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Chapitre 256 : Nos proches

Chapitre 256 : Nos proches

« Nous serons bientôt arrivés, les enfants. »

Hum… Les enfants… Elle disait cela lorsqu’elle était inquiète… Et elle l’était… Les trois jeunes adultes allaient sur la planète mère des pirates de l’espace. Qui ne serait pas inquiet en fin de compte ? C’était impossible pour une mère… de rester insensible.

Le vaisseau de la fédération galactique s’était déposé sur un coin sans pirates… chose plutôt rare voir bizarre sachant que cette planète était complètement contrôlée par eux. Orion et ses sœurs se déposèrent juste à côté d’eux, descendant rapidement tandis que les parents de Samus accompagnés de plusieurs soldats étaient déjà présents et armés.

« Si vous êtes prêts… Nous allons commencer l’exploration pour retrouver ma fille. Je ne pense pas qu’ils l’ont tuée… Ils savent que je ne serais pas venu si elle n’était plus vivante. Il suffisait de la voir dans la vidéo qu’ils m’ont envoyée pour savoir qu’elle… allait… bien. » dit Rodney alors qu’il avait un fusil d’assaut à la main, prêt à l’utiliser dès qu’il verrait un pirate de l’espace dans son collimateur.

Hum… Avec une troupe comme ça… Même si le but n’était pas de tous les tuer, ils devraient pouvoir facilement passer à travers quelques groupes et se rendre là où Samus était capturée… Le problème était : Où se trouvait Samus justement ? C’était plus difficile à savoir… Hum… Surement dans un coin bien protégé. Mais bon… Là… Si il le fallait… La fédération allait voir à l’œuvre ce qu’étaient… les phaziens… Hum… Déjà, Oria avait sortit sa faux, Orié son katana… Et lui, ses gantelets…

« Allons-y avant qu’il ne soit trop tard… »

Oui… Mais par où commencer ? La droite ? La gauche ? Derrière eux ? Rodney signala qu’il savait à peu près où était le centre de commandement des pirates de l’espace, à partir de là… Ils allaient devoir se repérer ainsi… C’était loin d’être simple mais c’était la seule piste qu’ils avaient en y réfléchissant bien.

Ils se mirent en route, les trois mercenaires se trouvant devant les soldats et les parents de Samus. Hum… Avec une telle protection, il était fort peu possible qu’ils soient en danger. Sur leur chemin, ils ne rencontrèrent aucun pirate… Rien de rien… Et cela était vraiment plus inquiétant qu’autre chose. Pourtant, ils étaient là… Ils savaient qu’ils étaient là… Mais où ? Rah… Une bonne vingtaine de minutes s’écoulèrent jusqu’à ce Rodney dise :

« Nous y sommes… Voilà l’entrée de la base des pirates de l’espace. C’est ici que tout commence… Nous devons retrouver Samus avant qu’il ne soit trop tard. »

« Elle sera saine et sauve, je vous le promets. » murmura le jeune homme alors qu’Oria soupirait en haussant les épaules. C’est fou ce que certaines sentiments pouvaient faire comme imbécilités quand on y réfléchissait bien.

Bon… Ils pénétrèrent à l’intérieur de la base, celle-ci se trouvant derrière une double porte faite de métal alors que tous rentraient tout en regardant devant et derrière eux. Oui… Tout était une question de sécurité. Un cri se fit entendre, celui d’un pirate de l’espace qui venait de se retrouver encastré dans un mur, ses os s’étant brisés comme le reste de son corps.

« Une bonne chose qui est faite… Ils nous attendent et l’accueil est chaleureux… »

Il disait cela alors qu’il présentait les autres pirates qui couraient déjà tout en tirant vers eux. A leur grande surprise, les tires furent parés voir même renvoyés vers eux grâce à l’effort d’Oria et Orié qui utilisaient leurs armes.

« Oria… Orié… Sortez-les… Les pièces sont assez grandes… Qu’ils comprennent qu’il ne fallait pas provoquer ma colère. » murmura le jeune homme d’un air des plus sérieux.

Oh… Leur frère énervé ? C’était l’heure de regretter ! Les deux jeunes femmes émirent un sourire, sortant une pokéball avant de les jeter devant elles.

Deux gigantesques monstres apparurent… L’un comme l’autre… Personne ne les connaissait… sauf Orion et ses deux sœurs. Il murmura d’une voix calme face à la troupe de pirates qui se trouvaient devant eux :

« Dialga… Et Palkia… Les dieux du temps et de l’espace… Enfin bon… Vous n’aurez pas le temps de comprendre que vous serez déjà morts. »

Il claqua des doigts, les deux dragons hurlant de toutes leurs forces avant de créer de puissants rayons qui balayèrent complètement la pièce et les pirates. Avec eux, il était maintenant impossible de perdre cette bataille. Le jeune homme demanda aux autres de le suivre tandis qu’ils continuaient à avancer tout en éliminant les pirates… C’était un véritable massacre qui s’orchestrait devant eux…

« Je n’aime pas qu’on appelle Dialga et Palkia… Même si ça fait peu de temps qu’ils nous suivent… Je ne sais pas… Je trouve cela trop facile… Et encore, si Dialga et Palkia sont venus vers nous, je pense que Giratina n’en est pas loin. »

Les soldats et les deux parents de Samus ne répondirent pas : Il était le seul à réellement connaître les pokémons donc bon… Un carnage… Une mise à mort… Personne n’arrivait à les arrêter et aucun d’entre eux n’avait été blessé ou mort… Oui… Cela était une parfaite victoire de leur côté… Ils allaient souffrir…

« Je vais me séparer de vous les filles… Vous restez avec eux. »

« Orion ! C’est trop dangereux ! Tu ne… » commença Oria alors qu’il reprit :

« Hum ? Trop dangereux ? Tu te trompes… Ca ne l’est pas… Mais comme je vais l’utiliser… Je préfère éviter de blesser accidentellement les autres. Faites attention aux soldats et aux deux parents de Samus. »

« Orion… C’est trop dangereux… S’il te plaît… Attends un peu ! » murmura Orié alors qu’il s’était déjà mis à courir, du phazon vert et rouge sortant de son corps pour le recouvrir complètement. Oui… Il allait utiliser cela… Il n’avait pas vraiment d’autres solutions… Peu à peu, le phazon se solidifiait, prenant la forme d’une armure faite de phazite jaune… Ah… Bon… Il était temps… d’y aller non ? Sans aucun problème, il enfonça son poing dans le sol, disparaissant dans celui-ci alors que les autres continuaient leur chemin. Il prenait tout simplement une route différente… C’était tout.

Bon… Où était-elle ? Où est-ce qu’elle était ? Samus ! Il devait la sauver ! A force de creuser un trou dans le sol, éliminant tout les pirates des salles dans lesquelles il retombait, il arriva jusqu’à ce qui ressemblait à une grotte souterraine. Hum ? C’était quoi… Des coulées de lave à gauche et à droite ? Comment est-ce que… Ah !

« Tu… es… là pour l’humaine ? » murmura une voix tonitruante mais pourtant lente.

C’était quoi ce monstre gigantesque… C’était… Un gigantesque lézard vert avec des trous dans le ventre et à la verticale ? Et ses yeux… Arf ! Il était moche ! Vraiment très moche… Mais surtout… Derrière lui, menottée contre un mur… Il y avait… Samus ? La jeune femme portait toujours sa robe… mais celle-ci était déchirée en de nombreuses parties… Elle était inconsciente ? Elle avait quelques éraflures sur le corps. C’était eux… qui avaient fait ça non ? Ils allaient le payer. Et au sol, plusieurs mètres sous elle… se trouvait une étrange boîte qui semblait voir quelques légères éraflures sans pour autant être ouverte.

« Tu ne veux pas répondre ? Je vais alors te… »

« Disparais simplement de ma vue. »

Il tendit sa main droite vers Kraid, celui-ci ayant déjà de nombreux pics qui sortirent de son ventre pour se projeter vers Orion. Le jeune homme fit quelques mouvements amples, esquivant avec facilité les pics comme si de rien n’était tout en gardant sa main dirigée vers Kraid. Qu’il disparaisse… une bonne fois pour toutes. Un morceau de phazite jaune éclata de son armure pour s’enfoncer à l’intérieur du corps de Kraid tandis que l’armure faisait déjà réapparaître du phazite jaune là où il en avait perdu.

Le corps de Kraid commença à être pris de convulsion alors que les yeux saphir de Samus s’ouvraient légèrement puis en grand lorsqu’elle aperçu l’homme dans son armure jaune. C’était… Orion ? Qu’est-ce qu’il faisait là ? Elle commença à pleurer légèrement alors qu’elle s’écriait :

« Tu n’aurais pas dût venir ! Il aurait mieux fallut que… »

« Je vous laisse mourir ? Hors de question, Samus Aran. »

Encore du vouvoiement… même dans cette situation… Ah… Il était stupide… complètement stupide… Pourquoi est-ce qu’il faisait cela ? Pourquoi ? Pourquoi… Hein ? Le corps de Kraid cracha subitement du sang par tous les trous de son corps, Orion émettant un petit rire alors que l’imposant reptile s’écroulait au sol, complètement mort. Dès l’instant où il tomba, toute la pièce s’était mise à trembler et Orion arrête de rigoler, grimpant sur le mur en plantant des morceaux de phazite jaune comme si il tentait d’escalader un mont.

« Purée ! Cette salle va s’effondrer et je n’ai pas envie de prendre un bain de lave ! Je suis désolé mademoiselle Samus mais il va falloir faire avec ! Il faut encore pas mal de choses avant que l’on puisse être en sécurité. Attachez-vous bien, princesse. »

Il détacha la jeune femme, une partie de son armure éclatant en morceaux pour qu’elle puisse se coller à lui. Il la maintenait contre lui, sa main posée juste au-dessous de la volumineuse poitrine de la jeune femme. Il sauta en direction du sol qui se fissurait, des coulées de lave en sortant. Récupérant la petite boîte d’une main, Samus contre lui avec l’autre, il s’était mis à courir avec vélocité vers la sortie de la salle, les morceaux de pierre ayant soutenu le combat disparaissant dans les flots de lave alors qu’ils étaient finalement en sécurité. Il haleta légèrement tout en émettant un petit rire :

« Voilà… Nous sommes en sécurité… »

« Merci beaucoup… Orion de m’avoir sauvé la vie. »

« Si vous voulez me remercier mademoiselle, vous pourriez m’offrir un bai… »

Il s’arrêta aussitôt, rougissant violemment alors qu’il se souvenait qui était là :

« Ah ! Désolé ! N’écoutez pas ce que j’ai dit ! Je ne le pensais pas vraiment ! C’est plus une habitude avec les femmes que je sauve… »

« Est-ce que cette habitude marche ou non ? » demanda t-elle d’un air des plus sérieux.

« Pas le moins du monde… Ce n’est pas sérieux du tout. Et puis, ne faites pas att… »

Il s’arrêta subitement alors que les lèvres de Samus se posaient sur la joue, un petit baiser sonore se faisant entendre tandis qu’il rougissait violemment. Elle retira ses lèvres en le regardant avec une petite pointe d’amusement, murmurant avec douceur :

« Tu avais demandé un baiser… Mais tu n’as pas demandé où… La prochaine fois que tu me sauves, essaies d’être un peu plus précis, d’accord ? »

Il ne lui répondit pas, rougissant violemment alors qu’elle prenait la petite boîte. Elle ne voulait toujours pas s’ouvrir… Et même avec la force de Kraid… Celui-ci n’y était pas arrivé… Cette boîte n’allait jamais s’ouvrir… Enfin bon… Orion vint dire :

« Retournons là où se trouvent mes sœurs et vos parents… Ils sont en sécurité avec elles. »

« D’accord… Mais tu peux me dire que je suis stupide… Je vous ai causé beaucoup trop de problèmes… Et je ne pensais pas que tu me sauverais… aussi rapidement. »

« Ca ne fait rien, tant que vous êtes en sécurité… Restez derrière moi… Je vais creuser un trou dans le plafond et on va remonter par-là. »

Hein ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Il tendit sa main vers le plafond, plusieurs pieux de phazite jaune sortant de celle-ci jusqu’à ce que le plafond s’effondre sur lui. Il venait de la protéger de tout son corps, la jeune femme gardant son sourire.

« Orion… Tu peux me tutoyer si tu le désires, c’est la moindre des choses après m’avoir sauvé la vie… Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Je n’oserais pas, princesse. » murmura t-il avec lenteur alors qu’elle poussait un léger soupir. C’était la deuxième fois qu’il l’appelait ainsi.

« J’aimerais bien savoir pourquoi tu m’appelle princesse. Je ne suis pas du genre à jouer sur le rang… C’est complètement bête de ta part de mettre de la distance entre nous juste pour ça. »

Il ne répondit pas alors qu’il continuait de la protéger, ayant sauté dans le trou au plafond avec une aisance déconcertante. C’était donc ça… un chasseur de primes ? Il semblait si puissant… contrairement à une personne normale. Ils pénétrèrent dans la nouvelle pièce, Orion éliminant les rares soldats présents alors qu’il se dirigeait vers là où normalement Orié et les autres se trouvaient. Il reprit la parole :

« Nous y serons bientôt… Ils doivent être encore en train de vous… »

Il s’arrêta de parler alors qu’ils venaient de rentrer dans la pièce où normalement selon sa logique… Ils devaient être là… Pourquoi… autant de cadavres… De soldats ? Pourquoi est-ce qu’il y avait… Samus venait de pousser un cri, remarquant le corps de sa mère parmi les cadavres… Cette pièce était entièrement métallisée tandis qu’une sorte de bocal géant fissuré de partout se trouvait en son milieu. A ses pieds, trois personnes étaient dans un piteux état, ensanglantés de partout. Ce fut au tour d’Orion de pousser un cri en reconnaissant ses deux sœurs, du sang de différentes couleurs s’écoulant d’elles… Et il y avait aussi le père… de Samus ? Qu’est-ce… que…


Des tentacules étaient sortis du bocal, un gigantesque cerveau avec un œil étant en face d’eux… Les tentacules prirent le corps du père de Samus, brisant sa nuque tandis qu’un laser monumental sortit de l’œil, effaçant complètement et définitivement les deux sœurs du jeune homme, les deux femmes se tournant vers lui une dernière fois en ayant quelques larmes. Rien… Il ne restait plus rien… d’elles… Rien du tout…

« Le cœur de la jeune femme vient de s’arrêter ! »

« Préparez les électrochocs MAINTENANT ! »

Mais pourquoi cela n’arrivait qu’à ce moment ?! Cela faisait bien un mois qu’ils étaient dans ces soins et ce n’était que maintenant que le cœur lâchait ?! Pourquoi ?! Déjà les médecins s’affairaient autour d’Orié, envoyant les décharges électriques dans son cœur alors que celui-ci continuait de ne plus battre. Pour… Pourquoi maintenant ?!

« … Qu’est-ce… Qu’est-ce que c’est que ça ?! »

La main gauche du jeune homme dans le lit à côté d’elle… venait de se lever. Il était conscient ?! Non ! Mais c’était quoi alors ? Les médecins se poussèrent légèrement, la main du jeune homme venant serrer celle de sa petite sœur. Ces lignes blanches. Qu’est-ce qu’elles étaient ? Comme si elles correspondaient à des veines et à du sang, les lignes blanches passaient de la main gauche d’Orion à la main droite d’Orié alors que des gouttes tombaient au sol.Les médecins se regardèrent, effarés alors que l’un d’entre eux s’écriait :

« Les battements de cœur reprennent ! Elle est sauvée ! »

Ce n’était pas grâce à eux. La main gauche d’Orion desserra avec lenteur celle d’Orié alors qu’elle retombait lamentablement en direction, pendant comme si elle n’était plus vivante. Ophiuchus… Qu’est-ce que cet homme était réellement ? Le liquide blanc perça un trou dans la fenêtre, s’envolant dans le ciel. Ce n’était pas… normal… qu’une telle chose se produise.

Chapitre 255 : Enlèvement et sauvetage

Chapitre 255 : Enlèvement et sauvetage

« Gardez ces deux pokémons avec vous, les filles. Ils sont plus qu’importants… »

« D’accord, grand frère… Mais est-ce qu’ils nous écouteront ? Pourquoi est-ce qu’ils sont venus nous aider contre les metroïdes ? »

« Je ne sais pas du tout malheureusement… Mais ce sont deux dieux-dragons… Les créatures les plus puissantes de l’univers… Je pense que la déesse Arceus voulait cela… »

« Déesse Arceus, déesse Arceus… Tu n’arrêtes pas de parler de ça à Orié et moi… A se demander si tu ne fantasmes pas encore sur une femme. »

« Mais non ! J’ai vraiment des visions de la déesse Arceus ! Je te le jure ! Pourquoi est-ce que tu ne me crois pas ?! Pfff ! Bon… Il est temps que je reparte… Elle m’attend. »

Mouais… Oria préféra ne rien dire, haussant les épaules. Elle acceptait peu à peu le fait que le jeune homme aille discuter avec Samus… Oui… Ce n’était pas dramatique… Et après une discussion il y a quelques semaines, Orié aussi savait que c’était le mieux pour leur grand frère… Oui… Ils n’étaient pas faits pour s’aimer… tout les trois… Ils étaient une seule et unique famille… même si il était dur de rester de marbre devant la joie d’Orion sans qu’elles en soient la cause… Oui c’était très dur intérieurement…

« J’y vais les filles… Je reviens dans une ou deux heures. » dit-il avant de quitter le vaisseau, laissant seules les deux femmes aux cheveux noirs.

Il sifflota avec amusement alors qu’il se dirigeait vers la fontaine où il prenait rendez-vous avec Samus depuis plus de deux mois. Oh… Leurs visites étaient assez courtes… et loin d’être tout les jours… Lui partait en mission, elle, elle s’occupait comme à son habitude avec les enfants… Mais voilà… C’était toujours un plaisir de la voir… Surtout que… Même si il ne pouvait pas l’aimer… Au moins, il était sûr d’une chose : Ils étaient amis… Amis éloignés… Car dès l’instant où il la vit dans une robe rose avec un petit chapeau de pailles pour la protéger du soleil, il s’inclina respectueusement :

« Bonjour mademoiselle Samus, j’espère que vous allez bien en cette belle journée. »

« Très bien et vous-même ? » demanda t-elle alors qu’il faisait un petit sourire pour dire que oui. Il indiqua un chemin à suivre tandis qu’ils se mettaient en marche. Il remarqua qu’elle portait un panier en osier mais préféra ne pas poser de questions.

Ah… Il vivait toujours de sacrées aventures… et elle l’écoutait avec un peu d’attention. Bizarrement, le jeune homme ne se vantait pas de ses victoires mais plutôt semblait apaisé de sauver les personnes dans ses missions. Ah… C’était vraiment un caractère très spécial… et elle l’appréciait. De l’autre côté, elle remarquait qu’il n’avait jamais essayé de la tutoyer à son grand désarroi. Certes, elle était la fille d’un général de la fédération et lui manqué de respect serait lui faire perdre son rôle dans la fédération galactique… et donc de quoi se nourrir et loger avec ses deux sœurs… Mais de l’autre côté… Elle avait l’impression qu’il mettait une barrière infranchissable entre eux deux. Pourtant… Elle appréciait sa compagnie et inversement non ? Chacun avait quelque chose à apprendre à l’autre… Que ça soit sur les draniens pour elle et les chozos pour lui… Et surtout, ils pouvaient se tutoyer non ? Ils n’allaient tuer personne si ils étaient un peu plus proches rien qu’en se disant « Tu ».

