant la vérité ! Quoi ? Elle n’a pas compris ce que j’ai dit ? Elle a besoin que je me répète ? JE VAIS LE MONTRER ! Je pointe mon canon vers le plafond du dôme, créant une boule de feu gigantesque qui vient le percuter et le faire fondre.

« Il … est sérieux. Il nous attaquera si on s’approche de lui. »

« Mais qu’est-ce que l’on fait alors ? Je ne veux pas l’abandonner ! »

« Tritani, nous verrons cela plus tard. Pour le moment, on va le laisser seul. »

Oui ! Qu’ils me laissent seuls ! Ca sera bien mieux ! Je ne veux pas leur adresser la parole ! J’en ai strictement rien à faire ! Qu’ils me laissent tranquilles ! Qu’ils m’abandonnent ! Voilà ! Les minutes s’écoulent et je me retrouve … seul. C’est ce que je voulais. Je n’en peux plus, je ne supporte plus du tout toute cette histoire. J’observe le plafond avant de me dire … oui … c’est le moment.
J’attends quelques heures et la nuit est finalement tombée. Sans aucune difficulté, je brise le dôme avec mes différents pouvoirs avant de quitter le dôme. Je sais où me rendre ! Je sais où aller ! HAHAHA ! Je suis libre maintenant ! LIBREEEEEEEEEEEE ! HAHAHAHA !

Je sais le chemin. Je sais où je suis exactement. Je sais ce que je dois faire … Avec mon corps, je peux me déplacer comme je le désire. Cette carapace de Mégapagos. Je vais m’en servir ! Je sais où nous sommes. Près de l’océan ! Et j’entends aussi quelques sirènes et des personnes tentent de m’arrêter mais je ne m’intéresse pas à elles.
« Belzak … Belzak … Belzak ! »


Je m’ancre cela dans la tête pour ne pas l’oublier. Le seul dont je veux la mort, c’est Belzak ! Personne d’autre ! Je veux juste le tuer ! Et je sais qu’il est sur une île au beau milieu de l’océan ! Je connais ses coordonnés ! Je n’étais pas sourd quand elles en discutaient entre elles quand elles étaient avec moi ! OUI ! JE SAIS TOUT A CE SUJET ! JE SAIS PARFAITEMENT CE QUE JE DOIS FAIRE !

Me voilà déjà plongé dans l’océan, nageant à toute vitesse comme si tout était naturel. Je n’ai même pas besoin de respirer ! HAHAHAHA ! DE RESPIRER ! JE N’AI PAS BESOIN DE RESPIRER SOUS L’EAU ! HAHAHAHA !

Je fonce à toute allure dans l’océan, nageant sans me préoccuper des pokémons. De toute façon, quand ils me voient, ils préfèrent s’enfuir. Les lâches ! HAHAHA ! Les lâches ! Ils ont peur de moi ! De mon corps ! De mon corps si affreux ! HAHAHA ! Je peux enfin y aller ! Maintenant ! OUI ! HAHAHAH ! ENFIN ENFIN ENFIN ! Je peux enfin ! HAHAHA !

« RIC EST PARTI ! »

Le message est rapidement transmis à tout le monde par la pensée alors que Lania est arrivée dans la chambre commune aux cinq femmes de Ric. Celles-ci se réveillent, cherchant à comprendre exactement ce qui se passe. Ce fut Séphyria qui murmure en première :

« Qu’est-ce que tu racontes ? »

« Ric s’est enfui du dôme ! Tu n’entends pas l’alarme ?! »

« Ric a fait quoi ?! Répète un peu pour voir ! »

Maintenant, elle est bien réveillée et elle n’est visiblement pas la seule. Toutes les femmes sont debout, entourant Lania alors que la Gardevoir reprend :

« Il a tout simplement détruit son dôme avant de quitter la base. Et il … est parti dans l’océan. Il y a déjà des pokémons équipés de radars qui ont décidé de le suivre. »

Séphyria pose une main sur son front, se le massant longuement pour être sûre d’avoir très bien entendu ce qui se passait. Elle n’avait surement pas rêvé, loin de là. Elle en était même convaincue, n’est-ce pas ?

