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Chapitre 1 : Chut !

Chapitre 1 : Chut !

« Hahaha ! Bravo mon gars ! Cela faisait depuis si longtemps que je ne m’étais pas fait battre de cette façon ! »

« C’est tout à fait normal. »

Le jeune homme aux cheveux bruns fit rentrer son pokémon dans sa pokéball avant de pousser un léger soupir exaspéré. Cela avait été si simple de battre cet homme masqué que c’en était risible. Il avait simplement fallut utiliser un pokémon lié aux plantes pour se débarrasser de son adversaire. Le pire était le comportement de ce type torse nu et portant un masque horrible sur le visage.

« Tu peux me donner mon badge s’il te plaît ? »

« Ah oui, j’oublie à chaque fois avec l’excitation du combat. Tiens donc mon gars, tu l’as bien mérité ce badge marécage ! »

Lovis se présenta devant le jeune homme. Il était bien plus grand que lui et imposant mais visiblement, celui qui venait de le vaincre ne semblait guère effrayé par l’homme masqué. Il lui donna un petit symbole circulaire de couleur gris. Sur la moitié inférieure, un ovale de couleur bleu représentant l’océan était dessiné alors que sur la moitié supérieure se trouvaient des sortes de montagnes d’un gris plus foncé que celui du badge.

« Cela te fait donc ton quatrième badge si je ne me trompe pas ! Tu es déjà à la moitié de ton aventure ! »

« Si la seconde moitié est aussi simple que la première, je n’ai rien à craindre. De toute façon, j’ai déjà tout ce qu’il faut pour battre mes adversaires. »

« Fais attention mon gars, les quatre champions qu’il te reste sont bien plus puissants que moi ! »

« Il faut dire que ce n’est pas dur de l’être. »

« Comment ? »

Il laissa Lovis en plan alors qu’il s’éloignait de cette arène avec beaucoup trop d’eau à son goût. Un quatrième badge et l’utilisation de deux pokémons uniquement, ce n’était pas si mal. Il avait du changer avec l’apparition de ce Leviator mais il n’avait pas été plus surpris que ça. De toute façon, ils étaient si pathétiques et faibles, il n’y avait aucun challenge à les affronter.

« C’est fini pour aujourd’hui. D’après ma pokémontre, le zénith vient à peine de tomber. Cela m’a pris moins de deux heures avec tous ces parasites qui tournaient autour du champion comme pour le défendre. Ils ne valent rien. »

De toute façon, il avait déjà les pokémons qu’il voulait depuis le départ. Il avait tout prévu et cela à un point que nul ne pouvait imaginer. Depuis des années, il s’était préparé à ça. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à les battre les uns après les autres et tout serait terminé pour eux. Devenir le prochain Maître de Sinnoh était le rêve de plusieurs milliers de dresseurs mais comparé à eux, il était bien au-dessus d’eux.

« Pfff. Je vais voir si il y a quelques revues intéressantes pour la route ou non. Je n’ai rien d’autre à faire. »

Il soupira à nouveau alors qu’une mèche brune se posa au milieu de son front. Il souffla légèrement dessus pour la faire revenir en hauteur. Ses cheveux lui allaient jusqu’à la nuque et il portait une jolie tenue entièrement blanche, que cela soit pour recouvrir son corps et ses jambes. Elle était assez moulante en ce qui concernait le torse alors qu’il portait une longue cape aussi blanche que sa tenue autour du cou.

Il pénétra à l’intérieur d’une librairie, observant autour de lui ce qui s’y trouvait. Donc si il ne s’était pas trompé, cette ville était plutôt connue pour son grand marécage. De toute façon, il connaissait déjà Verchamps alors il ne faisait qu’y repasser un tour. Néanmoins, se renseigner sur les futures possibilités pour certains pokémons n’était pas une mauvaise idée. Il valait mieux voir à quoi s’attendre puisqu’il ne connaissait pas par cœur les pokémons sur lesquels il risquerait de tomber en s’attardant dans les alentours… Enfin, il trouva un magazine : « Espèces de pokémons dans les alentours de Verchamps. » Intéressant mais il ne s’y attarda pas plus que ça. Il valait mieux prévoir pour les évènements dans le futur.

