Chapitre 12 : Mensonge et vérité

ShiroiRyu
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Chapitre 12 : Mensonge et vérité

« Coucou, Ric. Tu ne veux pas sortir de là ? »

Lania n’est jamais arrivée. Elle n’est jamais arrivée ! JAMAIS ! Elles sont revenues en déclarant que Lania était partie une soirée avec Emairon ! C’est bien ce que je disais ! C’est bien ce que je pensais ! On n’en a rien à faire de moi ! RIEN DU TOUT !

« Tu n’as pas faim ? Ou soif ? Ne me rend pas inquiète comme ça hein ? Ne nous rend pas inquiètes, toutes les cinq. »

J’en ai rien à faire ce qu’elle dit ! RIEN DU TOUT ! Pourquoi est-ce que ça ne veut pas rentrer dans son crâne ? Je suis fatigué, vraiment très fatigué même. Je suis exténué, plus qu’exténué, j’ai besoin de me reposer. Finalement, une petite voix me rentre dans la tête.

« Alors ? Comme ça, tu crées beaucoup de problèmes, il paraîtrait ? »

Lania. Elle est là. La Gardevoir humanisée. Je ne ressors pas ma tête de la carapace mais j’entends aux bruits de pas. Ils sont tous là, ils sont vraiment tous là. Je ne veux pas penser, je ne veux penser à rien du tout ! Qu’on me laisse tranquille.

« Cette carapace de Mégapagos est quand même surprenante. Je pensais que tu en avais terminé de te modifier mais visiblement non. Je ne dis pas que c’est une bonne ou une mauvaise chose mais bon … Sors de là. »

« HORS DE QUESTION ! Vas t-en ! Je ne veux pas parler à une personne qui m’a abandonné ! Comme toutes les autres ! »

Je ne veux pas discuter avec elle ! Je l’entends pousser un profond soupir désabusé comme si elle était déçue mais j’en ai rien à faire ! Qu’elle soit déçue ou non ! Je ne veux pas me m^ler de tout ça ! J’en ai assez ! J’en ai …

« Pourquoi est-ce que tu te comportes comme le premier des idiots ? Tu vaux pourtant bien mieux que ça non ? Tu ne crois pas ? »

« Tu ne peux pas comprendre ! Tu ne peux pas comprendre ce que ça fait d’être un monstre ! De vous voir rigoler, vous amuser, sourire, alors que vous êtes tous des humains ! Moi, je suis juste un monstre ! Rien qu’un monstre ! »

Je commence à pleurer toutes les larmes de mon corps, cherchant du réconfort alors que j’en veux pas. Je ne veux pas de leur pitié, je ne veux pas de leur réconfort. Qu’on me laisse seul, c’est tout ! C’est tout et rien d’autre !

« Tu es plus que perturbé, mon petit Ric. Tu ne veux pas sortir de là ? »

Je ne veux pas sortir de là. Elle peut dire tout ce qu’elle veut. Je ne sortirai pas de là. Je ne veux pas que l’on me dérange, je ne veux pas. Je veux juste qu’on me laisse tranquille, rien d’autre. Ca … on … on se rapproche de la fin du mois. La fin du mois où Belzak risque de s’enfuir à tout jamais. Et moi ? Je fais quoi ? Je reste là, stationné dans un dôme alors que tous et toutes se préparent ! Je suis censé faire quoi, moi ?!

« Inutile, inutile, inutile, je ne peux même pas voir les étoiles ! »

« Les étoiles ? Tu es dans ce dôme mais je suis sûre que l’on peut t’y intéresser. Mais je ne savais pas que tu aimais cela ? »

« Je ne sais pas pourquoi je veux voir les étoiles ! Je ne fais rien de mes journées ! Je ne fais que rester là ! JE SUIS UN MONSTRE ! »

« Le plus important est ce que tu es à l’intérieur, qu’importe l’apparence. »

« FOUTAISES ! NE TE MOQUE PAS DE MOI ! »

« Je dis simplement la vérité. Je t’adore comme tu es. Même plus que ça. » dit la femme aux cheveux bleus alors qu’elle laisse paraître sa tête pour me sourire.

Sauf que je ne lui souris pas. Qu’elle ne se moque pas de moi ! Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier et vilain ! Elle … je m’en fous ! Je m’en fous ! Je crois ? Je ne sais pas ! Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que je dois faire ?!

« Si c’est … si c’est vraiment le cas, si c’était l’intérieur qui compte … POURQUOI EST-CE QUE JE N’AI PAS COUCHE AVEC TOI PLUS TÔT ?! »

Je sens que je viens de la déstabiliser par mes paroles. Mais pourtant, je ne m’arrête pas. Il faut que je continue ! Il faut que je continue de faire ça ! De lui dire tout ce que je pense ! De le penser tellement fort qu’elle doit l’entendre !

« Les apparences sont importantes ! Sans ça, tu crois vraiment que j’aurai un jour levé la main vers toi ? Si tu étais resté une pokémon plus qu’une humaine ! Toi, c’est juste ta lubricité qui t’a emmené à coucher avec moi ! Pareil avec elles ! Elles ont voulu coucher avec moi seulement parce que tu en as parlé et que tu t’en es vanté ! Ben oui, bien entendu ! Un monstre avec des tentacules, un corps gluant et tout le reste ! Ca doit émoustiller hein ? Ça doit être apprécié hein ? C’est excitant non ? »

« Qu’est-ce que tu racontes, Ric ? Ce n’est pas amusant ! Ce n’est pas parce que tu avais ce corps que j’ai fait ça ! Et tu sais parfaitement que les autres n’ont pas fait ça à cause de mes paroles ! Enfin, en partie mais … »

« NE MENS PAS ! NE TE MOQUE PAS DE MOI ! Les apparences, vous vous y attachez tous ! Moi-même ! AH ! Vous ne faites que vous attachez à ça mais oui … hahaha … oui … hahaha ! OUI ! HAHAHA ! »

« C’est immonde ce que tu dis. Comment est-ce que tu peux insinuer ça ? Je suis une Gardevoir. Je suis la pokémon qui est la plus véritable par rapport à ses sentiments et ses émotions. Prétendre le contraire, c’est mal me connaître. » me dit-elle dans la tête. « ET JE SUIS CERTAINE QUE TU M’AURAIS AIME QU’IMPORTE MA FORME ! Les sentiments, ça ne se juge pas sur le physique mais sur le cœur ! Et c’est pareil pour tout le monde ! Tu pourrais devenir l’être le plus horrible de l’univers, ça ne changerait rien ! »

Le reste de ces paroles est maintenant hurlé de toutes ses forces dans le dôme, résonnant plusieurs fois devant le regard interloqué des autres. Je ne peux pas les voir, je peux juste le sentir. Et j’entends quelques reniflements avant que la voix tremblante de Lania ne reprenne :

« Pardon, je … j’ai besoin d’être seule un instant. Enfin, je … Excusez-moi. »

Maintenant, ce sont des pas rapides qui s’éloignent. Lania est partie … je le sais.

« Qu’est-ce que Ric lui a dit ? Elle était en train de pleurer non ? » murmure Alphonse.
Rien entendre, rien du tout. Mes tentacules commencent à former un barrage dans le seul orifice qui me permet d’avoir de la lumière. Me voilà plongé dans le noir maintenant.

Chapitre 11 : Sous sa carapace

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Chapitre 11 : Sous sa carapace

« Il faut qu’elles reviennent. Il faut qu’elles reviennent. »

Je me force à rester concentré mais je n’y arrive pas. Je n’y arrive pas du tout ! J’aimerai quand même qu’il y en a une qui reste avec moi. J’en peux plus de cette solitude ! J’en peux plus ! Et j’ai aussi l’impression que mon cœur ne m’appartient pas ! Comme si j’étais une autre personne ! J’ai envie de voir les étoiles mais je me demande comment ?

Enfin, je me demande plutôt : pourquoi ? Pourquoi est-ce que je veux voir les étoiles ? Quel est le rapport ? Pour quelle raison ? Je ne sais pas, je ne sais pas du tout même. C’est étrange et ça me fait un peu peur en même temps. Pourquoi est-ce que je pense à ça alors que je n’en ai aucune raison ?

« J’en peux plus, j’en peux plus, j’en peux plus. »

Je suis en manque de tendresse, je suis en manque d’affection, je suis en manque de tout. Je veux mes femmes auprès de moi, je veux les serrer dans mes bras. Mais on m’en empêche ! On m’empêche d’être heureux ! D’être satisfait ! J’en ai assez ! J’en ai assez ! Je veux juste mes femmes ! Sinon … qu’on ne m’adresse pas la parole ! Qu’on ne me parle pas ! Qu’on me laisse seul ! Qu’on me laisse tranquille !

