Archives de catégorie : Affaire 4 : Jours heureux

Chapitre 25 : C’est une belle histoire

ShiroiRyu
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Chapitre 25 : C’est une belle histoire

« Huuuuuum. »

Je marmonne cela tout en poussant un profond bâillement. Besoin … de … connecter mes neurones. Je tente de bouger un peu mon corps mais un poids est sur moi. Ouvrir … les yeux … Je les ouvre et je remarque que Sephyria est endormie à côté de moi, une partie de son visage néanmoins touchant mon torse. Son bras droit s’est mis autour de ma taille.

Je suis sensé faire comment ? Ca fait … maintenant une semaine qu’elle est ici non ? Je tente de bouger un peu mais je remarque que je suis près du bord. Un mauvais mouvement et je me retrouve face par terre. Je sais … Je n’aurai pas le réflexe de me rattraper avant de m’écrouler au sol. Pfff … Je n’ai pas d’autres solutions. Je vais devoir passer au-dessus de Sephyria pour ensuite me lever correctement. Je commence le mouvement puis soudainement, je baisse les yeux pour voir le visage de Sephyria endormie. Elle … est si jolie … Vraiment … Je me demande quand même si c’est vrai.

« Je peux savoir ce que tu fais, Ric ? »

Hein ? Quoi ? Je suis au-dessus de Sephyria … et elle me regarde … Elle me regarde avec neutralité. Je suis dans de beaux draps. Surtout que je ne bouge pas de ma position. Et je commence à avoir mal aux bras car je tremble rien qu’en la regardant. Je tente de m’expliquer mais surtout de m’exprimer :

« Je … Enfin … Je risquais de tomber du canapé car je voulais me lever … Donc je voulais passer de l’autre côté mais tu étais là et je … Ah … Euh … Pousse-toi … Je n’ose pas bouger … et je sens que mes bras vont plus tenir, Sephyria. »

« Non. Pourquoi est-ce que je bougerai ? Donne-moi donc une bonne raison, Ric. »

« Car je risque de m’écrouler sur toi ! C’est tout ! »

« Hum ? Soit … Mais tu sais que le regretteras amèrement, non ? »

Je ne suis pas sûr de le regretter justement, loin de là ! Très loin de là même ! Je … Pfiou … Il vaut mieux que … AH ! Je la vois écarter mes mains avec les siennes, me forçant donc à tomber sur elle assez lourdement. Même comme ça, je … Je … Je suis à quelques centimètres de Sephyria. Vraiment … Je suis tombé sur elle mais mon visage à quelques centimètres du sien, juste à côté du sien. Les yeux mi-clos, elle m’observe pendant quelques instants. Je dégluti … En une semaine … La seule véritable preuve … d’une quelconque relation entre elle et moi … C’était … C’était … juste le fait que nous dormions ensemble sur le canapé. Et à part se tenir la main, je crois que nous n’avons pas été très loin. Et si on oublie l’unique baiser forcé, il n’y a jamais rien eut.

« Ric … » me murmure-t-elle. Je sens son souffle chaud. J’ai envie … J’ai vraiment envie de dévorer ses lèvres mais je me retiens. Je vois aussi qu’elle se mord la lèvre inférieure. Elle aussi … Mais nous sommes deux grands timides. Je me repousse doucement, Sephyria me laissant faire. Je suis assez déçu … et elle aussi. Mais aujourd’hui, je lui ai fait une petite promesse et je sais que ça lui fera plaisir. Il en est de même pour moi … Ça sera un petit moment pour nous deux. Je suis … plutôt pressé.

Et voilà ! Voilà où nous en sommes ! Nous sommes trois … couples ? C’est bien ça ? Trois couples qui se promènent ensemble dans la ville. Autant pour les deux autres couples, il est évident qu’ils sont ensembles, autant moi et Sephyria, c’est autre chose. Nous ne nous regardons pas, nous ne nous tenons pas la main, bref … deux parfaits inconnus.

« Bon … A cause de nos déboires et de tout ce que l’on a fait depuis le temps, je tiens à préciser que j’ai quand même une somme d’argent assez … importante. » déclare Alphonse, se tournant vers moi. « Ric aussi d’ailleurs. Casior nous a donné quelques primes pour nos actions de ces derniers mois. Bref … Tout ça pour dire que mesdemoiselles, vous pouvez faire les boutiques. Dans le cas de Lania et Emairon, il me semble normal que nous mettions chacun la main à la poche, n’est-ce pas, Ric ? »

« Hein ? Euh … Oui … Surement. »

Je réponds évasivement. Je ne sais pas … J’aimerai bien avancer plus dans notre relation avec Sephyria mais l’un comme l’autre, nous ne sommes pas … très démonstratifs. Et puis, je sens que Sephyria a aussi quelque chose à me demander mais n’ose pas. J’aimerai bien mettre les choses au clair avec elle.

« Ric ? Est-ce que je peux te parler en privé ? Ca ne prendra qu’une minute ou deux. »

Hein ? Oui … Bien entendu. J’aimerai bien les voir rire ou sourire … mais je sens que les deux autres couples ne sont pas forcément joyeux. Qu’est-ce que ça veut dire ? Surtout l’air inquiet de Lania, Emairon et Roubé. Alphonse a juste un air … qui semble me dire de peser chacun de mes mots que je prononcerai après ceux de Sephyria. J’accompagne l’Altaria en faisant quelques pas avec elle en avant, délaissant les deux autres couples.

« Je … Bon … Je sais parfaitement que tu n’as plus envie de quitter la Fronse après tout ce qui s’est passé. Je sais aussi que tu n’as plus envie de partir en mission pendant un temps … Enfin … Peut-être que tu ne veux plus te mêler à la Triafa. Mais voilà …. J’aimerai que tu ailles en Rousie. J’aimerai que l’on aille … sauver Dyamia. »

Hein ? Quoi ? Comment ça ? Sauver Dyamia ? Non … J’ai besoin de réfléchir … Mais non ! Je connais parfaitement la réponse à sa demande ! Je m’exclame :

« Bien sûr que l’on va y aller ! Surtout si c’est pour sauver votre sœur. Et si on peut mettre à mal cette fichue organisation, je ne me priverai pas ! »

« … … … Pourquoi est-ce que je t’ai posé la question, rappelle-moi ? »

« Car nous ne nous connaissons pas encore assez bien. Mais si c’est juste ça qui te tracasse l’esprit, je … Attends un peu … Est-ce pour ça que tout le monde a fait une tête d’enterrement quand tu as demandé à me parler seule à seul ? »

« Tu es un peu … le leader du groupe même si nous savons que ce n’est pas vrai. »


MOUARF ! J’ai envie de rire, en fait, je laisse même échapper un petit rire. Si ce n’est que ça … Vraiment, il n’y a pas de quoi s’en faire. Je pousse un petit soupir tout en souriant à Sephyria. Autant aller rejoindre les autres. Je sens … que maintenant, la situation s’est détendue. En fait, je sens surtout ses doigts qui croisent les miens alors que nous allons retrouver les deux autres couples. Et lorsqu’ils voient nos mains, Roubé s’approche de sa sœur, disant que tout semble être bien parti. Puis subitement, tout s’accélère, Lania et Roubé prennent chacune un bras de Sephyria, déclarant :

« Nous allons faire quelques magasins de vêtements pour rendre Sephyria plus féminine ! Vous pouvez nous suivre mais pas nous regarder ! »

« Hum … Ric … Alphonse … Je me posais une question : qu’est-ce que les femmes, que cela soit pokémon ou humaines, sont automatiquement attirées par les vêtements ? »

« Oh ça … Si tu veux tout savoir, Emairon, y a beaucoup de scientifiques qui se sont penchés sur la question pendant des années mais aucun n’a trouvé de réponses. »

Alphonse lui répond en rigolant, signalant par-là que ce n’est pas à prendre au sérieux. Quand même … Sephyria ? Avec de nouveaux vêtements ? C’est vrai qu’elle n’a rien d’autre … que sa tenue habituelle qu’elle porte. Même pour dormir. Bon bien entendu, on la lave mais oui … Je me demande à quoi elle ressemblerait dans une autre tenue.

Nous finissons par rejoindre les trois demoiselles dans un magasin de vêtements, pénétrant à l’intérieur. Bien entendu, nous ne faisons que regarder les différents articles sans réellement nous y intéresser. De toute façon, je n’ai jamais été réellement porté sur les vêtements. Et je ne pense pas que ça soit le cas de Sephyria. Lania arrive vers moi, avec un petit sourire mutin avant de me dire d’une voix amusée :

« On va la rendre adorable, Sephyria. Mais par contre, tu as intérêt à dire qu’elle est belle hein ? Mais aussi à le penser réellement. »


Hein ? Quoi ? Sephyria n’est déjà plus dans mon champ de vision ! Elle a été emportée par Roubé ! J’ai un peu peur du résultat. Je ne vois pas vraiment Sephyria avec une robe ou un jupe, ça ne lui va pas bien du tout même.

« Ric ? Si tu peux venir par ici … »

J’entends Roubé qui m’appelle d’une cabine. Qu’est-ce qu’il y a ? C’est là que Sephyria se trouve ? Je m’approche de la cabine mais elle me tire aussitôt à l’intérieur avant de quitter la cabine. Qu’est-ce que ? Sephyria ? Elle me tourne le dos, murmurant :

« Ca ne me convient pas … Ca ne me convient pas du tout. Je suis … ridicule. Il va se moquer de moi, j’en suis sûre. Puis ces rubans avec du coton, je … Roubé ? Mais qu’est-ce que … »

Elle ne me remarque que maintenant ? Pourtant, vu la taille du miroir dans la cabine, je ne passe pas inaperçu … et je … Enfin … Elle se tourne vers moi et je ne sais pas quoi penser. Elle a ses cheveux bleus détachés, un ruban bleu foncé faisant office de serre-tête dans ses cheveux. Mais au niveau des oreilles, le ruban a deux boules de coton.
Sinon ? Elle a principalement les épaules nues tandis qu’elle porte une longue robe blanche dont le haut semble être fait en dentelle ou dentelés. Je ne m’y connais pas vraiment en vêtements, il faut le dire. Le bas de la robe est bleu à partir de ses genoux mais … Elle est ravissante. En fait, non, je retire tout ce que je pensais. Elle est magnifique. Elle fait moins impériale mais plus … princesse. Une jolie princesse.

« Tu penses vraiment tout ça de moi, Ric ? »

« Comment ça ? Qu’est-ce que je … »

Je me retourne juste à temps pour voir Lania qui referme la cabine d’essayage. La sale petite … Elle a transmis mes pensées à Sephyria, j’en suis sûre. Et maintenant ? Qu’est-ce que je suis sensé dire ou faire ? Je vois que Sephyria est en train de rougir. Elle n’est pas habituée à porter des vêtements pareils. Et moi … Je ne suis pas vraiment habitué à complimenter les femmes. Mais surtout à en avoir une en face de moi. Elle me fait un sourire … exquis et divin. C’est peut-être le premier que je lui vois.

« Tu crois que je peux vraiment me présenter hors de la cabine dans cette tenue, Ric ? »

« J’en suis sûr et certain mais … Je crois que ça va rendre Lania et Roubé jalouses. Mais aussi plusieurs dizaines d’autres femmes. »

« Mais au moins … Est-ce que ça te plaît ? »

Et à elle ? Je connais déjà la réponse mais je pense que c’est le bon moment de toute façon. Si … J’aime Sephyria et que c’est réciproque. Ca me parait normal. Je suis déjà là, les yeux à moitié fermés mais c’est elle qui vient chercher mes lèvres. Elle passe ses mains autour de mon cou pendant que nous nous embrassons tous les deux dans cette cabine plus que surveillée par deux femmes qui attendent de l’autre côté. Mais … qu’importe, je compte bien profiter du bonheur que j’ai sous la main avec Sephyria.

