Chapitre 20 : Pas encore prêt

« Faldéla, qu’est-ce que ça veut dire ? Je ne comprends pas vraiment tout … »

« Ce n’est pas bien grave, Hémaltone. Je pense que tu comprendras bien assez tôt d’ici quelques minutes. » lui chuchote t-elle avant de se placer à quatre pattes au-dessus de lui, le jeune homme restant couché sur le lit. Elle dépose quelques baisers sur ses lèvres et sur ses joues, semblant apprécier ce doux contact avec lui.

« Est-ce que tu as un peu chaud, Hémaltone ? Tu es rouge aux joues. »

« J’ai euh … c’est vrai que j’ai un peu chaud, Faldéla mais est-ce que … »

Elle hoche la tête positivement comme pour lui donner son accord. Hémaltone déglutit, commençant à retirer son haut avec lenteur, se mettant torse nu. Aussitôt, elle passe une main sur celui-ci, le caressant tendrement avant de reprendre d’une voix douce :

« Ma main n’est pas trop froide, non ? Tu sembles bouillant, Hémaltone. »

« J’ai un peu chaud … mais euh … toi ? Est-ce que je peux ? »

« Avec plaisir, Hémaltone. Je suis contente de voir que tu veux prendre les devants. » souffle t-elle avant de l’embrasser, le jeune homme posant ses mains sur ses épaules en tremblant, descendant les bretelles de sa robe avant de déglutir.

« Tu es vraiment très belle, Faldéla. Vraiment très très belle … »

« Oh ? Un compliment ? Tant mieux, c’est le plus important à noter. Continues alors. »

Il ne sait pas où se placer, il ne sait pas quoi faire. Il sait juste qu’il doit le faire. Finalement, la robe tombe au sol, dévoilant une dentelle rouge, contrastant avec les cheveux bleus de Faldéla. Elle est presque … nue ? Elle se meut un peu devant lui, sa poitrine menue par rapport à celle de Kastry se balançant légèrement dans sa protection de dentelle.

« Alors, qu’est-ce que tu en penses, Hémaltone ? »

« Mais mais mais … Faldéla, est-ce que … »

« Après tout, il est vrai que tu n’as jamais eut un seul geste déplacé envers moi … alors que pourtant, tu aurais put … mais tu es bien un homme, non ? N’est-ce pas ? »

Qu’est-ce qu’elle attends de lui ? Qu’il bouge aussi ? Avec des tremblements sur tout son corps, il rapproche sa main droite du sein droit de la jeune femme, venant le presser. C’est assez … moelleux ? Et doux aussi. Il aime et … AH !

« Oh ? Au moins, ton corps réagit bien, Hémaltone. A moi de m’occuper de toi aussi. »

Il sursaute alors qu’elle s’apprête à ouvrir son pantalon pour le descendre. Grand sourire aux lèvres, elle semble apprécier ce qu’elle voit dans le tissu qui recouvre l’organe génital du jeune homme, donnant un petit coup avec son doigt en rigolant.

« De ce côté, au moins, je confirme que tu es bel et bien un homme. »

« Euh … s’il te plaît, Faldéla. Est-ce que l’on peut arrêter maintenant ? J’y arriverais pas. »

Elle le regarde avec étonnement, voyant les tremblements chez le jeune homme. Sans rien dire, elle finit par se coucher doucement sur lui, se frottant contre son corps avant de remonter la couverture sur eux. Elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres :

« Comme tu le veux, Hémaltone. Rien ne presse … je suis même bien heureuse de voir que tu préfères prendre ton temps plutôt que de précipiter le tout. Néanmoins, tu comprends qu’il serait bête de devoir se rhabiller non ? Que penses-tu de rester ainsi ? Dans cette position et dans cette tenue, ça ne te dérange pas trop ? »

« Non, non ! Bien sûr que non ! Je suis même très content ! »

Elle éclate d’un grand rire avant de venir se presser contre son cœur. C’était son Hémaltone. Pour rien au monde, elle ne voulait le changer. Elle pousse un grand soupir soulagé, venant fermer ses yeux tendrement avant de chuchoter :

« Alors, on peut se reposer, n’est-ce pas ? Tu dois être fatigué avec toutes ces émotions. »

« Un petit peu, je dois t’avouer. On dort alors, c’est bien ça ? Je ne me trompes pas ? »

« Tu ne te trompes pas le moins du monde ! »

Alors elle commence déjà à fermer ses yeux tandis que le jeune homme fait de même. D’un mouvement de la main, il cherche à éteindre la lumière alors qu’il murmure quelques paroles sans aucun sens ou relation entre elles. Il s’en fiche … tellement.

« Hémaltone, qu’est-ce que tu racontes donc ? Je n’arrive pas à suivre tes propos. »

« Rien de spécial, je crois juste que je suis en train de me dire que je suis l’homme le plus heureux dans le monde à l’heure actuelle. J’ai de la chance de te connaître. »

« Oh ? Et moi donc alors ? Tu es ce qui est arrivé de mieux dans mon existence, Hémaltone Tu m’as permis de tout oublier par rapport à mon passé lié à la musique. »

« C’est si grave que ça ton passé ? Est-ce que tu veux en parler ? »

Elle hoche la tête négativement, venant la poser contre le cœur du jeune homme aux cheveux verts, déposant un baiser sur son torse. Elle n’en a pas besoin, elle a tout ce qu’il faut. Finalement, c’est elle qui sombre en premier dans le sommeil tandis qu’Hémaltone caresse ses cheveux. Ce qui s’est passé ce soir … c’est un peu ce que désirait Kastry non ?

« Les femme sont vraiment des créatures très complexes et surprenantes. »

Difficile de ne pas se convaincre de ce qu’il venait de dire. Il regarde Faldéla sur lui, déjà profondément endormie. Il doit … avancer dans la vie avec elle. Il ne peut pas toujours avoir peur de se lier plus profondément. Elle est tout ce qu’il veut comme bonheur.

Chapitre 19 : Comme un adulte

« Ah … Hémaltone ? Tu es prêt ? Ce soir, on reste seuls. »

« Euh, d’accord, Faldéla. Je me prépares et je suis d’accord ! » dit-il en se répétant, espérant bien entendu réussir à se convaincre lui-même de tout ce qui se préparait.

« Tu peux y aller maintenant. » chuchote Kastry, la mine froide, serrant les partitions dans ses mains, les froissant un peu alors qu’Hémaltone la remercie.

« Bonne soirée à toi, Kastry ! On se voit demain ! »

Il la salue d’un geste amical alors qu’elle lève à peine la main, le regard toujours dirigé vers le sol. Une seule journée pour la faire se morfondre comme elle ne s’était jamais morfondue. Elle pousse un profond soupir tandis qu’elle le voit s’éloigner. Elle doit prendre sur elle-même. Elle doit prendre sur elle-même. Enfermée maintenant dans sa loge, elle se regarde dans le miroir, soulevant sa poitrine dans son tissu avant de dire :

« Pourtant, je suis bien mieux qu’elle sur tous les points. Enfin, j’ai tout pour plaire alors c’est quoi son souci à Hémaltone ? J’arrive pas à voir où je suis moins bien qu’elle. »

Elle a tout ce qu’il faut, là où il faut ! Elle est sûre pourtant qu’Hémaltone tomberait dans ses bras s’il la voyait comme elle se voyait … alors pourquoi ce n’était pas le cas ? Elle se sent mal, terriblement mal dans sa peau maintenant. Elle veut qu’Hémaltone … ah … C’est de la faute à Faldéla tout ça ! Elle en est sûre !

