Archives de catégorie : Retourner dans le crépuscule

Chapitre 171 : L’emmener avec lui

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Chapitre 171 : L’emmener avec lui

« Hum ? Link ? Je croyais que l’on ne devait pas se reposer, c’est pourtant ce que l’on fait. »

« Epona doit se reposer, pas nous. Je ne veux pas de ça … de toute façon. »

« HEY ! Vous deux ! Attendez un peu ! Le héros de la déesse ? Link ? » demanda une voix, les deux personnes se tournant vers une troupe d’une dizaine de gardeS.

« Oui, c’est bien moi. Est-ce qu’il y a un souci ? » déclara l’hylien, se tournant vers la princesse Zelda qui remit correctement son bonnet sur ses cheveux pour qu’on ne la reconnaisse pas. C’était plus difficile qu’on ne pouvait le croire.

« La princesse Zelda a disparu du château. On ne sait pas du tout où elle se trouve et tout le château est en ébullition. C’est qui qui t’accompagne ? »

« Une personne qui va me suivre dans le royaume du Crépuscule. Elle était motivée à s’y rendre et selon les dires de la princesse elle-même, elle sait se battre avec des armes … donc bon … j’ai été obligé de la ramener avec moi. »

« Ah bon ? Et donc, elle se prénomme comment cette personne ? Pourquoi est-ce qu’elle cache son visage ? Ce n’est pas logique ça, héros. »

« Elle préfère ne pas trop se montrer. Question de sécurité ou quelque chose du genre. Ordre de la princesse encore une fois. Désolé mais ce sont les ordres. »

« Link, tu comprendras qu’on a les nôtres donc bon … »

Il avisa un mouvement pour empêcher le garde de retirer le bonnet cachant la chevelure blonde de la princesse Zelda mais cela ne servit à rien. Le tissu tomba au sol, laissant paraître le visage de la princesse, les gardes réagissant aussitôt :

« Princesse Zelda ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Et toi, héros de la déesse, tu as essayé de la capturer et de l’enlever ? Avec tes derniers agissements, ça ne serait pas étonnant et … »

« Non, nullement, Link n’est pas responsable de cela. C’est moi-même qui lui ait demandé de m’emmener avec lui. Maintenant, vous pouvez partir et … »

« Princesse Zelda ! Cela nous ait interdit ! Vous devez être mise à l’abri ! Et vue ce que Link a fait ces derniers jours, on ne peut pas vous laisser avec lui. Il risquerait de … »

« Me tuer, n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, Link n’osera pas et n’y arrivera pas, n’est-ce pas, Link ? Tu en serais totalement incapable, hein ? »

« … … … Je peux vous le promettre. Elle sait se battre à l’épée et à l’arc, j’ai pu le constater dernièrement. Je ne voudrais pas … »

« On ne peut pas laisser la princesse sortir du château. C’est beaucoup trop dangereux ! Comment tu as accepté ça même si tu ne l’as pas enlevée ? Tu devrais t’en douter non ? » s’écria l’un des gardes alors que la princesse Zelda soupirait, sortant son épée. Elle ressemblait à celle que Link avait pu avoir par le forgeron royal. Hmm, c’était donc de la très bonne qualité dans le fond. Mais qu’est-ce qu’elle …

« Emmenez-vous à deux soldats, les meilleurs d’entre vous. Si je gagne contre vous, vous me laisserez accompagner Link. Vous comprendrez que je n’ai pas besoin d’être protégée de façon exagérée comme mon titre le prétend. »

« Vous battre ? Princesse ? Vous êtes folle ? On ne va quand même pas … »

Elle ne laissa pas au soldat la possibilité de s’exprimer, se déplaçant avec vélocité jusqu’à lui, la lame pointée envers sa gorge. Elle attendit quelques secondes pour que le message soit bien passé avant de se mettre en position.

« Venez donc tous les deux … enfin, vous tous s’il le faut. »

« Princesse Zelda, ce n’est pas conseillé. Ils sont plus robustes que vous. » déclara Link en poussant un profond soupir. Ils allaient vite redescendre sur terre malheureusement.

« Je vais te montrer, Link ! EN GARDE ! »

Elle poussa un petit cri alors que l’un des soldats tentait de parer du mieux qu’il le pouvait la première attaque de la princesse. Celle-ci, maintenant qu’elle ne portait plus la robe, se débrouillait comme une certaine diablesse. Il avait l’impression de la revoir possédée bien qu’il savait cette fois qu’il ne s’agissait que d’elle et personne d’autre.

Il ne fallut que quelques minutes pour que les deux soldats se retrouvent au sol, couchés dessus, incapable de se battre. Tremblant encore un peu, ils n’osèrent pas parler quand Zelda rangea son arme, déclarant d’une voix solennelle :

« Comment voulez-vous me protéger si vous êtes incapables de me battre ? Je serai avec Link, maintenant, veuillez arrêter de m’importuner. Allez rassurer le château. »

« Ou… Oui … D’accord ! Je … Je vous le promets ! Allons-y ! Vite ! »

Les soldats s’exécutèrent, disparaissant au loin, laissant seuls Link et Zelda. Celle-ci se retourna vers lui, amusée par la réaction des soldats avant de dire calmement :

« Je pense que nous pouvons y aller, Link. »

« Oui … oui … Nous pouvons y aller, Zelda. Nous pouvons y aller, oui. »

Il murmura cela en haussant les épaules. Il valait mieux qu’il ne dise plus rien du tout. Il avait encore moins de temps à perdre avec ça. Vraiment, c’était parfois totalement n’importe ce quoi se passait autour de lui. Comment est-ce qu’il devait réagir autrement ?

« Epona ? Tu es moins fatiguée ? Nous allons y aller. »

Il avait cela avec une certaine nonchalance alors que la princesse Zelda s’approchait du cheval, grimpant dessus sans plus tarde. Link fit de même. Maintenant que la princesse avait mis un terme à la petite tentative de sauvetage par le château, plus rien ne les arrêtait.

Chapitre 170 : Mieux pour elle

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Chapitre 170 : Mieux pour elle

« Princesse Zelda, je ne veux pas accepter cela. »

« Link, tu n’as pas vraiment le choix. Je viens avec toi … et Epona est d’accord, n’est-ce pas, Epona ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

La jument poussa un hennissement affirmatif alors que Link marmonnait que tout cela allait lui compliquer la tâche plus que le reste. Il grimpa sur Epona à son tour, lui intimant d’aller au galop. Autant ne pas perdre plus de temps que ça.

« Je vous le jure, princesse Zelda. Vous commettez une grave erreur. »

« Je suis la seule responsable à ce sujet. » déclara l’hylienne aux cheveux blonds, ne semblant guère dérangée par ses propres paroles à ce sujet.

« Arrêter de croire cela. Je n’ai pas dit ça, princesse Zelda. »

« Mais je l’ai dit moi-même, comme ça, c’est plus facile à comprendre. » répondit calmement la princesse, observant les pokéball qu’elle avait prises avec lui. Une mesure de sécurité, il était hors de question d’y aller seule de toute façon. « Link, où devons-nous nous rendre ? »

« Je vais juste vous déposer dans un village en sécurité, hors de ces nuages noirs et ensuite, j’irai partir vers le royaume du Crépuscule, voilà tout. »

« Link, tu ne feras pas ça n’est-ce pas ? »

Elle n’avait pas hésité un instant à mettre la pointe de sa lame dans le dos de Link. Elle était sérieuse, plus que sérieuse … et vu que la situation entre eux s’était détériorée grandement, il pouvait facilement comprendre à quel point elle ne plaisantait pas sur ce sujet.