« Vous recherchez quelque chose, jeune homme ? Je peux vous aider ? »

Voilà que la vieille se présentait à lui alors qu’il était resté devant les magazines depuis cinq minutes. C’est vrai qu’avec son allure, il pouvait paraître assez louche mais ce n’était pas une raison pour le faire chier. Devait-il être poli ou non avec cette femme ? Il n’était pas fatigué avec ce piètre combat donc pour aujourd’hui, ça passerait :

« Non, non… Ou peut-être que si. Je recherche le même magazine mais avec des informations sur les régions autour d’Unionpolis. »

« Ah ! Je vois de quoi vous voulez parler. Attendez un peu, c’est un ancien numéro mais je dois l’avoir au fond du magasin. »

Il hocha la tête pour dire qu’il avait bien entendu alors que la vieille femme rabougrie s’éloignait dans l’autre salle. Il observa les alentours, regardant si il y avait quelqu’un dans le magasin. Visiblement, il n’y avait personne et c’était tant mieux. Rapidement et avec agilité, il ouvrit son sac, plaçant le magazine à l’intérieur avant de le refermer. Pour éviter tout soupçon, il se présenta finalement devant la porte de la pièce dans laquelle s’était engouffrée il y a quelques minutes. Celle-ci fut légèrement surprise de le voir mais lui présenta le magazine. Il l’ouvrit rapidement de gauche à droite avant de dire :

« C’est exactement ça. Je vous remercie. Vous pouvez me signaler le prix ? »

« Quatre centre quatre-vingts dix neuf pokédollars et quatre-vingts quinze centimes. »

Il ouvrit sa bourse qui était dans sa poche droite, y sortant un billet de cinq cents pokédollars avant de signaler qu’elle pouvait garder la monnaie. Il s’éloigna sans écouter ses remerciements. Il n’avait pas que ça à faire et il se fichait royalement de ses paroles. Ses excès de bonté, il pouvait facilement s’en passer. Maintenant qu’il avait terminé avec sa future documentation pour les jours qui allaient suivre, il devait se rendre à bibliothèque pour obtenir d’autres informations à propos de quelques pokémons et de ce qu’ils pouvaient apprendre. Il valait mieux rester sur ses gardes.

« Bon… La prochaine cible est celle qui se trouve à Unionpolis. D’après mes informations, elle est spécialisée dans les pokémons spectraux. Ca va être une bonne chose, on va voir ce que tu peux faire contre eux. »

Il avait parlé au beau milieu de la rue, une pokéball blanche et violette à la main. Chacune de ses créatures avait une pokéball bien à lui, une simple mesure de précaution pour éviter de se tromper au beau milieu d’un combat. Le pokémon à l’intérieur savait à quoi s’attendre et il valait mieux qu’il se prépare.

« Vu ta faiblesse, il va falloir t’entraîner pendant pas mal de jours et d’heures pour arriver à ce que je veux obtenir de toi. »

« Hey, ce type, il parle tout seul. Faut être taré pour faire ça. »

Et voilà, il fallait que des pauvres taches viennent l’emmerder pour ne pas changer. Il évita soigneusement de voir qui venait de s’adresser à lui, ses yeux rouges toujours posés sur la pokéball. Lentement, il prononça quelques paroles à la personne qui s’était adressée à lui. Visiblement, cela semblait être un homme de son âge en vue de ce qu’il avait entendu :

« Cela s’appelle de la stratégie et un conseil d’avant-guerre. Je ne te demande pas de réfléchir car je sais que cela te serait trop difficile. »

« Non mais comment tu me parles ?! Tu veux te battre en pleine rue ? »

« Seuls les Capumains aiment se montrer en spectacle. Laisse moi tranquille et va t’acheter quelques bananes. J’ai autre chose à faire comme me renseigner à la bibliothèque. »

Sans même faire attention, il lança une pièce en argent derrière lui avant de s’éloigner. Il ne cherchait pas la bagarre, il ne faisait que répliquer. La vingtaine d’années en lui, il avait du répondant et n’hésitait pas à en abuser pour se frayer un chemin. Des nombreuses personnes s’étaient arrêtées pour regarder les deux hommes qui se disputaient, du moins dans un sens unilatéral puisqu’il était déjà parti. L’autre n’avait même pas demandé son reste, préférant ne pas se frotter à ce genre de personnes un peu trop sûres d’elle. Généralement, elles étaient capables et avaient de puissants pokémons.