« Ric ? Ric ? Je suis là ! Je ne suis pas seule ! »

J’en ai assez … c’est trop tard. C’est vraiment trop tard … J’en ai assez … Qu’on ne me parle plus … qu’on ne me regarde plus … Qu’on ne m’adresse plus ma parole. Qu’on me laisse tranquille, tout simplement tranquille.

« Ric ? Mais qu’est-ce que … SEPHYRIA ! DYAMIA ! »

C’est la voix de Tritani que j’entends alors que d’autres cris résonnent. Qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne veux pas les voir. En fait, je suis dans l’obscurité ou presque, malgré mes yeux grands ouverts. Je ne sais pas … je ne sais pas où je suis. Je vois juste un peu de lumière devant moi avant de sentir une main sur mon dos.

« RIC ! RIC ! Réponds-nous ! On dirait … une carapace. »

Qu’est-ce qu’elles racontent ? Je n’ai pas envie de répondre. Mais je dois quand même le faire. J’ouvre la bouche, poussant un petit cri impossible à comprendre. Puis là où je vois la lumière, j’aperçois le visage de Dyamia.

« Qu’est-ce que Tritani fait ? Elle a été prévenir Calsidya et Céra ? »

« Ric est bien là. Viens donc par-là, Ric. Viens par là … »
Elle me parle comme à un animal. JE NE SUIS PAS UN ANIMAL ! JE NE SUIS PAS UN ANIMAL ! JE VAIS … JE VAIS …

« Nous sommes là ! Qu’est-ce qui se passe ? Je … »

J’entends la voix de Calsidya qui s’arrête avant que d’autres pas ne se fassent entendre. J’émets un grognement, sentant d’autres mains sur mon dos. Mon dos, je le sens comme différent. Je n’ai pas que des bosses de Smogogo, n’est-ce pas ?

« On dirait une carapace de Mégapagos. »

Céra, c’est la voix de Céra alors que je vois juste des jambes. Je ne sortirai pas ! Je ne sortirai pas ! JE NE SORTIRAI PAS ! JE NE VEUX PAS SORTIR ! Elles ne se préoccupent pas de moi ! Elles s’en fichent complètement de moi !

« Ric ? Tu veux bien sortir de là, s’il te plaît ? »

Séphyria me parle avec douceur mais je ne veux pas sortir. Elles se préoccupent de moi seulement quand je suis là. C’est tout ! Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier ! Je ne suis pas stupide ! PAS DU TOUT !

« Il ne veut pas sortir de sa carapace, qu’est-ce que l’on fait ? »

Je ne veux rien savoir ! Rien du tout ! Qu’elles me laissent tranquille ! Je ne veux pas les entendre ! Elles n’ont qu’à partir et à m’abandonner ! Elles font bien ça pendant plusieurs heures ! J’en ai assez ! Je suis vraiment inutile ! Plus qu’inutile ! Qu’on me laisse ! Qu’on m’abandonner ! C’est tout !

« Bon ! Je vais aller le chercher dans sa carapace. S’il a réussi à rentrer sa tête dedans, je peux facilement rentrer la mienne voire même le reste de mon corps. »

Que Séphyria ne cherche pas à s’approcher de moi ! Sinon … SINON … JE VAIS LA FAIRE SOUFFRIR ! Qu’elle ne s’approche pas de moi ! Je pousse un grognement puis un hurlement alors qu’elle a tenté de mettre la tête dans ma carapace. Elle tombe en arrière, sur les fesses alors que je me rétracte encore plus dans ma carapace.

« Mais qu’est-ce qui te prend, Ric ? Pourquoi tu es aussi agressif ? »

Pourquoi est-ce que je suis aussi agressif ? POURQUOI JE NE LE SERAI PAS ?! Que personne ne vienne me toucher ! Je suis seul ! Complètement seul ! On m’a abandonné ! On m’a complètement abandonné !

« Je ne sais pas ce qu’il a … on devrait peut-être aller en parler avec Lania ? Vous voulez bien aller la chercher ? Elle peut communiquer avec lui non ? Et prévenez aussi les autres. Moi, je vais rester là … s’il vous plaît … »

J’entends la voix de Séphyria mais je ne dois pas y prêter attention. Je ne veux pas y prêter attention, je veux juste être tranquille … tranquille … tranquille. Je garde les yeux fermés avant d’entendre des bruits de pas qui s’éloignent puis un corps qui s’affaisse.

« Qu’est-ce qui cloche, Ric ? Je sais bien que le fait que tu possèdes maintenant un dos de Mégapagos ne doit pas te ravir mais nous sommes là non ? Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Nous sommes là hein ? »

« GRAAAAAAAAAAAAAA ! »

Je pousse un second cri pour la faire partir mais elle ne semble pas bouger de sa position. J’ai rouvert les yeux et je remarque que ses jambes n’ont pas bougé de place. Rien que ça … rien du tout. Rien de rien. Je suis … maussade, je me sens mal.

Chapitre 10 : Les étoiles sont belles

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Chapitre 10 : Les étoiles sont belles

« Elle est encore là-bas ? Elle ne fait que ça de ses journées ? »

« Le pire est justement en pleine matinée ou dans l’après-midi. Il n’y’ a aucune étoile dans le ciel à cause de la lueur du Soleil et pourtant, elle ne quitte pas sa place. »

« Oui mais quand même, c’est pas un peu exagéré de sa part ? »

« Oh moi, je m’en fais pas. Même le chef l’ignore à moitié, c’est pour te dire. »

Les scientifiques continuent de parler entre eux pendant que Belzak fait une nouvelle batterie de tests. Deux semaines se sont déjà écoulées, bientôt trois. Il n’y a rien de nouveau, rien de différent. Tout reste le même. Et aucune nouvelle de Ric depuis l’abomination qu’il est devenu après les actes de Belzak à son encontre.

« Donc, on l’ignore aussi, c’est ça ? » demande l’un des scientifiques, les autres haussant les épaules ou hochant la tête positivement. Tout cela ne les concerne pas.

Adomantxys est toujours au même endroit. Maintenant assise derrière un télescope, elle ne semble avoir aucun problème à observer les étoiles malgré la lumière du jour. Elle est seule, désespérément seule, se murmurant :

« Je viens de là-haut … dans l’espace. Je n’étais qu’un simple virus … »

Une simple chose infime, ridicule, un peu comme cette planète dans l’immensité galactique, dans l’univers gigantesque. Elle n’était même pas un point, elle était encore plus petit que ça. Mais des années auparavant, plus de vingt ans …

« J’ai obtenu la possibilité de devenir plus intelligente, de devenir plus forte, plus … consciente de moi-même. Ce sang … »

Elle regarde maintenant sa main avec attention, l’observant en détails. De son autre main, elle commence à s’entailler le doigt, une goutte de sang en sortant. Elle le porte à sa bouche, le suçotant comme le ferait un enfant.

« Ca a un bon goût … un goût … nostalgique. »

Et mélancolique en même temps. Ce sang est spécial, très spécial. Ce n’est pas entièrement le sien … comme ses pensées. Comme son corps, comme son cœur. Elle n’est pas totalement libre mais ça ne la dérange pas. Elle ne fait qu’écouter sans se poser plus de questions. Elle ne fait qu’obéir sans y réfléchir.

« Ce n’est pas à moi de penser pour les autres … ou pour moi-même. »

Elle s’est faite cette réflexion … ah … une réflexion pour quelqu’un qui ne doit pas réfléchir. Elle termine de se suçoter le doigt avant de rediriger son visage vers le télescope. Elle n’eut même pas la possibilité de faire un mouvement qu’une voix vint dire :

« Adomantxys ? J’ai à te parler maintenant. »

« D’accord. J’arrive tout de suite. »

Elle se lève sans plus attendre, sachant que la voix vient de Belzak. Celui-ci la regarde en fronçant les sourcils, reprenant :

« Il va falloir que tu arrêtes de passer ton temps avec l’astronomie. »

« Les étoiles sont si belles. » murmure la femme-Deoxys alors que Belzak répond :

« Les étoiles sont inutiles car bien trop loin de mon projet. Sois plus terre à terre et essayes plutôt de te baser sur des choses que tu peux atteindre. »

« Pourquoi cela ? Est-ce une mauvaise chose que de penser à ces étoiles ? »

Il prend une profonde respiration. Cette femme est dénuée de réaction, d’émotion ou de sentiment propre. Tout semble si logique et basique pour elle. Du moins, c’est ce qu’il a cru remarqué pendant ces deux semaines.

