Archives de catégorie : Affaire 4 : Jours heureux

Chapitre 15 : Frère et soeurs

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Chapitre 15 : Frère et sœurs

« Oh ! Roubé ! Où étais-tu donc ? Je ne crois pas t’avoir vue. Pourquoi est-ce que tu es partie ? Et … Attends un peu, qu’est-ce que ça veut dire ? »

Salvos regarde la jeune femme avec interrogation, montrant le sang qui s’écoule le long de son bras. Ce n’est pas le sien et elle ne semble pas avoir peur de le montrer. Elle murmure :

« Je me suis occupée d’un gêneur qui aurait perturbé les plans de la Triafa, voilà tout. »

« Oh ! Je dois donc te remercier ? Viens donc t’asseoir sur mes genoux. » déclare Salvos, tapotant doucement sur ces derniers, un sourire tendre et pervers.

« Non merci, je n’ai pas que ça à faire et je ne veux pas mettre de sang partout. Et de toute façon, qu’est-ce que votre femme dirait à ce sujet ? »

« Oh … Ma femme n’est pas là, tu n’as donc pas besoin de parler d’elle maintenant. Viens donc … Ne fait donc pas la difficile. »

Elle le regarde en fronçant les sourcils. Est-ce qu’elle s’est mal exprimée ? Car sincèrement, elle n’a clairement pas envie de ça. Ce genre … de stupidités ! Puis surtout ce regard … Elle déteste ça … Elle déteste vraiment ça.

« Non merci. Je ne me répèterai pas une nouvelle fois. Vos envies lubriques, vous n’avez qu’à les laisser à votre femme. Elle est dévouée à cette tâche non ? Alors merci mais non merci, je n’ai pas que ça à faire. Si vous n’avez plus besoin de moi, je vais …. »

« Est-ce que tu n’as pas l’air d’oublier la position dans laquelle tu es ? Tu n’es qu’une pokémon, Roubé, ne l’oublie pas. Tu n’es qu’une pokémon au service de la Triafa. »

« Et toi donc ? Tu n’es qu’un pantin à notre service, ne l’oublie pas. Si tu es encore à cette position et non six pieds sous terre, c’est grâce à ton manque de courage et au fait que tu t’es gentiment laissé corrompre. Maintenant, je vais faire mon travail. »

Salvos arrête de sourire, émettant un léger grognement de colère alors qu’elle quitte la pièce. Elle voit quelques hommes, chargés de garder le président et ne fait qu’un bref hochement de tête Il est temps pour elle de rentrer et de … se laver de ce contact impur avec cet homme. C’était horrible … Tellement horrible. Ces humains sont répugnants. Ils le sont tous … ou presque … mais il en est ainsi depuis des années. Quand on côtoie le pire de l’humanité, les jugements sont biaisés. Le sien aussi d’ailleurs.
Elle quitte définitivement le palais résidentiel, se rendant dans le logement qu’on lui a attribué. Là-bas, elle vérifie quand même qu’elle n’est pas sur écoute. Comme à son habitude … Car oui, certains membres de la Triafa posent problème … dont sa sœur actuellement. Elle compose le numéro de cette dernière mais aucun appel. C’est … étonnant, vraiment étonnant même. Qu’est-ce que cela veut dire ?

« Je comptais lui parler de cet homme nommé Alphonse mais bon … »

Autant ne plus y penser. Elle se lève, se dirigeant vers la douche avant de retirer ses habits. Elle regarde le bras ensanglanté avec lequel elle a combattu brièvement Alphonse. … … … Cet homme nommé Alphonse. Alors que l’eau s’écoule sur son corps, elle murmure :

« Il connaît Ric et Lania … Je me demande si … Sephyria … Vue que c’est elle qui n’arrête pas d’en parler, peut-être est-ce ainsi ? »

Non … Pas Sephyria quand même hein ? Mais en même temps, quand on y réfléchit bien, Sephyria n’est pas très loquace et portée sur les émotions. Mais en même temps, les nombreuses discussions entre femmes sur l’actualité … se rapportaient tout le temps à Ric et Lania. Sans rentrer dans les compliments, Sephyria racontait à quel point Ric était différent des autres hommes qu’elle connaissait. Souvent fier et droit, il n’hésitait pas à prendre des risques. Bref, un regard élogieux mais neutre … de la personne de Ric. Dommage qu’en tant qu’adepte des sons et capables de produire des chansons, elle pouvait ressentir facilement le changement de ton dans une voix chez une personne.

« Et … Chez ma sœur, le changement de ton est éloquent … Elle est … plus que joyeuse. »

Hahaha … Elle doit être heureuse non ? Pour Sephyria … Elle doit l’être. Mais c’est à se demander comment ça doit se passer exactement. Enfin … Comment cela fonctionne réellement par rapport à … cela ? Les mains moites ? Le cœur qui bat ? Même si cela parait peu crédible, elle est quand même adepte des séries à l’eau de rose et donc … Elle sait ce que cela veut dire d’aimer une personne sans jamais réellement l’avoir ressenti. Il en est de même pour le coup de foudre. Pour le moment … Enfin, elle ne l’a jamais ressenti. Mais bon … Enfin … Peut-être ? Elle ne sait pas vraiment à ce sujet.

Peut-être … est-ce la raison qui l’a poussé à ne pas tuer Alphonse ? Non quand même pas … Humpf … Elle avait besoin de parler avec sa sœur à ce sujet. Mais bon … Comment faire ? Elle sortit de la douche, une serviette autour du corps. Mais bon, il n’y avait pas que ça ! Peut-être que sa sœur allait décrocher maintenant ? Elle prit le téléphone une nouvelle fois, composant son numéro mais ce fut une voix masculine et inconnue qui dit :

« Oui ? Qui est-ce ? »

« C’est plutôt à moi de poser cette question. Où est-ce que Sephyria et Emairon se trouvent ? J’ai à leur parler. »

« Et vous êtes ? Hum … Attendez un peu, ça ne serait pas Roubé à l’appareil ? »

« Je ne vais pas me répéter une nouvelle fois ! Où sont ma sœur et mon frère ?! »

« Emairon et Sephyria se sont enfuis de l’appartement malgré les restrictions de la Triafa. Dorénavant, ils ne sont plus considérés comme faisant partie de cette dernière. Tout contact avec eux sera considéré comme une possible trahison. Si vous avez des informations à nous donner, il est temps de nous les dire dès maintenant. »

« Je n’ai rien à vous donner et si c’était le cas, je ne pense pas dénoncer ma famille. Merci et au revoir ! » s’écrit la jeune femme aux cheveux rouges, faisant tomber sa serviette.
Elle jette son téléphone contre le mur, le brisant à cause de la force utilisée. Elle … Elle n’a pas envie de se mettre en colère mais ce qu’elle vient d’apprendre la met dans un tel état … Sa sœur et son frère ? Poursuivis par la Triafa ? Pourquoi ?!

« Sephyria … Tu n’aurais jamais fait cette bêtise, quand même ? »

Pas … par amour non ? Sephyria est une femme calme et tranquille. Elle ne commettrait jamais une telle bêtise sauf si … bien entendu … Elle n’avait pas le choix. Ou alors, peut-être était-ce pour Emairon ? Emairon qui n’arrêtait pas de penser à Lania ? Peut-être … Tout cela à cause d’une relation amoureuse. Cela ressemblait aux drames de ses séries à l’eau de rose, mais là, actuellement, elle … n’avait pas envie de regarder la télévision.

Ailleurs, un homme aux cheveux verts est accroché au cou d’une femme aux cheveux bleus. Les deux personnes sont en train de voler dans les airs, l’homme murmurant :

« Sephyria … Je vais être trop lourd … Il faudrait mieux me lâcher maintenant … Je peux me déplacer seul, ne t’en fait pas. Je ne suis pas un enfant. »

« Et puis quoi encore ? Ils sont trois à nous poursuivre. Si on descend, je … AH ! »

La femme aux cheveux bleus pousse un cri de douleur alors qu’une sphère d’acide a réussi à la toucher au bras gauche, le brûlant légèrement. Elle est obligée de descendre en piquet, n’ayant pas réussi à faire la globalité du chemin. Ah … Ah … Le Gallame et l’Altaria finissent par atterrir, se retrouvant rapidement rejoint au beau milieu de la campagne par trois personnes à moitié-humaines. Deux hommes à la forte ossature et une femme aux oreilles de chat. Un Bastiodon, un Crapustule … et une Delcatty. Et avec tous leurs pouvoirs développés visiblement.

Chapitre 14 : Tête à tête

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Chapitre 14 : Tête à tête

« Quand même … dans quel pétrin s’est-il fourré ? »

Alphonse est là, se promenant, les mains dans les poches. Il est non-loin du palais présidentiel, là où le président atylien siège et donne et ses ordres. Mais il n’a pas la tête à ça pour le moment. Il est inquiet pour Ric, très inquiet même. Un jour, son histoire risquait de très mal finir s’il continuait avec ces bêtises. Mais qu’importe ce qu’il disait, Ric ne l’écoutait pas. Vraiment … Depuis qu’il connaissait cette Lania, les problèmes s’amoncelaient.

Mais il ne peut pas lui en vouloir. Cette Lania est intrigante et en même temps, il y a aussi la Triafa … Et il y a tellement de choses … qui posent problème actuellement. Ah … Ah … Il ne doit pas y penser. Car oui, pour le moment, nul ne connait encore son visage à la Triafa. Il est discret, très discret même. Et même si … Son père fait partie de la Triafa, il y a peu de chances qu’il sache qu’il est encore vivant.


Et pendant ce temps ? Il ne fait que marcher dans la ville, ayant réservé une chambre dans un hôtel non trop-loin du palais présidentiel. Hors de question de l’observer avec des jumelles car oui … Il y a des chances quand même que lui aussi soit observé. Il doit juste rester discret, très discret même.

Mais ce n’est pas aussi simple que ça. Car malgré le temps qui passe, il n’a aucune information à se mettre sous la main. Enfin bon … Il faut s’en douter que ça ne serait pas aussi simple que ça. Loin de là même … Ah … Il pousse un soupir, regardant le palais présidentiel alors qu’il marche sur un trottoir. Il ne doit plus repasser par là avant trois ou quatre heures ou cela risque de paraître suspect.

Trop suspect même … Il sait quand même lorsqu’il y a des problèmes. D’ailleurs, il sent qu’il va en avoir, c’est pourquoi il accélère le rythme de ses pas Il se senti suivi … réellement suivi même. Quelque chose le suit et il ne sait pas ce que c’est. Est-ce qu’il fut remarqué ?

Il ne le sait pas mais il doit accélérer le rythme maintenant ! ET VITE ! Il ne se retourne pas, s’enfonçant dans une ruelle pour passer de l’autre côté. Qu’est-ce que cette personne lui veut, Ce n’est pas une bonne chose … Pas du tout. Est-ce qu’il a été repéré ? Du moins, il n’y a aucune preuve que ça soit pour lui. Mais là, il doit paraître plus suspect qu’auparavant.