« Hein ? Pourquoi laisser mes pokéballs ? Et Meloetta aussi ? »

« Elle sait parfaitement ce que cela veut dire. Elle a compris et elle est d’accord. Je ne pensais pas qu’elle voudrait mais il semblerait qu’elle m’accepte enfin. Tu sais que c’est important pour moi, Hémaltone ? Mais maintenant, il faut que tu viennes, nous allons manger. »

Manger ? Ah oui ! Un dîner bien spécial, pour eux deux. Et avec de petites lumières à la chandelle. C’est assez … romantique. Mais bon, ce n’est pas le but voulu par Faldéla non ? Le jeune homme aux cheveux verts regarda Faldéla qui cuisine. Elle porte une belle robe bleue, allant de paire avec ses yeux.

« Tu es très belle ce soir, Faldéla ! » dit-il tout simplement alors qu’elle rigole :

« Tant mieux ! Le but est de recevoir un compliment de ta part. Heureuse de voir qu’il arrive enfin. Ne t’en fait pas pour ta tenue. Le plus important est que tu sois là. »

« Faldéla, avant toute chose, je tenais à te dire qu’hier soir, Kastry a essayé de … »

« Chut. » dit-elle avant de tout simplement l’empêcher de continuer, se rapprochant de lui à toute vitesse. Ses lèvres se collent sur les siennes pendant de longues secondes, le jeune homme rougissant violemment, bafouillant quelques paroles.

« Est-ce que cela te permet de comprendre la situation, Hémaltone ? Nul besoin de parler ce soir. Mangeons donc tranquillement et ensuite … nous verrons. »

Et ensuite, ils verront ? Car là, il ne voit pas de quoi elle veut parler. Enfin, il a une impression étrange, comme si tout va changer ce soir. Est-ce qu’elle veut qu’il parte ? Rien que cette idée commence à le glacer d’effroi et il bafouille :

« Dis … euh … Faldéla, ce n’est pas très grave hein ? Tu as appris au sujet d’hier et … »

« C’est vrai que l’on peut considérer cela comme assez grave, c’est vrai … et assez important aussi, d’ailleurs mais bon … ne t’en fait pas, tu n’as pas à avoir si peur de tout ça hein ? »

« Si peur? Je n’ai pas envie de partir seul. Ne me fait pas te quitter, s’il te plaît ! » bredouille le jeune homme, incapable de contrôler ses émotions. Il ne veut pas ! Il ne veut pas ! C’est tout ! Il ne veut pas que ça se passe mal ! Voilà tout ! Il n’a pas envie de partir !

« Hein ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? Roh, tu te fais des idées, toi … »

« Mais mais mais … non ! Je sais que je ne me fais pas d’idées ! Est-ce que tu vas vraiment faire ça, Faldéla ? S’il te plaît, tu … »

« Bon, on va en fait sauter le repas. Tu racontes vraiment n’importe quoi. »

Elle était maintenant en colère, il le sentait ! Il voulut se lever mais elle fut plus rapide que lui, l’empêchant de se mouvoir avant de le faire tomber au sol. Elle recommence à l’embrasser, le jeune homme cherchant à s’échapper avant de se laisser tout simplement faire. Pourquoi est-ce que le baiser semble aussi doux si elle voulait vraiment le faire partir ?

« Est-ce que tu es enfin rassuré ou tu veux encore plus ? »

« Faldéla, qu’est-ce que ça veut … dire ? »

« Ah … Hémaltone, mais qu’est-ce que je vais faire de toi, hein ? »

« Je ne sais pas mais tu ne m’abandonnes pas alors ? Est-ce que je me suis trompé depuis le début ? C’est ça ? Dis-moi juste que c’est ça, s’il te plaît. »

« Tu t’es trompé depuis le début. Maintenant, je pense qu’il vaut mieux que tu te lèves. La soirée ne fait que commencer, oh que oui ; »

Il ne voit pas où elle veut en venir, le jeune homme aux cheveux verts se levant comme elle le désire. Avec amusement, elle l’incite à se rendre dans la chambre où habituellement elle dort pendant que lui s’assoupit dans le canapé. Lorsqu’ils sont à l’intérieur, elle ferme la porte à clé, tournant celle-ci dans la serrure alors que le jeune homme se tourne vers elle.

« Faldéla ? Qu’est-ce que cela … »

Il pousse un petit cri de surprise, se retrouvant jeté en arrière pour tomber sur le lit. Décontenancé, il la regarde doucement alors qu’elle a quelques rougeurs. Avec amusement, elle lui chuchote plus que tendrement :

« Ce soir est le soir où tu deviens adulte, Hémaltone. »

Chapitre 18 : Un refus désagréable

« Désolé Kastry, je ne bois pas de vin. Tu sais parfaitement que je ne suis pas très alcool. »

« Roh, qu’est-ce que tu racontes ? Il faut que tu boives un peu, au moins pour me faire plaisir non ? Qu’est-ce que tu en penses ? C’est une occasion unique ! »

« Même si elle est unique, je ne préfères pas. Je ne veux pas qu’on me voie ainsi. »

Ce n’était pas un fast-food mais ce n’était pas un restaurant renommé. C’était plutôt assez simple et sobre et ils mangeaient à une table éloignée. Bien entendu, ils portaient de quoi ne pas être repéré par les autres mais voilà … il se sent un peu mal maintenant.

« Je comprends, je comprends. Rien que le fait que tu aies accepté est déjà tellement important à mes yeux. Merci encore hein ? »

« De rien, je peux bien me permettre cela une fois de temps en temps. Néanmoins, je ne resterais pas très longtemps, tu t’en doutes. Nous devons travailler demain. »

« D’accord, d’accord. Terminons le repas et rentrons alors ! »

Elle dit cela mais elle fait une petite mine triste, signe que ça ne lui plaît guère de partir dès maintenant. Le jeune homme pousse un léger soupir. Il a vu parfaitement son visage. Il sait à quoi elle pense. Lorsqu’ils partent tous les deux, elle prend son bras entre les siens avant de dire d’une voix enjouée et amusée :

« Tu m’emmènes jusqu’à chez toi, Hémaltone ? Je te raccompagnes ! »

« Mais tu n’as pas peur de rentrer seule ? Le mieux serait que je te raccompagnes, moi. »

« Non, non, je veux visiter chez toi ! Enfin, l’endroit où tu habites pendant quelques jours voire semaines. Tu vois ce que je veux dire non ? »

« D’accord, d’accord mais jusqu’à la porte hein ? Pas plus. Enfin, le bas de l’appartement. »

« Pas de soucis, je sais ce que je devrais faire de toute façon dans ces moments ! »

Qu’est-ce qu’elle raconte ? Il préfère ne pas demander, la balade étant extrêmement lente car Kastry se déplace peu. Il a l’impression qu’elle fait tout pour retarder ça. Finalement, ils arrivent jusqu’à l’immeuble où lui et Faldéla habitent normalement. Lorsqu’il se retourne pour la saluer, elle tente de l’embrasser mais il détourne la tête aussitôt, les lèvres de Kastry se posant sur sa joue gauche.

« Mais pourquoi est-ce que tu as fait ça, Hémaltone ? C’était tout simplement parfait ! »

« Je ne veux pas de cela, Kastry. Si nous devons partir sur une telle relation, il vaut mieux alors couper court à notre collaboration. »

« NON NON ! Ne fait pas ça, Hémaltone ! Promis, je ne recommencerais plus ! Je ne veux pas que tu crois cela ! S’il te plaît ! Je ne recommencerais plus ! »

Elle en tremble de tout son être. Ce n’est pas une erreur aussi monstrueuse hein ? Qu’elle arrête de s’en faire autant, on dirait qu’il la traumatise, ce qui n’est pas son but. Il tapote le sommet de son crâne avant que Meloetta n’apparaisse dans les bras d’Hémaltone.

