Archives de catégorie : Tome 2 : Le refus de danser

Chapitre 10 : Sans le choix

ShiroiRyu
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Chapitre 10 : Sans le choix

« Que me voulez-vous ? »

« Hum ? Ce n’est pas toi que je veux, loin de là même … » dit le producteur avec lenteur bien que son regard fixe l’adolescent, un sourire aux lèvres. « Je suis là pour Meloetta. »

« Pour qu’elle revienne parmi vous, c’est bien ça ? Je ne suis pas sûr que ça soit son envie. »

Il dit clairement ce qu’il pense de la situation. Il a la demoiselle aux cheveux verts dans ses bras et elle hoche la tête positivement. Pourtant, le producteur n’en démord pas, reprenant la parole d’une voix calme et tranquille :

« Pourtant, elle est maintenant une célébrité. C’est bien ce que tu voulais pour elle non ? »

« Ce que je voulais pour elle, c’est qu’elle soit heureuse. Je ne pense pas qu’elle le soit actuellement si je peux me permettre. Et à la base, je vous avais pourtant demandé quelque chose à son sujet ? Enfin plutôt dit quelque chose. »

Cela faisait un bon mois mais c’était resté ancré dans son esprit. Il avait fait une promesse, une grande promesse. Et ça, il comptait bien y tenir. Il n’y avait pas que ça. Il y avait aussi le petit corps de Meloetta contre lui.

« Je vous avais fait promettre de la laisser en liberté et de lui permettre d’aller là où elle veut. Quand j’évoquais la liberté, je parlais bien de sa liberté physique mais aussi d’expression. Qu’elle soit libre de partir quand elle le désire. »

« Où est-ce que tu veux en venir ? » demande le producteur bien qu’il se doute de la réponse. Pourtant, il n’en reste pas moins souriant et amusé.

« Meloetta n’a plus envie de devenir une star, loin de là. Elle est décidée à partir et elle le fera. Vous ne pourrez pas l’en empêcher, n’est-ce pas, Meloetta ? »

Qu’elle se rappelle, elle n’a signé aucun contrat et elle ne touchait rien. C’était quelque chose en or pour le producteur … mais rien ne l’attachait à ce dernier, rien du tout. Alors la réponse était oui ! OUI ET OUI ! Elle était libre comme l’air !

« Hum, je vois, je vois. Donc c’est la fin de son aventure musicale ? »

« Peut-être pas … mais pas avec vous, malheureusement. Ne vous en faites pas, elle ne vous demandera rien en contrepartie. Je ne sais pas trop comment marche les contrats mais je sais que c’est souvent une grosse source d’ennuis. C’est pour ça que j’ai préféré qu’elle ne soit jamais attachée à quelqu’un. »

« Pourtant, ça semble être le cas avec toi, n’est-ce pas paradoxal ? » demande le producteur alors qu’Hémaltone fronce les sourcils.

« Elle est libre de partir quand elle le veut. Je ne la retiens pas. »

« Soit, soit, soit … Je pense néanmoins que nous nous retrouverons très rapidement. »

Et sans un mot de plus, voilà qu’il arrête de regarder Hémaltone et Meloetta … pour poser ses yeux sur Faldéla. Ses yeux s’agrandissent de surprise puis sourit … avant qu’il ne parte sans chercher à dialoguer plus longtemps. Lorsqu’ils furent seuls tous les trois, Meloetta poussa un cri de joie avant de rester auprès d’Hémaltone.

« Voilà, voilà, c’est fini, Meloetta. »

« Melo ! Meloetta ! Melo meloetta ! Meloetta ! Hiih ! »

Elle rigole maintenant avec amusement. Elle est heureuse, plus qu’heureuse de tout ce qui vient de passer ! Elle a retrouvé Hémaltone et cette fois, elle est sûre, il ne l’abandonnera pas ! Pas du tout même ! Hahaha ! Hihihi !

« C’est quand même bizarre … Je pensais que le producteur serait plus en colère. »

« Il vaut mieux ne plus se préoccuper de ça, Hémaltone. »

« J’aimerai bien mais je reste quand même étonné sur le coup. » murmure l’adolescent, Meloetta n’étant pas prête de quitter ses bras. Il se remet debout, regardant autour de lui avec l’air de se demander quoi faire :

« Mademoiselle Faldéla, pensez-vous que nous devrions rentrer chez vous ? Au moins pour quelques heures, le temps que les gens apprennent ce qui se passe. Enfin, je crois. Je n’en suis pas vraiment sûr, pas du tout même. »

En fait, ce qui le dérangerait, ça serait plutôt le fait que s’il le veut, le producteur risque de créer d’énorme problèmes. Pas qu’un peu même. S’il se décidait à envoyer des rumeurs à son sujet, il aurait de gros soucis. Néanmoins, ce n’est pas que ça.

« Meloetta, est-ce que tu es capable de te cacher à chaque fois que nous sommes en public ? Enfin, pendant quelques temps … Mais sinon, tu peux chanter pendant que tu es invisible ? »

« Meloetta ? Meloetta ! Melo melo ! »

Elle ne sait pas, elle ne s’est jamais posé la question. Enfin, elle n’a jamais essayé ! Peut-être que oui ? Peut-être que non ? Elle n’en sait vraiment rien ! Elle devrait peut-être essayer ! Mais pour le moment, elle veut juste se reposer et … oh …

« Je crois que oui, je vais vous emmener dans mon appartement, Hémaltone. »

« Mel… Melo … » murmure la petite créature, baillant légèrement. Elle avait déjà sommeil à cette heure-ci ? Enfin, c’est vrai qu’ils étaient le soir, chose normale pour le concert mais … Oh et puis zut, pourquoi s’embêter à réfléchir autant ? Il souleva Meloetta, la serrant contre lui avant de la recouvrir de sa veste.

Voilà, ils pouvaient rentrer maintenant. Enfin, si Faldéla le voulait bien. Il accompagne la jeune femme aux cheveux bleus, observant Meloetta. Celle-ci a déjà fermé les yeux, roupillant doucement entre ses bras. Il passe une main dans ses cheveux verts, les caressant et les remettant correctement. Au final, il n’avait pas réussi à se séparer d’elle.

Chapitre 9 : Comme avant

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Chapitre 9 : Comme avant

« Meleotta, ce n’est vraiment pas une bonne idée ce que tu as fait. »

« Meloetta ! Melo melo meloetta ! »

Elle émet un grand rire avant de tournoyer sur elle-même, heureuse et amusée. Elle ne semble même pas se soucier des paroles d’Hémaltone alors que celui-ci soupire grandement. Il reprend d’une voix lente et calme :

« Meloetta, tu peux m’écouter quand je te parle ? Ca me dérange grandement que tu ne me regardes même pas dans les yeux quand je t’adresse la parole. »

« Meloetta, Melo melo melo meloetta Meloetta ! »

Elle n’a vraiment rien d’autre à faire ou dire ? Il pousse un petit soupir une nouvelle fois alors que Faldéla regarde autour d’elle. Hum, c’est donc ça une téléportation ? C’est un peu surprenant mais ça ne change rien du tout par rapport à ce qui se passe.

« Hémaltone ? Meloetta ? Il faut retourner en ville. Néanmoins, en vue de ce qui s’est passé, il faudrait que Meloetta se cache si elle veut se promener en même temps. Est-ce qu’elle en est capable ? » demande Faldéla avec lenteur.

« Bien entendu, n’est-ce pas Meloetta ? Tu adores te masquer à la vue des autres, tu ne crois pas ? » dit l’adolescent aux cheveux verts en s’adressant à la pokémon.

« Meloetta ! Melo ! » répond la petite pokémon avec amusement avant de disparaître complétement. Comme un tour de magie, c’est pourtant la vérité.