« C’est vraiment une journée magnifique… »

« Tu as faim, Orion ? » demanda t-elle tout en le regardant, le jeune homme hochant la tête d’un air positif alors qu’il ne voyait pas où elle… Ce panier… Ce n’était quand même pas…

Pourtant… Si… Et il n’avait même pas remarqué qu’ils s’étaient dirigés vers là où elle voulait… C’est-à-dire un jardin public mais où il était possible de s’asseoir dans l’herbe pour manger… tranquillement… Il hocha rapidement la tête d’un air négatif en disant :

« Je crois qu’en fin de compte, je n’ai pas très faim… Je suis désolé, mademoiselle Samus. »

« Arrêtez vos bêtises, messire Orion et venez manger. Vous ne voudriez pas gâcher la nourriture que mes serviteurs ont faite quand même ? »

« Non… Non… Je veux bien manger… un petit peu alors. »

Elle fit un léger sourire alors qu’il s’installait en face d’elle, la jeune femme ayant déjà déposa une longue serviette au sol. Elle avait tout préparé… n’est-ce pas ? Enfin… Tout prévu. C’était… bizarre… Mais il ne se faisait pas d’illusions à ce niveau. Ah… Oui… Autant ne pas se bercer d’illusions, cela n’emmènerait que des problèmes. Pendant qu’elle lui servait différents repas, ils reparlaient de leurs dernières nouveautés, Orion l’écoutant avec attention tandis qu’elle faisait de même de son côté. Ah… C’était bien… d’entendre sa voix.

Deux heures s’étaient écoulées et ils avaient terminé de manger. Elle commençait à tout ranger, faisant attention à ne pas salir l’herbe tandis que le jeune homme l’aidait. Oui, il était quand même poli et respectable… malgré sa vie de chasseur de primes… Il avait été bien élevé et éduqué pendant toutes ces années.

« Et bien… Pourrais-je savoir ce que vous avez pensé du repas, Orion ? »

« J’avoue que… J’ai beaucoup aimé… Cela a été très bien préparé. Vous féliciterez les servants de ma part s’il vous plaît ? »

« Je dois vous remercier du compliment, Orion. »

« Hein ? Pourquoi ça ? Je ne vois pas pourquoi vous… Mademoiselle Samus, est-ce que par hasard, vous seriez à l’origine de… »

Elle hocha la tête d’un air positif, le jeune homme piquant un fard tout en passant une main derrière sa tête. Ah… Il avait mangé ce qu’elle avait préparé…

« C’était vraiment très bon… Mais pourquoi est-ce que vous avez fait ça ? »

« Car on risque de ne plus se voir pendant un bon bout de temps. Donc je me suis dit que c’était comme un petit cadeau de ma part en espérant que vous l’acceptiez. Visiblement, je ne me suis pas trompée. Je fais un peu de cuisine pour les enfants pour les récompenser lorsqu’ils m’ont bien écoutée pendant les cours… Donc bon… Voilà tout. »

« C’était vraiment très bon… Oui… J’ai beaucoup aimé ce repas, je vous le promets… Attendez un peu… Partir où ? Où est-ce que vous allez ? »

« Hum… Je vais aller sur la planète d’origine des Chozos… C’est assez dangereux mais je ne me fais pas de soucis pour cela. »

« C’est clairement une bêtise ! D’après ce que j’ai cru comprendre, vous voulez vous rendre sur Zebes ?! Mais vous êtes folle ! C’est bien trop risqué ! » s’écria t-il en posant ses deux mains sur ses épaules, la jeune femme le regardant avec étonnement. Il reprit aussitôt en tentant de se contrôler bien qu’il avait du mal :

« C’est juste… une idée… absurde… Vous ne devriez pas faire ça… C’est bien trop… »

« Je serais accompagnée de plusieurs soldats de la fédération galactique dans un vaisseau capable de se déplacer furtivement. Il n’y a pas besoin de s’inquiéter. »

« C’est juste complètement fou… et stupide… à mes yeux. Vous allez au devant de graves ennuis, mademoiselle Samus… » souffla t-il en détournant le regard.

Il retira ses deux mains des épaules de Samus, la jeune femme lui faisant un petit sourire triste. Ah… C’était la première fois qu’il montrait bien plus d’émotions que d’habitude en-dehors du moment où ils racontaient ses histoires. Ah… Mais ce n’était pas grave… Et de toute façon… Elle en aurait des histoires à raconter lorsqu’elle rentrerait. Ils se séparèrent sans un mot devant le bâtiment de la fédération galactique.

« Ahhhhhh ! » soupira le jeune homme aux cheveux blancs, sa tête étant soutenue par ses deux coudes posés sur le rebord d’une fenêtre du vaisseau.

« Grand frère… Ca ne sert à rien de se morfondre. Elle ne reviendra pas rapidement. » dit Oria en croisant les bras à hauteur de sa poitrine.

« Mais… Je me suis disputé avec elle… J’ai même osé lever la main envers elle. »

« Elle n’était peut-être pas faite pour toi, grand frère. » murmura l’autre jeune femme en s’approchant de lui, un léger sourire aux lèvres.

« C’est pas la même chose… Je sais très bien qu’elle n’est pas faite pour moi… Je ne sais même pas si elle me considère comme un ami… »

« Après un petit pique-nique, je crois qu’elle te considère déjà plus qu’un simple ami. » vint dire Oria en passant une main sur son front. C’était triste à dire… mais c’était la vérité… Sauf que contrairement à Orié et elle, son frère et Samus étaient deux idiotes qui avaient beaucoup de mal à dévoiler leurs sentiments ou à mettre de l’ordre dans ces derniers.

Cela faisait déjà plusieurs jours que Samus était partie… Et il n’avait aucune nouvelle d’elle… Mais de toute façon, à la base… Pourquoi en aurait-il ? Ils n’avaient jamais réellement conver… SI ! Mais il n’avait jamais fait une approche réelle de l’autre côté ! Pourquoi est-ce qu’il était aussi peureux avec elle ?! Il n’avait jamais essayé d’avoir une relation… depuis des années… avec une femme… et maintenant… qu’il…

« Grand frère ! On a un message de la part du général Aran ! »

Hein ?! De la part de Rodney Aran ?! Ca devait être sacrément important ! Il arrêta de pleurer son propre sort, se dirigeant vers Oria et Orié, celles-ci étant près du tableau de bord alors que Personia prenait la parole :

« Orion… Il se peut que tu n’apprécies pas la future mission… Mais gardes ton calme d’accord ? Cela sera bien mieux pour la réussite de cette mission. »

« Maman… Transmets-moi plutôt le message. »

Hum… Comme il le désirait, mais elle l’avait prévenue. Quelques secondes plus tard, la voix du général Aran résonna dans l’entièreté de la pièce :

« Orion Astrum ? Oria Astrum ? Et Orié Astrum ? J’espère que vous recevrez ce message très rapidement. Ceci est une mission de la plus haute importance… et surtout… Assez personnelle. Je ne peux la confier à d’autres mercenaires car je sais qu’Orion a des relations avec ma fille unique. »

« Oh… Des relations avec sa fille unique ? De qui est-ce qu’il peut parler ? » demanda Oria avec ironie tout en tournant son visage vers Orion, celui-ci rougissant légèrement.

« Ma fille a été enlevée sur Zebes… pendant son exploration. Tout les soldats l’accompagnant sont morts et surtout… Les pirates réclament la venue de ma femme et de moi-même… Mais aussi… de la vôtre… L’ennemi des pirates de l’espace. »


Il ne savait pas s’il devait être fier d’avoir ce surnom ou non… car il s’en fichait pas mal à l’heure actuelle. Samus avait été enlevée ?! Ah ça ! Il ne l’acceptait pas du tout par contre ! Mais quand même… Pourquoi avoir demandé à ce qu’il soit prévenu ? Et qu’il vienne… lui aussi… C’était un piège ! Il était certain que c’était un piège !

« Je vous attendrais au quartier général de la fédération galactique. »

« Alors… Orion… Est-ce que l’on accepte ou non ? » demanda Oria, l’appelant par son prénom, chose plus que rare.

« On a pas le choix… Je ne sais pas ce que les pirates manigancent mais ça ne promets rien de bon… Je vais leur apprendre à enlever Samus… »

« Bon et bien… Qu’est-ce que l’on attend pour se rendre au quartier où se trouve la fédération ? Que tu ailles dire au père de Samus que tu vas la demoiselle en détresse. »

« Ce n’est pas drôle, Oria… Mais oui… Allons-y maintenant. »

Il poussa un léger soupir… empreint de tristesse. Samus était en danger… et ils allaient se jeter dans la gueule du loup… Ah… Quels imbéciles ils faisaient… Mais bon… Il n’allait pas laisser la jeune femme en danger ! Mais il avait peur pour ses parents… Encore que le père était un soldat aguerri… Mais la mère, ce n’était pas du tout le cas. Oui… Les problèmes allaient sérieusement se présenter d’ici quelques heures ou jours.

« Merci d’être venu, Orion… Oria et Orié. »

« De rien, nous pouvons y aller dès maintenant. Plus vite nous serons là-bas, moins de risques elle aura. Mais vous savez que… »

« Je ne suis pas stupide, Orion… Ceci est un piège. Les pirates de l’espace n’ont pas apprécié que je mette à mal leur organisation il y a bientôt seize ans… Et que depuis ces dernières années, leur influence diminue au fur et à mesure. Même… Avec la mort de Kraid crée par le groupe que j’ai fondé il y a de cela quelques années, je suis l’ennemi public numéro un pour eux… Ils veulent m’éliminer… Sauf que nous sommes au courant que c’est un piège… »

« Et nous réagirons en conséquence alors. C’est tout ce que je voulais savoir, général Aran. »

Hum… Est-ce qu’ils devaient partir maintenant ? C’était normalement une bonne chose… Mais seulement si ils étaient prêts… Orion et ses deux sœurs allaient prendre leur propre vaisseau tandis que le général prenait avec lui un vaisseau d’une importance relative, plusieurs dizaines de soldats avec lui… Enfin… Tout un groupe de personnes rien que pour cette mission… S’en prendre à la fille de l’un des personnages important de la fédération…

Assis sur le fauteuil de son vaisseau, celui-ci s’étant mis en mode poursuite automatique par rapport à celui de la fédération, Orion regardait l’espace. Ah… Samus Aran était en danger… Mademoiselle Samus. Ah… Il y pensait trop souvent. Cela devenait une obsession… Mais il était hors de question de ne pas la sauver ! Oui ! Il allait la sauver comme il sauvait toutes ces femmes et ces hommes ! Mais pour elle… Il déploiera tout ce qu’il aura.

«  … … … C’est maintenant au tour de Samus Aran d’être en danger ! »

« Mais c’est quoi ce bordel ?! »

« Gardez votre calme ! Nous sommes dans un hôpital, je tiens à le rappeler ! »

« Vous me dites d’être calme mais vous-mêmes ne l’êtes pas ! »

Les deux médecins se disputaient entre eux, l’état alarmant de Samus se faisant voir sur les machines. Battements irréguliers, respiration rapide, la jeune femme aux cheveux blonds semblait être dans un triste état…

« Ca commence à devenir désespérant… Il faut forcer leur cerveau à s’activer à nouveau. Préparez les charges électriques… Nous allons les obliger à sortir de ce coma. »

« Mais c’est trop dangereux ! On ne peut pas prendre ce risque ! Il vaut mieux attendre encore un peu ! Du genre deux semaines ou un mois ! »

« Aussi longtemps ?! Est-ce que vous vous moquez de moi ?! On ne peut pas patienter ! Leurs vies ne tiennent plus qu’à un fil ! Préparez… Oh et puis zut ! Faites comme le voulez ! Je vous préviens : Dans trois semaines grand maximum, je vais tout faire pour les sortir de là ! »

Merci… C’était tout ce qu’il voulait… On ne devait pas les forcer à se réveiller… Lorsque l’on était dans un coma de ce type… On n’en sortait que si on le désirait… Le désiraient-ils ?

Chapitre 254 : Princesse

Chapitre 254 : Princesse

« .. … … GRAND FRERE ! Tu peux répondre quand on te parle hein ?! » s’écria Oria en poussant un petit grognement de colère, le jeune homme murmurant :

« Hein ? Que quoi ? Qu’est-ce qu’il y a les filles ? Vous disiez quelque chose ? »

« Oui… Mais visiblement, ça ne semble pas t’intéresser. J’aurais aimé que tu nous dises ce que tu préfères comme maillot de bain… pour moi et pour Orié. »

« Prenez comme vous le voulez hein ? Vous êtes assez grandes pour prendre des réflexions toutes seules. Oui… Assez grandes… Hum… Les pirates de l’espace sont toujours présents… Et un peu plus virulents… Ils ont l’air de vouloir s’en prendre au commandement de la fédération galactique. On nous a chargés de rester sur Daiban et de surveiller tout mouvement suspect… Donc on n’ira pas à la plage tout de suite. »

« Voilà… On a mis nos maillots, Orion. »

Hum ? Il se tourna pour les regarder, pouffant violemment en reculant. C’était quoi ces maillots ?! Ou plutôt… Cette absence de maillot ! Elles étaient complètement nues, une main pour recouvrir leurs poitrines, l’autre pour cacher leurs entrejambes.

« Je peux savoir ce que c’est que ça ?! » hurla t-il soudainement en rougissant.

« Nos maillots… Tu nous as dit de prendre ce que nous voulions… Comme nous ne savions pas quoi prendre… Et bien… On s’est dit que puisque tu serais le seul à nous voir, autant nous voir complètement, grand frère. »

« Rhabillez-vous illico presto avant que je … »

NON ! Il en était hors de question cette fois ! Les deux femmes se jetèrent sur lui, complètement nues tout en parcourant son visage de baisers. Il les repoussa avec un peu de violence, haletant tout en se redressant, rouge de gêne.

« Qu’est-ce qui vous prends toutes les deux ?! Vous n’êtes pas aussi agressives d’habitude. Vous avez intérêt à vous expliquer toutes les deux car là, je suis en colère si ça ne se voit pas ! » s’écria t-il une nouvelle fois alors que les deux femmes se relevaient, fières, droites et surtout nues. Oria le défiait du regard comme pour lui montrer qu’elle n’avait pas honte de ce qu’elle venait de faire. Elle prit la parole d’une voix calme et lente :

« Depuis que tu as vu cette blonde aux gros seins, tu n’arrêtes pas de penser à elle. Tu crois qu’on est stupides ou quoi ? »

« Grand frère… On sait très bien que tu te masturbes dans le lit pendant la nuit. Je te signale qu’on dort tous ensembles… Donc tes petits bruits se font entendre. »
Il était rouge de honte, cherchant à bafouiller quelques excuses sans y arriver pour autant. C’était vraiment… lâche de sa part… Crade aussi… Sale… Enfin, tellement de qualificatifs qui le mettaient vraiment mal à l’aise. Ah… Vraiment non… Non… Il ne dit rien pendant une longue minute avant de murmurer d’une voix lente :

« Je crois qu’on va arrêter de dormir ensembles les filles… Déjà, à la base, c’est vraiment bizarre qu’un grand frère dorme avec ses deux petites sœurs… Surtout lorsqu’ils sont tous adultes… Et puis… Et puis… C’est tout… »

« Hein ?! Mais pourquoi ça ?! Car on a dit ça ? Je ne voulais pas t’embêter avec ça, Orion ! Ne t’en fait pas ! Tu peux te masturber quand tu veux ! On peut même t’y aider ! » dit Oria en s’approchant de lui, le jeune homme mettant une main devant lui.

« Non mais tu entends notre conversation ?! Tu parles de masturber ton propre frère ! »

« ET ALORS ?! NOUS NE SOMMES PAS LIES PAR LE SANG ! »

« Laisse-tomber ! J’en ai marre ! Je veux être seul ! J’ai le droit aussi d’avoir des sentiments pour d’autres personnes que vous ! »

« Grand frère ! Qu’est-ce qui te… »

Orié n’avait pas terminé ses mots qu’il était parti en leur demandant d’être habillées. Elles ne comprenaient pas… n’est-ce pas ? Que depuis qu’il avait vu cette femme, il ne pouvait pas se la retirer du crâne ? Que même si c’était… horrible ce qu’il faisait… Ah… A part ses deux sœurs, il ne connaissait réellement aucune femme… Ses deux sœurs étaient adorables… mais vraiment très voir trop collantes…Ah… Oui…

« Si seulement je pouvais la revoir… Encore que… Je connais son nom et qu’elle est la fille du général Aran… Ah… Non… Vraiment… Je ferais mieux de ne rien dire. »

Combien de chance avait-il de revoir la jeune femme ? Ce n’est pas comme si elle était de l’autre côté de la rue. En fait… Si ! Elle se trouvait de l’autre côté ! Elle était là ! AH ! Il pouvait la revoir ! Elle… Elle… Rien qu’à la voir, il avait le cœur qui accélérait à deux cent à l’heure… Il n’avait jamais ressenti une telle chose auparavant… Il… Il devait lui parler ! Il devait s’en approcher et…

Une ! Deux ! Zou ! Il se retrouvait de l’autre côté de la rue, la regardant en étant derrière elle comme pour la suivre. PUREE ! Il était comme un rôdeur ! Il… Il… devait lui parler mais comment faire ? Il regarda à gauche puis à droite une nouvelle fois, se mettant à la suivre pendant plusieurs minutes. Purée ! C’était pas comme ça qu’il pourrait lui parler…

BON ! Il était temps de prendre son courage à deux mains ! Il fit des pas de plus en plus rapides vers elle, arrivant à sa hauteur alors qu’elle se retournait subitement, passant une main sous sa robe pour en retire une dague laser qu’elle pointa au niveau de la gorge du jeune homme. Celui-ci poussa un petit cri de surprise, tombant en arrière sur les fesses :

« OHLA ! Vous… Vous… Vous voulez faire quoi avec ça ? »

« Simplement vous prévenir d’arrêter de me suivre sinon je risque d’être dangereuse et… Mais… Attendez un peu, vous n’êtes pas… l’incestueux ? »

Il ouvrit la bouche en grand de surprise. L’incestueux ? C’était quoi… ce titre ? Comment ça ? Pourquoi est-ce qu’elle disait cela ? Il la vit ranger sa dague sous sa robe, remarquant qu’elle était assez maigre… Ah… Pourquoi une telle robe ? Elle devait être splendide sans…

« Je peux néanmoins savoir ce que vous me voulez ? »

« Est-ce que… l’on peut parler ? Faire un bout de chemin ensembles ? »

« Hum… Si vous en avez envie… Et surtout, cela vous permettra d’éviter de me suivre de cette façon plus que déplaisante. Encore un peu et je vous aurais emmené dans une ruelle pour vous apprendre à ne plus me suivre. Relevez-vous. »

Elle venait de lui tendre sa main pour l’aider à se mettre debout, le jeune homme aux cheveux blancs acceptant celle-ci. Ah… Elle était vraiment douce sa main… Brrr ! Qu’est-ce qui lui prenait de se comporter comme ça ? Il avait l’air d’un véritable cinglé ! Ils commencèrent à marcher l’un à côté de l’autre, le jeune homme remarquant le livre qu’elle tenait en main :

« Qu’est-ce donc que cela ? » demanda t-il en désignant le livre.

« Je ne pense pas que cela vous intéresse mais il s’agit de mes données sur le peuple des Chozos d’après mes propres connaissances et divers renseignements. »

« Ah… Les Chozos… Ces êtres étaient vraiment très intéressants. Ma mère m’a toujours dit que malgré la guerre ouverte entre leurs deux races, elle était attristée que cela se passe ainsi. Ah oui… Vraiment attristée… Enfin bon… Moi-même, je me dis que c’est dommage… Cette attaque des pirates et de ces metroïdes… Ces créatures étaient vraiment affreuses… J’ai déjà dût en combattre… Ah ! Je vous dérange, je parle, je parle et puis… »

« Non… Je suis juste étonnée que vous ayez des informations à ce sujet. Vous êtes plus intéressant qu’il n’y parait. »

« Je ne sais pas si je dois prendre cela comme un compliment. » murmura t-il alors qu’elle émettait un petit sourire au bout des lèvres, évitant de le lui montrer

C’est vrai… Il ne semblait pas mentir au sujet de sa mère… Et elle reconnaissait au fond d’elle qu’elle avait cherché à obtenir des informations au sujet de ce jeune homme. Mais bon… Ce n’était pas pour ça qu’il était intéressant… Non… Enfin… Elle ne savait pas quoi dire… Elle était assez… attirée par lui

« Et sinon, vos sœurs… Elles ne posent pas trop de problèmes ? »

« Malheureusement bien plus que je ne le veux… Elles sont très très… collantes… Mais vous savez… Elles ne sont pas mes vraies sœurs. Ce sont des sœurs adoptives comme moi… Je ne sais pas si elles connaissent leurs véritables parents et moi non plus… Mais pour ma mère, elle m’a nommé Théodore car selon elle, j’ai été trouvé sous la statue d’Arceus. Théodore veut dire le don de dieu… Je ne sais pas si je suis un don ou une malédiction… Mais j’ai envie que ma mère soit fière de moi… et pour ça, je me dois de protéger mes petites sœurs… Sauf que… Si ça peut rester entre nous… Elles sont un peu trop, comment dire… Ce sont les seules femmes que je connais et inversement… Il y a plusieurs années, je les ai sauvées et leur ait dit que je ne pouvais aimer qu’elles. Mais elles ont une conception bizarre de l’amour. »

Hum ? Elle préférait ne rien dire… Mais au final, il parlait énormément pour un chasseur de primes. Contrairement aux premières impressions, il était plutôt assez timide et réservé… Bien que dès l’instant où il parlait de ses sœurs ou de sa mère, il ne tarissait pas d’éloges. Mais il avait parlé du dieu Arceus… Qu’est-ce que cela voulait dire ?

