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Chapitre 133 : Résolution faible

Chapitre 133 : Résolution faible

«  Re… lâchez MIDONA ! »

« Et que comptes-tu faire contre nous ? Je suis pressé de voir cela, Link. »

Ganondorf semblait n’avoir rien à faire des paroles de l’hylien. Celui-ci était à nouveau debout, serrant l’épée dans sa main. Il n’avait pas son bouclier ! Il avait juste pris l’épée avec lui pour les deux semaines et donc n’avait rien pour se protéger.

« Link, je t’ai dit de ne pas t’inquiéter pour moi … je ne me ferai pas avoir de la sorte ! »

Difficile pourtant pour elle de chercher à s’enfuir. Elle n’arrivait même pas à faire réapparaître ses mains noirs alors qu’elle se débattait avec hargne. Violemment, elle agrippa le corps de Darkrai par le bas, celui-ci poussant un cri de surprise :

« Mais qu’est-ce que … Tu fais quoi là ?! Je peux savoir ?! »

« Tu pensais quoi ? Que j’allais faire la princesse éplorée et ne pas tenter de m’extirper ?! TU VAS VOIR ! SI JE M’EN SORS PAS, JE T’EMBARQUE AVEC MOI ! »

« Mais t’es complètement folle ! Goûtes donc un peu du pouvoir des ténèbres ! » s’écria Darkrai, chargeant une sphère dans sa main ne tenant pas l’épée avant de la projeter sur le visage de Midona, celle-ci ne le relâchant pas, rigolant :

« Tu crois faire quoi avec ça ? M’impressionner ? Tu es pathétique ! »

« On va voir quand tu goûteras à cette épée et son pouvoir … »

« Je crois que l’on vient de m’oublier. AIDEZ-MOI ! » hurla Link, demandant à sa Rhinoféros de le soulever et le projeter sur Darkrai, lui permettant alors d’esquiver l’attaque de Giratina qui espérait le renvoyer au sol une nouvelle fois. Il arriva jusqu’au pokémon ténébreux, celui-ci parant la lame de Link avec la sienne.

« Vous commencez tous à m’agacer ! »

« Darkrai, tu perds un temps précieux comme des insectes. Est-ce que tu es incapable de venir à bout de ces derniers malgré ton épée ? »

« Maître Ganondorf ! Laissez-moi faire ! Ils vont avoir une sacrée surprise ! »

« Héhéhé, et je pense que la surprise, c’est moi ? » déclara une voix provenant de l’épée que tenait Darkrai. Link fit un pas en reculant. C’était bien celle de la dernière fois mais étrangement, quelque chose en lui résonnait.

« Maître Link, cette voix est ancestrale. Elle est issue de mon époque. »

Issue de son époque ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Il ne saisissait pas vraiment l’importance des propos de Fay, juste que cela avait des conséquences … plus que problématiques. Et pour l’heure, Midona était en plein dedans.

« Vous allez la relâcher, est-ce que vous avez compris, tous les trois ?! »

« Bon, visiblement, Darkrai, on ne peut pas compter sur toi pour faire le travail. Giratina, épaule-le pour emmener cette princesse dans son royaume. »

« Comme vous le désirez maître Ganondorf, j’ai la solution pour cela. » murmura l’imposant serpent aux ailes décharnées, disant à Darkrai de se pousser. Aussitôt demandé, aussitôt fait. D’un puisant coup de queue, Giratina frappa l’endroit où la tête et le haut du corps de Midona dépassaient, la faisant disparaître complètement dans le sol.

« Bon, maintenant que cela est fait, on peut partir de là. »

« Rendez-moi MIDONA ! MAINTENANT ! » hurla Link, se tournant vers Ganondorf avant de courir vers lui mais déjà Darkrai et Giratina sont de retour, se plaçant devant le monarque démoniaque, celui-ci exultant avant de rire :

« Vraiment pathétique … On sent la colère t’envahir. Mais il suffit d’un simple coup pour te briser tout espoir. De toute façon, tu ne nous intéresses pas … pour le moment. »

« RE… LÂ… CHEZ MIDONA ! »

Une main se plaça sur la face de Link, le soulevant au-dessus du sol. Quelques secondes plus tard, une décharge d’une puissance affolante vint le projeter contre les décombres de son ancien habitat, les pokémon de l’hylien et de la twili formant un cercle protecteur autour de lui, signe qu’ils se combattront jusqu’à la mort s’il le faut.

Mais rien de tout cela n’arriva. Ganondorf claqua des doigts, le sol disparaissant sous ses pieds, lui-même s’enfonçant dans celui-ci alors que Darkrai et Giratina faisaient de même quelques secondes plus tard. Puis plus rien …
Plus rien du tout même. Seul le silence complet se fit entendre jusqu’à ce l’Insecateur s’approche du corps de Link, aidant ce dernier à s’extirper des ruines, haletant et blessé par l’attaque de Ganondorf. Hors … hors de question.

« Ils me le payeront … tous les trois. »

« Maître Link, vous laissez absorber par la colère ne vous mènera pas à la victoire. »

« Je le sais, Fay ! JE LE SAIS ! Mais … ils … pendant que moi et Midona, nous étions en train de nous reposer. De prendre des vacances, ils … je … »

« Vous êtes perdu émotionnellement, maître Link. Cela se comprend. »

« Il faut … prévenir la princesse Zelda, cette fois. Et ça ne sera pas une plaisanterie de sa part, pas du tout même. » murmura l’hylien.

Il devait appeler … Epona. Mais il ne se sentait pas la force et le courage. Il avait perdu toute motivation, tout … tout simplement et rien d’autre. Oui, c’était juste complètement démoralisant. Midona … Il n’avait pas trouvé la force de la protéger.

Chapitre 132 : La lui prendre

Chapitre 132 : La lui prendre

«  Midona, donnes-moi l’épée maintenant. »

« Maître Link, qu’est-ce que je dois … faire ? » demanda doucement Fay.

« Désolé mais la partie de plaisir est malheureusement terminée. Tu peux retourner dans l’arme, je vais en avoir besoin contre lui. Il ne me laisse pas vraiment le choix. »

« Comme vous le désirez, maître Link. » murmura Fay avant de disparaître à l’intérieur de l’épée de légende, comme à son habitude.

« Tu as le chic pour gâcher nos instants, Ganondorf. »

« Le héros envisage une vie paisible ? Loin de tout combat ? C’est avec ce genre de notions absurdes que tu as réussi à m’abattre une fois ? C’est tellement risible et absurde. AH ! Enfin bon … maintenant, on peut en terminer définitivement. Bel endroit, n’est-ce pas ? »

« Qu’est-ce que tu racontes encore ? »

« Cela serait dommage que tout soit ravagé en un seul coup d’épée ? »

« Maître Link, je sens une force terrifiante qui tente de s’abattre sur nous. Je vous recommande de vous abaisser comme tous vos camarades. » dit Fay avec une petite pointe d’exclamation dans la voix, Link s’exécutant aussitôt, accompagné par ses pokémon et Midona. Un instant trop tard … et une ligne ténébreuse aurait tranché leurs corps.

La ligne traversa complètement la maisonnette comme si de rien n’était alors qu’un petit soupir se fit entendre à l’extérieur, la voix de Darkrai résonnant :

« Plutôt puissante comme arme. Et dire que je n’ai même pas utilisé la totalité de sa force. C’est quand même très impressionnant dans le fond. Dommage que j’ai loupé ma cible, ça m’apprendra à perdre trop de temps à y réfléchir. »

« MIDONA ! Vous autres ! ON SORT D’ICI ! »

Il prit Midona par le bras, courant vers une fenêtre alors que ses pokémon faisaient de même, certains aidant les autres incapables de se mouvoir rapidement. Quelques secondes plus tard, la maisonnette n’était plus qu’un tas de ruines, Ganondorf s’en extirpant sans difficultés.