C’est aussi simple que ça ? Elle semble surprise mais évite de le montrer. Elle a tellement de capacités et … OH ! Vraiment ? Elle est sur l’épaule d’Hémaltone ? Sans même se cacher ou autre ? Enfin, elle disparaît une nouvelle fois alors qu’Hémaltone caresse le vide.

« Bien bien … c’est parfait. Reste ainsi et retournons en ville. Mademoiselle Faldéla, vous venez aussi ? Il faut que l’on vous ramène ? »

« Quelle galanterie de ta part, Hémaltone. Mais je l’accepte pleinement. »

Il hausse les épaules pour bien montrer que ça ne le dérange pas vraiment. Il entend un petit cri surpris, puis un rire. C’est vrai qu’il doit faire attention. D’ailleurs, avant tout ça, il vaudrait mieux qu’il présente sa nouvelle amie. Il sort ses deux pokéballs, faisant apparaître alors les deux pokémons. Normalement, elle connait déjà le Crikzik.

« Mais voilà Starni, Meloetta. »

« Ram boum boum boum ! BOUM ! BOUM ! »

La petite créature tape du pied au sol alors que Meloetta réapparait pour se présenter à elle. Puis quelques minutes plus tard, ils se dirigent tous vers la ville, Hémaltone laissant ses pokémons sortis pour qu’ils puissent prendre un peu l’air, ce qui ne leur ferait pas de mal.

Puis Meloetta est toujours sur son épaule, c’est donc une bonne chose. Ils peuvent passer du temps ensemble et lorsqu’ils sont dans un coin discret ou presque, ils peuvent aussi se reposer. Mais bon, lorsqu’ils s’installement sur un banc, son Crikzik tente de monter sur lui mais trouve déjà quelqu’un dessus ?

« Melo, melo. Melo meloetta ! » répond doucement la petite créature aux cheveux verts.

Amusant, très amusant mais elle est la première arrivée ! C’est dommage pour le petit Crikzik mais elle n’a pas vu pendant un bon mois alors elle en profite grandement puisqu’elle … ne sait pas quand elle le reverra.

Elle perd son sourire, ne voulant pas montrer sa petite pointe de tristesse à Hémaltone. Rien que ça … non, ce n’est pas vraiment ça. C’est pas du tout ça même. Enfin, si, peut-être un peu quand même. Toujours invisible, elle se calfeutre contre le ventre d’Hémaltone alors que Faldéla est partie chercher des glaces pour chacun.
« Maman ! Maman ! Regarde la glace du garçon, elle disparaît toute seule ! »

« Oups … Meloetta, montre-toi discrète. »

Il dit cela mais il ne peut pas cacher son amusement. C’est vrai qu’il tient deux glaces, l’une au niveau de son ventre … et qu’en même temps, Meloetta s’amuse à en manger. Ce n’est peut-être pas le plus rassurant que l’on puisse voir mais lui, il préfère en rire plutôt qu’autre chose. Mais bon, tout n’est pas forcément … résolu.

« Qu’est-ce que l’on va faire au final ? »

« De quoi est-ce que tu parles, Hémaltone ? » demanda Faldéla en le regardant, ayant terminé sa glace en même temps que lui. Il murmure :

« Je ne sais pas du tout. Je n’ai pas vraiment … enfin si … mais c’est juste plus que stupide. »

Plus que stupide, oui. Ses mains se posent sur Meloetta, comme pour la garder contre lui. C’est la meilleure chose à faire. Surement … mais si elle le veut ? Elle réapparait subitement, se tournant vers lui avant de faire un grand sourire.

« MELOETTA ! »

Elle pousse un puisant hurlement avant de lui sauter au cou, faisant tomber le reste des deux glaces au sol. HEY HEY HEY ! Qu’est-ce qui lui prend ?! Elle l’embrasse sur la joue, rigolant avec tendresse avant que Faldéla ne dise :

« Est-ce que tu as eu une pensée heureuse envers elle, Hémaltone ? Meloetta semble être de type psychique. Il s’avère donc que puisqu’elle peut téléporter une personne, elle est alors certainement capable de lire aussi dans ses pensées. »

« Lire dans mes pensées, ce n’est … Meloetta ? Tu n’aurais quand même… »

« Melo. » s’exclame t-elle. C’est bien ce qu’il pensait au final. Elle a bien lu dans ses pensées. Et zut de zut. Elle sait donc qu’il n’a pas envie qu’elle parte, qu’il veut qu’elle reste. Mais il ne peut pas se permettre ça. Elle a une carrière et …

« AH ! Les voilà ! On savait bien qu’ils ne pourraient pas s’enfuir ! »

Et zut. Le retour des gardes ? Cette fois-ci, il ne faut pas chercher à s’enfuir, pas du tout même. C’est juste … stupide. Il doit leur faire face. Les regarder et leur … Zut. Il y a le producteur avec eux. Mais bon, au moins, il n’y a pas de de policiers, c’est déjà ça. Il n’aura aucun problème avec la justice.

« Je me disais bien que si Meloetta partait, ce n’était pas pour une raison inconnue. » déclare le producteur avec un sourire … moins bienveillant qu’auparavant.

Chapitre 8 : S’enfuir

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Chapitre 8 : S’enfuir

« C’est bon, Meloetta ? Tu t’es calmée ? »

« Melo ! Meloetta … Meloetta ? Melo ! »

Elle s’exclame avec joie et tendresse, ne pleurant plus du tout maintenant qu’elle est dans les bras de l’adolescent aux cheveux verts. Elle se frotte les yeux, faisant un grand sourire. Puis après quelques secondes, elle redemande doucement :

« Melo ? Meloetta ? Melo melo ? »

« Oui, oui, j’ai vu ton concert, tu étais parfaite. Mais tu n’avais pas besoin de nous téléporter, tu sais bien ? Surtout que tu es devenue une petite célébrité. »

« Melo ! MELOETTA ! MELO MELO ! » s’écrit-elle pour bien dire qu’elle en a strictement rien à faire de la célébrité ! Pour elle, la seule chose qui importe … c’est d’être dans ses bras maintenant ! Et surtout de l’avoir retrouvé ! C’est tout ce qui compte pour elle !

« Non, ça ne sert à rien du tout. Qu’importe ce tu fais. »

Il la repousse subitement, cherchant à se montrer complètement froid envers elle. Il ne doit pas gâcher son rêve à Meloetta. Il en est hors de question. Il commence à s’éloigner d’elle, la laissant bouche bée dans la ruelle alors qu’il en sort.

« MELOETTA ! MELO ! MELOETTA ! »

Elle crie cela avant de plonger dans son dos, s’agrippant à lui pour ne pas le lâcher ne serait-ce qu’une seule fois. Pourtant, ce n’est pas lui qui se retourne mais plusieurs personnes, énormément de personnes même. Tous commencent à se tourner vers lui. Puis à courir vers lui ! Il récupère Meloetta, la gardant contre lui.

« HEY ! Toi ! Relâche-là maintenant ! Comment est-ce que tu oses kidnapper notre idole ? Qu’est-ce que tu fais avec elle ?! »

« … … … »

Aucun mot ne sort de la bouche de l’adolescent aux cheveux verts jusqu’à ce qu’il entende une voix féminine. Faldéla ? Celle-ci a surement vu le regroupement autour de lui et elle commence à pousser du bras et du coude pour arriver jusqu’à lui, haletante.

« Qu’est-ce qui se passe ici, Hémaltone ? Oh, je vois que tu as retrouvé la petite Meloetta, n’est-ce pas ? C’est une bonne chose, n’est-ce pas ? »

« Meloetta ? Melo Melo ? » demande la pokémon, surprise en voyant la jeune femme aux cheveux bleus. Elle se rappelle d’elle ? Bien sûr que oui ! Elle ne peut pas l’ignorer !

« HEY ! VOUS LA ! QU’EST-CE QUE VOUS FAITES A MELOETTA ?! »

Voilà que l’on lui crie dessus alors qu’il ne fait rien justement. Rien du tout. Par contre, il aperçoit des gardes et il n’aime pas ça. Ca risque de lui emmener de gros problèmes, de très gros problèmes. Il va surement aller en prison même.