« Qu’est-ce que tu fais là, toi ? Faldéla nous attends ? »

« Meloetta ! Melo, Meloetta, Melo ! Meloetta melo ! »

« Faldéla ? Comment ça, Hémaltone ? » demande Kastry alors qu’il se tourne vers elle. Elle semble vraiment surprise par quelque chose. Il vient dire tout simplement :

« Et bien, j’habite avec Faldéla depuis des mois, enfin, ça fait plus d’une année maintenant. Sans elle, je ne serais jamais devenu ce que je suis. Tu ne le savais pas ? »

« N … Non ? Bien entendu que non ! Euh, je ferais mieux de m’en aller, je crois bien ! »

« Bonne nuit, Kastry ! A demain, je serais là pour les répétitions, bien entendu. »

Il la laisse là, en plan, avant de monter dans l’appartement. La jeune demoiselle aux cheveux blonds le regarde partir, interloquée, quelques tics nerveux passant sur son visage alors qu’elle bredouille pour elle-même, sur un ton un peu lent :

« Hémaltone est avec Faldéla ? De … depuis quand … je … Hahaha. Et dire que je le croyais aveugle, mais c’est moi qui le fut en fin de compte ? »

Hahaha. Elle eut un petit rire nerveux avant de s’éloigner, la tête baissée. Faldéla, cette femme devait avoir cinq ans de plus que lui. Est-ce qu’elle était une femme d’expérience ? Qu’est-ce qu’Hémaltone faisait avec elle ? Hahaha.

« Non, non, je ne dois pas penser à des choses absurdes, non, non, je ne dois pas faire ça. »

Elle tente de contrôler son rire nerveux, retournant jusqu’à sa chambre d’hôtel. Hahahaha. Ça explique beaucoup de choses en fin de compte. Énormément de choses en y réfléchissant bien. Cette Meloetta ne l’aime pas car elle considère Hémaltone comme une chasse gardée.

« Coucou, Hémaltone. Tu es de retour ? Déjà ? »

« Euh … oui … Faldéla. Dis-moi, Faldéla ? »

« Oui ? Qu’est-ce qu’il y a Hémaltone ? » demande la femme aux cheveux bleus, un sourire aux lèvres alors qu’Hémaltone hoche la tête négativement. Il murmure qu’il va se reposer car il est fatigué. Meloetta quitte ses bras, le jeune homme s’enfermant dans sa chambre. La pokémon commence doucement à s’exprimer tandis que Faldéla l’arrête d’un mouvement de la main, lui disant d’une voix douce et tendre comme pour conclure tout cela :

« Nul besoin de m’expliquer, je suis parfaitement au courant à son sujet. J’ai put voir la scène par la fenêtre. Tu sais, Meloetta. Le tout est de toujours faire confiance aux autres, même s’ils vous trahissent. C’est pourquoi je fais entièrement confiance à Hémaltone … car je sais qu’il ne me fera jamais de mal. Tu devrais croire un peu plus en lui. C’est ainsi, Meloetta. »

Chapitre 17 : Et plus encore

« Qu’est-ce que tu fais, Hémaltone ? Tu regardes ton compte bancaire ? »

« Euh … oui mais sans plus hein ? C’est juste comme ça ! »

« Alors pourquoi est-ce que tu cherches à le cacher ? Je ne comprends pas. »

« Je ne le caches pas, je regardais juste. Rien de plus, rien de moins. Je voulais juste savoir combien j’avais parce que je n’utilise presque jamais rien en fait. »

« Et alors ? Qu’est-ce que cela donne exactement ? »

Il hausse les épaules comme pour bien montrer qu’au final, il a beaucoup mais pas assez … à ses yeux. Faldéla murmure quelques mots tandis que Meloetta reste dans les bras du jeune homme aux cheveux verts. Plus encore ? Plus ? Ce n’est pas l’appât du gain qui semble l’attirer, loin de là mais qu’il fasse attention néanmoins. L’argent peut être un vrai fléau.

« Je vais retourner travailler. J’ai beaucoup de boulot. »

« Fais donc, j’espère que Kastry ne t’épuise pas trop à la tâche, Hémaltone. » lui dit Faldéla alors qu’il hoche la tête négativement. Il va bien, parfaitement bien. Il n’est pas épuisé ou autre, loin de là. Il a juste besoin de souffler un peu, rien de plus, voilà tout.

« Ne t’inquiètes pas. Meloetta non plus. Kastry n’est pas aussi épuisante que ça. Je devrais normalement terminer cela bien assez tôt. »

« Soit ! Tu viens donc manger avec moi et Meloetta ce soir, cela veut dire ! »

Il émet un petit rire pour signaler que oui avant de partir au travail. Là-bas, il sait que cela fait déjà quelques mois qu’il travaille pour Kastry. Enfin, qu’il est avec Kastry pour la musique. Au final, en quelques mois, il a récupéré bien plus de notoriété qu’il ne le pensait. Kastry le met autant en valeur qu’elle, contrairement à ce qu’il avait pensé au départ de la jeune femmse aux cheveux blonds et aux formes plus que généreuses.

« Et alors ? Hémaltone ? Tu n’es pas en grande forme ? Enfin si ! Qu’est-ce que je raconte moi ? Tu as fait de l’excellent travail ! »

« Est-ce que tu serais un peu malade, Kastry ? Cela peut arriver. En vue des efforts que tu fais à chaque concert, à chaque enregistrement et autres … je me demandes d’ailleurs pourquoi tu fais autant de zèle alors qu’à la base, tu es déjà très bien normalement. »

« Car je me dévoues complètement à tout ça ! Il faut que les gens sachent que j’existe. Sans ça, comment est-ce que je peux faire pour qu’ils écoutent mes chansons ? »

C’est étrange comme perception. Elle a un besoin de savoir qu’elle existe ? Il ne peut pas nier que c’est un concept qui lui ait totalement inconnu mais il ne veut pas trop la perturber avec ça. Il ne répond pa alors qu’elle reprend la parole d’une voix amusée :

« Mais tu sais que ça fait déjà six mois que tu travailles avec moi, Hémaltone ? »

« Ah bon ? Vraiment ? Je n’ai pas compté les jours, je dois t’avouer. »

« Je l’ai noté sur mon calendrier ! Tu sais, c’est sacrément important hein ? Hum, dis-moi, tu crois que tu arriverais à te libérer une soirée pour moi ? Que l’on aille fêter ça ? Enfin, si tu en as envie hein ? Là, je te prends au dépourvu, ça serait super que ça soit ce soir pour que ça soit encore plus beau mais tu as sûrement des trucs à faire ! »

« Je peux tenter … de me libérer ce soir, je crois ? »

« Ca serait vraiment parfait ! Merci ! Tu serais tout simplement un amour ! »

« N’exagérons pas, s’il te plaît. Ensuite, je ne te promets rien. Je crois que j’ai quelque chose qui est prévu ce soir, c’est pour ça que j’ai préféré dire « tenter ». Peut-être que je ne pourrais pas. Il faudrait que je passe un coup de fil. »

« Ah ! Prends donc mon téléphone, ça sera mieux ! »

Elle lui tend le sien alors qu’il commence à pianoter dessus. Normalement, le numéro de Jésiana, il le connaît. Elle l’avait forcé à s’en rappeler au cas où il aurait de gros problèmes. Il ne pouvait pas vraiment la contredire sur ce point.

« Jésiana ? C’est euh … Hémaltone. Dis, aujourd’hui, c’est le sixième mois terminé entre moi et Kastry. Est-ce que ça dérange si je vais manger avec elle pour fêter ça ? »

« Bien sûr que non ! Profites donc de ta soirée, cela te fera du bien ! Par contre, ne faites donc pas quelque chose de trop chic ou vu par tout le monde, vous êtes des stars, hein ? »

« D’accord, d’accord, merci alors ! Bonne soirée à toi et Meloetta. On reviendra vite alors. Je ne vais pas me coucher trop tard vu que je suis fatigué. »

« Comme tu le désires. Le plus important est que tu sois enjoué dans ce que tu fais. »

« Je te promets que je le suis et que je ne regrettes rien. »

« Alors passes-une bonne soirée, Hémaltone. Ne reviens pas trop tard. » termine t-elle alors qu’il la remercie, coupant court à la conversation.