« Tiens, tiens, tiens …Les habitations de nos jours ne sont pas bien solides. Darkrai, est-ce que tu aurais oublié que je me trouvais à l’intérieur. »

« N… Non, monarque Ganondorf. Je savais juste que cela ne vous aurait pas affecté. » bredouilla le pokémon, un peu sous le choc.

« Vas pour cette fois mais attention, la prochaine fois, je serai moins généreux. Est-ce que le message se fait bien passer ou non ? »

« Bien entendu, bien entendu … Est-ce que l’on fait selon le plan prévu ? »

« La question ne se pose même pas. Capturez-la. »

Capturez-la ? De qui esr-ce qu’ils parlaient ? Il amorça un mouvement pour se défendre, pensant à l’épée de légende avant de réfléchir à toute vitesse. MIDONA ! Sans crier gare, il tira la Twili contre lui alors que déjà une ombre se formait sous celle-ci, prête à l’aspirer dans le sol. Les pouvoirs de Darkrai s’étaient amplifiés ?

« Li… Link ! Je sais me défendre ! Laisse-moi ! »

« Regarde le sol ! Ils ont essayé de te récupérer ! Je ne sais pas pourquoi mais il est hors de question que je les laisse faire ! HORS DE QUESTION ! »

« Et tu penses vraiment que je vais rester là, sans réagir ? Allons, Link. Je vais leur rendre la monnaie de leurs pièces. Ils vont vite comprendre à qui ils ont affaire ces petits gringalets. »

Une vingtaine de mains apparurent dans le dos de Midona. Celle-ci était déjà prête à se battre, quitte à tout raser sur son passage sans même se soucier des alentours. Link regarda ses pokémon, leur disant de faire attention tandis que Ganondorf avait un sourire aux lèvres.

« Non, non, tu ne feras rien du tout, princesse du crépuscule. Tu es déjà en notre pouvoir. »

« Tu peux toujours rêver pour cela ! Je ne vais pas me laisser … »

Qu’est-ce que ça voulait dire ? Elle avait déjà amorcé un mouvement pour attaquer mais ses mains ne lui obéissaient pas ? Elle commença à se concentrer mais rien n’à faire. PAS DU TOUT ! Elle n’y arrivait pas ! Elle amorça un mouvement mais Ganondorf était arrivé à leur hauteur, observant Link et la Twili.

« Pour l’heure, j’ai de plus grands projets que la destruction de l’élu. Disparais de ma vue. »

Un seul mouvement de la main et Link fut projeté sur le côté, sans même avoir la possibilité de se défendre. Midona fut soulevée par le cou, envoyée dans une ombre que Darkrai avait formée au sol. Ganondorf reprit la parole, soufflant :

« Voilà comment on termine tout cela. C’est aussi simple que ça. Visiblement, deux semaines de repos ne t’ont pas fait du bien, héros de la déesse. Mais tu as de la chance, des choses bien plus importantes font que je ne vais pas me préoccuper de toi. »

« LINK ! LINK ! NE TE PREOCCUPE PAS DE MOI ! JE VAIS M’EN OCCUPER ! » cria Midona, bien que la situation était plus que désespérée pour elle, l’hylien cherchant à se relever, encore secoué par le coup de Ganondorf. Cela faisait depuis bien longtemps qu’il n’avait pas ressenti une telle puissance contre son corps.

« MIDONA ! » s’égosilla Link, se relevant alors qu’il s’était mis à courir en direction de Midona, le corps de celle-ci disparaissant dans le sol. Une nouvelle « baffe » de la part du corps gigantesque de Giratina et voilà qu’il était à nouveau à terre, ainsi que ses pokémon et celui de Midona. Ils ne pouvaient rien faire, rien du tout. Il ne pouvait que la regarder … partir … tout simplement partir, rien que ça. Il déglutit, serrant les poings avec rage. Non ! Il ne voulait pas la perdre ! Pas cette fois ! PAS MAINTENANT ! Il ne voulait pas !

Chapitre 131 : Perte de tranquillité

Chapitre 131 : Perte de tranquillité

«  Link ? On se rapproche de la fin de la seconde semaine. Pas trop déçu ? »

« Tu veux savoir la vérité ? Je te dirai que si … je suis un peu déçu quand même. J’avoue que j’aimais beaucoup passer du temps de la sorte … enfin bref … »

« Oh, qu’est-ce que c’est mignon de ta part, je note ça, Link. »

Elle vint l’embrasser doucement sur les lèvres, lui proposant une petite balade à trois avec Fay puisqu’ils en avaient l’habitude. Les pokémon pouvaient se prélasser autour de la maisonnette pendant qu’ils n’étaient pas là. Oh, bien entendu, il y avait encore beaucoup à faire … et surtout, elle remarquait que Motisma n’était pas là depuis bien longtemps, c’était étrange. Où est-ce qu’il fouinait encore hum ?

« Link ? Tu es prêt ? On part se promener. »

« Attends, je viens prendre Fay. Je ne vais pas la délaisser quand même. »

Oui, oui, bien entendu. Elle le savait hein ? Elle n’allait pas lui demander l’opposé. Elle eut un petit soupir amusé avant de le laisser récupérer la petite humanoïde faite d’une peau bleutée et capable de refléter ce qui se trouvait en face d’elle.

« Maître Link, vous n’êtes pas obligé de faire cela pour moi, vous le savez. Cela ne me dérange pas de rester ici en vous attendant, dans l’épée du héros, si cela est nécessaire. »

« Non non, tu restes avec nous. Je pense que Midona sera d’accord avec moi. »

« J’ai bien signalé que je n’avais aucun problème en cela. Allez, hop, hop, on y va sinon on va être en retard, tout le monde. »

Elle était tout simplement pressée de se promener donc elle n’avait pas envie d’attendre trop longtemps. Elle eut un petit soupir amusé avant de se mettre à côté de Link. Il vint dire :

« Soit, soit … Fay, tu es prête ? »

« Je suis prête, maître Link. Je le suis toujours quand il s’agit de vous. »

Rah. Quand elle parlait ainsi, cela pouvait paraître suspect, très suspect même. Est-ce qu’elle s’en rendait compte ? Il était loin d’en être sûr. Mais bon, c’était la petite Fay et il savait pertinemment qu’elle n’avait aucun problème … ou aucune réaction bizarre.

Dehors, les trois personnes profitèrent du soleil, Link étant bien plus ouvert qu’auparavant. Dans le cas de Fay, cela était presque imperceptible mais Midona avait remarqué que la petite demoiselle humanoïde se plaçait plus correctement dans les bras de l’hylien, semblant vouloir trouver le meilleur endroit pour elle.

Tout allait pour le mieux. Elle le savait parfaitement. Link avait fait de sacrés efforts pour retrouver une paix et une sérénité trop vite disparues lorsqu’il avait quitté son village. Maintenant, l’effort était passé … et c’était le moment du réconfort entre eux. Voilà !

« Sympathiques, vos petits moments à deux, n’est-ce pas ? »

Ils s’immobilisèrent, se retournant pour se retrouver face à Darkrai qui était sorti de l’ombre de Midona. Aussitôt, une autre voix résonna dans leurs oreilles :

« Très sympathique. On ne vous dérange pas, on espère ? »

Qu’est-ce que … En tenaille ?! Link serra plus fortement Fay contre lui alors que Midona avait déjà fait apparaître ses mains dans son dos. Giratina et Darkrai étaient là ? Comment est-ce que … Ils n’avaient même pas ressenti leurs présences !