« Amusant comme jeune homme. »

La petite voix rigola faiblement alors qu’elle se dirigeait en direction d’un bâtiment de quelques mètres de hauteur avec un livre dessiné en symbole. Visiblement, il ne savait pas où il s’était rendu puisque l’endroit qu’il recherchait était en fait devant lui. Pendant une trentaine de minutes, il se mit à chercher dans la ville la fameuse bibliothèque sans la trouver. La mort dans l’âme, il dut demander à une personne de bien vouloir lui indiquer le chemin à suivre pour retrouver cette bibliothèque. Il resta interdit alors qu’elle lui signalait l’endroit. Quand la personne fut partie, il grogna pour lui-même :

« Et dire que c’était à côté de moi. Vive les abrutis qui se prennent pour des caïds. Ils mériteraient simplement de se faire casser la tête en deux. »

Mais bon, il n’avait pas de temps à perdre et il devait se mettre en route avant qu’il ne soit trop tard. Il suivit les indications de la personne avant de pénétrer à l’intérieur de la bibliothèque. Pas une seule âme qui vive, il y avait bien trois personnes en plus de la bibliothécaire mais bon, un problème allait se poser : Il n’y avait que trois tables, ce n’était qu’une bibliothèque de base et non pas développée comme celle d’Unionpolis ou Voilaroc.

« Je peux vous aider ? »

Encore quelqu’un qui voulait s’intéresser à sa vie. Bon, il devait rester calmer sinon il allait se faire virer. Il fit un petit geste de la main pour dire qu’il n’avait pas besoin d’aide avant de s’enfoncer dans la bibliothèque. D’un regard rapide autour de lui, il observa les trois personnes : Chacune se trouvait à une table. Il allait devoir se frayer un chemin et s’installer à l’une d’entre elles. Un gamin d’une dizaine d’années : Le profil type de la personne qui allait être chiante et collante à lui poser cinquante questions quitte à déranger les autres lecteurs dans la bibliothèque.

« Je ne suis pas là pour me faire dégager à coups de pied. On va donc le retirer. »

La seconde personne ? Un vieil homme d’une soixantaine d’années. Avec lui, il y avait une chance qu’il soit tranquille. Ces personnes étaient souvent disciplinées et ne semblaient s’intéresser qu’à elles-même néanmoins… Il y avait un gros problème ! Elles étaient du genre à demander de l’aide pour un livre en hauteur et tout le tralala. Bien entendu, elles ne pouvaient pas marcher sur la pointe des pieds pour attraper un livre. Donc non, ce n’était pas son genre. Bon, il ne restait plus qu’une personne, il espérait seulement qu’elle était plus présentable que les autres, sinon… Il allait devoir choisir entre elles ou alors lire debout, or il détestait ça.

La troisième personne semblait avoir son âge, du moins, il lui donnait la vingtaine. Elle possédait de longs cheveux blonds et était habillée de noir. Elle avait deux rubans de couleur noirs dans les cheveux, juste au niveau des oreilles et semblait captivée par le livre qu’elle lisait. C’était une femme d’après ses formes. Il n’y avait pas du monde au balcon mais elle pouvait paraître jolie sauf que le type intellectuel enfoncé dans les livres, ce n’était pas son genre.

« Bon… Au moins, celle là, elle ne me saoulera pas. Elle semble être déconnectée de la réalité. »

Voilà, le choix était fait et il put enfin chercher le livre qu’il voulait. Il possédait le même pokémon depuis des années, c’était même le second qu’il avait depuis qu’il était devenu un dresseur. Néanmoins, il valait mieux prévoir les prochaines attaques de son adversaire… Celle-ci se nommait Kiméra et avait le profil type de la femme excentrique.

« Distorsion… Distorsion… Les attaques des ténèbres. »
Voilà ce qu’il recherchait ! Il possédait bien un ou deux pokémons liés aux ténèbres mais il ne voulait pas les utiliser contre elle. Il valait mieux jouer sur un terrain dont jamais elle n’allait se douter. Prenant les deux livres qu’il avait trouvés, il tira la chaise pour s’installer en face de la jeune femme aux cheveux blonds. Celle-ci n’avait même pas levé le regard de son livre et intérieurement, il se félicita. Elle n’allait pas le coller. Bon il pouvait donc se mettre à lire en toute tranquillité.

« Distorsion… Distorsion… Je sais qu’il en est capable cet imbécile mais bon, il vaut mieux prévoir tout ce qu’il faut. »

Un léger haussement de sourcils de la part de la jeune femme mais il feint de ne pas l’avoir remarqué. Il avait l’habitude de parler à voix haute et même dans une bibliothèque. Distorsion, il était sûr que cette technique allait lui être utile dans le futur. Maintenant, pour les attaques liées aux ténèbres, il savait qu’il y avait une possibilité pour son pokémon d’en apprendre quelques unes.