« Princesse Zelda, vous savez ce que vous êtes en train de faire, n’est-ce pas ? »

« Je le sais … et au cas où … je tiens à te signaler que j’ai quelques pokémon avec moi. Une simple mesure de sécurité car oui, je ne compte pas sur ton aide pour ça. »

« Et inversement, princesse Zelda. Et inversement … »

Se mettre à dos la princesse Zelda, c’était une effroyable erreur … mais en même temps, il ne pouvait pas penser à autre chose. Trouver la princesse Zelda … ils allaient se reposer. Enfin, au bout de deux heures de course sur Epona.

« Voilà, prin… » commença à dire l’hylien lorsqu’il fut décidé d’aller dans une auberge pour se ressourcer. Il fallait de toute façon se reposer car trouver une bonne faille pour se rendre au royaume du Crépuscule, ce n’était pas simple du tout.

« Evite de prononcer mon rang ici, s’il te plaît. Les gens suspicieux risqueraient de me reconnaître et ce n’est pas ce que je veux … Est-ce que c’est ce que tu veux, Link ? » demanda la princesse, fronçant les sourcils en le regardant. C’était peut-être une technique à lui pour que justement, elle se fasse repérée et ramenée au château d’Hyrule.

« D’accord, d’accord, prince… »

Il se fit écrasé le pied par celui de la princesse, celle-ci le regardant avec colère. NON ! Qu’il ne continue pas sur ce point précis. Il poussa un gémissement de douleur avant de rire faiblement, disant d’une voix plus faible, comme un murmure :

« D’accord, d’accord. Comment je dois vous … t’appeler ? »

« Comme tu le désires. De toute façon, nous ne resterons pas très longtemps non ? Ici, je veux dire. Dans le royaume du Crépuscule, je ne pense pas que mon nom dérangera. »

« Il y a de fortes chances que ça ne soit pas le cas. »

Il avait dit cela avec une certaine nonchalance, montrant par là qu’il n’était toujours pas prêt à accepter la princesse Zelda comme compagne d’aventure. Surtout quand c’était une aventure aussi dangereuse et mortelle que celle-ci.

« Est-ce que l’on dort ici ou non, par contre ? »

« Pas de repos pour les héros. Je n’ai pas sommeil. Vous ne vous attendiez pas à ce que cela soit aussi simple, n’est-ce pas ? »

Il était infâme, il le savait. Il était plus qu’infâme. Lui parler ainsi pour la désespérer et lui montrer qu’il valait mieux qu’elle retourne au château … c’était horrible. Mais il faisait ça pour elle. Si la princesse Zelda était en danger ou blessée gravement, il ne s’en remettrait pas. Il avait tout fait pour éviter une telle chose … avec Midona et voilà le résultat.

« Oh ? D’accord, d’accord. Il nous faut juste une boisson assez forte donc. Pardonnez-moi, pourriez-vous nous servir en alcool ? »

Hein ? Quoi ? Ca ne la dérangeait pas ? Et elle commandait quoi ? De l’alcool ? Hey ! Ce n’était pas comme ça qu’il avait imaginé le tout ! Enfin, ça ne devait pas se passer ainsi ! Non, non ! Il le refusait, il le refusait complètement ! HEY ! ET …

« A ta santé. D’une traite ou rien, n’est-ce pas ? Tu es un fier héros, non ? »

Elle se moquait ouvertement de lui ou alors, il était en train de rêver ? Il fronça les sourcils, remerciant la serveuse avant de boire le contenu de son gobelet d’un seul coup. Zelda vint faire de même, le rouge aux joues, ayant un petit rire ensuite.

« Ah … il est vrai que c’est assez fort. Cela change des consommations au château. »

« Ne me dites pas que vous … »

« Allons, je suis une princesse, Link. Si je ne bois pas de vin et autres quand je reçois des invités, pour qui donc est-ce je passerai ? »

Il avait peut-être un peu trop idéalisé la princesse Zelda dans le fond. Elle était quand même une femme, pas une poupée de porcelaine que l’on mettait sous une cloche de cristal.

Chapitre 169 : Présente à ses côtés

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Chapitre 169 : Présente à ses côtés

« Midona ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

« Ce royaume ? Ce monde ? Je le reprends. Je reprends ce qui appartient de droit aux Twilis, Link. Que pensais-tu ? Que j’allais rester là sans rien faire ? Quelle blague … Je ne suis pas ainsi, loin de là. Je suis prête à tout pour récupérer ce qui nous appartient. »

« Ne raconte pas de bêtises ! Je t’ai demandé une véritable réponse ! MAINTENANT ! »

« Une véritable réponse ? Si elle ne te convient pas, tu n’es pas obligé d’y croire, Link … mais pourtant, la vérité est là … belle et sinistre. »

« Je ne te laisserai pas faire ! JAMAIS ! Tu entends ?! JAMAIS ! »

« Une nouvelle ère arrive, Link … et tu ne peux l’arrêter malgré tes paroles. Tu ne peux que le regarder, la contempler, impuissant … car tu ne peux pas lever ton arme contre moi. »

« Tu vas voir … Midona. Je vais te montrer ce dont je suis capable. »

« Et comment comptes-tu t’y prendre ? »


Comment ? C’était pourtant très simple. Tellement simple. Il sortit l’épée de légende, gémissant sur le coup, s’attendant à souffrir plus que la normale. Sauf que cela n’arriva pas. Il n’y avait qu’une petite douleur dans la main, sans que ça lui fasse autant mal qu’avant.

« C’est bizarre. Fay ? Pourquoi est-ce que … »

« Maître Link, vous semblez vous êtes décidé … à l’affronter. »

C’est vrai ? Ca ? Il s’en était … enfin rendu compte ? Non, non et non ! Il n’acceptait pas qu’il veuille tuer Midona ! Il ne voulait pas que …AAAAAAAAAH ! Il pousse un cri de douleur, c’était beaucoup plus violent maintenant ! L’épée le refusait à nouveau !

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça se passait ici ? Qu’est-ce qui clochait réellement pour qu’il ne puisse pas être accepté correctement par l’épée ? Y avait-il un problème dans sa façon de faire ? Sa façon d’agit ? Ce n’était pas normal ! Pas normal du tout ! Il n’acceptait pas tout ça ! Il n’acceptait pas que l’épée le refuse !

« Hahaha … Link … Link … Link … Tu es si pathétique et risible mais en même temps, que devions-nous attendre de plus venant de toi, hein ? »

« Tu vas bientôt gouter à ma fureur, Midona. Je vais venir te chercher ! TU VAS VOIR ! »

« Je n’attends que ça … Link. Je n’attends que ça … Plus le temps passera, plus tu te rapprocheras inexorablement de la fin de ton existence. »

Elle pouvait toujours rêver pour que cela se passe comme elle le désirait ! Il ne se laisserait pas faire ! NON ! Le visage de Midona disparu des nuages alors que ces derniers envahissaient maintenant le château, le plongeant dans l’obscurité et les ténèbres.