« Qu’est-ce que vous nous voulez ? » marmonna Midona, agacée, déjà prête à commettre un véritable massacre sur leurs deux corps.

« Quelle véhémence. Pourtant, vous devriez vous en douter. Vous n’avez rien, ni personne pour vous défendre. On va donc en profiter ! DARKRAI ! » s’écria Giratina alors qu’il ouvrait déjà la gueule, faisant apparaître un rayon dans celle-ci. Du côté de Darkrai, celui-ci ne se privait pas pour charger une sphére ténébreuse entre ses mains.

« Maître Link, mademoiselle Midona. Accrochez-vous bien tous les deux. Je vais vous sortir de là avec ma personne. Fermez les yeux. »

Hein ? Comment cela ? Les deux personnes posèrent leurs regards sur Midona, celle-ci ayant une lueur rose dans ses yeux gravés sur son visage. Quelques secondes plus tard, avant même que les attaques ne les touchent, ils avaient totalement disparus.

« De la téléportation ?! Comment ils en sont capables ?! »

« C’est la fille faite de verre ou de métal qui a fait ça. L’esprit de l’épée ! Elle possédait alors ce pouvoir ? Tsss ! Il faut aller voir le … »

« Ne t’en fait donc pas. Ils n’ont pas pu aller à cinquante endroits différents. Ils vont rapidement tomber sur lui. Héhéhé. »

Trois corps apparurent au beau milieu de la pièce principale de la maisonnette, Link et Midona regardant autour d’eux, étonnés et surpris. Fay ? C’était Fay qui venait de faire ça ? Comment elle … enfin, il ne connaissait pas ses capacités mais …

« Merci pour tout, Fay. Midona, on récupère les pokéballs et on s’en va de là et … »

« Hum ? Et on ne salue pas ses invités, Link ? Tu es si pressé que ça ? »

« Ga… nondorf ! » s’écrit l’hylien avant de se retourner, se dirigeant vers le salon.

Le monarque était là, assis sur le fauteuil, un sourire malsain aux lèvres. Lorsque Link était arrivé dans la pièce, il s’était redressé, chargeant déjà son énergie dans une main avant qu’une flamme ne vienne l’arrêter. Les pokémon avaient été libérés par Midona, celle-ci tenant l’épée de légende dans une main. Fay observa Link pendant quelques secondes, son visage restant impassible sans qu’elle n’ouvre la bouche … avant de retourner dans l’arme.

Chapitre 130 : Car elle est là

Chapitre 130 : Car elle est là

«  Bonjour, Link. Comment as-tu dormi ? »

« B… Bien et toi ? » bredouilla l’hylien, ayant ouvert les yeux sur le visage de Midona, allongée à côté de lui, dans le même lit.

« Très bien. Tu t’habitues vite, n’est-ce pas ? A ma présence à tes côtés. Je suis contente … je suis si contente et si heureuse. Je peux ? »

Elle lui demandait quand même l’autorisation avant d’aller coller ses lèvres contre celles de Link. Pendant quelques secondes, elle profita tendrement de celles-ci, les dévorant avec tendresse, lui chuchotant ensuite :

« Elles sont délicieuses, comme tout ton être. »

« Ahem. Je vais aller préparer le petit-déjeuner, Midona. »

Il se redressa dans le lit, prêt à se relever mais elle l’arrêta en lui tenant le bras, le forçant à la regarder. Qu’il ne s’échappe pas aussi vite. Ils avaient encore une semaine. Et depuis hier, il avait réussi à dormir à nouveau avec elle. Elle n’était pas si pressée mais qu’il ne cherche pas à s’enfuir comme un voleur après un réveil de la sorte.

« Link, avant que tu ailles à la cuisine, je veux d’abord que tu m’enlaces, s’il te plaît. Tu peux bien faire cela, n’est-ce pas ? Alors, s’il te plaît, fais un petit effort, pour nous deux. »

« Je … Je vais essayer d’alors, désolé de ne pas être assez bien pour toi. »

« Link … moins de blablas, plus de câlins. »

Le ton était doux mais autoritaire, surtout quand elle l’entendait dire qu’il n’était pas assez bien pour elle. Elle tendit ses bras pour qu’il vienne s’y engouffrer mais dès qu’il voulut l’enlacer, elle le tira à elle pour qu’il s’écroule contre son corps.

« Voilà, ça, c’est un enlacement, Link. Et pour la peine, le petit-déjeuner attendra une dizaine de minutes plus tard, compris ? Je ne veux entendre aucune plainte à ce sujet, d’accord ? »

« D’accord, d’accord, je ne me plaindrai pas. Et je reste ici, contre toi. »

« Bien bien bien. En voilà un qui commence à comprendre comment tout cela fonctionne, n’est-ce pas, mon petit ange ? »

« Mon ange ? Hein ? Pourquoi un tel nom ? Pourquoi tu m’appelles ainsi, Midona ? Enfin, me donner un surnom de la sorte, je ne sais pas trop. »

« Car tu es la lumière de mon existence, Link. Tu es la personne qui a réussi m’extirper des ténèbres du royaume du crépuscule pour me promettre un monde meilleur. Rien de plus, rien de moins, Link. Ca ne te plait pas comme surnom ? »

« Si, si, bien entendu. Cela me plait grandement. J’aime beaucoup. »

« Alors pourquoi est-ce que tu as l’air tant songeur ? Tu peux me le dire ? »

« Je … Je ne sais pas du tout. Pardon, Midona. »

Elle ne voulait pas d’excuse, elle voulait juste une raison. Mais elle était certaine d’une chose, elle ne l’aurait pas de sa part, pas pour le moment. C’est bien dommage mais elle commençait à comprendre une chose. Elle l’avait déjà remarqué avant.

« Link, tu penses à Ganondorf, n’est-ce pas ? »

« Gan… Ganondorf ? Quand je suis dans tes bras ? Il en est hors de question ! »

« Je ne parlais pas de ça ! Roh ! Quel idiot ! Je sais bien que tu ne pensais pas à Ganondorf pendant que tu m’embrassais ! Je l’espère bien sinon, je serai obligée de te claquer tellement fortement que tes dents en trembleront. Tu ne voudrais quand même pas ça hein ? » répondit-elle en rigolant, amusée par le visage déboussolé de la part de Link.

« Je te promets que ce n’est pas le cas. »

« Il me faudra plus que des promesses, Link. Bien plus que des promesses, tu le sais hein ? »

« Je sais ! Je le sais parfaitement ! Je suis désolé ! »

Hahaha ! Elle ne peut s’empêcher de rire, amusée par la situation avant de libérer Link. Bon, qu’il prépare le petit-déjeuner. Elle se doutait, par rapport à la situation. Il y avait tellement à faire, tellement … et il restait encore une semaine pour eux deux.

« Allez, vas-y, Link. Et arrête de réfléchir à tout ça. »

« C’est plus facile à dire qu’à faire, Midona. Bien plus facile, hein ? »

« Je me doute, Link. Je m’en doute parfaitement … mais essaye quand même, d’accord ? »

« Je vais faire un effort, je te le promets ! Je vais tenter d’y arriver ! »

« Je m’en doute … je m’en doute. »

Elle se répétait inlassablement alors qu’il quittait enfin la chambre. Elle resta couchée dans le lit, observant sa nuisette. Rien ne pressait n’est-ce pas ? Elle ne devait pas avoir honte de son corps, elle savait parfaitement que Link y succombait déjà. Juste que le grand et vaillant élu de la déesse était bien peu calé sur le sujet … comme elle. Elle eut un petit rire difficile à cacher alors qu’elle se relevait. Pourquoi ne pas aller embêter Link à son tour ? Oh, elle adorait ce genre de petits jeux qu’elle pouvait se permettre avec lui.
Discrètement, elle se faufila jusqu’à la cuisine, dans sa tenue actuelle alors que Link était bel et bien en train de préparer de quoi déjeuner pour eux deux. Elle plaça ses mains autour de sa taille, venant l’embrasser dans le cou alors que l’hylien s’était mis à trembler. Cela semblait lui plaire plus qu’il n’en faut. Et surtout, lui permettre d’oublier les mauvais moments qu’il semblait vouloir garder en lui. Elle était là … pour lui.