Mais … Bon … Ce n’est pas le moment de commencer ainsi. Loin de là même ! Il doit y réfléchir … Il doit y réfléchir … Il faut qu’il accélère … ou alors qu’il affronte la personne en face ! Oui ! C’est exactement ça ! Il emmène son poursuivant dans une zone déserte, semblant être prête à être utilisée bientôt pour la construction d’un nouveau bâtiment.
« … … … Bon … Qu’est-ce que tu fais ? »

« Je devrais plutôt te poser la question, non ? »

C’est une voix féminine qui s’adresse à lui alors qu’il se retourne … pour faire face à la secrétaire du président atylien ? Il l’a reconnue facilement, ce n’est pas difficile vue qu’elle est toujours à côté de lui lors des discours. Elle est même … très proche de lui. Un peu comme si c’était sa seconde femme.

« Je ne pense pas que cela te concerne. Mais pourquoi est-ce que tu me suis ? »

« Hum ? Te suivre ? Je ne faisais qu’observer une personne qui paraissait suspecte … Mais je n’ai pas le temps pour ça. » dit la jeune femme aux cheveux rouges attachés en deux tresses.

« … … … Tu es une pokémon. » déclare Alphonse en sortant son pistolet.

« Tu as parfaitement raison. Et tu sais aussi à quel groupe je fais partie. Ce n’est pas très bon de fouiner … et personnellement … Je n’ai rien contre toi mais … »

Une balle vient érafler la joue de la Melokrik, l’ensanglantant légèrement. Elle s’arrête dans ses paroles, fronçant les sourcils tout en regardant Alphonse. Elle pousse un soupir, ses deux bras se transformant en deux longues lames affûtées.

« Je te laisse deviner ce que je suis, n’est-ce pas ? Le devineras-tu ? »

« Une Melokrik. J’ai déjà fait mes recherches sur toi … comme sur la femme du président. Il est facile de deviner qui vous êtes réellement bien que … Dans ton cas, tu sembles réellement comme une humaine … »

Mais il ne pose pas plus de questions que cela. Une nouvelle balle fuse en direction de Roubé alors que celle-ci l’esquive d’un geste de la tête. Il n’essaie même pas de la tuer réellement ? Cela risque d’être … dommage pour lui.
Sans même l’attaquer, elle commence à ouvrir la bouche, une voix mélodieuse sortant de ses lèvres, Alphonse se secoua la tête, commençant à fermer les yeux. Une berceuse, c’est ça ? Il en est hors de question ! Sans même trembler, il pointe le pistolet vers son épaule gauche, tirant une balle dans celle-ci.

« Me voilà bien réveillé ! » hurle-t-il de rage alors que la Melokrik le regarde avec surprise. Il s’est tiré une balle juste … pour éviter de s’endormir ? Il faut quand même une forte mentalité pour cela. C’est assez étonnant … très étonnant même.

« Tu es prêt à te blesser juste pour me combattre ? »

« Je suis prêt à tout pour éviter de tuer d’autres personnes, surtout des jolies femmes. Surtout que ce n’est pas toi que je recherche mais le président atylien. Si tu veux tout savoir, je viens de Fronse et je suis à la recherche de Ric et Lania. Tu dois surement les connaître puisque tu fais partie de la Triafa. »

« Je les connais bien … et je sais parfaitement aussi ce qu’il en est du président atylien. Mais je vais devoir t’éliminer pour éviter que tu n’aies de magnétophone sur toi et donc que tu aies des preuves que le président atylien fassse partie de la Triafa. »

« Tsss … Sauf si je te tue en première. »

Il n’est pas encore prêt à s’abattre. Néanmoins, il la regarde, pointant son arme vers elle. Elle peut toujours essayer de l’endormir mais il n’y a que peu de chances que cela marche. Non … Si elle veut se battre, elle va devoir venir au corps à corps. Et ce qu’elle fait ! TSSSS ! Avec ses lames, elle risque de lui faire mal si elle le touche ! Il commence à bouger à gauche et à droite mais c’est bien difficile pour lui à cause de son épaule et de sa douleur. Elle lui donne un coup de coude dans la joue, l’une de ses lames venant taillader son torse. Du sang commence à s’écouler de la plaie d’Alphonse. Mais pourtant, elle s’arrêta, disant d’une voix calme en fixant la plaie :

« J’ai été sympathique pour aujourd’hui … Mais la prochaine fois, ça ne sera pas le cas. »

« Qu’est-ce que tu fais avec un homme pareil ? Tsss … Les pokémons humanisés … Vous êtes manipulés par la Triafa et ces hommes … et vous vous laissez faire, je … »

Il est obligé de s’écrouler à genoux, son pistolet tombant au sol alors qu’il pose la main sur sa blessure. Elle le regarde, sortant une petite carte avant de l’envoyer en direction d’Alphonse. Elle reprend d’une voix neutre :

« La prochaine fois, je ne serais pas aussi amicale. Rend-toi à l’hôpital avec cette carte. Normalement, tu devrais pouvoir te faire soigner sans frais, ni question. »

« Pourquoi … Pourquoi est-ce que tu fais cela ? »

« Car les fous sont intéressants … Et tu sembles connaître Ric et Lania … Si tu les connais, tu dois alors aussi connaître ma sœur et mon frère, même de loin … Emairon et Sephyria. A partir de là, considère que c’est simplement un cadeau de ma part. Je ne te laisserai pas de nouvelles chances, la prochaine fois. »

Elle s’éloigne sans plus de dialogues, posant une main sur son cœur. Ainsi donc … Au final, tout se relie inexorablement. Même si elle n’est pas concernée par cette histoire, il semblerait que les acteurs de cette dernière … se retrouvent peu à peu.

Chapitre 13 : Une lourde décision

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Chapitre 13 : Une lourde décision

« Sephyria, les ordres sont les ordres. Dorénavant, vous avez une interdiction de quitter la ville tant que l’on ne vous en donne pas l’autorisation. De même, nous allons mettre des membres de la Triafa dans les pièces voisines et … »

« Ca ne serait pas plutôt déjà le cas ? Tu parles comme si ce n’était pas déjà fait … mais je ne suis pas dupe et Emairon non plus. Vous nous espionnez depuis le début. »

« Hahaha … Oui ! C’est exact ! Tu es déjà surveillée depuis le début, Sephyria mais il faut dire que tu es … problématique depuis quelques temps … En fait, depuis ton passage en Inglaterre pour être précise. Emairon, vous deux, laissez-moi seul avec elle, j’ai à lui parler en tête à tête. Il faut qu’elle comprenne … »

Il avait dit cela sur un ton faussement mielleux mais qui sonne surtout plus que sinistre. Emairon semblait plus que réticent tandis que les deux hommes quittent déjà l’appartement. Néanmoins, Sephirya regarde son frère, hochant la tête pour lui dire que ce n’était pas bien grave. Qu’il se rassure. Finalement, Emairon quitta la pièce à son tour, Loïc posant ses yeux dans ceux saphir de la jeune femme.

« Sais-tu ce que tu as fait exactement ? Est-ce que tu comprends exactement ? »

« Est-ce que je dois me répéter pour que cela rentre dans ton crâne Loîc ? Ce n’est pas parce que tu as un poste privilégié que je vais mâcher mes mots par rapport à ta pathétique personne. Oui, tu es pathétique, note-ça dans ton crâne. »

« Hahaha ! Mais qu’est-ce qui a pu changer en quelques mois pour que tu sois aussi rebelle ? Auparavant, tu ne commettais pas ce genre d’idioties, non ?  Hum … Qu’est-ce qui s’est passé en plusieurs mois ? Qui aurait pu te faire changer d’avis ? J’ai peut-être ma petite idée … Mais qu’importe … Je pense que tu t’en doutes, n’est-ce pas ? »

« … … … Tu te trompes lourdement. Et pas un peu … mais de beaucoup. »

« Oh ? Je me trompe donc si je prononce ce nom ? Ric Auré ? Le fameux fils de celle qui t’a mise au monde grâce à ses progrès génétiques ? Et pourtant … Ah … Vraiment … Je pensais que tu voulais le tuer mais au final, tu te lies d’amitié avec … Oh non ! Je sais particulièrement bien ce que tout ça veut dire, n’est-ce pas ? »

Elle commence à trembler de rage. Qu’il se la ferme ! Elle ne pense à rien de tout ça ! Elle a toujours … envie de trouer la peau de Ric ! Oui ! Elle veut le tuer !

« Je vais te le dire clairement pour que cela montre ce que tu es : tu as envie de copuler avec lui, tu as envie de te reproduire, malgré tout ce que tu annonces clairement, malgré cette haine des humains. Tu le sais parfaitement que tu ne peux pas t’empêcher d’avoir ce feu qui t’anime dans ton bas ventre, n’est-ce pas ? »

Il est vulgaire, très vulgaire, il emploie les mots qui ne cessent de la rabaisser. Et il semble s’en satisfaire plus que tout. Il est heureux … très heureux de la faire souffrir comme ça. Elle … Elle qui n’a jamais supporté les humains depuis plus de vingt ans ou presque ! Elle … Elle … Elle se laissait amadouer par Ric ! Mais elle ne savait même pas pourquoi !

« Peut-être est-ce que tu as un sentiment étrange en le voyant ? Peut-être est-ce tout simplement cela ? Comme si tu le connaissais depuis des années ? Hahaha ! Peut-être non ? Mais sache une chose … Tu ne pourras jamais être comblée, jamais … car avec tes derniers agissements, la Triafa a décidé de sévir. Dorénavant, tu vas avoir un maître d’office, que tu le désires ou non. Tu n’auras guère le choix. Prépare-toi d’ici quelques jours … Il en sera de même pour Emairon bien que lui, cela peut attendre. Tu iras rejoindre ta sœur et tu sauras alors à quel point elle souffre. Oh … Si tu ne veux pas souffrir, tu peux toujours tenter de t’enfuir, n’est-ce pas ? Mais est-ce que tu aurais assez de cran pour cela ? La réponse, tu la connais si bien … Ta famille … Ceux que tu considères comme ta famille, tu ne peux pas les laisser seuls, non ? Pense donc à elle … Cette pauvre petite fille dont le corps n’a jamais grandi à cause des sévices … »

« Dé… Dégage … Sinon … Je te promets … Je te promets que mes flammes iront jusqu’à consumer tes os, Loïc ! »

« Oh … Maintenant que tu es prévenu, je n’ai plus aucune raison de rester. »

« Tu es fier de toi hein ? Tu es fier de toi hein ? »

La jeune femme aux cheveux bleus peste contre le vieil homme alors que celui-ci se lève, un sourire aux lèvres. Un sourire de vainqueur … Elle le regarde partir de l’appartement, de nombreux pas se faisant entendre. Elle le hait … Elle hait cet homme … Elle hait tous les hommes et toutes les femmes ! Elle les hait tous ! ELLE VEUT LES VOIR DISPARAITRE ! TOUS ! Sauf …. Peut-être Emairon qui vient de revenir auprès d’elle.