« Ah… Terra a été ouverte aux autres peuples. »

« Hum ? C’est exact mais comment le savez-vous ? Cela est tout récent… »

« Les premiers pokémons font leurs apparitions. Regardez donc… Vous voyez un Roucool sur l’épaule de cet homme. »

Hum ? Elle voyait bien un oiseau mais… Ah ! C’était ça un pokémon ? Elle avouait qu’elle n’était pas franchement très au courant de ces choses. Il reprit aussitôt :

« C’est assez spécial mais c’est un pokémon de base… On va dire qu’on en voit énormément… Mais pour d’autres planètes, ils doivent être très rares. »

« Ce n’est qu’un oiseau, n’est-ce pas ? Je ne vois pas ce qu’il a de différent des autres. »

« Il peut se modifier et évoluer… De même, il peut rentrer dans une pokéball, des sphères généralement rouges et blanches. »

Elle ne savait pas du tout ce que cela voulait dire… Mais elle était intéressée. Elle l’écouta parler pendant une bonne trentaine de minutes jusqu’à ce qu’elle arrive devant le bâtiment où son général de père travaillait. Elle se positionna devant la porte, serrant ses documents contre elle avant de dire :

« Vous êtes bien moins arrogant qu’aux premiers abords. Je vous pensais un peu prétentieux mais ce n’est pas le cas en fin de compte. Est-ce que je peux vous demander si vous avez déjà eut ces fameuses pokéballs ou pokémons ? »

« Hum… Dans le passé… J’ai eut qu’un seul pokémon… Une jolie Arcanin… Mais bon… C’était le passé ! Et puis… Ah… Vous êtes arrivée. Je dois vous laisser, mademoiselle. »

« Hum… Sincèrement… Je ne sais plus quoi penser. »

Et lui donc ? Il la regardait longuement et attentivement. Cette femme avait du caractère, était cultivée, capable de se défendre… et semblait s’intéresser réellement aux autres. Elle n’était pas trop féminine ou pas assez, elle n’était pas trop altruiste ou trop gentille… Elle était… normale ? Non… Il ne savait pas si on pouvait dire cela mais c’était cette impression qu’il avait quand il la voyait. Il la regarda longuement et attentivement avant de murmurer :

« Au revoir, mademoiselle Samus Aran. Je… Je crois que… Enfin non. »

Il s’éloigna rapidement en courant, rouge de gêne alors qu’elle le regardait partir. Et bien… Il était pressé non ? Enfin… C’est ce qu’elle voyait… ou pensait voir… Il était vraiment assez spécial comme garçon, elle le reconnaissait… Mais c’était plus intéressant que prévu. Elle pénétra dans le bâtiment, ne remarquant pas quelques êtres emmitouflés dans leurs manteaux.

« Grand frère… Nous voulions te dire que… »

« Ne vous en faites pas, j’ai rencontré la jeune femme aux cheveux blonds. »

Ce n’était pas plutôt une raison pour s’inquiéter justement ? Elles le regardèrent longuement mais il ne semblait pas aussi heureux que prévu. Il reprit aussitôt :

« C’est la fille d’un général… Du général Rodney Aran… »

« Ca… Nous le savions… Enfin, c’était possible à deviner. »

« Il n’y a aucune chance que je puisse un jour… Bon… Je vais me reposer. Nous sommes toujours en mission, les filles. »

« Grand frère… Est-ce que tu es… »

Hum ? Il se retourna vers elle, faisant un petit soupir dépité avant de s’éloigner. Oui… Elle n’était pas faite pour lui. Autant ne pas se leurrer et se faire d’illusions à ce propos… Ce genre de femmes était clairement trop bien pour lui.

Couché sur son lit, il étudiait le plafond avec insistance, se disant que ça ne servait à rien… de continuer à penser à elle… Il n’avait rien d’une personne prometteuse dans le futur… Il ressemblait plus à un paysan qu’autre chose… Oui… Si lui était un paysan… Alors la jeune femme aux cheveux blonds était une princesse à ses yeux.

« Son cœur commence à faillir… Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi est-ce que ses battements deviennent de plus en plus lents ? »

« Je ne sais pas ! On dirait que tout son corps abandonne le combat. »

Mais quel combat ? Et cela devenait vraiment préoccupant ! Bien qu’ils étaient nourris et gardés en bonne santé, leurs corps s’affaiblissaient au fur et à mesure que les journées s’écoulaient… Déjà plus de dix-huit jours…

« Préparez au cas où les machines… Il faut éviter que tout lâche. »

Aucun problème ! Enfin… SI ! Il y avait un problème justement ! Et ils devaient le résoudre avant qu’il ne soit trop tard ! L’infirmier s’affairait déjà à réunir tout ce qu’il fallait tandis que le médecin étudiait les données sur Orion. Des trois personnes emmenées ici… Il était de loin le plus préoccupant… Son cœur, son corps… Tout s’affaiblissait à une vitesse bien plus rapide que chez les autres.

« Je ne sais pas ce qui se passe avec ce jeune homme… Mais à cette allure… Il vaut mieux se préparer au pire. Pourquoi sont-ils dans le coma ? Même la fédération semble préoccupée par cette affaire… bien plus qu’elle ne l’est habituellement. »

Hum… Mais surtout ses données… sur ce jeune homme… Et sur la femme qui était avec lui et Samus… Ils correspondaient… Mais les chiffres étaient bien plus alarmants chez Ophiuchus… Oh oui… A cette allure… Il n’allait pas finir l’année.

Chapitre 253 : Les ennemis du mal

Chapitre 253 : Les ennemis du mal

« Merci encore pour m’avoir sauvé… Je… Je ne sais pas quoi dire. »

« Vous pourriez me remercier en me donnant un baiser ? »

Le jeune homme aux cheveux blancs émit un petit sourire à une femme avec des écailles sur ses bras et ses jambes bien que le reste était parfaitement féminin. Celle-ci semblait avoir une vingtaine d’années, rougissant légèrement alors que la personne en face d’elle continuait de lui sourire. Il était vrai… qu’il était plutôt charmant. Bon… Ca ne pouvait pas lui faire du mal de toute façon. Un si joli homme… Néanmoins, une main sur se posa sur les cheveux blancs du jeune homme, le tirant en arrière :

« Désolée mais il doit partir maintenant ! »

AIE, AIE, AIE ! OK ! OK ! Il se retrouva projeté contre le mur du vaisseau. Celui-ci décolla alors que la tête d’un pirate de l’espace roulait au sol, tâchant ce dernier de sang. Devant lui se trouvait deux jeunes femmes. Gloups…

« Grand frère… Pourtant… Je pensais t’avoir déjà dit quelque chose concernant les femmes. »

Celle qui s’était exprimée était la plus grande des deux. De longs cheveux noirs comme sa robe, de magnifiques yeux émeraude et un léger décolleté qui laissait entrevoir une poitrine de taille moyenne. Elle portait une imposante faux dans ses deux mains, pointant la lame au niveau du cou de son grand frère.

« Tu n’as besoin de personne d’autre, grand frère… Elles ne sont pas assez biens pour toi. De même, tu nous as promis de n’aimer que nous, est-ce que je dois te le rappeler ? »

« Mais je n’avais que douze ans à l’époque ! J’en ai vingt maintenant, Oria ! Orié ! Dis quelque chose ! Elle va encore vouloir me faire mal ! »

« Je suis d’abord avec Oria… Tu as dit que nous étions les seules qui étions importantes à tes yeux… Et que tu nous protégerais… Et nous aimerais… C’était un mensonge ? »

ARGL ! Elle utilisait le coup des petits yeux bleus et tendres alors que la plus jeune des deux sœurs portait un short en jean noir ainsi qu’un haut de bikini de même couleur. Comparée à sa sœur, elle était moins formée mais ce n’était pas pour autant que c’était déplaisant.

« Si tu veux grand frère… Comme tu les observes… Tu peux les toucher… »

« Non merci, Orié. Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas de ça. »

« Les enfants… Je vous rappelle que je suis encore là… »

GLOUPS ! Orié s’était mise à trembler, fonçant dans les bras d’Orion alors qu’Oria faisait de même. Ohla… Pas besoin d’être apeurées hein ? Elle n’allait pas les mordre… Enfin bon… Il émit un petit sourire, serrant ses deux sœurs contre lui avant de les embrasser sur le front. Rien que le son de la voix de Personia suffisait à les faire peur. Ah… Qu’elles étaient mignonnes quand elles réagissaient ainsi, il avait vraiment l’impression d’avoir deux petites sœurs… ce qui était un peu le cas bien qu’ils n’étaient pas reliés par le sang.

« Désolé Maman… Ca ne se reproduira plus… Tu sais très bien que je les surveille. Même si elles font des bêtises, c’est assez… dur… »

« Ne t’en fait donc pas pour moi, ça ne me pose aucun souci. »

Il n’y avait que la voix… et non pas la forme… Oui… Les trois personnes se regardèrent longuement, les tremblements s’arrêtant peu à peu alors que plus rien ne se passait… sauf le vaisseau qui naviguait dans l’espace.

« Ca fait combien de temps… maman ? »

« Déjà deux ans, mon fils… Déjà deux ans… Ca passe vite, n’est-ce pas ? »

« Trop vite à mon goût… Ca s’est passé trop vite. Si seulement… Tu n’avais pas fait ça… J’ai mal… de savoir ça… Et puis déjà avec Garmi… Heureusement que tu étais encore là à ce moment… Grâce à toi… Elle est restée toujours avec moi. »

« Un peu comme moi actuellement. » annonça la voix de la dranienne avec un léger amusement alors qu’il souriait… Bien que ce n’était clairement pas le moment pour ça. Il sentit les deux femmes qui se collaient bien contre lui, poussant des petits gémissements plaintifs… et de joie. Ah… Ces deux sœurs… Elles étaient tout pour lui… Oui… Il fallait dire que … c’était la dernière chose qui lui restait. Il murmura avec tendresse :

« Allez dans le lit… Je vais vous rejoindre bientôt. Je fais quelques petits papiers et je préviens la fédération galactique de la réussite de notre mission. »

Les deux femmes s’exclamèrent de joie, la faux de la plus grande disparaissant alors qu’elles pénétraient dans une salle du vaisseau, l’endroit où ils dormaient. Il se redressa avec un petit sourire aux lèvres, s’approchant du tableau de bord tout en disant :

« Je m’en voudrais toujours maman… Tu nous as sauvés… Je ne sais combien de fois. »

« Et toi alors ? Orion… Est-ce que je dois te rappeler que sans toi, Oria et Orié seraient surement mortes ? Et que sans toi pour les soutenir… Lorsque le phazon devenait trop présent, tu leur tenais la main et tu leur disais que tout allait bien… Tu sais utiliser le phazon… bien mieux qu’elles… Tu as réussi à les aider… à utiliser le phazon… mais surtout à le contrôler. »

« Oui… Mais ça ne remplace pas le fait que c’est grâce à ton sang que nous sommes toujours en vie… On dirait qu’on en avait obligatoirement besoin… pour qu’on puisse… Enfin bon… Ca n’a pas changé le fait qu’à cause de tout ça, le phazon est rentré en toi… et que tu as préféré… Enfin… Tu sais très bien… »

Il valait mieux ne plus y penser. Mais c’était plus que difficile… Ils avaient accepté son choix… Même si cela avait été une profonde douleur… Encore que maintenant, elle était toujours là… Mais plus sous la même forme qu’auparavant. Il observa les murs avec de nombreuses lumières, poussant un petit soupir amusé et attristé. Oui… Elle était toujours avec eux… pour l’éternité… Il en était sûr et certain.

« Les… filles… Je croyais vous avoir déjà dit que je n’aimais pas ça… du tout. Rhabillez-vous. » murmura t-il en pénétrant dans la chambre, les deux femmes étant sous les couettes et il n’était pas difficile de savoir qu’elles ne portaient rien en vue des vêtements jetés au sol.

« Ce n’est pas vrai, Orion. Regardes, nous avons toujours nos culottes. » répondit Orié en tirant la couverture pour montrer leurs poitrines nues alors qu’elles portaient effectivement une culotte de dentelle noire pour Oria et elle-même une culotte bleue de soie.

« Oh bon dieu… On est frère et sœurs ! Donc rhabillez-vous plus vite que ça ! »

« Non… Je ne le ferais pas, Orion. Si tu veux dormir dans ton lit, c’est avec nous et nous resterons habillées comme ça. » répondit la jeune femme aux yeux verts.

« Ne commence pas à faire la forte tête… Bon… Pour ce soir, je vais dormir dans la salle des commandes alors. Bonne nuit les filles. »

« AH ! Attends ! » s’écria soudainement Oria en se relevant, Orion détournant le regard. Elle récupéra son soutien-gorge noir, le mettant rapidement sur sa poitrine alors qu’elle demandait à Orié de faire de même. Elle reprit : « Est-ce que c’est bon… comme ça ? »

« Oui… Au moins… Vous êtes recouvertes là où il faut… Et je préfère ça… Il faut vous mettre dans la tête que notre relation est celle d’un frère à ses sœurs. »

Les deux femmes ne répondirent pas, elles comme lui savaient parfaitement que ce n’était pas possible. Pas après les nombreux discours annoncés par elles… Oui… Il était leur sauveur… Leur héros… Enfin… Cela avait été le cas quand elles étaient encore des petites filles… et lui un jeune garçon âgé de douze ans.

« Mais maintenant, nos cœurs sont ceux de deux femmes, Orion… »

« Hein ? Pourquoi est-ce que tu me dis ça, Oria ? »

« Car tu nous vois toujours comme des petites filles ou comme tes petites sœurs ! Mais rien ne nous rattache à toi ! Moi et Orié, nous t’aimons sérieusement ! »

« … … … Vous m’aimez sérieusement ? Vous êtes deux à m’aimer, vous pensez vraiment que je peux me couper en deux pour chacune d’entre vous ? »

« Si seulement c’était possible… Mais je sais très bien où tu veux en venir. C’est pour ça qu’on ne permettra à aucune femme de s’immiscer entre toi et nous. » répondit Oria alors qu’Orié hochait la tête, reprenant aussitôt :

« On est tout les trois avec du phazon dans le corps. On est faits pour rester ensembles ! »

… … … Elles sortaient toujours les mêmes arguments… Le pire ? C’est que cela marchait… Il retira son haut, se mettant torse nu alors qu’Oria prenait sa main pour l’installer dans le lit. Rapidement, elles vinrent se coller contre lui, chacun ressentant une forte chaleur grâce aux autres. Oui… C’était de l’amour… Un amour qui avait un goût d’inceste… Mais heureusement, il ne dépassait pas ce cap… Ce cap interdit bien qu’il en avait envie.

« Et voilà… Encore une fois… Et encore une… »

« Impressionnant… Vous êtes vraiment ensembles tout les trois ? Vous n’avez aucun patron ou autre ? Car vous me semblez bien jeunes pour ce travail. »

« Ne vous en faites pas, général Rodney Aran. Nous nous débrouillons très bien. »

Le jeune homme aux cheveux blancs s’inclina respectueusement devant l’homme aux cheveux blonds, les deux jeunes femmes se trouvant en retrait derrière Orion. Le général observa quelques documents, reprenant la parole tout en disant :

« Je me demandais… Pourquoi êtes-vous des chasseurs de primes alors que d’après mes informations, celle qui vous a élevés était au service de la fédération galactique ? »

« Car je préfère que mes deux sœurs soient libres. Elles n’ont pas besoin d’avoir des contraintes supplémentaires sur les bras. »

« Hum… Même si vous travaillez surtout pour la fédération galactique, que vous ne nous causez aucun problème et autres, vous préférez vivre en étant libres ? Vous saviez que si vous travailliez pour nous, vous pourriez facilement avoir un véritable domicile. »

« Nous n’en avons pas besoin, mes sœurs et moi nous contentons parfai… »

« Papa ! Papa ! J’ai une question au sujet de… »

Hum ? Le trio se retournait pour voir d’où provenait la voix, le jeune homme aux cheveux blancs rougissant violemment. C’était quoi… cette beauté aux yeux bleus ? Puis… Avec sa queue-de-cheval blonde… Et cette robe… On aurait vraiment presque cru à une… AIEEEEEEEEEEEEEE ! Il se retint de crier, remarquant qu’Oria lui écrasait le pied, serrant les dents avec une légère colère tandis que la jeune femme aux cheveux blonds passait à côté d’eux sans pour autant les ignorer.

« Bon… Je crois qu’on va vous laisser, général Aran. Orion, tu viens par ici. »

« Aie, aie, aie, aie, aie ! Vous me faites mal les filles ! Ne me tirez pas l’oreille ! »

Il gémissait de douleur alors qu’il se faisait traîner par Orié et Oria au-dehors du bureau du général Aran. Celui-ci émit un petit sourire avant de soupirer, demandant à sa fille :

« En quoi est-ce que je peux t’aider, Samus ? Je vois que tu portes encore cette robe… »

« Je me sens bien mieux dans celle-ci… Enfin bon… Papa… C’est au sujet des documents en rapport avec les chozos. Comme je voulais donner un petit cours aux enfants dès demain, je me demandais si tu m’avais imprimé tout ce qu’il fallait et surtout réussi à obtenir ce que je voulais. Par contre, qui étaient ces personnes ? »

« Hum ? Ah… Eux… Les plus jeunes recrues parmi les chasseurs de primes actuels… Et aussi parmi les plus imposants et doués depuis plusieurs générations d’après les dires… et les résultats qu’ils nous donnent. Enfin… Bon… »

« Papa… Je te demandais leurs noms… C’est plus correct non ? »

« Alors… Les deux femmes sont Orié et Oria. Le jeune homme se nomme Orion. »

« Il sort avec deux femme ?! Mais quel culot ! »

« Non, non… Ce sont ses sœurs. Néanmoins, elles sont très jalouses et protectrices envers lui. Pour ce que tu voulais, voilà… Mais quand même, Samus… Tu es ma fille, tu devrais réellement faire attention. Cette tenue n’est pas une tenue pour se défendre au cas où tu te ferais agressée. » dit le père en la regardant, ouvrant un tiroir de son bureau pour retirer un dossier contenant tout ce qu’elle désirait. Il reprit aussitôt : « De plus, je ne lui connais pas d’aventure amoureuse à ce jeune homme surtout depuis qu’ils ont perdu leur mère à cause du phazon. Dire qu’il a décidé de vouer sa vie à combattre le mal, le crime et les pirates de l’espace depuis tellement d’années… Je m’en rappelle le jour où ils ont été présentés à moi car il avait réussi à être premier aux examens de qualification pour devenir chasseur de primes… à même pas dix ans… Dommage qu’elle soit morte… Vraiment triste… Enfin bon… Si tu as terminé, tu peux partir, Samus. »

« Merci beaucoup papa… Et je ne suis pas intéressée. »

Elle avait dit cela avec un ton neutre alors qu’elle récupérait le dossier. Elle quitta le bureau de son père, se dirigeant vers la sortie du bâtiment avant de soupirer. Des histoires tristes pour amorcer une carrière de chasseur de primes… C’était d’un banal non ? Enfin… Non… Ce n’était pas exactement ça… Elle avait mal compris… ce qu’était réellement cet homme.