Kastry, qui n’en avait pas perdu une miette, vient prendre son bras, un grand sourire aux lèvres. Elle lui indique qu’elle a une idée de l’endroit où manger. Cela sera plutôt lent à servir mais qu’importe ! Ils ont toute la soirée à eux, n’est-ce pas ?

« Je ne rentrerais pas trop tard par contre, Kastry. »

« Ne t’en fait pas, Hémaltone. Je suis tellement heureuse que tu aies accepté, je ne pensais pas que ça serait le cas, c’est pour te dire ! Mais … Hémaltone, j’espère que tu continueras à être mon musicien attitré … et plus encore ! »

Plus encore ? Il cligne des yeux, ne voyant pas où elle veut en venir alors qu’elle commence à le tirer pour l’emmener ailleurs. Ils doivent profiter de la soirée !

Chapitre 16 : Aider ceux dans le besoin

« Meloetta ? Tu me fais vraiment la tête cette fois ? »

« Meloetta ! Meloetta ! Melo meloetta ! Melo ! »

Rien à faire ! Pas cette fois ! Depuis hier, avec l’arrivée de Kastry, impossible de faire que Meloetta décolère. Finalement, il abandonne la partie après plusieurs heures de tentatives qui se sont soldées par des échecs cuisants. Autant dire qu’il n’est pas prêt de recommencer.

La journée passe rapidement, trop à son goût. Il halète, comme si sa vie en dépendait alors qu’il regarde devant lui. Il est en sueur, épuisé comme s’il avait accomplit un effort surhumain aujourd’hui. Il déglutit doucement avant que Kastry ne se rapproche :

« Est-ce que … ça va mieux Hémaltone, aujourd’hui ? Tu as … pris les médicaments ? »

« Oui, oui, merci ! Ils étaient efficaces ! » dit-il, mentant bien puisqu’il n’était guère malade. Un grand sourire se dessine sur les lèvres de la demoiselle qui s’écrit :

« Bien entendu ! Je sais comment te soigner, voyons donc ! Si tu as besoin d’une infirmière, je serais toujours là, d’accord ? Tu as énormément travailler ! Tu devrais te reposer ! »

« Oui, je vais le faire. Ca serait bête que je retombe malade Dis-moi, est-ce que pour … l’argent, tu penses que je pourrais avoir un pourcentage un peu plus important ? »

« Hein ? Euh, mais de combien ? Tu es sûr qu’il faut en parler à moi ? »

« Oh pour rien, pour rien ! C’est juste une question comme ça ! N’y penses plus ! Bonne soirée, Kastry ! A demain alors ! Et je me soignes bien ! »

Quel idiot mais quel idiot ! Il va passer pour un arriviste. Il regarde Meloetta qui l’attends, à côté de Faldéla. Lorsqu’il s’en approche, elle détourne son visage pendant un bref instant avant de cligner des yeux. Elle le regarde, le fixe avec appréhension.

« Meloetta ? Meloetta melo meloetta melo ? »

Elle lui pose une question à laquelle il ne peut pas répondre. Elle n’a pas à le savoir. Elle n’a pas à lui demander, c’est tout. C’est personnel, voilà. Non, il ne doit pas être méchant avec elle. Il la regarde doucement, hochant la tête négativement.

« Comment ta journée s’est écoulée, Hémaltone ? »

« Plutôt bien, je dirais. Oui, je pense. »

« Tu me semblais plutôt très distrait et ailleurs, comme si quelque chose te préoccupait sans que tu arrives à mettre la main dessus. Alors, est-ce que tu veux en parler ? »

« Oh, je pense surtout que je suis un peu fatigué d’avoir beaucoup travaillé. Ca doit être la fatigue qui joue sur ça, j’imagine Mais bon, non, y a pas de souci de distraction, Faldéla. Je pense que je peux te le promettre sans aucun problème. »

« Si tu me le promets, je te fais alors confiance, non ? »

Elle le regarde qui s’éloigne mais cette fois-ci, elle ne sourit plus. Ses yeux se posent sur la petite créature aux cheveux verts, la regardant droit dans les yeux avant de dire :

« N »hésites plus d’accord ? Il semble dépérir. Je ne veux pas de cela. »

« Meloetta ? Melo meloetta melo … » murmure la pokémon avec lenteur, signalant que c’était peut-être un peut trop tard pour se préoccuper de ça non ?

« Je le sais bien, je le sais bien. J’avoue parfaitement être coupable de tout ça. Mais bon, on peut toujours trouver une solution non ? A quoi est-ce qu’il pensait ? »

« Mel… » commence à dire la pokémon avant de s’arrêter. Est-ce qu’elle doit continuer ? Oui ! Ses yeux deviennent rose alors que le reste de ses mots s’inscrivent dans le crâne de Faldéla, comme par la pensée :

« Il pense à son ancienne vie et aux personnes qui étaient comme lui. Il est tiraillé entre ce qu’il devient et ce que cela va lui apporter. Il a peur de retourner à ce qu’il était avant de connaître Kastry. Il a honte de l’utiliser. »

« De l’utiliser ? Mais qu’est-ce que … Meloetta, tu me reparles normalement ? Attends un peu. Expliques-moi tout en détails si tu veux bien. » chuchote la femme aux cheveux bleus, visiblement soucieuse par la tournure des événements.

« Il veut garder tout son argent pour pouvoir aider ceux qui vivaient comme lui auparavant. Il veut construire des bâtiments, montrer leur misère, les sortir de là. J’ai … j’ai jamais compris ça, moi ! Je suis odieuse de lui en vouloir ! Je … Melo… Meloetta ! »

Les paroles deviennent confuses jusqu’à ce que ça soit la voix habituelle qui sorte de ses lèvres. Elle sanglote et pleure avant de s’enfuir, laissant seule Faldéla qui la regarde partir en haussant un sourcil sans rien dire.

« Ah … qu’est-ce que cela me semble plus compliqué que je ne le pensais. »

Mais au moins, elle sait une chose : Hémaltone ne pense pas à mal. Bien entendu, elle peut lui en vouloir de jouer un peu sur les sentiments de Kastry, qui malgré tous ses défauts, ne semble pas être une mauvaise fille. Mais à côté, Hémaltone ne doit pas se rendre compte de ce que ressent la chanteuse envers lui.

« Il est encore immature mais il ne s’en rend pas compte. C’est bien triste, vraiment très triste. Ah … comment est-ce que je peux faire pour l’aider ? »

Elle-même doit reconnaître qu’elle n’apprécie pas la tournure des événements. Elle décide de s’éloigner, pensant qu’il vaut mieux laisser Hémaltone seul. Celui-ci est à la terrasse d’un café, chapeau sur le crâne pour ne pas être reconnu. Sans rien dire, son regard est plongé sur la table devant lui alors qu’il cherche à comprendre tout les problèmes qui l’entourent. Jamais auparavant, il n’avait été aussi concentré sur un objectif de la sorte. Vivre au jour le jour … comme d’habitude, voilà comment il était normalement.

Chapitre 15 : Rester auprès d’eux

« Pardon, Kastry. Je ne veux pas me plaindre mais je suis exténué. »

« Hein ? Tu es malade ? Attends un peu que je voies ça ! Si t’es malade, j’irais te forcer à te reposer ! » s’écrit-elle avant de placer son front contre le sien pour prendre sa température. « T’as pas l’air si chaud que ça. Mais oui, c’est mieux que de ne rien faire. Reposes-toi bien ! Promis, je te promets de venir te revoir ! »

« Merci encore et désolé … de ne pas pouvoir travailler aujourd’hui. »

« Tant que ça ne se reproduit plus hein ? Mais bon, mon jour de gloire patientera une heure de plus ! Nous ne sommes pas à ça près hein ! »

Il la remercie d’un hochement de tête avant de s’éloigner sans rien dire. Elle le regarde, soucieuse et inquiète bien qu’elle ne le montre pas. Une demie-heure plus tard, il est couché dans son lit d’hôtel, les couvertures sur lui. Bien entendu, Jésiana et Meloetta sont là, ainsi que le reste des pokémon du jeune homme. Il n’est pas si malade que ça mais il a besoin de réfléchir. Il pousse un profond soupir, comme pour trouver une réponse à des questions qui ne viennent pas. Il a mal .. bien mal au crâne mais non pas à cause d’une migraine.