« Hémaltone ? Qu’est-ce que … »

Il ne laisse pas Faldéla terminer sa phrase. D’un geste vif, il serre Meloetta contre lui avant de prendre son ocarina à une main. Bien que cela soit extrêmement difficile, il commence à en jouer, Faldéla clignant des yeux. Une mélodie ? A une main ? Non, ce n’est pas ça le problème, pas du tout même.
C’est le fait que le silence se soit installé et que personne n’ose bouger qui est le plus impressionnant. Même elle, elle est comme … paralysée. Et pourtant, après qu’il ait terminé de jouer de son ocarina, il le range, prenant sa main avant de dire :

« On doit s’en aller maintenant. Suis-moi ! »

« Mais comment … Enfin, comment tu … »

Des petits rires se font entendre de la part de Meloetta, celle-ci semblant comme au paradis alors qu’il se met à pousser les gardes qui sont comme sonnés. Pourtant, alors qu’il s’apprête à partir une nouvelle fois, tous commencent à sortir de la léthargie.

« Qu’est- ce qui s’est passé ? AH ! Non ! Où est Meloetta ? AH ! Là-bas ! HEY TOI ! »

Zut, ce n’était pas aussi efficace que prévu, loin de là même. Il peste légèrement avant de mettre une main devant sa bouche. Il est exténué mais il préfère ne pas le montrer. C’est dommage mais ce n’est pas possible autrement. Il n’a pas envie … de la relâcher en fin de compte. Mais il ne peut pas lutter contre ça.

« Je suis désolé, Meloetta mais … On va devoir se … »

« MELOETTA ! » hurle soudainement la pokémon aux cheveux verts, ses yeux devenant complètement roses avant de créer une puissante déferlante psychique autour d’elle. Les pokémons et les humains s’écroulent au sol, secoués par cela alors qu’il ne reste plus que Meloetta, Hémaltone et Faldéla debout.

« Wow ? Comment est-ce que ça se fait ? Meloetta est aussi forte que ça ? »

« Visiblement, oui même si je n’aime pas qu’elle utilise ses pouvoirs comme ça. » dit Hémaltone alors que Meloetta semble ne pas s’y intéresser. Avec vivacité, elle commence à les téléporter une fois, puis deux fois, puis trois fois. Elle ne semble pas vouloir d’arrêter.

Puis finalement, c’est pourtant le cas alors qu’elle s’écroule dans les bras d’Hémaltone. Ils sont au beau milieu de la nature, à au moins cent ou deux cents mètres de la ville. Comment est-ce qu’elle a fait ça ? Elle n’est pas un petit peu folle ? C’est juste trop risqué pour elle et eux. Ils ne peuvent pas se … oh. Elle fait un petit sourire, prenant la main d’Hémaltone entre les siennes pour lui montrer qu’elle ne veut pas le quitter. Elle est prête à s’enfuir à nouveau, comme auparavant. Elle ne veut pas continuer ce qu’elle faisait depuis un mois. Elle était plus que décidée à partir avec lui, qu’importe ce qu’il disait ou pensait.

Chapitre 7 : Pleurs

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Chapitre 7 : Pleurs

« La seconde partie du concert de Meloetta va commencer. Veuillez reprendre vos places. »

« … … … Je ne me sens pas vraiment rassuré. »

Il murmure cela alors que Faldéla pose sa main sur la sienne pour le réconforter. Ce n’est qu’un concert et ensuite … ils verront quoi faire. Elle le regarde doucement, le concert reprenant comme si de rien n’était.

« Elle est belle. » murmurel’adolescent aux cheveux verts.

« La chanson ou Meloetta ? » demande Faldéla avec un grand sourire alors qu’il ferme les yeux, préférant ne pas répondre. La réponse est évidente, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Ou alors, peut-être qu’il se trompe lourdement.

« Ecoutons plutôt la musique qu’autre chose. »

« Comme tu le désires, Hémaltone. Tant que tu écoutes jusqu’à la fin, cela me convient. Ensuite, je te préviendrai de ce que l’on fera tous les deux, compris ? »

Il eut un petit rictus avant de rouvrir ses yeux bleus. Il recommence à fixer Meloetta sur la place. Si seulement il avait décidé de ne pas partir ? Enfin, de ne pas la laisser là-bas, toute seule ? Il s’en veut, il s’en veut terriblement maintenant. Il regrette, n’est-ce pas ? C’est ça ? Il regrette ce qui s’est passé. Il s’en veut pour ça. Il n’aurait pas dû. Il aurait dû la retenir. Mais il ne peut pas revenir en arrière, il ne veut pas revenir en arrière. C’est aussi simple que ça. Il ne peut pas se permettre de revenir en arrière, pas du tout.

« Qu’est-ce que tu fais, Hémaltone ? »

« J’écoute, j’écoute tout simplement, je ne fais rien d’autre. Pourquoi est-ce que tu me poses la question si tu le vois, mademoiselle Faldéla ? »

Il fronce les sourcils avec lenteur alors que Faldéla pousse un petit soupir. Elle ne dit plus rien du tout, regardant à nouveau le spectacle alors qu’il a recommencé à fermer les yeux. En fait, il ne fait ça que de temps à temps, comme pour cligner. Puis enfin, le concert se termine et il applaudit mais faiblement. Il ne se lève pas de sa place, ne voulant pas qu’elle le remarque alors que des cris fusent de partout.

« Maintenant que c’est fini, est-ce que l’on peut s’en aller, Faldéla ? »

« Tu es sûr de ça, Hémaltone ? C’est ta seule chance peut-être de revoir Meloetta. »

« Je … c’est sûrement la meilleure chose à faire. »

Il préfère éviter. C’est tout. Et puis, elle a une séance d’autographes à faire non ? Elle n’a pas de temps à perdre avec lui. Il se relève, regardant la petite créature à la chevelure verte. Maintenant qu’elle n’a plus à chanter et à danser, il n’y a plus rien qui la retient. Elle continue d’avoir peur et d’être inquiète. Elle recommence à être terrifiée. Il a envie de la prendre dans ses bras, de la rassurer comme si de rien n’était, lui dire qu’elle n’a pas à s’en faire mais… non, il ne peut pas se permettre ça, c’est impossible. Il ne remarque pas la tête de Meloetta qui se dirige vers les gradins, ses yeux devenant complètement roses. Il ne remarque pas qu’elle est en train de parcourir les centaines voire milliers de pensées de chacun et chacune … car elle a ressenti une dont elle se rappelait.

« Hémaltone, tu es un petit idiot … mais je comprends que tu aies peur. »

« Je suis désolé mais je ne peux pas me présenter à elle comme si de rien n’était. »

« Cela se comprend parfaitement mais tu ne devrais pas avoir aussi peur. »

« Je n’y peux rien. Allons-y dès maintenant, ça me fait plus mal qu’autre chose mais … merci beaucoup Faldéla pour tout ça. J’ai été quand même heureux de la revoir. »

« De rien, de rien, Hémaltone. Au moins, tu as pu … entendre son chant et voir sa danse de plus près que la télévision. »

Oui, c’est surement ça. Il hausse les épaules, faisant un petit sourire triste avant de soupirer une nouvelle fois. Il vaut mieux pour lui que … C’est quoi ça ? Il a juste le temps de voir quelque chose apparaître devant ses yeux. Une chevelure verte à environe une quarantaine de centimètres de distance. Puis un cri :

« MELOETTA ! »
Et voilà qu’il se retrouve projeté en arrière, comme s’il avait reçu un puissant choc psychique … sauf que c’est bien un corps qui l’a percuté. Un corps si petit et fragile. Quelques secondes plus tard, il se sent déjà happé ailleurs, dans une ruelle isolée, là où personne ne peut le voir. Enfin, les voir puisqu’il n’est pas seul.