Chapitre 24 : Enfin décidé

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Chapitre 24 : Enfin décidé

« Je tiens à te signaler une chose, Sephyria. Chez moi, si ça n’a pas changé depuis le temps et surtout si je n’ai pas été viré depuis, ce n’est pas bien grand. C’est banal et commun. »

« Oh ? Ric ? Ca veut dire quoi ça ? Qu’Emairon et moi, nous ne pouvons pas venir dans ton appartement ? Tu préfères en avoir un juste pour toi et Sephyria ? »

Je fixe Lania en fronçant les sourcils. Je n’aime pas ces blagues, je n’aime pas du tout ça. Je suis juste de retour dans ma ville … natale ? Je ne sais pas vraiment où je suis né réellement. Peut-être que je suis né … en pleine Triafa ? Néanmoins, je suis de retour dans la ville de mon enfance et ça me suffit amplement.

« Non, juste qu’elle ne se plaigne pas, c’est tout. Je commence à la connaître. Et vous êtes tous les deux invités aussi. Néanmoins, il va falloir que l’on envisage un endroit plus grand si on recommence à habiter ici. Je n’ai pas vraiment envie de quitter la Fronse. »

Ai-je dit quelque chose de surprenant ? Sephyria me regarde avec une petite pointe de tristesse. J’ai bien envie de lui poser la question mais j’entends une voix qui crie :

« HEY ! RIC ! TE VOILA ENFIN ! »

Et maintenant, la bonne humeur est parfaitement revenue. Une voix que je n’avais plus entendue autour de moi depuis pas mal de temps … Des mois même ! Je me tourne vers Alphonse et cligne des yeux. Comment … Est-ce … Attendez un peu …

« Hum … C’est bizarre. Je sais que je suis parti depuis quelques mois mais depuis quand est-ce que tu es en couple toi ? Enfin … Attends un peu encore … »

Je ne sais pas. Cette femme qui l’accompagne, j’ai l’impression de la connaître, de l’avoir déjà vue. Je ne sais plus où exactement mais elle me rappelle quelqu’un.

« Dites … Vous et moi, nous nous serions pas déjà vus ? Ou alors, vous avez fait de la … »

« Arrête donc de parler, espèce d’idiot ! Tu sais très bien qui elle est ! Tu l’as sûrement vue à la télévision atylienne ! Roubé, arrête tes bêtises aussi ! Mais surtout, qu’est-ce que tu fais là ? » dit Sephyria après m’avoir frappé sur le derrière du crâne. Purée ! Ca fait mal !

« La même chose que toi et Emairon, je m’enfuis de la Triafa. Et puis bon … Je pense que maintenant, les présentations ne sont plus nécessaires, hein ? »
La Melokrik fait un grand sourire alors que je la vois prendre la main d’Alphonse dans la sienne. Mais … Mais … Est-ce qu’Alphonse est au courant que …

« Si on m’avait dit qu’un jour, je tomberai direct sous le charme d’une pokémon humanisée, Ric. Surtout après ce que nous avons pu voir … Enfin bref … Voilà … Même si c’est sur un coup de tête ou un coup de foudre, je tiens à te présenter Roubé. Elle était au service du président atylien mais c’est grâce à elle que son règne fut stoppé. Elle m’a permis de m’infiltrer près du palais présidentiel et d’obtenir ses aveux. Enfin, je … Hahaha … Comment te dire … C’est un peu spécial que tout coïncide et nous rapproche hein ? »

Je ne lui fais pas dire. Mais bon … Je … Je ne sais pas vraiment quoi penser. Mon meilleur ami n’est pas du tout gêné que celle qu’il aime soit une pokémon. Et en plus, elle est drôlement jolie elle aussi. Il a bon goût … Et elle semble plus douce et calme que Sephyria.

« Mais Ric ! Si je comprends bien alors, j’ai affaire à Lania. Tu es la fameuse Gardevoir qui est … entre deux stades on va dire ? C’est à « cause » de toi que Ric a vécu toutes ses aventures, c’est ça ? »

« C’est bien ça … Enchantée de te connaitre. » répond doucement Lania.

« Et là ? Cette personne qui ressemble réellement à un Gallame, je pense que c’est Emairon. Vous allez vraiment très bien ensembles Un Gallame et une Gardevoir. On croirait presque voir un conte se produire devant nos yeux. Et je pense … que … Comment … Hum … Voilà donc celle qui fait chavirer le cœur de Ric. Visiblement, il a vraiment choisi quelqu’un à la forte personnalité mais surtout avec beaucoup de charisme. Vous êtes Sephyria ? »

« Ric et moi, nous ne sommes rien de tout ça. Il est temps que cela rentre dans le crâne de tout le monde. Nous ne sommes pas ensembles et nous ne le serons jamais. Nous avons tout simplement aidé Lania et Emairon à être ensembles. »

« C’est dommage mais j’ai vraiment l’impression d’entendre Ric. Il faut dire qu’il se montre très discret par rapport à ses coups de cœur. En fait, même quand il était adolescent, il évitait à tout prix de se rapprocher des filles. »

« Tiens donc … J’aimerai bien savoir ce qu’il était avant d’être un policier d’opérette. »

HEY HEY HEY ! Qu’est-ce qu’il va raconter comme conneries ?! Je dois les arrêter maintenant ! Surtout que Sephyria semble intéressée et pas pour de faux ! Ma vie n’est pas passionnante ! Loin de là ! ALORS STOP !

« TOI ! TU VIENS PAR LA ! J’ai à te parler ! » crie-je en prenant une main devant moi. Je dois arrêter Alphonse avant qu’il n’en dise trop ! Y a pas de quoi être fier de mon passé !

« Euh … On peut me dire ce qui vient de se passer ? » demande Alphonse alors qu’il voit Ric qui est en train de tirer Sephyria derrière lui, la jeune femme aux cheveux bleus étant plus que surprise par l’action de Ric.

« J’ai pu lire ses pensées et il voulait surtout t’empêcher de parler de son passé. Mais je crois qu’il n’a pas compris qu’il a choisi la mauvaise personne visiblement. »

« Comme quoi … Qu’il le veuille ou non. » déclare Emairon après les paroles de Lania.

« Vous avez remarqué que ma sœur s’est laissée faire ? C’est pourtant évident même s’ils ne veulent pas le reconnaître tous les deux. »

Car oui … Sinon, Sephyria aurait retiré sa main de celle de Ric. D’ailleurs, combien de temps est-ce qu’il allait mettre avant de comprendre son erreur ? Hum ? Difficile à dire mais ce n’était pas le plus important à l’heure actuelle. Du moins, pour eux, les deux couples, il valait mieux laisser Ric et Sephyria un peu seuls.

« Qu’est-ce que … Sephyria ? Mais comment ?! »

Je ne comprends pas ! Je n’ai pas pris la main d’Alphonse ? C’est vrai que sur le coup, ça parait stupide et bizarre … Mais quand même, faire une aussi grosse erreur. J’ai l’air complètement ridicule ! Je relâche la main de Sephyria, celle-ci me disant :

« J’espère que tu as une bonne explication pour avoir fait ça ! »

« Je n’avais pas envie que tu entendes ce que je faisais quand j’étais adolescent ! Ça ne te concerne pas du tout ! Mais je pensais avoir pris Alphonse ! Du moins … Sa main … Mais je me suis trompé complètement ! Purée … Je … »

Nous sommes tous les deux au milieu du trottoir alors que je baisse la tête. Sephyria est là, devant moi … Elle a les bras croisés au niveau de sa poitrine. Puis ils s’affaissent lorsqu’elle pousse un soupir. Je suis ridicule … vraiment ridicule en soi.

« C’est si important que je ne sache rien ? Tu crois que je t’estimais beaucoup à la base ? Enfin bon … Je sais ce que tu as fait actuellement et tant que tu n’as rien fait d’horrible dans le passé, ce qui m’étonnerait, ça me convient bien. Tu arrêtes de te mettre martel en tête ? »

« Hey ! Mais je ne sais pas jaloux ! Je ne … »

« Jaloux ? Et de quoi ? Et de qui ? Je pensais plus à ce que tu t’inquiètes trop pour … Enfin, tu es jaloux de qui ? De Lania et Emairon ? Alphonse et Roubé ? Pfff … Ne t’en fait donc pas, je parie que toi aussi, un jour, tu … »

Je lui prends subitement la main gauche entre les miennes. Cela a pour effet de l’interrompre dans ses paroles. J’ose même pas relever le visage, je n’ose même pas la regarder. Je sais que je suis rouge comme une pivoine, je sais que je suis en train de suer à grandes gouttes. Je dois avoir les mains moites, plus que moites même. Il faut que je prenne la parole, il faut absolument que je prenne la parole mais je …
J’entends des murmures d’étonnement alors que je sens … quelque chose me recouvrir. Je relève finalement ma tête pour voir que Sephyria a sorti ses ailes en public. Elle n’a pas peur de la réaction des autres ? Des personnes ? Elle murmure :

« Je préfère prévenir, je suis quelqu’un de très difficile et exigeant, Ric. »

Je n’en doute pas. Mais … Est-ce que … Ca ne la dérange pas si on commence doucement ? J’ai l’impression que c’est aussi ce qu’elle veut. Ne pas aller trop vite … contrairement à Emairon et Roubé. Elle m’attire vers elle avec ses ailes, retirant sa main d’entre les miennes. Puis elle vient tout simplement prendre ma main. Elle veut prendre les commandes non ? J’ai honte … Je suis rouge de gêne. Je jette un bref regard à Sephyria.
Elle aussi … Enfin … Elle aussi, ça semble la gêner. Elle n’a pas l’habitude de mettre ses sentiments en avant. Puis, entre elle et moi, il faut dire que nous sommes vraiment deux néophytes dans ce genre de relations. J’espère que l’on va y aller doucement et calmement. Enfin … Je l’espère un peu … Mais bon … Je veux bien … Je veux bien essayer avec elle … et qu’importe si c’est une pokémon, ça ne change rien à ce que je ressens.

Chapitre 23 : Souillée

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Chapitre 23 : Souillée

« Emairon ? Sephyria ? Vous avez déjà été en Fronse ? »

« Pas vraiment … Ce n’était pas dans mes idées à la base. J’ai surtout été en Inglaterre avant … de commencer à voyager un peu ailleurs. » marmonne Sephyria pour me répondre.

Ah … Euh … Bon … Comment est-ce que je dois le prendre ? Je regarde Lania qui a la tête posée sur l’épaule d’Emairon, les yeux fermés. Elle semble se reposer. Ca semble confortable non ? Je regarde brièvement Sephyria, me demandant si elle va faire pareil. Non mais pourquoi je pense une telle chose ? Je vois maintenant Emairon qui me sourit, prêt à prendre la parole mais je mets un geste de la main pour qu’il la boucle.