« Assez … J’en ai assez de toutes ces imbécilités ! J’en ai assez ! Princesse Zelda ! J’y vais dès maintenant ! Puisqu’elle m’attends, elle va avoir de mes nouvelles. »

« Je te demande juste de patienter à l’arrière du château pendant une dizaine de minutes, Link. Tu peux y aller si tu le désires. Et appelle donc Epona. »

Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? Il était un peu suspicieux par rapport aux paroles de la princesse Zelda. Est-ce qu’elle manigançait quelque chose de son côté ou alors …

Bref, de toute façon, il était déjà derrière le château et avait sifflé pour appeler Epona. La jument arriva à toute allure, Link ayant une pensée envers elle, se demandant si elle était capable de l’emmener jusqu’au royaume du crépuscule.

« Ne t’en fait pas, Epona. Ca ne durera pas bien longtemps, je te le promets, d’accord ? »

Il ne savait pas si la jument l’écouterait réellement mais bon … le plus important était de la rassurer. Il espérait surtout y arriver de cette manière. Il poussa un léger soupir, se demandant ce que voulait réellement la princesse avant qu’une voix ne dise dans son dos :

« Link ? Nous pouvons y aller maintenant. »

« Comment ça ? Nous ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda l’hylien avant de se retourner, regardant la princesse Zelda avec étonnement.

« Que je viens avec toi, Link Que penses-tu de ma tunique ? Je me suis dit … que je devais m’adapter en toutes circonstances, au cas où. »

Oui sauf que là, c’était presque une ressemblance … directe à lui. Un bonnet vert, une tunique verte mais aussi un pantalon de tissu brun. Oui, c’était … très exagéré ! Mais ce n’était surtout pas ça le problème !

« J’ai cru mal entendre princesse Zelda. Vous avez dit quoi exactement ? »

Chapitre 168 : Une voix dans les nuages

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Chapitre 168 : Une voix dans les nuages

« Alors ? Link ? Quelles sont les nouvelles ? »

« Je n’en n’aie aucune, je suis désolé, princesse Zelda. Je pense que les nuages arriveront d’ici deux à trois heures jusqu’au château. Qu’est-ce que les mages du château ont dit ? »

« Ils ne le savent pas. Ils pensent qu’il y ait des chances que cela soit lié au royaume du Crépuscule. D’après une étude à distance, la végétation qui apparait sous les nuages ressemble étrangement à celle du monde d’où vient Midona. »

« Midona … il fallait s’en douter de toute façon. »

Link avait froncé les sourcils aux propos de la princesse Zelda. Oui, si … Midona était passée de l’autre côté, il n’y avait alors aucun doute sur ses agissements. C’était donc elle … et en raison de ses dernières actions, il ne fallait pas espérer grand-chose.

« Et comment devons-nous réagir, princesse Zelda ? Vous avez une idée ? »

« Nous n’avons pas les connaissances nécessaires pour contrer une telle attaque malheureusement. Nous ne savons même pas comment cela est possible. Il y a des fois … des magies qui nous dépassent, malgré tout ce que nous faisons pour tenter de les comprendre. »

« Donc, si j’ai bien saisi, on attend que ça arrive et on réagira en conséquence, c’est bien ça, princesse Zelda ? Je vais plutôt aller m’y rendre et voir ce que je peux faire. »

« Non, Link. C’est beaucoup trop dangereux. Je refuse cela. Reste ici et patiente … comme tout le monde, s’il te plaît. Je ne veux pas que tu te mettes en danger pour ça. »

« Vous vous inquiétez pour si peu de choses, princesse Zelda. Il n’y a rien à craindre du tout à ce sujet. Savoir que le royaume du crépuscule est si prêt … est une bonne chose. »

« Je ne vois pas où. Link, ne discute pas mes ordres, s’il te plaît. » murmura la princesse Zelda sur un ton ressemblant un peu à du reproche.

« Soit … C’est vraiment ce que vous désirez ? Que nul n’aille voir comment résoudre tout cela ? Qu’on les laisse venir chez nous ? »

« Je n’ai pas dit cela, Link. Arrête donc de t’emporter pour rien. »

Ce n’était pas pour rien ! Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas comprendre cela ? C’était pourtant pas si compliqué dans le fond … mais même ça, il n’était pas sûr qu’elle saisisse réellement la portée de cette histoire. Il marmonna quelques mots, jusqu’à ce qu’elle dise :

« Et ne sois pas bougon, je te prie. »

« Je ne suis pas bougon, princesse. Je trouve juste tout cela … ridicule. Et vous le savez parfaitement … que je ne me trompe pas à ce sujet, n’est-ce pas ? »

« Tu te trompes sur une partie de tes propos, malheureusement, tu le sais. »

Lui répondre de la même façon qu’il venait de parler, ça n’allait rien arranger. Il fit quelques pas pour s’éloigner d’elle mais la princesse Zelda marcha à ses côtés, comme si de rien n’était, sans même se soucier que l’hylien en avait terminé avec elle.

« Princesse, cessez de me suivre. »

« Je ne fais que me promener en prenant le même chemin que toi, Link, rien de plus. »

« Princesse, ce n’est pas vraiment … amusant. Vous vous comportez comme une enfant. » répondit encore une fois Link, un peu agacé par la tournure des évènements alors que la princesse d’Hyrule ne semblait pas s’en soucier le moins du monde.

« Je me comporte surtout comme quelqu’un préoccupé par une autre personne. »

« Ne vous en faites donc pas pour moi. Je vais très bien. » murmura l’hylien, peu rassuré néanmoins par ses propres paroles. Il ne se faisait pas d’illusions … bizarrement.

C’était une idiotie de sa part, il en était sûr et certain mais des cris fusèrent autour d’eux, des gardes commençant à s’affoler, hurlant :

« LES NUAGES SE RAPPROCHENT A TOUTE VITESSE ! »

Hein ? Comment c’était possible ? Il y en avait normalement pour plusieurs heures ! Ils avaient calculé ça ! Il courut, accompagné par Zelda et ses propres pokémon pour pouvoir regarder à nouveau au loin. C’est vrai, les nuages avançaient à une allure folle … comme s’ils étaient vivants. Néanmoins, le plus surprenant fut d’entendre une voix en sortir :

« LINK ! LINK ! LINK ! ELOIGNES TOI ! »

Midona ? Il cligna des yeux, se demandant s’il avait bien entendu .S’éloigner de quoi ? De qui ? De où ? La voix provenait bien des nuages ! Il ne s’était pas trompé ! Mais c’était Midona ? Où est-ce qu’elle était ? Cachée à l’intérieur ? Quand même pas !

« MIDONA ! Où est-ce que tu es ?! Montres-toi ! »

« Link, recule … je sens une puissance maléfique qui arrive droit sur nous. »

Ah bon ? Rien que ça ? Pourtant, il fit un saut en arrière, évitant un éclair de couleur noir en clignant des yeux. Il avait aussi tiré la princesse vers lui par mesure de précaution et visiblement, il avait bien fait. MIDONA ! Qu’est-ce qu’elle … non … c’était normal.

« Link … Link … LINK ! LINK ! LINK ! ENTENDS MON APPEL ! »

Entendre son appel ? Non, il ne voulait pas. Tant qu’elle ne se présentait pas à lui. Sauf qu’il ne s’attendait pas à voir le visage de Midona apparaître dans les nuages, en format gigantesque. Ses yeux étaient complètement rouges mais … le visage était le même. Midona était là … même si ce n’était pas totalement vrai. Mais surtout, elle avait essayé de le tuer non ? Non … elle avait essayé de tuer la princesse Zelda. Les deux éclairs n’avaient pas été pour lui … mais pour la réincarnation de la déesse. Il en était certain.