« Hémaltone ? Moi et Meloetta, on va chercher de quoi te soigner, d’accord ? Ca n’a pas l’air bien grave mais tu es peut-être peu habitué à autant de travail ces derniers mois. Ton corps a sûrement finit par te lâcher et abandonner mais ne t’en fait pas, c’est habituel … enfin, dis comme ça, ça ne devrait pas vraiment te rassurer, je suis désolée, hahaha. »

La jeune femme aux cheveux bleus quitte la pièce ainsi que l’hôtel. Dans un coin de ce dernier, il est presque impossible de voir une petite ombre qui observe Jésiana partir ainsi que Meloetta. Lorsqu’elles ne sont plus là, elle fonce vers l’hôtel, murmurant :

« Bonjour, où est la chambre du musicien Hémaltone ? »

« Vous pensez vraiment que je vais vous dire ce … mais vous êtes ! »

« Chut ! Taisez-vous et dites moi plutôt où est-ce qu’il se trouve ! » marmonne plus rapidement la voix, agacée, donnant quelques billets avant d’obtenir sa réponse. Grimpant dans les escaliers pour être sûre de ne pas être dérangée, elle arrive à l’étage du jeune homme. C’est donc dans une chambre qu’il s’y trouve ?

« Bon bon bon … Voyons voir s’il dort, le petit Hémaltone. »

Dans sa chambre, le jeune homme aux cheveux verts observe le plafond. Depuis qu’il s’est interrogé sur cela, ça le turlupine. La richesse ? La gloire ? La célébrité ? Pourquoi pas. C’est bien pour ça qu’il a accepté la proposition de Solomon bien qu’il n’apprécie pas ce dernier. Et qu’est-ce qu’il faut dire qu’il doit tout abandonner de ce qu’il était auparavant ?

« Non, je ne veux pas ça. Je ne peux pas oublier, loin de là. »

Hors de question de tirer un trait sur son histoire ! Hors de question ! Il est capable de faire ce qu’il désire ! Quitte à salir son âme pour y arriver ! Oui, c’est de ça dont il pense !

« Qu’est-ce que … hein ? Quelqu’un ? Jésiana ? »

Il chuchote cela de façon presque inaudible pour qu’il ne puisse pas être entendu, fermant les yeux. C’est le mieux qu’il puisse faire actuellement. Penser tranquillement alors qu’il est plongé dans le noir, ayant un sourire aux lèvres.

Il se sentait calme et apaisé. Il avait des sous, il les mettait de côté. Il en dépensait presque pas. Car oui ! Il était économe. Il savait quand il devait se serrer la ceinture ! Il savait quand il devait faire attention à son argent ! Voilà tout ! C’est pourquoi il n’aurait jamais de problèmes par rapport à ça ! Mais voilà, son argent, qu’est-ce qu’il allait en faire ? Aider les plus défavorisés, ça semblait être une bonne idée, non ?

« Hémaltone, Hémaltone ? Est-ce que tu dors ? »

« Hein ? Kastry ? Mais c’est toi ? Qu’est-ce que tu fais là ? » demande le jeune homme en se redressant dans le lit. La lumière se fait voir dans la pièce alors qu’il cligne des yeux. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire quoi ?

« Bien sûr ! Ton infirmière préférée ! J’ai demandé ce qu’il fallait pour soigner contre ça ! »

Infirmière préférée ? En la regardant de plus près, la tenue rose qui colle à la peau de la jeune femme aux cheveux blonds … est très moulante ? Mais elle est vraiment jolie. Et puis, on dirait pas une vraie tenue d’infirmière. Mais elle a un sachet dans les mains. Elle veut vraiment le soigner ? Pourquoi pas ? Enfin, il n’est pas vraiment malade.

« Alors, voyons ce que mon petit malade a donc ! »

Elle s’approche de lui, se penchant en avant pour poser sa main sur son front. Ce n’est pas vraiment comme ça qu’on soigne une personne, est-ce qu’elle le sait ? Car il n’en est pas vraiment convaincu. Néanmoins, il en veut pas le lui dire. Alors qu’elle bouge tout simplement vers lui, un bouton de sa tenue s’ouvre, dévoilant un peu de chair mais aussi de tissu noir en dentelle, une infime partie.

« Hein ? Hémaltone ? Tu as beaucoup plus chaud qu’avant ? Avec tes couvertures, ce n’est pas vraiment bon, tu t’en doutes hein ? »

« Je ne suis pas totalement malade, Kastry. Je suis désolé de te le dire. »

« C’est à moi de le dire ou non ! Alors, ne bouges plus du tout ! »

« MELOETTA ! MELO ! MELOETTA MELO MELOETTA ! »

Un cri se fait entendre dans la pièce alors que Jésiana et Meloetta font leurs apparitions dans la chambre d’hôtél. Kastry pousse un cri de surprise, récupérant vite la capuche dans laquelle s’était cachée, sortant de la pièce à toute allure, laissant le sachet de plastique derrière elle. Jésiana la regarde partir tandis qu’Hémaltone se demande ce qui se passe. Il y a eut un gros problème ? Pourquoi Meloetta est en colère ? Dire que ses pensées sont maintenant gâchées à moitié malheureusement. Il pousse un léger soupir avant de mettre une main sur son front. Il va finir par être réellement malade avec tout ça.

Chapitre 14 : Son choix

« Prodigieux ! C’est tout simplement prodigieux ! Comment avez-vous fait cela ? »

« Oh vous savez, je ne suis plus seulement Kastry mais Kastry & Hémaltone ! Sans lui, je ne serais pas ce que je suis maintenant ! »

La demoiselle aux cheveux blonds s’exclame dans un grand sourire à plusieurs journalistes, Hémaltone restant à ses côtés. Tout avait changé en si peu de temps depuis qu’il était avec elle. On le reconnaissait, on l’aimait, on voulait ses photos, on voulait ses signatures. On voulait tout à son sujet ! Sans même se poser de questions !

« Mais quand même, nous parlons de vous deux ! Vous deux ! Auparavant, vous étiez chacun remarquables de votre côté mais depuis que vous êtes ensembles … »

« C’est merveilleux, n’est-ce pas ? Divin, non ? Je le sais ! Car c’est ce que je ressens aussi quand il est auprès de moi ! Sans Hémaltone, je sais que je n’aurai jamais put devenr complète mais tout ça, c’était avant. Depuis que je l’ai rencontré, toute ma vie a changé ! »

Elle exagère beaucoup. Il pousse un petit soupir amusé bien qu’il soit gêné. Autant de compliments de la part de la demoiselle est assez dérangeant en un sens mais pourtant, il les accepte sans réticences. Elle fait tout pour le mettre en valeur. Contrairement à ce qu’il avait pensé au départ, elle est toujours là. Elle est un peu vantarde, très prétentieuse … mais elle ne l’oublie pas. Elle ne le considère pas inférieure à lui, c’est ça qui est surprenant. Elle a tellement de défauts, contrairement à Jésiana mais en même temps, elle n’a pas que ces derniers. Elle a ses qualités. La motivation qu’elle exprime dans son travail est remarquable, il doit le reconnaître. Les efforts sont là.