« Qu’est-ce que cet imbécile continue de faire à chaque fois hein ? »

« Ne me pose pas la question, je suis pas censé connaître la réponse non plus hein ? » dit Dyamia alors que Lania tapait dans ses mains.

« Suivez-moi plutôt, j’ai été réveillé tout le monde. Même Casior est debout. On va avoir besoin de son autorisation de toute façon pour récupérer quelques avions de l’armée. »

« Et pour quelle raison ? » demande Céra avec lenteur.

« Car il y a de très fortes chances qu’on en ait besoin si on veut retrouver Ric dans l’océan, c’est aussi simple que ça. ALLEZ ! »

Lania tape une nouvelle fois dans ses mains alors que toutes les femmes se préparent. Ric ! Qu’est-ce qu’il a pu encore commettre comme bêtises ? Il ne peut jamais s’arrêter, n’est-ce pas ? Ca ne lui suffit pas de se détruire peu à peu, de se haïr ? Séphyria pousse un profond soupir, demandant à Lania pendant qu’elles marchent :

« Tu n’en veux pas à Ric ? Pour tout ce qu’il t’a dit ? »

« Je ne lui en ait jamais réellement voulu. Et … Emairon m’a expliqué les vraies pensées de Ric, voilà tout. Ca me donne encore plus envie de le sauver. »

« Je vois, je vois … et il t’a dit quelque chose d’autre ? »

Lania ne répond pas mais elle hoche la tête positivement. C’est vrai que les sentiments de la Gardevoir sont des plus compliqués, elle veut bien le croire. Mais ce n’est pas à elle d’en parler ou de lui donner son avis, pas du tout. De toute façon, il vaut mieux se focaliser sur le plus important pour le moment : Ric.

Chapitre 13 : La violence comme réponse

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Chapitre 13 : La violence comme réponse

« Mais hey ! Qu’est-ce que tu fais ?! »

Qu’elles ne s’approchent pas de moi ! Que personne ne s’approche de moi ! Les journées s’écoulent mais je suis maintenant intouchable. Que… ah … ah … Je suis en train de les blesser, une par une. Je les blesse, je les repousse.

« ASSEZ ! ON VA LE FORCER A SORTIR DE LA ! »

Séphyria vient de crier alors que je sens maintenant des coups sur mon dos. Elle est en colère après ce que j’ai fait à Dyamia … mais aussi aux autres. Et aussi à Lania. C’est tout simplement affreux, je le sais ! Je sais exactement ce que j’ai fait !

« Continuez ! Je vais lui sortir la tête de sa carapace et ensuite lui donner une baffe tellement forte que son gros corps va le sentir ! »

Elle est réellement en colère, plus qu’en colère même. Mais je le comprends parfaitement, ce n’est pas difficile de me haïr … alors que je les aime tant. Je suis juste monstrueux, je me montre infâme, je les repousse, je les frappe, je suis juste …

« Laissez-moi m’en occuper. »

Voilà une voix à laquelle je ne m’attendais pas le moins du monde à entendre. Emairon ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Alors que je suis toujours caché sous ma carapace, une violente force me happe par la tête et me tire de ma carapace.

J’ai une mauvaise mine. Il faut dire que je ne suis pas sorti depuis une semaine, une longue semaine, une très longue semaine même. Alors, quand je vois les visages apeurés et attristés des différentes femmes de ma vie, je sais parfaitement que je ne suis pas beau à voir. Mais mon visage est maintenant forcé de se tourner vers Emairon. Celui-ci ne laisse transparaître aucune émotion sur son visage et pourtant …

« Je n’aime pas la voir triste. Je hais cela … je veux juste son bonheur. »

Il commence à parler avec lenteur, comme s’il s’adressait à soi-même mais je sais que le message m’est adressé. Il n’y a pas que ça, loin de là même. Mais je n’en ai rien à faire ! Je sais aussi de qui est-ce qu’il parle !