Chapitre 167 : Car il est le héros

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Chapitre 167 : Car il est le héros

« Link ? Est-ce que tu vas mieux ? »

« Princesse Zelda ? Je … Hum … Comment je peux dire ça. Enfin, je vais mieux. »

« Je peux remarquer cela, Link. Enfin, cela dépend de ce que tu veux dire par « mieux ». »

Car oui, il gardait une mauvaise mine malgré la sieste qu’il avait faite pendant quelques heures. La princesse Zelda était à nouveau assise en face de lui et il s’était lui-même placé assis de telle façon qu’il pouvait la voir correctement.

« Link, tu es un égoïste, est-ce que tu t’en rends compte ? »

« Je … je le sais parfaitement, princesse Zelda mais je ne le renierai pas. Pourquoi avons-nous encore cette discussion alors que nous savons aussi bien l’un que l’autre que l’on ne va que répéter ce que l’on s’est déjà dit auparavant ? Je ne veux pas vous faire perdre votre temps. »

« Tu ne me fais pas perdre mon temps, arrête donc tes idioties. Il faut que l’on parle à cœur ouvert ou alors, on ne pourra plus jamais le faire, Link, tu le sais ? Le château est en ébullition. Tes … tentatives ne sont pas passées inaperçues. »

« Je ferai mieux de partir d’ici plutôt que de vous pourrir l’existence. Je m’en vais dès maintenant, princesse Zelda. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi depuis le début, je n’oublierai jamais cela. Je … »

« STOP ! » s’écria-t-elle, se relevant en même temps que lui. Elle le prit par le bras, le tirant vers elle avant de l’enlacer. « Que tu arrêtes cela tout de suite. J’en ai assez, Link. Tu auras la Triforce de la Sagesse de ma part… mais seulement si j’estime que tu es encore capable psychologiquement de délivrer Midona. Or pour le moment … ce n’est pas le cas. »

Qu’est-ce que … Princesse Zelda ? Elle faisait quoi exactement là ? Il tenta de se mouvoir mais il n’y arriva pas. Il resta interdit ensuite, n’osant plus bouger jusqu’à ce qu’elle reprenne d’une voix lente :

« Link, le bonheur de l’héros de la déesse m’importe beaucoup. La délivrance de la princesse du Crépuscule tout autant … mais tu es en train de tout gâcher. »

« Je ne … sais plus où j’en suis. »

Il avouait encore une fois sa faiblesse. Il resta interdit et immobile, n’osant plus rien dire du tout. Il poussa un profond soupir, finissant enfin par se détacher après deux bonnes minutes.

« Princesse Zelda, est-ce que je peux aller … sortir d’ici ? Et regarder autour de moi ? Enfin … je vais les sortir encore une fois. »

Il n’attendit pas la réponse de Zelda, sortant tous les pokémon avant de les regarder. D’un simple geste de la tête, il finit par quitter enfin cette pièce, la princesse Zelda le regardant s’éloigner en poussant un soupir à son tour. Ca ne servait à rien, il n’écoutait pas. Mais … si cela pouvait le soulager un peu, alors … Hum. Elle avait aussi à se préparer.

Car oui … elle ne comptait pas rester là sans rien faire. Quittant à son tour sa chambre, elle vint se déplacer dans les couloirs pour se diriger ailleurs, prenant le chemin inverse de Link. Celui-ci était maintenant dans les jardins royaux, s’adressant à ses pokémon :

« Je vais vous libérer … cela sera beaucoup mieux que de vous garder. Et puis, si je dois me rendre au royaume du crépuscule, je préfère éviter que vous soyez blessés … voire pire. »

« Cizayox ! Ciza ? Ciza ! Cizayox ! Cizayox ! »

Il ne comprenait pas pourquoi Link voulait une telle chose, c’était bien pour cela qu’il refusait complètement ce que l’hylien venait de lui dire. Et les autres pokémons étaient parfaitement d’accord avec les propos du Cizayox.

« Vous allez mourir … si je vous laisse venir avec moi. Je ne fais que perdre mon temps à rester ici, sans même chercher à me rendre au royaume du crépuscule. »

« Dimo… Dimoret, dimo dimoret. » compléta le pokémon qu’il ne connaissait que depuis si peu de temps en fin de compte. Il valait mieux la laisser libre elle aussi.

Mais bon, il savait aussi que ses pokémon ne l’écouteraient pas. Il alla faire quelques pas encore, continuant sa marche jusqu’à pouvoir regarder à l’horizon. Avec la vue qu’il avait en hauteur … il pouvait percevoir une bonne partie du monde d’Hyrule. Et il lui était maintenant possible de voir des pokémon dans les plaines et autres endroits qui formaient le royaume. Oui, les pokémon s’étaient parfaitement intégrés, c’était une bonne chose en fin de compte.

« Hey ! Prévenez le capitaine ! Prévenez les autres ! Y a un brouillard étrange à l’horizon ! »

Hein ? Il tourna sa tête vers les gardes qui commençaient à parler entre eux. Un brouillard étrange ? Comment cela ? Il vint se rendre auprès des gardes, leur demandant ce qui se passait, l’un d’entre eux le dévisageant avant de dire :

« Ah … Euh … Hé… Link. On ne sait pas ce que c’est, les longues-vues ne nous aident pas vraiment mais si tu veux y jeter un œil, t’en prive pas. »

Il récupéra la longue-vue, la plaçant devant son œil droit. Des nuages obscurs … c’est vrai … sauf qu’ils n’étaient pas normaux. Il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. Et surtout … ils ne focalisaient pas une zone. Ils étaient en train de grandir et de s’épaissir et …

« Il faut prévenir maintenant la princesse Zelda ! »

« Je suis là, Link. Je suis là. J’ai déjà été mise au courant. »

Comment est-ce qu’elle avait fait aussi vite ? Il n’avait même pas eut le temps de retirer sa longue-vue. Tout ce qui se trouvait sous les nuages était voué à disparaître ou presque. Ce n’était pas une obscurité banale ! La princesse Zelda à côté de lui déclara :

« Il me faut prévenir tout le monde. Link, je peux te laisser quelques secondes ? J’ai à faire et vite. Si tu as des informations à ce sujet, si tu reconnais quelque chose, dis-le moi, Link. Ces nuages n’annoncent rien de bon. »

Chapitre 166 : Sans défense

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Chapitre 166 : Sans défense

« Hey ! Link ! La princesse veut te voir tout de suite ! »

« Je ne peux pas … dites-lui simplement cela, ça sera beaucoup plus simple alors. »

« Ce sont les ordres de la princesse. Elle a été claire à ce sujet, t’as pas trop le choix. Dépêches-toi vite d’en terminer avec tes pokémon. »

Il était retourné au palais royal, il devait aussi parler à la princesse … mais pour lui dire quoi ? Il n’en savait trop rien. Il savait juste … qu’il devait le faire, sans que pour autant, il ait quelque chose à dire ou à agir … c’est stupide, juste stupide.