« Je pense qu’il va falloir t’interdire d’utiliser le télescope. Tu vas trouver d’autres occupations bien plus importantes et utiles. »

« Comme vous le voulez. »

« Aucune réaction ou réflexion ? Pfff … disparaît. Je te rappellerai quand j’aurai besoin de toi. » dit le vieil homme alors qu’elle hoche la tête négativement.

Elle s’éloigne sans un mot, retournant vers le télescope. Elle s’approche de lui, passant sa main dessus pendant de longues secondes avant qu’une larme ne quitte son œil droit. Elle passe le doigt dessus pour s’essuyer avant de quitter la pièce.

« Hein ? Pourquoi ? »

Je me sens triste et je remarque que je suis en train de pleurer. Pourquoi est-ce que je suis triste ? C’est vrai que … je n’ai pas la possibilité de revoir mes femmes quand je le veux mais je sais qu’elles font des efforts.

« C’est vraiment bizarre. »

D’être aussi triste, comme si j’avais perdu quelque chose de très important. Je ne sais pas ce que cela veut dire. Je ne sais pas ce que cela représente. Alors que je réfléchis à la question, le dôme est en train de s’ouvrir, laissant paraître Tritani. Elle porte une tenue moulante de couleur blanche et noire et elle a le visage un peu en sueur. Elle arrive jusqu’à moi, faisant un petit geste de la main pour me saluer avant de me dire avec gêne :

« Je suis parti plus tôt que les autres car j’avais terminé mes exercices. Avant d’aller à la douche, je voulais au moins … te dire bonjour. Je peux ? »

Bien entendu ! J’hoche la tête positivement et elle vient m’embrasser timidement sur la bouche. Je la vois qui se met de dos face à moi, fermant les yeux.

« Je peux rester quelques minutes ? S’il te plaît ? »

Je ne vois pas de raison de refuser. Ou d’être triste d’ailleurs. Je lui montre d’un tentacule la douche si elle le veut. Enfin, dans ce dôme. Elle ne voit pas mon geste et je crois que ma proposition tombe à l’eau. Oh qu’importe … Je place un tentacule autour du ventre de Tritani pour la garder contre moi. Je crois qu’elle veut se reposer.

Chapitre 9 : Attraper la joie ou la laisser s’envoler

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Chapitre 9 : Attraper la joie ou la laisser s’envoler

Le lendemain matin, je me réveille en premier car oui … j’ai réussi à m’endormir, épuisé après cette nuit qui a fini par m’éreinter. Je remarque que mes tentacules entourent le corps des cinq femmes comme pour les recouvrir alors que je vois sur elles divers liquides séminaux voir éjaculatoires. Enfin, je crois qu’elles méritent toutes une très bonne douche et je pense encore à Séphyria. Elle est celle qui est la plus collée contre moi, à hauteur de mon visage. Elle fut la première et ensuite, je crois que je ne suis pas trop rappelé précisément de ce qui s’est passé. Je sais juste que j’ai fini comblé et aimé par toutes mes femmes.

« Déjà debout, Ric ? »

Hein ? Quoi ? Séphyria a les yeux ouverts et semble être réveillée depuis plus longtemps. Elle faisait semblant de dormir ? Enfin, je crois … je ne suis pas sûr. Elle me fait un sourire tendre avant de me dire d’une voix douce :

« Tu ne veux pas vraiment me laisser partir et je n’ai pas envie de te quitter. Comme ça, c’est réglé des deux côtés non ? »

« Aglll ! Agll ! Aaah … Aeuh ! »

Je tente de lui dire que je l’adore et que je veux aussi qu’elle reste dans mes bras. Mais je ne crois pas que ça soit possible. C’est difficile et compliqué de parler correctement, enfin de parler correctement. Je ne sais pas.

« Tu n’as pas besoin de t’exprimer avec des paroles. Les gestes sont bien suffisants. »

Alors, je vais faire ainsi. L’un de mes tentacules autour d’elle se retire, libérant sa poitrine que je compressais par inadvertance auparavant. Ses jolis tétons … désirables. Non. Il ne faut pas que je m’excite. Le tentacule commence à caresser la joue de Séphyria puis ses cheveux alors qu’elle se laisse faire, fermant les yeux en souriant.

« Tu vois que tu es capable de t’exprimer comme tu le veux, non ? Si mon ADN te permettra de retrouver une apparence plus humaine, je donnerai tout ce qu’il me faut comme sang. »

On ne peut pas faire plus lourd sacrifice pour moi mais je l’accepterai volontiers tant que ce n’est pas dangereux. Je regarde Séphyria droit dans les yeux et elle vient ensuite m’embrasser longuement. Puis soudainement, une main la tire en arrière.

« Hey ! Tu en as assez profité hier, je crois. »


Voilà que Calsidya est réveillée à son tour puis peu à peu, les différentes filles se réveillent alors que je ne fais que les regarder. Elles sont belles, mes femmes, elles sont vraiment magnifiques. J’ai de la chance, une chance insolente.

« Oh … qu’est-ce qu’elle est déjà en train de faire ? De s’accaparer Ric ? »

« Dyamia, ce n’est pas le cas. Je ne m’accapare rien du tout. Je suis juste réveillée avant vous donc c’est normal que je parle avec lui. » répond Séphyria alors que les quatre autres femmes la jugent et l’étudient, Céra pointant sa poitrine dénudée :

« Alors pourquoi est-ce que tu es excitée comme ça ? »

Hey hey hey ! Elles ne vont pas se disputer quand même ? Elles feraient mieux d’aller prendre une douche, moi aussi je crois. Mais bon, mon dôme est là pour ça, je crois. Alors que je commence à bouger, une voix se fait entendre :

« Hahaha ! On dirait bien que vous en avez profité. Alors, Ric ? Une orgie, ça se passe comment exactement ? Tu peux me le dire ? »

Je me tourne vers Lania car oui, c’est bien elle. Elle est là, en train de nous regarder, amusée par la situation avant de reprendre :

« Tu n’as pas envie d’y penser, n’est-ce pas ? Pourtant, il n’y a rien de gênant. Je suis même contente de voir que ces demoiselles sont tombées dans mon piège. Est-ce que tu as un message à leur faire passer ? Outre le fait qu’il faut qu’elles aillent prendre une douche après cette nuit ? Ce n’était pas déplaisant, n’est-ce pas ? »

« Juste … qu’elles se préparent pour le voyage dans l’espace. Avec mon corps, je ne pense pas que j’aurai de problèmes là-bas. C’est tout. Et aussi que je les aime. »

« Ric vous fait dire qu’il vous aime et vous adore. Il veut aussi que vous continuiez à vous entraîner pour le voyage dans l’espace. Est-ce qu’il n’est pas mignon quand il dit ça ? Vous ne trouvez pas ? » dit la femme aux cheveux bleus et aux yeux dorés orangés.

C’est à peu près ce message même si comme souvent, elle l’exprime à sa manière. Mes tentacules libèrent les femmes sauf au niveau des poitrines et des entrejambes. Même si elles se sont vues complètement nues, je ne peux quand même pas leur montrer ça à Lania !

« Ce n’est pas comme si les corps nus m’effrayaient, Ric hein ? »

Elle peut arrêter de lire dans mes pensées ? De mes tentacules libres, je prends les sous-vêtements et les peignoirs des cinq femmes, les leur donnant. Voilà … c’est parfait. Enfin, je crois. Lania reprend :

« Ne vous en faites pas les filles, il ne veut pas vous jeter, juste cacher votre nudité. A croire qu’il veut être le seul à vous voir dans cette tenue. »

« Et il a parfaitement raison. Je ne laisserai personne me voir nue à part lui. » répondit Séphyria en commençant à enfouir son peignoir, mes tentacules se retirant d’autour d’elle.

« C’est un beau principe, seulement applicable dans votre groupe, je pense ? Enfin, j’ai fait ce que j’avais à faire, j’ai réussi. Je vous laisse tranquille, je voulais juste voir la joie se lire dans le cœur de Ric et c’est le cas. »

« Tu es vraiment bizarre comme femme. »

Dyamia termine de dire cela alors que Lania fait un geste de la main pour bien montrer que ça ne l’affecte pas le moins du monde. Elle sait qu’elle est bizarre mais elle a accompli ce qu’elle désirait le plus au monde : mon bonheur. Enfin, je pense que c’est ça.