« Pensée. » dit-elle tout simplement, Emairon hochant la tête positivement. Le message est très clair. La conversation se fera dans la tête de chacun.

« Qu’est-ce qui s’est passé, Sephyria ? Tu as l’air toute chamboulée. »

« … … … Si je quitte la Triafa, est-ce que tu veux bien m’accompagner ? »

« Qu’est-ce que … Soeurette … Pourquoi est-ce que tu penses ça ? Pourquoi ? »

« C’est ça … ou je préfère encore me donner la mort plutôt que de servir un homme que je hais complètement ! »

« Est-ce que Loic t’a fait quelque chose, Sephyria ? Enfin, il t’a dit quelque chose ? Est-ce que ça concerne Ric ? Mais tu ne détestes pas Ric, non ? »

« CA N’A RIEN A VOIR AVEC CA ! Est-ce que tu m’accompagneras ou pas ? »

« Je … Je ne sais pas trop … Je ne veux pas les laisser toute seules, Sephyria. Surtout pas elle … Je sais bien que Roubé n’aura aucun souci à se débrouiller car elle est aussi une forte tête comme toi … mais … quant à elle … »

« Je n’ai pas envie de la laisser seule non plus mais je n’ai pas le choix, Emairon. C’est ça ou alors, je me retrouve forcée à être liée à quelqu’un que je ne supporterai pas. Je ne veux pas perdre le contrôle de mon corps et suivre aveuglément une personne ! »

« Sephyria, pourquoi est-ce que tu n’irais pas voir Ric ? Ca serait déplaisant d’être liée à lui ? Pourtant, vous aviez l’air de bien vous entendre tous les deux non ? » demande le Gallame alors qu’elle émet un grognement.

« J’ai pas le temps de penser à des stupidités de la sorte ! Tu m’accompagneras ou non ?! Je veux que tu retrouves Lania. Au moins, vous serez définitivement réunis tous les deux. »

« Je … ne sais pas … Je dois y réfléchir. »

Qu’il réfléchisse et vite. Elle ne va pas perdre trop de temps. D’ici demain ou après-demain, elle quitte cet endroit et que la Triafa tente de l’arrêter ! Ils risquent d’être surpris, très surpris même ! Mais ça ne sera pas de façon amicale. Elle est prête à me battre. Ah oui … Elle ne doit pas m’enfuir selon Loïc ? Qu’il aille au diable, cet homme ! Il pense vraiment pouvoir lui donner des leçons ou lui faire une remarque ? Il rêve !

« Sephyria … Est-ce que nous chercherons quand même … »

« Ca me parait évident de mon côté. Je ne compte pas l’abandonner. Et ils en ont besoin donc ils … ne la tueront pas. Mais elle risque de souffrir. D’ailleurs, je ne l’ai plus vue depuis tout ce temps. Je me demande ce qu’elle devient … »

« Tu te rappelles comment elle murmure nos noms ? Ca me fait si mal de l’entendre à chaque fois … J’espère qu’elle trouvera sa forme adulte … un jour … D’ailleurs, c’est quoi le dernier nom ? Je ne m’en rappelle plus. »

Le dernier nom ? Ah oui … C’est vrai. Ah ben zut … Elle ne s’en rappelle plus elle aussi. Enfin, ça ne doit pas être si important que ça quand même. Mais elle a pris sa décision … Maintenant, elle doit la mettre en application le plus rapidement possible.

Chapitre 12 : Infiltration

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Chapitre 12 : Infiltration

« … … … Mais c’est une véritable place forte ?! »

Je suis en train d’observer le palais présidentiel à l’aide de jumelles. Nous sommes dans une chambre abandonnée … ou plutôt non-occupée actuellement. Car oui … J’ai demandé à Lania de nous téléporter à l’intérieur pour avoir une bonne vision de la chose. Et autant dire que ce n’est pas plaisant, pas du tout même. Loin de là … Ah …

« L’armée est présente, je vois même le président et d’autres personnes qui semblent être de la Triafa. Je vois aussi sa femme … mais aussi une autre femme qui semble être une secrétaire. Il a de quoi s’en prendre une hum ? Mais qu’est-ce qu’il est vieux ! AH ! On dirait bien que la secrétaire vient de lui remettre les idées en place. Elle a failli lui briser la main ! Mais on dirait bien qu’elle est aussi une pokémon. Enfin bon … Bizarre, bizarre … »

« … Ric, tu donnes l’impression d’être un voyeur quand tu parles comme ça. »

« Ah bon ? Pourtant, je fais juste mon métier. J’essaie d’avoir des informations … mais à cette distance, je pense que … AH ! Baisse-toi ! Et vite ! »

Je prends la tête de Lania pour la forcer à se diriger vers le sol, nous couchant tous les deux. Zut de zut ! Pourquoi faut-il que ça se passe toujours ainsi ? Je demande à Lania de me suivre avec lenteur alors que nous nous déplaçons en rampant sur le sol. Je me dirige vers la cuisine, invitant Lania à faire de même. Quelques instants plus tard, je suis debout, comme elle et je reprends la parole :

« Il faut que l’on quitte cet endroit maintenant ! Tu nous téléportes hors de l’appartement ! »

« Mais qu’est-ce qui se passe, Ric ? Tu as l’air tout chamboulé ! »

« Ce qui se passe ? Juste que l’on m’a remarqué ! J’aurai dû m’en douter ! J’aurai dû ! Ca ne m’étonne même pas au final ! Ils sont là à surveiller ses moindres faits et gestes. Et surtout éviter que ça s’ébruite. Tsss ! Vraiment ! Comment est-ce possible ?! »

Je connais déjà la réponse à ma question alors que j’entends des coups violents à la porte. Déjà là ?! Ce n’est … Si … Il y a déjà des membres de la Triafa sur place ! Je dois m’enfuir avec Lania ! Mais par où ? Comment ? AH ! Par la fenêtre ! Une fenêtre qui mène à une ruelle entre les deux immeubles ! Je regarde Lania, lui prenant la main :

« J’espère que tu nous feras un atterrissage en douceur, Lania ! »


Je n’attends pas sa réponse alors que nous sautons tous les deux par la fenêtre. Nos deux corps touchent le sol mais sans que nous soyons blessés à cause de la chute. Ah … Ah … Bon ! Il faut que l’on se tire d’ici et vite ! Je commence à courir avec elle, m’aidant de sa téléportation pour nous emmener le plus rapidement ailleurs. Je me sens même obligé de crocheter une voiture, comme j’ai vu des jeunes et des criminels le faire si souvent devant mes yeux, pour être sûr de les prendre en flagrant délit. Voilà ! Quelques secondes plus tard, je suis en voiture avec elle, tentant de passer inaperçu ou presque. Difficile à faire … Difficile à croire lorsque l’on est poursuivi. Mon téléphone portable sonne et je laisse Lania répondre à ma place. J’y suis bien obligé ! Elle ne sait pas conduire !

« Oui ? C’est Lania à l’appareil ! Qui est-ce ? »

« La… Lania ? Où est-ce que Ric se trouve ? Tu ne peux pas me le passer ? C’est Alphonse ! J’aimerai savoir ce que vous faites tous les deux ! »

« Nous sommes poursuivis actuellement par la Triafa et nous sommes dans une voiture volée par Ric mais nous ne faisons que l’emprunter. »

« La Triafa ? Qu’est-ce que vous avez fait tous les deux pour vous faire repérer de la sorte ? Enfin bon … Je ne devrai pas poser la question non … Ce n’est pas le moment de parler ainsi ! Dis à Ric que je suis actuellement au beau milieu de l’Atylie en infiltration. Normalement, à part Casior, nul ne sait que je suis là-bas. Enfin … Casior et quelques rares personnes qui sont réellement de confiance. »

« Ric a tout entendu. » déclare Lania à côté de moi. Maligne … Elle a mis de quoi entendre la voix d’Alphonse dans la voiture. Pfiou … Tant mieux … Car j’ai encore beaucoup à faire là. Et surtout que je ne sais pas comment faire pour éviter qu’ils nous poursuivent.

Comment faire ? Il faut que l’on puisse souffler un peu. Mais je ne peux pas ! Je dis à Lania d’annoncer à Alphonse qu’on se recontactera plus tard alors que je m’enfui avec Lania au beau milieu de la campagne. Purée ! Pourquoi faut-il que ça dégénère toujours de cette façon ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas avoir une existence calme ? Vraiment … Mais bon … Ce qui est fait est fait ! Je ne peux pas revenir en arrière ! Je tourne la voiture vers ce qui semble être des bois … Je ne vais pas faire long feu, je le sens.

Ailleurs, dans ce qui semble être l’appartement d’Emairon, celui-ci est dans la salle de bain, se regardant dans un miroir, un grand sourire aux lèvres. Quant à Sephyria, elle est assise sur le canapé, observant l’écran en face d’elle. Quelques brefs instants, ses yeux se posent sur le canapé. Elle commence à renifler l’un des coussins.

« Snif … Snif … Il a son odeur. »


Puis subitement, elle détourne le regard, jetant le coussin au sol. Qu’est-ce qui lui prend de faire ça ?! Elle n’est pas un … Enfin si … Justement, elle est une pokémon. Mais quand même … Renifler ça ! TSSSS ! En plus, il n’y a rien à la télévision ! Des coups assez forts se font entendre à la porte, Sephyia hurlant :

« QU’EST-CE QU’IL YA ?! »

« Hum … Tu ferais mieux de changer de langage, Sephyria. Et de m’ouvrir maintenant. »

Gloups ! Elle se redresse sur le canapé. Loïc ? Qu’est-ce que … Emairon sort de la salle de bain, son sourire disparu de ses lèvres. Il se dirige vers la porte, ouvrant celle-ci pour laisser paraître le vieil homme ainsi que deux autres personnes.

« Ric et Lania ont été aperçu dans les environs. Ils semblaient observer le siège du président atylien. Nous ne savons pas ce qui se trame mais plusieurs questions se posent à nous … comme certaines preuves d’ailleurs. Des preuves accablantes par rapport à une seule personne … n’est-ce pas, Sephyria ? »

Qu’est-ce qu’il raconte ? La femme aux cheveux bleus observe Loïc, celui-ci se tournant vers l’un des deux hommes. L’homme présente une pochette en papier, Loïc l’ouvrant avant d’en sortir plusieurs photographies … présentant Sephyria avec Lania et Ric.