« Désolé, je vous dirai plus exactement ce que je voulais plus tard … enfin, vous savez un peu la situation maintenant. Même si je ne sais toujours pas où se trouve ce Motisma. »

Cela ne serait même pas étonnant qu’il soit auprès de Midona. D’ailleurs, c’était la meilleure éventualité qu’il avait en tête à l’heure actuelle. Il retourna finalement après quelques non pas dans la salle du trône … mais dans la chambre de la princesse Zelda. Après avoir toqué, les servantes le laissèrent passer avant de quitter de la chambre.
La princesse était assise sur un fauteuil, lui tournant le dos, le visage tourné vers l’extérieur, par la fenêtre qui avait été brisée auparavant mais réparée maintenant. Elle ne disait rien, Link semblant chercher ses mots avant de les prononcer :

« Princesse Zelda, vous avez été mise au courant … au sujet de Giratina. »

« Et je sais aussi ce que tu comptes faire Link. Le rapport que tu as donné à un garde plutôt qu’à moi-même montre par-là que tu es décidé … à tomber dans leur piège. »

« Princesse Zelda, vous avez aussi bien que moi que … »

« C’est l’unique solution, n’est-ce pas ? Tu répètes cela depuis des jours et des jours … encore et encore … tu déploies un tel acharnement, Link. »

« Un tel acharnement ? Princesse … vous êtes seule et isolée … sans défense. »

« Link ? Est-ce que tu me menaces ? »

Il trembla sur le coup. Sa voix avait exprimé une telle chose ? Vraiment ? Il n’osait pas y croire mais … peut-être que oui. Il espérait que ce n’était pas le cas mais qui pourrait le lui confirmer ? Personne ! Personne ! Non … ce n’était pas bon du tout de penser ça.

« Je … princesse … je vous mets juste en garde, voilà tout, rien d’autre. »

« Oui mais en garde contre quoi ? Ou contre qui ? Link. »

Elle se redressa de son fauteuil, se tournant pour lui faire face. L’hylien s’immobilisa. Il suffisait juste d’un coup … mais il n’y arrivait pas. C’était la princesse qu’il avait juré de défendre et veiller depuis qu’il était l’élu de la déesse Il ne pouvait pas faire ça.

« Princesse Zelda, je partirai vers le royaume du crépuscule le plus tôt possible. Il … »

« Vas te reposer, Link. Tu n’es pas en état de réfléchir aujourd’hui, comme ces derniers jours. Tu es perturbé, voilà tout. Appelle tes pokémon, dis leurs de se promener avec toi, ça sera bien mieux alors plutôt que de chercher à discuter avec moi alors que tu ne sembles pas en avoir la moindre envie, n’est-ce pas ? »

« Ce n’est pas du tout ça, princesse Zelda ! Pas du tout ! »

« Alors qu’est-ce donc, Link ? Parle donc ! »

« Je … je veux votre Triforce de la Sagesse. J’étais même prêt à vous tuer pour l’obtenir, est-ce que vous comprenez ce que cela veut dire ? »

« Que tu es désespéré … et à bout, Link. Tu es prêt à tout pour arriver à cela. Link … les miracles, cela porte un tel nom car ils sont normalement impossibles à se réaliser. Est-ce que tu veux compter réellement sur la Triforce pour arriver à tes fins ? »

« Je le veux, princesse Zelda ! Je le veux ! »

« … … … Link. Tu … es triste en un sens, vraiment très triste. Reposes-toi sur mon lit, j’ai à faire. Ne me désobéis pas. »


Hein ? Comment ça ? Elle lui demanda en même temps de sortir ses pokémon pour qu’ils puissent prendre un peu l’air. Qu’est-ce que la princesse voulait faire exactement ? Il s’exécuta néanmoins, allant se coucher sur le lit. Avant même qu’il ne fasse un mouvement, ses paupières commencèrent à devenir lourdes, très lourdes, le faisant alors s’endormir. La princesse Zelda se frotta le front comme pour réfléchir, quittant la pièce après une bonne minute de réflexion. Il valait mieux le laisser seul.

Plongé dans le sommeil, l’hylien marmonnait et murmurait dans celui-ci, s’écriant parfois qu’il allait sauver Midona, la considérant comme sa princesse du crépuscule, son unique princesse à ses yeux. Des paroles lourdes de conséquence.

« Princesse Zelda ? Vos paroles ne sont pas tombée dans l’oreille d’ un sourd. Que devons-nous faire ? Car nous ne pouvons pas rester là sans agir. »

« Je me doute bien mais … ignorez nos propos, voilà tout. Link ne me fera aucun mal. Il en est incapable, malgré tout ce qu’il prétend. »

« Princesse Zelda, le héros n’est plus celui d’auparavant. Il a tellement changé. »

« Et pourtant , il reste celui qui a sauvé Hyrule et le royaume du crépuscule. Laissez-le se reposer. Que personne ne tente de rentrer dans ma chambre. »

« A vos ordres, princesse Zelda ! »

Les deux gardes chargés de surveiller la chambre de la princesse Zelda l’observèrent partir avec une pointe d’inquiétude. Se rendait-elle compte du danger qui l’attendait ?

Chapitre 165 : En l’attendant

ShiroiRyu
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Chapitre 165 : En l’attendant

« Et maintenant … occupons-nous de toi ! Sans ton esprit, tu n’es rien ! »

«  Tu te berces d’illusions, je vais vite te faire déchanter ! »

Il allait lui montrer à quel point il se trompait lourdement ! Et il n’y avait qu’une chose à faire dans de tels cas ! L’écraser complètement ! Mais l’épée lui faisait horriblement mal ! Il avait l’impression que son âme était en train de se consumer à chaque seconde et …

« Bouh. » murmura une voix derrière lui, le faisant se retourner.
Rien du tout ? Ah ! Toute façon, il ne voyait pas vraiment comment faire autrement … pfiou. Mais où était-il ? DERRIERE LUI ENCORE ! Il se retourna en donnant un coup d’épée dans le vide, une lueur se faisant voir … au-dessus de lui. Deux yeux rubis l’observèrent et se rapprochèrent à toute vitesse. Il eut à peine le temps de faire un saut en arrière, loupé à moitié qu’il se retrouva projeté … dans de l’eau ? Le ruisseau ! Il était tombé dans le ruisseau ! Et il était tombé aussi ! Où se trouvait Fay ?

« FAY ! Est-ce que tu m’entends ? »

« Maître … Maître Link. » bredouilla une voix sur sa droite. Il ne voyait rien du tout, ce n’était pas pour ça qu’il ne devait pas bouger ! Il commença à courir, percutant plusieurs pierres dans l’eau, gémissant de douleur. Il finit par tapoter quelque chose du pied, la voix de Fay se faisant entendre à nouveau : « Je … suis là, maître Link. »

« Viens par-là, Fay … viens par là. »

Il avait fini par réussir à attraper la petite demoiselle humanoïde, arrivant à percevoir son visage à travers l’obscurité. Il ne savait pas comment … mais il avait réussi. Il lui murmura de rentrer dans l’arme, Fay chuchotant :

« Maître Link, si je fais cela, je ne pourrai pas vous aider. »

« Le plus important … est que tu te reposes, Fay. Je … »

« Maître Link, attention, il est proche de vous. » déclara Fay avant de disparaître dans l’arme. Sans qu’il ne sache réellement pourquoi, celle-ci semblait … moins dure à porter. Est-ce que l’épée lui faisait plus confiance ? Ou était-ce juste à cause de Fay ? Tout ce qui importait, c’est qu’il devait en profiter maintenant.