Chapitre 129 : Présenter aux autres

Chapitre 129 : Présenter aux autres

« Link ? Regarde donc ce que la princesse Zelda nous a envoyé. »

Il se retourna vers Midona, remarquant les nombreuses pokéballs dans les mains de Midona. Leurs pokémon ? C’est vrai ? Mais pourquoi cela ? Midona rigola, lui disant :

« Comme tu ne comptes pas t’échapper, elle a pensé qu’il serait bon qu’eux aussi profite d’un moment de tranquillité. Tu ne trouves pas cela bien comme idée ? »

« Si si ! Bien entendu ! Je trouve ça très bon ! Enfin, je crois … »

« Roh. Bon, tiens, attrape. Je vais les ouvrir pour voir comment ça se passe de leur côté. »

Attrape ? Ouvrir ? Il voulut réceptionner les pokéballs mais celles-ci étaient déjà en train de laisser paraître les pokémon à l’intérieur. Il n’avait même pas eu son mot à dire ! Mais bon, en voyant son Insecateur et le reste de la troupe, il soupira de soulagement.

« Content de vous revoir, vous tous. Ne vous en faites pas. Pour les deux prochaines semaines, vous pourrez tous vous reposer, compris ? »

« Insecateur ! Insecateur ! Inse ! Insecateur ! »

Il fut le premier à réagir alors les autres se mêlaient aussi avec leurs propres cris et mouvements. Bon ? Pour la peine, le choix de la journée était simple : découverte du village avec tout le monde, voilà tout !

« Maître Link, est-ce que je peux venir moi aussi ? »

« Bien entendu, Fay. Attends, je te prépare pour que tu puisses venir dans mes bras. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Sans hésitation et difficulté, il vint soulever Fay comme si de rien n’était. La petite humanoïde resta bien immobile, ouvrant, refermant la bouche de nombreuses fois comme pour tester ses capacités à parler.

« Cela est étrange, maître Link, de pouvoir parler de la sorte comme une humanoïde. »

« Je me doute mais bon, ce n’est pas déplaisant non ? »

« Déplaisant ? Je ne connais pas ce principe de plaire ou non à autrui, maître Link. Mais cela est une capacité que je ne possédais pas auparavant. »

« Cela ne fait rien, ce n’est pas bien grave. Midona ? Je suis prêt de mon côté ! »

« Je remarque ça. Bon, si tel est le cas … Tu veux bien me faire cela, s’il te plaît ? »

Elle tendait une main, forçant Link à en retirer une de Fay pour qu’il puisse la prendre. Il s’exécuta, souriant à la Twili alors qu’ils quittaient tous la maisonnette. Direction le village, n’est-ce pas ? Il n’était pas sûr d’avoir vu beaucoup de pokémon là-bas. Il fallait donc voir comment ils allaient réagir de leur côté. Question de sécurité ! Rien de plus.

« Ah ! Mais vous êtes donc bien le héros Link ? »

« C’est … le cas. Enfin, je … ne pensais pas. »

Cette fois-ci, visiblement, les gardes de la dernière fois ont déjà fait transmettre le message. Et dire qu’autour d’eux, il n’y avait que des hommes et des femmes provenant du village. Enfin, ils regardaient les pokémon avec appréhension mais surtout Link et Midona.

« Qui est cette femme, messire Link ? Elle n’a pas la même couleur de peau que nous. »

« C’est une Twili … et aussi … hum … disons que … »

Il n’arrivait pas à compléter sa phrase alors il serra avec plus d’insistance la main de Midona dans la sienne. Des regards se posèrent sur eux, comprenant parfaitement où il voulait en venir. Il poussa un soupir soulagé :

« Je n’ai pas besoin de m’expliquer, tant mieux. Bref, nous venons visiter le village. Est-ce que vous pouvez nous le présenter ? Même si nous ne restons que deux semaines … »

« Bien entendu, bien entendu ! Veuillez nous suivre alors. »

La femme aux cheveux auburn émit un petit sourire, prenant les devants avec Link tout en accompagnant les villageois. Visiblement, bon nombre d’entre eux n’hésitaient pas à tout faire pour les accompagner et les guider.
Et les pokémon dans tout ça ? Ils faisaient juste la joie des enfants du village, trop surpris et étonnés. Ce n’était pas les premiers qu’ils voyaient mais comme il y avait tellement de pokémon différent, difficile de tous les reconnaître

« Qu’est-ce que vous pensez de notre village ? »

« Paisible et tranquille. En plus, il n’y a pas tant de monde que cela, ce qui n’est pas une mauvaise chose et nous permet alors d’espérer un endroit calme. »

« Vous êtes les bienvenus autant de temps que vous le désirez ! Installez-vous comme vous le désirez, on ne vous en empêchera pas. »

« Merci bien. Cela fait plaisir de se savoir appréciés en un tel endroit. » murmura l’hylien tout en émettant un grand sourire. Ils pouvaient être rassurés tous les deux.

D’ailleurs, ce fut plus que le cas alors qu’après la visite du village, ils se retrouvaient face à face pour déjeuner. Fay était tout simplement sur les genoux de Link, regardant Midona de son visage tracé sur sa face, ouvrant la bouche quand Link lui ramenait un coup de fourchette en sa direction. Les pokémons, eux aussi, avaient de la nourriture dans leur coin.

« Alors, qu’as-tu pensé de ta première journée, Link ? »

« Qu’elle n’est que la première d’une longue série que j’espère toute aussi agréable. » compléta l’hylien avec un petit sourire aux lèvres. Oui, ce n’était que le début.

Chapitre 128 : Ranger son épée

Chapitre 128 : Ranger son épée

« Tu m’en veux encore, Link ? » demanda Midona, se serrant contre lui sur Epona alors que la jument avançait assez lentement, prenant son temps.

«  Un peu car tu ne m’as pas prévenu. Mais sinon, ça peut aller. »

« Tu es un ange, Link. Profitons de ces deux semaines, d’accord ? » chuchota la Twili avant de déposer un baiser dans son cou, sa tête se collant contre son dos.

« Je le sais, je le sais … mais bon, n’en profite plus maintenant. »

Elle émit un petit rire amusé et tendre, comprenant parfaitement ce qu’il voulait par là. Bon et bien, pas de problèmes hein ? Elle était parfaitement d’accord. Bon, il fallait espérer que personne ne soit rentré dans la maisonnette pendant qu’ils n’étaient pas là.

« Tu n’es pas un peu trop effrayé … de ne pas avoir tes pokémon ? »

« Un peu, je dois t’avouer, un peu … c’est vrai. Mais bon, c’est surtout l’effet de ne plus avoir à me battre qui me parait tellement étrange. »

« Rien que ça ? Je n’en suis pas sûre mais … hahaha … d’accord, d’accord. » murmura-t-elle, fermant les yeux, en attendant qu’ils arrivent tous les deux.
Lorsqu’elle les rouvrit, ce fut pour remarquer qu’il y avait un toit au-dessus d’elle. Un petit mouvement et elle remarqua qu’elle était maintenant dans un lit. Elle se mit assise dans le lit, observant autour d’elle. Elle chuchota :

« Je ne crois pas … mais … nous sommes déjà arrivés ? Link ? LINK ! »

Aucune parole, rien du tout ? Il n’essayait quand même pas de … lui faire faire la même chose qu’elle hein ? Non ? Ce n’était pas le genre de Link mais elle se releva, quittant la chambre pour se diriger vers la cuisine. Elle regarda l’hylien, dans les mêmes habits qu’auparavant, ne pouvant s’empêcher de soupirer d’apaisement.