« Pfff … Je commence à être fatiguée avec tout ça. Et mes blessures ne sont pas totalement guéries. Je vais fermer les yeux aussi. Ne t’avise même pas de me toucher, c’est compris ? »

« Comme si j’avais que ça à faire. Dors et tais-toi. »

Même pas en rêve. Je n’ai pas d’illusions à me faire à ce sujet. Pourquoi je m’en ferai hein ? Hum … De toute façon, ce n’est qu’une pokémon et rien d’autre. Je n’ai pas à penser à l’éventualité d’une relation avec elle. C’est juste … une pokémon au même titre que Lania et Emairon. Rien d’autre. Pourquoi est-ce que je devrai me … AH !

« Qu’est-ce que … »

Je suis étonné alors que je sens la tête de Sephyria contre mon épaule. Elle … s’est déjà endormie ? Je regarde Emairon. Celui-ci fait un hochement de tête négatif. Ce n’est pas de sa faute, il n’est pas responsable de ça. Elle est vraiment … tombée dans le sommeil comme ça ? D’un coup sec ? Sans prévenir ? C’est … surprenant. Emairon me dit :

« Ric … Ma sœur a toujours été celle qui nous a protégés, moi, Dyamia et Roubé. Alors s’il te plaît, après tout ce qui s’est passé, je veux que tu me promettes de ne pas la rendre malheureuse, d’accord ? »

« Pourquoi est-ce que je devrai faire une promesse de la sorte ? Ce n’est pas comme si … »

Je m’arrête dans mes paroles, le corps de Sephyria penchant sur le côté maintenant. Elle atterrit sur mes genoux. Je cligne des yeux plusieurs fois pour être sûr d’avoir … parfaitement compris ce qui se passe. Elle marmonne quelques mots durant son sommeil même s’ils ne sont pas compréhensibles. Je suis sensé faire quoi moi ?

« Ric … S’il te plaît … C’est important. Ma sœur en a tellement fait pour nous. Elle est exténuée et a besoin de repos et … »

« C’est bon, c’est bon … Je ferai de mon mieux … mais je ne promets rien. »

Je préfère ne pas promettre alors que je ne suis pas sûr de tout ce qui se passe. Loin de là même. Pourquoi est-ce que ça arrive qu’à moi ça ? Je ne sais pas … Sephyria est vraiment une belle femme, très belle femme. Et elle me donne aussi l’impression de la connaître depuis longtemps … Mais … C’est une pokémon, voilà tout. C’est une pokémon.

Ailleurs, dans un endroit recouvert par le froid et la neige, Loïc marche dans les couloirs d’un bâtiment isolé du reste du monde. Entouré par les montagnes, cet endroit est inaccessible de base … ou presque. Il est accompagné par deux scientifiques.

« Messire Loïc, pourquoi êtes-vous venu aujourd’hui ? Ce n’est pas l’heure de la visite habituelle. Vous ne nous avez guère prévenus. »

« Ne vous en faites pas pour cela. Où est-ce qu’elle se trouve ? »

« Dans le même endroit que d’habitude. Elle est en train de se faire inséminer. Nous avons besoin de son énergie mais je ne pense pas que l’homme choisi ne dure guère longtemps. »

« Humpf …Ce n’est pas un problème. Tant qu’elle nous permet de développer de nouveaux pokémons humanisés. D’ailleurs, à ce sujet, qu’est-ce qu’il en est des derniers de la section « Pierres Précieuses » ? »

« Ils sont bientôt opérationnels et prêts. Néanmoins, nous avons reçu des nouvelles du Jipen à ce sujet. Il semblerait qu’ils sont en train de progresser de ce côté. »

« Heureusement qu’ils sont là … Dès que cela concerne les pokémons et la génétique, le Jipen est parfait. Est-ce qu’ils ont un nom de code pour cette partie ? »

« Pas encore mais ils prévoient les premiers tests d’ici quelques mois. Et ils ont encore besoin de cette énergie solaire spécifique. D’ailleurs, si vous voulez bien prendre cette combinaison, vous connaissez la réglementation, non ? »

Il ne fait qu’hocher la tête en signe d’acquiescement. Déjà, il porte une lourde combinaison qui résiste à la chaleur, à la très forte chaleur. De même, une ventilation interne lui permet alors de respirer normalement. Finalement, ils arrivent jusqu’à un dôme translucide. De l’intérieur, il est impossible de voir mais de l’extérieur, c’est le cas … et c’est effarant.
Un homme d’une quarantaine d’années est complètement nu, se jetant sur une enfant qui doit avoir à peine six ou sept ans. Celle-ci se fait violentée de toutes parts mais ne pousse aucun cri de douleur ou de gémissement. Non … Elle a juste le regard perdu, dans le vide et lointain. Pourtant, elle ne semble pas être droguée, loin de là même.


Elle tourne sa tête vers un coin du dôme, comme si elle était capable de voir à travers. Elle a des yeux rubis qui semblent pourtant devenir bleus ou repasser rouges à chaque clignement de sa part. Elle a aussi des cheveux noirs, ces derniers devenant blancs par intermittence, en fait, à chaque pénétration forcée de la part de l’homme qui la viole. Mais elle est là … Les yeux brillants avant qu’elle ne pousse subitement un cri strident. L’homme commence à hurler à son tour, son corps s’enflammant subitement. Des flammes parcourent la globalité du dôme alors que déjà, il ne reste plus rien du décor autour de la jeune fille. Celle-ci a tout brûlé, que ça soit son lit les rares affaires qu’elle avait ou alors les décorations.

« Je vais rentrer à l’intérieur pour récupérer les cendres de cet homme. Visiblement, encore un qui n’a pas eu de chance. Ils ne pensent qu’à leur libido. Combien ont survécu depuis le début ? Je n’en compte même pas une dizaine. »

« Et encore, messire Loïc, ils sont morts quelques temps plus tard, leurs corps subissant une inflammation qui les ont détruits de l’intérieur. Faites attention. »

Il ne répond pas à la dernière remarque, pénétrant dans le dôme. Aussitôt, la chaleur s’empare de son corps mais grâce à la combinaison, il semble n’avoir aucun problème. La jeune fille aux cheveux noirs se tourne vers lui, disant :

« Monsieur Loïc … Vous êtes donc de retour. Est-ce que je peux voir Rérox ? »

« Pas sous cette chaleur. Le pauvre Mastouffe aurait les poils qui risquent de brûler. Je suis là pour récupérer les cendres de cet homme. Visiblement, il n’était pas à la hauteur. »

« Vous ne vous préoccupez pas du tout de ces hommes de toute façon. La majorité est emmené à l’abattoir en pensant qu’ils peuvent avoir un pokémon bien à eux. Mais au final, ils sont tous consumés par ma puissance. »

« Humpf … En voyant ton physique, j’oublie des fois quel âge tu as réellement. Mais si je suis ici, c’est pour t’apprendre que ton frère et tes sœurs t’ont abandonnée. Ils ne reviendront plus te voir puisqu’ils ne font plus partie de la Triafa. »

« Et Ric ? Quand est-ce que je pourrai revoir Ric ? Ca fait … depuis des années … tellement d’années … Il est sûrement devenu un adulte maintenant, non ? »

« Je ne comprends vraiment pas ce qui a pu clocher avec toi ce jour-là. » déclare Loïc en soupirant. « La prochaine fois que je repasse par ici, il va falloir te trouver de nouvelles décorations. Humpf … Bon … Les cendres, les cendres. Ton énergie solaire ainsi que ton ADN et celui de cet homme vont nous servir. »

« Je veux revoir Ric … Emmenez-le ici … aussi. Je suis sûre que Ric sera gentil avec moi. »

« Surement, il l’est bien avec Sephyria en ce moment-même. »

« Quoi ? Vous voulez dire que Sephyria est avec Ric en ce moment ? Ce n’est pas ce qui était prévu ! JE VEUX AUSSI REVOIR RIC ! »

La jeune fille s’emporte subitement, des cornes orange sortant de son dos, comme pour former un semblant d’étoile ou de soleil. Ses cheveux sont devenus complètement blancs ainsi que ses yeux devenus bleus. Loïc recule, tenant un sachet dans ses mains, des cendres se trouvant à l’intérieur.

« Je sais particulièrement ce que tu as fait, Loïc. Je le sais depuis le départ ! Tu as intérêt à ce que Sephyria et les autres reviennent me voir TRES rapidement ! Sinon, je briserai cet endroit même sous cette forme ! C’est compris ?! »

« Calme-toi donc un peu. Ca ne sert à rien de t’emporter, rien du tout même. Si je vois que tu es docile, je vais faire de mon mieux pour te trouver des vidéos et des photos de Ric, Sephyria, Emairon et Roubé. D’accord ? Qu’est-ce que tu en penses, Dyamia ? »

« Je … veux qu’ils reviennent tous. Cet endroit … me déplait … Je n’aime pas … cet endroit … et tout le reste. Ce n’est pas … ce que madame Auré … voulait … Nous ne sommes pas vos objets sexuels … Pas du tout même. Vous avez de la chance … beaucoup de chance. »

Les cheveux blancs de la jeune fille redeviennent noirs alors qu’elle se couche à même le sol froid et carrelé. Dans sa nudité, cela ne semble pas la déranger bien que le bas de son corps soit taché par les sévices qu’elle a encore subis aujourd’hui. Loïc s’en va sans plus de conversation, poussant un soupir. Il se tourne vers les deux scientifiques qui l’ont accompagné jusqu’ici, disant :

« N’oubliez pas de remeubler cet endroit. Du moins, essayez de voir s’il est possible de lui créer un second dôme ou elle pourra se reposer. Qu’elle en ait un … pour les expériences habituelles et le second où elle peut mener une vie un peu « normale ». »

« Messire Loïc … Quand même … C’est impressionnant … Comment est-ce que vous faites pour arriver à communiquer avec elle ? D’habitude, elle n’ouvre pas la bouche. »

Il ne répond pas … Cela ne concerne pas ces personnes. Il fait juste un geste de la main pour dire qu’il n’a plus rien à faire ici. Il … a d’autres préoccupations en tête.

Chapitre 22 : Liberté

ShiroiRyu
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Chapitre 22 : Liberté

« L’information n’a pas perdu de temps et tous les gouvernements mondiaux ont déclaré vouloir la démission du président atylien le plus rapidement possible. Ce n’est qu’une question d’heures avant que le gouvernement atylien déclare la démission de son président. Président corrompu et travaillant pour la Triafa, organisation criminelle mondiale.  Il a été déclaré que les nouvelles élections qui auront lieu quelques semaines plus tard seront surveillées étroitement par plusieurs gouvernements pour éviter que tout cela ne se reproduise une nouvelle fois. Maintenant, nous … »

La main d’Alphonse vient éteindre la télévision. Son coup d’éclat a parfaitement réussi. Parfaitement, oui … Il a réussi à faire tomber le gouvernement atylien … Ou au moins son président. Et avec ça, Ric va surement pouvoir retourner en Fronse le plus rapidement possible. Il ne l’a pas encore contacté mais là, il est en train de se reposer. Tout cela … Tout cela fut quand même possible grâce à Roubé. Il le reconnait parfaitement.

Mais ce n’est pas suffisant. Enfin … Il ne pense pas que ça soit suffisant. Loin de là même. Il a besoin de plus … encore plus … Il aimerait bien la revoir mais qu’est-ce qu’elle va devenir ? Surtout que maintenant, la police atylienne va être purgée elle aussi. Pfiou … C’est beaucoup de travail, énormément de travail même.

« Je ferai mieux de ne pas me compliquer l’existence par rapport à ça et contacter Ric. Je ne sais pas ce qu’il devient avec tout ça mais il doit surement être au courant maintenant. » se dit-il tout en cherchant à garder son calme. Il va d’abord se reposer, ensuite, il allait réfléchir dans quel sens il allait résoudre tout cela.