Il entendit quelques bruits dans l’eau et donna aussitôt un coup en cette direction. Il sentait la lame qui percuta quelque chose de solide, un cri se faisant entendre, rauque, comme celui d’un animal blessé. Quelques autres pas dans l’eau et voilà que Giratina criait :

« Je vois ! je vois ! Profiter de l’eau pour tenter de me blesser … et savoir où je suis malgré l’obscurité … mais si je flotte, est-ce que tu en seras encore capable ? »

« Je te trouverai … encore et encore … qu’importe ce que tu feras, qu’importe ce que tu croiras … tu ne seras pas déçu du voyage que je t’offrirai ! Tu le regretteras ! »

Mais pour ça, il fallait … AH ! Il fit un geste en direction des cieux, son épée venant taillader une nouvelle fois Giratina qui pesta un autre coup, l’obscurité disparaissant pour laisser place au ruisseau. Giratina revint atterrir au sol, regardant Link avec rage :

« Comment est-ce que tu savais ça ? Comment pouvais-tu deviner ? »

« Sous cette forme, tu bats des ailes. Avec ces ailes, tu produis quelques souffles de vent. J’ai pu alors deviner d’où tu attaquais. Maintenant … On va continuer à se battre. Si je t’élimine, il ne reste plus grand-chose entre elle et moi ! »

« Midona ? Tu penses encore réussir à l’atteindre ? Tu en seras incapable. »

« J’ai un moyen de la délivrer … et je sais que ce moyen est bon ! Je peux tout faire pour y arriver ! Je vous montrerai ce dont je suis capable ! Vous allez vite comprendre, toi et Darkrai ! Midona sera délivrée de cette épée ! »

« Non, tu ne comprends rien du tout. L’existence même de Midona est à l’opposée de la tienne. Vous ne pourrez jamais être ensemble, tous les deux ! HAHAHA ! »

Cela le faisait rire ? Pas lui ! Il rangea son épée, prenant son arc avant de bander une flèche. Malgré qu’il était sûr que la créature avait une carapace des plus épaisses, il y avait bien un endroit précis où il pouvait pas être protégé : ses yeux ! A partir de là, ça ne sera plus très difficile de le battre … car il sera aveuglé. La flèche partit en direction de l’œil gauche de Giratina, atteignant presque sa cible bien qu’elle fut calcinée d’un souffle enflammé.

« Inutile, tu ne peux rien contre moi … mais saches que Midona t’attends. Ce que tu as pu voir n’est qu’un simple aperçu de ma véritable puissance. Il en est de même pour Darkrai. »

« Dis-moi où elle est alors !Je ne me priverai pas d’aller la chercher ! »

« C’est pourtant si simple. Là où règne le monarque du crépuscule habituellement. Héhéhé … Vraiment, tu as réussi à me blesser très légèrement, c’est impressionnant. »

« Impressionnant ? Tu as déjà eu pire ! Bien pire ! Tu n’es en vie que grâce à la chance ! »

« Grâce à la chance ? Hahaha … Non. Ce n’était pas de la chance, tu te trompes lourdement … mais tu sais où te rendre maintenant. Tu n’auras qu’à venir. De toute façon, vu à quoi tu ressembles actuellement, tu n’es plus vraiment un danger. »

« JE NE TE LAISSERAI PAS T’ENFUIR ! TU VAS VOIR ! »

Il avait préparé d’autres flèches, les tirant les unes après les autres, essayant par-dessus tout à blesser le pokémon aux allures de dragon. Celui-ci fit un vol plané, plongeant dans l’eau du ruisseau, normalement trop peu profonde pour le cacher. Et pourtant … il n’y avait plus aucune trace de Giratina. Laissé seul, Link poussa un cri de rage avant de frapper dans l’eau d’un coup de poing, se l’ensanglantant à cause d’une pierre.

« Giratina … Darkrai ! Rendez… Rendez-moi Midona ! RENDEZ-LAMOI ! » s’égosilla l’hylien. Il avait à parler … il devait parler … avec ses pokémon ! MAINTENANT !

Chapitre 164 : S’enfuir comme un lâche

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Chapitre 164 : S’enfuir comme un lâche

« Fay, il faut que la lame légendaire m’obéisse, à tout prix. »

« Maître Link, cela n’est pas concevable après ce que vous avez tenté de faire. Il semble logique et normal qu’elle refuse de vous écouter. Vous avez failli tuer l’incarnation de la déesse Hylia avec cette arme. Vous … »

« Je le sais bien ! Je le sais bien ! Mais si … je veux retrouver Midona, la sauver, il faut que je me fasse obéir par l’arme ! Voilà tout ! »

« Cela ne sera pas aussi simple que ça, maître Link. Vous vous en doutez, je l’imagine sinon … il me faudrait une explication à la raison que vous avez de vouloir quitter le château discrètement. Avez-vous peur des gardes ? »

« Peur des gardes ? Non, ce n’est pas du tout ça, ne raconte pas n’importe quoi, je … »

Pourtant, il était juché sur Epona, continuant de galoper dans la prairie entourant le château d’Hyrule. Il voulait mettre un maximum de distance avec elle. C’était aussi simple que ça … il devait se dépêcher ! Encore et encore ! Il posa une main sur le ventre de Fay, la gardant contre lui avant de reprendre la parole, sur un ton qui se voulait neutre et inexpressif :

« Nous n’avons plus à nous préoccuper de ça. Je trouverai un moyen de sauver Midona. »

« Maître Link, il vous faudra envisager le pire, il se peut. »

« Non ! Est-ce bien compris ? Je n’envisagerai rien de cela ! Rien du tout ! »


Il s’exclama, donnant de petits coups sur Epona pour la faire galoper encore plus vite. Au bout d’une bonne heure, il avait été décidé qu’il ferait une pause. Il avait trouvé un petit ruisseau, emmenant la jument jusque-là pour qu’elle puisse s’abreuver et lui se reposer un peu. Il n’avait pas faim, pas du tout. Tout cela lui avait coupé l’appétit que ça en était affreux et horrible. Yerk … vraiment, c’était juste …

« Maître Link, est-ce que je dois m’excuser pour mes paroles ? »

« Non, non, c’est bon, ce n’est pas de ta faute, tu essayes de m’aider du mieux que tu le peux. Tu n’es pas responsable de ce qui se passe … ce n’est pas … grave, je devrai dire. »

« Vos paroles ne concordent pas avec vos sentiments, je dois vous l’annoncer. »

« Ca ne fait rien … je ne cherchais pas à ce que ça soit le cas, Fay, je … »

« HIIIIII ! » vint s’écrier la jument, effrayée par quelque chose. Il ne fallut que quelques instants avant qu’une créature ne sorte de l’eau dans laquelle elle s’abreuvait … et claque sa mâchoire sur son corps. Sauf que Fay était arrivée, plaçant son être entre les dents.

« EPONA ! FILE ! VITE ! » hurla Link avant de se positionner, sortant la lame légendaire. Il émit un autre cri, bien horrible, signe qu’il souffrait horriblement rien qu’en tenant l’arme. Pourtant, il ne vint pas la lâcher, regardant l’être en face de lui avec rage.