« Je pense que tu as une bonne explication, n’est-ce pas ? Nous t’écoutons. Oh … Bien entendu, je pense que tu sais pertinemment qu’il vaut mieux éviter que tu ne commettes de bêtises. Tu ne voudrais pas qu’elle soit blessée, n’est-ce pas ? »

« … … … Je considère que je n’ai pas de leçon à recevoir de la part de la Triafa. Mes relations avec les autres personnes ne vous concernent pas. »

« Oh ? Tu fais de la rébellion ? Je me fiche avec qui tu discutes … Cela ne concerne que ta propre personne. Néanmoins, que ces personnes soient celles que l’on recherche … est problématique en soi. Est-ce que tu comprends ? »

« … … … Je comprends parfaitement ce que j’ai fait et je ne le regrette pas. »

« Mais pour autant … C’est regrettable, très regrettable. Il va falloir … prendre des mesures drastiques en ce qui te concerne, Sephyria. »

Elle commence à trembler … mais pas uniquement de peur … Non … Ce n’est pas uniquement de frayeur. Elle tremble aussi de rage. Tout ça … Elle ne regrette pas du tout ce qui s’est passé ! Elle a rendu heureux Emairon à ce moment-là et c’était le plus important. La seule chose qui lui importe … dans ce monde … ce sont ses sœurs et son frère.

Chapitre 11 : Refus d’accepter la vérité

ShiroiRyu
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Chapitre 11 : Refus d’accepter la vérité

« Tu as l’air vraiment heureuse, ma petite Lania. »


Je dis cela alors que nous marchons maintenant sur un trottoir, toujours camouflés par nos épais vêtements. Oui … Elle est heureuse et radieuse … Et cela me fait tellement plaisir de la voir ainsi. Oui … Tellement plaisir … Elle me regarde avant de me faire un grand sourire.

« Ca fait mal au départ, Ric mais ensuite, c’est vraiment que du bonheur, je te le jure ! »

« Tant mieux pour toi … mais tu ne devrais pas parler de tout ça à voix haute hein ? Ca ne se fait pas. Un peu de décence, ma petite demoiselle, d’accord ? »

« D’accord, d’accord, Ric. Pardon, pardon … Et toi ? Tu ne veux pas me dire ce qui s’est passé avec Sephyria ? Je me disais bien qu’il y avait quelque chose de louche ! »

Je lui donne une petite claque derrière le crâne, la Gardevoir poussant un gémissement de douleur alors que je reprends d’une voix neutre :

« Je te rappelle que c’est de ta faute ce qui est arrivé. »

« Mais ça ne semblait pas te déplaire. Puis de toute façon, toi et Sephyria, vous vous aimez bien, non ? » me dit-elle avec une certaine candeur et naïveté.

« Nous nous apprécions dans les limites raisonnables. Elle déteste les humains, je déteste les pokémons humanisés. Voilà tout. »

« Mais vous vous appréciez, tous les deux. » déclare une nouvelle fois Lania alors que je pousse un profond soupir. Qu’est-ce qu’elle ne comprend pas dans mes dires ? Je m’exprime pourtant correctement. Je lui réponds :

« J’ai été pourtant assez clair. Sephyria et moi, nous nous attaquons pas pour que vous soyez heureux, toi et Emairon. C’est aussi sim … »

« Et pourtant, elle ne t’attaquait déjà pas réellement auparavant hein ? En Calambie, elle t’a même sauvé la vie ! Si c’est pas … »

Je lui mets une main devant la bouche. J’ai compris où elle voulait en venir ! J’ai compris parfaitement ce qu’elle voulait dire ! Mais non, ce n’était pas ainsi et ça ne le serait jamais ! JAMAIS ! C’était pourtant pas si compliqué que ça !

« Lania, maintenant, tu arrêtes tes bêtises, d’accord ? Sephyria et moi sommes trop différents. Ce n’est pas parce qu’elle ressemble plus à une humaine que toi que ça change quelque chose. Si je ne t’ai rien fait pendant des mois, ce n’est pas parce que je n’avais aucun désir, c’est simplement que c’était immoral et sale. Là, on parle d’une relation entre deux pokémons, toi et Emairon. En plus d’être tendre et amusante, je suis heureux pour toi et c’est le plus important à mes yeux actuellement. Voilà tout … »

« C’est triste … que tu penses ça … Ric … Je suis sûre que Sephyria et toi, ça pourrait aller très bien ensemble. Vous avez tous les deux le même caractère ! Hahaha ! »

« Je n’ai pas du tout le même caractère qu’elle ! »

« Moi, je dis que si ! Puis bon … Vous auriez dû voir comment vous vous êtes embrassés, tous les deux. Puis ensuite, surtout après le baiser, vous étiez rouges comme des pivoines ! Moi, je sais particulièrement ce que ça veut dire, Ric ! »

Mais elle va se taire ?! J’accélère le pas, bien décidé à ne pas répondre à ce genre de provocations de bas étage ! Je vaux bien mieux que ça ! Pendant que je me déplace rapidement en avant, je jette quand même un bref regard au cas où. Elle me suit mais toujours avec amusement. Tsss ! Vraiment ! Qu’est-ce que j’ai pu faire comme bêtises hein ? Vraiment ? Qu’est-ce que j’ai pu faire !

Je n’ai rien fait … et je ne pense rien de tout ça. Sauf un peu de tristesse. Voilà … Je suis triste et amer car mon premier baiser fut avec une pokémon … Une Altaria … Un oiseau quoi ! Mais en même temps … Ce pokémon était humain … Ce n’était pas pareil … Et je n’étais même pas autant dégoûté qu’auparavant. Est-ce à cause des cris de plaisir de la soirée entre Emairon et Lania ? Le fait que j’ai observé … de cette façon Sephyria pendant que nous étions sur le canapé ? Je ne sais pas … Puis … J’ai aussi dormi avec elle non ?

Enfin … Nous avons dormi ensemble. Elle … Elle était sur moi … Et inversement. Puis je me suis réveillé en premier et e trouvais la situation pas déplaisante … Loin de là. Puis j’ai pu voir Sephyria aussi. Du moins, elle réagissait de la même manière que moi. Elle était réveillée mais elle s’est installée sur moi comme si de rien n’était.
Quand même … Ca ne voudrait pas dire … ça hein ? Ce n’était pas possible non plus hein ? Non … Enfin … Pourtant, ça concordait mais en même temps, je ne veux pas l’accepter. J’apprécie Sephyria pour ce qu’elle a fait pour moi mais ça s’arrête là. Niveau relationnel, je la mettrais moins que Lania, voilà tout. Enfin … Lania était maintenant une bonne amie, une très bonne amie, avec qui je peux parler et enfin … Je …

« Ric, ça carbure dans ton crâne, hein ? »

Lania est arrivée à côté de moi, souriante alors que je sens qu’elle lisait dans mes pensées ! SALETE ! Je m’apprête déjà à lui donner un petit coup derrière le crâne mais je m’arrête. Je veux juste qu’elle arrête ça ! Ce n’est pas … Ce n’est pas ça que je veux ! NON ET NON ! Rah ! Pourquoi est-ce que je suis aussi perturbé que ça ?!

« Ric … Tu sais … Tu peux faire plus qu’apprécier Sephyria hein ? »

«Non, non et non ! Combien de fois, je vais devoir me répéter ? »

« Tu as fait la paix avec elle et tu sais très bien qu’elle ne semble pas être comme la Triafa. Tu peux quand même reconnaître que tu l’aimes beaucoup non ? Comme moi non ? »

« … … … Et pourquoi est-ce que je devrais penser une telle chose hein ? »

« Car tu as tout fait pour te faire pardonner puis parce que c’est tout simplement vrai. Tu pourrais au moins le reconnaître un petit peu ! Ou alors, je lirai dans tes rêves ce soir pour voir si tu as des pensées perverses envers Sephyria ! »

NON MAIS … Je préfère encore m’abstenir de répondre mais si elle fait ça, elle peut chercher déjà à aller habiter chez Emairon car il est hors de question que je laisse faire ça ! SURTOUT PAS ! Mes rêves sont intimes ! Ils sont personnels ! Je ne la laisserai pas faire ça ! Qu’elle arrête dès maintenant ou sinon … Sinon …

« De toute façon, on n’a pas le temps de penser à des absurdités pareilles, Lania ! »

« Ah bon ? Et moi, je ne trouve pas que ça soit absurde d’aimer une autre personne. »

« Je te rappelle pourquoi nous sommes ici ? Et surtout ce que nous tentons de faire ? »

Ce que nous tentons de faire … J’ai l’impression qu’elle l’oubli. Nous tentons de partir de l’Atylie ! Car oui … Il n’y a pas que ça à faire ! Mais ça, elle a du mal à le reconnaître. Elle a du mal à le comprendre. Ah … Ou alors, je me voile la face ? Non ! D’abord quitter l’Atylie ou trouver des informations pour montrer que le président est corrompu ! Je ne sais pas … Je ne sais pas du tout ce que je dois faire mais avec tout ce qu’elle m’a dit, j’ai fini par être perturbé. Quelle idiote ! Vraiment, qu’est-ce qu’elle est idiote !

Chapitre 10 : Pression psychique

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Chapitre 10 : Pression psychique

« Je vais te faire payer ce regard ! Et tout le reste ! TU VAS VOIR ! »

Maintenant, elle commence à exercer une forte pression sur moi mais je la repousse, la faisant tomber hors du canapé. VLAN ! Voilà pour elle ! Par contre, elle y met vraiment toutes ses forces ! Elle est sérieuse hein ? Alors, je vais l’être aussi ! Je m’apprête à bondir du canapé mais elle soulève le bas du canapé, faisant tomber la partie qui me soutient en arrière. ARGL ! Un foutu canapé clic-clac ! Ce genre de canapé qui sert aussi de lit ! Je m’écroule sur le canapé maintenant alors qu’elle est debout, les bras croisés.