Ailleurs, le président Salvos est déjà en train de plier bagage. Escorté par quelques hommes de confiance qui travaillent pour lui et non pour la Triafa, il se trouve dans sa voiture, nullement accompagné par celle qu’il a épousée. Il transpire, disant au conducteur :

« Emmenez-moi loin du pays, je pense qu’il vaut mieux que je ne suis plus là. Sale petite garce de Roubé, je la retiens ! Ca m’étonne quand même que personne n’a remarqué qu’elle portait de quoi écouter les conversations. »

Il ne sait pas si c’est vraiment elle la responsable directe mais il a besoin d’une coupable et elle a le portrait parfait pour ça. Il est temps pour lui de souffler un peu … de prendre le large, de quitter le pays. Bref … De tirer un trait sur tout ça. Normalement, il a quand même prévu le coup et il peut espérer ne pas être suivi par la Triafa. De toute façon, il n’est pas responsable de son échec, loin de là.

« Dans combien de temps serons-nous à l’aéroport ? Est-ce que vous avez déjà prévenu de me réserver un avion spécialement pour moi ? »

« C’est le cas, monsieur Salvos. Tout est déjà prêt. »

Tant mieux, tant mieux. Ah … Il va pouvoir enfin se reposer. Ca ne lui fera pas de mal après les derniers évènements. Avachi, il commence à fermer les yeux, réfléchissant à tout ce qui va se passer maintenant. Humpf … Au moins, il est débarrassé de toute cette histoire de pokémons … Vraiment, quelle saloperie que d’avoir imaginé des pokémons humanisés. Ils sont vraiment tarés à la Triafa. Mais maintenant, il peut respirer.

Soudainement, la voiture s’arrête, les pneus crissant sur le sol alors que Salvos se redresse de son siège. Qu’est-ce qui vient de se passer ?! Il hurle :

« Je peux savoir ce que c’était ?! »

« Quelque chose nous a percuté ! Comme des tirs de balle ! Restez ici, on va vérifier dehors ! » dit l’un des hommes, sortant son pistolet, accompagné par le second. Comme les vitres sont teintées, difficile de voir de l’intérieur et impossible de voir de l’extérieur.
Par contre, il entend des cris … et ce n’est pas très réjouissant. Il a aussi une arme sur lui, qu’il sort, s’apprêtant à tirer dès que la porte s’ouvrira. Puis peu à peu, elle s’ouvre. Sans hésiter, il tire un coup mais la balle vint ricocher contre une graine. Une seconde graine se plante sur son torse, des lianes en sortant. Il n’a que le temps de voir Aventoury, celle-ci ayant les larmes aux yeux tout en disant :

« Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi ? Je n’étais pas assez bien ? Je … J’ai tout donné pour toi, Salvos ! Tout donné ! Tout ! Mais … Mais ne t’en fait pas … Nous resterons … Nous resterons … ensemble, tous les deux … »

D’autres graines se plantent dans la voiture alors qu’elle referme la portière. Les lianes ont peu à peu recouvert la bouche de Salvos, l’empêchant de parler. La voiture se tord dans tous les sens à cause des racines, Aventoury venant serrer l’homme qu’elle aime, que cela soit à cause d’un contrôle … sexuel ou autre, nul n’allait jamais le savoir. Puis c’est l’explosion, la voiture émet une puissante déflagration avant de voler en éclats.

Voilà … Il a fait le vide dans son esprit. Et il est prêt à partir. Il a fait sa valise, ayant décidé qu’il allait prendre le train plutôt que de rentrer en voiture de fonction. Il a besoin … d’observer les alentours. Ah … Vraiment … Il a appris une « triste » nouvelle : le président atylien est mort avec sa femme, sa voiture ayant été retrouvée dans un piteuse état.
Attentat de la part de la Triafa ? Il y a de fortes chances mais de toute façon, ce n’est pas son problème. Il monte dans le wagon, allant s’asseoir près de la fenêtre. Peu à peu, le train commence à avancer, signe de son départ. Il regarde le décor qui défile devant ses yeux. C’est dommage … vraiment dommage …

« Pardonnez-moi … Est-ce que cette place est libre ? »

Hum ? Il fait un petit geste de la main en murmurant que oui. Il n’a pas la tête à ça. Il pense à Roubé. Il lui doit la vie … Il lui doit la réussite de sa mission. Il lui doit beaucoup de choses en fin de compte. Hey ? Qu’est-ce que … Il a finalement tourné la tête pour voir la personne qui lui avait adressé la parole.

« Mais … Euh … Roubé ? Qu’est-ce que … Vous … »

« Oh ? Moi ? Est-ce que l’on peut se tutoyer ? Ca sera plus simple. Je t’ai pourtant dit si tu connaissais Sephyria et Emairon non ? Ce sont ma sœur et mon frère … A partir de là, s’ils ont quitté la Triafa, j’estime que je devais faire de même de mon côté. Et puis … Avec ton petit côté voyeur paparazzi, tu as pu deviner pourquoi j’ai voulu en terminer avec Salvos, n’est-ce pas ? Est-ce que je peux m’asseoir à côté de toi ? »

Il ne lui répond pas, un peu étonné par la question alors qu’elle lui sourit. Elle s’installe à côté de lui, montrant son petit étui qu’elle a avec elle. Elle regarda par la fenêtre avant de dire d’une voix douce :

« Par contre … Où est-ce que ce train va ? »

« Hein ? Mais … Il va en Fronse ? Vous … Tu … Tu n’as pas regardé … Attends un peu … Pourquoi est-ce que tu as pris le train à la base ? »

« Tu sais … Mon frère est très heureux avec Lania, la Gardevoir qui accompagne Ric. Il lui a fallu tout ce temps pour trouver son âme sœur. Et quand j’entends la voix de Sephyria lorsqu’elle parle de Ric, je me dis qu’elle aussi, elle a eu de la chance de découvrir une personne chère à son cœur. »

Mais ça ne répond pas à la question qu’il vient de lui poser non ? Il l’observe avec étonnement, attendant qu’elle continue, chose qui ne tarde pas :

« Alors, je me suis dit … Pourquoi ne pas laisser mon cœur parler à ma place, non ? Et puis, avec toutes les séries à l’eau de rose, je commence à être un peu fleur bleue pour croire au coup de foudre. Peut-être que je me trompe lourdement de toute façon. Peut-être qu’il n’aime pas le fait que je sois une pokémon. Si tel était le cas, j’aurai alors dû cacher un lourd secret durant tout le reste de ma vie. Mais s’il est vraiment celui qui me plait et inversement, il devrait surement accepter ce que je suis réellement. »

Finalement, il commence à comprendre où elle veut en venir. Puis lorsqu’elle met sa main sur la sienne, il voit parfaitement ce à quoi elle pense. Elle lui fait à nouveau un sourire qu’il trouve magnifique. Au final, il risque de ne plus rentrer seul en Fronse.

Chapitre 21 : Pris au piège

ShiroiRyu
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Chapitre 21 : Pris au piège

« Comme si je pouvais abandonner ça ? »

Alphonse est là, au beau milieu des buissons. Il ne sait pas comment il a réussi à passer la sécurité mais tout ce qu’il sait, c’est qu’il est bel et bien dans le palais présidentiel. Du moins, dans les jardins autour. Tant mieux. Mais c’est étonnant que ça soit aussi simple. Il vaudrait mieux qu’il se méfie au cas où. Il ne sait pas si cela est un piège ou non.

Mais au moins, il est sur ses gardes. Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi est-ce aussi simple ? Quand même, que toute la sécurité du palais présidentiel soit … absente, ce n’est pas normal. Et il sait pourtant que le président atylien est là. Alors … Qu’est-ce que ça veut dire ? Il a besoin de se rapprocher de plus en plus. D’ailleurs, il est prêt des fenêtres. De gigantesques fenêtres. S’il tentait de passer discrètement, il faudrait qu’il se mette à genoux. Il a son magnétophone avec lui. Même s’il est un policier, il doit prendre des preuves comme quoi le président atylien est un membre de la Triafa.

« Qu’est-ce que … De la musique ? »

C’est bien ça ce qu’il entend. Et une très belle musique même. Du violon. Maintenant, il est intrigué, très intrigué. Couché sur le sol, il commence à ramper jusqu’à l’endroit où il entend de la musique. Par rapport à la fenêtre, il voit le dos de plusieurs gardes du corps du président atylien. Ils sont donc tous là ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

« Hey … Mais c’est Roubé ? » se dit-il à lui-même.


C’est bien la Melokrik qui est en train de jouer du violon devant le président atylien, ses ministres et diverses autres personnes dont les gardes du corps. Elle joue bien, elle joue même très bien. Il ne peut que reconnaître ça. En fait, c’est même merveilleux. Elle pourrait faire des concerts par rapport à ça.

« Comment est-ce qu’une telle femme peut faire partie de la Triafa ? »

Il se le demande. Et sincèrement … Ce n’est pas une pensée stupide, loin de là. Il est déçu … Vraiment déçu même. Depuis la trahison de son père, il n’est plus autant du genre à plaisanter comme auparavant et donc … Il prend avec plus de sérieux ce qui se passe autour de lui. Qu’une telle femme … aussi merveilleuse et douée puisse être de la Triafa, ça le répugne, ça le répugne vraiment.
Qu’elle soit une pokémon ne le dérange pas du tout, loin de là même. C’est spécial mais ce n’est pas déplaisant. Du moins, elle n’a rien à voir avec les pokémons humanisés de ces boîtes à prostituées. Loin de là même …
La musique semble s’arrêter peu à peu. Il ferait mieux d’accélérer. Il sait où il doit se rendre ! Non-loin du bureau du président atylien. Mais pas seulement. Il faut aussi qu’il prépare tout pour pouvoir l’entendre car les murs sont insonorisés. Finalement, il arrive jusqu’au bureau du président atylien, sortant une petite foreuse manuelle. C’est vraiment l’instrument de base mais il commence à creuser un trou dans un mur, étant caché dans les buissons. Il ne sait donc pas si le président va retourner dans son bureau ou non. Et c’est … très embêtant. Mais bon … Il est en position.

Puis finalement, il entend une voix … celle du président atylien. Il doit bien se placer. Il ne doit pas se faire repérer. Il jette brièvement un regard par le trou qu’il a créé dans le mur … Il y a bien le président … et Roubé aussi ? Est-ce que … Non … Quand même pas ? Il a un peu mal au cœur rien qu’à penser à tout ça … Mais il entend la voix du président :

« Vraiment, Roubé ! C’était merveilleux ! Vraiment merveilleux ! Je dois te féliciter ! Pour une fois que tu as eu cette brillante idée, il faut reconnaître que c’était étonnant. Comment est-ce qu’une pokémon est capable de faire ça ? »

« Car les pokémons ont des capacités insoupçonnées contrairement à ce que tu penses. »

Quel enfoiré. Comment est-ce qu’il se permet de parler ainsi à Roubé ? Elle a un talent indéniable et … lui … Il pense simplement à elle comme une pokémon. C’est une humaine, elle a tout d’une humaine. Bon, elle a quelques pouvoirs spéciaux parce qu’à la base, elle est tirée d’une pokémon mais bon, ce n’est rien de bien surprenant. Il ne faut pas oublier que certains humains sont des mediums et ont des pouvoirs psychiques aussi.