« La voir pleurer pendant des heures … des journées. Elle ne mange pas, elle n’a plus faim, elle n’a plus soif. Elle est en train de dépérir à vue d’œil à cause de toi. »

Et qu’est-ce que c’est censé me faire hein ? Je suis censé être triste ? Je ne le suis pas ! Je ne le serai pas ! Je suis un monstre ! Je n’ai pas à ressentir de telles choses pour les autres ! Je ne suis plus humain et …

« TU ME REPONDS QUAND JE TE PARLE ! »

Le poing d’Emairon vient me frapper en plein visage. Malgré le fait que j’ai une partie Galeking, je ressens bien le coup avant de me mettre à penser :

« Qu’est-ce que tu veux que je fasses ? »

« T’excuser ! Ne te moque pas de moi ! Tu sais parfaitement ce que Lania pense de toi ! » hurle une nouvelle fois Emairon. C’est peut-être … la première fois que je le vois en colère, je crois. D’habitude, il est toujours resté calme non ? Et malgré que mes pensées sont juste lisibles par lui, il ne se prive pas pour crier à voix haute.

« Ce qu’elle pense de moi ? Est-ce que je dois y prêter attention ? »

Je le sens en train de bouillir de rage. Je sens qu’il voudrait m’étriper. Oui, ça serait bien la première fois qu’il se mettrait dans un tel état. Il recommence à crier :

« Lania peut dire ce qu’elle veut ! Elle peut prétendre m’aimer car je suis un Gallame et elle une Gardevoir mais je ne suis pas dupe ! Je sais parfaitement que je n’aurai jamais la place la plus importante dans son cœur ! Je sais parfaitement que je serai toujours le second pour elle ! Je sais aussi qu’elle m’aimera … mais jamais autant que toi ! La majorité de ses pensées et de ses actes sont tournées vers toi et uniquement toi ! »

Et ? Il doit m’apprendre quelque chose en parlant de la sorte ? C’est ça ses quatre vérités ? Je sais … parfaitement au sujet de Lania. Je ne suis pas stupide, je ne suis pas du tout stupide. Pour qui est-ce qu’il me prend ? Il croit quoi ? Qu’est-ce qu’il croit ?

« Je vais ramener Lania et tu as intérêt à t’excuser mais pas seulement à elle mais à tout le monde. Tu deviens invivable ! Tu veux que tout le monde te haïsse ou quoi ? »

Et si c’était le cas ? Qu’est-ce que ça lui ferait ? Il n’a pas besoin de comprendre … ils n’ont pas besoin de comprendre que ce n’est pas elles que je haïs mais mon corps ! C’est juste mon corps que je hais, rien d’autre ! Que personne ne dise que je suis bien alors que ce n’est pas le cas ! J’adore Lania, comme tout le monde !

Ah … Ah … Ah … ces imbéciles ! Ils n’ont pas besoin de comprendre ! Ils ne doivent pas comprendre ! Je ne veux pas de leur pitié, ni de leur compassion ! Rien du tout ! Je ne veux rien du tout ! RIEN DE RIEN !

Rien de rien ! RIEN DE RIEN ! Ah … ah … ah … j’en ai assez de tout ça. Qu’on me laisse tranquille. Qu’on m’ignore. Qu’on me laisse ! J’en ai assez ! ASSEZ ! ASSEZ ! J’EN AI MARREEEEEEEEEEEE ! Je sens que ma tête est maintenant à nouveau possible à contrôler, Emairon me regardant de ses yeux rubis.

« Ce n’est pas envers elles … que tu es en colère mais envers toi, n’est-ce pas ? Tu es si facile à lire et j’aurai dû m’en douter. Tu ne peux pas détester Lania et les autres. Cela t’est tout simplement impossible. Comment est-ce que tu pourrais haïr Lania alors que tu étais enragé en apprenant sa mort. »

« AAAAAAARRRRRRRRRRR ! »

Je pousse un hurlement strident avant que mes tentacules de mon bras droit ne commencent à frapper tout ce qui se trouve autour de moi. Emairon se téléporte, faisant de même avec tout le monde pour éviter de mauvaises blessures.

Il a lu dans mes pensées ?! Mes pensées les plus intimes ?! Je vais lui faire regretter ça ! Je vais lui faire regretter tout ça ! Il ne va pas s’en sortir indemne cette fois ! Comme tout le monde ! Ils n’ont pas besoin de tout ça ! PLUS BESOIN !

« Reculez tous. » dit Emairon. « Je n’arrive plus à lire ses pensées. Il y en a tellement. Je crois que ça devient plutôt dangereux. »