« Incapable de parler hein ? C’est bien ce que je me disais. Foutu pervers ! »

« Mais tu crois que les seins d’une pokémon m’intéressent ?! Si cela avait été le cas, je ne me serai pas privé avec Lania ! Mais toi, tu n’es même pas baisable ! »

Que … Qu’est-ce que je viens de dire ? C’est tout simplement monstrueux de ma part ! C’est horrible ! Il y a quand même des limites. Sephyria est plus humaine que Lania. En plus, elle a une certaine dignité et noblesse dans son apparence qui la rendent tout simplement superbe. Alors, comment est-ce que je peux dire de telles choses ? Je tente de rattraper mon erreur :

« Je … Non … C’est quand même pas ça que je vou … »

TU VAS VOIR ! J’AI QUAND MÊME MA FIERTE DE FEMME ! » hurle-t-elle alors que j’aperçois des larmes discrètes de rage à ses yeux.
Là, c’est une vraie sauvageonne. Je suis quand même un parfait imbécile. Je le reconnais amplement ! Elle commence à me griffer comme le ferait une Miaouss sauf qu’heureusement pour moi, elle n’a pas les ongles qu’il faut. Je la repousse sur le canapé, cherchant à lui bloquer les bras avant de reprendre la parole :

« Je ne le pensais quand même pas complètement ! Purée ! Laisse-moi avoir le temps de te parler ! RAAAAAAAAH ! Tu n’es qu’une pokémon ! Simplement une pokémon ! »

« Et en tant que telle, je vais me faire un devoir de te tuer ! Même pas à cause de la Triafa, même pas à cause d’un ordre, juste parce que c’est toi ! Tu t’enfonces complètement ! »

« Mais je le sais parfaitement ! BON ! NE BOUGE PLUS JUSQU’A CE QUE TU TE SOIS CALMEE ! C’est compris ?! »

Elle n’a pas l’air de comprendre justement. Elle me soulève avec une telle facilité alors que je suis sur son dos. Elle me projette sur le coin droit du canapé alors que je tente de répliquer à ses coups. Pourquoi je ne suis pas doué avec les femmes ?! POURQUOI ? J’ai vraiment l’impression d’être le dernier des imbéciles.
Je ne sais pas combien de temps cela dure. Je ne sais pas combien de temps je me bats avec elle. Je sais juste que je ne pourrais pas continuer encore très longtemps. Je sais juste que je commence à être épuisé mais elle aussi. Elle a arrêté de pleurer par ma faute … et je finis par sombrer dans le pays des songes, pensant à diverses choses … Enfin, c’est ce que je crois car je … Je … Ah … Je suis vraiment … fatigué.

Le lendemain matin, la porte de la salle de bains s’ouvre, Lania apparaissant, recouverte d’une serviette autour du corps. Il en est de même pour Emairon bien que celui-ci n’a pas la peau blanche et laiteuse comme elle. Les deux amants s’approchent du canapé, Lania disant dans un grand sourire :

« Non mais regarde, on n’est pas les seuls à en avoir profité, Emairon ! »

« Hum … Je ne sais pas si vraiment, on peut dire ça comme ça … »

« Tu crois qu’il y a autre chose en fait ? » demande Lania alors que Ric et Sephyria sont endormis, Sephyria a moitié avachie sur elle, sa tenue relevée jusqu’à la poitrine, son ventre à l’air. Ric a ses habits dépareillés, son pantalon ouvert au niveau de l’entrejambe. D’ailleurs, il est en train de bouger un peu.

Qu’est-ce que … Qu’est-ce que ça veut … dire ? Je ne comprends pas … Ah … Je suis encore … Ah … Humpf … C’est quoi ce poids sur moi ? J’ouvre les yeux, remarquant la furie qui se trouve sur mon corps. Non mais, je ne suis pas un oreiller pour les … Oh et puis zut … Encore quelques minutes. Je tourne la tête juste à temps pour voir Lania et Emairon qui retournent dans la salle de bains. Ils ne portaient qu’une serviette visiblement.

Qu’est-ce qui s’est passé exactement cette nuit ? Pourquoi j’ai l’impression de m’être cent mille coups de poing dans le corps ? Et pourquoi est-ce que Sephyria est sur moi ? Je crois que je m’en rappelle. On s’est écroulé l’un sur l’autre après cette dispute. Quel con … Mais vraiment … Quel con je suis. Quand on la regarde comme ça, elle n’a pas l’air d’une humaine tout ce qu’il y a de plus normal ?

Elle est humaine … Elle n’est pas différente d’une humaine. Lania non plus … Lania est juste un peu plus différente, rien d’autre. Et là … Je dois faire quoi ? Bon … Je sens qu’elle est en train de bouger, je ferai mieux de faire semblant de dormir. Mes yeux à mi-clos, je regarde Sephyria qui ouvre les yeux, observant les alentours. Elle remarque la position dans laquelle nous nous trouvons avant de m’étudier pendant quelques instants. Elle semble vérifier quelque chose mais quoi ? Je la vois finalement qui se remet correctement sur moi avant de fermer les yeux. On ne va quand même pas jouer à ce petit jeu tous les deux ? Je pousse un bâillement assez sonore pour montrer que je « m’éveille », Sephyria réagissant aussitôt de la même façon que moi.

« Qu’est-ce que … » commence-je à dire alors qu’elle répond la même chose. Puis quelques instants plus tard, elle rajoute sur un ton colérique :

« Non mais si tu as osé me faire quelque chose … Je te promets que … »

« J’ai déjà dit que tu ne m’intéresses pas ! Une pokémon ne m’intéresse pas ! Pousse-toi ! Je dois aller faire le petit-déjeuner pour moi et les deux amants ! »

Je fais bien exprès de ne pas la citer et je sens que ça fait mouche. Une petite mine déçue puis colérique et voilà qu’elle se pousse. Elle va en direction de la salle de bain et je n’ai pas le temps de l’arrêter qu’elle devient rouge de gêne en voyant les deux amants dans une position équivoque dans la douche. Sans un mot, elle va vers la cuisine, allant s’asseoir alors que la rejoins. Je pense qu’une tasse de chocolat chaud va nous faire du bien.

Nous nous retrouvons à table quelques minutes plus tard alors que je dépose une tasse devant elle. Je vois Sephyria qui détourne le regard lorsque Lania et Emairon arrivent ensemble. Je préfère ne rien dire et m’installe en face d’elle. En fait … Elle et moi restons complètement muets tandis que Lania et Emairon discutent entre eux.
Je préfère ne même pas savoir ce qui se passe … Ni même comprendre. Je remarque juste qu’ils nous observent, moi et Sephyria avec un petit sourire au coin des lèvres. Pfff … Sephyria me fait toujours la gueule et inversement. Mais bon … L’heure du plaisir est terminée. Lania est heureuse, très heureuse même. Je n’arrive pas à croire qu’elle soit … Enfin, qu’elle ait été plus loin que moi sur ce plan. Mais bon … Quelques minutes plus tard, il est temps de partir, Emairon et Lania nous téléportant dans un coin des plus sûrs. Pendant qu’ils s’embrassent pour se dire au revoir en se promettant de se revoir, moi et Sephyria, nous nous faisons face.

« Au moins … Il y a deux personnes qui ont envie de se revoir ici. » marmonne-je sur un ton un peu colérique et répugné.

« Au moins, on sait de qui on parle. Tsss … »

« Avant qu’on parte, je veux quand même que toi et moi … Enfin … Sephyria … »
Je suis un peu gêné de dire ça car même si je n’apprécie pas vraiment tout ce qui s’est passé, je suis quand même responsable d’une bonne partie de cette dispute. Je reprends :

« Pardon. Je ne voulais pas t’offenser. Et je ne voulais pas t’insulter. Sache qu’après ce qui s’est passé hier, non pas notre dispute mais tout ce que l’on a fait pour les deux tourtereaux, je ne peux définitivement plus vous considérer comme deux ennemis. Sauf si bien entendu, tu veux encore te battre et là, je suis carrément prêt ! »

Je me mets en position de combat, façon boxe. Même si je fais cela un peu pour rire, elle-même le prend au sérieux, se plaçant de la même façon que moi. Ah oui ? Elle n’a l’air vraiment de rien comprendre visiblement. Bon … Je vais faire semblant de faire quelques mouvements vers elle et je … Qu’est-ce que, je contrôle plus mon corps !

Qu’est-ce qu’il me veut encore, Ric ? Il s’excuse puis ensuite, il veut me provoquer en duel ? Il n’a pas peur ? Là, nous sommes dehors. Le canapé n’est pas là pour amortir les coups. S’il veut se battre … ou alors il ne veut pas se battre ? Je suis quand même prête au cas où. Il s’avance et je fais de même de … HEY ?! Pourquoi mon corps ne me répond pas ?!


Je suis en train de faire quoi là ? Je suis vraiment en train d’embrasser Sephyria ? D’embrasser une Altaria ? Comment est-ce possible ? POURQUOI est-ce que je fais ça ? Je tente de bouger, de gesticuler mais mon visage reste toujours collé à celui de Sephyria ! En plus, ses lèvres sont chaudes  et ce n’est pas déplaisant ! Je détourne le regard sur la gauche et la droite, remarquant Lania et Emairon. CES DEUX PETITS …

On peut me dire pourquoi je … Je sais ce que c’est. C’est une pression psychique. Lania ou Emairon, si je mets la main sur l’un de vous deux, vous allez le regretter amèrement, je vous le promets. Et pourquoi est-ce que j’ai chaud au cœur hein ? Pourquoi est-ce que je me sens fébrile à cause de ça ? Bon … Si ça peut encore durer un peu …
Finalement, je peux reprendre mon souffle alors que Sephyria fait de même. Ca a au moins duré une bonne minute. Après, je préfère ne pas trop y penser. Je m’approche de Lania, lui donnant un violent coup derrière le crâne bien que je ne sens que je n’y mets pas toutes mes forces. Sephyria est en train de faire subir le même traitement à Emairon alors que nous crions tous les deux ensembles :

« Ne recommence plus jamais ça ! C’était mon premier baiser ! »

Je m’arrête dans mes propos, me retournant vers Sephyria. Encore une fois, je l’observe les yeux dans les yeux. Ses yeux saphir … Elle porte bien son nom. Je me sens un peu déboussolé, ne sachant pas quoi dire sur le moment puis soudainement, je dis :

« On s’en va, Lania ! On n’a pas que ça à faire ! On a un président à faire tomber ! »

Pourquoi est-ce que je suis aussi perturbé ? Car j’ai gâché ma première … enfin mon premier baiser avec une pokémon ? J’ai toujours refusé avec Lania … Vraiment … J’ai résisté pendant des mois voire plus …Et là … Lania et Emairon … Qu’est-ce qui leur est passé par la tête ? M’enfin, je ne suis pas plus que déçu que ça … Sephyria est humaine … enfin quasiment … et puis, elle n’est pas vilaine. C’est mieux que d’embrasser une femme Grotadmorv hein ?

L’imbécile. Il peut toujours m’appeler soeurette, je ne suis pas sûre de pardonner ce qu’il a fait. Il sait parfaitement ce que je pense des humains. Il sait parfaitement que je les hais. Alors pourquoi est-ce qu’il a fait ça ? Même si je suis une pokémon, j’ai quand même des sentiments de femme. Gâcher mon premier baiser de la sorte …Avec Ric. Le seul humain … qui est un tant soit peu potable. S’il n’a … jamais touché à Lania de la sorte pendant des mois comme il a pu le dire … Il est quand même différent, je le sais mais …Enfin, ce qui est fait est fait. Je me dis que ça aurait pu être pire. Ca aurait pu être un humain libidineux, un VRAI humain libidineux.