Mais il commet l’imbécilité de sortir du buisson sans faire exprès, s’écroulant au beau milieu de la fenêtre derrière le bureau du président. Qu’est-ce que … QUEL IDIOT ! Il tourne la tête pour regarder par la fenêtre, remarquant que le président lui tourne le dos, assis sur son fauteuil. Sauf qu’en face … En face … Et elle le voit parfaitement. Il y a Roubé … C’est un homme mort. Il est mort … Il est vraiment mort … Elle le fixe pendant quelques secondes, la voix du président disant :

« Qu’est-ce qui se passe ? Je te vois regarder dehors. Il y a un intrus ? Je vais … »

« Non, non ! Je regardais les fleurs par-delà les buissons. J’ai une question … car je préfère ne pas prendre de risques. Si … par hasard, j’accepte tes avances … »

« Oh … Tu y as enfin réfléchi ? Oui … Pose donc ta question … »

« Combien y en a-t-il eu avant moi ? Et des pokémons ? »

Qu’est-ce qu’elle est en train de faire là ? Il ne comprend pas mais il décide d’en profiter ! Il retourne se cacher dans les buissons alors que le président répond à Roubé :

« Je ne sais pas … Je ne les compte plus. Il faut dire que je suis toujours partisan des petites séances de « test ». Tu vois bien de quoi je parle, non ? »

« Pour savoir si les pokémons de la Triafa sont bien réceptives, n’est-ce pas ? Humpf … Je déteste tout ça. Je recherche un unique homme et pas un compagnon sexuel. »

« Ah ça … Tu es plus plaisante que ma femme, si tu veux tout savoir. Il faut dire que contrairement à elle, tu as tout d’une humaine. Qu’est-ce que tu penserais de ça ? Je demande à ce que l’on la renvoie, la Triafa la récupère et je t’épouse ? Femme du président atylien, c’est un grade qui t’irait bien non ? En plus, tu es douée de tes mains, c’est toujours mieux qu’elle … Oh que oui … Bien mieux qu’elle. »

« Mais elle t’aime réellement. Et non pas seulement parce que tu as eu un rapport avec elle. Elle te trouve très charismatique … et je ne comprends pas pourquoi. »

« Humpf … Comme si j’avais besoin réellement d’elle, je préfère encore m’amuser avec une personne complètement humaine. Alors … Qu’attends-tu pour venir sur mes jambes ? Il est temps pour moi de profiter un peu de ce que tu as à m’offrir, non ? »

« Je vais … d’abord y réfléchir. Tu n’as qu’à prévenir la Triafa au sujet de ta femme. »

Il ne comprend pas vraiment ce qui se passe mais il y a une chose dont il est sûr et certain, c’est que tout a été enregistré dans son magnétophone ! Là, ça risque de faire un sacré scoop ! Il a tout ce qu’il faut pour mettre à mal le président atylien ! Mais hors de question de confier cela à des atyliens ! Non ! Il doit l’envoyer … Et merde !


C’est bien qu’il ait réussi à rentrer dans l’entourage du palais mais pour en sortir maintenant ? Il fait comment hein ? Comment est-ce qu’il en sort ? Une nouvelle fois, une douce musique résonne à ses oreilles alors qu’il regarde à travers les buissons. Roubé est encore en train de jouer du violon ? Il se sent comme hypnotisé par tout cela.
Et il n’est pas le seul puisque peu à peu, la garde du palais est de nouveau là, subjuguée pour l’écouter. Il doit en profiter ! MAINTENANT ! Avec dextérité, il s’échappe du palais, passant souvent dans le dos des gardes qui n’ont d’yeux que pour la belle pokémon. Celle-ci a les yeux fermés ou presque, son regard se portant sur Alphonse pendant quelques instants alors qu’elle continue de jouer du violon.

Chapitre 20 : De nouveaux pouvoirs

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Chapitre 20 : De nouveaux pouvoirs

« Malheureusement, Loïc, nos pouvoirs sont différents d’auparavant. »

Emairon a pris la parole mais moi-même, je reste choqué. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que mon Ponchien devenu Mastouffe … se trouve là ? Il ne devait pas être mort à la base ? Je ne sais … pas ce que je dois faire. Mon pistolet quitte ma main. J’ai envie d’aller caresser mon chien … et je vois Rérox qui amorce un pas.

« Rérox. Tu sais parfaitement que ce n’est pas possible. »

Loïc a murmuré cela, le Mastouffe s’arrêtant. Ce n’est pas possible ? Quoi ? Moi qui pensais qu’il était mort … comme Alphonse. Et pourquoi est-ce que Rérox est là-bas ? J’ai besoin de respirer … J’ai vraiment besoin. Il faut que je reprenne mon souffle. Il le faut.

« Qu’est-ce qui te prend, Ric ? Je peux le savoir ? »

Sephyria me pose la question mais je ne lui réponds pas. Puis soudainement, je sens une claque qui m’arrive sur la joue, m’arrachant un cri de douleur. AIE ! BORDEL ! Ca fait mal ! Je regarde Sephyria qui a ses yeux bleus posés sur moi.

« Quand je te pose une question, tu es prié de me répondre hein ? C’est compris ? »

« Je ne vais pas bien ! C’est tout ! Ne blessez pas Loïc et ce Mastouffe ! SURTOUT PAS ! C’est compris, Sephyria ?! C’est compris ?! »

« Ne me donne pas d’ordre, c’est compris ? »

Mais je sens qu’elle comprend que je ne … J’ai des gros problèmes émotionnels en même temps. Tout est confus dans ma tête, plus que confus. Je tente de me raisonner, de mettre de l’ordre à mes idées mais … Je ne comprends pas … Je ne comprends pas du tout ce que je peux faire, ce que je dois faire même. Puis finalement, la Mygavolt nous attaque, crachant de l’électricité en notre direction. Sephyria me prend dans ses bras, me permettant de ne pas me faire électrocuter alors que Lania et Emairon se téléportent.

Et voilà que le combat commence … Sephyria m’a emmené dans un coin en sécurité mais qui me permet d’observer le combat. Et autant dire que je ne m’attendais pas à voir … une telle déferlante de puissance. J’ai l’impression que je me suis trompé depuis le début. Du moins, maintenant que Sephyria ne me combat pas, je peux voir sa véritable puissance. Les lames d’air qu’elle produit, les flammes liées aux dragons qu’elle crache.

En fait, je ne regarde même pas Emairon et Lania … Je n’ai vraiment pas à m’inquiéter pour eux. Ce n’est pas du tout ça même. En fait … Je ne fais qu’observer Sephyria. Malgré ses blessures, elle semble combattre avec ardeur. Je payerai cher pour savoir ce qu’elle pense actuellement face à ce Morpheo.
D’ailleurs, ce Morpheo change de coiffure et d’habits tout en réglant différemment le temps. Des fois, il y a une tempête, des fois, il y a un soleil de plomb. Il semble si doué à manipuler le climat. Il vaudrait mieux se méfier. Mais bizarrement, j’ai confiance en Sephyria. Elle va vite s’occuper de ce Morpheo. Mais à quoi est-ce qu’elle pense ?

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tout semble aussi simple maintenant ? Les flammes que je produis, je sens qu’elles brulent d’une ardeur bien plus forte qu’auparavant. Mes déplacements dans les airs, malgré mes blessures, je me déplace avec plus d’agilité et de grâce qu’auparavant. Je ne sais pas … Je ne sais pas du tout … comment ça se fait. J’aimerai bien une explication mais je ne sais pas si je serai capable d’y croire.
Malgré mon bref regard vers Ric, je peux esquiver les attaques du Morpheo avec une telle facilité … Une telle aisance. Ce n’est pas normal. Je suis sûre d’une chose : moi et Ric n’avons rien fait. Rien du tout. Contrairement à Emairon et Lania dont les pouvoirs latents sont enfin sortis, les miens doivent toujours être bridés alors pourquoi … Pourquoi est-ce que je suis capable d’une telle chose ? Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que je tiens le corps du Morpheo avec l’une de mes serres ? Pourquoi est-ce que je le soulève avec une telle aisance avant de le projeter contre un arbre pour en terminer définitivement avec lui ? Pourquoi … est-ce aussi simple ? Pourquoi … est-ce que je suis plus forte qu’auparavant ? Pourquoi ? Ric ? Ce n’est pas possible.

… … … Le combat est terminé et voilà que je viens atterrir naturellement à côté de Ric. Je ne comprends pas … Je ne comprends pas comment est-ce possible. Comment est-ce que j’ai pu me battre aussi facilement malgré mes blessures ? Comment est-ce que j’ai pu mettre à mal mon adversaire alors que je suis exténuée et fatiguée. Je ne sais pas … Je ne sais pas du tout. J’entends finalement Ric qui me crie dessus :

« J’espère que tu en as pas trop fait, Sephyria ! Déjà que tu es blessée ! »

« Mes blessures ne te concernent pas ! C’est compris ?! »

WOWOW ! Pourquoi est-ce qu’elle m’agresse ? Car j’ai levé la voix en signe d’inquiétude ? Pas besoin de s’énerver comme ça non plus ! Je ne veux pas me battre avec elle ! Je n’ai vraiment pas que ça à faire de toute façon ! Qu’elle évite de s’exciter quoi !

« Hum … Visiblement, même trois pokémons ne sont pas assez efficaces contre vous. Dommage … Vraiment dommage … Et il semblerait que vous ayez finalement débloqué vos véritables pouvoirs. Même toi, Sephyria … Toi qui hait les humains. Comme quoi, tout cela ne sont que des paroles vaines, n’est-ce pas ? »

« JE N’AI PAS COUCHER AVEC RIC ! ET JE NE LE FERAI JAMAIS ! »

Elle hurle de colère. Je dois le prendre comment moi ? Ca fait un peu mal à mon égo. Mais Loïc éclate de rire. Il n’a pas peur maintenant des représailles ? Non … Il sait parfaitement que l’on va rien lui faire. Il est accompagné par Rérox. Je ne peux rien lui faire … Rien du tout. Mais surtout …

« Tu n’as même pas une pointe de tristesse pour ces pokémons ? » dis-je calmement.

« Pourquoi j’en aurai ? Ce sont de simples outils … déjà brisés. La qualité de ces objets est vraiment pathétique … Humpf … Et il est dommage que Sephyria et Emairont décident de nous trahir. Ils savent pertinemment ce qui risque d’arriver à Roubé et à Dyamia. »

« QUI EST CETTE DYAMIA ?! »

Je me mets rapidement en colère, je ne sais pas vraiment pourquoi mais ça m’énerve aussitôt. Car oui … J’ai déjà entendu ce nom … de la bouche de Sephyria. Et d’après ce que j’ai cru comprendre, elle est aussi importante pour moi que pour elle.

« Oh … Quelqu’un que tu risques de ne jamais connaître. Mais elle est le fer de lance de la Triafa. C’est bien grâce à elle que nous sommes à ce point établi dans le monde. »

« Ce n’est pas exactement ça ! Ne la fait pas passer pour un monstre alors que vous êtes les responsables de son état ! » crie Sephyria à côté de moi.