« Meloetta ! Melo melo meloetta ! Meloetta Meloetta ! »

C’est donc ainsi que ça doit se passer, n’est-ce pas ? Il regarde le petit corps qui l’a projeté et téléporté. Il le regarde, avachi contre son torse. Il la regarde avec tendresse, Meloetta relevant la tête, les larmes aux yeux.

« Meloetta ! Meloetta ! Melo meloetta ! Meloetta ! Meloetta ! »

« C’est bon, Meloetta, je suis là. Meloetta ? Fais-moi un petit sourire, non ? »

Elle semble surprise. Elle a bien entendu sa voix. Elle en est certaine. Elle le regarde de ses grands yeux bleus, venant les frotter d’un revers la main avant de venir placer ses petites mains autour de son cou, se collant à lui. Elle recommence à pleurer.

« C’est bon, Meloetta. Je ne vais pas disparaître non plus. »

« Meloetta ! Meloetta ! Melo melo ! »

Ca ne sert à rien de lui parler hein ? Quand elle est dans cet état. Il ne peut pas lui échapper cette fois. Il passe une main dans le dos de la créature, le caressant doucement pour la rassurer. Elle a réussi à le capturer … et il ne peut cacher son soulagement, c’est impossible.

Chapitre 6 : Mal à l’aise

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Chapitre 6 : Mal à l’aise

« Je ne me sens pas vraiment à ma place. »

« Ne dit pas cela et écoute. Elle va bientôt arriver. Il y a vraiment tant de monde que ça ! Je ne m’y attendais pas du tout. Quand même … »

« Je sais bien, moi aussi, je trouve ça beaucoup trop. Enfin, il y a trop de personnes à mon goût, ça ne me plaît pas vraiment. J’espère qu’elle n’aura pas de problèmes. » dit l’adolescent aux cheveux verts, soucieux en regardant l’endroit où normalement Meloetta allait chanter et danser. Quand même, autant de place ?

« A croire qu’elle fait venir des foules entières. Impressionné, Hémaltone ? »

« C’est le cas, Faldéla. Je ne m’attendais vraiment pas à autant de personnes. Pas du tout même. J’espère que rien de grave ne se passera. »

« Ah ! Elle arrive, Hémaltone ! Elle arrive ! »

Et voilà que déjà de nombreux cris résonnent tout autour de lui et Faldéda. Tous scandent le nom de Meloetta alors que la petite créature aux cheveux émeraude clair s’avance avec lenteur vers la scène. Il la remarque, il la voit, petite créature apeurée et effrayée.

« Elle a peur de la foule. Il y a trop de personnes devant elle. Elle est presque terrorisée, qu’est-ce que le producteur lui fait faire ? »

« Ne t’en fait pas, regarde, elle reprend vite des couleurs. »

Il le voit parfaitement bien mais ce n’est pas pour ça qu’il doit se sentir rassuré de voir Meloetta dans cet état ! Pas du tout même ! C’est stupide et aberrant ! Enfin, non, peut-être pas de la sorte. Pas aussi violemment pensé et … Oh. Elle s’est mise à chanter. C’est étrange, même si elle prononce uniquement son nom, il a l’impression d’entendre d’autres bruits. Elle a vraiment une voix mélodieuse et radieuse, différente de celle à la télévision.

« Elle chante toujours aussi bien. »

« C’est vrai que sa voix est magnifique. Mais … Il y a quelque chose de triste. »

C’est vrai. Lui aussi arrive à ressentir la tristesse dans la voix de la petite demoiselle. Ce n’est pas normal, ça ne lui plait pas. Pas du tout même. Mais comment faire ? Qu’est-ce qu’il peut faire exactement ? C’est quand même plus compliqué que prévu.

« Je ne peux rien faire pour l’aider. Ecoutons juste. Combien de temps est-ce que cela dure ? »

« Tu ne devrais pas le savoir, Hémaltone ? Toi qui a écouté son concert maintes fois. »

Comment est-ce qu’elle peut savoir ça ? Elle rigole, désignant le pied droit d’Hémaltone. C’est vrai que celui-ci est en train de battre au rythme du chant de Meloetta. Comme pour l’accompagner malgré le fait qu’il ne soit plus auprès d’elle. Quel idiot ! Mais quel idiot !

Maintenant, il est plongé dans le silence, venant s’asseoir comme les autres pour écouter la magnifique voix de Meloetta. Les secondes défilent, puis les minutes. Pendant une bonne heure, la demoiselle chante et danse, avec sons et couleur, effets pyrotechniques aussi. Non, quand même pas autant. Elle reste sobre … mais le tout reste superbe.

« Elle a vraiment une symphonie superbe. »

« Oui mais rien n’empêche sa tristesse de paraître sur son visage. Hémaltone, est-ce que tu regrettes qu’elle ne soit plus avec toi ? »

Il ne répond pas. Il n’est pas motivé à répondre. Pourquoi est-ce qu’il le ferait ? Sincèrement ? Qu’on lui donne une bonne raison. Il reste immobile, ne voulant pas en parler. Il pousse un profond soupir. Ca ne servait à rien, il ne pouvait pas se concentrer. Il ne pouvait pas réfléchir correctement. Juste fermer les yeux et écouter Meloetta.

Une belle voix, une voix magnifique même. Une voix splendide. Oui, c’était ça la voix de Meloetta, qu’il le veuille ou non. C’était cette voix, qui, un moment, il y a plus d’un mois, avait réussi à lui faire ouvrir la bouche pour qu’il parle.

Mais cela, c’était avant. Maintenant, ce n’était plus possible. Il parlait quotidiennement, comme si de rien n’était. Lorsque l’heure fut terminée, on signala que chacun pouvaient aller s’abreuver et se nourrir pendant une dizaine de minutes. Faldéla ne bougea pas de sa position, au contraire d’Hémaltone.

« Que fais-tu, Hémaltone ? »

« Je vais chercher à manger et à boire, mademoiselle Faldéla. »

« Pas besoin, j’ai déjà préparé ce qu’il faut. Tu peux retourner t’asseoir, ce n’est pas un problème, loin de là. Regarde donc. »

« Je … Hum … J’ai un besoin pressant, mademoiselle Faldéla. » bafouille l’adolescent aux yeux bleus alors que Faldéla le regarde en fronçant les sourcils.

« Si tu comptes t’enfuir, ne reviens plus m’adresser la parole. »

Il s’immobilise, n’osant plus bouger avant de se tourner vers Faldéla. Elle est sérieuse, terriblement sérieuse même. Il retourne s’asseoir, Faldéla perdant son regard dur pour reprendre la parole, sur un ton doux :

« Bien. Arrête d’être effrayé par Meloetta. Lorsque le concert sera terminé, nous verrons quoi faire, compris ? J’espère que tu saisis ce que je veux dire. »

Oh oui, il comprend parfaitement ça ne lui plait que très moyennement. Il n’a pas envie de voir Meloetta. Enfin, si, c’est le contraire même. Il veut la voir … mais il ne peut pas. Il a peur d’elle, peur de sa réaction, peur de la sienne. Peur de tellement de choses. D’habitude, il n’est pas aussi effrayé que ça mais avec elle, il ne peut pas se permettre autre chose. Il est un couard, un être manquant de courage. Quelqu’un qui ne mérite pas que l’on s’occupe de lui ou que l’on s’y intéresse. Il relève la tête, le chant de Meloletta allant reprendre. Il fixe la petite créature qui retourne sur le plateau. Il ne peut pas s’en empêcher, elle est là.