Chapitre 9 : Humain et pokémon

ShiroiRyu
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Chapitre 9 : Humain et pokémon

« Qu’est-ce qu’elle t’a fait ? Ric ? Tu ne m’as rien dit depuis hier ! »

Je ne lui réponds pas alors que je l’emmène au lieu du rendez-vous. Du moins … Je fais tout pour cela. Je regarde quand même à gauche et à droite pour être sûr de ne pas avoir de problèmes car on ne sait jamais. Pourtant, je vois finalement Sephyria au loin, adossée à un mur, les bras croisés Lania me la montre du doigt, disant :

« Mais qu’est-ce que … Qu’est-ce qu’elle fait là ?! Ric ! Je veux des explications. »

« … … … Bonjour … … … Sephyria. » dis-je tout simplement alors que je m’approche de Sephyria. La jeune femme me regarde longuement avant de dire :

« Suivez-moi tous les deux. Ne perdons pas de temps inutilement avec ce genre de choses. Nous avons quand même une bonne heure de marche puisque Ric ne veut pas que je le porte sur mon dos pour que l’on aille plus vite. »

« Tu m’excuseras de dire que voir une femme ailée dans le ciel portant un homme sur son dos, c’est pas de la plus grande discrétion qui soit. »

« Il marque un point mais … Tu es une ennemie et tu veux tuer Ric ! Alors qu’est-ce que tu fais ici ? Pourquoi est-ce que tu ne le tues pas maintenant ? Et pourquoi tu lui as mis cette rune sur le front ? Je veux savoir ce que tu manigances et … Attends un peu … Tu as aussi une rune sur le front ? La même ? »

« Très bonne idée, Sephyria, d’ailleurs. »

Je dis cela bien que je ne m’attends pas à une réponse sympathique de sa part. Elle me hait, n’est-ce pas ? Enfin, elle me déteste réellement … Je le sais parfaitement. En fait, non … Il n’y a pas que ça … Loin de là même. Elle me déteste à cause de sa naissance. Enfin … de son existence. Je n’aime pas ça, loin de là. Mais en même temps, maintenant …
Je ne dis rien pendant le voyage, Lania me regardant avec suspicion. Mais j’ai surtout des regards posés vers Sephyria. Je ne suis pas responsable de sa naissance. En fait, je ne me rappelle rien d’avant mes cinq ans … mais maintenant … En y réfléchissant bien … Si ma mère leur a donné la vie en créant quatre pokémons complètement humanisés, pourquoi est-ce que je dois prendre pour elle ?
« Nous sommes bientôt arrivés. »

Déjà une heure qui est passée ? Je ne le remarque qu’à peine, plongé dans mes pensées. Elle a surement raison, oui … Surement raison … Pfiou … Déjà autant de temps alors que je suis … à fond dans mes pensées. Nous sommes déjà vers la fin de l’après-midi et la soirée ne va surement pas tarder.

« Nous voilà … Veuillez me suivre. Ne vous préoccupez pas des autres personnes. » déclare Sephyria une nouvelle fois alors que nous avons marché sur plusieurs rues. Nous pénétrons dans un immeuble plutôt assez spécial … et imposant. Pas forcément le très grand luxe mais surement pas donné quand même.

Finalement, nous arrivons à une porte, Sephyria toquant plusieurs fois jusqu’à ce que je vois Emairon. Mais je ne suis pas le premier à parler puisque c’est Lania qui dit :

« Mais qu’est-ce que … Emairon ? C’est bien toi Emairon ? »

Sephyria claque des doigts, les runes sur nos fronts disparaissant tous les deux alors qu’aussitôt, je sens que nous n’existons plus aux yeux d’Emairon et Lania. Nous pénétrons tous les quatre dans l’appartement du Gallame.
« Nous allons rester dans le salon pendant qu’on vous laisse seuls dans la chambre. »

Je n’ai pas pensé à l’éventualité de rester ici. Il faut dire que … Enfin … En un sens, je ne peux pas laisser Lania toute seule. Mais là … Non … C’est la meilleure chose à faire. J’observe Lania qui ne décroche pas son regard d’Emairon tandis que le Gallame fait de même. Puis finalement, j’entends murmurer de la part d’Emairon :

« Merci vraiment … Sephyria … Je comprends pourquoi tu ne voulais pas que je lise dans tes pensées. Je comprends parfaitement maintenant. »

« Tant mieux si tu as compris. Maintenant, disparaissez tous les eux mais remercie-le aussi. »

« Merci beaucoup à toi aussi, Ric. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression de te connaître depuis plus longtemps que je ne le pensais. Merci encore … Lania, je te fais découvrir l’appartement ? Si tu veux bien. »

J’entends les quelques murmures tremblotants de Lania. Je suis heureux … et un peu jaloux. Il faut le reconnaître … Je les regarde brièvement avant de me tourner vers Sephyria. Je retrousse déjà mes manches avant de dire :

« Je vais préparer un repas convenable. Est-ce que ça te convient ? Comme je suis l’invité ici et surement … indésirable … Je pense que c’est la meilleure chose à faire. »

Elle me fixe Je sais qu’elle me déteste et inversement. Enfin … Ce n’est pas du dégoût que j’ai envers elle. En fait … Je ne crois même pas la détester, loin de là même. Je ne sais pas … Je ne peux pas la détester contrairement à ce que je pense.

Elle me dit de faire comme je veux alors que je me dirige vers la cuisine. Comme je suis célibataire endurci et que je me fais attention à mon corps, je sais quand même cuisiner. Du moins, lorsque je vais vers Sephyria, celle-ci est déjà assise sur le canapé. Je lui tends l’assiette et m’installe à l’autre bout du canapé. Des émissions débiles … mais surtout le plus gros problème de ces émissions …

« Sephyria, tu comprends cette langue ? Il n’y a pas une chaîne internationale ? »

« Comment je suis sensée le savoir ? Je ne regarde pas la télévision d’habitude. » réplique-t-elle assez sèchement alors que je soupire. Ah … Forcé de regarder des séries débiles … et dont je ne comprends rien ! SUPER ! Et d’après ce que je remarque, elle semble être dans le même cas que moi. Nous finissons de manger, Sephyria signalant qu’elle a au moins trouvé un bon côté chez moi. Je pars nettoyer les assiettes avant de revenir m’installer sur le canapé, à l’autre bout par rapport à Sephyria.
Rien … Il n’y a vraiment rien du tout. Rien de rien même … Qu’est-ce que je suis sensé faire ? Je m’ennuie comme un Rattata mort alors qu’il en est de même pour Sephyria. Quand même … Elle est bizarre. Enfin, très bizarre et puis … AH ! Je me redresse soudainement, Sephyria faisant de même. On entend des gémissements de plaisir …

« Je crois que ça commencé, Sephyria. »

« Tant mieux pour eux. » me répond t-elle alors qu’on recommence à regarder la télévision, mettant un peu plus fort pour couvrir les bruits. Mais je crois que Lania doit le faire exprès … réellement exprès même car ses cris sont encore plus forts. Elle ne peut pas arrêter ça ? Un court instant ? Surtout qu’elle transmet parfois ses pensées par télépathie à moi et Sephyria. Je le sais parfaitement puisque je regarde Sephyria.

C’est si bon … Tout ça … Elle n’a vraiment que ces mots à la bouche ou quoi ? C’est gênant quand même, très gênant même. … … … Je continue de fixer Sephyria, baissant mes yeux brièvement sur sa poitrine. Elle est aussi généreuse que celle de Lania. En fait, peut-être même un peu plus. Il faut peut-être remercier la nature des dragons pour ça et …

« Je peux savoir qu’est-ce que tu regardes là ?! Espèce de pervers ! T’es un détraqué sexuel comme les autres hommes ! »

« Je ne regardais rien ! » réplique-je aussitôt alors que j’ai du mal à saisir les paroles de Sephyria. Celle-ci est en train de serrer les dents, délaissant complètement la télévision comme moi. On se met face à face sur le canapé avant qu’elle ne reprenne :

« Ne te fout pas de moi ! T’étais en train d’observer ma poitrine ! Jamais une saleté d’humain ne me touchera ! C’est clair ?! JAMAIS ! »

« Et tu crois que j’ai envie de toucher un monstre comme toi ? Je préférai encore me couper les mains plutôt que d’avoir affaire à toi ! »

Les hostilités sont lancées. Pendant qu’un couple est en train de s’unir, moi-même et Sephyria commençons à nous battre. Elle se jette sur moi alors que je bloque ses mains avec les miennes. Elle veut se battre sans ses pouvoirs ? Elle risque de le regretter ! Saleté d’Altaria ! Elle peut être sympa mais c’est une vraie teigne égocentrique ! Une pokémon de sang royal issu des dragons hein ?! QU’IMPORTE ! Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier de la part d’un monstre comme elle ! Si elle veut se battre, elle va être servie !

Chapitre 8 : Proposition

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Chapitre 8 : Proposition

« Emairon ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu en fais une drôle de tête. »

« Je … Je ne sais pas … Je … Ah … Non … Ce n’est pas bien grave, Sephyria. Je ne vais pas t’embêter avec ça plus longtemps. Ca ne te concerne pas et je n’ai pas à t’embêter par rapport à mes problèmes de cœur. Enfin, je crois que c’est un problème de cœur. »

« Lania, n’est-ce pas ? De toute façon, comment te dire … Hum … Je sais ce que je vais faire. Reste ici au lieu. Tu seras surpris. Ca va prendre quelques temps mais je pense que ça peut être une bonne idée. Si tu préfères, essaye de vérifier que l’appartement dans lequel tu dors habituellement n’a pas de caméra de surveillance ou d’autres trucs qui risqueraient de faire que tu es surveillé, d’accord ? Fais ce que je te dis. »

« Je … D’accord, Sephyria. Bien que je ne comprenne pas ta démarche, je … »

« Et interdiction de lire dans mes pensées sinon, je risque de sérieusement m’énerver. »

« D’accord … Je ne ferai rien … sauf à part ce que tu as dit … soeurette. »

Ils sont rares les moments où il décidait de l’appeler ainsi. Néanmoins, elle ne répond pas aux propos du Gallame alors que celui-ci la regarde partir. Où est-ce qu’elle va ? Qu’est-ce qu’elle a en tête ? Car elle a une idée en tête, il en est sûr et certain. Mais est-ce une bonne idée justement ? Ou non ? Difficile à dire. Il n’a plus qu’à patienter … et à vérifier que personne ne l’observe dans l’appartement qu’il possède.


Pfiou … Le temps a passé … Du moins, une bonne journée et nous sommes encore loin de la capitale atylienne. Je me suis renseigné sur les discours du président pour savoir où il se rendrait mais rien de rien. Ca ne me mène à rien du tout. Je suis sensé faire quoi ? Humpf … Je me promène dans la rue, arrivant jusqu’à une petite campagne, marchant avec Lania sur le bord la route pour ne pas nous faire écraser. On préfère éviter les bus maintenant.