« Qu’importe les paroles, les faits sont là … Sans Dyamia, nous ne serions pas arrivés jusqu’ici. Mais bon … Nous allons pouvoir passer à la seconde phase par rapport à la génétique des pokémons. Dommage mais les pierres précieuses ne le sont plus autant qu’auparavant. Oh … Il n’y a bien que Lania qui est un peu différentes des autres pierres précieuses … au même titre que vous quatre. Mais assez parlé, j’ai un rapport à faire sur la défaite de ces pokémons inutiles. Nous nous reverrons … comme bien souvent. Ah … Je plains vraiment cette pauvre Dyamia. »

Je l’entends pousser un faux soupir alors qu’il s’éloigne, accompagné par Rérox. Je dois récupérer mon Mastouffe ! Je dois le récupérer ! Mais … Mais … Je ne peux rien faire. Loïc est satisfait de son effet malgré sa défaite. Pourquoi … est-ce qu’il se présente toujours à nous ? Pourquoi ? Je veux une explication !

Chapitre 19 : Espionnés

ShiroiRyu
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Chapitre 19 : Espionnés

« Ben … Pourquoi vous ne vous parlez pas ? »

Lania pose cette question sur un ton innocent mais elle sait parfaitement pourquoi moi et Sephyria, nous ne discutons pas entre nous. Ce … Ce réveil … Je n’arrive pas à croire que j’ai fini dans cette position. Du moins, pas ainsi … Pas de cette manière. Même en forçant le trait, Lania n’aurait pas pu nous mettre dans une telle position. Et maintenant, j’ai plus de mal à regarder Sephyria qu’autre chose. Quand même … Me retrouver la tête collée contre la poitrine de Sephyria, je n’ai jamais autant réfréné mon envie même avec Lania. Et pourtant, je n’ai rien vu de Sephyria. Je ne sais pas … ce qui se passe avec moi.

« Ric ? Tu peux me répondre hein ? Ca ne te ferait pas de mal. »

« J’en ai vraiment pas envie, Lania. Ca ne se voit pas ? Si tu n’as que ça à me dire, merci de t’abstenir. Maintenant, reste discrète. Vous avez tous vos tenues pour vous camoufler ? Tant mieux … Au moins, nous serons un peu discrets. »

Je préfère penser ça … et je croise le regard de Sephyria. Déjà au réveil, elle avait été furieuse … Enfin je crois … Car c’est lorsque je me suis réveillé que j’ai vu son visage se tordre de colère. Peut-être qu’avant … Non ? Ça ne servait à rien de penser de la sorte. Rien du tout. Je dois parler avec Sephyria avant qu’il ne soit trop tard.


Du moins … Mettre de l’ordre à mes idées. Je m’approche de Sephyria celle-ci s’étant mise à trembler légèrement en me voyant arriver. Je ne lui fais quand même pas peur ? Je regarde brièvement Lania et Emairon. Ils sont tous les deux en train de sourire. Je suis bête …

« Sephyria … Quand même au cas où … Tu peux marcher correctement ou non ? »

« Est-ce que j’ai l’air d’une imbécile ? Je peux marcher normalement ! Ne m’adresse pas la parole, tu as déjà de la chance que je ne te tues pas pour ce que tu as fait ! »

« Je te rappelle que je ne suis pas responsable de cela ! Ce n’est pas de ma faute si Lania et Emairon sont incontrôlables et ne font que des bêtises ! »

« Soeurette, si tu voulais vraiment tuer Ric, tu l’aurais fait depuis longtemps, hein ? N’est-ce pas ? Alors pourquoi tu dis de telles choses ? »

Elle jette un regard furieux à Emairon. Il vaut mieux pour lui qu’il se taise. Et pas qu’un peu d’après ce qu’il peut voir. Mais bon … Tant qu’elle va mieux, du moins, c’est ce que je tente d’espérer mais je n’en suis pas sûr. Je ne veux pas me mêler de ça. J’ai ma dose d’émotion et pas seulement … Il n’y a pas que ça …
Quand même … Sephyria … C’est la première fois que je suis aussi proche d’une femme. Le souci … C’est que c’est une pokémon. C’est quand même le plus important à retenir. Je jette un bref regard à Sephyria. Au moins, je ne devrai pas être déçu de son apparence. Elle est belle … très belle … même … Elle a tout d’une reine ou d’une princesse.

« Sephyria, Ric pense que tu ressembles à une princesse ou à une reine. Il te trouve magnifique et se dit qu’il a quand même de la chance ! »

« QU’EST-CE QUE … LANIA ! »

J’hurle de colère et de rage ! C’EST LE GENRE DE CHOSES QUE JE DETESTE VRAIMENT ! JE LUI INTERDIT DE LIRE DANS MES PENSEES INTIMES ! Là … Cette fois … CETTE FOIS … Je vais la claquer ! C’est ce que je … Mais je n’ai pas le temps de penser à ça ! QUELLE IDIOTIE ! RAH ! Ca m’énerve ! Et maintenant, je suis sensé me tenir comment face à elle ? N’est-ce pas ?

Je … n’ose même plus regarder Sephyria. Je ne veux même pas savoir ce qui se passe. Je ne veux même pas savoir où nous allons. J’accélère tout simplement le rythme de mes pas, ne me préoccupant plus des personnes derrière moi. Le trio n’a qu’à rester en arrière. Nous sommes de toute façon en train de marcher sur un chemin rocailleux, non-loin d’un terrain montagneux. Pourquoi ? Car il est dit que dans une semaine, le président atylien va faire un discours. Et donc, je pense que …

AH ! Mon corps ! Le sol vient de trembler fortement sous mes pieds, s’effondrant alors que je tente de pousser un cri sans y arriver ! NON ! QU’EST-CE QUI S’EST PASSE ?! En fait, je veux surtout m’en sortir ! C’est tout ! Une ombre bleue fonce vers moi, m’agrippant et me serrant contre elle alors que je reconnais les ailes de coton de Sephyria.

« Tout cela était loin d’être naturel … très loin même. La prochaine fois, ne fait pas un faux mouvement, Ric. Ou ne part pas tout seul … aie ! »

« Tu … Tu n’es pas en état de faire ça ! Mais … Je … Merci. »

Je ne peux que dire cela alors que Lania et Emairon sont plus bas. Sephyria me fait descendre et me dépose au sol. Je la regarde, observant sa blessure alors qu’une voix déclare autour de nous :

« Hum … J’ai donc maintenant la confirmation que tu es une traîtresse, Sephyria. Il en est de même pour ton frère. J’ai la preuve que je désirais. »

« … … … Loïc ? Mais comment … Comment est-ce … »

Je cherche une explication logique à sa présence alors que le vieil homme se présente en face de nous. J’ai tellement … J’ai tellement envie de le tuer ! Mais je sens que je ne suis pas le seul dans ce cas précis. Loin de là même.


Mais surtout … Il est accompagné par trois autres personnes. Encore une fois, ce sont des pokémons à moitié humanisés. Je regarde Sephyria. Est-ce que sont eux qui sont responsables de ses blessures ? Si c’est le cas, je n’ai pas à hésiter plus longtemps ! Je dois les attaquer maintenant ! Je brandis déjà mon arme, c’est bien la seule chose dont je suis capable quand je suis entouré par des êtres aux pouvoirs surnaturels.

Il y a une femme aux cheveux blonds hérissés et aux yeux bleus. Les deux autres sont des hommes … Enfin, l’un semble être bizarre avec tout son corps habillé de gris, comme ses cheveux … Il a des yeux noirs. A côté, l’autre homme est plutôt imposant, très imposant et il a des bosses dans le dos. Il a des cheveux couleur feu, comme ses habits. Par contre, les deux bosses dans son dos trahissent son origine pokémon : un Camerupt.

« Dois-je donc faire les présentations ? Granos le Camerupt, Tapaiz la Mygavolt et Tourmilos pour un Morpheo. Je suis sûr que vous allez très bien vous entendre. »

« Ca n’explique pas comment tu as pu nous repérer ! » hurle Emairon alors que Loïc pousse un petit rire amusé, reprenant :

« Soyons un peu … plus réfléchis, non ? Nous sommes des êtres intelligents, n’est-ce pas ? Si je te dis que j’ai un mouchard installé sur vos vêtements, que pensez-vous de cela ? J’en avais déjà déposé un sur Sephyria avant mon départ mais j’ai préféré que les trois pokémons qui sont morts en mettent un second au cas où sur Emairon. Une simple mesure de précaution mais qui … visiblement, a fait ses preuves. »

Il est satisfait de son effet. Aussitôt, Sephyria produit un puissant vent autour d’elle, deux petits objets métalliques et électroniques tombant d’elle et d’Emairon. D’un geste rageur, elle les écrase du pied, déclarant :

« Dommage pour toi, Loïc mais je ne suis plus de la Triafa. Et je compte bien m’occuper de toi avant tes trois compagnons. Tu n’as que trop joué avec nous, il va être l’heure de payer ! »

« Et tu penses vraiment qu’ils vont te laisser faire ? Allons bon … Un peu de sérieux. D’ailleurs, je suis sûr que Ric n’oserait pas s’en prendre à moi. »

Qu’est-ce qu’il raconte ? Pourquoi est-ce qu’il sort une pokéball ? Pourquoi est-ce qu’il l’ouvre ? Pourquoi … Je … J’ai quelques sanglots qui remontent ma gorge. Pourquoi ? Pourquoi … Pourquoi est-ce que … Rérox … est là ?

Chapitre 18 : Un quatuor se forme

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Chapitre 18 : Un quatuor se forme

« Ric, tu dis que l’on est inséparables, moi et Emairon mais toi avec Sephyria, c’est quoi ? Depuis qu’elle est réveillée, tu n’as pas quitté son chevet, sauf pour préparer le repas. »

« Imbécile, je fais cela pour que tu passes du temps avec Emairon. Tu préfères peut-être échanger les rôles ? » dis-je sur un ton un peu colérique.

« Je ne vois pas pourquoi je prendrai la place qui t’est réservé, Ric. »

Elle m’énerve quand elle parle ainsi. Ça me donne l’impression qu’elle me prend pour un enfant. Si je m’attendais un jour à ce qu’elle soit un peu … hautaine et malicieuse car elle a aimé quelqu’un, je … Humpf … Je préfère ne pas répondre alors que Sephyria murmure :

« De toute façon, Ric ne fait pas cela pour moi mais pour Emairon. Dès que je serais mieux, je ne pense pas qu’il y ait de raisons que nous restions ici. Voilà tout simplement ce qui va se passe. J’espère que le message est particulièrement bien compris, Emairon, non ? »

« Hein ? Qu’est-ce que tu racontes encore comme tissu d’âneries ? »

Je m’adresse à Sephyria qui prend aussitôt la mouche. Non mais, elle n’est pas sérieuse. Elle croit vraiment que je vais attendre qu’elle soit soignée ? Mais pas simplement ça ! Surtout ce qu’elle vient de dire ! Elle commence à dire d’une voix irritée :

« Nos problèmes ne te concernent pas, c’est compris, Ric ? On a décidé de s’enfuir de la Triafa mais je te considère toujours comme un ennemi. »

« Ouais, ouais … Bien entendu, et tu veux faire croire ça à qui hein ? T’arrive même pas à être sérieuse dans tes paroles et il suffit de regarder dans quel état tu as fini. Ca montre clairement que niveau combat, tu es à la ramasse et que si on te laisse en liberté, tu vas tout simplement finir par être tuée comme une débutante. Emairon s’en est bien mieux sorti que toi d’ailleurs. Alors bon, tu te fais soigner et tu la mets en veilleuse. »

« Non mais pour qui tu te prends ?! »

Elle se redresse dans le lit, se mettant assise alors que ses ailes apparaissent dans son dos. Malgré les bandages, elle a encore du répondant. Je m’approche d’elle, mettant mon visage à sa hauteur tout en la regardant :

« Pour celui qui a été chargé de te surveiller pendant plusieurs heures pendant cette nuit. C’est compris ? Là, tu n’as pas une pokémon, tu n’as pas une femme, t’es juste une personne blessée et en tant que défenseur de la loi, il est mon devoir de m’occuper de ce genre de cas. Je ne peux pas t’emmener à l’hôpital alors tu évites de … POUSSE TA TÊTE ET VITE ! »

Je ressens une nouvelle pression psychique derrière moi alors que Sephyria s’exécute. Je m’écroule sur elle, ma tête logée contre sa poitrine avant de me redresser aussitôt, mes mains de part et d’autre. Je m’écris :

« LANIA ! Je peux savoir ce que tu viens de faire ?! Purée ! Ca ne se fait pas ça ! »

« Je te promets que ce n’est pas moi ! Et ni Emairon ! » me répond t-elle avec effronterie. JE SAIS QUE C’EST … AIE ! Je me prends un violent coup de poing sur l’arrière du crâne alors que Sephyria crie à son tour :

« Je peux savoir où tu places tes mains ? Et surtout, c’est quoi ces excuses ?! JE VAIS TE BRISER, RIC ! TU VAS VOIR ! »

Où je place mes mains ? OH M… Je me disais bien que c’était différent du toucher du lit ! Mais c’est de sa faute ! Je ne suis pas responsable de ça ! C’est elle qui m’a fait s’écroulé sur son corps une nouvelle fois ! Je n’ai pas à m’en vouloir et … AIE ! Purée ! Une claque de sa part ! J’en ai déjà marre d’elle ! Je ne la supporte pas !