« Oh ? Il y a un souci, Hémaltone ? J’ai dit quelque chose qui te vexe ? Tu me fixes depuis quelques secondes, sans même ouvrir la bouche. »

« Tu sais parfaitement que je ne parle que peu, sauf à travers ma musique. »

« Et encore ! Et encore ! Il n’y a pas que ça, loin de là ! Moi, je te considères pas seulement comme un virtuose, ça, tout le monde le sait ! Tu es mieux qu’un virtuose ! Tu es un poète de la musique, Hémaltone. Je suis nulle par rapport à ça mais même une nulle peut savoir que tu exprimes tes poèmes en musique ! »

Il hausse un sourcil, un peu étonné par les propos de Kastry. Un poète ? C’est l’impression qu’il donne ? L’interview se termine sans même qu’il ne donne son avis. Ah … il hausse tout simplement les épaules maintenant, soupirant légèrement. L’interview se termine et voilà que Kastry se tourne vers lui, se mordant un peu la lèvre :

« Hémaltone ? Tu veux aller manger avec moi ce soir ? On pourrait peut-être parler de ce que l’on va faire pour le concert non ? Si tu en as envie, je peux même t’inviter chez moi. On commandera chez le traiteur et puis, comme ça, tu m’aideras à choisir une tenue de scène. »

« Je dois déjà aller manger avec Jésiana et Meloetta. Et aussi le reste de mes pokémon d’ailleurs. Puis tu sais, tu n’as pas besoin de moi pour choisir tes tenues. Elles te vont toutes très bien. Je m’en vais, Kastry ! A demain ! »

« Hahaha … Merci … Hémaltone. Bonne appétit … et bonne soirée. A demain. » dit-il en le saluant d’un geste de la main, son sourire disparaissant alors que ses yeux bleus perdent de leur éclat. Ca sert à rien, n’est-ce pas ? Malgré la perche tendue.

Elle se demande … s’il aime la faire souffrir ou s’il est tout simplement candide. Elle fait des efforts pourtant. Elle le met en valeur, elle le complimente, elle le félicite pour le travail qu’il accomplit et cela sans aucun mensonge. Il est doué, très doué ! Mais elle a l’impression de s’adresser à un mur. Comme si Hémaltone était tout simplement une tête dure.

« Est-ce qu’il faut que je sois encore plus directe ? »

Elle baisse la tête, déconfite, serrant les poings. Tout ça, c’est parce qu’il passe son temps avec Jésiana, cette ancienne star ! Elle n’est plus disponible ! Elle est trop vieille pour lui ! Il y a aussi Meloetta ! Elle apprécie cette pokémon liée à la musique mais c’est vraiment une pimbêche quand elle s’y met. Le pire est qu’elle reconnaît que toute les deux sont très fortes. Elle reconnaît parfaitement qu’elles sont maîtresses dans l’art musical.

Est-ce qu’elle … n’est pas encore assez célèbre pour ça ? Est-ce qu’il en faut plus ? Encore plus ? Elle ne remarque pas qu’elle est observée, Solomon la fixant au loin. Elle se dirige vers la voiture où le chauffeur lui ouvre la porte, murmurant qu’elle veut rentrer chez elle, s’effondrant sur le siège arrière.

« Stupide, c’est juste stupide. C’est complètement stupide. » se chuchote t-elle, une main posée sur le visage. Elle est si désespérante, elle le sait parfaitement.

« Hémaltone ? Tu n’as pas très faim ? A quoi est-ce que tu penses ? »

« Rien de spécial, Jésiana. Rien de spécial. Ce n’est pas grave. »

Et pourtant, c’est dans ces moments-là qu’elle voudrait avoir les pouvoirs de Meloetta. Hémaltone caresse le crâne de ses pokémon, faisant attention à ne pas se faire mal tandis qu’il réfléchit à la situation.

Célébrité ? Richesse ? Pouvoir ? C’est un peu ce qu’il est en train d’acquérir non ? Mais est-ce que c’est cela qui veut ? Ne veut-il pas autre chose ? De plus … calme ? De plus tranquille ? Ou non ? Il pose sa fourchette sur son assiette, songeur.

« Hémaltone, dis moi plutôt ce qui ne va pas, tu m’inquiètes. »

« Je réfléchis à des choses futiles, Jésiana. »

« Et quelles sont-elles ? Pour que tu les considères ainsi ? »

« Oh, rien rien, sincèrement. Je crois que c’est personnel mais je trouverais surement une solution ! On trouve toujours une solution, non ? »

Elle a un petit sourire aux lèvres, comme à son habitude. Elle lui fait confiance, comme à son habitude. Il n’ose pas lui parler de ça. Est-ce qu’il recherche la gloire et la richesse ? Ou le calme et la tranquillité ? Et le regard inquisiteur de Meloetta ne l’aide pas vraiment.

Chapitre 13 : Visible par tous

« Alors ? Kastry ? D’après les rumeurs, il paraîtrait que vous êtes amoureuse d’un homme. »

« Oh, vous savez, les rumeurs, il ne faut jamais y prêter réellement attention. »

« Pourtant, vous ne semblez pas les nier. Quel est l’élu de votre cœur ? Vos fans veulent le savoir. Dites-nous en plus ! » s’exclame la journaliste alors qu’Hémaltone écoute cela d’une oreille distraite. Ce genre de petite scène est si ridicule en un sens.
Mais voilà, ça permet de jouer sur la popularité de Kastry et donc il laisse faire. Ca ne le préoccupe pas vraiment de toute façon. Il pousse juste un petit soupir amusé. Si ça permet d’amuser la galerie, justement, il ne va pas s’en priver.

« Oh, et bien, vous savez, c’est quand même plus compliqué que ça. Une femme doit avoir ses petits secrets non ? Si ça ne l’était pas, comment pourrait-on avoir une part de mystère ses fans ? Trop en dévoiler serait vraiment dommage ! »

Blablabla. C’est bête mais ça le fait sourire quand il l’entend parler comme ça. Kastry est une demoiselle vraiment bizarre. Mais voilà ! Qu’elle soit bizarre n’est pas un problème. S’amusant avec Meloetta en attendant qu’elle ait finie, il ne remarque pas le regard de Kastry en sa direction alors qu’elle reprend la parole :

« Je suis désolée mais moi et mon musicien devons nous préparer pour plus tard. Le concert va bientôt commencer, j’espère que vous le suivrez ! »

« Bien entendu, Kastry. Merci encore pour cette interview splendide. »

La jeune demoiselle hoche la tête avec un grand sourire, revenant auprès d’Hémaltone. Celui-ci met une petite main devant sa bouche alors qu’elle rigole, lui disant :

« Et bien, Hémaltone ? Je sais que tu n’es pas vraiment fan des interviews mais de là à t’endormir à moitié, c’est quand même bien dommage, non ? »

« Désolé, mademoiselle Kastry, je tiens à m’excuser. »

« Pour le bâillement ou le fait que tu m’appelles mademoiselle Kastry ? »

Elle lui demande cela dans un petit sourire alors qu’il bredouille quelques paroles. Ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait. Elle s’approche de lui, un peu trop de lui alors que sa poitrine touche le torse du jeune homme, le regardant de ses yeux bleus.

« Appelles-moi juste Kastry, non ? Je t’appelles bien Hémaltone, non ? »

« Bien entendu mais pourquoi cela ? Vous êtes ma supérieure non ? Enfin, je ne suis que votre musicien, rien de plus. C’est tout. »

« Raaaaaah ! Arrêtes tes bêtises ! Si je suis la voix, tu es la musique ! Tu es aussi bien que moi ! Et tu voudrais que je t’appelles monsieur Hémaltone ? Et que je te vouvoie ? N’est-ce pas ? C’est ce que vous voulez « môsieur » Hémaltone ? »

… … … Elle a pas tort sur le coup. C’est franchement déplaisant à entendre. Il prend une profonde respiration, comme pour signaler qu’il avait compris le message. Il la regarde avant de lui dire doucement, d’une voix un peu lente pour qu’elle sache où il veut en venir :

« Pas … de problèmes, Kastry. Dorénavant, je vais tenter de te tutoyer, d’accord ? »

« Ah non ! Tu ne tentes pas ! Tu vas y arriver hein ? Si tu le fais correctement pendant une semaine, je pense que je peux t’offrir un petit baiser sur la joue, qu’est-ce que tu en penses ? Bon nombre de garçons se damneraient pour ça ! »

Il penche la tête sur le côté. Wow ! Elle a utilisé un mot qu’il ne comprenait pas vraiment. C’est vrai qu’elle n’est pas forcément au courant de son passé. Encore que … si peut-être ? Puisqu’il en a parlé lors de ses interview. Il marmonne que ça ne le dérange pas trop mais que le baiser n’est pas nécessaire , pas du tout. Il vaut mieux retourner voir les autres.