« Hein ? Il y a du mouvement du côté d’Ophiuchus et de la jeune femme ! »
Encore un avancement ?! C’était quoi ce délire ?! Cela faisait déjà bientôt deux semaines qu’ils étaient dans cet état ! Les médecins se dirigèrent vers la chambre où se trouvaient les trois personnes dans le coma, remarquant qu’Orion serrait avec douceur celle d’Orié.
« Je… Je… Je n’arrive plus à comprendre… »
« Moi non plus… Que devons-nous faire ? »
« Signaler ce petit évènement et le marquer. Il ne faut absolument pas les perdre de vue pendant une seconde ! Cela est trop important ! »
« D’accord ! Je vais prévenir les infirmiers et le reste de l’équipe ! »
« Vas-y… Je reste ici… Je vérifie quelque chose. »
« Hein ? Bon… Aucun problème. » répondit l’homme avant de s’éloigner.
Hum… Est-ce qu’il était possible ? Il fallait qu’il le vérifie. Il s’approcha des deux mains liées, tentant de les détacher mais il remarqua avec un peu d’étonnement qu’elles étaient bien accrochées l’une à l’autre. Oui… Ce n’était pas le genre de choses que l’on pouvait voir tout les jours… Ce qui se passait devant lui dépassait ses réflexions… Oui… Il l’avouait : Il ne savait pas du tout ce que cela allait emmener… Ces trois personnes restaient un mystère.

Chapitre 252 : Au revoir, monsieur le serviteur

Chapitre 252 : Au revoir, monsieur le serviteur

« Je n’ai plus rien à vous apprendre, mademoiselle Samus. »

« Hein ? Comment ça ? Plus rien à m’apprendre ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? »

« Et bien… Je crois qu’il est temps pour moi de m’ajourner de ma tâche. Dans la journée de demain, je donnerais ma démission et je partirais. »

« Hein ?! Mais pourquoi ?! Ce n’est pas vrai ! Vous avez encore énormément de choses à m’apprendre ! Vous ne pouvez que blaguer ! Dites-moi ça, Voix Grise ! »

Oh… Voilà qu’elle l’appelait par son véritable prénom… encore une fois… Elle l’appelait ainsi quand elle était triste ou énervée… Et là… Les deux sentiments étaient conjugués. Elle était devenue une belle adolescente… Ses tenues ressemblaient à celles des nobles, elle optait même pour les longues robes. Enfin… Elle portait surtout cela à l’intérieur. Elle avait arrêté de s’intéresser au monde extérieur depuis longtemps. Elle ne connaissait rien à part ce que le chozo lui disait. Oui… C’était ainsi depuis des années… Elle en avait maintenant quatorze…

« Pourquoi ?! Alors ?! Pourquoi est-ce que vous devez partir maintenant ?! Déjà que mes parents… sont trop occupés avec leur travail… »

« Vos parents veulent que vous ayez une belle vie… Et moi aussi. Je suis heureux de vous avoir connue, mademoiselle Samus mais je me dois de partir pour que vous ne soyez pas en danger. Cela est inscrit dans les ruines. »

« Qu’est-ce qui est inscrit dans les ruines ?! Qu’est-ce que vous racontez ?! »

« Ne vous en faites pas pour moi… Je suis sûr et certain que le dieu de l’univers vous surveillera et vous protégera… Vous vivrez en paix… et vous serez heureuse pour le reste de votre existence… Je me dois de partir. »

« Mais mais mais… Vous m’aviez promis de m’aider à retrouver la mémoire ! »

Ah… Elle touchait un point sensible… Vraiment… Oui… Cette perte de mémoire d’il y a environ quatre ans… Lorsqu’elle n’avait que dix ans… Cette chute qui aurait dû lui être mortelle… Cette perte de sang… Ah… Il valait mieux qu’elle ne s’en souvienne jamais. Il s’inclina respectueusement devant elle alors qu’elle sanglotait, des larmes s’écoulant de ses magnifiques bleus saphir.

« Vous m’aviez promis… Et vous… Vous partez comme ça ! Comme un lâche ! Je ne veux plus vous voir, Alfred ! Je n’accepte pas votre démission ! Je vous vire ! »

« Adieu, mademoiselle Samus… J’espère que vous comprendrez un jour… »

Comprendre un jour ? Qu’est-ce qu’il… voulait dire par là ? Elle voulut l’arrêter mais il était déjà trop loin… Puis plus rien… Sa chambre majestueuse était maintenant vide… Elle venait de perdre son seul réel ami et confident… dans sa cage dorée. Elle vint s’approcher du balcon, regardant l’horizon à parti de celui-ci. Oui… Même dans la ville-capitale de Daiban, il y avait des espaces éloignés de toute civilisation ou presque… C’était là qu’elle vivait… dans son manoir… Snif… Pourquoi est-ce qu’il devait partir maintenant ? Pourquoi ?

« Je suis au regret de vous annoncer mon départ. »

« Même si ma fille n’est pas au courant, votre aide et celle de tout les chozos m’ont été très précieuses. J’espère que nous pourrons nous revoir un jour. »

« Ca ne sera pas possible… J’en suis fort désolé. »

Hum ? L’homme portant de nombreuses médailles, marques de ses victoires sur le terrain, haussait les sourcils, se demandant où est-ce que le chozo voulait en venir. Enfin bon… Il se gratta le menton avant de reprendre d’une voix calme :

« Je crois que je ne vous remercierais jamais assez pour ma fille. Même si vous avez décidé de garder selon sur le ton du secret, je ne peux qu’avoir une dette éternelle envers vous. Il y a déjà plus d’onze ans, j’ai faillit perdre ma famille et ma vie pendant l’attaque… Et il y a quatre ans, avec cet accident… Sans votre sang… »

« Ne dites rien du tout. Moi-même, je suis redevable à votre fille pour toutes ces années passées en sa compagnie. Je préfère qu’elle ne soit jamais au courant de tout ceci… Ce genre de choses n’est pas nécessaire en fin de compte. »

« Pourtant… Un jour, elle l’apprendra… Et qu’est-ce que vous ferez à ce moment là ? »

«  Ce jour-là, je ne pense pas que je serais encore vivant. Il est temps pour moi de partir dès maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Il est temps que tous les chozos retournent sur leur planète… Et je suis moi-même un chozo. Protégez votre fille, vous êtes maintenant un haut responsable de la fédération galactique : Un tacticien, un stratège, un général hors-pair… Vous serez très souvent la cible des nombreux ennemis de la fédération galactique. »

« Je le sais très bien… Voix Grise…Ou Alfred… »

« AH ! J’allais oublier… Est-ce que vous pourriez lui offrir ceci ? »

Hum ? L’oiseau humanoïde venait de sortir un coffret avec de nombreuses gravures ressemblant à des écrits chozos. L’homme le récupéra, assez étonné de tout ceci, s’apprêtant à l’ouvrir devant les yeux du chozo. Néanmoins, il s’arrêta dans son geste, murmurant :

« Je ne pense pas que je serais capable de l’ouvrir de toute façon. »

« Elle ne pourra pas l’ouvrir non plus. » répondit aussitôt le chozo à la surprise de l’homme, reprenant aussitôt : « Lorsque le moment sera venu, cette boîte se descellera d’elle-même. Nous l’appelons la boîte de Pandore car elle peut être la cause d’un grand désastre… mais aussi d’une bénédiction… La boîte de Pandore est celle aussi de l’espoir… »

« Je ne sais pas quoi dire… Je lui donnerais ce coffret… Je vous le promets. »

Alors il était temps pour lui de partir. Il s’inclina respectueusement avant de s’éloigner à jamais de cette demeure… Et que son existence s’éteigne définitivement.

« … … PAPA ! PAPA ! C’est pas vrai hein ?! Ce n’est pas vrai ! PAPA ! »

« … … … … … Je suis désolé, Samus… Mais je tenais à te le signaler. Tu étais la première à être concernée dans cette affaire… à mes yeux. »

Elle s’était enfuie en courant, s’enfermant dans sa chambre pour pleurer tout ce qu’elle pouvait. Son père… Son père était revenu… pour lui annoncer que les chozos avaient été attaqués par les pirates de l’espace… et qu’il n’y avait aucun survivant… Les pirates avaient utilisé une nouvelle arme nommée metroïde et… Et… Non… Non… Ce n’était pas possible ! C’était impossible ! Pourquoi est-ce que Voix Grise était partit pour se faire tuer ?! Il savait qu’il allait mourir et il était parti ! Elle en était sûre et certaine !

« Je croyais que les pirates étaient tous morts… ou qu’ils n’étaient plus capables… de détruire des planètes… Mais… Mais… Mais… Visiblement… Je… »

« Samus… Est-ce que je peux rentrer ? J’ai quelque chose à te dire… Je sais que ce n’est pas le moment mais… Tu dois le savoir… Et j’ai aussi quelque chose à te donner. »

Il avait préféré attendre pour cette fameuse boîte… Mais il était temps… L’adolescent dans sa magnifique robe blanche aux nombreux contours dorés ouvrit la porte, remarquant que sa mère était aussi… là. Ses deux parents ? Pourquoi est-ce qu’ils étaient là ? Et c’était quoi cette étrange boîte dans les mains de son père ? Elle dit d’une voix lente :

« Vous pouvez venir à l’intérieur… Je ne vais pas vous refuser l’entrée… »

« Nous voulions te dire quelque chose au sujet… d’Alfred… »

« Voix Grise… Papa… Voix Grise… S’il te plaît… Je préfère qu’on l’appelle ainsi. » souffla t-elle alors qu’elle venait s’asseoir sur son gigantesque lit. Ses deux parents s’installèrent de chaque côté d’elle, son père lui tendant la petite boîte tout en disant d’une voix douce :

« C’est de la part de Voix Grise… Il voulait que je te l’offre… »

« Elle ne s’ouvre pas ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle ne veut pas s’ouvrir ? » demanda t-elle d’une voix triste sans comprendre ce qui se passait exactement.

« Elle s’ouvrira en temps et en heure… Ce coffret est une sorte de relique des chozos. » répondit le père bien qu’il mentait un peu à ce sujet.

« Ton père voulait te dire autre chose aussi… Cela concerne ce qui s’est passé… Ton accident… Tu sais… La chute… que tu as faite… »

« Vous… Vous savez quelque chose ? Je croyais pourtant que… »

Son père hocha la tête d’un air positif, regardant sa femme longuement alors qu’elle écarquillait les yeux. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Ses parents savaient la vérité ? Mais mais mais… Pourquoi maintenant ? Est-ce que ça concernait Alfred ? Non… Voix Grise… Est-ce que ça le concernait ? Cela avait quelque chose en rapport avec lui, n’est-ce pas ? N’est-ce pas… hein ? Alors… C’était quoi ?

« … … … Tu sais… Lorsque tu as fait cette chute… La majorité de tes os étaient brisés mais facilement réparables… De l’autre côté, tu avais tes os qui avaient transpercés tes muscles… C’était vraiment horrible à voir… Et ton sang… qui s’écoulait… »

« Je… Je… Je ne sais pas… pourquoi je ne me rappelle plus de ça… Comment… Comment est-ce que ça se fait ? Comment… est-ce que c’est possible ? »

« Ne te préoccupe pas de cela… ma fille… Ainsi… Il fallait vite s’occuper de toi… Et avec ton sang… Te donner du nôtre nous mettait tous en danger… C’est là que Voix Grise est venu… et nous a dit que c’était dans son destin de te confier son sang… Grâce à celui-ci, ton corps s’est vite régénéré… Les chozos sont des êtres vraiment exceptionnels… »

« Papa… Tu… Tu veux dire que… Voix Grise… Il… Il m’a sauvé la vie ? »

« Oui… Mais il nous a fait jurer de ne rien te dire pour ne pas que tu sois triste… » répondit sa mère avant même que son père ne reprenne la parole.

Ah… Ah… Ah… Elle… Elle n’arrivait pas à le croire… Son majordome… lui avait sauvé la vie… et cela grâce à son sang… Elle avait du sang de chozo… en elle… Du véritable sang de chozo… Ah… Ah… Non… Comment est-ce que c’était possible ?

« Maman… Papa… Pourquoi est-ce que les pirates ont attaqué les chozos ? »

« Nous ne le savons pas véritablement mais il paraîtrait que l’intelligence artificielle du nom de Mother Brain qui était au service des chozos a décidé de se retourner contre eux. »

« Mother Brain ? Intelligence artificielle ? » demanda t-elle avec inquiétude et effarement.

« Oui… Une sorte de cerveau géant d’après les informations que nous avons sur elle. Nous ne savons pas exactement comment elle a été crée, ce qu’elle était… Mais bref… Depuis le début, elle était au service des pirates de l’espace… Et en quelque sorte, c’est elle qui les commande… Surtout que bon, d’après d’autres informations, Rid… »

Il reçut un coup de coude dans la hanche, lui disant de se taire. Rid… C’était quoi ça ? Qu’est-ce qu’ils voulaient dire par là ? La mère se releva avec lenteur, disant d’une voix calme en se tournant vers sa fille aux cheveux blonds :

« Voilà… Garde précieusement ce coffret. Un jour, il s’ouvrira. »

« Ce jour-là… J’espère qu’il arrivera… rapidement… »

« Nous ne pouvons pas le savoir à ta place, Samus… Maintenant que tu es au courant de tout… Nous allons te laisser seule. Et n’oublies pas que même si il a disparu, il reste toujours au fond de ton cœur. » dit son père avant de quitter la chambre avec sa femme.

« C’était une phrase bateau… ça… » murmura l’adolescente aux cheveux blonds avant de refermer la porte derrière elle d’une main, l’autre tenant le coffret. Il ne voulait vraiment pas s’ouvrir ? Qu’importe la méthode utilisée ? De plus, il n’avait même pas d’ouverture… Comment est-ce qu’il était d’abord possible de l’ouvrir hein ?

De toute façon… De toute façon… Ce n’était pas ça le plus important. Qu’importe si il voulait s’ouvrir ou non… La seule chose qui lui importait… était que c’était le dernier cadeau de la part de Voix Grise… Elle n’avait jamais remarqué à quel point le chozo avait été aussi important pour elle… Et surtout après ce qu’elle avait appris à son sujet.

« Il m’a sauvé la vie… Et je n’ai même pas pût le remercier en fin de compte. »

Snif… Elle ne devait pas pleurer… Elle savait qu’il n’aurait pas aimé ça. Il disait toujours qu’elle était une jeune fille très forte… Et cela depuis des années… combien d’années s’étaient-elles écoulées depuis son arrivée ? Environ dix ans… ou moins ? Elle ne savait plus… Elle ne voulait pas savoir… La seule chose qui lui restait en tête… C’était de venger Voix Grise… De s’entraîner et de devenir comme son père… Une soldate de la fédération galactique… C’était ça qu’elle devait faire… Snif…

« Mais ça ne fera pas revenir Voix Grise… de toute façon… »

Oui… Il était mort… Et elle ne pouvait plus rien y faire… Elle avait la volonté, elle avait l’envie… Mais ça ne serait pas suffisant… Elle le sentait… Mais elle allait tout faire pour que les enseignements du chozo ne soient pas en vain. Elle allait s’entraîner… et apprendre aux enfants l’histoire des chozos.

Couchée sur le lit, serrant le coffret contre sa poitrine, elle sanglotait en repensant aux instants de sa vie avec Voix Grise. Oui… Elle pleurait mais elle ne pouvait pas s’en empêcher… Une part de son existence s’était fermée.

« Venez-vite ! Venez-vite ! On a une réaction de la part de Samus Aran ! »

« Comment ça ?! Une réaction ? Qu’est-ce que vous… »

Pourtant, l’écran était formel… Mais ça ne valait pas le fait de visionner cela en vrai ! Quelques secondes plus tard, ils étaient déjà au chevet de la chasseuse de primes, celle-ci étant couchée dans un lit d’hôpital, des tuyaux plantés dans les bras tandis qu’elle portait un masque à oxygène sur la bouche.

« Depuis quand est-ce que cela s’est produit ? »

« A l’instant ! Il y a eut une forte poussée d’ondes électromagnétiques de la part de son cerveau, comme un choc… et puis… il y a eut ça… »

« Ca… Ce n’est pas n’importe quoi. C’est une preuve comme quoi, tout n’est pas perdu… Je sais que je ne devrais pas dire ce genre de choses… en la regardant mais… »

« Il faut que l’on étudie le cas d’Ophiuchus et de la jeune femme qui était avec eux. »

Oui… C’était l’une des choses à faire le plus rapidement possible. Si Samus Aran avait été capable… ou plutôt son corps avait été capable de créer une telle chose… Alors, il avait une solution… Ils allaient s’en sortir. Ils le devaient ! La chambre fut à nouveau muette, seul le bruit des machines se faisant entendre alors que dans le noir, les larmes de la jeune femme aux cheveux blonds continuaient de s’écouler le long de ses joues.

Chapitre 251 : Grand frère

Chapitre 251 : Grand frère

« Grande sœur… Je n’aime pas cet endroit… Pourquoi est-ce que l’on doit se rendre ici ? »

« Je te l’ai déjà petite sœur… Sans ça, nous ne pourrons pas avoir de nourriture aujourd’hui. »

Deux filles âgées d’onze et dix ans se tenaient la main, main crasseuse. Un peu comme le reste de leurs corps quand on les regardait attentivement. Oui… Les deux fillettes étaient sales et crasseuses… Cela devait faire plusieurs jours voir semaines qu’elles n’avaient pas pris de bain. Des haillons sur le corps, elles vagabondaient à travers les ruelles marchandes. Cette planète n’était pas forcément très pauvre… Un peu comme ce quartier mais ce n’était pas pour ça que c’était le top du top.

« Encore en train de préparer un mauvais coup, toutes les deux, n’est-ce pas ? Ne vous approchez pas un seul instant de mon stand sinon je risquerais d’être encore plus méchant que d’habitude. On ne veut pas de vous ! »

« Hum ? Le message est bien passé. Petite sœur, allons-y, visiblement, nous ne sommes pas acceptées en ce lieu, je ne vois pas pourquoi nous resterions. »

« D’accord grande sœur. Allons-t y alors. » répondit la petite fille aux cheveux noirs en deux tresses tout en tenant la main de sa grande sœur. Celle-ci avait la même coloration de cheveux bien qu’ils étaient libres. Elles s’éloignèrent sans un mot, mettant le plus de distance avant de s’enfoncer dans une ruelle sombre et sordide.

La plus grande des deux filles sortit une pomme de ses haillons, la tendant à sa petite sœur. Celle-ci l’observa quelques instants avant de croquer dedans avec appétit. La fille aux yeux verts observait les alentours alors que sa petite sœur lui tendait la pomme à moitié croquée :

« Pour toi, grande sœur. »

« Je n’ai pas faim, tu peux la manger complètement. » murmura la fille aux longs cheveux noirs tout en se tenant le ventre pour qu’il évite de grogner. Elle ne devait pas penser à avoir faim et elle n’aurait pas faim. La jeune fille aux yeux bleus regarda sa grande sœur avec inquiétude, continuant de mordre dans la pomme avant de dire d’une voix calme :

« Grande sœur… Reste ici… Je vais faire quelque chose ! »

« Où est-ce que tu vas ? Non ! Attends un peu ! Ils vont se poser des questions ! »

Trop tard ! Elle était déjà partie alors qu’elle-même restait dans la ruelle. Zut de zut ! Elle ne pouvait pas laisser faire ça ! C’était beaucoup trop dangereux ! Dès l’instant où l’homme allait remarquer qu’elle avait volé cette pomme, elles allaient devoir se cacher et se faire oublier pour quelques jours. Aller dans une autre ruelle pourrie et puis c’était ainsi.

« REVIENS PAR ICI PETITE PESTE ! »

HEIN ?! Elle tourna son visage vers la rue marchande pour voir sa petite sœur qui se faisait poursuivre par l’homme qui gérait son stand de pommes ?! Elle avait plusieurs d’entre elles entre ses mains, courant à toute allure pour échapper à l’homme bien que la distance se réduisait inexorablement entre eux deux.

Elle devait aller aider sa petite sœur ! Elle sortit de la ruelle, arrivant à la hauteur de la jeune fille aux deux tresses noires avant de bousculer l’homme de tout son corps. Il tomba en arrière bien qu’elle gémissait de douleur, cela avait été bien plus difficile que prévu surtout qu’elle était morte de faim. L’homme se releva alors qu’elles se remettaient à courir pour lui échapper, bousculant diverses personnes sur leur passage.