« D’accord, d’accord, on va faire ça mais je compte bien revenir. »

Séphyria me dit cela avant de m’embrasser. Puis elle s’en va. Les cinq femmes commencent à faire les mêmes actes, partant les unes après les autres. Si elles comptent revenir, tant mieux … enfin, je crois. Je suis content, je crois. Je ne sais pas … je n’en suis pas sûr. Je crois.

« Me voilà seul à nouveau. »

Et aussitôt, la solitude s’installe, les pensées noires aussi. Je crois que je suis devenu dépendant des femmes qui m’entourent. Je ne crois pas, j’en suis sûr en fait. Je les aime trop pour ne pas les vouloir auprès de moi pour l’éternité. Je me sens seul …

Chapitre 8 : Le plaisir à offrir

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Chapitre 8 : Le plaisir à offrir

« Aeuh ? Aeuh ? »

Je tente de m’exprimer mais ma bouche est maintenant scellée par Séphyria. Je devrai baisser mes yeux pour la regarder mais je ne sais pas si j’ose … je ne sais pas si je dois le faire. Ce baiser est si chaleureux et ardent. Elle ne se prive pas pour chercher ma langue, elle, bien humaine, pour la lier avec la sienne. Je la vois avec quelques larmes aux yeux, retirant ses lèvres avant de les frotter d’une main. Elle murmure :

« Snif … ça me manquait tant que ça. Et puis zut ! Il en est hors de question que tu sois le seul à être à moitié pokémon ! »

J’aimerai bien la corriger sur ce point mais je ne peux pas m’exprimer. En contrepartie, j’ai par contre la possibilité de la voir. Du satin, ce qu’elle porte la recouvre peu mais cette couleur bleue-ciel mêlée à la beauté du satin met son corps en valeur. Surtout sa poitrine qui, au final, n’est que peu recouverte comme son entrejambe. Je pense que je n’ai pas besoin de regarder ses fesses pour comprendre qu’elles sont loin d’être au chaud. Non, ce que je vois aussi, c’est Séphyria qui fait apparaître ses ailes de coton dans son dos ainsi que ses serres à la place de ses pieds.

« On va éviter pour les mains, je préfère les garder humaines. Mais … voilà ? Une pokémon aimant un pokémon, c’est normal non ? »

« C’est une bonne idée ! Je suis parfaitement d’accord avec ça ! »

Calsydia aussi. Par contre, elle, c’est vraiment transparent de chez transparent ses sous-vêtements. En fait, c’est même surprenant car des petites pointes de glace sont présents aux endroits stratégiques comme pour Tritani alors que le reste est de couleur blanche déjà bien translucide, un peu comme si cela pouvait fondre comme de la neige. Mais voilà que deux ses deux cornes de glace font leurs apparitions alors que la moitié de ses jambes disparait, lui donnant une allure spectrale.

« Tant que la partie la plus importante est présente, pourquoi s’en priver non ? Ca mettra un peu de chaleur dans nos corps, non ? »

« Si on parle de chaleur, je suis la première à pouvoir lui en donner. Je suis aussi bouillante que le Soleil ! D’ailleurs, Ric, je remarque tu aimes beaucoup les demoiselles avec des ailes ou je me trompe ? »

C’est au tour de Dyamia de parler après Calsydia. Et là aussi, j’ai le droit à une grande surprise. Les cheveux de Dyamia sont noirs à la base mais à partir du milieu de leurs longueurs, ils prennent une belle couleur blanche. Et ses magnifiques yeux bleus qui vont avec les cornes qui commencent à partir du bas des joues. Si on rajoute aussi ses imposantes ailes couleur de feu et au nombre de six, c’est merveilleux. Quant à ses sous-vêtements, contrairement à ses ailes, elle a apprécié de faire un petit mélange de couleur blanc et noir sous forme de losanges. En fait, il y a un losange de couleur blanc, un morceau de chair nu visible sous forme de losange puis un losange noir puis un autre morceau de chair nu. Ca donne ainsi des parties visibles de sa poitrine pour un résultat des plus convaincants. Mais contrairement aux autres demoiselles, ses fesses sont bien cachées … ou presque puisqu’elles sont protégées de la même façon que sa poitrine. C’est bizarre mais érotique.

« Hey, hey ! Je n’ai pas d’ailes mais j’ai des feuilles, c’est convenable ? »

Voilà que Céra s’en mêle. Je dois penser quoi ? Elle bouge de mon dos, grimpant sur ma tête avant de montrer la sienne mais qui me regarde à l’envers. Elle porte d’étranges sous-vêtements. On dirait qu’ils sont faits en végétaux, c’est étonnant mais ça lui donne un charme qui correspond bien à ce qu’elle est. Bien entendu, elle n’a pas tant que ça à cacher par rapport aux autres et je pense qu’elle ne se prive pas de montrer le peu qu’elle possède. Si on rajoute que des petites fleurs sont présentes un peu partout sur ses sous-vêtements et qu’elles produisent un parfum bien particulier … d’ailleurs, la fleur dans ses cheveux en occupe maintenant une bonne partie et elle bouge, montrant qu’elle vit. Au niveau de son coup, un collier de quatre gros pétales jaunes est présent alors que d’autres pétales verts recouvrent peu à peu le bas de son corps. Elle chuchote :

« Il faut m’effeuiller avant de me découvrir. »

« Visiblement, il ne reste plus que moi. Par contre, même si je suis une Trioxhydre, ne t’attends pas à ce que je me fasse pousser trois têtes, Ric. »

Tritani émet un petit rire tendre avant que trois paires d’ailes noires ne se présentent dans son dos. Et au niveau de ses fesses, une longueur queue violette et bleue se montre alors que ses pieds deviennent des serres. Elle me fait un petit sourire alors que je regarde de gauche à droite. Je n’ai pas des femmes autour de moi, j’ai juste des êtres à moitié humanisés et à moitié pokémon. Et ils sont heureux, très heureux.

« Alors, alors, alors, l’amour interracial, comment est-ce que ça se passe ? »

Dyamia tourne autour de moi, me touchant les nombreux tentacules puis le bras de Maganon. Elle reste fixée sur le bras du Maganon, passant ses mains autour avant de dire :

« Je crois que je vais garder cette partie chaleureuse pour moi ! »

Je ne sais pas ce que je dois faire, je ne sais pas ce que je dois penser. Les cinq femmes sont bien collées contre moi, leurs corps me caressant que ça soit avec leurs ailes ou alors leurs mains, leurs lèvres. Même mes tentacules ont le droit à une parcelle de bonheur.

« OH ! Regardez donc ! Je crois que Ric est plus qu’heureux de nous avoir à côté de lui. »

Qu’est-ce que … Calsydia est déjà en train de poser ses mains sur mon sexe qui s’est présenté hors de mon corps. Elle commence à le masser avec lenteur, continuant de le faire grandir alors que les autres femmes l’observent faire.

« Huuuuum ! C’est vraiment une taille plus que belle. A se demander si tu n’aurais pas grandi de ce … oooh ! Ric ! Tiens-toi donc ! » reprend Calsydia avant d’être interrompue.


Comment est-ce que je peux me contrôler avec cinq merveilleuses femmes à moitié humaines autour de moi ? Comment ? Comme avec Lania, mes tentacules ne m’obéissent qu’à moitié et voilà qu’elles commencent à glisser sur les corps de toutes les filles.

« C’est bizarre comme caresses … mais ce n’est pas déplaisant. Est-ce que le liquide qui émane des tentacules de Ric aurait un quelconque effet aphrodisiaque ? » demande Séphyria, réellement excitée alors que je vois déjà des pointes dans son soutien-gorge de satin. Et elles semblent vraiment très arrogantes.

« Je pense plutôt que c’est un manque à combler et un désir grandissant qui fait que tu réagis de la sorte. Regardes-toi, Séphyria ! Tu es déjà en train de trembler. Toute façon, je crois que Calsydia était d’accord non ? » dit Dyamia alors que la Momartik humanisée arrête de jouer avec mon sexe dans ses mains.

Elle le relâche et le présente, fier, droit et tendu à l’Altaria qui fut mon premier réel amour. Celle-ci me regarde, des petites larmes perlant aux yeux avant de me prend deux tentacules pour les déposer sur sa poitrine et son entrejambe. Elle me chuchote de les retirer, ce que je fais avec lenteur pour ne pas les abîmer. Elle vient se serrer contre moi, ses lèvres vaginales se présentant à hauteur de mon sexe avant de permettre son ascension interne. Oooh … ça … c’est bien Séphyria. C’est Séphyria. Je la vois battre des ailes et je sens ses serres qui se plantent dans ma peau sans pour autant me blesser. Elle m’embrasse avec fougue, continuant de pleurer alors que moi-même, j’en ai les larmes aux yeux.