Chapitre 5 : Légère peur

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Chapitre 5 : Légère peur

« Alors ? Comment est-ce que tu trouves la nourriture ? »

« C’est … meilleur que la nourriture achetée ou dans l’hôtel. »

« Toi, tu es un vilain flatteur. Est-ce que tu le sais ? Je ne suis pas cheffe cuisinière comme ceux que tu vois dans les restaurants ou dans les hôtels. Pas du tout même. »

« Ca reste quand même très bon. »

Il affirme avec une véracité indéniable alors qu’elle ne peut s’empêcher de sourire. Pendant qu’il mange, elle se lève, préparant le canapé pour le mettre en clic-clac. Aussitôt, le canapé se transforme en un lit de fortune. Elle sort aussi une couverture et un coussin, Hémaltone se levant après avoir fini de manger. Il vient la rejoindre dans le petit salon.

« Qu’est-ce que vous faites, mademoiselle Faldéla ? »

« Pourquoi est-ce que tu me vouvoies ? »

Il ne sait pas. Cela lui est venu naturellement en tête, comme à son habitude. Ce n’est pas une bonne chose ? Peut-être alors que … non ? Enfin, il ne comprend pas ce qu’elle fait mais elle vient étendre la couverture avant de reprendre :

« Tu comptes bien dormir ici, non ? Alors, tu vas t’installer tranquillement. »

Il n’ose pas la contredire et vient aussitôt se coucher alors qu’il vient à peine de manger. Elle continue de sourire avec tendresse. Elle vient s’asseoir à côté de l’adolescent qui se frotte les yeux, peu habitué à cela. En fait, pas du tout habitué même.

« Pardon, mademoiselle Faldéla. C’est juste que … c’est la première fois que je dors chez quelqu’un. Je ne sais vraiment comment réagir. Je ne sais pas du tout comment faire et … »

« Ne dit plus rien. » coupe t-elle en mettant un doigt sur sa bouche pour le faire taire. Qu’il se repose et trouve le sommeil, c’était le plus important.

Il sombre rapidement dans le sommeil, ne pouvant guère faire autrement alors qu’elle réfléchit à tout ce qui s’est passé dans cette journée. Elle l’observe en même temps, remarquant qu’il s’est endormi profondément. Elle pousse un soupir attendri, haussant les épaules avant de dire :

« Je n’ai pas vraiment à me préoccuper de tout ça visiblement. Héhéhé. Dors bien, Hémaltone. Demain est une autre journée. Tu auras encore beaucoup à faire. Ne gâchons pas ton existence dans la musique alors que tu viens à peine de rentrer dans son monde. »

Le monde de la musique est aussi dangereux que les autres voire même plus. Mais ça, il ne le sait pas encore. Et elle fera tout pour que ça ne soit jamais le cas. Malheureusement, pour Meloetta, elle sait que c’est déjà trop tard. Ou alors, peut-être que si ? Elle ne sait pas encore. Demain est une autre journée et elle a le sentiment que beaucoup de choses peuvent se passer quand il est là. Un dernier regard vers Hémaltone … et la voilà qui part vers sa chambre.

Le lendemain matin, il entend un drôle de bruit. Des voix ? Puis le chant de Meloetta ? Il ouvre subitement ses yeux avant de se redresser. Faldéla est là, souriante et assise sur un fauteuil à côté du canapé.

« Je … je suis où ? » bredouille l’adolescent aux cheveux verts.

« Chez moi, Hémaltone. On dirait bien que sa voix t’a réveillé, n’est-ce pas ? Je vais préparer le petit-déjeuner. Tu dois surement avoir faim. »

Sa voix ? Meloetta ? Il tourne la tête vers l’écran de la télévision. C’est vrai qu’il y avait Meloetta sur l’écran mais quand même. Enfin, non, ce n’est pas ça le problème, pas du tout. C’est quoi ? AH ! C’est ce qui est dit à l’écran !

« La petite Meloetta sera … »

Il cherche à ne pas entendre le reste mais c’est déjà trop tard. Il se met à trembler de tout son corps. Elle va revenir ici ? Après un bon mois ? Pour un concert ? C’est ça ? Il ferait mieux de quitter la ville et de ne pas se montrer. Il ne doit pas se montrer !

« Qu’est-ce que tu fais donc ? Reviens vite t’asseoir sur le canapé, tout de suite ! »

« Je dois partir, mademoiselle Faldéla. Je ne peux pas me montrer à Meloetta, je ne peux pas.  Je ne peux vraiment pas ! Je suis vraiment désolé mais … »

« Assis, Hémaltone. Tu es un peu sous le choc mais ça se comprend. Si tu ne t’assoies pas maintenant, tu peux déjà tout oublier d’hier. »

C’est violent, très violent quand elle dit ça. Mais il s’exécute et retourne s’asseoir sans un mot. Elle a un petit plateau qu’elle dépose sur la petite table devant l’adolescent aux yeux bleus. Il regarde la nourriture et la boisson chaude en rougissant légèrement.

« C’est bon … c’est très bon même. » bafouille Hémaltone, ne sachant guère quoi dire alors qu’elle hausse un sourcil. Il n’a même pas encore touché !

« Alors, je ne te laisserai pas t’enfuir comme un voleur alors que je sais que tu veux que le bonheur de Meloetta, n’est-ce pas ? Et tu penses qu’en partant, ça la rendra heureuse ? »

« C’est pas ça, c’est juste que … je ne sais pas ce que je pourrai dire si je la vois, c’est tout. »

« Alors, tu n’auras qu’à réagir sur le moment. Je pense que ça la rendra bien plus heureuse que tu ailles la voir et la félicites plutôt que de courir et t’enfuir lorsqu’elle te remarquera. Ça lui donnera plus l’impression que tu cherches à l’éviter. »

« Ce n’est pas du tout ça ! Pas du tout même ! Je ne pense pas à ça ! Pas comme ça ! »

Alors, c’est décidé ! Dès les prochains jours, ils vont se préparer à accueillir Meloetta comme il se doit ! Pour l’heure, ils ont beaucoup à faire ! Mais pour le moment surtout, c’est l’heure de manger. Un petit-déjeuner copieux attend l’adolescent, trop peu habitué à avoir le traitement d’une personne normale, c’est pourquoi elle est là.

Chapitre 4 : Une agréable soirée

ShiroiRyu
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Chapitre 4 : Une agréable soirée

« Désolée, je suis fermée et … OH ! »

La porte s’ouvre avec vélocité, Faldéla regardant Hémaltone avec un grand sourire. Elle l’attrape par le bras pour le tirer à l’intérieur puis refermer le magasin. Elle pose ses yeux sur son visage, passant ses doigts sur ses joues avant de les pincer.

« Il a suffi de quelques heures pour que tu aies une meilleure mine. Est-ce que je dois comprendre que tu as réussi à trouver ce que tu voulais ? »

« J’ai bien trouvé un nouveau pokémon. Enfin, une nouvelle pokémon, Faldéla. » dit l’adolescent avec lenteur, rougissant un peu quand elle le touche.

« Parfait, parfait, parfait. Tu veux bien me la pré … » dit-elle avant d’être interrompu par un grognement caractéristique qu’elle connait très bien. Celui d’un ventre qui a faim. Hémaltone baisse la tête, se triturant les doigts. En ce moment même, il a plus que honte. « On dirait qu’un certain adolescent a une grande faim ou alors, je me trompe ? »

« Pa … Pardon, c’est de ma faute, je n’ai pas réussi à contrôler mon ventre. Je m’excuse. »

« Après tout ce que tu as fait, je pense que je peux te pardonner ! Viens donc, puisque tu as retrouvé le sourire et surtout une petite motivation, je pense que le mieux que je puisse faire, c’est de t’inviter à manger. »

Pourquoi est-ce qu’une demoiselle comme elle est aussi gentille avec lui ? Il se le demande sincèrement, n’ayant aucune réponse valide en tête. Vraiment, il n’en a aucune. Il n’y est pas habitué et pourtant, il le devrait. Elle est si gentille avec lui … tellement gentille. Il ne sait pas trop où se mettre. Est-ce que …

« Faldéla, est-ce que à cause de mon apparence que tu es si agréable avec moi ? »

« Hein ? Hmm, ça pourrait être une raison valide, je le conçois mais … » reprend la demoiselle aux boucles bleues comme cheveux. Elle pose à nouveau un doigt sur Hémaltone, au niveau du lobe de son oreille droite. « Ce n’est pas du tout ça. C’est la musique que je ressens en toi, la mélodie qui anime tes mouvements. »

La mélodie qui anime ses mouvements ? Est-ce qu’elle est au courant de quelque chose le concernant ? Elle … quand même pas non ? Il n’y arriverait pas à le croire. Mais bon, c’était sûrement ça. Enfin, peut-être ? Il ne sait pas mais … elle lui monter les escaliers à l’étage. Puis lorsqu’il se trouve devant la porte, il la voit rougir légèrement.