« Mais pourquoi est-ce que tu as fait ça, espèce d’idiote ?! Là, c’est sûr qu’on ne pourra plus se rendre là-bas ! C’est terminé pour aujourd’hui ! Pfff ! On doit courir maintenant ! »

« Mais… Mais… Grande sœur avait faim… Je voulais qu’elle n’ait plus faim… »

Rahhhh ! Devant le regard triste de la jeune fille aux tresses noires, elle ne pouvait pas lui en vouloir ! Et puis, cela partait d’une bonne intention ! Dommage que cette intention signait leur arrêt de mort si elles se faisaient attraper ! Là, c’était fini… Vraiment fini… Déjà qu’à la base, elles avaient été abandonnées à l’âge de cinq et quatre ans… par leurs parents sur cette planète complètement pourrie ! C’était l’une de ces planètes bidonville, là où la pire racaille et les mendiants de toutes espèces venaient s’installer… Il ne fallait rien attendre de cet endroit. Non… Il y avait même quelques pirates de l’espace qui venaient faire leur achat en ces lieux…

« Grande sœur… C’est… C’est… On court vers là… »

« On n’a pas le choix, petite sœur ! Si on ne fait pas ça, c’en est fini de nous deux ! »

« HAHAHA ! Je viens d’en attraper une ! » s’écria l’homme tout en soulevant par le col la plus petite des deux sœurs. L’autre se tourna en continuant de courir, percutant quelque chose de métallique qui la fit tomber en arrière.

« Saleté d’humains… Même quand c’est petit, ça me cause que des emmerdes. »

Un unique tir… Cela n’avait même pas attendu… L’homme qui occupait le stand de pommes venait de se prendre un tir de pistolet laser en plein dans le front, le faisant s’écrouler en arrière et lâcher la plus petite des sœurs. Celle-ci courut vers l’aînée, se cachant dans ses bras alors que la fille aux longs cheveux noirs s’était relevée. En face d’elles… se trouvaient un pirate de l’espace dans son armure noire ? Prise de tremblements, l’aînée murmura :

« Mer… Merci… Nous… Nous étions poursuivies… et… »

« Des remerciements ? Tu crois que j’ai besoin de remerciements de la part de faibles créatures comme vous ?! Vous n’avez même pas à me remercier ! Vous m’avez dérangé pendant mes achats et je ne vais pas hésiter un seul instant à vous tuer ! Dommage que vous ne puissiez pas apprendre de vos erreurs car c’est la dernière que vous ferez de votre vie ! »

Tout de suite, elle se positionna devant sa petite sœur, faisant barrage de son corps pour la protéger alors qu’elle fermait les yeux. Elles… Elles n’avaient pas mérité ça ! Elles ne l’avaient pas mérité ! Pourquoi est-ce qu’elles devaient mourir ainsi ?! Elles… Elles… Elles… seraient au moins ensembles… jusqu’à la fin.

« OUPLA BOUM ! » s’écria une voix alors qu’un craquement sonore se fit entendre, les deux filles ouvrant leurs yeux pour apercevoir un jeune garçon aux cheveux blancs qui avait frappé en pleine face le pirate. Le jeune garçon avait deux sortes de gantelets aux poings, des livres vertes brillant sur ces derniers.

« Voilà une bonne chose de faite ! Vous allez bien mesdemoiselles ? »

« ORION ! ORION ! Reviens par ici ! PFFFFF ! Je t’ai pourtant déjà dit de ne pas faire le héros inutilement ! » s’écria une voix féminine, Personia courant entre les personnes pour arriver à la hauteur du jeune garçon.

« Maman… C’est bon ! C’était un pirate de l’espace ! Il a de quoi dormir pour quelques heures après ce coup ! »

« Je t’ai déjà dit de ne pas utiliser le phazon à tord et à travers ! Surtout le phazon vert ! »

La dranienne venait prendre la main d’Orion, l’éloignant de cette scène alors que personne n’osait prendre la parole après ce qui s’était passé. Il venait de mettre à terre… un pirate ? Le jeune garçon s’arrêta néanmoins, posant son regard sur les deux filles qui ne s’étaient toujours pas relevées, trop apeurées et étonnées pour dire quelque chose.

« Maman… On peut les prendre avec nous ? Surtout qu’à la base, nous étions là pour tes recherches ! » dit-il en retirant sa main, courant vers les deux filles. Il tendit ses deux mains vers elles, faisant un grand sourire en reprenant : « Venez avec nous ! Vous allez prendre un bain car ce n’est vraiment pas du luxe ! »

Elles le regardèrent avec étonnement, la plus grande des deux filles serrant le poing droit. Pour… Pour qui est-ce qu’il les prenait ?! Elle s’apprêtait à lui répondre mais sa petite sœur prit sa main, tendant l’autre en direction de sa grande sœur pour lui dire de faire de même. Personia était revenue vers Orion, poussant un profond soupir avant de dire :

« A part moi-même et Garmi, tu ne t’es jamais attaché à quelqu’un et là, ça te prend comme ça ? Tout d’un coup ? Hum… Attends un peu… Ma foi… Il est vrai qu’elles sont plutôt jolies, Orion. Visiblement, même si ça ne te prend que comme ça… Tu sais très bien choisir. Comment est-ce que vous vous appelez mes petites ? »

« … … … … … Cela ne vous concerne pas… … … … … Nous n’avons plus de nom. »

« C’est ma grande sœur ! Et moi je suis sa petite sœur ! » répondit avec amusement la plus petites des deux filles tandis qu’elle gardait sa main dans celle d’Orion. Celui-ci fit un grand sourire tout en se tournant vers sa mère :

« Maman… Je ne sais pas pourquoi… Mais je veux absolument qu’elles viennent avec nous. Je le veux vraiment… tout au fond de moi… Je sens que ça brûle… Il faut que ça s’éteigne. »

Hein ? C’était la première fois qu’elle le voyait se comporter ainsi. Absolument ? Elle observa une nouvelle fois les deux filles. Hum… Elle ne savait pas pourquoi… mais elle avait le même sentiment que le jour où elle avait trouvé Orion… Ah… C’était peut-être ça… Oui… C’était peut-être un autre signe d’Arceus ? Cela devenait plus qu’intéressant.

« Ne dérange pas les deux filles pendant que je vais prendre quelques papiers. »

Cela avait prit plusieurs jours pour retourner sur Daiban et les deux filles n’avaient pas hésité à signaler que cela ne les dérangeaient pas d’attendre qu’ils soient rentrés pour prendre une douche. Ah… Elles étaient très aimables, mais très timides aussi. Elles mangeaient même très peu… Un peu trop peu à son goût. Personia était partie alors qu’il entendait le bruit de la douche.


Ah… Elle le laissait seul avec deux filles de son âge ? C’était quand même imprudent non ? Surtout quand on y réfléchissait bien… Elle avait décidé de leur donner un nom… Théodora et Dorothéa… Enfin non… C’était lui qui avait dit que ça sonnait très bien ! Ces noms allaient être ceux qu’elles allaient porter dorénavant…

« C’est bon… Nous avons terminé… de prendre notre douche. »

« Ben c’est une bonne ch… » dit-il avant de s’arrêter, les deux filles étant complètement nues devant lui… Elles s’approchèrent avec lenteur tandis que lui-même reculait sur le lit, reprenant aussitôt : « Vous devriez… vous mettre quelque chose… Vous allez avoir froid… Surtout que vous n’êtes même pas sèches… »

« Nous n’avons pas l’habitude de nous sécher… La seule eau qui s’écoulait sur nos corps était celle de la pluie… Nous… Nous… »

« C’est bon, je préfère ne rien savoir, Oria. » dit-il avant de se relever, allant prendre rapidement des peignoirs pour qu’elles puissent cacher leurs nudités. Il se tourna vers Théodora, murmurant à nouveau : « Et couvres-toi bien Orié. »

« Merci… beaucoup… » commença la plus petite en rougissant légèrement. Elle voulait terminer sa phrase, regardant Oria puis Orion avant de baisser la tête. Elle semblait avoir du mal à dire la fin mais finalement, les dernières paroles sortirent : « Grand frère ! »

Il éclata subitement de rire, tapotant le crâne d’Orié avec affection avant que la jeune fille ne vienne lui sauter dans les bras. Il la réceptionna affectueusement, Oria restant en retrait. Avec lenteur, elle souffla d’une voix distante :

« Je ne veux pas croire que vous n’avez aucune idée en tête… Nombreux sont ceux qui ont essayé de torturer ma sœur ou moi-même… J’ai toujours réussi à leur échapper… Et à protéger ma sœur… J’ai accepté simplement de vous suivre car vous nous avez permis de quitter cette planète. Maintenant que nous sommes… sur Daiban, une nouvelle vie s’offre à nous et je ne veux pas la gâcher avec vos idées lugubres. »

« Ou alors, vous pouvez rester ici et vivre avec moi et ma mère ? Ca te parait une mauvaise idée, O-ri-a. » dit-il alors qu’elle tressaillait.

… … … … … Elle savait parfaitement qu’il venait de toucher un point sensible. Outre le fait que Personia leur avait donné un nom, celui d’Oria qu’elle portait et Orié pour sa petite sœur… était assez spécial… Il avait le ton du secret… de l’intimité… Et cela… Elles n’en avaient jamais eu après toutes ces années… Alors quand le jeune garçon parlait ainsi… Et bien… Elle reconnaissait sa défaite. Elle baissa la tête, s’approchant de lui :

« Pendant des années… J’ai protégé ma sœur de toutes ces choses affreuses… Et je compte faire que cela dure… Est-ce que tu penses sincèrement être capable de la protéger ? »

« De vous protéger plutôt, n’est-ce pas ? »

« Ne joue pas sur les mots… Je veux une réponse claire et concise… »

« J’en suis sûr et certain… Est-ce que cela te satisfait comme réponse ? »

« Plus que tout… Oui… Je pense que nous serons enfin en sécurité… »

Elle vint se jeter à son cou à son tour, le jeune garçon se retrouvant avec les deux filles contre lui. Il tenta de se débattre mais s’arrêta aussitôt, voyant au bout de cinq minutes qu’elles s’étaient déjà endormies. Et bien… Elles avaient dû en vivre des épreuves pour qu’elles soient aussi exténuées. Il avait même l’impression que c’était la première fois… qu’elles se libéraient de tout… Ah… Surtout Oria… Il l’embrassa dans les cheveux, murmurant avant de fermer les yeux à son tour :

« Bonne nuit… Dormez bien les filles. »

Lorsque Personia revint, elle remarqua que les trois enfants étaient endormis au beau milieu du lit, Orion entre les deux filles. Les deux filles tenaient chacune une main du garçon entre leurs deux main alors qu’ils étaient tous les trois collés les uns par rapport aux autres. Et bien… Les papiers d’adoption pouvaient bien attendre le lendemain.

« Bon… Visiblement… Vous dites la vérité… Et après plus de dix jours, vous êtes libre de pouvoir retourner sur Terra. Un vaisseau va venir vous chercher. »

« Je ne peux pas partir en les laissant dans cet état ! Il en est hors de question ! »

« Mademoiselle Cynthia, vous avez déjà crée assez de problèmes… Vous pensez que vous n’en avez pas déjà assez fait ? »

« Mais… Je ne sais même pas comment ils vont… Et… Et… Je n’ai pas le choix… n’est-ce pas ? » souffla t-elle alors qu’un lieutenant de la fédération hochait la tête d’un air positif.

« Soit… Alors… Je vais retourner sur Terra… Mais j’aimerais des informations sur l’avancement… de leur état de santé… Il me préoccupe toujours autant. »

« Nous vous donnerons de plus amples informations dès que nous en aurons. »

« Ah… Et au passage… Il me faut du papier… pour leur transmettre un message… Au sujet de Personia… Ce sont ses dernières volontés… Et ils doivent savoir à son sujet. »

Hum ? Comme elle le désirait. Elle allait avoir du papier pour qu’elle puisse écrire. Néanmoins, elle savait que cette lettre serait lue par les gens de la fédération galactique avant que cela soit par Orion… s’ils se réveillaient un jour. Cela faisait déjà bientôt deux semaines… et il n’y avait rien eu de nouveau… Cela devenait vraiment très préoccupant… Mais elle n’avait plus sa place à Daiban… Seule cette lettre sera la preuve de son passage.

Chapitre 250 : Acte de noblesse

Chapitre 250 : Acte de noblesse

« Mamannnnnnn ! Papaaaaaaaaaa ! »

Une jeune fille de trois ans aux cheveux blonds venait se faufiler parmi les mineurs pour arriver juste en face d’une étrange créature. Elle ressemblait à un oiseau humanoïde et fit un petit sourire à la jeune fille. Elle murmura d’une voix calme :

« Et bien, est-ce que je te fais peur ? Pourtant, malgré nos différences, nous sommes les mêmes au fond de nous. Nous avons le même cœur. »

« Samus ! Ah… Bon sang… Ne dérange pas les Chozos ! »

Un homme mal-rasé mais âgé d’une trentaine d’année se présentait devant le Chozo, celui-ci faisant un sourire à la jeune fille avant de reprendre :

« Quel est ton nom, jeune demoiselle ? »

« Je m’appelle… Samus ! Et vous ? Comment est-ce que vous vous appelez ? »

« Vieil Oiseau. Je sais que ce nom est un peu spécial pour une humaine mais c’est ainsi que nous nous nommons entre Chozos. »

Ah… C’était donc comme ça… Elle le regarda partir alors qu’une femme aux cheveux attachés en une queue-de-cheval s’approchait d’elle. Elle lui prit la main avec affection, lui disant de ne pas venir déranger son père et ses invités pendant qu’ils faisaient quelques travaux. Elle regarda son père partir, lui faisant un grand sourire avant de retourner s’amuser avec Pyonchi, son animal de compagnie ressemblant à un petit lapin.
Plus tard dans la journée alors qu’elle était dans la forêt en train de s’amuser avec Pyonchi, elle remarqua que quelque chose clochait. Le ciel était devenu étrangement orangé… Qu’est-ce que ça voulait dire ? Elle courait en direction du camp des mineurs, voyant que certains bâtiments étaient en feu. Serrant Pyonchi contre elle, elle sanglotait alors qu’une étrange créature semblait assise en regardant les flammes.


Avec lenteur, la créature se tournait vers elle, ressemblant à un ptérodactyle. Une créature humanoïde et reptilienne venait de dire le nom de Ridley avant de partir. Les mots qu’elle murmura à ce moment restèrent gravés dans sa mémoire :

« Vous… Vous êtes… Monsieur Ridley ? Je suis Samus, j’ai trois ans… Vous n’êtes pas effrayant… C’est… Tout va bien… Même si vous êtes différent, on peut toujours être amis. »

« Tu es si mignonne… Je suis désolé mademoiselle… c’est impossible. Parce que, tu vas… »

Un tir laser lui arriva directement dans la tête avant qu’il ne puisse terminer sa phrase. La mère de Samus tenait un pistolet en main, le pointant en direction de Ridley. Samus revint tout de suite en courant vers sa mère, se cachant derrière elle alors que la femme restait sur ses gardes. Ridley… Comment pouvait-il ne pas être connu dans toute la galaxie ?! Mais le plus important restait de mettre Samus en sécurité et cela était loin d’être simple.

« Hum… Protéger autrui… Quelle belle notion de la part des humains de la fédération… Dommage que ça ne soit pas suffisant et que je dois vous… »

Un nouveau tir laser lui arriva en plein dans la bouche, lui faisant tourner le visage pour apercevoir le père de Samus. Celui-ci avait une sorte de fusil à la main, s’écriant :

« VIRGINIA ! Pars avec Samus ! Mettez-vous à l’abri avec les autres ! Tu sais où nous allons nous rendre comme d’habitude ! Vous m’attendrez là-bas ! »

« PITOYABLES HUMAINS ! VOUS PENSEZ VRAIMENT VOUS EN SORTIR VIVANTS ?! » hurla le ptérodactyle avant de cracher des flammes en direction de l’homme aux cheveux blonds, celui-ci roulant sur le côté.

« RODNEY ! RODNEY ! Réponds-moi ! » s’écria sa femme alors que Samus s’était mise à pleurer, ne pouvant contenir ses larmes.

« ENFUIS-TOI MAINTENANT ! Je sais ce que je vais faire ! Alors mon gros… Tu veux venir me chercher ?! Viens donc ! Je t’attends ! »

Saleté d’humain prétentieux ! Il allait ignorer la femme et son enfant pour s’occuper de ce type ! Déployant ses ailes, il s’envola en direction de Rodney alors que celui-ci se mit à courir à toute allure vers les mines d’Afloraltite. Héhéhé ! Il avait une bonne idée en tête !

« Que tout les pirates m’accompagnent ! Ne le laissez pas s’échapper ! Je veux sa tête détachée de son corps, est-ce bien clair ?! »

Il en avait plus que marre de ces humains ! Ce dernier semblait être le chef de la mine ! Ah bon ?! Et bien… On allait voir ça ! Surtout quand il sera démembré ! Toute la troupe de pirates s’enfonça dans les mines, le vaisseau n’étant guère très loin de cette dernière.

« Bon… Bon… Bon… Je n’ai pas d’autre solution ! Là… Là… Et là aussi ! Puis là aussi ! Il me faut faire attention à ça ! Je dois réfléchir à tout ça ! Vite… Bon sang Rodney ! Tu n’es pas le plus idiot des hommes ! Tu peux facilement les enterrer tous ! Quitte à ce que tu t’enterres toi aussi ! C’est un sacrifice… Mais il faut le faire ! »

« Coucou petit humain… Où est-ce que tu es ? Tu ne peux plus t’enfuir… Nous sommes tous autour de toi… Nous sommes tous prêts à venir t’égorger et t’étriper… Tu ne peux plus sortir de la mine… » souffla la voix machiavélique de Ridley alors que l’homme émettait un grand rire, rire se répercutant dans les mines.

« Bien entendu… Tu n’as pas réfléchit un seul instant à l’endroit où tu te trouvais ? Nous sommes dans une mine d’Afloraltite, un minerai qui a tendance à exploser et à provoquer de sacrées flammes si un peu trop réchauffé… ou bousculé. »

« Im… Imbécile ! Tu n’oserais pas ?! » s’écria le ptérodactyle bien qu’il ne pouvait pas voir Rodney, celui-ci reprenant dans un rire tonitruant :

« Au passage… Au cas où tu ne le serais pas… Les mines ont plus d’une sortie… Au cas où il y aurait des éboulements. J’ai moi-même pris une foreuse sur le chemin… pour me fabriquer une sortie. Il faut dire que je connais ces mines depuis plus de dix ans. Bon séjour en Enfer ! »

Le bruit d’une foreuse se fit entendre ainsi que celui d’un petit tic-tac régulier. Qu’est… NON ! Il avait vraiment cette idée en tête ?! Un hurlement strident se fit entendre, cri de rage et de colère de la part du ptérodactyle avant que mille flammes ne sortent de la mine, des morceaux de pierre décollant dans les airs alors que l’homme s’était caché derrière un rocher, prêt à éviter les pierres qui tomberaient sur lui. Le vaisseau pirate n’était plus qu’un résidu de métal et de tôles froissées. Voilà une bonne chose de faite…

« Pour votre acte de bravoure et malgré la perte de cette mine d’Afloraltite, nous tenons à vous féliciter pour le coup dur que vous venez de mettre aux pirates de l’espace. Grâce à vous, nos routes seront plus sûres et nos vaisseaux commerçants navigueront en paix. »

L’homme aux cheveux blonds mais au visage impeccablement rasé s’inclina respectueusement devant l’officier alors qu’ils se trouvaient sur une place publique de Daiban. Oui… Même si la planète K-2L avait subit quelques pertes, il avait réussi à sauver la majorité des mineurs et surtout à éliminer une bonne fois pour toutes le problème de Ridley. Avec la disparition de ce dernier parmi les pirates de l’espace, la coordination de cette organisation criminelle allait subir un sacré revers.

Plusieurs années s’étaient écoulées et depuis le temps, le père était maintenant un commandant reconnu parmi la flotte de la fédération galactique. La mère quand à elle était devenue une diplomate plus que douée… Oui… Depuis ce jour, l’existence de chef des mineurs était maintenant un ancien souvenir… Même si ils n’oubliaient jamais qui ils avaient été. Une jeune fille avec une queue-de-cheval blonde et portant une petite robe blanche marchait dans les rues, accompagnée d’un homme habillé comme un majordome.