« A cette allure, on risque de mettre du temps avant d’arriver jusqu’à la capitale non ? »

« Je ne sais pas trop, Lania … Pas du tout même. Je ne peux pas vraiment te répondre, malheureusement. Mais bon … De toute façon … Il faut que l’on reste sur nos gardes. Là, nous sommes à découverts et je … »

« Suis facile à repérer ? »

Je lève les yeux pour remarquer l’Altaria dans les airs. Qu’est-ce que … Déjà, les personnes nous regardent, les voitures s’arrêtant. Je me retrouve projeté dans les airs, Lania faisant de même … puis nous sommes à nouveau projetés au loin ? Qu’est-ce … que … Quand j’arrive à prendre conscience de l’endroit où je suis, Sephyria est devant moi, les bras croisés à hauteur de sa poitrine. Je prends aussitôt mon arme, la pointant vers elle mais elle donne un bref coup de pied, la faisant tomber sur le côté.

« C’est comme ça que tu m’accueilles alors que j’ai une proposition à te faire ? »

« Où est Lania ? Dis-moi où elle se trouve ! »

« A deux kilomètres d’ici. Le temps que j’en ai terminé avec toi, elle sera surement de retour. Mais de toute façon, il va falloir que tu te mettes d’accord. Et je préfère mettre les choses au clair tout de suite : comment est-ce que Lania réagit depuis qu’elle a rencontré Emairon ? »

Que … C’est quoi cette question absurde ? J’observe Sephyria. L’Altaria me laisse me mettre assis dans l’herbe alors que je reprends mes esprits. C’est quoi cette question ? Enfin non … Si elle me pose une telle question, c’est qu’il y a une raison.

« Assez … bizarrement … Non … Je ne devrais même pas t’en parler et puis je … »

« Emairon a envie de revoir Lania. » me coupe Sephyria sans même que je termine ma phrase.

« Elle veut aussi le revoir … » dis-je sans concession, comme pour confirmer ce que Sephyria et moi pensons des deux personnes. Ensuite, je pousse un soupir, reprenant la parole : «  Mais je ne crois pas que tu sois venu pour me poser une telle question non ? Tu as surement autre chose en tête, est-ce que je me trompe ? »

« … … … T’es plutôt quelqu’un qui réfléchit non ? Tu devrais savoir … ce que je veux. »

« Je veux juste que Lania soit heureuse … ou qu’elle découvre au moins une fois ce que c’est d’être aimée réellement. Bon … Ca pourrait être un traquenard mais où est-ce que nous devons nous retrouver avec Emairon et Lania ? »

« Je vais te noter l’adresse sur un bout … Et zut, je n’ai pas de papier. Bon … » commence-t-elle à dire avant de faire apparaître ses ailes de coton. Elle pousse un petit gémissement mais retire un morceau de coton, à peine aussi gros qu’un poing. Je soupire avant d’ouvrir mon manteau, faisant apparaître un petit bloc-notes ainsi qu’un stylo.

« La prochaine fois, laisse-moi parler, non ? Au lieu de te faire du mal inutilement. Bon, je suis prêt à noter. C’est quoi l’adresse et … AIE ! » m’arrête-je avant de me prendre le morceau de coton en plein visage. En fait, ça ne m’a rien fait mais sur le coup de la surprise, j’ai poussé un cri. Je suis vraiment bête.

« D’ailleurs, je tiens à rectifier une chose : je ne ferai jamais un traquenard. Si je veux te tuer, je le ferai directement et en face à face. »

« Et sans utiliser tes pouvoirs, je le sais parfaitement. » dis-je en complètement ses propos. Elle me regarde pendant quelques instants, un peu surprise alors que je suis finalement bien en face d’elle. « Je n’arrive toujours pas à comprendre comment une fe… pokémon comme toi peut travailler pour la Triafa. »

« Tsss … Note plutôt l’adresse et on emmènera les deux tourtereaux dans l’appartement d’Emairon. A partir de là, ce qui se passe ne me concerne pas. »

« Tiens, je ne crois même pas t’avoir remercié pour le contrepoison avec tes runes … en Calambie alors je le fais maintenant. Mais sinon, tu tiens quand même beaucoup à Emairon non ? D’après que je sais, on peut vous considérer comme frère et sœur, c’est … »

« Note l’adresse ! » hurle-t-elle. Elle n’a pas oublié aussi … ce qui s’est passé.

Finalement, j’ai sur un morceau de papier l’endroit où nous devons nous rendre. Mais surtout, comment est-ce qu’elle a fait pour nous repérer ? Enfin, j’essaie d’être le plus discret possible dans mes déplacements mais elle … Elle …

« Dis … Comment est-ce que tu as su où nous nous trouvions ? Bien que l’Atylie ne soit pas très grande, c’est quand même … »

« Je ne sais pas … Une prémonition, c’est tout. Et au final, vous n’êtes pas si loin de l’endroit où Emairon habite. Tiens, tu sais quand même comment t’y rendre ? Attends un peu, je … » commence-t-elle à dire avant de reprendre un bout de coton, prête à l’arracher.

« Je te rappelle que j’ai de quoi écrire. »

Je préfère la stopper avant qu’elle n’ait plus d’ailes du tout. Elle s’arrête, me donnant plusieurs coordonnées. Puis finalement, elle murmure :

« Pfff … Le plus rapide serait encore que je vous y emmène tous les deux. Au moins, ça ferait une surprise pour Emairon. Bon … On va se retrouver à un endroit, tu iras monter sur mon dos et Lania nous suivra en se téléportant. »

« Euh ? Sur ton dos ? » bredouille-je. Je me vois mal grimper sur une femme, qu’importe si elle a des ailes et qu’à la base, elle a tout d’une Altaria.

« Solution la plus radicale et efficace. Si tu en as une meilleure, je veux bien la prendre. »

« La marche à pied. Tu nous emmènes à pied, c’est tout. Même si tu es une pokémon, j’ai quand même un peu de décence. Je ne vais pas t’utiliser comme monture. »

Elle me fixe longuement avant d’hausser les épaules. Elle sait parfaitement que je pense qu’elle n’est qu’une pokémon, comme toutes les autres aberrations. Donc ça ne la dérange pas. Mais là … Je suis pas d’humeur à être « raciste » de la sorte. Cette Altaria … Sephyria est vraiment une chic femme. Et elle semble être une sœur qui tient beaucoup à sa famille. Je la regarde partir dans les airs, Lania se téléportant juste au même moment à côté de moi pour m’interroger. Elle me demande des explications mais je ne fais que ramasser le morceau de coton que Sephyria a fait tomber. Lania semble surprise … car j’ai une rune sur le front. Une rune ? Elle tente de lire dans mes pensées mais n’y arrive pas. Je ne peux pas m’empêcher de sourire : maligne … Elle est maligne … très maligne même.

Chapitre 7 : Mission impossible

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Mission impossible

« D’accord … D’accord … Merci quand même Alphonse. »

Je coupe la communication après les dernières salutations alors que je pousse un soupir quelques secondes après. Vraiment … Je suis déçu, très déçu même. Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Je me tourne vers Lania, reprenant la parole :

« Mauvaises nouvelles. Les autorités fronsiennes ne peuvent pas nous aider à nous faire sortir d’ici. Malheureusement, la police atylienne est quand même corrompue et donc ne veut pas travailler avec elles puisque nous sommes considérés comme des « criminels » ici. Je suis vraiment désolé, Lania mais il va falloir encore vivre en catimini. »

« Ca ne fait rien, Ric. Tant que je suis avec toi, ça me convient parfaitement. »

Elle est bien gentille, bien mignonne à dire de telles choses mais je … Enfin non … Je ne dois pas penser de la sorte. Je devrai plutôt la remercier. Je l’embrasse sur le front pour lui dire merci alors qu’elle rougit un peu, faisant un petit rire tendre. C’est à moi de m’excuser de la trimballer n’importe où dans ce monde pourri jusqu’à la moëlle.

« Mais non … Mais non … Ric, ce n’est pas du tout ça. Ne t’en fait pas, je suis contente et heureuse de pouvoir parcourir le monde à tes côtés. »

« Lania … Arrête de lire mes pensées s’il te plaît. Surtout lorsqu’elles sont aussi … moches que ça. D’accord ? Tu peux arrêter donc ? »

« Humpf … Comme tu veux, Ric. Comme tu veux. »

Elle ne semble pas apprécier que je lui demande une telle chose pourtant … J’estime cela nécessaire en soi. Mes pensées sont vraiment laides depuis quelques temps. Je pensais m’en être sorti mais au final, ce n’est pas le cas. Nous sommes toujours bloqués dans un pays dangereux, très dangereux pour nous. Je commence un peu à regretter d’être parti à l’aventure. Je pose mes yeux sur Lania pour être sûr qu’elle ne lise pas mes pensées à ce moment précis. Hum … Visiblement, tant mieux, ce n’est pas le cas.

Vraiment … Vraiment … Comment … Comment est-ce possible qu’une telle chose se produise ? Sincèrement ? Je ne peux pas avoir un petit moment de paix ? J’en ai assez de tout ça ! Vraiment assez ! Je serre le poing ainsi que les dents, réfléchissant à la situation. Je dois trouver une solution. Je dois trouver une solution !

Mais je n’ai rien, je n’ai aucune idée. RIEN DE RIEN ! Et ça m’énerve ! Ca m’énerve vraiment ! Soudainement, je me retrouve téléporté dans une ruelle, Lania venant se coller complètement contre moi, sa poitrine compressée mon torse.

« Ne t’énerve plus … s’il te plaît … Ric … Je ne peux pas m’en empêcher mais te voir comme ça me fait encore plus mal qu’autre chose. Je me sens coupable … tellement coupable. Surtout après tout … ce qui s’est passé. Depuis que tu me connais, tu … »

ET MERDE ! Pourquoi ?! POURQUOI FAUT-IL QUE CA SE PASSE AINSI ?! Je la serre contre moi avec une telle force qu’elle gémit de douleur. Je reste ainsi … pendant je ne sais combien de temps. Je ne sais pas combien de temps … Je ne sais pas … Pas du tout même.
Je pose ma tête contre la poitrine de Lania, celle-ci me laissant faire. Je ne suis pas en colère … Je ne suis pas en colère, je suis juste … fatigué, c’est tout. Je suis juste fatigué … rien de plus. Rien de plus … Rien d’autre. Rien du tout d’autre.