« Si tu m’excuses un peu de te laisser dix minutes devant la porte. Tu comprends que vivre seule permet quelques libertés qu’il faut que je corrige avant de pénétrer dans ma modeste demeure. C’est une question de propreté. »

« Je ne comprends pas justement mais … euh … d’accord. »

Elle le regarde, interdite pendant quelques secondes avant de rigoler. Elle ne peut pas s’en empêcher. Ses paroles et ses réactions sont diffférentes des autres garçons. Elle rentre dans son appartement, refermant la porte derrière elle alors qu’il ne bouge pas. C’est peut-être la première fois que … qu’il va chez quelqu’un. En plus, chez une jeune femme. Qu’est-ce que … pourquoi est-ce qu’il se sent nerveux et tremblant ?

« Bon, vite, vite, vite ! »

Il entend ses paroles de l’autre côté de la porte. Ce n’est pas insonorisé. Il ne sait pas où se mettre alors il s’adosse au mur, les bras croisés. Ses yeux bleus se ferment alors qu’il songe à ce qui va se passer. Il va faire quoi chez une femme ? Une jeune femme ?

« Aaaah ! Mais pourquoi mes sous-vêtements traînent sur le canapé ?! »

Une nouvelle rougeur apparait sur les joues du jeune homme. Il entend correctement ce qui se passe. Z… zut … Il devrait plutôt s’éloigner quand même. Il se redresse, venant s’asseoir sur les escaliers en attendant.

« Et bien ? Tu dors ? »

Hein quoi ? Que ? Il rouvre ses yeux subitement, relevant la tête pour apercevoir le visage de Faldéla qui est penchée au-dessus de lui, souriant comme à son habitude. Elle reprend la parole après quelques secondes, disant :

« Désolée d’avoir mis plus de temps que prévu mais le ménage avait besoin d’être fait. Tu veux bien venir maintenant ? Je te laisse rentrer dans ma modeste demeure. »

Elle se répète mais il hoche la tête positivement. Il se relève, l’accompagnant dans l’appartement. Aussitôt, il sent une chaleur ambiante … différente de celle d’un hôtel. Il est chez quelqu’un, chez une personne, pas dans un hôtel.

« C’est beau. »

Il dit cela avec naturel. Un tel naturel que ça en est désarmant. Puis elle lui tapote doucement le crâne alors qu’elle est à sa taille. Il sent aussitôt une drôle d’odeur. Qui semble provenait de la cuisine, il écarquille les yeux, tournant la tête comme un animal sauvage.

« L’appel de la nourriture. Le meilleur moyen pour capturer un jeune garçon. »

Il rougit faiblement, baissant la tête. C’est vrai qu’il doit donner l’impression d’être un animal en se comportant de la sorte. Ce n’est pas voulu, pas voulu du tout même. Mais bon, elle lui prend la main, l’emmenant jusqu’à la cuisine.

« Installes-toi donc. Tu vas pouvoir goûter à un repas fait maison. Par contre, je préviens, je ne suis pas excellente cuisinière. D’habitude, je me cantonne aux repas basiques donc je ne suis pas sûre que ça soit … »

« Ca sera très bon, j’en suis sûr ! Ca sera mieux que des sandwichs achetés au magasin ! »

Ah ça, elle ne dit pas le contraire. Ah. Il n’a pas l’air de comprendre la portée de ses paroles, n’est-ce pas ? Mais qu’importe, c’est justement ça qui fait le charme de l’adolescent. Elle commence à chantonner doucement pendant qu’elle cuisine. Hémaltone la regarde faire, penchant la tête sur le côté. C’est bizarre, il a l’impression d’avoir déjà entendu ce chant … mais ça remonte à vraiment très longtemps même. Mais il sentait qu’il allait passer une excellente soirée. C’était la première fois qu’on lui faisait à manger.

Chapitre 3 : Quand ça fait boum

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Quand ça fait boum

« Un pokémon ? Je ne sais pas si c’est la meilleure chose qui soit. »

« Pourtant, c’est le cas. Pourquoi ne pas en chercher un dans la ville ? Je suis sûre que c’est facilement trouvable. Certains pokémons sont à l’état sauvage dans la ville ! »

« Je vais noter ça, enfin, merci beaucoup encore, mademoiselle Faldéla. »

« De rien, de rien. Tiens, voilà une petite pokéball assez spécifique. Je suis sûre qu’elle te plaira. Une Music Ball. Elle est utilisée comme une pokéball normale mais quand le pokémon en sort, elle émet une douce musique que tu peux enregistrer. »

« Wow, c’est une excellente idée ! » dit-il avec surprise, la bouche grande ouverte alors qu’elle lui présentait une pokéball orange et blanche. Une note de musique se trouve au-dessus du bouton, une belle note de musique.

« Et avec ça, tu pourras donc créer de belles symphonies rien qu’en appelant tes pokémons. Qu’est-ce que tu en penses ? Tu aimes bien ? »

« Bien sûr que oui ! J’adore ! Je … vraiment merci ! »

Il est gêné, très gêné mais Faldéla lui fait un grand sourire avant de lui signaler qu’il pourra revenir demain s’il le désire. Mais avec un nouvel ami hein ? Sinon, elle sera obligée de lui refuser l’entrée.  Elle émet un petit rire amusé alors qu’elle le libère.

Dehors, Hémaltone regarde la pokéball musicale. Enfin, la Musicball. Ca doit servir pour les concours, il en est certain mais quand même. Qu’est-ce que les gens peuvent imaginer. C’est vraiment une excellente chose. Mais bon, ce n’est pas le moment de penser à ça !

« Je ferai bien d’aller regarder les ruelles pour trouver un pokémon comme elle le veut. »

Mais un pokémon musical serait bien mieux. Mais comment en trouver un qui convient ? Ce n’est pas en claquant des doigts qu’il va trouver ça normalement. Mais après, il a bien une idée mais il n’est pas certain que cela fasse son effet. Mais pourquoi pas ? Il sort sa pokéball, appelant alors le petit Crikzik à la rescousse.

« Jouons ensemble, qu’est-ce que tu en penses ? »

Le pokémon émit juste un léger bruit pour accompagner son dresseur. Bien, c’est parfait ! C’était exactement ce qu’il voulait ! Dans les ruelles, les gens les regardent avec surprise mais semblent apprécier sa musique. Tant mieux, c’est un peu le but voulu.

« Je pense que notre musique arrivera bien à intéresser un pokémon. »

C’est ça en fait. Il devait trouver un pokémon qui avait le rythme qui conviendrait au sien et celui de son Crikzik. Un pokémon capable de joindre sa mélodie à la leur, permettant alors une douce et merveilleuse et symphonie. Ils finiront par la trouver, il en est sûr et certain. Bon ça ne sera pas la plus simple des choses à faire mais qu’importe ! Ils ont jusqu’à demain pour trouver ce pokémon fantastique ou presque. Car bon, ils ne savent pas sur quoi ils vont tomber. Ça peut être une bonne comme une mauvaise surprise.