« Oh ? Tu es déjà réveillée ? Je pensais te laisser dormir. »

« Tu m’as fait une peur bleue, vraiment très peur. »

« Oh ? Et pourquoi cela ? » dit-il en se retournant vers elle. Pour toute réponse, elle vint le prendre dans ses bras, le serrant contre elle.

« Car je pensais que tu étais parti … en me laissant seule, pour me punir. »

« Je ne suis pas revanchard, du moins, pas pour des petites choses de la sorte. »

Ah oui ? Petite chose ? Elle releva son visage, le regardant pendant de longues secondes, tendant ses lèvres. Il regarda à gauche et à droite, comme gêné, rougissant violemment avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres. Très rapide même, moins d’une seconde. Elle émit un grand rire avant de poser une main sur son cœur :

« En vue de ta candeur, je dois penser que tu ne dormiras pas avec moi ce soir ? On ne va pas trop presser le tout hein ? Patience, je serai patiente. »

« On va essayer de faire ça dans les temps. On a deux semaines. »

« Deux semaines, ça me semble trop court pour profiter de toi. »

A son tour d’avoir une bouffée … mais de nostalgie. C’est vrai … c’est vrai. Peut-être qu’il était anxieux inutilement mais maintenant, tout était différent. Pendant deux semaines, il n’était pas un héros ou un élu. Il n’était pas un chevalier de la princesse Zelda. Il était juste Link. Bon, la seule chose qui le ramenait à son ancien titre était l’épée et le bouclier ainsi que ses affaires. Sauf que voilà, il y avait une petite surprise.

« Maître Link, vous pensez vraiment que je peux tenter de manger votre nourriture ? »

« Hein ? » dit Midona, surprise en se retournant vers la voix féminine qu’elle venait d’entendre. Sous sa forme d’humanoïde féminin de petite taille, Fay était présente. « Mais qu’est-ce que tu fais ici toi ? Enfin, sortie comme ça ? »

« Maître Link m’a dit que pour les deux semaines, je ne devais plus rentrer dans l’épée, sauf quand cela sera nécessaire. »

« Oui mais bon … enfin bon, cela se comprend parfaitement. Link, tu es beaucoup trop gentil, est-ce qu’on te l’a déjà dit ? »

« Tu me le répètes un peu trop souvent. »

Elle rigola, Link faisant un sourire avant de lui dire de s’asseoir. Bon, il était vrai qu’il avait préparé à cuisiner alors pourquoi ne pas goûter ? Et puis, elle voulait voir si Fay était vraiment capable de manger. Son regard fut constamment tourné vers celle-ci.

« Maître Link, pourriez-vous m’aider à avoir une bouche qui s’ouvre ? »

« Drôle de demande … et je fais ça comment exactement, Fay ? »

« Posez un doigt sur mes lèvres et concentrez-vous. »

C’était aussi simple que ça ? Il s’exécuta, passant un doigt sur les lèvres de Fay. C’est vrai. Première fois qu’il remarquait que le corps de Fay était aussi … « froid » que ça. Pourtant, après que son doigt soit passé sur les lèvres de la petite humanoïde, celles-ci commencèrent à s’ouvrir avec lenteur, la voix sortant finalement de ses lèvres :

« Merci beaucoup, maître Link. Je vais pouvoir goûter mais je ne pense pas être capable de ressentir les mêmes choses que vous. »

« On a tout notre temps, non ? Tu ne crois pas, Midona ? »

Oh ? Elle ? Elle ne fit qu’hocher la tête, amusée par ce qu’elle voyait. Surtout quand Link fut obligé de nourrir Fay qui n’avait pas de bras. C’était … assez familial comme ambiance.

Chapitre 127 : Une vie avec elle

Chapitre 127 : Une vie avec elle

« Princesse Zelda ! Princesse Zelda ! Midona a disparu ! »

Il tentait de contrôler ses émotions mais c’était impossible. Il était rentré dans le palais, en direction de la salle du trône à une vitesse folle jusqu’à arriver devant la princesse Zelda. Posant ses mains sur ses épaules, il regardait celle-ci, reprenant :

« Midona a complètement disparu ! Après ce que vous aviez préparé avec elle et … »

« Calme-toi donc, calme-toi. Qu’est- ce qui te prend ? Midona a disparu ? Tu es sûr et certain de ça ? Elle ne t’a pas laissé de message ou autre ? »

« Rien du tout ! Princesse ! Vous n’avez rien de votre côté ? Elle ne vous a rien dit ? »

« Tu me sembles vraiment … excité, Link. Je veux dire, tu n’es pas du genre à t’emporter aussi fortement. Qu’est-ce qui s’est passé ? Raconte-moi tout. »

« Je … C’est assez personnel mais d’accord, princesse. »


Très personnel même mais ça permettrait de trouver une solution pour retrouver Midona, il ferait tout ce qu’il faut. Elle l’invita à le suivre jusqu’à la bibliothèque pour qu’il puisse s’asseoir, l’hylien commençant à raconter la journée dans les moindres détails, s’arrêtant pendant quelques secondes au moment où il devait parler du baiser. C’était assez difficile … mais il prenait son courage à deux mains et il entendit un petit cri de surprise.

« Vraiment ? Toi et Midona ? Mais … attends un peu, Link. Qu’est-ce que tu en as pensé ? Car si c’est elle qui l’a fait, tu as réagi comment ? »

« Je ne sais pas … trop …. Princesse Zelda. Je suis encore un peu perturbé. »

« Je vois, je vois mais … si tout cela ne s’était pas passé ainsi, tu serais resté plus longtemps avec elle, si je ne me trompe pas ? »

« Je crois que oui. Enfin, je ne sais pas … je n’ai … pas vraiment l’habitude, princesse. »

Il ne savait pas où se placer, il ne savait pas quoi penser. C’était si compliqué, si différent. Tellement compliqué, il ne savait pas où se mettre. Il regarda la princesse Zelda avant de murmurer d’une voix extrêmement lente.

« Je crois … que … enfin, j’en suis convaincu. J’aurai bien voulu continuer. »

« Tu as entendu cela, Midona ? Je pense que la leçon est bien administrée pour lui. Et puis, il n’a pas perdu de temps à partir à ta recherche. »

« J’ai cru comprendre cela, princesse Zelda. J’avoue que … je suis heureuse et flattée … et en même temps plus que soulagée d’apprendre cela. »

« Mi… Midona ? » dit-il en se retournant en entendant une voix derrière lui, voyant le visage souriant de la Twili qui tendait ses bras en sa direction.

Il se releva, faisant tomber la chaise avant de venir prendre Midona dans ses bras. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’elle … enfin … pourquoi ? Pourquoi ? Il voulait savoir exactement ! Il voulait comprendre alors que Midona restait dans ses bras, ne disant rien du tout, la princesse Zelda chuchotant :

« Il semblerait que Midona n’ait jamais disparu. Elle voulait juste me prévenir. »

« Hein mais … Elle aurait pu surtout me prévenir, moi ! Voilà quoi ! Je … »

« Calme, Link. Calme-toi. » murmura doucement Midona, lui caressant le dos, parlant d’une voix douce et tendre alors qu’il tremblait de tout son être. Il avait l’impression d’avoir été pris pour le dindon de la farce ! On venait de se moquer ouvertement de lui !