« Dites… Est-ce que Papa et Maman vont rentrer ce soir, Alfred ? »

« Je ne sais point mademoiselle. Ils sont assez occupés dernièrement, j’en suis désolé. »

« Je le sais très bien, Alfred. C’est juste que je m’ennuie sans eux, pfff… Et puis au bout d’un moment, c’est toujours la même chose. »

« Je suis au regret de ne pas pouvoir vous satisfaire. Voulez-vous que nous rentrions maintenant ? Vos cours vont bientôt commencés. »

« Bon… D’accord, on peut y aller, Alfred. Merci beaucoup de prendre votre temps pour rester avec moi. » vint dire la petite fille avant de serrer contre elle Pyonchi.

Le petit lapin avait un peu grandi depuis le temps et heureusement qu’elle aussi car sinon, il deviendrait assez lourd. Néanmoins, le majordome s’inclina en disant d’une voix calme :

« Mais j’ai été engagé pour cela. Votre sécurité passe avant tout. S’il le faut, je serais prêt à vous défendre car je connais plusieurs types de combat… Mais cela n’est guère important à l’heure actuelle. Si vous voulez bien m’accompagner, je vais vous ramener dans votre demeure. Cela sera… »

« Ah ! C’est Papa ! Papa passe à la télévision ! Il parle encore des pirates de l’espace ?! » dit-elle en désignant un écran géant sur lequel se trouvait le visage de son père qui semblait faire un discours plus qu’important. Ah… Depuis ces dernières années, ils avaient même acquis plusieurs quartiers de noblesse grâce aux actes et aux plans utilisés dans la guerre contre les pirates de l’espace. Le majordome prit la main de la jeune fille, l’emmenant jusqu’à chez elle alors que celle-ci jetait toujours un regard à l’écran géant.

Voilà… Elle était maintenant en train d’étudier, le professeur privé était parti. Elle écrivait ses devoirs, se disant que c’était un peu dommage de ne pas aller en cours comme les autres enfants. Parfois, elle avait l’impression d’être différente… Que ce n’était pas ça qu’elle devait devenir… Enfin… Que ce n’était pas une vie pour elle ! Mais bon… Les devoirs n’allaient pas se faire tout seul. Le majordome était revenu, un plat dans les mains :

« Avez-vous faim, mademoiselle Samus ? J’ai de quoi vous nourrir si vous le désirez. »

« Non… Mais je suis fatiguée… J’ai envie de dormir… Mais je dois terminer mes devoirs quand même… Car sinon, papa et maman ne seront pas contents. »

« Il y a de fortes chances que cela soit le cas. Néanmoins, je ne peux pas vous aider mais si vous le désirez, je vous donner quelques conseils pour que vous puissiez résoudre vos problèmes si cela ne vous dérange pas bien entendu. »

« Euh… Je… Euh… Ouiiii ! Merci beaucoup alors ! »

Elle était tout de suite plus réveillée grâce aux paroles du majordome. En parlant de ce majordome… Il était plus que spécial… Puisque ce n’était nul autre qu’un Chozo. Oh… Il s’était fait appelé Alfred pour ce métier… Mais son véritable nom… Elle ne le savait pas. Peut-être qu’elle pouvait lui poser la question ? Elle ne risquait rien de toute façon.

« Dites… Alfred… Vous êtes bien euh… un Chozo non ? »

« Oui… C’est exact mademoiselle Samus. En quoi cela vous intéresse t-il ? »

« Je crois que les Chozos n’ont pas ce genre de prénoms. Je ne sais pas… Mais je connais un nom de Chozo qui est Vieil Oiseau. »

« Oh… Vous avez une très bonne mémoire mademoiselle Samus Aran. Vous ne me reconnaissez pas ? » dit le Chozo en s’approchant d’elle.


Elle le regarda attentivement comme pour l’étudier, réfléchissant à toute allure à l’apparence de l’oiseau humanoïde. Hum… Ce visage… Sincèrement… Elle ne voyait pas du tout où il est-ce qu’elle l’avait déjà vu. AH ! SI ! Elle s’écria :

« Vous êtes le Chozo qui était avec Vieil Oiseau ! C’est ça ? »

« C’est exact, mademoiselle Samus… Mon véritable nom est Voix Grise. Mais attention, c’est un secret… d’accord ? Alors ne le répétez à personne. »

« D’accord ! Je vous le promets ! Bon… Seulement si vous voulez bien m’aider pour mes devoirs alors… Enfin… Non… Pas m’aider… Mais me guider pour trouver la solution. » dit la jeune fille avec un grand sourire auquel il répondit délicatement.

« Soit… Si vous me le demandez ainsi, je ne peux qu’accéder à votre requête, mademoiselle Samus Aran. Je vous aiderais à connaître vos cours. »

« Dites… Comment cela se fait-il que vous soyez ici ? »

Hum ? Quelle question assez bizarre de la part de la jeune fille. Il ne voyait pas où elle voulait en venir. La raison de sa présence en ces lieux ? Ah… C’était une question assez pertinente néanmoins. Il vint dire d’une voix calme et douce :

« Je suis là pour vous apprendre les principes des Chozos. J’ai été envoyé par mon peuple. »

« Mais pourquoi moi et pas quelqu’un d’autre ? Ou alors y a d’autres personnes ? »

« Nous ne savons pas… Mais il a été écrit dans les ruines que je devais faire ceci. »

« Les ruines ? Hihihi ! Vous êtes plutôt rigolo quand vous vous y mettez, Voix… Euh Alfred ! » répondit la jeune fille aux cheveux blonds tout en rigolant.

« C’est bien… C’est bien… et ce n’est pas grave si vous ne me croyez pas. Vous apprendrez bien assez tôt ce que cela implique. »

Oh… Elle arrêta de sourire, regardant l’oiseau avec étonnement. Là… C’était moins drôle… Et elle était vraiment très intéressée maintenant ! Mais bon… Le Chozo lui disait qu’il lui apprendrait seulement si elle était gentille et qu’elle travaillait durement. D’accord ! Pour ça, il n’y avait aucun problème ! Elle dépasserait même ses limites s’il fallait !

« L’intelligence artificielle ne semble pas défectueuse… »

« Oui mais je vous rappelle qu’on a déjà eu quelques problèmes avec l’intelligence artificielle du vaisseau de Samus. Celle-ci ne fait peut-être pas abstraction. » vint dire un lieutenant de la fédération galactique au soldat qui tenait un rapport entre ses mains.

« Oui… Il est vrai que… Et pour la femme qui était avec eux… »

« Nous l’avons mise en prison provisoirement. Nous avons inspecté les restes des vaisseaux de la fédération sur cette planète et il s’avère qu’ils ne sont pas responsables de tout ceci. De même, les metroïdes et le phazon étaient bien plus calmes que d’habitude. »

« Est-ce qu’il y a une chance que ça soit eux qui s’en soient occupés ? Mais pourquoi étaient-ils sur cette fichue planète abandonnée ?! »

« D’après cette femme nommée Cynthia, ils étaient venus pour obtenir des informations sur les Chozos et les Draniens. Il est vrai que les rares tablettes avaient leurs écritures mais… »

« Le plus préoccupant à l’heure actuelle est surtout de les faire sortir de leur état stationnaire et visiblement, ça n’a pas l’air chose facile. »

Oui… Les trois personnes… Leur état ne s’était pas arrangé… pour le pire principalement. Pourtant, à part leur coma, il n’y avait rien de dangereux… Mais pourquoi est-ce qu’ils étaient dans le coma ? Cela restait un mystère et ils n’auraient aucune réponse.

Chapitre 249 : Un autre conte

Neuvième partie : Perte d’humanité

Chapitre 249 : Un autre conte

« OUINNNNNNNN ! OUINNNNNNN ! »

« Hum ? Qu’est-ce donc que cela ? »

« Messire Bartholomé ! Faites attention, c’est une zone très dangereuse ! Le sol pourrait s’effondrer sous vos pieds et vous emporter à tout jamais ! »

Un guide venait de lui dire de faire attention mais il ne semblait pas s’en soucier. Il avait bel et bien entendu les cris d’un bébé. Dans cette zone ? Depuis quand ? Dire que l’homme avec un certain embonpoint et aux cheveux gris était venu dans ces ruines pour obtenir différentes informations au sujet du la créature divine nommée Arceus…

« Messire Bartholomé. Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que vous ne m’écoutez pas ? Cet endroit est vraiment très dangereux. Je sais que cela est un passe-temps et que vous adorez faire ce genre de choses mais sincèrement, vous devriez faire attention. Vous risqueriez un jour de vous blesser. »

« Je ne peux pas m’en empêcher… Je crois avoir entendu des cris de bébé… Sous ces rochers… Il faudrait que nous arrivions à creuser là-dessous, vous pensez que c’est possible ? » demanda l’homme obèse tout en se triturant la moustache.

« Je ne veux pas vous décevoir mais il n’y a personne qui vient en ces lieux sauf si ils y sont autorisés. Etant une personnalité importante et surtout un archéologue renommé, on vous laisse y accéder. Néanmoins, entendre des voix n’est guère une bonne chose. »

Ah ? Heureusement qu’il était là pour le lui dire. Il s’apprêtait à repartir pour suivre le guide mais une nouvelle fois, les pleurs se firent entendre. Ah ! Cette fois-ci, il n’avait pas rêvé ! Il s’approcha de l’endroit d’où provenaient les cris, remarquant que celui-ci était visiblement très fissuré. Il donna un petit coup et ce fut seulement trop tard que le guide tenta de le rattraper. Dès l’instant où il avait frappé contre les pierres fissurées, celles-ci étaient tombées en morceaux et lui était tombé tout court. Il s’était pris un rocher sur la tête et s’était évanoui.

Lorsqu’il retrouva connaissance, il passa une main sur son crâne, gémissant de douleur alors que quelques pierres glissaient de son dos. Où est-ce qu’il se trouvait ? Combien de temps est-ce qu’il s’était évanoui ? Il observa le plafond, remarquant que tout était complètement obscurci… et surtout bloqué. Ah non… Ce n’était pas possible que tout soit obscurci… Sinon… Comment verrait-il le plafond ?

« Il doit y avoir une source de lumière quelque part. Ce n’est pas possible autrement. Mais où est-ce que je dois aller ? Bon… Trouvons cette lumière… J’espère ne pas avoir à utiliser ma technologie au cas où… Je n’aimerai pas… Je me suis promis de ne pas y avoir recours à tord et à travers mais quand même… Comment est-ce que je vais m’en sortir sans ça ? »

Pfff… Il verrait bien. Pour l’instant, il s’époussetait, se disant qu’il ferait mieux de se diriger vers cette lumière plutôt que de rester ici. C’était beaucoup trop dangereux sinon… Il allait manquer d’air au bout d’un moment… Sauf si l’air provenait de quelque part.

Les cris… Il continuait d’entendre les cris… de bébé… Pourtant, maintenant, ils se trouvaient dans sa tête… Comme si ils se transmettaient directement dans son cerveau. C’était une sorte de sorcellerie ou quelque chose du genre ? Finalement, il arriva à l’origine de la lumière, ouvrant en grand la bouche de stupéfaction.

« Arceus… Enfin… Vous voilà… »

C’était ça… C’était pour ça qu’il était venu… Baignant dans un halo de lumière, une statue gigantesque représentant le dieu de l’univers se trouvait en face de lui. Une statue de pierre… mais peinte ? On pourrait presque croire qu’Arceus se trouvait devant lui. Il entendit à nouveau des pleurs mais cette fois-ci, ce n’était pas dans sa tête mais en face… HEIN ?!

« Qu’est-ce qu’un panier fait ici ?! On se croirait presque dans un mauvais film ! »

Aux pieds de la statue se trouvait un petit panier dont il s’approcha. Un enfant… C’était un enfant ? Enfin… Un bébé… Qu’est-ce qu’un bébé faisait dans cet endroit ?! Et d’où est-ce qu’il provenait ?! Il y avait bien une explication raisonnable et concrète non ?! Pourtant, rien ne lui venait en tête alors qu’il n’était plus qu’à quelques centimètres du bébé.

Celui-ci continuait de pleurer, des petits cheveux blancs se faisant voir sur son crâne dégarni. Ah… C’était donc ça un bébé humain… Il en avait si souvent vu… Mais maintenant… Ce bébé… là était vraiment spécial. Il en était sûr et certain. Cela devait être la… C’était un cadeau du dieu de l’univers ?!

« … …. … Je dois l’élever… et l’éduquer… J’en suis sûr et certain… C’est ce que veux le dieu de l’univers… J’en suis certain… Mais pourquoi est-ce que tu pleures ? »

Pourquoi est-ce qu’il continuait de pleurer alors qu’il était maintenant là ? Elle souleva le couffin, le bébé continuant de pleurer. Il avait de beaux yeux bleus… Et il ne put s’empêcher de sourire en le regardant. Vraiment… Il était magnifique comme enfant.

« Hum ? Qu’est-ce … Qu’est-ce qui se passe maintenant ?! »

Le sol s’était mis à trembler en même temps que la statue… La statue se fissurait ?! Et le plafond aussi ?! Non ! C’était quoi cette blague ?! Ils n’étaient pas en sécurité ! Et il n’arrivait pas à bouger ! Le demi-anneau de la statue d’Arceus quitta le reste de la création, tombant en direction du berceau.

Sauver… Ou ne pas le sauver ? C’était peut-être le destin… qu’en fait l’enfant… ait été un sacrifice… envers Arceus ? Et lui-même… avait en fait… retiré ce sacrifice… Et le dieu était en colère ? Mais quel idiot de penser ça ! Ce n’était pas possible tout simplement ! Pourtant, il plaça son corps trop tard, les deux pointes du demi-anneau s’enfonçant dans son dos. Ah… Ah… Non… C’était… exactement cet endroit… Ah… Comment… Tout son corps se brouillait, comme si cela n’avait été qu’un mirage… Son corps grandissait et des sortes de tentacules violets sortaient du dos de son crâne. Une forte poitrine apparaissait à la place du ventre bedonnant tandis que ses yeux devenaient complètement blancs. Son… Son objet… Il venait de s’arrêter ?! Comment c’était possible ?!

« Ahhhh ! Areuh ! Areuh ! Reuhhh ! »

Hein ?! Le bébé… Elle avait un peu de sang aux lèvres… mais l’enfant émettait un grand sourire tout en tendant ses deux petites mains vers elle. Pourquoi est-ce qu’il s’était arrêté de pleurer ? Elle n’arrivait pas à comprendre mais est-ce que… Il était content de la voir sous sa véritable apparence ? Voilà qu’elle souriait aussi, le retirant de son panier avant de le serrer contre sa poitrine volumineuse. Ah… Vraiment… Elle était stupide.
Elle avait vite remis son apparence d’homme obèse, le bébé s’étant endormi contre elle alors qu’elle avait réussi à trouve une sortie. Voilà… C’était plus que convenable quand c’était ainsi… Lorsque Bartholomé était réapparu parmi les décombres, des cris de soulagement et surtout de surprise s’étaient fait entendre. Il avait passé plus d’une journée sous terre ? Et il n’avait même pas eu faim ? Et ce bébé… Comment est-ce qu’il avait survécu ? Cette dernière question lui était venue en tête et était personnelle… Cet enfant était un cadeau d’Arceus. Endormi contre son ventre, le bambin semblait se reposer, comme si il avait été épuisé pendant un temps indéfinissable.

« Mais… Comment est-ce que vous l’avez trouvé ? Et surtout, comment as t-il fait pour vivre sous terre ? Ce n’est pas normal… »

« Je n’ai pas d’explications à donner à tout ceci. Bien que je sois un scientifique… Il y a certaines choses qui ne sont pas rationnelles. Et je sais comment je vais l’appeler : Théodore… C’est un véritable cadeau à moi… Un cadeau d’Arceus. »

Les personnes haussèrent les épaules en souriant. C’était la première fois que Bartholomé était aussi expressif, c’était donc assez spécial… Bon… Tout était bien qui finissait bien.

Plusieurs années étaient passées… Oh oui… Sept à huit ans quand on y réfléchissait bien… Maintenant, elle tenait la main d’un jeune garçon aux cheveux blancs… Elle ? Oui… Elle se retrouvait sous sa forme dranienne. Devant elle se trouvait le vaisseau qu’elle n’avait plus utilisé depuis tellement d’années…

« Maman… Pourquoi est-ce que l’on doit partir ? C’est à cause des hommes qui veulent nous tuer, c’est ça ? Car tu es tellement douée quand tu es un homme gros ? »

« Oui, Théodore… C’est exact. Cette planète va bientôt découvrir qu’il existe d’autres races dans l’univers. J’ai laissé quelques informations qui satisferont les gens de cette planète. »

« Et nous ? Est-ce que nous allons maintenant ? »

« Nous allons voir et explorer d’autres planètes… Tu sais… Tu es un garçon très intelligent, Théodore. Tu as accepté de prendre le phazon dans ton corps, tu as réagit très bien et… »

« Maman ! Appelle-moi Orion ! Comme les étoiles dans le ciel ! S’il te plaît… »

« D’accord… Mon petit Orion… Enfin… Nous allons voir pour trouver d’autres nouvelles au sujet de la personne qui m’a fait le plus beau cadeau dans l’univers. »

« Ah bon ? Et c’est qui Maman ? Je connais cette personne ? Et c’est quoi le cadeau ? »

Pour toute réponse, elle vint le prendre dans ses bras, le jeune garçon aux yeux bleus rougissant et étant gêné de l’affection que lui portait la femme de plus de deux mètres vingt. Oui … Entre eux… Elle se présentait sous cette forme… Elle lui avait même donné le sein, ayant trouvé le moyen de faire que du lait en sorte. Oui… Pour elle, elle était une mère… Pour les autres, elle avait été Bartholomé Astrum.

« Maman… Et qu’est-ce qu’on va devenir alors ? »

« Je ne sais pas du tout…Mais nous ne pouvons plus… revenir en arrière. Pas après ce qui s’est passé il y a quelques jours. »

Le jeune garçon baissa la tête, serrant une pokéball dans ses mains. Oui… Ils avaient été les cibles d’un incendie… Et cette pokéball était la dernière représentante de la famille qui accompagnait sa mère et lui.

« Maman… On peut y aller… J’ai un peu peur… de quitter la planète… »

« Ne t’en fait pas, ce n’est pas dramatique… Et tu es assez fort et courageux pour tenir le choc. Et puis… Tu peux serrer ma main si tu as vraiment trop peur. »

Oui… Il avait très peur… Surtout qu’il quittait cette planète pour toujours… Combien d’années allaient s’écouler avant que la planète Terra ne s’ouvre aux autres galaxies ? Il ne le savait pas… Il n’était qu’un enfant de huit ans. Assis sur sa mère alors que le vaisseau décollait, il poussa un cri de surprise tout en s’exclamant :

« MAMAN ! MAMAN ! Regarde ! C’est Orion ! Et là, c’est celle de l’Ursaring ! »

« Oui… Orion… Elle est belle non ? Tu sais que les étoiles sont… »

« Des soleils qui sont peut-être déjà morts depuis très longtemps ! C’est ça, maman ? »

« … … … … … Oui. Tu es vraiment très intelligent, Orion. Une vraie perle rare. »

Elle venait le coller contre sa poitrine, un sourire aux lèvres. Le jeune garçon… Elle avait attendu qu’il ait trois à quatre ans avant de faire des expériences avec le phazon sur lui… Il avait eut quelques difficultés à supporter le phazon… mais maintenant, cela allait beaucoup mieux en fin de compte.

« Dis… Orion… Est-ce que tu m’aimes ? Même si… Je ne suis pas… »

« Bien sûr, maman ! Je t’aime énormément ! Et quand je serais grand, je me marierai avec toi ! » dit-il en lui souriant, la dranienne lui tapotant doucement le crâne.

« Mais non… Tu te trouveras une jolie humaine et tu me la présenteras. »

« D’accord ! Mais toi, tu seras toujours ma préférée, maman ! »

Elle poussa un profond soupir amusé et attendri par les paroles du jeune garçon. Bien entendu, bien entendu… Ah… Elle s’était toujours demandé ce qui se serait passé si elle avait décidé de rester Bartholomé tout le temps… Bah… Ce n’était pas important !