« Tu as pu remarquer, n’est-ce pas ? Je ne suis pas le même qu’auparavant. »

« GIRATINA ! JE VAIS TE … »

« Maître Link, attendez donc que je sois de retour, je vous prie. »

De retour ? Ah oui, c’est vrai. Elle était encore coincée entre les mâchoires du pokémon. Elle s’en extirpa après quelques secondes, revenant auprès de Link, celui-ci continuant de serrer l’épée du plus qu’il le pouvait, regardant Giratina.

« Où se trouve Midona ? PARLE !  Mais n’espère pas avoir la vie sauve. »

« Hahaha ! Tu veux parler de celle qui nous gouverne, moi et Darkrai ? Contrairement à ce que l’on tente de faire, n’est-ce pas ? Hahaha … »

« Cela te fait rire hein ? Je vais te montrer à ne pas prendre mes paroles à la légère ! »

Hors de question de rester là sans rien faire ! Hors de question ! Il poussa un râle de colère avant de foncer vers son adversaire, prêt à tout pour lui faire mordre la poussière. Mais tout son corps pencha sur le côté, le faisant faire une roulade alors qu’un souffle de flammes violettes vint balayer tout ce qui se trouvait sur son passage.

« Humpf ! Je ne sais pas comment tu as fait ça mais tu ne pourras pas recommencer une nouvelle fois ! Cette fois-ci, je suis bien différent ! JE SUIS LIBRE ! »

« Libre ? Et comment ça ? Ne te fout pas de moi ! Tu n’as rien de différent ! »

« Ah bon ? Tu penses vraiment ça ? Alors … je vais te faire vivre un vrai cauchemar. »

L’obscurité vint envahir le terrain, Link regardant autour de lui sans pour autant voir quelque chose. Seule la voix de Fay résonnait à ses oreilles, lui disant :

« Ne vous inquiétez guère, maître Link, je peux percevoir ce qui se passe. »

« Oh ? C’est toujours sympathique à savoir. Disparais. »

« Maître Link ! Derrière vous, il se trouve … »

La voix se stoppa alors qu’il n’entendit plus rien. Seul un courant d’air vint caresser son visage alors qu’il se demandait où était Fay.

« Plus rien ne pourra venir t’aider dorénavant, héros de la déesse. J’ai mis hors d’état de nuire ce petit parasite provenant de ton arme. »

« Fa… Fay ? Fay ? Tu entends ma voix ? FAY ! »

Comment c’était possible ? Fay était un esprit non ? Non … Si même ainsi … enfin, cela voulait dire qu’elle était aussi « vivante » comme il l’avait imaginé ! Et où se trouvait ce foutu pokémon ?! Où était Giratina ?! Il devait le combattre maintenant !

Chapitre 163 : Maîtresse

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Chapitre 163 : Maîtresse

Un palais fait de pierres noires, un palais obscur, ayant servi aux desseins de celui qui s’était prétendu être un roi auparavant. Un palais … vide … dénué de toute vie. Un palais dans lequel elle se trouvait, assise sur un trône. Elle restait là, regardant devant elle, comme capable de percevoir ce qui n’existait pas.

« Hum ? Oui ? Que me voulez-vous ? Ne vous cachez pas. Vous êtes ridicules. »

Elle avait pris la parole, s’adressant à deux entités qui sortaient du sol. Un gigantesque serpent flottant, aux rayures noires et rouges, accompagné d’un spectre flottant, la flamme blanche lui servant de chevelure flottant au gré d’un vent qui n’existait pas.

« Je me répète une nouvelle fois : que me voulez-vous ? Que vous soyez aussi discret implique que vous avez une demande à me faire mais que vous n’osez pas la poser. »

« Nous aimerions être libres… retrouver nos véritables pouvoirs qui ont été scellés par Ghirahim, l’épée que vous tenez habituellement. »

« Vos pouvoirs ? Est-ce vrai, Ghirahim ? Qu’as-tu à dire pour ta défense ? »

« Qu’il est maintenant temps de les libérer, oui. Je pense qu’ils ont compris à qui ils avaient affaire. Et puis, de toute façon, ils n’auraient aucune envie de se rebeller, n’est-ce pas ? »

« Humpf ! » pouffa Midona avant de pointer une main vers les deux pokémon en face d’elle. Elle fit un petit mouvement de celle-ci avant de reprendre : « Soit … Voilà. »

« C’est aussi … simple que ça ? Vraiment ? » demanda Darkrai alors qu’elle ne perdait pas son temps à répondre, faisant un mouvement positif de la tête.

« Essayons donc … Montre-voir ta puissance, Darkrai. » demanda Giratina en s’adressant à son comparse, celui-ci laissant paraître une aura des plus ténébreuses, l’obscurité envahissant tout le palais, aveuglant complètement ceux qui s’y trouvaient … c’est-à-dire personne ou presque en fin de compte.

« Et toi ? A ton tour, montre ce dont tu es capable. »

Il n’allait pas s’en priver. Dans l’obscurité, un souffle se fit sentir, puis le sol trembla de partout, de lourdes pattes venant s’y poser dessus. Quelques instants plus tard, l’obscurité se dissipa, laissant place à Giratina qui avait une nouvelle forme ainsi que Darkrai dont les yeux bleutés fixaient longuement Midona, le regard mauvais.

« Oh ? Pourquoi toute cette haine à mon égard ? »

« Nous n’avons pas oublié tout ce que tu nous a fait, Midona. Maintenant que tu es là et que tu nous as libérés, il est temps de se venger ! » répondit Darkrai, disparaissant dans le sol alors que l’obscurité aussitôt disparue faisait à nouveau son apparition. Le sourire de Midona fut la dernière chose que Giratina put voir, celui-ci disant :

« Nous allons t’éliminer … nous ! DES POKEMON LEGENDAIRES ! »

« Pokémon légendaire ? Vous ne valez pas la peine que je me déplace pour vous. »

Il le remarquait. Elle ne bougeait pas de sa position ! FATALE ERREUR ! Il sortit du sol, derrière elle alors qu’il apercevait Giratina qui fonçait vers elle, gueule grande ouverte, prêt à la dévorer à moitié. Pourtant, elle resta parfaitement immobile.

« Nous verrons bien si tu continueras de faire la fière quand ton corps sera séparé ! »

« Oh ? Séparé ? Vous pensez vraiment être capable de me blesser ? Comme vous êtes mignons … et parfaitement ridicules. »

Deux poings noirs sortirent du dos de Midona. L’un vint s’abattre et écraser Darkrai tandis que l’autre, plus grand et imposant, serra le cou de Giratina avec force, le soulevant au-dessus du sol. Midona finit par quitter le trône sur lequel elle était assise, disant :

« Et si je vous exterminais tous les deux ? Je n’ai pas besoin de vos pouvoirs, de toute façon. Vous m’êtes tout simplement inutiles. »

« Il vaut mieux les garder, maîtresse Midona. »

« Oh ? Ghirahim, tu penses que je devrais être clémente et les laisser vivre ? Mais si je bride leurs pouvoirs, ils seront alors aussi inefficaces qu’auparavant. »

« Je pense qu’ils ont fini par comprendre la différence entre vous et eux, n’est-ce pas Giratina ? N’est-ce pas Darkrai ? Ou vous préférez mourir en étant « libres » ? »

« Je … Je … JE … C’est bon … j’ai compris, on accepte de … vous suivre. »

Darkrai gémissait sous le poing, n’arrivant pas à traverser le sol comme à son habitude. Finalement, les deux poings noirs disparurent alors que Giratina et Darkrai se positionnèrent devant Midona, s’inclinant du mieux qu’ils le pouvaient avec leurs corps. La Twili aux cheveux couleur de feu resta parfaitement stoïque.