« Pourquoi je devrais rester calme ?! J’étais mort d’inquiétude et toi, tu … »

« Calme …. Calme … Moi et Zelda, nous voulions juste être sûres que … tu étais sincère. »

« Je le suis toujours ! Je l’ai toujours été ! Mais toi, tu t’en fiches et … »

Elle l’arrêta dans ses propos, le forçant à se taire en scellant ses lèvres aux siennes. Voilà, maintenant, il allait vraiment être gentil et docile, comme le Link qu’elle connaissait habituellement. Lorsqu’elle termina cela, il voulut ouvrir la bouche mais elle posa un doigt dessus : non non et non. Qu’est-ce qu’elle venait de faire ? N’avait-il pas compris le message qu’elle venait de lui transmettre actuellement ? Non ? Il en était sûr ?

« Link, est-ce que tu es prêt à passer une bonne semaine avec Midona ? Voire un peu plus ? »

« Je ne sais pas trop. Après ce que vous venez de me faire toutes les deux, je … »

« Si c’est le cas, je ne demanderai pas aux soldats de vous accompagner car vous connaissez le chemin du retour, n’est-ce pas ? »

« D’accord mais seulement une à deux semaines puis ensuite, nous revenons. » déclara Link, cherchant à pardonner cette « farce » de mauvais goût à Midona. En même temps, elle n’avait pas vraiment précisé la façon dont elle allait contacter Zelda non ?

« Deux semaines où tu vas pouvoir penser à autre chose. Et surtout profiter du calme. Bonnes vacances à vous deux, Link, Midona. »

« Merci bien, princesse. Link ? Nous restons ici pour quelques heures car je pense que tu as tout fait pour aller jusqu’au palais et que la pauvre Epona doit être exténuée.3

« C’est vrai … mais si tu m’avais au moins prévenu ! »

Cela n’aurait pas été une surprise et il n’aurait pas été sincère. C’est aussi simple que cela. Mais maintenant que la situation était réglée, ils allaient profiter d’un long moment de détente entre eux deux, n’est-ce pas ? Gardant sa main dans celle de Link, elle l’invita à se préparer pour recommencer un nouveau voyage et retourner au village. Là-bas, ils pourront alors rassurer les habitants, pour les rares qui s’inquiétaient pour eux.

Chapitre 126 : Disparition

Chapitre 126 : Disparition

« Ca ne me plait pas du tout. »

« Maître Link, cela fait maintenant six heures que mademoiselle Midona n’est pas revenue. »

« Je le sais bien ! Le repas est froid ! Je vais prendre Epona ! »

Il ne pouvait pas s’empêcher d’être anxieux. Midona n’était pas là ! Aucune trace de sa présence. Comment rester calme ? Comment rester concentré ? COMMENT ? Non non et non ! Il devait garder son calme mais ce n’était pas possible. Epona était revenue de sa promenade offerte par Midona mais il monta sur la jument.

« On a un long chemin à faire pendant la nuit. On ne s’arrêtera pas, je suis désolé, Epona mais il va falloir que tu fasses ton maximum. Il faut arriver le plus rapidement possible au palais. »

Ou presque. Il devait d’abord faire un tour d’horizon, dans le village, alors que la nuit était tombée depuis déjà deux heures. Dans le village, le silence planait et les soldats qui s’occupaient de le surveiller furent surpris de voir Link.
Ne le reconnaissant pas d’abord de suite, ils comprirent en voyant son épée et son cheval qui il était. Il demanda quelques renseignements, s’ils avaient vu la femme qui l’accompagnait mais rien du tout. Rien de bien … Rien de rien … Rien du tout.

« Même pas vue dans le village ? Elle n’est pas venue ici ? Vous êtes sûrs ? »

« Sûrs et certain, on fait notre rôle depuis une demi-journée. Ca va être bientôt l’heure de changer justement. Désolé mais on peut rien faire. »

« Merci quand même au cas où. »

Même s’il n’apprenait rien du tout, c’était ridicule, parfaitement ridicule. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Si elle n’était jamais venue en ville ? Les environs ! Il demanda à Epona de faire un tour d’horizon alors qu’il réfléchissait, pensant au pire. Il ne devait qu’envisager le pire dans un tel cas. Le pire …
Midona ? Où était Midona ? Il chercha à l’est, à l’ouest, au nord, au sud ! Partout ! Partout ! Mais rien à faire … et il avait perdu plusieurs heures pour cela. Aucune trace d’elle. Il avait cherché à suivre le chemin jusqu’au village mais cela n’avait rien donné.

« Midona … Midona … Midona … »

« Maître Link, je ressens une forte colère de votre part. Je vous conseille de … »

« S’il te plaît, tais-toi. C’est tout ce que je te demande, Fay ! Tais-toi ! »

« Comme vous le désirez, maître Link. Sachez … juste … que je suis là. »

Même s’il était énervé, il fut plus que surpris par les paroles de l’esprit de l’épée. Observant l’arme avec appréhension, il se demandait s’il n’en avait pas trop fait par rapport à elle ?

« Je suis désolé, Fay. Je ne pensais pas à mal … vraiment. »

« Ce n’est pas bien grave, maître Link. Sachez juste … que … non. Ce n’est pas bien grave, voilà tout. Je suis là pour vous, voilà tout. »

« Merci. Tes propos me soulagent et me rassurent plus qu’il n’en faut. »

« De rien, maître Link. De rien … je … »

Je ? Il s’attendait à la suite de ses propos mais rien n’arriva. Il avait l’air bête de patienter pour rien si elle ne prenait pas la parole. Il attendit quelques secondes puis intima Epona de reprendre la route. Il s’était reposé pendant une dizaine de minutes, réfléchissant à la situation. Ca l’embêtait, ça l’embêtait terriblement.

Enfin, non ! C’ETAIT GRAVE ! Il essayait de se contrôler mais dans le fond, il n’avait pas à se contrôler ! Pas du tout même ! C’était une chose horrible ! Plus qu’horrible même ! Midona ! MIDONA ! MIDONA ! Il s’écria :

« Epona ! Accélère s’il te plaît ! Ne perdons pas plus de temps ! Vite ! »

La jument hennit grandement et malgré la fatigue et la nuit tombée, accéléra, se déplaçant au galop. L’hylien n’avait nullement sommeil, ayant délaissé complètement la maisonnette. Il devait retrouver la princesse Zelda ! Maintenant ! Lui dire ce qui s’était passé ! Avoir des nouvelles de Midona ! Il espérait qu’elle savait quelque chose !

Les heures passèrent, défilant à une vitesse bien différente du décor devant ses yeux. Plus vite, plus vite ! Plus vite ! Encore plus vite ! Il fallait que tout soit bien plus rapide ! Beaucoup plus rapide ! PLUS VITE ! Plus vite ! Le château était encore loin !

« Fay ? Tu n’as aucune idée de ce qui aurait pu arriver à Midona ?! »

« Je n’ai aucune probabilité à ce sujet, maître Link. »

« Ça ne fait rien … Fay. Ça ne fait rien. »

Ca ne le rassurait pas le moins du monde, loin de là. Gloups … Il se sentait un peu mal à cette idée. Très mal même. Tout se bousculait dans sa tête. Le baiser, l’unique baiser de son existence, le goût des lèvres de Midona. Cela devait être la dernière fois ? NON ! Il se le refusait ! Il se refusait complètement à cette idée !