« RAM BAM BAM BOUM ! »

Hum ? Hein ? Il tend l’oreille pour être sûr d’avoir bien. Ram Bam Bam Boum ? Il continue de jouer de son violon tandis qu’il se rapproche du bruit. Deux coups d’archet, voilà que les Boum Boum suivent le rythme.

« Hmm … Je crois que j’ai trouvé le pokémon que nous cherchions. »

« Crikzik ! Zik Zik ! Crikzik zik zik crik zik zik. »

Voilà que son pokémon se met lui-même à suivre ce rythme avec un certain entrain alors qu’Hémaltone … tombe face à face avec une créature aux oreilles plutôt imposantes. Et qui marche sur ses deux pattes. Un Ramboum ? Enfin, d’après les bruits qu’il émet, ça serait plutôt une Ramboum. Il arrête de jouer du violon.

« Ramboum ? C’est bien cela ? Une demoiselle en plus. »

« Ram Ramboum Ramboum boum ! »

La pokémon lui demande de continuer sa musique, chose qu’il fait. Voilà qu’elle tape du pied, se balançant d’un pied à un autre pour suivre le rythme. Hum, elle a un bon feeling, il le sent. C’est aussi simple que ça les captures de pokémon ? D’après ses souvenirs, il faut normalement combattre mais est-ce que la musique a adoucit les mœurs du pokémon ?

« Est-ce que tu veux nous accompagner, Ramboum ? Si cela t’intéresse bien entendu. Je me présente : Hémaltone. Et voici Xynolo, mon Crikzik. Si tu m’accompagnes, je pense que le nom que tu porteras est Starni. Cela sonne bien à mes oreilles. »

« Ramboum ? Ram ram … Ramboum, ram. »

Elle semble dubitative mais il recommence à jouer et aussitôt, elle se laisse comme envoûter. Est-ce à cause de ses capacités ? Ou alors vraiment de la plausible relation entre lui et cette pokémon ? Il ne sait pas du tout. La seule chose qu’il sait, c’est qu’il doit lancer la Musicball sur elle. C’est ce qu’il fait après quelques secondes. Elle bouge pendant quelques instants puis s’arrête. Il ne pousse pas un cri de joie ou autre. Il ressort la Ramboum de la pokéball, faisant un petit sourire avant de dire d’une voix douce :

« Bienvenue à toi alors, Starni. »

« Ram Ram Ramboum ! Boum boum boum ! »

Il rigole légèrement. Pour la musique qui accompagnera Starni, il y réfléchira dans les prochains jours. Pour l’heure, il a surtout besoin d’aller se reposer et de trouver un endroit où se rendre. Dire qu’il a réussi à trouver un nouveau compagnon grâce à la musique, c’est surprenant, ou presque. Mais en même temps, ce n’est pas très déplaisant. Pas du tout en fait. Ah, comment faire exactement ? Tout simplement en allant dormir. Demain, il présenterait alors sa nouvelle amie à Faldéla. La petite troupe venait de s’agrandir !

Chapitre 2 : Faldéla

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Faldéla

« Encore une journée sans rien. »

Il pousse un petit soupir, sans rien dire d’autre en regardant le sol à ses pieds. Il est assis sur un banc, terminant son repas. Maintenant qu’il a son violon et une meilleure tenue, l’argent rentre de telle façon qu’il n’a pas à avoir de problèmes pour se nourrir. Mais aussi, il garde quelques économies. Sauf que bien entendu, ce n’est pas forcément suffisant pour tout ce qu’il a en tête. Oui, il a à nouveau quelques rêves stupides. Des rêves qui ne valent pas la peine d’être raconté, loin de là même.

« Je ferai mieux de me focaliser sur quelque chose. »

Ou plutôt, de se renseigner. De trouver une raison de se lever chaque jour. Il n’en a aucune. Auparavant, Meloetta était celle qui déclenchait son réveil mais maintenant … il se sent tout simplement démotivé, oui. C’est ça. Il devrait faire quelque chose mais quoi ? Trouver un moyen … une raison ? Mais quoi ? Il n’a pas quitté la ville depuis le départ de Meloetta. C’est d’ailleurs pour ça que beaucoup le reconnaissent.

« Je sais ce que je vais faire, je vais aller la revoir. »

Oui, c’était la meilleure idée qu’il avait en tête actuellement. Il sait où il doit se rendre. Même s’il faut avouer, bien entendu, qu’il appréhende un peu tout cela. Il ne sait pas trop comment il doit réagir, comment il doit faire. Il espère juste ne pas faire de gaffe lorsqu’il se présentera à elle. Avec de la chance, elle est seule dans la boutique … oui. Il s’agit d’elle.

« Oh ! Tu es l’adolescent qui m’a acheté un violon. Comment est-ce que tu vas ? »

« Je vais … bien, mademoiselle Faldéla. »

« HI ! Mais tu parles en fait ! » s’exclame-t-elle avant de faire un petit pas en arrière. Quelques secondes passent puis elle rigole, se tapotant le sommet du crâne. « Désolée mais je pensais que tu étais muet depuis le début. Mais je suis contente de voir que tu peux parler. Mais comment se fait-il que tu ne sois plus avec Meloetta ? »

« C’est un peu compliqué, je … je m’appelle Hémaltone. »

« Enchantée de te connaître, Hémaltone. C’est un joli prénom. Hmm … Attend un peu quand même, je vais mettre la pancarte pour dire que je ne suis pas là. »

Elle passe à côté de lui, l’adolescent restant immobile avant de se retourner. C’est vrai, elle retourne une pancarte qui déclare qu’elle est fermée … enfin, maintenant, c’est ouvert mais comme c’est à l’intérieur, ça veut dire que c’est fermé.

« Tu as soif ? Tu as faim ? Viens donc dans l’arrière-boutique, Hémaltone. »

« Euh merci beaucoup mais faire tout ça, vous êtes sûre ? »

« Tu peux me tutoyer, je m’appelle Faldéla, tu t’appelles Hémaltone. Nous nous connaissons maintenant, tous les deux, non ? Tu ne crois pas ? »

Il ne sait plus du tout où se mettre maintenant. Alors, il ne fait plus qu’hocher la tête. Il peut regarder la jeune femme plus en détails. Des cheveux bouclés de couleur bleue, quelques taches de rousseur et des yeux qui vont de pair avec ses cheveux. Elle doit être à peine plus grande que lui mais porte un jean une robe à froufrous blancs alors que le tissu était de couleur rose et noire. C’était plutôt une demoiselle très jolie … même sans maquillage car oui, elle avait une peau qui semblait s’y prêter.

« Et alors ? Qu’attends-tu donc ? Je ne sais pas ce que tu bois mais une boisson gazeuse ? »

« Je n’ai jamais vraiment goûté à ça. »

« Quoi ? Tu rigoles, n’est-ce pas ? Même pas un peu de limonade ou autre ? Ohlala. Viens donc par-là. Tu t’installes sur la chaise et tu ne bouges plus, d’accord ? »

« D’accord, d’accord, mademoiselle, je ne veux pas vous brusquer de la sorte. Je suis vraiment désolé, ce n’était pas dans mes intentions et … »

« Hihihi. Vraiment, tu parles beaucoup plus maintenant. Mais ne soit pas intimidé, je ne vais pas te manger non plus hein ? Roh … bon, tiens. »

Elle prit une canette contenant une boisson gazeuse à l’orange ainsi qu’un verre. Elle ouvre la canette, déversant son contenu dans le verre avant de le tendre à Hémaltone. Celui-ci récupère le verre, commençant à le renifler. Il boit une gorgée puis s’arrête, faisant une petite mimique avant de s’exclamer :

« C’est un peu piquant mais c’est plutôt bon ! »

« C’est le but. Mais il faut boire gorgée par gorgée. Pas d’un coup sinon tu es bon pour le mal de ventre. Est-ce que tu comprends ? »

Il hoche la tête positivement avant de recommencer à boire. Elle sort des petits salés et commence à le regarder avec amusement. Elle ne sait pas pourquoi mais il ressemble à un petit pokémon rongeur, rien de plus, rien de moins.