« Fallait bien lui laisser la première fois quand même. On fait par ordre d’arrivée auprès de Ric, c’est bien ça ? » dit Calsydia, Dyamia s’exclamant aussitôt :

« HEY ! Ca veut dire que je suis dernière ! »

« Pas de chance. » dit Céra en rigolant, Tritani hochant juste la tête en silence. Elle me regarde en train de donner ce plaisir intense à Séphyria. Mes tentacules caressent son corps nus mais certains d’entre eux vont aussi s’en prendre aux quatre autres femmes, Dyamia se laissant faire, haussant les épaules avant de s’exclamer en rigolant :

« Ça ne fait rien ! Le meilleur pour la fin ! »

Chapitre 7 : Le besoin d’être aimé

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Chapitre 7 : Le besoin d’être aimé

« Ca va ? Je ne te dérange pas, Ric ? »

Céra me pose la question alors que je me demande si je suis encore en train de rêver ou non. J’aimerai penser que c’est le cas mais je n’arrive pas à y croire. La femme aux cheveux verts et à la fleur dans ses derniers est couchée sur mon dos, se servant de ses lianes pour les enfoncer légèrement dans les trous qui composent mon dos de Smogogo. La fumée, j’arrive à la contrôler mais elle s’en sert comme appui.

J’hoche la tête négativement tout en ne disant rien du tout. On est six … à regarder la télévision. Moi et les cinq femmes de mon existence. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elles sont là, réunies ? Surtout qu’elles se regardent en chien de faïence brièvement. Céra sur mon dos, Dyamia est logée contre mon corps gluant de Tritosor.

« Ca ne me dérange pas du tout, tu sais ? Je suis aussi en partie insecte donc bon, tout ce qui est larve, truc gluant et gélatineux, ça ne me dérange pas. »

Alors pourquoi est-ce pendant tout ce temps ? Pourquoi est-ce que … pendant tout ce temps ? Enfin, pourquoi est-ce que … qu’elles n’ont jamais rien fait pour moi ? Je suis vraiment perdu, plus que perdu même. Car Calsydia et Séphyria se bataillent légèrement pour mes tentacules de ma main droite, enfin celles qui la remplacent. Et Tritani ? Elle est calme et tranquille. Elle a juste passé mon bras de Maganon autour d’elle tout en se logeant sur le côté gauche de mon corps. Elle ne dit pas un mot mais elle rougit grandement.

« Quand même, vous auriez pu me laisser tranquille avec lui hein ? » dit Séphyria après une dizaine de minutes, Calsidya répliquant :

« Et puis quoi encore ? Pour que tu t’en vantes demain ? N’espère pas m’avoir de la sorte ! »

« Je ne suis pas comme ça ! Pas du tout même ! Je ne compte pas m’en vanter ! C’est … »

Elle ne termine pas sa phrase, regardant avec fierté Calsydia, n’étant pas prête d’abandonner ce combat. Sauf que je ne comprends pas la raison de ce dernier ? Tritani se calfeutre contre moi, murmurant faiblement :

« On pourrait aussi lui dire pourquoi nous sommes là, non ? Il est perturbé. Il faut lui dire la raison … la vraie raison. »

« La véritable raison, Tritani ? C’est parce qu’on l’aime. Et parce qu’en même temps, il y a un gros problème. Ric ? Dis-moi, est-ce que tu n’aurais pas couché avec Lania par hasard ? Sous cette forme ? » me demande Séphyria, tournant son visage vers moi. En fait, tout le monde est en train de me regarder. J’hoche la tête positivement. Je ne vais pas leur mentir non plus hein ? Mais je ne m’attends pas à ce que Dyamia dise :

« Je sais parfaitement que depuis que tu es comme ça, on ne s’est quand même pas montré très démonstratives mais c’est pas une raison pour aller voir des personnes qui sont déjà en couple. Bon, le cas de Lania est spécial mais on t’aime, Ric hein ? »

« On peut aussi … lui dire l’autre chose ? »

Tritani ne semble pas démordre de vouloir dire la vérité mais quelle vérité ? Je remarque que des rougeurs apparaissent sur les quatre femmes que je peux voir. Je me doute que Céra sur mon dos est dans le même état. Qu’est-ce qu’il y a ? Séphyria passe une main dans ses cheveux bleus, confuse. C’est Calsidya qui dit avec jalousie :

« Il paraitrait qu’elle était plus que comblée. Qu’elle n’avait jamais ressenti ça auparavant. Que ton nouveau corps permet des choses merveilleuses. Bref, tout ça. »

Tout ça ? Ce n’est quand même pas de ce que je crois, n’est-ce pas ? Pourtant, Calsidya elle-même est gênée. Je suis censé répondre comment ? Tritani chuchote :

« A la base, personne n’était au courant que les autres allaient arriver. Je crois que dans le fond, nous t’aimons encore plus qu’avant, surtout avec ce que tu as vécu. Mais donc, nous ne pensions quand même pas à ce que les autres viennent. »

« Vous croyiez vraiment que j’aurai porté ça pour vous ou quoi ? Seul Ric aurait dû me voir dans cette tenue ! » s’écrit Séphyria.

« Et tu penses être la seule à vouloir te montrer ainsi, c’est ça ? »

Elles ne vont quand même pas se disputer non ? Mais je suis un peu sous le choc. Je pensais vraiment qu’elles … ne m’aimaient pas … enfin plus. Et là, c’est tout le contraire en fait ? Tritani se redresse de sa position, venant m’embrasser pendant quelques secondes avant de me faire un léger sourire et de me dire :

« Je ne pourrai jamais m’empêcher d’aimer le seul homme qui compte pour moi sur cette planète. Ca m’est impossible. Même s’il est mutilé ou pire. Voilà … Ric. J’ai envie que tu m’aimes de la même façon que Lania. »

Elle se redresse et ouvre son peignoir violet. J’écarquille les yeux pour être sûr de ne pas rêver. Que je ne me trompe pas sur ce que je vois. Elle sait parfaitement que j’aime la dentelle mais là … c’est étrange … enfin, c’est très étrange, ce n’est pas dans les habitudes de Tritani de porter quelque chose d’aussi léger. C’est surtout de la dentelle violette, c’est parfaitement en accord avec elle mais … je remarque que des cœurs sont dessinés aux endroits stratégiques de sa personne. Elle me chuchote une nouvelle fois :

« Les cœurs peuvent être retirés, Ric. »

« HEY HEY HEY ! Non mais attends un peu, si Tritani attaque la première, ça ne va pas se passer comme ça ! Je fus la première à avoir décidé ça ! »

« On se calme, les filles. Je crois qu’avec le nouveau corps de Ric, celui-ci n’aura aucun problème, n’est-ce pas ? »

Qu’est-ce que Calsydia et puis Dyamia racontent ? Dès que je vois leurs peignoirs qui tombent au sol, je ferme les yeux pour ne pas regarder ça. Déjà avec Tritani, je ne m’attendais pas à ce qu’elle dise ça mais là … c’est peut-être un peu trop.

« Ouvre donc les yeux, Ric. Tu sais … après ces derniers temps, je pense qu’il y a un gros manque à combler de notre part. On veut rattraper tout ce que l’on a perdu. »

Céra me parle d’une voix enchanteresse et je sens sur mon dos que son peignoir aussi est tombé. Finalement, il ne reste plus que Séphyria qui dit :

« Bon sang ! Je suis quand même sa première fois ! J’ai une priorité sur vous autres ! J’ai le droit un peu à un moment d’intimité avec lui non ? »

« Séphyria n’est pas partageuse. Comme on l’a dit auparavant, maintenant, il y a beaucoup plus à aimer chez Ric. »

Une main froide se pose sur mon torse et je reconnais celle de Calsydia. Le froid laisse rapidement place à la chaleur alors que je déglutis. Un dernier bruit d’un peignoir qui tombe. Est-ce que je dois vraiment ouvrir les yeux ? Les repousser ? Je … c’est ce que je voulais de la part de ces femmes. Mais peut-être pas de la sorte. Mais elles m’aiment encore. Elles m’aiment encore, c’est tout ce que je voulais.

Chapitre 6 : Jalousie intense

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Chapitre 6 : Jalousie intense

« Ric ? Est-ce que ça te convient comme endroit ? »

« J’ai l’impression d’être un animal en cage … mais si je l’ai accepté, c’est que je n’ai pas à m’en plaindre donc oui. Ca me convient. »

Je réponds mentalement à Lania alors que je suis maintenant dans un dôme de métal. Bien entendu, de nombreux trous sont présents et diverses autres choses comme un immense lit pour me permettre de dormir, une couverture toute aussi gigantesque et divers objets comme une télévision. J’ai accepté cette proposition … oui.