« Je ne laisserai pas terminer notre histoire de la sorte ! Accélère s’il te plaît, Epona ! »

« Maître Link, votre jument ne peut accélérer plus que … »

La voix de Fay se stoppa alors que la vitesse de la jument s’accentuait. Malgré les dires de Fay, Epona semblait comprendre parfaitement ce que ressentait son cavalier, chose plus que normale même. Après autant de temps passé ensemble, ils se comprenaient tous les deux. Lorsqu’ils en auraient terminé, il lui donnerait sa liberté, pour un repos bien mérité. Mais là, il avait besoin d’elle, jusqu’au bout même. Aller jusqu’au pour retrouver Midona.

Chapitre 125 : Confirmation des sentiments

Chapitre 125 : Confirmation des sentiments

« J’attendais cela … depuis si longtemps. »

Elle avait finalement dit les mots qui lui traversaient l’esprit alors qu’elle avait retiré ses lèvres de celles de Link. Celui-ci était toujours couché sur ses genoux, n’osant pas bouger, les yeux grands ouverts par la surprise.

« Tu sais parfaitement … que je suis une femme qui réagit instinctivement. Maintes fois, j’ai essayé de me contrôler. Maintes fois, j’ai réussi. Mais là, pour ce jour, je ne voulais pas combattre mon cœur, Link. Je sais parfaitement que je suis une Twili et toi un Hylien. Je sais parfaitement que rien n’est réellement possible entre nous … mais au moins, j’aurai le cœur léger. J’espère que tu ne m’en veux pas trop. »

« Je … Midona, je ne sais pas … vraiment quoi dire, je suis désolé mais … »

« Ca ne fait rien. Ne parlons plus. C’est mieux. » répondit-elle tout doucement alors que Link refermait les yeux, passant un doigt sur ses lèvres. Ce n’était donc … pas une illusion ?

« Qu’est-ce que … l’on doit faire maintenant ? Je ne sais pas … je ne sais pas du tout. »

« Tu n’as jamais … eu de filles, Link ? »

« Euh, non. Est-ce que j’en donne l’impression ? Et toi ? Enfin, ta personnalité doit attirer quand même … beaucoup de personnes non ? Parmi les Twilis ? »

« Un peu de sérieux, Link. A cette époque, les Twilis étaient tous transformés ou presque, je tiens à te le rappeler. Et ma haine n’en était que trop grande, je n’avais pas la tête à me baser sur de tels sentiments, hein ? Tu vois ce que je veux dire ? »

« Oui, oui, je suis désolé, sur le coup, je n’y avais pas pensé. »

« Ce n’est pas bien grave, Link. Ce n’est pas grave du tout. Par contre, je vais devoir envoyer un message à la princesse Zelda pour dire que notre plan a parfaitement marché, hahaha. »

« Votre plan ? Ne me dit pas que … »

Il se redressa alors qu’elle émettait un petit rire. Elle ne lui répondit pas, commençant à se lever à son tour, évitant de le regarder. Il l’observa partir au loin, quittant le jardin pour aller dans le village pour envoyer un message à la princesse Zelda.

« Maître Link ? Il y a 100% de chance que vous soyez tombé dans un piège. »

« Merci bien, je pense que je l’ai remarqué. »

« Il y a 90% de chance que vous soyez exaspéré par mes propos. 10% que vous en soyez amusé. Quel pourcentage est juste ? » demanda Fay.

« Tu n’es pas forcément obligée de le savoir, je tiens à te le signaler. » dit tout simplement Link bien qu’il venait s’approcher de la petite demoiselle.

« Cela était malvenu de ma part, j’en suis désolée, maître Link. »

« Non, non, tu ne pensais pas à mal, pas du tout même. Ne t’en veut pas. »

« Je tiens néanmoins à m’excuser pour mes propos, maître Link. »

Pfff, quand cela était dit d’une telle manière … comment est-ce qu’il pouvait réellement en vouloir à cette … entité issue de l’épée ? Il ne savait pas du tout. Avec lenteur, il vint soulever la petite humanoïde pour la mettre sur ses genoux.

« Est-ce que tu voudras bien m’aider ? »

« Comment puis-je vous aider, maître Link ? Si vous me le dites, je tenterai alors de faire de mon mieux pour y arriver. Expliquez-moi donc ce problème. »

Expliquer, expliquer … non, ce n’était pas aussi simple que ça. Il ne voyait pas du tout comment il pouvait expliquer cela. Il ne voyait pas du tout comment y arriver réellement. Il poussa un léger soupir, gardant Fay contre lui tout réfléchissant à la situation.

« Ce que Midona a fait, comment est-ce que tu peux l’expliquer ? Y a-t-il réellement une réponse à cela ? Si tel est le cas, est-ce que tu peux me le dire ? »

« Je ne peux pas y répondre, maître Link. Je n’ai pas toutes les données nécessaires à la compréhension d’un tel phénomène entre deux personnes. »

« Je m’en doutais. Je m’en doutais. Ca ne fait rien du tout. »

Elle voulut ouvrir la bouche mais il fit un geste négatif de la main. Ce n’était pas bien grave. Si Fay n’arrivait pas à comprendre cela, alors lui-même allait devoir faire un effort pour cela. Combien de temps devaient-ils rester ici ? Une semaine ou deux ? Le temps d’avoir des informations supplémentaires ? Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas essayer alors ?

« Je crois que je vais accepter la proposition de Midona en fin de compte. »

« Celle qui consiste à rester dans ce village ? »

« C’est exact, Fay. Tu viens ? Je vais te porter jusqu’à retourner à la maisonnette. Pendant qu’elle revient, on va déjà voir pour rendre l’endroit encore plus présentable. »

« Maître Link, pourquoi est-ce que vous êtes aussi gentil avec moi ? Vous ressemblez tellement … à l’élu de la Déesse … de mon époque. »

« Je ne sais pas ? Peut-être que c’est ainsi, malgré les millénaires qui passent ? »

Il disait cela sans réellement y prêter attention. C’était aussi simple que ça. Soulevant la petite humanoïde pour la reprendre dans ses bras, il se remit en route, pénétrant dans la maisonnette. Bon, normalement Midona en aurait terminé en quelques minutes avec ses pouvoirs … mais si elle voulait être comme une « hylienne », elle allait mettre plus de temps donc il ne devait pas s’inquiéter. Peut-être lui préparer le repas ?

Chapitre 124 : Pour la paix

Chapitre 124 : Pour la paix

« Bien dormi, Link ? Tu ne voulais pas dormir avec moi, hier. »

« Je suis surtout pressé de partir, Midona. Déjeunons et allons-nous-en. Nous avons une longue marche à faire, très longue marche même. »

« Epona est partie, Link. Je lui ai dit qu’elle pouvait se promener pour la journée, cela lui ferait le plus grand bien, après la course épuisante d’hier. »

« Hein quoi ? Mais Midona ! Bon sang ! Nous en avions besoin ! Et depuis quand est-ce qu’Epona t’écoute, Midona ? » s’exclama Link avant de s’arrêter. « Et d’ailleurs … que … attends un peu ? Ce n’est pas ta robe noire habituelle ? »

Il venait enfin de le remarquer ? Elle poussa un petit soupir amusé. C’est vrai qu’elle n’avait pas des allures nobles dans ces habits de tissu léger, la faisant plus penser pour une citoyenne du royaume d’Hyrule plutôt qu’une véritable princesse. Elle tourna un peu sur elle-même, laissant paraître sa robe rouge avec un tablier blanc par-dessus cette dernière. Elle avait aussi un haut couleur crème, avec une ouverture de taille moyenne pour laisser respirer sa poitrine. Des petites sandales brunes au pied, un châle blanc sur le crâne, elle avait tout d’une paysanne mais dont la beauté naturelle se mélangeait harmonieusement à ses habits. Link se gratta la joue, disant :

« J’ai pris l’habitude de te voir dans ta tenue habituelle … mais euh … ça te va bien. »

« Il y a aussi des habits pour toi. Arrête donc de faire n’importe quoi et respire un peu ! Link, je ne veux plus voir de verre sur toi pour la journée ! Hop ! Vas enfiler d’autres habits ! »

Elle ne voulait pas se montrer menaçante mais comme elle le fixait ardemment, il comprit qu’il ferait mieux d’obéir plutôt que de la contredire. Quelques minutes plus tard, il revint, remarquant qu’il avait un pantalon de toile brun alors que son haut se mariait parfaitement avec celui de Midona. Elle désigna ensuite l’épée attachée à son dos.