« Maman… C’est quoi les pirates de l’espace ? »

Il demandait ça alors qu’il était assis sur un magnifique canapé. Cette chambre d’hôtel était plus que belle quand on la regardait… Cela faisait déjà un bon trimestre qu’ils vivaient sur Daiban et la dranienne n’avait eut aucun mal à trouver du travail avec ses connaissances et son intelligence. Le jeune garçon regardait la télévision alors qu’elle disait calmement :

« Une organisation criminelle qui n’hésite pas à mettre à feu et à sang de nombreuses planètes, quitte à les détruire complètement. Ils préfèrent simplement la guerre au reste des choses et n’ont aucune ambition réelle sauf celle de dominer l’univers comme toute organisation criminelle. Tu ne devrais pas t’inquiéter à ce sujet. »

« Ce sont donc des méchants ! Maman ! Tu crois que je pourrais travailler pour tenter de les punir ? Et de les combattre ? »

« C’est beaucoup trop risqué, Orion… Donc je préfère éviter… Mais tu sais que le phazon que tu as dans ton corps te rend bien plus fort que n’importe qui de normal ? »

« Ah bon ? C’est vrai ? C’est pour ça que je peux te soulever maman ? Enfin presque… »

« C’est exact… Allez… Tu viens dormir ? »

Le jeune garçon poussa un petit cri ravi, éteignant la télévision avant de sauter sur le lit gigantesque. Il se coucha rapidement dans les couvertures, la dranienne lui faisant un grand sourire avant de prendre un livre sur les étoiles.

« Aucun avancement… n’est-ce pas ? »

« Vous feriez mieux de vous préoccuper de vous-même plutôt que de Samus Aran et des autres personnes. Pourquoi est-ce qu’une dranienne morte se trouvait dans le vaisseau ? »

« Je vous l’ai déjà dit ! Pourquoi est-ce que vous ne me croyez pas ?! Vous n’avez pas de détecteur de mensonge ou autres ?! »

« Avouez qu’on a beaucoup de mal à croire vos paroles… Vous avez été un ancien membre des pirates de l’espace même si cela a été forcé… »

La jeune femme aux cheveux blonds poussa un profond soupir en passant une main sur son front. Pourquoi est-ce qu’elle se retrouvait dans une salle d’interrogatoire ?

« De plus, nous n’arrivons même pas à lire ou à traduire les pensées de Samus Aran, d’Ophiuchus et de la jeune femme les accompagnant. Tout ce que nous avons, ce sont quelques données qui nous font penser qu’ils rêvent… ensemble. »

« Rêver ensemble… Vous plaisantez n’est-ce pas ? »

Est-ce qu’il avait l’air de plaisanter ? Elle était dans une salle d’interrogatoire, pas dans un cirque ! Elle allait avoir de sérieux problèmes ! Surtout avec les vaisseaux de la fédération complètement détruits ! Oui… Alors qu’ils étaient dans le coma, elle, elle avait des soucis.

Chapitre 72 : Calme et Tempête

Chapitre 72 : Calme et Tempête

« Et bien, tu vois, j’en ait encore l’eau à la bouche par rapport à hier ! »

« On a put voir ça, Tery. Tu as pris une seconde assiette, même. » déclara Manelena en haussant les épaules. Ils se retrouvaient maintenant en plein Traslord. Heureusement pour lui, comme ils étaient encore assez proches de Claudiska, il n’y avait pas beaucoup de mer, ce qui leur permettait d’éviter d’avoir à prendre un bateau, bien marin pour traverser le pays.

« Mais hey … Si j’avais su, j’aurais plutôt commencé une tournée gastronomique plutôt que de faire la chasse aux créatures géantes et dévastatrices. »

« Et voilà comment Tery a remarqué que sa vocation est tombée à l’eau. »

Il rigola aux propos de Clari, signalant qu’elle n’avait pas réellement tort sur le coup. Néanmoins, c’était mieux que rien et il ne fallait pas tellement le regretter non plus. Il poussa un petit soupir amusé. Traslord, ça faisait longtemps qu’il n’était pas venu ici. Hmm … Plutôt, est-ce qu’il y avait déjà été ? Ah oui ! Même qu’il avait été salement malade en bateau. Ah non, ce n’était pas lui mais Elen ! Hahaha !

« Qu’est-ce qu’il y a, Tery ? Pourquoi est-ce que tu me regardes ainsi ? »

« Je me rappelle juste de l’anecdote de ton mal de ventre, rien de plus ! Enfin, en bateau. »

« S’il te plaît, je n’avais pas besoin d’y repenser. Tu es horrible d’agir de la sorte. Ah … Mais maintenant, ça va beaucoup mieux grâce aux soins que j’ai reçus la première fois. »

« Et encore, tu n’es pas la seule à avoir profité de ça. Enfin, mieux vaut prévenir que guérir. Royan, est-ce que tu te sens prêt ou non ? Je te rappelle qu’on sera séparés. »

« Je ne suis pas un enfant, Tery. Je pense pouvoir me débrouiller seul. Néanmoins, avoir choisi un village comme cible n’est pas une si mauvaise idée. Peu de gardes mais qui pourront néanmoins confirmer ma présence et envoyer la lettre que je vais écrire. »

« Envoyer une lettre ? Mais a qui donc, Royan ? Toi aussi, tu as des correspondants ? »

« Bien sûr que oui, réfléchis-y donc un peu. Qui dirige mon royaume pendant que je ne suis pas là ? Même si je ne suis qu’un symbole à l’heure actuelle … »

Il avait terminé cette phrase avec une petite moue. Elise se plaça à côté de lui, signalant qu’il ne fallait pas trop s’inquiéter. Elle serait à ses côtés pendant son discours, Sérest et Séran feront de même. Ainsi, ils seraient trois avec lui.

« Nous allons vous attendre comme prévu à côté. Elen ? Manelena ? Clari ? »

« Trois femmes rien que pour toi, Tery ? Mais quel chanceux ! » s’exclama Clari alors qu’il pouffait. Mais comment est-ce qu’elle faisait pour balancer autant d’idioties à la seconde ? C’était presque du sport national d’arriver à cela on ?

« Je pense que je pourrais m’en remettre s’il s’agit de te supporter. »

« Oh, que c’est vilain de ta part envers Elen et Manelena. C’est vrai qu’elles parlent parfois un peu trop fort et qu’elles ne sont pas forcément très enclines à discuter mais de là à dire que tu vas devoir les supporter, c’est tout un monde ! »

« C’est de toi dont je parle, Clari. Tu le sais parfaitement. »

« Commeeeeeeeent ? Tu oserais me dire ça ? C’est vrai ? Tery ? Tu oserais me dire ça ? A moi ? Vraiment ? TERY ! Voyons ! »

« Qu’est-ce que tu me baragouines ? Est-ce que ton cerveau a fini par lâcher, Clari ? »

Il vint donner de petites tapes sur le sommet du crâne de Clari, y arrivant difficilement en devant se mettre sur la pointe des pieds. Il fit un petit mouvement négatif de la tête avant de murmure d’une voix faussement triste :

« Rien à dire, rien à faire, c’est fini. C’est complètement vide à l’intérieur. »

« Est-ce grave docteur ? Il n’y a donc aucun remède à cette maladie ? »

« Rien, je suis désolé, mademoiselle. Il vous faudra être forte. »

Et voilà qu’elle poussa un hurlement avant de serrer le jeune homme dans ses bras, de faux sanglots parcourant son corps. Aie, aie, aie, pourquoi est-ce qu’il avait décidé de jouer le jeu de Clari ? Hahaha, car il avait besoin de décompresser, voilà tout. Et ça lui faisait du bien. Bon … Royan allait faire son discours et c’était le plus important à l’heure actuelle.
Mais pour cela, il fallait le laisser tranquille. Ils s’étaient finalement séparés en deux groupes, comme ils en avaient convenu. Le jeune homme aux cheveux bruns avait installé la tente, ne serait-ce que pour se reposer un peu tandis que Clari s’était mise assise à côté de lui après la préparation du repas.

« Ça fait vide, drôlement vide … sans Royan, Elise et le couple. »

« Et oui, Tery mais c’est comme ça et pas autrement, n’est-ce pas ? Hahaha. »

« Tu n’es pas un peu attristée ? Même pas ? Je veux dire … ça ne me semble pas si étonnant que ça, non ? Enfin, qu’est-ce que je racontes ? »

« Tu es juste gentiment perturbé, rien de plus, rien de moins. Et si, ils me manquent tous … mais un jour, nous serons tous séparés à nouveau, n’oublie pas. »

« J’aimerai éviter justement d’y penser un peu trop, je dois t’avouer, Clari. »

« Roh … mon petit Tery à moi qui s’inquiète pour tout le monde. Il est trop mignon. »

AIE AIE AIE ! Et voilà qu’elle vient le serrer dans ses bras. C’est juste ainsi. Il pense toujours aux autres membres de son groupe et à quelques personnes dans ce monde. Il ne pense rarement qu’à lui-même. Et les paroles de Clari ne sont guère réconfortantes. Se séparer ? Ça ne lui plaît pas le moins du monde. Pas du tout, hors de question.

« Je continuerais à rester en contact avec tout le monde. Bon, Royan, ça sera difficile car il redeviendra le prince de Traslord mais vous autres, ça sera plus facile. »

« Peut-être que je serais morte d’ici là. » déclara Manelena avec nonchalance, haussant les épaules avant que Tery ne se lève subitement, criant :

« Ne dit plus jamais ça ! Même pour rire, Manelena ! Compris ? »

« Qu’est-ce qui te prend de t’énerver comme ça ? Tu veux que je m’occupe de toi ? »

« MANELENA ! Tu ne seras pas MORTE ! Et personne d’autre ! La seule mort que j’irais tolérer dans notre groupe, ça sera celle causée par la vieillesse ! »

« Tu commences à me faire mal, Tery. » murmura Manelena alors que le jeune homme s’était à moitié jeté sur elle, mains posées sur ses épaules, se retrouvant au-dessus d’elle.

« J’arrêterais au moment où tu me diras que tu ne penses pas ce que tu viens de dire. »

« Je le penses … Je suis née avec la guerre dans le sang. Ma seule fin résidera sur le champ de bataille. Que tu penses que j’ai le droit à une vie normale ne concerne que toi, Tery. Pour ma part, cela est tout simplement impossible. »

« Tu ne fais rien pour arranger les choses en parlant ainsi. Manelena, est-ce que tu veux vivre paisiblement ? Peut-être dans une maisonnette isolée du reste du monde ? Au beau milieu de la nature ? Dans un village paisible ? Dans une ville bondée ? »

« Laisses tomber. Ce genre de rêves n »est pas pour les personnes comme moi. »

« Tu le peux. Mais il faut le vouloir, Manelena. Essaies d’y réfléchir, s’il te plaît. »

Il avait dit cela avec lenteur avant de se pousser pour la laisser se redresser. L’ambiance était devenue plus que morose maintenant qu’il avait parlé avec Manelena. Comme bien souvent. Il retourna auprès d’Elen qui lui murmura si tout cela allait ou non ?

« Je ne sais pas … je ne sais plus … je ne sais trop … je suis désolé. »

« Tu n’as pas à l’être, Tery. Ce n’est pas de ta faute. Tu ne peux pas changer l’humeur des gens et leur comportement comme cela. »

« Je m’en doute mais tu ne m’en veux pas d’essayer, j’espère … »

« Pas le moins du monde. Viens donc par là. Je sais ce qui te réconfortera. Manelena ne sait pas la chance qu’elle a de te connaître. » termina t-elle de dire en chuchotant.

Elle le prit dans ses bras tandis qu’il fermait maintenant les yeux, plongeant dans une légère somnolence. Il espérait simplement que pour Royan, tout allait bien se passer. Il n’était pas convaincu maintenant … mais il était trop tard pour rebrousser chemin et revenir en arrière. Et bien entendu, Elise et les autres. Enfin, Sérest et Séran étaient capables de se débrouiller seuls. Ah … Cette fois, il ne pouvait rien faire pour tout le monde pour l’heure actuelle.

« Tery ? Il faudrait que tu te réveilles. Ils sont déjà de retour. »

« Hein ? Déjà ? Mais ça fait que quelques heures et … »

Du moins, c’est ce qu’il imaginait. Il n’en était pas sûr. Il avait chercher à tout oublier pour ne pas s’angoisser inutilement. Résultat ? Il avait dormi comme une marmotte tandis qu’il voyait bien Royan et les autres qui étaient présents. Sauf qu’ils étaient en pleine nuit.

« Vous auriez mieux fait de trouver une auberge, non ? Pour vous quatre ? »

« Elise a eut la bonne idée de préférer que l’on soit tous ensemble. Dans une auberge, des personnes auraient put nous importuner. Heureusement pour nous, nous ne fûmes pas suivi. »

« Question de sécurité, prince Royan. Je sais à quel point certains nobles veulent échapper à la notoriété et aux problèmes. Vous savez, dans une auberge, on rencontre tellement de choses que l’on ne peut pas toutes les énumérer. »

« Je m’en doute, mademoiselle. De toute façon, je ne voudrais pas les écouter pour le moment. J’ai une de ces migraines grâce à eux. »

« Et … hum … Comment est-ce que tout cela s’est passé ? » questionna le jeune homme, restant un peu en retrait en attendant de voir ce que l’adolescent aux cheveux bleus allait lui dire maintenant. Celui-ci fit un mouvement de la main, soupirant :

« Ce n’est pas vraiment très intéressant … mais j’ai écris une lettre qu’ils iront transmettre aux divers nobles et conseillers qui sont chargés de diriger le royaume en mon absence. »

« Rien que ça ? Et rien d’autre ? C’est quand même assez dépitant. Pas de grand discours éloquent devant des centaines de personnes ou autre chose ? »

« Pas le moins du monde. Je ne vais pas m’amuser à cela, j’ai bien mieux à faire. »

« Je ne considère pas cela comme de l’amusement, Royan mais bon, en un sens, c’est mieux que de chercher à ne pas être discret. Je considère … pfiou, je suis fatigué. »

« Tu viens à peine de te réveiller, Tery ! Tu ne vas quand même pas retourner te coucher, j’espère hein ? » s’exclama Elen sous le ton de la remontrance. Il fit une petite moue.

« Pas vraiment, non. Je ne vais pas pouvoir dormir alors que tout le monde va se coucher. Et au final, on va repartir vers Omnosmos. Ah ! A ce sujet, pendant que vous vous baladiez tous dans cette ville, est-ce que vous avez entendu des rumeurs ? Des nouvelles ? »

« Nous n’avons pas eut le temps de nous reposer. Nous sommes partis directement vers la plus haute instance de la ville. Peut-être Sérest et Séran ? » vint dire Royan en se tournant vers le couple. Les deux personnes n’avaient guère voulu les accompagner, considérant que des discussions entre nobles ne les concernaient pas.

« Nous avons parcourus quelques rues et été boire dans une auberge. Vu que nous dirigeons peu à peu vers Shunter, les rumeurs et nouvelles concernaient Shunter et Claudiska, oui. »

Sérest avait pris à son tour la parole alors que le reste du groupe l’écoutait, Manelena plus attentivement que les autres. Cela concernait Shunter et elle voulait en savoir le plus possible. Néanmoins, le regard sérieux de Sérest ne laissait pas de place au doute.

« Plusieurs armées rebelles commencent à se soulever à Shunter. Outre le fait que le roi ait perdu de son aura à cause de cette débâcle contre les autres royaumes, de plus en plus de personnes contestent son pouvoir. Si ce n’était que ça mais malheureusement, quelques nobles et haut-gradés militaires sont prêts à épauler les rebelles dans l’ombre. »

« Tout cela pour avoir une part du pouvoir si le roi tombe. » marmonna Manelena, plus que mécontente de la tournure que cela prenait, chose des plus logiques vu que cela la concernait indirectement dans toute cette histoire.

« Chose qu’ils ne sont pas sûrs d’obtenir. Les rebelles veulent tout simplement éliminer cet homme qui a œuvré pour le royaume avant qu’il ne soit trop tard. »

« Les actes militaire du roi ne sont plus à prouver. Il s’agit d’un monarque qui ne fut pas connu seulement pour son rôle sur le trône mais aussi sur les champs de bataille. Que de simples rebelles espèrent le faire tomber, c’est tout à fait ridicule. »

Alors pourquoi est-ce qu’elle avait de petits tremblements ? Pourquoi est-ce que toutes ses pensées étaient tournées vers cet homme qui n’existait plus pour elle ? Tery ne vint rien dire tandis qu’il écoutait le reste de la conversation. Avec Shunter en ligne de mire, il se demandait s’il n’avait pas été un peu trop … gamin dans ses réactions. Au lieu de penser qu’à sa mère, peut-être aurait-il dût plutôt penser au reste aussi ? Comme à Manelena et ce qu’elle envisageait ? Elle avait évoqué Shunter mais elle avait ensuite décidé de sceller cela dans un coin de son coeur pour ne plus les déranger.

C’était alors normal de faire un petit geste pour elle, n’est-ce pas ? Mais bon, c’était plutôt un gros geste quand on y réfléchissait bien. Le jeune homme aux cheveux bruns fit un petit mouvement de la main, quasiment imperceptible avant de se mettre à réfléchir à toute allure. Alors, alors, alors, s’il n’avait pas tort, il avait encore beaucoup à faire avec elle et les autres, non ? Qu’est-ce qu’il pensait ? C’était juste n’importe quoi. Il devait être fatigué malgré le repos qu’il avait eut dans l’après-midi.

« Tout cela pour venir nous dire que nous n’avons pas à craindre sur la résistance du roi … mais ce que les rebelles ne peuvent obtenir par la qualité, ils peuvent l’avoir par la qualité. Si la majorité du royaume se rebelle, même le roi devra plier face aux vagues. »

« Il ne sera pas ainsi. Il combattra jusqu’à la mort. C’est dans son caractère et ça l’a toujours été. Il ne changera pas de comportement, loin de là. Jusqu’au bout. »

« Et cela ne va t-il pas lui causer plus de soucis qu’autre chose ? »

« C’est le cas mais je ne vais pas l’arrêter. Il est le roi, il peut faire ce qu’il désire en tant que monarque absolu dans son royaume. »

« C’est … assez basique comme remarque, je tiens à le signaler. Mais bon, tu fais comme tu veux, je ne vais pas t’arrêter dans tes propos. Compte sur moi, c’est tout. »

« Par contre, pour ma part, désolée mais la seule chose qui compte pour l’heure, c’est ma tente. Aaaaaaah … Donc je vais vous dire bonne nuit ! »

Clari avait mis une main devant sa bouche tout en baillant légèrement, ayant un petit sourire aux lèvres avant de saluer tout le monde. Elle s’enfonça dans la tente, le couple faisant de même avant que Royan et Elise aillent aussi se coucher. Il ne restait plus qu’Elen, Tery et Manelena, les deux premiers étant collés l’un à côté de l’autre.

« Tu n’as pas sommeil aussi, Manelena ? Elen ? Pareil ? »

« Je ne vais pas te laisser veiller toute la nuit sur nous non plus, Tery ! »

« C’est pas une question au sujet de veiller ou non. Je vais bien … Mais bon … Avec ces dernières nouvelles concernant Shunter, je ne suis pas très rassuré. »

« Tu n’as pas à t’en préoccuper. Le village de Leskar est isolé du reste du royaume ou presque. Ce n’est pas vraiment là que les rebelles commenceraient à échafauder des plans. »

« Je sais bien, Manelena, je sais bien … mais c’est pour toi que je m’inquiète. »

Un petit tremblement contre son épaule et il savait qu’Elen n’avait pas apprécié ses paroles. Et Manelena qui le regardait ne semblait pas apprécier cela aussi, croisant les bras en attendant qu’il continue de parler.

« Enfin bon, comme d’habitude, dirons certains mais je ne vais pas tergiverser à ce sujet. Tu sais ce que je penses de toute cette histoire, je ne vais pas me répéter sans cesse hein ? »

« Pourtant, tu le fais et cela devient assez lassant en un sens donc bon … »

Bon ben, puisqu’il en était ainsi, il plongea dans son mutisme sans chercher à s’adresser à Manelena. Comme ça, c’était réglé. Il ferma les yeux à moitié, comme pour réfléchir à la situation avant de pousser un profond soupir.