« Ne t’en fait pas hein ? Ca ne dure que quelques semaines, jusqu’à la date prévue. Ensuite, quand on en aura fini avec tout ça, tu retrouveras ta forme normale. »

« Je ne crois pas, non. Je n’y crois pas du tout même. » dis-je en soupirant. Pourquoi est-ce que je devrai y croire ? Sincèrement ? C’est juste stupide, vraiment stupide même.

« Arrête d’avoir de mauvaises pensées et ne t’en fait pas. Je suis sûre que le temps passera bien plus rapidement que tu ne le crois. »

Je ne vois pas ce qui lui fait croire ça. J’ai le droit à de la visite. Que ça soit Tritani ou Céra, toutes se montrent très gentilles et affectionnées. Même si elles n’osent pas s’approcher de moi. Sauf peut-être Céra qui a moins peur que les autres. Mais je vois qu’elles me regardent toutes étrangement, comme si quelque chose s’était passé.

« Aeuh ? Aaaaa ! » dis-je en tentant de m’exprimer. Tritani me fait un sourire tendre.

« Rien de bien spécial, Ric. Ne t’en fait pas. Je vais voir avec les autres. Céra, tu viens ? »

« Oui, oui ! Bien entendu ! J’arrive tout de suite ! » s’exclame-t-elle avant de me laisser seul dans le dôme de métal. Nul ne peut regarder de l’extérieur, je voulais quand même un peu d’intimité, ce n’est pas grand-chose et ce n’est pas trop demandé justement.

Une heure plus tard, j’ai l’arrivée d’Alphonse, de Loïc, Roubé et surtout de Rérox. Malgré ma forme monstrueuse, mon pokémon me reconnait parfaitement. Enfin, il n’est plus à moi mais à l’ami de mon père … celui qui n’a pas hésité à nous protéger pendant toutes ces années.

« C’est vraiment dommage que l’on ne te comprenne pas. Faire la conversation avec toi est assez difficile mais ne t’inquiète pas, Ric. On va trouver une solution. »

Si seulement c’était aussi simple que ça. Je n’y crois pas vraiment. Je n’y crois plus du tout même. Je ne me fais pas d’illusions à ce sujet. Je n’y crois pas … Ah …

« Emairon est avec Lania. Je comprends qu’il veuille passer du temps avec elle mais ne pas l’avoir avec nous, c’est embêtant pour ne pas comprendre Ric. »

Ah oui ? C’est vrai. Lania est avec Emairon. Je me rappelle de son corps mais je dois tout oublier. C’est bien mieux. C’est moins monstrueux. Ce mélange de pokémons que je suis … c’est juste horrible. Plus qu’horrible même. Qu’est-ce que je suis sensé faire ? Rien.

Voilà que d’autres heures passent et je suis là, en train de regarder la télévision sans rien faire. J’aurai aimé que Dyamia et les autres viennent me voir. Pas juste Tritani et Céra mais bon, je suis monstrueux, c’est normal.

« Hey ? Mais qu’est-ce que vous faites là ? »

J’entends une voix féminine. Celle de Séphyria ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Je suis dans le dôme mais avec cette forme monstrueuse, mon ouïe s’est plus que développée.

«  Je devrais plutôt te poser la question, non ? Et puis, cette tenue ? »

« C’est une tenue comme ça ! Ca ne te concerne pas ! Ca ne vous concerne pas ! Partez plutôt ! J’ai pas besoin de vous ! »

Qu’est-ce qui se passe exactement là ? Elle parle à Calsydia, j’en suis sûr et certain. Je coupe la télévision pour être plongé dans le noir. Je peux avoir de la lumière mais il vaut mieux que je dorme. Mon corps muté s’installe sur le matelas gigantesque alors que je ne bouge plus.

« Qu’est-ce que l’on fait alors ? »

« Ric est devenu bien plus imposant non ? Ca en fait plus à aimer. »

Céra pose la question alors que Calsydia y répond. De quoi est-ce qu’elles parlent exactement ? Je ne sais pas si je dois être inquiet ou non. Je ne crois pas que je dois l’être, loin de là même. Puis finalement, la voix de Tritani murmure :

« Je vais y aller … que je sois seule ou non. J’en ai assez entendu. »

« Entendu ? Attendu ? A croire qu’elle a réussi à nous mettre les nerfs à vif à nous toutes en même temps. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi forte dans la manipulation. »

J’entends enfin la voix de Dyamia alors que la porte du dôme s’ouvre. Elles font quoi ? Pourquoi est-ce qu’elles sont là en pleine nuit ? Je respire rapidement, tentant de le faire le plus silencieusement alors que je suis plus qu’anxieux.

« Ric ? Est-ce que tu dors ? »

C’est la voix de Séphyria qui s’adresse à moi. Je ne peux pas m’exprimer alors pourquoi me poser une telle question ? Je ferai mieux d’ignorer tout … La lumière apparaît dans le dôme alors que je cligne des yeux. Qu’est-ce que …

« Surprise, Ric. »

C’est Calsydia qui prend la parole en essayant de sourire. Elle ne semble pas avoir peur de moi … comme toutes les autres femmes. C’est juste qu’elles soient là, toutes les cinq. Mais je ne comprends pas ? Pourquoi ? Enfin …

« Aaah ? Aeuuuh ? Argl ! »

Je tente de chercher à comprendre pourquoi elles portent toutes les cinq des peignoirs de différentes couleurs. Enfin, des peignoirs tout court. Ce ne sont pas des tenues habituelles pour les femmes. Ou alors pour dormir. Je ne suis quand même pas bête mais je ne me fais pas d’illusions à ce sujet. Céra est la première à grimper sur le lit, portant un joli peignoir vert pomme autour de son corps.

« On a décidé de passer la soirée avec toi, ça ne te dérange pas ? »
Je ne sais pas si ça doit me déranger. Je ne crois pas … mais elles veulent vraiment passer du temps avec moi ? C’est vrai ça ?

Chapitre 5 : Dans son corps

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Chapitre 5 : Dans son corps

« Surprenant, c’est vraiment surprenant. »

Un vieil homme aux cheveux grisâtres et à l’embonpoint visible sort d’une capsule, peu anxieux alors que plusieurs personnes habillées comme des scientifiques se trouvent autour de lui. Il murmure avec lenteur :

« Quoi de si étonnant ? »

« Votre corps supporte parfaitement tous les exercices. »

« Et qu’est-ce qui est si surprenant à ça ? » demande une nouvelle fois Belzak, le scientifique semblant maintenant confus, bredouillant :

« Juste que malgré votre grand âge, vous êtes en pleine forme. Voilà tout. Je ne pensais à rien de mal, vraiment. Tous vos exercices sont parfaits. D’ici trois semaines, vous n’aurez aucun mal à vous rendre dans la station orbitale. »

« Et par rapport aux pays, comment est-ce qu’ils réagissent ? »

« Aucun n’ose lancer de sonde. Ils n’ont pas la technologie nécessaire pour espérer atteindre la station orbitale. » répond le scientifique.

« Bien bien bien … Et quant à eux ? On a de leurs nouvelles ? » demande une nouvelle voix le vieil homme, le scientifique hochant la tête négativement.

« Aux dernières informations, ils sont toujours en Fronse mais impossible de les retrouver, même avec nos meilleurs agents. Il ne reste plus grand-chose de la Triafa depuis qu’ils s’en sont mêlés. Ce pays est vraiment ennuyeux. »

« Ce n’est pas bien important. Continuez donc ce que vous avez commencé. Je vais aller voir comment elle se porte. Elle est toujours au même endroit ? »

Les scientifiques ne parlent pas mais le silence est une réponse. Cette Adomantxys … qu’est-ce qu’elle faisait depuis tout ce temps ? La nuit était déjà tombée depuis longtemps et c’était bien là l’unique raison qui faisait qu’elle était présente en un seul lieu.

« Encore en train d’observer les étoiles ? »

La femme dans son armure orange retire son œil du télescope pour poser ses yeux sur le vieil homme. Elle hoche la tête positivement, reprenant sa position avant de dire :

« Dans cet endroit isolé, seuls les nuages naturels peuvent obstruer la vue mais cette nuit, il n’y en a aucun. C’est quelque chose de parfait. »

« Humpf. De toute façon, bientôt, tu pourras aller les voir d’une autre position. D’ici trois semaines, nous partirons en orbite. Par contre, qu’est-ce que cela veut dire ? Tu n’as pas faim ? Ni soif ? Tu ne te nourris pas ? Depuis une semaine ? » dit Belzak alors que la femme aux cheveux bleu-vert et orange se retourne une nouvelle fois vers lui.