« Pas d’elle non plus pour la journée. Tu n’es pas un héros, aujourd’hui ! »

« Vraiment ? Je ne me sens pas rassuré de laisser l’épée seule avec Fay et … »

« Je peux sortir de l’épée et ainsi vous signaler si des problèmes la concernent. » déclare une voix dans l’épée, la demoiselle miniature se présentant aux deux personnes. Sans rien dire, elle lévita avant de venir s’installer sur les mains de Link pour la porter. « Si je vous accompagne en tant qu’entité humanoïde et non en tant qu’épée, cela ne devrait pas trop vous déranger, n’est-ce pas ? »

« Hum … Non. » marmonna faiblement Midona, un peu embêtée par cela mais beaucoup moins que si Fay avait été prise avec l’épée.

Enfin, c’était quand même plaisant … et dérangeant en un sens. Elle regardait la petite créature humanoïde dans les bras de Link puis elle se regardait … et terminait enfin par l’hylien. C’était en fait loin d’être embêtant. A y réfléchir, c’était même plaisant, très plaisant. Fay ressemblait à une petite fille … dans les bras de son père. Cela voulait donc dire, qu’elle, elle était alors … n’est-ce pas ?

« Allons-y, Link. On part se promener et rencontrer les autres personnes du village. »

« Euh, Midona, on visite juste hein ? Rien de plus. »

Qu’il parle, qu’il parle, elle allait tout faire pour rendre cette journée merveilleuse. En commençant par marcher à ses côtés. Sans rien dire, elle le força à prendre sa main dans la sienne tout en se dirigeant vers les rues du village. Là-bas, elle salua poliment les personnes autour d’eux, personne ne reconnaissant Link sans son bouclier, sa tunique verte et son épée. Rien de plus, rien de moins. Pourtant, à cause de sa couleur de peau, elle savait que les paysans avaient un peu de mal avec elle mais elle faisait de son mieux pour les rassurer.

« Vous êtes les nouveaux arrivants, n’est-ce pas ? »

« Nouveau, nous repar … » commença à dire Link avant de se faire pincer par Midona pour qu’il se taise. Lui coupant la parole, elle vint dire :

« Nous sommes là pour une durée indéterminée. Nous viendrons vous saluer plus tard. »

Hey ? Qu’est-ce qu’elle racontait exactement ? Il ne voyait pas où elle voulait en venir mais peu à peu, sa suspicion commença à se dissiper. Au fil des minutes qui s’écoulaient, il pensait de moins en moins à l’instant d’après pour profiter du moment présent.

« Est-ce que cela te convient, Link ? A quoi est-ce que tu penses ? »

« Hein ? Euh … A pas grand-chose, pas du tout même. »

Fay était muette, complètement muette. Cela changeait de ce qu’elle faisait d’habitude mais bon … Ce n’était pas bien important. La différence résidait … dans sa tenue ? Le calme ? C’était bizarre, tellement bizarre même. Il ne savait pas du tout quoi dire.

« Viens, Link. On va manger, toi et moi. »

Elle était auprès de lui, souriante, alors qu’ils se dirigeaient tous les deux vers la maisonnette que la princesse Zelda avait prise pour eux. Là-bas, Midona s’était mise à cuisiner, accompagnée par Link avant de se diriger vers le jardin fleurissant à côté de la maisonnette.

Finalement, ils finirent par s’installer à même le sol, la Twili aux cheveux auburn commençant à le servir alors qu’il observait la nature autour de lui. Moui … C’était spécial. Aucun pokémon, pas d’Epona, Fay était installée contre un arbre, non-loin d’eux, regardant elle aussi le décor autour d’eux.

« Link ? Après que nous ayons terminé de piqueniquer, qu’est-ce que tu dirais de se reposer ici ? Tu te couches sur mes genoux, si tu le veux. »

« P… Pourquoi pas ? C’est vrai que nous en avons trop fait et qu’il … faut que je digère. »

« Alors, c’est décidé, Link. On fera ça ! » s’exclama-t-elle avec un sourire aux lèvres.

Le repas fut rapidement achevé, Midona semblant vouloir accélérer le mouvement alors qu’il se demandait un peu ce qui lui prenait. Lorsqu’elle vint tapoter ses genoux pour qu’il s’installe, il resta interdit pendant quelques secondes. Ce n’était peut-être pas … si conseillé que ça … n’est-ce pas ?

« Allez, s’il te plaît, Link. Ne nous fait donc pas perdre de temps. Il fait beau et il fait bon. Tu ne vas quand même pas refuser ça non ? »

« Hum … Je … Oui, surement. Je suis désolé, je viens, je viens. Pardon. »

Alors ? Se coucher sur ses genoux ? Avec cette température ? Pourquoi pas ? Sur le dos du crâne ? Ou face contre ses habits ? Dans l’une ou l’autre position, c’était gênant pour lui. Il pensa alors à celle où il pourrait voir le ciel. Sauf que le ciel était camouflé par le corps féminin de Midona. Il ferma les yeux, se laissant caresser le crâne et sa chevelure avec lenteur, ce n’était pas déplaisant, pas du tout déplaisant même.

« Est-ce que Link apprécie que je lui fasse ça ? »

« Hein ? Euh … oui, Midona. C’est très bon, oui. » dit-il, un peu gêné, les yeux toujours fermés alors qu’elle continuait les mouvements de main.

Du courage … c’est- ce qu’elle devait avoir en ce moment précis. Son courage … prendre une profonde respiration et le faire. Link avait les yeux fermés, n’est-ce pas ? Peut-être d’abord discuter un peu avec lui ? Peut-être ?

« Link ? Qu’est-ce que tu as pensé de cette journée ? »

« Hein ? Oh … Hum … J’ai bien aimé, je dois avouer, c’était calme et reposant, très reposant même. C’était plus qu’appréciable. »

« Qu’est-ce que tu … tu penserais si cela devait continuer ainsi ? Je veux dire : que ça reste de la sorte pendant des jours et des jours … peut-être jusqu’à la fin des temps. »

Il ne répondit pas, le silence planant entre eux deux. Pourtant, elle le regardait. Elle continuait de le fixer longuement, attendant une réponse qui n’arrivait pas. Puis la poitrine de Link se souleva tandis qu’il gardait les yeux fermés, chuchotant :

« Peut-être bien … en fin de compte. Si tu promets de ne pas partir comme la dernière fois. Une vie normale … n’est pas forcément déplaisante. »

« C’est vrai ? Est-ce que … cette vie serait possible avec … … … moi ? »

« Oui. » murmura-t-il faiblement avant de sentir quelque chose qui tombe sur son visage.

Lorsqu’il rouvrit ses yeux, le visage de Midona s’était rapproché du sien, dangereusement, trop dangereusement. Elle avait les yeux embués par les larmes alors qu’il tentait d’ouvrir la bouche. Mais elle fut bouchée par celle de Midona, la Twili collant ses lèvres à celles de l’hylien pendant de longues secondes, de très longues secondes. Finalement, avec lenteur, elle vint retirer ses lèvres, le regard fiévreux, surprise par ce qu’elle venait de faire.