« Est-ce que c’est bon ? Qu’est-ce qui te tracasse pour que tu viennes ici ? »

« Je … euh … je … je ne sais pas quoi faire maintenant. »

« Et si tu racontais d’abord tout depuis le début, qu’est-ce que tu en penses ? Ca ne serait pas une bonne idée, tu trouves ? Ce n’est pas une si mauvaise idée non ? »

« D’accord. Vous savez parfaitement ce qui est bien pour moi. Je vais tout vous dire alors, mademoiselle Faldéla. J’espère juste je ne serai pas trop ridicule. »

« Tu ne le seras guère. Je t’écoute donc, Hémaltone. »

Difficile de tout expliquer. Il ne parle pas beaucoup à la base alors une longue conversation. Plutôt, il raconte comment cela s’est passé avec Meloetta, évitant de signaler ses sentiments sur le moment. Lorsqu’il a terminé, Faldéla lui dit doucement :

« Il te faut un nouveau pokémon pour remplacer Meloetta. »

« Mais je ne veux pas remplacer Meloetta ! Il en est hors de question ! »

« Tu n’as guère réellement le choix. C’est cela ou alors, tu vas continuer à penser à Meloetta sans pouvoir t’arrêter. Est-ce vraiment ce que tu désires ? »

« Pas vraiment, non, je dois l’avouer. » murmure l’adolescent. Un nouveau pokémon ? C’est étrange et déplaisant mais il fait confiance à Faldéla.

Chapitre 1 : Une vie banale

ShiroiRyu
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Chapitre 1 : Une vie banale

« Aujourd’hui, écoutez encore Meloetta et son dernier chant ! Vous serez … »

Il passe à côté de la télévision, ignorant complètement l’écran qui présente la petite créature aux cheveux verts et au visage blanc. Il ignore aussi la douce mélodie qui résonne à ses oreilles alors qu’il met les mains dans les poches. Il vaut mieux pour lui qu’il tire un trait sur tout ce qui vient de se passer, oui. C’est la meilleure chose à faire pour lui.

Il ne parle pas, il n’écoute pas, il ne fait que regarder au loin devant lui. Il ne fait guère très chaud. Cela fait déjà un bon mois qu’elle n’est plus là. Déjà un bon mois, oui … Le temps passe plus que vite et il regarde le violon qu’il possède. Cette fois-ci, il n’y a plus personne pour l’accompagner au chant, malheureusement.

« Oh ! Regardez ! C’est le jeune violoniste des rues ! »

Pourtant, il ne s’apprêtait pas à jouer. Mais avec sa nouvelle tenue et sa nouvelle apparence, il était normal qu’il fasse meilleure impression qu’auparavant. Il vint s’installer, sortant tout simplement son pokémon à lui : Xynolo. Le Crikzik vint faire ses petits bruits pour accompagner son violon alors qu’il se met à jouer.

Déjà, de nombreuses pièces commencent à tomber dans sa petite coupole alors que la musique envahie la rue. Mais bon, il ne joue qu’une trentaine de minutes, pas plus. Lorsqu’il termina, l’argent récolté était plus important qu’à ses débuts, bien plus important. Normal, tout le monde ne se fiait qu’aux apparences, rien d’autre. Pourquoi cela devrait-il changer de d’habitude ? Il se releva, disant :

« Merci pour tout. Merci encore. Merci pour votre argent. »

Il s’inclinait respectueusement devant toutes les personnes qui se trouvaient devant lui, ne faisant aucune différence par rapport à d’habitude. Mais au moins, cette fois, il parlait, il prenait la parole, ce qui changeait. Oui … c’était exactement ça. Il lui arrivait parfois d’ouvrir la bouche pour remercier. Même s’il ne parlait que peu.

Juste par mesure de confiance ? Pour remercier ? Enfin, tout cela était compliqué, vraiment très compliqué. Il alla dans un magasin, regardant les différentes nourritures pokémon, s’arrêtant pendant quelques secondes devant l’une d’entre elles.

« Celle préférée de Meloetta. »

Enfin, du peu de temps quand elle était avec lui. Peu de temps ? En fait, cela faisait déjà quelques semaines. Mais elles étaient très vite passées, trop vite passées. Beaucoup trop vite à son goût. Ah … vraiment. Il ne pouvait rien faire.

« Rien du tout. Je l’ai décidé par moi-même. »

Les rares fois où il pouvait émettre de telles paroles, ce fut lorsqu’il les adressait à lui-même, comme c’était le cas maintenant. Mais bon, il paya les quelques fournitures dont il avait besoin avant de quitter le bâtiment. Quelques minutes plus tard, assis sur un banc, il nourrissait son pokémon, faisant de même de son côté.

« Meloetta. » murmura-t-il en regardant l’écran géant télévisé attaché à un bâtiment.

Il la revoyait. Difficile de l’ignorer lorsqu’elle était partout. Un mois avait suffi à faire d’elle une célébrité. Un seul et unique mois. C’était aussi simple que ça ? Aussi facile ? Pourtant, oui, c’était exactement ça. Un seul mois … et voilà qu’elle était déjà plus que distante. Bien plus loin qu’auparavant. Il ne pouvait pas penser à autre chose.

« C’est juste impossible maintenant. Il suffit que je la voie. »

Qu’il la voie ainsi suffisait à le mettre dans une légère léthargie. Il ferma les yeux pour ne plus y penser mais impossible d’ignorer le visage blanc et les yeux bleus de Meloetta. Il termina son repas, regardant si son Crikzik avait fini de son côté. Comme c’était le cas, il le rappela dans sa pokéball, poussant un profond soupir. Ca ne servait à rien de se ressasser le passé, sauf à se faire souffrir encore plus qu’avant, inutilement.

« Meloetta n’est plus pour être avec moi. »

« Crikzik ? Cri cri ? Crikzik ? »

Il n’avait pas rappelé son pokémon ? Bizarrement, si. Il tenait toujours la pokéball dans la main. Il devait être extrêmement fatigué pour commencer à entendre les voix de ses pokémons. Bien plus fatigué que prévu même. Il devait trouver un endroit où dormir. Mais pourtant, il retourna là où il avait vu Meloetta sur le petit écran de la télévision. Elle était encore présente, en train de chanter sa première chanson. Celle qui l’avait rendu célèbre en quelques jours. C’était tellement simple, tellement facile … tellement ridicule.

« Alors, Meloetta, comment est-ce que cela fait d’être une célébrité après un unique mois ? Fière ? Anxieuse ? Vous appréhendez ? »

« Meloetta ! Melo … Meloetta, Melo meloetta ! Meloetta ! »

« Elle dit qu’elle n’est pas encore habituée à cela et qu’elle a du mal avec la célébrité. Néanmoins, elle espère que sa chanson atteindre une personne. »

« Une personne en particulier ? Est-ce votre dresseur, mademoiselle Meloetta ? » demanda le journaliste à la petite pokémon, un autre homme se chargeant de traduire ses propos.

« Non non, c’est une personne que … »

Elle stoppe ses paroles d’après ce qu’il peut remarquer sur l’écran. Elle rougit violemment puis demande à ce que l’interview s’arrête. Elle disparait subitement de l’écran, s’étant téléportée alors qu’il cligne des yeux. Comme s’il était possible que ça soit de lui dont elle parlait. Il n’y avait aucune chance. Aucune chance que ça soit le cas malheureusement.

« Je ferai mieux de chercher un coin où dormir ce soir. »

C’était mieux que de traîner ici. Il se ferait plus de mal qu’autre chose. Il rentra ses mains dans les poches, sans même se préoccuper de ce qui se passait autour de lui. Il était retourné à une vie plus calme, plus simple … une vie normale pour lui. Une vie … banale.