« Je n’ai pas besoin de cela. Mon corps ne nécessite rien du tout. »

« AH ! Fais comme tu veux ! Tant que tu ne déranges personne. »

Il s’éloigne sans chercher à communiquer plus que cela. Elle n’est qu’un simple outil de travail, un travail qui va lui permettre de dépasser des frontières jamais atteintes auparavant par l’homme. La station orbitale n’est que le début, comme tout le reste. Laissée seule, la femme en armure orange pose une main sur son cœur, murmurant :

« Je n’ai pas faim, je n’ai pas soif, je suis anxieuse, je me considère comme un monstre. Est-ce bien moi ? Ou alors quelqu’un d’autre ? »

Elle n’a pas la réponse à cette question alors qu’elle est plus importante pour elle. Elle ne doit plus penser à rien. Elle a l’impression de ne pas être seule. Elle partage le cœur de quelqu’un … mais elle n’est pas sûre de son nom. Peut-être est-ce la personne à qui elle pense ? Elle n’en aura peut-être jamais la confirmation.

« Tsss, je vous jure. Regarder les étoiles. »

Belzak est retourné dans une pièce non-éclairée, appuyant sur l’interrupteur se trouvant au mur avant que la lumière n’arrive. Plusieurs seringues sont disposées de gauche à droite mais sans aucune hésitation, il les prend une par une avant de se piquer le bras et d’autres parties du corps. Il a un grand sourire aux lèvres, se disant :

« Bien bien bien … nous y sommes presque. »

Il ne reste plus grand-chose à faire pour ce qu’il veut accomplir. Trois semaines ? Et avec ce qu’il a réussi à accomplir sur Ric, il sait que le jeune homme ne sera plus une plaie pour lui. Loin de là même. Maintenant, il peut réfléchir à ce qu’il accomplira lorsqu’il se trouvera dans la station orbitale.

« Tout n’est plus qu’une question de temps, hahaha ! »

Ailleurs, les scientifiques regardent les différentes données qu’ils ont récupérées. Certains haussent les sourcils, surpris avant de discuter entre eux :

« Comment est-ce que le chef peut faire tout cela ? Il se rapproche de la soixantaine non ? »

« Je dirai même de la septantaine pour ma part. Mais quand on voit ces chiffres … »

« On croirait avoir affaire à un homme d’une vingtaine d’années ! »

« Etonnant, étonnant, on parle quand même du chef Belzak, hein ? »

C’est vrai. Les scientifiques continuent de discuter entre eux. Il n’y a pas que le chef Belzak qui est étrange, il y a aussi cette femme nommée Adomantxys. Et si on rajoute les quatre pokémons humanisés et dragons, cela en fait six. C’est étonnant, vraiment étonnant. Mais cet homme qui est leur chef est là depuis plusieurs décennies. Qu’as-t-il put faire à son corps pendant tout ce temps pour qu’il soit ainsi ? Seul Belzak le sait.

Chapitre 4 : Le bonheur pour tenir le coup

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Chapitre 4 : Le bonheur pour tenir le coup

« Bonjour mon petit Ric. »

Je sens des lèvres qui se posent sur ma joue avec tendresse alors que nous sommes retournés dans l’appartement. Lania est là, en train de m’embrasser alors que je la regarde. Elle est habillée correctement. Est-ce que tout cela était un rêve ?

« Si tu veux tout savoir, non … J’ai encore un peu mal partout mais c’est une soirée dont je me rappellerai toute ma vie, Ric. »

Je rougis faiblement, comprenant parfaitement ce qu’elle veut dire. C’est donc vrai ? Ce qui s’est passé hier soir ? Malgré ma forme monstrueuse ? Elle m’a répondu par pensée pour que les autres femmes ne puissent pas nous entendre. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elles diraient si elles le savaient ? Je n’aime pas mentir. Je ne veux pas leur mentir. Je veux juste être capable de m’exprimer, rien d’autre.

« Un jour, tu le pourras. Mais ne fait plus cette tête, d’accord ? Nous sommes là. Pense à des choses joyeuses plutôt que d’être triste. »

Elle veut tout faire pour me remonter le moral. Je le sais parfaitement. C’est digne d’elle. Je ne peux pas m’empêcher de l’adorer. Elle est de retour et après tout ce qu’elle a fait pour moi, même la pire des choses …

« Je ne regrette rien, Ric. Rien du tout. Et ce n’est que le début. »

Que le début ? Car il va y avoir autre chose ? Je cligne des yeux en la regardant mais je ne m’exprime pas. Je passe juste un tentacule sur son visage comme pour le caresser. Elle le prend entre ses mains, le serrant contre ma joue. Sans elle, je n’aurai jamais réussi à pouvoir penser et à communiquer. Sans elle, je serai vraiment devenu fou, vraiment fou. Et un monstre complètement fou … est à abattre.

« Ne pense pas cela. Je vais aller avec les autres. Si tu as faim, tu me le penses hein ? »

Je n’ai pas faim. Je ne mange pas, je ne bois pas. Je n’ai plus vraiment besoin de grand-chose maintenant. Je crois que même hier, je n’avais pas vraiment de désir sexuel mais j’ai tout fait pour le donner à Lania. C’était merveilleux.

« Si tu as un petit creux, tu me préviens. »

Elle est la seule qui s’occupe de moi. Dyamia et les autres ne s’approchent à peine de moi. Il faut dire que mes tentacules, mon corps de Tritosor n’aident pas. Je regarde Lania qui s’éloigne. Elle est la seule qui vient me toucher. Elle n’a pas peur d’être trempée, de ce corps gluant et horrible que je possède.

« Même si je n’ai plus aucun but … plus aucun avenir, je continuerai … jusqu’à la fin. »


Je me mets à penser à cela en espérant que Lania ou Emairon ne liront pas dans mes pensées. D’ailleurs, si Emairon apprend ce que j’ai fait avec Lania, je comprendrai parfaitement qu’il me haït. Surtout que Lania a réservé sa première fois dans ce corps … pour moi.

Voilà que je me mets à cocufier mes proches avec cette forme. Je ne suis pas seulement un monstre physiquement mais aussi à l’intérieur. Je ferai mieux de disparaître à nouveau et …

« Excusez-moi, une petite chose à faire. »

J’entends la voix de Lania et aussitôt, elle est en face de moi, se téléportant. Elle force mes tentacules à la serrer contre moi alors que je cligne des yeux. Mais mais mais … Comment est-ce qu’elle peut faire ça comme ça ?

« Encore de très mauvaises pensées, Ric. Je tiens à te signaler que nous sommes en train de préparer … il ne nous reste plus que trois semaines. Focalises-toi sur ça. »

Elle m’enlace pour me faire tout oublier. Me focaliser sur notre mission. Me focaliser sur Belzak, l’homme responsable de mon état. Je dois me focaliser sur lui pour le faire disparaître de la surface de cette planète. Pour qu’il n’existe plus. Pour qu’il ne soit plus rien. Oui … c’est ça que je dois faire maintenant.

« Arrête donc avec ces pensées idiotes. Sinon, je vais devoir mélanger nos deux chairs pour que toi et moi, nous restons collés pour l’éternité. Je serai ta petite conscience. »

Je ne veux surtout pas de ça ! Pas du tout ! NON ET NON ! Lania regarde à gauche et à droite, pour voir si quelqu’un nous observe puis m’embrasse une nouvelle fois. Elle se téléporte ensuite pour retourner auprès des autres.


Je suis stupide comme homme … comme monstre. Lania fait vraiment tout pour me réconforter. Elle veut que je fasse payer Belzak pour ce qu’il a fait. Mais je le ferai ! Trois semaines, il ne reste plus que trois semaines avant que normalement, Belzak parte dans l’espace. Oui, ça ne se fait pas en une journée.

« Je vais me focaliser sur ça. Juste sur ça. »

Et comme ça, je ne penserai à rien de mauvais, rien du tout. Belzak, je lui ferai payer. Après tout ce qu’il m’a fait, contrairement à Loïc qui a toujours protégé les quatre enfants pokémons qui sont devenus des adultes maintenant.

Séphyria … Dyamia … elles me manquent toutes les cinq. J’aimerai les serrer dans mes bras mais je ne possède même plus de bras. J’aimerai juste qu’elles ne soient pas dégoûtées, c’est tout. J’aimerai les aimer comme j’ai aimé Lania.