« Meloetta … meloetta ! Melo melo ! »

La petite créature aux cheveux verts est partie depuis longtemps, laissant cette scène dégoûtante continuer son œuvre. Elle est aux côtés de Jésiana qui n’a pas loupé une miette de toute ça. Pourtant, elle a juste les bras croisés, un petit sourire aux lèvres :

« Meloetta ! Melo meloetta melo ? Meloetta ! »

« Oh ? M’inquiéter ? Pourquoi cela, Meloetta ? Y a t-il quelque chose à craindre ? A quel sujet ? Est-ce que tu peux me le dire ? »

La pokémon la regarde, estomaquée. Aussitôt, ses yeux deviennent roses alors qu’elle s’apprête à lire dans les pensées de la jeune femme. Celle-ci place une main sur les yeux de Meloetta, lui chuchotant tout doucement :

« Evitons donc de se faire du mal, Meloetta, d’accord ? »

« Meloetta … mais … pourquoi ? Tu sais parfaitement ce qu’elle fait non ? »

« Oh ? J’ai compris tes paroles. Est-ce parce que tu me fais confiance maintenant, Meloetta ? » demande la femme aux cheveux bleus, lui souriant tendrement alors que la pokémon retrouve sa couleur originelle pour ses yeux, rougissante faiblement.

« Meloetta melo meloetta. »

Elle dit tout simplement cela avant de se téléporter, arrivant dans les bras d’Hémaltone, n’éprouvant aucune gêne à déranger Kastry dans son œuvre. Qu’elle comprenne parfaitement qu’elle ne l’apprécie pas et que ça ne risque pas de changer de sitôt. La jeune femme aux cheveux blonds regarde la pokémon puis signale à Hémaltone qu’il faut y aller. Le jeune homme relâche Meloetta, lui demandant de l’attendre comme Jésiana à côté de la scène, derrière les rideaux, comme à leur habitude. Il tente de se montrer rassurant mais la petite pokémon ne l’est pas. Elle fait une petite mine en regardant Hémaltone partir avec Kastry, se tournant vers Jésiana qui vient la récupérer. Celle-lui caresse les cheveux comme le fait si bien Hémaltone, la pokémon cherchant à s’assoupir. Elle ne … saisit pas tout.

Chapitre 12 : Sans le voir

« Coucou tout le monde ! J’ai une grande et merveilleuse annonce à vous faire ! Moi, Kastry, je peux vous dire maintenant qu’Hémaltone a décidé de se joindre à moi pour mes chansons ! Grâce à sa merveilleuse musique, je suis sûre qu’on va produire des chansons sensationnelles ! Soyez gentils avec lui même si ça sera le garçon le plus proche de moi ! »

Quelques tonnerres d’applaudissements et il n’arrivait pas à croire qu’il avait eut le courage de se déplacer pour arriver à côté d’elle. Kastry, c’était donc son nom.

« HEY ! Je vous ait dit qu’il sera le plus proche de moi, ça ne veut pas dire que je ne vous aimes pas ! » s’exclame la demoiselle alors que d’autres applaudissements se font entendre après les sifflets à l’apparition d’Hémaltone.
Celui-ci ne sait guère réellement où se placer, se disant que ce n’est pas le moment de chercher des ennuis, loin de là. Il attend que tout cela passe, que le concert se termine avant de se retrouver dans les loges de Kastry. Meloeta et Jésiana ne sont pas là.

« Tu ne peux pas savoir comme je suis siiiiiiiiiiii heureuse que tu aies décidé de venir ! »

« Je pense que je peux le savoir, si. » répond l’adolescent, un peu gêné tout en se grattant la joue alors qu’elle venait le serrer dans ses bras, s’exclamant :

« De toute façon, le plus important, c’est que tu sois venu ! Cette femme, Jésiana est là aussi non ? Pareil pour Meloetta ? Ce n’est pas grave de toute façon ! »

Pas grave ? Il ne comprends pas alors qu’il se détache des bras de Kastry. Et maintenant ? Qu’est-ce qu’il doit faire ? Il n’a jamais été vraiment fait pour travailler avec quelqu’un d’autre. Du moins, de cette manière. Les mains dans les poches, il attends, tout simplement.

Finalement, les minutes s’écoulent à une vitesse folle et on lui signale ce qui va se passer : le fait qu’il va devoir travailler avec elle, que tout cela va se dérouler pendant plusieurs mois, qu’il va voyager. Est-ce qu’il est encore prêt à tout ça ? Plus tard, alors qu’il est seul avec Jésiana et Meloetta, il interroge la femme aux cheveux bleus :

« Dis moi … Jésiana, ça ne te dérangera pas de venir avec moi ? »

« Bien sûr que non, Hémaltone. Tu te doutes que je ne vais pas refuser de t’accompagner. Je suis ton imprésario, non ? Et puis, cela te feras voyager un peu. Je pense qu’il en est de même pour Meloetta bien qu’elle n’apprécie pas Kastry. »

« Meloetta, Melo, meloetta, melo. »

Elle répond cela avec nonchalance, comme pour signaler que le plus important pour elle, c’est qu’Hémaltone aille bien. Maintenant, tout le reste lui impote peu … comme bien souvent. Elle émet un petit marmonnement tandis qu’il répond :

« Bon puisqu’il en est décidé, je vais devoir me préparer … enfin on va devoir se préparer. »

« C’est le mieux que l’on puisse faire à l’heure actuelle. »

Et après ? Un mois s’est écoulé. Un long mois où le jeune homme devait voyager comme il se doit. Quand il pensait voyager, cela consistait à rester dans les alentours mais non, il comprenait que Kastry n’était pas n’importe qui.
Voyages dans d’autres régions, même dans un ou deux autres pays ! C’était juste surprenant … car Kastry parlait un peu cette seconde langue, ce qui avait impressionné le jeune homme. Elle lui avait dit, dans un grand sourire qu’elle savait faire autre chose avec sa langue. Il n’avait pas saisi le message, comme d’habitude.

« Aaaaaaah ! Encore un concert bien complet ! C’était super ! »

« Si tu le dis, Kastry. Dis-moi : pourquoi est-ce que tu veux que je sois là à chaque fois après le concert ? J’aimerais bien me reposer aussi, tu sais ? »

« Et bien, pourquoi est-ce que tu ne viens pas te reposer à côté de moi ? Rien ne t’en empêche non ? Surtout après tout le travail que tu fais ! Et surtout, tes pokémon, ils sont merveilleux ! Je ne pensais pas que ça serait possible et pourtant … »

« Mes pokémon sont merveilleux, oui. Sans eux, tout serait bien plus difficile. Et Jésiana n’est pas en reste ! Sans elle, je ne serais jamais devenu ceci. »

« Jésiana, Jésiana, Jésiana, tu ne fais que parler d’elle. »

« Disons qu’elle est très importante pour moi, comme Meloetta. »

« Mais Meloetta est une pokémon. Jésiana, c’est une humaine ! » s’exclame Kastry avant de se lever de sa chaise, arrêtant de regarder son visage dans le miroir en face.