« Vous avez terminé donc votre petite plaisanterie de mauvais goût ? Une fois mais pas deux. Maintenant que vous êtes plus … libres qu’auparavant, vous devriez en être capable ? »

« Cap … capable de quoi, maîtresse Midona ? »

« Tu ne vois pas, Giratina ? Es-tu devenu niais tout en retrouvant tous tes pouvoirs ? Je te parle d’éliminer le porteur de la lame de la déesse : Link. Maintenant que vous avez retrouvé vos pouvoirs, vous devriez y arriver, n’est-ce pas ? »

« Je … oui … nous … enfin, nous … oui … » bredouilla Darkrai, n’arrivant pas à la regarder dans les yeux, baissant la tête. Tuer Link ne serait pas difficile.

Ce n’était pas cela le problème. Ce n’était pas cela … qui dérangeait. Mais seulement le fait de se sentir impuissant et ridicule face à Midona. Une telle différence de pouvoir … était juste horrible à constater. Il ne pouvait pas supporter ça ! Et il était sûr que Giratina non plus ! Mais … ils ne pouvaient pas lutter contre elle malheureusement … pour le moment.

Chapitre 162 : Quitte à tuer

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Chapitre 162 : Quitte à tuer

La nuit était tombée dans le château, une ombre se déplaçant doucement dans les couloirs. Pourtant, lorsqu’elle passait à côté d’un garde, ces derniers ne paraissaient pas surpris de sa présence. L’ombre se mouvait avec lenteur, son épée à sa taille, une voix féminine lui chuchotant avec une pointe d’inquiétude, chose qui semblait rare :

« Vous ne devriez pas faire cela. Il y a d’autres solutions. »

« Il n’y en a aucune autre. J’en suis venu à cette conclusion. »

Finalement, il était arrivé jusqu’à la chambre royale, celle où logeait la princesse Zelda. Pourtant, l’ombre passa à côté, comme l’ignorant superbement. L’être quitta les couloirs pour arriver dans les jardins. Regardant à gauche puis à droite, il grimpa sur les piliers de pierre pour arriver sur les toits, se déplaçant avec furtivité pour se rendre à un endroit bien précis. Pourtant, même dessus, il y avait quelques gardes. Il allait devoir faire extrêmement attention. Vite ! L’un arrivait ! Il l’assomma d’un coup dans la nuque.

« Et voilà une bonne chose qui est faite. »

« Il risque de tomber si vous ne faites pas attention. »

Pourtant, l’être ne bougea pas de sa position, voyant le corps inanimé qui continuait de glisser le long du toit, se rapprochant du bord, puis au dernier moment, il l’attrapa pour le mettre en sécurité et surtout invisible aux yeux des autres. L’ombre murmura :

« Continuons le chemin. Nous y sommes proches d’après ce que je sais. »

« Vous pouvez encore tout arrêter. Ne commettez pas cette bêtise que vous regretteriez. »

« Je ne regretterai rien ! Pourquoi est-ce que tu me dis ça ? »

« Car vous êtes troublé. Vous allez commettre une grave erreur. »

« Qu’importe, j’ai fait mon choix. Je sais parfaitement ce que je dois faire. Nous y sommes. C’est bon … nous pouvons y aller dès maintenant. »

Il se trouvait devant une fenêtre, une belle fenêtre. Il regarda derrière lui puis sur les côtés avant de coller une main sur la fenêtre. Avec lenteur, il pointa l’épée qu’il tenait en main en direction d’n carreau de la fenêtre, tapotant doucement dessus, de la manière la plus discrète qu’il pouvait même si cela semblait complètement ridicule. Finalement, elle se fissura, une voix féminine prenant la parole :

« Attendez, je vais rentrer et vous ouvrir … bien que je n’accepte pas cela. »

Un petit cliquetis se fit entendre l’autre côté de la fenêtre, celle-ci s’ouvrant en grand, un léger souffle de vent pénétrant dans la pièce en même temps que l’ombre. L’être se tourna, regardant autour de lui. Il y avait de tels atours princiers … cela se voyait parfaitement qu’ils étaient dans la chambre de la princesse Zelda. Celle-ci était d’ailleurs dans le lit, on pouvait y voir une forme humanoïde … et surtout, il voyait son visage endormi.

« Vous devriez arrêter maintenant, il est encore temps. »

« Pas après ce que je viens … de faire … Il n’y a pas de retour en arrière. »

L’ombre s’approchait du lit, tenant fermement sa lame à la main. Sur la paume de sa main, il était possible d’y voir le symbole de la Triforce illuminée en deux triangles. Il arriva jusqu’au corps endormi de la princesse Zelda, levant sa lame en sa direction. Sa main commença à trembler jusqu’à ce que l’épée tombe au sol. Avant même qu’elle ne touche ce dernier, une flamme verte était apparue entre lui et la princesse Zelda, ses yeux grands ouverts.

« Link. Sais-tu ce que tu as tenté d’accomplir ? »

« Pr… Princesse Zelda. Je … je … »

Il était tombé à genoux alors que la porte s’ouvrit, des soldats pénétrant dans la chambre. Avant même qu’ils ne puissent parler, la princesse remonta les draps sur son corps, faisant un mouvement de la main droite avant de dire :

« Laissez-nous seuls. Maintenant … que personne ne vienne nous déranger. Sous aucun prétexte. Sous aucune raison. Et interdiction de contredire mes ordres. »

L’hylien ne bougea pas de sa place, le visage couvert par la sueur froide alors qu’il n’osait pas regarder la personne qui était toujours dans le lit. La personne qui reprit doucement la parole, plaçant sa main sur la chevelure de Link :

« Link. Aies au moins la décence de me regarder … s’il te plaît. »

« Je ne peux pas … princesse Zelda. Je ne peux pas. J’ai … j’ai failli … »

« Me tuer, n’est-ce pas ? Et pour cette raison, non ? »

Elle l’avait obligé à relever la tête pour qu’il puisse voir le symbole de la Triforce de la Sagesse sur le dos de sa main gauche. Celles du Courage et de la Force commencèrent à lui brûler légèrement la peau alors que la princesse Zelda reprenait la parole :

« Tu as oublié que lorsque les porteurs sont proches, chacun le sait ? »

« Non … Non … Je … Je le savais, princesse Zelda. »

« Link, tu voulais récupérer mon morceau de la Triforce pour une unique raison, n’est-ce pas ? » demanda doucement la princesse Zelda. « Mais … est-ce que tu penses que cela est vraiment réalisable ? Tu n’en sais rien. »

« Si je n’essaie pas, comment est-ce que je peux le savoir ? Je … »

Il n’y arrivait pas. Il n’avait pas réussi une première fois, il n’allait pas essayer une seconde fois. Surtout quand la princesse lui parlait ainsi, signe qu’elle n’était même pas en colère contre lui. Loin de là … il … non … il … Ah. Il prit une profonde respiration, cherchant à se calmer sans forcément y arriver. Il … avait failli tuer la princesse Zelda.