Ca ne servait à rien. Il n’avait pas envie de se disputer. Une certaine lassitude avait fini par s’installer. Auparavant, ils n’avaient eut aucun échec mais depuis qu’ils étaient partis d’Omnosmos, rien n’allait. Que ça soit de son côté, du côté de Manelena, Shunter, cet aigle bicéphale introuvable, tout ! Et il savait que cela pesait sur les nerfs de tous et toutes.

Même lui avait du mal à rester bien concentré. Enfin, est-ce que l’on pouvait vraiment dire qu’il était concentré ? Il n’en était pas sûr du tout. Surtout en vue de la situation actuelle. Ah … Quel idiot mais quel idiot. Il ramena ses jambes jusqu’à son corps, recroquevillé auprès du feu alors qu’il regardait Elen en chuchotant :

« Tu devrais aller te coucher. Je vais surveiller le feu. Je ne penses pas que l’on sera attaqué cette nuit. De toute façon, il faudrait être fou après ce que l’on a fait aux précédents assassins. Mais bon, pour accomplir leur mission, ils seraient prêts à tout, j’imagine. »

« Tu imagines bien … Je ne vais pas tarder de mon côté. Encore une heure au grand maximum et j’irais dans la tente pour dormir. Vous faites ce que vous voulez de votre côté. »

Elle fait comme elle désire. Elle n’allait pas la retenir de toute façon, en vue de leurs discussions un peu … énervantes. Les flammes, il observait tout simplement les flammes devant lui avec peu d’intétêt.
Il avait besoin de parler mais il savait que Manelena ne lui adresserait pas la parole. Le faux problème, c’était qu’Elen dormait à moitié sur son épaule, malgré ses dires comme quoi elle allait veiller sur lui. Il poussa un soupir avant de murmurer :

« Je vais emmener Elen dans la tente, ça sera bien mieux pour chacun et chacune. »

« Naaaaaan. Je veux pas … Tery. Je veux rester … juste avec toi, rien de plus. »

« Je reviendrais plus tard, Manelena. Enfin, d’ici cinq minutes, le temps que je berce Elen, on va dire ça comme ça et je serais de retour. »

« Je suis pas une enfant, Tery. Hmm … Tu me portes, dis ? »

Oui, oui, pas une enfant, il en est certain maintenant. Il souleva la jeune femme aux cheveux blonds, déposant un baiser sur ses lèvres avant de pénétrer dans leur tente à tous les deux. Il y resta pendant une dizain de minutes, en sortant finalement en soupirant.

« Elle ne voulait pas me lâcher jusqu’à ce qu’elle soit complètement endormie. »

« Je n’ai pas vraiment besoin de savoir cela, Tery. »

Bah. Il s’en doutait ! Mais bon, c’était juste pour la prévenir. Ca lui semblait être correct et poli de sa part. Rien d’anormal, non ? Il n’était pas idiot au point de ne pas la prévenir même si elle le savait. Ah … Bon … Hop. Au boulot. Il ne savait pas pourquoi mais avec toutes ces rumeurs concernant Shunter, il avait l’impression qu’il n’y avait pas besoin d’aller à Claudiska s’il voulait subir une tempête.
Les problèmes de Shunter, il était responsable de tout cela à la base. S’il avait décidé de ne pas se mêler de cette histoire, de laisser Manelena mourir pour les actes de son père, il ne serait jamais parti. Il ne serait jamais devenu ce qu’il était maintenant. Ses yeux verts se posèrent sur le visage de Manelena. Celle-ci cligna des yeux plusieurs fois de suite, comme pour attendre ce qu’il allait dire mais aucun mot ne sortit de la bouche du jeune homme.

« Qu’est-ce qu’il y a encore ? Pourquoi tu m’observes comme ça ? Je peux savoir ? »

« Pour rien du tout. Juste … te dire que je ne t’aurais jamais abandonnée … même si cela consiste à mettre le monde à feu et à sang. »

« Qu’est-ce que tu racontes encore ? Je pense qu’il vaut mieux que j’aille me coucher. Discuter avec quelqu’un comme toi, ce n’est pas bon pour mon cerveau. »

Elle se leva, cachant son visage d’une main avant de se rapprocher de la tente qu’elle partageait avec Clari et Elise. Elle murmura un bref bonne nuit tout en pénétrant dans la tente, le jeune homme levant les yeux vers le ciel. Il était prêt à bon nombre de sacrifices pour les personnes autour de lui, oui … voire les pires si nécessaire.

Chapitre 248 : Plongés dans le temps

Chapitre 248 : Plongés dans le temps

« Qu’est-ce que Dialga… fait ici… » murmura le jeune homme aux cheveux blancs.

« Et pourquoi est-ce qu’il a du phazon… » souffla Samus, aussi impressionnée que Cynthia bien que l’ancienne maîtresse de Sinnoh restait muette.

« Ce n’est pas ça le problème… Il savait qu’il allait être atteint par le phazon… C’était normal et logique… Il le savait parfaitement… »

Ah ? Et lui aussi alors ? Ceci impliquait cela. Le jeune homme était plus surpris par l’apparition de Dialga que par le fait qu’il était atteint par le phazon. Le jeune homme continuait d’observer la situation, se demandant quoi faire alors qu’Orié se retournait vers Oria, reprenant la parole d’une voix lente et calme :

« Qu’importe le fait qu’il soit ici… Ca ne changera rien… à cette idée… Je vais te tuer… Tu as accepté de mourir… Maintenant que tu as tout brisé… Je vais te briser… Adieu, Dorothéa… Essaies de te faire pardonner par maman dans l’autre monde. »

Oui… C’est vrai… Il était impossible d’oublier pourquoi elle était là… Et pourquoi Orié était dans cet état… Maintenant… Il fallait simplement attendre le dernier instant… Le dernier moment… Où l’épée allait s’abattre sur elle. Elle refermait les yeux, Orié ne se préoccupant plus de Dialga avant qu’Orion ne crie :

« Ne la tues pas ! Il n’y a pas besoin de la tuer ! THEODORA ! Arrête ça maintenant ! »

« Non… Je n’arrêterai pas grand frère… J’en suis désolée… Mais je me l’interdis. »

Elle se l’interdisait… car il était trop tard. Elle ne reviendrait pas en arrière… Pas maintenant… La jeune femme abaissa subitement la lame à côté d’Oria, passant une main sur son crâne en gémissant. Un puissant hurlement se faisait entendre de la part de Dialga, celui-ci se dirigeant vers les deux femmes et l’homme.

« Grand frère… J’ai mal… J’ai mal au crâne… Dialga… Il fait quoi… avec ma tête… »

« DIALGA ! ARRETE CA TOUT DE SUITE ! JE T’INTERDIS DE FAIRE SOUFFRIR MA FAMILLE ! » hurla t-il soudainement, ne réfléchissant même pas au fait que c’était la première fois qu’il haussait la voix contre un dieu. Ah… Ah… On ne touchait pas à Orié… Ni à Oria… On ne touchait plus à ses deux sœurs ! La jeune femme aux cheveux noirs et aux yeux améthyste s’écroula au sol, prise d’un peu de tremblement alors qu’il tournait ses yeux avec fureur vers Dialga.

« Ca par contre… Dieu ou non… C’était la chose à ne pas faire ! »

« ORION ! NON ! ARRÊTE ! Tu ne peux rien faire contre un dieu ! »

Ah oui ?! Et qui avait dit ça ?! Qu’il sache ?! Car il allait botter le cul de ce Dialga ! On ne touchait plus à ses sœurs ! Surtout pas après ce qui venait de se passer ! Il en était hors de question ! Ou alors, il fallait s’attendre à subir des représailles horribles ! Il sauta en direction de Dialga, sa double lame étant réapparue, les lames faisant bien plusieurs mètres de longueur et brillant d’une belle lueur émeraude.

« Grand frère ! Arrête ! S’il te plaît ! Sinon… Sinon… Il va… Il va te tuer… aussi… Et je ne veux pas ! JE NE VEUX PAS QUE TU MEURES TOI AUSSI ! » hurla Oria en sanglotant, s’étant redressée alors qu’un nouveau puissant cri venait résonner dans les oreilles d’Orion. La double-lame de celui-ci tomba au sol, rapidement rejointe par le jeune homme, le regard complètement absent. Il bafouilla :

« C’est quoi… cette attaque… Ah… Ah… Il me fait mal au crâne… Qu’est-ce qu’il a foutu ? Ah… Ah… J’ai mal… mais… »

« Grand frère ! Arrête ! Arrête ! Viens par là ! Grand frère ! »

Elle était littéralement en pleurs, s’approchant de lui pour venir le prendre dans ses bras. Non… Non… Ce n’était pas ça qu’elle voulait… Non… Pas du tout… Son grand frère… Non… Pas sa petite sœur… Déjà elle… Puis maintenant lui… Assez ! Assez ! Elle ne voulait plus de tout ça ! NON ! Son grand frère… Elle le serrait avec insistance dans ses bras, versant de nombreuses larmes en bafouillant :

« Je voulais juste qu’on soient heureux ! Qu’est-ce que j’ai fait ?! Qu’est-ce que j’ai fait ?! Hein ?! Où est-ce que j’ai loupé ?! Grand frère… Réponds-moi… Grand frère… »

Ah… Ah… Il avait mal au crâne… Mais il était hors de question qu’elle se fasse du souci pour lui… Hors de question. Même si il avait de plus en plus de difficultés à rester conscient, il passa ses bras autour du haut du dos d’Oria, posant sa tête contre son épaule en lui caressant tendrement ses cheveux noirs.

« Ne t’en fait pas, Dorothéa… Maman est morte… Mais elle t’a sauvé la vie… C’est ça qui est important… Mais il va falloir que tu t’en ailles… Car Orié n’acceptera pas sa mort… avant quelques temps… Mais ensuite, tu pourras revenir… »

« Grand frère… Tu ne m’en veux pas pour maman ? »

« Le simple fait que tu l’appelles ainsi me montre que tu as compris ton erreur. Evite simplement de la reproduire, d’accord ? »

« Je te le promets, grand frère. Mais restes conscient… Et si Orié est morte, tu… »

« Orié n’est pas morte, elle est juste inconsciente. Je ne sais pas ce qu’à fait Dialga mais… Ah… Ah… Ah… J’ai vraiment mal… au crâne… Il me fait… »

Le dieu du temps n’était plus qu’à quelques mètres des trois personnes, rapprochant sa gueule des deux encore conscientes. Lentement, sa bouche s’ouvrait, un hurlement strident se faisant entendre alors que les oreilles d’Orion s’étaient mises à saigner. Il hoqueta sur le coup avant de s’écrouler sur Oria, ne bougeant plus d’un poil.

« Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu nous veux ? Qu’est-ce que tu es ? Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Pour… Pourquoi ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? Tu es là… pour me punir ? Tu veux me retirer mon frère et ma sœur ? Arrête… J’ai compris… J’ai parfaitement compris… mais… »

Qu’il les laisse… tranquilles… Le monstre au phazon cyan ouvrait la gueule, poussant un nouveau cri alors qu’elle retombait au sol, inconsciente à son tour. Orion sur elle, les trois adultes ne bougeaient plus d’un poil. Plusieurs tirs fusèrent vers Dialga ainsi que de nombreux missiles alors que Samus courait en sa direction, furieuse.

Hum ? Ah… Oui… Elle aussi… Elle était là… C’était ça… qui était prévu… n’est-ce pas ? Il se tourna avec lenteur vers elle, ne semblant même pas réagir aux quelques tirs de la jeune femme aux cheveux blonds. Qu’elle dorme aussi… Que son hurlement temporel lui fasse voir un autre monde… Un autre univers… Une autre vision du passé et du futur…

Elle s’écroula au sol, évanouie alors qu’il ne restait plus que les pokémons et Cynthia. Voulaient-ils se battre contre lui ? Ca ne servait à rien. Avec sa gueule, il s’approcha d’Oria, la soulevant en la coinçant à l’intérieur avant de s’envoler et de disparaître subitement.

« … … … … … Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Elle restait complètement éberluée par la scène devant elle. Elle… Elle n’arrivait pas à comprendre ce qui s’était passé… Le dieu du temps était venu, avait utilisé son attaque temporelle… puis été reparti. Et maintenant… Elle faisait quoi ?

« Draco… Dracolosse… Draco… »

Ah ? Oui… C’était une idée parfaite… Prendre les corps… Et voir si ils allaient bien… Elle s’approcha de Samus, posant son oreille contre sa poitrine pour vérifier que son cœur battait. Oui… C’était bon… Maintenant, elle faisait de même avec Orié et Orion, remarquant que tout était bon… de ce côté.

« Tatsu… Carchacrok… Venez m’aider… »

Oui… Les pokémons venaient soulever les trois corps alors qu’elle rappelait les autres. Il valait mieux se dépêcher de rentrer avant qu’il ne soit trop tard. Sa Milobellus avait décidé de prendre le cadavre de Personia. Vérifiant les alentours et plus qu’inquiète par tout ce qui se passait, ils retournèrent au dôme puis au vaisseau.

« Est-ce que tu peux m’expliquer tout ceci ? Je… Je ne ressens plus de vie… »

« Je suis désolée, Noxis… Mais… Personia… a sauvé la vie d’Oria… en se sacrifiant. »

Pendant plusieurs minutes, l’intelligence artificielle resta muette alors que Cynthia ne savait pas où mettre tout le monde. Dans la cuve de régénération ? Ah oui… C’était une bonne idée. Elle se faisait aider par les pokémons, la cuve de régénération faisant son office alors que les quatre personnes baignaient dans un liquide jaune.

« Est-ce que tu peux tout m’expliquer… s’il te plaît ? Depuis le début… Car j’ai vraiment besoin de savoir… Je suis vraiment perdue… Cynthia. »

« Je veux bien… Mais je suis inquiète… Car Dialga est venu… et à enlever Oria… Je n’arrive plus à comprendre tout ce qui se passe autour de moi… Comme si tout… avait été programmé… par le dieu du temps… Je ne sais plus où j’en suis. »

Et elle alors ? Elle vérifiait dans la cuve qu’il n’y avait aucun problème pour les trois personnes… alors qu’elle savait que c’était trop tard pour sa sœur. Maintenant… Cynthia allait tout lui raconter car elle avait besoin de savoir ! Elle devait savoir la vérité !

Pendant plusieurs minutes, elle s’était mise à dire toute l’histoire… Le vaisseau était parti de cette planète… Le message avait été bien transmis à la fédération… Tout était terminé… Pour le pire surtout… car le meilleur n’était pas prêt d’arriver.

« … … … Oria est responsable de la mort de ma sœur. »

« Oui… Mais ce n’est pas réellement elle qui a fait ça … Personia s’est sacrifiée pour la sauver ! Je crois que… C’était ce que voulait Personia. »

« Pourquoi est-ce qu’elle aurait voulu mourir ?! C’est quoi cette absurdité ?! »

« Car elle a vu dans les ruines que les deux peuples qui avaient crée autant de misères devaient disparaître… Et qu’avec leurs agissements et la corruption des cadeaux reçus par la déesse Arceus, les cadeaux se rebelleraient contre les deux peuples… et seront la cause de leurs morts… Personia est morte… par le phazon. »

« C’est juste aberrant ! C’est complètement… Ah… Ah… Non… Je suis une intelligence artificielle. Je ne devrais même plus ressentir des sentiments mais on parle de ma sœur. »

« N’importe qui, intelligence artificielle ou non, serait tout simplement… Oui… Je crois que je n’ai pas ma place dans ce groupe… J’ai l’impression que… »

« Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Sans toi, nous n’aurions jamais avancé autant… »

« Ce n’est pas ça le problème… J’ai juste … l’impression que… Dialga a choisi ses cibles… Non pas au hasard… Pourquoi tout le monde sauf moi ? »

« Je ne peux pas te répondre… Mais je me dirige vers Daiban… »

« D’accord… Merci beaucoup… J’ai besoin de me reposer… Est-ce que je peux emprunter la chambre pendant quelques heures ? » demanda t-elle un peu inquiète par tout ça.

« Fais comme tu le désires, Samus et les autres ne se réveilleront pas avant quelques temps de toute façon. Je ne pense pas que ça les dérange. »

« Merci beaucoup… J’espère que tout va s’arranger. Tout devient apocalyptique autour de moi… Et je plains vraiment Orion… Samus… et Orié… Je ne sais pas comment ils font pour supporter tout ça… Ils ont l’air si forts… mais en même temps si fragiles… Orion… est vraiment quelqu’un d’exceptionnel… Il a supporté la mort de sa mère… »

« Pour venir protéger sa sœur… C’est ce que tu m’as dit d’après ce que j’ai compris. »

Elle hocha la tête pour dire que oui, quittant la salle des commandes avant de se diriger vers la chambre de Samus. Elle se coucha sur le lit, observant le plafond tout en cherchant le sommeil. Néanmoins, il n’arriva qu’après plus d’une heure de trouble. Tout était… bizarre.

Plusieurs heures s’étaient écoulées… Beaucoup trop d’heures… Lorsqu’elle ouvrait les yeux, elle remarquait deux soldats de la fédération qui étaient plus inquiets qu’autre chose. Est-ce qu’elle aussi… Ah non… Elle se trouvait où ? Dans le vaisseau de Samus… Mais…

« Ah ! Vous vous réveillez ! Nous avions peur que tout le monde soient dans le coma. »

« Qu’est-ce que vous… Qui êtes vous ? »

« Nous sommes de la fédération galactique ! Après le message de la part de l’intelligence artificielle de ce vaisseau, nous avons décidé de nous ramener le plus rapidement chez vous. Puisque vous êtes la seule consciente, vous allez devoir nous suivre. »

« Attendez un peu… Qu’est-ce que vous avez dit auparavant ? Dans le coma ? »

Elle avait cru très mal entendre ces mots. Qui était dans le coma ? Tout le monde ? Elle se redressa dans le lit, se levant rapidement alors que l’un des soldats semblait gêné.

« Et bien… A part la dranienne qui est… morte… J’en suis désolé… sincèrement. Les trois autres personnes sont plongées dans le coma. »

« Plongées dans le coma ?! Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?! » s’écria t-elle en posant une main sur le col du soldat, très vite énervée par tout ce qui se passait. C’était quoi cette blague ?! C’était quoi… tout ça ?! Qu’est-ce qu’ils venaient de dire ?!

« Lâ… Lâchez… nous… Je ne fais que répéter ce que le médecin nous a annoncé. L’intelligence artificielle de ce vaisseau nous a dit de vous laisser dormir tandis qu’on appliquait les premiers secours à Samus Aran, Ophiuchus et une jeune femme dont on ne connait même pas le nom. D’après ces informations, le cerveau continue d’émettre mais très faiblement… juste de quoi les faire vivre… »

… … … Elle… … … Elle devait faire quoi ? Qu’est-ce que Dialga trafiquait ? Qu’est-ce qu’il… avait fait ? Les mettre dans le coma ? Aussi facilement ? Est-ce qu’il avait décidé de la punir, ELLE ? Pour sa tentative de manipulation lorsqu’elle travaillait pour les pirates ?

« Est-ce que vous voulez bien nous suivre s’il vous plaît ? »

« Hein ? Ah… Oui… Oui… Ne vous en faites pas… Je viens tout de suite. »

« Nous devons prendre vos paroles pour savoir exactement ce qui s’est passé. Nous avons perdu la totalité de nos vaisseaux, vous avez été dans une zone interdite et lorsque nous arrivons, nous nous retrouvons face à des personnes dans le coma dont la chasseuse de primes la plus célèbre au monde… Il faut vraiment que vous nous racontiez ce qui s’est passé. »

« Je vais vous le faire… Non, je vais vous le dire. Je vous suis. »

Oui… Elle n’avait pas d’autre choix. Mais quand même… Comateux… Ils étaient plongés dans le coma ? Orion ? Samus ? Orié ? Tout les trois ? A cause du cri temporel de la part de Dialga… Elle en était sûre et certaine… Elle ne pouvait que patienter en espérant qu’ils rouvrent les yeux… et que ce jour soit proche.