Rien que ça, n’est-ce pas ? Il n’a pas l’air de comprendre où elle veut en venir. Elle passe une main sur son bras, le caressant doucement avant qu’une voix ne se fasse entendre de l’autre côté de la porte. Retirant sa main, il entendit la voix de Jésiana :

« Hémaltone ? Tu es prêt ? Je pensais manger avec toi et les pokémon ! »

« Oui, oui ! J’arrive ! Bonne soirée, Kastry ! » répond le jeune homme, récupérant ses affaires avant d’ouvrir la porte, souriant à Jésiana avant de la refermer derrière lui.

« Mais il le fait exprès ou quoi ? » se demande Kastry, prenant une profonde respiration, celle-ci faisant gonfler sa poitrine voluptueuse bien qu’elle ne soit qu’à peine majeure.

Pourquoi est-ce qu’il avait du mal à comprendre tous les signes qu’elle lui faisait ? Est-ce qu’elle se débrouillait mal ? C’était tout simplement stupide ! En plus, rien n’avait jamais confirmé qu’il y avait quelque chose entre Jésiana et Hémaltone.

« Alors pourquoi est-ce que c’est aussi difficile ? »

D’habitude, ce n’était pas le cas ! Elle avait tout ce qu’elle voulait ! Elle était une star en devenir … alors pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à voir Hémaltone ? Pourtant, Jésiana ne tenait pas la comparaison … et de loin, bien loin, oui.

Huitième son : Impétueuse

Chapitre 11 : Pour la changer

« J’aimerai vraiment comprendre qui est cette femme exactement. Elle m’a l’air un peu … folle furieuse si je peux dire ça comme ça. Est-ce qu’elle est dangereuse ? »

« Pas vraiment, Hémaltone. Disons juste qu’elle fait un excès de zèle, ce qui est assez problématique, il faut le reconnaître. Il faudrait juste qu’elle se calme un peu car sinon, cela peut dégénérer de façon assez grave si elle ne sait pas s’arrêter. »

« Enfin, elle n’a pas l’air méchante mais … juste un peu folle ou presque. »

« Folle, folle, je ne sais guère, Hémaltone. Je remarque juste que tu lui as tapé dans l’oeil. »

Tant que ça ? Il n’a pas fait des miracles. Et puis, qu’est-ce que ça veut dire, taper dans l’oeil ? Il ne comprends pas vraiment. Il regarde la jeune femme qui lui fait un grand sourire. C’est vrai qu’il est encore un peu comme un enfant même s’il ne s’en rend pas compte.

« Qu’est-ce que je dois décider alors, Faldéla ? Tu peux me le dire ? Je ne le sais pas. Je suis un peu perdu, on dirait bien. Qu’est-ce que je dois faire ? »

« Ce n’est pas à moi de décider cela, tu t’en doutes, n’est-ce pas ? »

Il hausse les épaules, comme pour montrer que ça ne le dérange pas le moins du monde. Du moins, c’est ce qu’il veut montrer alors que ce n’est pas du tout le cas. Il est juste perdu à cause de tout ça. Un tel intérêt, avec autant de vivacité, ça le perturbait. Il n’avait pas du tout l’habitude d’être au centre de l’attention et elle … cette jeune femme … enfin, adolescente ! Enfin, non ! Elle était parfaitement pleine !

« Meloetta. » fit la pokémon aux cheveux verts, le fixant avec dédain et dépit. HEY ! Qu’elle ne lise pas ses pensées ! Là, c’était du domaine du TRES personnel ! Et surtout, il n’avait pas envie qu’elle s’imagine des choses à son sujet ! Il … aime Faldéla, c’est tout !

« Il ne faut pas s’imaginer n’importe quoi hein ? N’est-ce pas Meloetta ? »

« Melo. » répond t-elle en marmonnant. Visiblement, elle n’est pas contente, pas contente du tout de la situation. Aie aie aie, il ne veut pas avoir de problèmes, lui ! Pas du tout ! Ce n’est pas le moment de se la mettre sur le dos ! Pas du tout !

« Roh, s’il te plaît, ne boude pas, petit Meloetta. Dans mes bras ? »

« Meloetta … melo, meloetta ? Melo ? » se dit-elle comme pour réfléchir à la question. Est-ce ne bonne ou une mauvaise chose que d’aller dans ses bras ? Il pousse un petit gémissement alors qu’elle saute dans ses bras en poussant un cri ravi.

« Merci encore, Meloetta. Sans toi, je ne sais pas ce que je ferais. C’est mieux. Il faut que je réfléchisse à cette décision et vite ! Car sinon, elle va revenir comme une folle furieuse. »

« Non, Hémaltone. Prends ton temps. Rien ne presse justement. »

Oui mais non ! Si ce n’est pas comme ça, il n’en sait rien ! Il est juste complètement perdu et dépassé par la situation ! Il prend une profonde respiration, gardant la pokémon dans ses bras avant de chercher à faire le vide dans son esprit. Alors, d’après ce qu’il savait, cette jeune femme veut qu’il l’accompagne. Sauf qu’il n’y avait aucune harmonie entre eux.

« Faldéla, pourquoi est-ce qu’elle veut que je la suive ? N’importe qui aurait remarqué que ça ne collait pas du tout entre nous, non ? »

« Et pourtant, non. Moi-même, je ne l’ai pas remarqué. Sa voix est très belle, ta musique l’est aussi, Hémaltone. Et ensemble ,vous feriez un beau duo. »

« Mais mais mais … Meloetta, tu es d’accord avec moi non ? Il n’y avait aucune osmose entre elle et moi, n’est-ce pas ? Je ne rêve pas hein ? »

« Meloetta melo melo. Meloetta melo. » répond la pokémon, lui signalant par là que pour le commun des personnes, c’est normal de ne pas sentir ce genre de choses.

« Elle me signale que dans le fond, c’est juste moi et elle. »

« Alors tu vois ? Peut-être recherches-tu la perfection alors que ce n’est pas nécessaire au départ ? Je ne te demandes pas d’abaisser ton niveau mais de voir s’il y aurait quelque chose en elle qui t’inciterait à continuer l’aventure. »

Pourquoi est-ce que Faldéla voulait qu’il fasse ça ? C’était tout simplement absurde ! Car il n’avait qu’une seule femme en tête et c’était elle ! Mais bon, il devait trouver une qualité, n’est-ce pas ? Il en voyait une chez cette femme. Une mais très importante.

« Elle est très motivée par la musique. J’ai put l’entendre dans ses chants. Elle veut devenir célèbre et riche … mais elle n’utilise pas la musique à mauvais desseins. Elle est … »

« Juste candide, c’est ça. Elle ne voit pas encore tout ce qui se trouve autour d’elle. »

« Je ne veux pas briser ses espoirs. Je vais accepter sa proposition, j’imagine. Je pense qu’elle mérite une chance. Je peux la faire changer, lui ouvrir une voie plus grande non ? »

« Pourquoi pas ? Tu es libre d’essayer non ? Qu’est-ce qui t’en empêcherait, Hémaltone ? »

Rien du tout dans le fond. Il avait donc fait son choix. Meloetta émet un petit soupir comme pour signaler qu’elle n’apprécie pas trop cette idée mais qu’elle veut bien. On doit laisser une chance à chacun ! Sauf à ce producteur qui est vraiment trop douteux pour qu’on puisse ignorer tout cela ! Lui, il en est hors de question !

« Comment je vais faire ? Je sais à peine son nom. Je vois pas comment la contacter. »

« Fais-toi désirer, Hémaltone. Je suis sûre qu’elle viendra te contacter bien rapidement. Tu n’as pas à t’en faire à ce sujet. » lui répond Faldéla dans un grand sourire.

Pourquoi est-ce qu’il ne comprend jamais quand elle parle ainsi ? C’est vrai quoi ! Il a l’impression qu’il s’agit d’une autre langue que la sienne !