« Blessée ou non, j’en ai rien à faire ! Je vais te faire la peau ! »

« Ah oui ? Et puis quoi encore ?! Même blessée, je suis sûr que je peux te battre facilement ! Tu en veux une preuve hein ? Je vais te la donner mais ne pleures pas comme un gamin après ! Tu vas avoir mal ! TRES MAL ! »

« AH OUAIS ?! »

« OUAIS ! » hurle-t-elle à ma suite alors que je commence à me bagarrer avec elle.

« Oh … Je n’aurai pas dû faire ça. Bon et bien … Puisque Ric n’a fait que s’occuper de Sephyria, je pense qu’il a mérité une petite récompense. »

Lania claque des doigts et je vois Sephyria qui s’endort subitement. Qu’est-ce que … Une hypnose ? Je m’apprête à me tourner vers Lania, sachant pertinemment l’idée qu’elle a en tête. Pourtant, elle ne fait que claquer des doigts et déjà mon esprit s’embrouille. Je …

« Ca ne … marche … pas … »

Je résiste au sommeil, surprenant Lania qui claque des doigts une seconde fois. Là, je sens déjà plus la pression psychique sur moi. Un troisième claquement se fait entendre et je ne ressens plus rien.

Le jeune homme s’écroule sur la poitrine de l’Altaria. Lania prend les mains de Sephyria, les posant sur le dos du jeune homme tout en souriant. Ensuite, elle remonte la couverture sur eux deux, Emairon semblant étonné.

« C’est bizarre … quand même … Lania. Je ne sais pas … Je trouve que ça a l’air si naturel quand je les regarde tous les deux. »

« Oh ? Pas tant que ça pour moi … Pas du tout même. Ils vont bien ensemble. »

« Non … Enfin, je me suis mal exprimé, je trouve ça … nostalgique. Vraiment. J’ai l’impression de revoir quelque chose qui s’est passé auparavant. Mais bon, je me fais surement des illusions. Lania, nous devrions explorer les environs pour être sûr que personne ne nous suis ou sait que nous sommes là. »

« Où tu veux mon amour, je t’accompagne ! »

Le couple de Gardevoir et Gallame quitte la chambre, laissant les deux brutes dormir ensemble. Quelques minutes plus tard, les mains de Sephyria commencent à serrer avec plus d’insistance le jeune homme sur elle. Celui-ci marmonne quelques mots à son tour :

« Hum … C’est chaud, Sephyria. J’entends ton cœur. C’est drôle. »

« C’est pas drôle … C’est normal. Moi, j’ai le même cœur que toi, Ric. Nous sommes pareils. » répond t-elle sur le même ton que lui. Un ton infantile.

Comme s’ils sont revenus dans le passé, les deux personnes commencent à parler entre elles tels deux enfants plus que proches.

« Tu ressembles à moi donc tu es comme moi. Enfin toi, tu as ces jolies ailes, Sephyria. »

« Oui mais tu arrêtes pas de regarder aussi Dyamia. Elle est toute belle aussi. Puis Roubé aussi hein ? Et aussi Emairon. »

« Moi, je n’ai pas toutes ces choses qui sortent de mon corps. Moi, je suis différent de vous tous. Je suis juste … normal. » continue de dire le jeune homme dans son sommeil.

« Mais non, t’es comme nous, tu es spécial car tu es normal ! Vraiment, tu dois pas t’en faire comme ça, Ric ! Puis, j’aime bien que tu sois normal ! »

L’une des mains caresse les cheveux de Ric, celui-ci ronronnant de plaisir en se frottant contre la poitrine de Sephyria. Les hypnoses de Lania semblaient avoir produit un effet secondaire non-prévu par la Gardevoir.

Chapitre 17 : Son amoureuse d’antan

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Chapitre 17 : Son amoureuse d’antan

« Fais chier … Il est quelle heure ? »

Je me pose cette question tout en tournant la tête vers mon portable. Je l’allume : il est deux heures du matin. Et je suis toujours là, à regarder la télévision comme si de rien n’était. Les petits couinements sonores de la part d’Emairon et Lania se sont arrêtés depuis déjà une heure. Tant mieux car c’était … insupportable en soi. Du moins, ils sont heureux et c’est tant mieux mais voilà … A côté … Je … Je n’arrive pas à dormir.

Je me sens obligé ! J’y suis obligé même ! D’un pas lent, je me lève du canapé et me dirige vers la chambre où repose Sephyria. J’ai éteins la télévision auparavant. Avec lenteur, je pénètre dans la chambre, vérifiant qu’elle dort encore. J’allume la petite lampe de chevet, observant la jeune femme aux cheveux bleus. Elle a une respiration lente … mais elle semble être reposée. Heureusement, il n’y a pas d’entailles ou autre sur son visage. Tant mieux … Oui … C’est vraiment tant mieux. Pourquoi je me sens nostalgique maintenant ?

« Comme si je pouvais réellement laisser … enfin vous abandonner tous les deux. »

Je murmure cela à l’Altaria humanisée alors que je suis à genoux, au pied du lit. C’est bête … Vraiment bête. Je ne sais pas pourquoi … Je ne sais pas comment l’exprimer mais j’ai l’impression d’avoir déjà vécu une scène du genre. Une scène … comme ça … où Sephyria était blessée … Pourquoi ? Je regarde sa main … et je la prends. Elle est un peu froide … Elle a froid ? Je place maintenant ma seconde main, commençant à frictionner la sienne pour qu’elle n’ait plus froid.

« Ric … Ric … Je … »

Elle parle dans son sommeil ? Il vaudrait mieux que non. Je ne veux pas qu’elle s’imagine des choses. Pas du tout même. Elle tourne son visage, ses yeux toujours fermés bien que maintenant, je la vois en face de moi. Qu’est-ce qu’il y a ?

« Je … Je ne suis pas ta grande sœur, Ric. »

Ah ben … Première nouvelle non ? Comme si je ne le sais pas. Mais bon, c’est franchement bizarre qu’elle dise une telle chose. Pourquoi a-t-elle … dit une telle chose ? Ce n’est pas normal … Pas du tout même. Je lui souffle pendant qu’elle dort :

« Si j’avais une telle sœur, ça reviendrait à dire que je suis à moitié pokémon aussi. Et je ne pense pas que ça soit le cas, Sephyria. »

Est-ce qu’elle comprend ce que je dis ? Je ne sais pas … mais elle me donne l’impression que oui. Peut-être que … je devrais la laisser parler au lieu de tourner en rond. Bon … D’accord, je la laisse tranquille. Je m’apprête à retirer mes mains mais voilà qu’elle pose sa seconde main sur la mienne, marmonnant :

« Mais non … Mais non … Juste que … Même si … tu n’es pas mon petit frère … nous sommes tous les cinq ensemble hein ? Même si tu n’es pas un pokémon, Ric. Puis … Puis, moi, je ne suis pas ta grande sœur … Je ne suis pas ta grande sœur … Moi, je suis ton amoureuse, hein ? Je suis ton amoureuse. Et Dyamia aussi. Tu as deux amoureuses. »

Je me surprends à rougir violemment. C’est quoi ça ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? Nous cinq ? Je ne la connais pas, ni d’Adam, ni d’Eve. Ni elle, ni Emairon, ni cette … Dyamia. D’ailleurs, ça n’en fait que quatre mais je pense qu’il y a une cinquième personne aussi. Peut-être cette Roubé complètement humaine et au service du président de l’Atylie.

« Je crois qu’il vaut mieux que je te laisse dormir. Tu racontes n’importe quoi. »

Je retire mes mains, prenant celles de Sephyria pour les déposer sur le lit. Je l’entends marmonner encore un peu mais je ne sais pas du tout ce que ça veut dire. Je ne comprends pas réellement … J’ai besoin d’une explication. J’ai besoin de m’en aller car je ne me sens pas très bien. J’ai mal au crâne, très mal au crâne.
Mais voilà … Contrairement à ce que je pensais faire, je me retrouve sur une chaise, assis, les coudes sur mes genoux. J’ai mes yeux rivés sur Sephyria. Je suis stupide … Je suis là, à attendre de voir si elle va recommencer à parler. Mais rien n’arrive, rien du tout … et je sens que le sommeil arrive droit sur moi.
Quelques heures plus tard, je me réveille peu à peu, un sacré mal au dos et à a nuque se faisant sentir. Aie, aie, aie … Vraiment, c’est tout simplement horrible comme ça me fait mal. Mais en même temps … Je comprends la situation et je remarque donc que j’ai veillé sur elle pendant toute la nuit. Qu’est-ce que je suis … stupide … Je suis vraiment stupide. Je me lève et je m’apprête à partir mais j’entends quelques marmonnements. Je me tourne pour voir les yeux saphir de Sephyria posés sur moi.

« Qu’est-ce que … je fais ici ? »

« Devine un peu. Tu t’es retrouvée salement blessée et donc, tu as pris mon lit. Reste couchée, tu n’es de toute façon, pas en état de te lever. »

« Ne me donne pas d’ordre, c’est compris. Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ? »

« Tu veux du café et quelque chose à manger ? »

Je lui coupe la parole alors qu’elle semble être surprise. Elle me regarde en fronçant les sourcils puis elle baisse la tête pour accepter ma proposition. Enfin, elle s’écrit :

« Mais … C’est quoi cette tenue ?! Comment ça se fait … Ric, si tu as… »

« Tu crois vraiment que je vais toucher une pokémon ? J’ai demandé à Lania de le faire ! Alors, tu évites de m’agresser, c’est compris ? Tu te reposes ! »

« … … … Tsss … Depuis quand tu oses … Oh … Pfff … De toute façon, tu ne serais surement pas capable de faire une telle chose. »

« Me provoque pas, pokémon ou non, je peux quand même te toucher. Tu es une femme. »

Je me demande pourquoi je dis une telle bêtise mais elle semble un peu étonnée. Tsss … Vraiment … Je ferai mieux d’aller préparer le café et de quoi déjeuner. Je ne sais même pas si les deux tourtereaux sont déjà réveillés. Pourtant, j’entends l’eau qui s’écoule dans la salle de bain. Bon … J’ai visiblement ma réponse.