Est-ce que c’est trop demandé pour un monstre comme moi ? Est-ce qu’en une semaine, je peux perdre tout ce que j’ai créé pendant plusieurs mois voire années ? Peut-être … Peut-être … Je ne sais pas. Je ne sais plus.

« Je devrai plutôt les oublier. Elles méritent mieux. »

C’est mieux comme ça. Je ne suis pas en droit de vouloir « posséder » l’amour des cinq femmes qui ont parcouru ma vie. Rien que le fait que j’ai couché avec ces cinq femmes sans aucun problème, c’est là le gros souci. Je n’aurai jamais dû. Mais maintenant, c’est de ma faute. Je le reconnais parfaitement.

« Trois semaines … trois semaines et j’en termine. »

Trois semaines et je mets enfin un terme à Belzak. Je vais juste penser à lui. Je vais juste penser à l’éliminer, je vais juste penser à le faire disparaître. Je vais juste penser à ça, que je ne le vois plus, que je ne le ressens plus. Que sa présence disparaisse de ma vue et de mon esprit, oui … oui … qu’il ne soit plus là.

Chapitre 3 : L’amour d’un monstre

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Chapitre 3 : L’amour d’un monstre

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

« J’apprends juste à aimer un homme différent des autres, c’est tout. Alors … alors … alors … cherchons voir comment fonctionne ton corps. »

Qu’est-ce qu’elle raconte ? Ce n’est pas drôle ! Je n’ai pas envie de rire contrairement à elle ! Elle se moque de moi et … AAAAAH ! Pourquoi est-ce qu’elle me caresse le ventre ?! C’est peut-être l’une des choses qu’il me reste encore en tant qu’humain et …

« Je me disais. Est-ce que tu es comme les reptiles ou autres ? Peut-être que ton sexe n’apparaît que si on commence à t’exciter ? Mais sinon, il doit être protégé. »

Qu’elle arrête ! Ce n’est pas drôle ! Pas drôle du tout ! Je n’ai pas envie de ça ! Ou alors, j’en ai envie ? Je tremble de tout mon corps alors que mes tentacules s’enroulent autour de Lania. Qu’elle arrête ça maintenant ! Je n’ai pas envie de blaguer !

« Car tu crois que je ne prends pas cela au sérieux, Ric ? HOP ! »

Elle claque des doigts et voilà que sa nuisette est au sol … Elle est juste dans cette culotte bleue ciel de dentelle. Non et non ! Je ne serai pas excité ! Je ne serai pas … AH ! Mais qu’est-ce que je fais ?! Mes tentacules commencent à parcourir son corps ! C’est horrible ! C’est vraiment dégueulasse ! Surtout que je vois que mes tentacules lui collent à la peau et ce liquide … je …

« C’est froid ! Et c’est gluant … mais c’est de toi donc je ne m’en fais pas. Ric ? Tu ne remarques pas que mon corps te désire ? »

C’est juste n’importe quoi. C’est juste mais … je le sais … Elle tremble contre moi. Elle se colle contre moi … elle m’embrasse partout sur mon visage et mon torse. Ce n’est même pas de la perversité, juste de l’érotisme. Elle m’excite pour me montrer qu’elle n’a pas peur de mon corps mais ça ne change rien.

« Surprise ! » s’écrit-elle en rigolant alors que je vois sa main qui descend vers mon corps de Tritosor. AH ! Non ! Ce n’est pas ça qu’elle touche ! Je … j’ai encore un sexe ? Il se trouve entre le bas de mon ventre et le début du corps de Tritosor. Il est bien présent, il a l’air horrible comme ça. Ce n’est même pas un sexe humain. Il est peut-être long mais ce qui se trouve au bout n’a rien … d’un gland humain. Le bout n’est pas arrondi.

« Arrête … arrête, Lania. Même ça, ce n’est pas … »

« Il est plutôt mignon, non ? Et par contre, je ne m’attendais pas à une telle taille. Tu vois que tout n’est pas désavantageux, non ? »

Elle se moque de moi ? Où est-ce que … AAAAAH ! Elle n’a pas hésité à le mettre en bouche ! Elle n’a même pas peur de ça ? Comment est-ce que … Mes tentacules ! Non ! Je n’arrive même pas à contrôler mon corps ! Ma main de Maganon se pose sur son crâne pour tenter de l’aider à faire ce qu’elle a commencé bien que je ne peux pas l’agripper. Mais il n’y a pas que ça. Mes tentacules … mes tentacules parcourent son corps.

Mes tentacules lui arrachent le dernier morceau de tissu. Je vois ses yeux qui s’ouvrent avec surprise avant qu’elle ne retire ses lèvres. Elle fait un petit sourire avant de me donner une petite tape du doigt sur le front de métal. Je ne ressens même pas une douleur.

« Et alors ? Tu es si pressé que ça, Ric ? Mais nous avons toute la nuit, n’est-ce pas ? Je me demande ce que les pokémons oiseaux penseront de nous s’ils nous voient. »

Je ne cherche même pas à savoir ça. Pas du tout même. Je ne fais que regarder son corps nu. Elle a une peau humaine, non pas blanche comme celle d’une Gardevoir. C’est vraiment juste un corps magnifique. Un corps sur lequel j’ai fantasmé il y a de cela des mois. Un corps comme lequel je m’étais imaginé lorsqu’elle était encore à moitié pokémon.

« Et tout ce corps est à toi, Ric. »

A moi … non. Il n’est pas à moi, je le sais parfaitement. Je sais parfaitement que ce n’est pas le cas ! Je ne veux pas croire ce qu’elle dit ! Alors pourquoi elle pousse un petit cri de surprise et de plaisir ? Pourquoi est-ce que mes tentacules commencent à l’enserrer, rendant cette scène digne des pires animations jipenaises ?

Mes tentacules qui caressent ses hanches, sa poitrine, passant sur ses tétons mais aussi son entrejambe, se glissant bien entre ses cuisses. Je sais qu’il n’y a pas que mes tentacules qui sont trempés. Loin de là même. Je tente de déglutir, de m’exprimer mais elle me colle ses lèvres contre les miennes, commençant à glisser son corps contre le mien. Puis soudainement, elle s’arrête. Je la sens … je la sens à cette hauteur.

« Ric ? J’espère que tu ne le regretteras pas car moi, je vais ancrer ce moment dans ma mémoire. Oh ! Je … Je ne me rappelais pas … que la première fois … faisait aussi mal. Je t’avais dit que ce corps était pourtant … vierge. »

Elle guide le tout. Elle ne s’interrompt pas alors que je sens cette chaleur envahir mon sexe. C’est si chaud et doux en elle. Un peu comme si tout son corps avait décidé de transférer sa chaleur en moi par ce biais. Je … je me sens apaisé. Mes tentacules entourent ses bras et ses hanches alors que mon corps commence à faire quelques mouvements réguliers. Et je me sers de me tentacules pour régler la vitesse. Je l’entends feuler de bonheur tout en criant :

« J’ai attendu … j’ai attendu ça depuis tellement longtemps ! Depuis le jour où j’ai rencontré cet homme qui m’a sauvé la vie ! Qui m’a tiré de là ! OUIIIIIIIII ! »

Ouiiiiii ? Qu’est-ce que ? Je vois tout son corps qui se statufie, sa poitrine arrogante et généreuse pointant en avant. Pendant quelques secondes, elle ne respire plus, elle ne bouge plus puis enfin, je le vois qui ouvre la bouche, un peu de salive s’en écoulant en même temps que sa langue ne sorte. Elle me donne un nouveau baiser, plus profond, plus chaleureux, plus ardent. Il doit bien durer deux bonnes minutes avant qu’elle ne dise :

« Continuons, d’accord ? Je n’ai jamais ressenti une telle chaleur. Ric ! »

Elle crie mon nom avant de recommencer les mouvements, sans que je ne m’en mêle. Elle n’a quand même pas eu … ce que je crois hein ? Même quand j’étais humain, je n’y arrivais que très rarement. Je ne suis pas doué pour ça, pas du tout même.
Et là ? Avec Lania ? Du premier coup ? Et avec son sang qui dégouline ? Je … je … oh … je crois que je ne devrais pas réfléchir plus longtemps à tout cela. Je devrais faire pareil qu’elle, me laisser emporter par le désir. Ce corps me permet de la rendre folle de joie et de désir. Si seulement, je peux faire pareil avec Séphyria, Dyamia, Calsydia, Tritani et Céra …