Elle me caresse la nuque, me soufflant quelques mots doux et tendres pour me calmer. Mais pourtant, je ne fais que me reposer contre sa poitrine. Sa belle poitrine … assez généreuse et douce. Elle était vraiment apaisante. J’entends Lania qui me murmure :

« Ric … Nous devrions nous rendre dans un hôtel encore une fois … Nous avons changé de ville non ? Alors, ça devrait être possible, facilement possible. »

« Comme tu veux, Lania … Comme tu veux … »

Je la laisse prendre les commandes aujourd’hui. Ah … Vraiment … Mais bon … Est-ce que c’est suffisant ? Elle m’emmène dans un hôtel, commandant la chambre unique comme à son habitude. Lorsque nous sommes dans celle-ci, elle nous débarrasse de nos manteaux. Je me sens même un petit peu … vide en fait.
Je la vois qui est couchée sur le lit. Elle a ouvert quelques boutons de sa chemise alors qu’elle me tend les bras dans un grand sourire. Qu’est-ce qu’elle veut ? Je ne pense quand même pas à ce genre de choses bien que je n’ai pas le moral. Pas du tout même …

« Ric … Viens te reposer et penser à autre chose dans mes bras. Je suis une Gardevoir, je suis la pokémon parfaite pour étreindre les personnes que j’aime. »

Tsss … Avec de tels propos, comment est-ce que je peux refuser ça ? Je pousse un soupir et vint tout simplement me coucher sur elle. Oui … J’ai ma tête bien déposée sur sa poitrine alors que je l’entend pousser un léger soupir de bonheur. Elle semble heureuse, n’est-ce pas ? Est-ce que je le suis ou pas ? Je ne sais pas … Je ne sais pas du tout … Ah …

Mais je dois avouer tout simplement que je suis … apaisé. Réellement, apaisé hein ? Humpf … Je vois la petite pointe à traverse le tissu et je pose un doigt dessus, commençant à le triturer tandis qu’elle gémit faiblement. Je m’arrête, murmurant :

« Il faut que l’on trouve une solution … Lania … Il le faut vraiment … »

« Ah … Ah … Oui … Ric. Il le faut mais … Ah … Ah … »

« Pardon, je n’aurai pas dû faire ça. Je suis vraiment désolé. » dis-je en cherchant à m’excuser de ma conduite. Elle me caresse tout simplement le dos du crâne comme pour m’inciter à continuer mais je ne fais rien. Je ferme juste les yeux. Et je me laisse emporter par les songes. Oui … Je crois que … Je suis plus … fatigué que prévu. Ah … Dans un dernier souffle, je murmure d’une voix faible :

« Bonne nuit … Lania … »

Je n’entends pas sa réponse alors que je dos. Lorsque je rouvre les yeux, je remarque que je n’ai pas bougé de ma position … et elle non plus. Mais je suis reposé … Très reposé. Je réveille Lania d’une étrange façon puisque je m’amuse à appuyer sur ses tétons et à rouler mes doigts à travers le tissu jusqu’à ce qu’elle ouvre ses yeux.

« Ric … C’est pas gentil de me donner du désir comme ça. »

« Je pensais que c’était la meilleure façon de te réveiller. Lania … Je sais ce que l’on va faire maintenant. Du moins, je sais ce que l’on va faire. Même si ça parait aberrant, on va virer la Triafa de l’Atylie mais pas seulement. »

« Pas seulement ? » me demande-t-elle alors qu’elle se pince légèrement les pointes de chair à travers le tissu. Je n’aurai pas dû la lancer dessus.

« Nous allons aussi renvoyer le président atylien de son poste. Mais pour ça, il nous faut preuve de sa corruption. C’est pourquoi nous allons nous rendre dans les endroits où il irait faire des discours et autres. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« J’en pense que … j’ai besoin de tendresse, Ric. Après ce que tu as fait depuis hier … »

Ce n’est pas la réponse que j’attends mais bon … Je viens l’enlacer longuement, évitant à mon corps de réagir alors que nous restons ainsi pendant quelques minutes. Même si ce n’est pas de l’amour que j’éprouve pour Lania, je sais que j’ai quelque chose pour elle.

Chapitre 6 : Homme à femmes

ShiroiRyu
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Chapitre 6 : Homme à femmes

« Salvos … C’est vraiment un homme que je ne peux pas supporter. Enfin … Nous accuser comme ça ? Il se moque de qui ? »

« Ric … Il ne faut pas te laisser emporter par la colère. Ca ne mènera à rien de bon. »

« Je sais parfaitement mais regarde ce type avec ses discours ! »

On ne peut rien y faire. Je le sais parfaitement mais bon … Je tente de me concentrer. Mais il faut avouer que je n’y arrive pas. Cet homme me dégoûte ! PLUS QUE TOUT ! L’autre raison ? C’est ça ! C’est la femme qui l’accompagne !

« Il est vraiment marié à elle ? Comment est-ce que c’est possible ? Elle n’a pas l’air d’être attirée par l’argent … ou réellement amoureuse. »

« Pourtant, d’après ce que je peux lire sur son visage, c’est le cas. Mais voilà, Ric … C’est une pokémon. Elle fait surement partie de la Triafa. »

Hein ? Une pokémon ? Je demande à Lania de ne pas m’aider alors que j’observe la femme à côté du président atylien. Hum … Elle a des cheveux blonds mais porte un chapeau vert. D’ailleurs, ses vêtements sont aussi un haut de couleur beige et un bas de couleur vert. Le haut forme une sorte de fleur au niveau de la poitrine. Pourtant, je dois le reconnaître.

« Non … Je ne vois pas … C’est quel pokémon alors, Lania ? Puisque tu as une idée et tu es sûrement plus douée que moi pour ça. »

« Une Chapignon. C’est un peu étonnant non ? Mais elle semble réellement l’aimer. »

« Euh … Lania … Si c’est comme avec toi, si tu veux tout savoir … Je préfère me dire qu’on a forcé la jeune femme à aimer le président pour qu’elle lui obéisse. »

« Mais mais mais … Mais non ! Tu as bien vu avec moi ! Je suis capable d’aimer une autre personne que celle que je pensais aimer avant et … AH ! Pardon … Ric … »

« Hum ? Et pourquoi est-ce que tu t’excuses ? J’ai été clair à ce sujet non ? »

« Oui mais … Je … Enfin … Non … Il vaut mieux que je ne dise plus rien, je m’enfonce inutilement, Ric. AH ! Regarde la personne à côté du président ! »

Quoi ? Sa femme ? On vient d’en parler justement ! Elle n’écoute pas ou quoi ? Ou alors … C’est justement autre chose ? Hum … Comment dire … AH NON ! C’est l’autre femme qui l’accompagne ! Bon, déjà, la femme du président Salvos s’appelle Aventoury, ça me fait penser à une chanson mais bon …
L’autre femme est bizarre, n’est-ce pas ? Du moins, je n’ai malheureusement pas le temps de l’étudier en détails mais j’ai l’impression qu’elle aussi, c’est une pokémon. Il en aurait deux ? Mais cette seconde femme … n’est pas la sienne. Un président ne serait pas polygame. Du moins, pas à la vue de tous et de toutes. Alors … C’était quoi leur rapport ? Secrétaire du président ? Hum … Une secrétaire bien spéciale, il en était sûr.

Ailleurs, dans la salle présidentielle, celui que l’on appelait monsieur le président était en train de parler avec sa femme. Il y avait une telle différence d’âge. Elle devait avoir vingt ans, peut-être un peu plus mais lui ? Environ la cinquante, les cheveux blonds bien fournis et une moustache assez garnie. Il donnait vraiment l’impression d’être un croqueur de femmes.

« Allez … Aventoury, il est temps pour toi de partir, j’ai du travail. »


Il lui met la main aux fesses, la jeune femme se penchant en avant pour chercher un baiser qu’il lui donne. Elle quitte la pièce quelques instants plus tard, lançant néanmoins un regard légèrement furieux à l’autre femme qui était présente dans la pièce.

« Alors bon … Que me veux-tu Roubé ? Je ne pensais pas que tu voulais me voir pour discuter, n’est-ce pas ? »

« Et pourtant, c’est bel et bien le cas, Salvos. »

« Oh … Dommage … Vraiment dommage. De quoi est-ce que tu veux parler ? Est-ce en rapport avec ce que je pense ? »

« C’est exact. Ils veulent que vous trouviez le plus rapidement possible ce dénommé Ric et cette Gardevoir nommée Lania. D’ailleurs, à ce sujet … »

« Je me ferais un plaisir de la capturer vivante. Je crois qu’elle a besoin de quelques leçons de savoir-vivre … Il faut qu’elle comprenne le rôle de la femme ici. »

« Humpf … Je ne relèverai pas ces propos de votre part. Maintenant que je vous ai fait passer le message, je n’ai pas de raison de rester ici plus longtemps. »

« Oh ma belle Melokrik, pourquoi dis-tu ce genre de paroles ? Alors que tu sais parfaitement ce que tu veux … n’est-ce pas ? »

« Hum ? Ce que je veux ne vous concerne pas. » répond la femme qui doit elle aussi avoir dans la vingtaine, des cheveux rouges attachés en deux fines tresses alors que le reste de ses cheveux lui vont jusqu’au bas du dos.
Elle a deux yeux noirs et un petit nœud au-dessous du cou de même couleur. Elle semble un peu furieuse des propos de Salvos, celui-ci continuant de la regarder en souriant, murmurant d’une voix mielleuse :

« Toutes les pokémons de la Triafa sont pareilles. »

« Vous risqueriez d’être surpris …  très surpris … Et je ne pense pas que ça serait agréablement. Maintenant, sauf si cela est important, je vais retourner à mes travaux. »

« Soit … Fais donc … Fais donc … mais tu sais que ma porte est toujours grande ouverte. »

Tsss ! Et la sienne est fermée ! Elle s’en va, marmonnant quelques paroles pour elle-même. Après une discussion avec Emairon … et Sephyria, elle n’envisage plus tout cela de la même façon. Oh que non … Loin de là même. Elle a déjà envie d’en terminer avec lui.

Je ne sais pas … Je ne sais pas mais je le sens mal. Je n’ai aucune nouvelle à l’heure actuelle d’Alphonse. Aucune nouvelle … Rien de rien … Je tenterai bien de l’appeler mais je sens que ce n’est pas le bon moment. Du moins, je préfère attendre son coup de fil.

« Lania, nous quittons cette ville encore une fois. On ne peut pas rester plus longtemps ici. »

« D’accord, je nous téléporte hors de l’hôtel maintenant ? »

« Il vaut mieux que nous y allions à pied. Ca paraitra moins suspect. »

Je lui prends la main après que nous ayons terminé de remettre nos épais manteaux sur le corps. Nous quittons l’hôtel sans gros problème bien que je regarde derrière moi au cas où. Je ne sais pas … Je n’ai pas vraiment confiance en la situation actuelle.
J’accélère le pas en marchant avec Lania, regardant brièvement autour de moi pour être sûr de ne pas être suivi. Puis finalement, nous arrivons à sortir de la ville. Je pousse un léger soupir d’apaisement avant de m’arrêter à une aire de bus, accompagné par Lania. Enfin … Nous sommes dans un bus qui va nous emmener encore à une autre ville. Tant mieux … Vraiment … C’est tant mieux.