« Ric … Je … Bon … Quand même … »

Hein ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je me retourne vers Sephyria alors que je suis prêt à partir de la chambre. Je la vois qui détourne le regard, le baissant en même temps pour regarder avec un intérêt inhabituel le radiateur de la chambre.

« Merci … » souffle-t-elle alors que je sens mon cœur battre bien plus rapidement. Je dois lui poser cette question maintenant ou alors, je risque de le regretter amèrement !

« Sephyria, dis … Est-ce que toi … et moi … Enfin, et Emairon aussi ainsi que … Non, ce n’est rien, désolé de te déranger avec ça. Reste couchée, je reviens rapidement. »

Elle s’apprête à ouvrir la bouche mais je suis déjà parti. Je suis un imbécile, un parfait imbécile. Je pourrai mettre les choses au clair mais je ne le fais pas. Je ne sais pas du tout comment je suis sensé réagir avec toutes ces bêtises. Pourquoi j’ai l’impression d’avoir perdu une partie de ma mémoire ? Pourquoi j’ai … si mal au crâne quand je tente de réfléchir aux paroles de Sephyria ? Ces paroles étranges et qui pourtant … Je ne sais pas … Elles me semblent si familières. Je m’enfonce dans la cuisine, allant préparer le déjeuner. Je dois oublier tout ce que j’ai entendu, c’était la fatigue, tout simplement.

Chapitre 16 : Liés par le coeur

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Chapitre 16 : Liés par le coeur

« Vous allez donc vraiment vouloir nous affronter tous les trois ? Pourquoi avoir trahi maintenant la Triafa, Sephyria ? Surtout que vous aviez une position avantageuse. »

« Une position avantageuse ? De qui est-ce que tu te moques ? De toute façon, je n’ai pas à expliquer mes choix. Soit vous disparaissez maintenant, soit je serai obligé de vous tuer. »

Elle se montre menaçante, malgré le fait qu’elle soit blessée. Elle n’a pas de temps à perdre avec ce genre de blagues. En fait, ce n’est même pas une blague, elle le sait bien … Mais elle n’a pas envie de rire, loin de là même. Elle fait apparaître ses ailes alors qu’Emairon montre ses lames qui sortent de ses bras.

« Sephyria, recule, je vais m’occuper d’eux. Je me sens … bizarrement bien. »

Bizarrement bien ? Ce n’était pas vraiment une … réponse convenable. Néanmoins, qu’est-ce que ça voulait dire ? Non … SI ! Justement ! Qu’est-ce qu’elle est bête ! Elle vient d’y réfléchir mais maintenant, Emairon doit être plus que puissant. Mais en même temps …

« Il est hors de question que je laisse mon frère se battre seul contre trois pokémons. »

« Nous avons été … inséminés ou avons inséminés … pour débloquer nos pouvoirs. Vous ne pourrez pas nous battre, tous les deux. »

Ah bon ? Et ils en voulaient une preuve ? Elle allait leur montrer comment elle résolve ce genre de problèmes … et avec une facilité déconcertante même ! Un premier coup de vent et voilà que des lames d’air vont frapper les trois pokémons … ou presque. Le Bastiodon se place devant ses deux compagnons, son corps ne semblant même pas subir d’entailles.

« Qu’est-ce … Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Vous êtes inutiles … Vous n’avez pas vos véritables pouvoirs et vous pensez réellement pouvoir nous affronter ? Foi d’Onar ! »

« Peut-être que ma sœur ne peut rien contre vous … mais il n’en sera pas de même pour mon cas. Hahaha ! » dit Emairon tout en rigolant.

Mais pourtant, ses propres lames vont tout simplement érafler le corps du Bastiodon qui est un véritable mur humain. Les deux autres personnes derrières lui commencent à rigoler à leur tour, la femme disant avec amusement :

« Vraiment … C’est tout ce que vous avez ? A se demander pourquoi vous possédez un corps complètement humain, tous les deux. Moi, Pierrine Luna, je vais m’occuper de vous deux. Ca sera un véritable plaisir que de vous éliminer ! N’est-ce pas, Turkaroise ? »

« Et dire que je n’ai pas eu de chance lorsqu’ils m’ont donné ce nom … Tsss … Quant à ce qui va se passer, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Mon seul but est de les tuer. »

Comme ça, c’est déclaré directement. Mais surtout, ils n’ont pas peur d’eux deux … alors qu’auparavant, ils étaient craints. Comme quoi, tout pouvait changer en quelques instants.

Le combat fut des plus âpres et difficiles … mais néanmoins, les trois pokémons à moitié humanisés sont maintenant à terre … et morts. Sauf que Sephyria est dans un triste état, haletante, tenant son bras gauche ensanglanté avec sa main droite qui n’est guère dans un meilleur état. Emairon s’approche d’elle, recouvert de nombreux entailles mais non autant blessé qu’elle. Il bredouille :

« Sephyria ! Je t’avais dit de me laisser combattre ! Regarde … Regarde … comment tu es … Ce n’est pas possible de te laisser combattre face à des pokémons … qui sont comme ça. »

« Oh tais-toi un peu ! Je vais bien … Je vais … parfait … »

Elle se penche en avant, prête à s’écrouler au sol mais Emairon la rattrape grâce à ses pouvoirs psychiques. Il est là, serrant sa sœur dans ses bras. Elle est bien trop blessée pour qu’elle … Elle n’est même plus consciente. Il faut qu’il aille la faire soigner mais maintenant, il est impossible de l’emmener dans un hôpital.

Que faire ? Que faire ? L’homme soulève la femme pour la mettre sur ses épaules avant que ses yeux ne deviennent complètement roses. Aussitôt, les deux personnes disparaissent puis réapparaissent, puis disparaissent et ainsi de suite. Il s’épuise à chaque téléportation mais il sent qu’il se dirige vers un bon endroit … Un très bon endroit … Il sent quelque chose … qui le connecte. Il ne sait pas comment mais il sait où se rendre. Même s’il ne connait pas cet endroit, il sait où il doit aller.

« Emairon ? Qu’est-ce que … tu fais ici ? EMAI … »

La Gardevoir s’arrête aussitôt alors qu’elle s’est levée du canapé sur lequel Ric et elle se trouvent. D’ailleurs, Ric lui-même s’est levé, remarquant Sephyria et le triste état dans lequel elle se trouve. Il s’approche d’Emairon, disant :

« Qu’est-ce qui s’est passé ? Non attends un peu … je … Pfiou … Bon, de toute façon, cet appartement est vacant et inoccupé car les propriétaires sont en vacances. On n’a le temps … Ah … Ah … Pfiou … Tu vas tout me dire pendant qu’on l’installe dans la chambre. Je peux ? Si ça ne te dérange pas. »

Je tends mes deux bras, Emairon déposant Sephyria dans ces derniers. PFIOU ! Elle fait son poids l’Altaria ! Mais bon, ce n’est pas dans mes préoccupations majeures. Je pousse un gémissement de douleur, Lania me disant :

« Ric ! Ce n’est pas conseillé de faire ça ! Depuis le crash de la voiture, je te rappelle que tout ton corps est fragilisé. Tu dois éviter de faire de gros efforts ! »

« Et la laisser dans cet état ? Pendant que je la ramène dans la chambre, tu peux voir avec Emairon et savoir ce qui s’est passé. »

C’est vrai que je ne suis guère mieux et sous mes vêtements, je sens que la blessure va se rouvrir à la hanche mais qu’est-ce que je suis sensé faire d’autre hein ? La laisser ? Hors de question ! J’emmène Sephyria dans la chambre, commençant à la coucher sur le lit avec difficulté. Elle … Elle est vraiment salement blessée. Je ne pense même pas faut que les draps vont être tachés de sang, loin de là. Je suis plus qu’inquiet pour elle.

Plus inquiet que je ne devrais l’être … n’est-ce pas ? Je commence à lui relever les manches de ses bras et pousse un grognement de colère. Ca me met en colère … très en colère même et je ne sais pas pourquoi. Je lui relève maintenant un peu sa tenue au ventre tout en rougissant légèrement. Elle est blessée … tellement blessée de partout.

« Mais qu’est-ce que tu fais, Ric ? Je sais bien que toi et Sephyria, vous avez besoin d’être un peu seuls mais quand même… »

« Je vérifiais son état ! C’est tout ! Lania … Tu peux aller l’emmener à la douche ou le bain et la laver de ses blessures ? »

Je m’écris cela tout en rougissant plus que nécessaire. Je n’ai aucune idée obscène en tête ! Lania me sourit alors qu’Emairon est là, inquiet par rapport à l’état de sa sœur. Néanmoins, Lania lui confirme que Sephyria va s’en sortir. Tant mieux … Vraiment … C’est tant mieux … Je suis … rassuré … tellement rassuré malgré que ça soit absurde de penser de la sorte. Enfin … Je crois. Je vois Lania qui soulève Sephyria grâce à ses pouvoirs psychiques puis l’emmène dans la salle de bain. Pendant ce temps, je demande à Emairon de m’expliquer à moi aussi la situation. J’ai besoin de savoir …

Alors qu’il me raconte son histoire, j’entends l’eau qui s’écoule, Lania revenant dans la chambre tout en fouillant dans le placard, signalant qu’elle va prendre des affaires propres pour Sephyria. Je la laisse faire alors qu’Emairon continue. Enfin, je le vois regarder le dos de Lania et ses fesses. Ah … On ne peut pas dire qu’ils ne s’aiment pas tous les deux. Mais finalement, il termine de me raconter son histoire et je finis par dire :

« Et … Vous pensez vraiment que l’on peut vous accepter comme ça ? Nous sommes vos ennemis, je tiens à vous le rappeler. »

« Je ne te considère plus comme ça … depuis que tu m’as permis de retrouver Lania. De même … Je ne sais pas … mais j’ai comme un lien avec Lania. J’ai réussi à vous retrouver alors que nous nous sommes enfuis des environs de la capitale. Je ne sais pas … comment … mais c’est ainsi. Même si vous ne voulez pas que l’on reste avec vous, est-ce que … nous pouvons au moins rester ici ce soir ? Pour l’état de Sephyria … Moi, je peux dormir deh … »

« Ne me fait pas passer pour le méchant de service. J’ai encore du mal à croire à tout ce qui se passe mais les faits sont là. Et je pense que Lania sera heureuse de t’avoir à ses côtés. Mais par contre, vous allez devoir dormir sur le canapé … Ou alors la chambre voisine. Enfin bref, le canapé sera surement pour moi. »

Lania revient finalement avec Sephyria, belle et propre comme un sou neuf. Elle porte une chemise blanche et un pyjama en toile de même couleur. Une chemise … un peu trop serrée pour l’Altaria évanouie. D’ailleurs, un ou deux boutons sont ouverts. Je déglutis tandis que je laisse Lania retirer les draps et tout le reste pour en mettre d’autres, simplement grâce à ses pouvoirs psychiques. Puis finalement, Sephyria est déposée dans le lit tandis que je quitte la chambre en premier. Qu’elle se repose … et que les deux tourtereaux aillent se bécoter. Moi, je vais rester sur le canapé et regarder la télévision en attendant. De toute façon, Lania va surement faire son infirmière très spéciale pour « soigner » Emairon.