« Bon… Pour lui, je vois bien celle-ci et celle là. Il devrait être capable de pouvoir les utiliser, si il ne fait pas l’imbécile. »

« Sais-tu qu’on est dans une bibliothèque ? »

La jeune femme aux cheveux blonds releva son regard du livre avec un léger sourire aux lèvres. Elle avait deux yeux argentés et une main posée sur le livre. Celui-ci semblait être assez ancien en vue de l’état délabré dans lequel il se trouvait. Il n’était pas là pour se battre, pas dans une bibliothèque. Il n’avait pas encore obtenu les informations qu’il voulait et il valait mieux l’ignorer plutôt que de lui répondre. Sans se préoccuper d’elle, il retourna dans sa lecture alors qu’elle l’observait en gardant son sourire.

« Tu peux arrêter ça ? »

« Arrêter quoi ? »

« De me regarder, tu n’as que ça à faire ? »

« Peut-être que oui, peut-être que non. »

Il grogna légèrement alors que les deux autres personnes et la bibliothécaire tournaient leurs visages vers eux. Rah, il allait se faire virer à cette allure ! Ce n’était pas le bon plan, pas du tout ! Il tenta de se concentrer pour ne pas avoir le regard doré de la jeune femme sur lui mais il n’y arrivait pas, c’était inutile. Voilà pourquoi il détestait les bibliothèques : Il y avait toujours quelqu’un pour faire le lourd ! De plus, il ne pouvait pas s’approprier le livre et le garder avec lui donc il devait la supporter.

« Arrête ça je t’ai dit. »

« De te regarder ? Cela te dérange t-il ? »

« Oui, ça ne se voit pas ? »

« Non, pas du tout. Si tu veux partir, tu peux le faire. »

« NON MAIS NE ME PREND PAS LA TÊTE ! J’étais en train de lire bien tranquillement ! Ferme là et c’est tout ! »

« CHUUUUTTTT ! »

Les trois autres personnes chuchotèrent de concert alors qu’il s’était relevé de sa chaise. Elle commençait déjà lui prendre la tête alors qu’il ne la connaissait pas. Sans un mot et sans un regard, il prit les deux livres avant de se diriger vers la table où se trouvait le jeune garçon d’une dizaine d’années. Celui-ci était en train de lire un livre d’images sur la théorie de l’évolution avec plusieurs exemples mais il s’en foutait royalement.

« Ne t’avise même pas de me poser une question sinon je t’éclate. »

Une mise en garde pour un gamin qui avait à peine la moitié de son âge, il était déjà assez en colère à cause de cette stupide garce. Le pauvre enfant n’avait rien dit, n’avait rien fait et il prit son livre pour aller s’asseoir à côté du vieil homme. Maintenant, il avait une table rien qu’à lui et une sacrée réputation pour les personnes dans la bibliothèque. Quoi de mieux pour bien amorcer l’après-midi.

Chapitre 81 : Le retour

Chapitre 81 : Le retour

« Et voilà, nous avons encore quitté une fois un camp rebelle. »

« Nous allons faire que cela pendant des semaines voire des mois, Tery. Il vaut mieux pour toi que tu t’y habitues tout de suite, c’est un conseil que je te donnes. »

« Je le sais, Manelena, je le sais mais bon … J’espère que ça ne sera pas trop ennuyeux. »

Ennuyeux ? Est-ce qu’il prenait la situation vraiment au sérieux ? Elle en était de moins en moins convaincue à l’heure actuelle. Mais elle préféré ne pas relever les propos de Tery alors que tout le petit groupe se réunissait autour de la carte que le chef des rebelles leur avait donné. Un nouvel endroit où se rendre … mais aussi pour aider.

« Ils ont quelques problèmes, il paraîtrait. On va donc devoir les épauler, j’espère que vous êtes tous prêts car ça ne sera pas une chose facile. L’armée royale reste importante … et même s’ils n’ont pas notre force, ils ont la quantité. »

« Je m’en doutes mais … affronter directement les soldats, vraiment ? »

« Tu as peur ? Ce n’est pas la première fois que tu fais cela, Tery. Te mettre à dos l’armée d’une nation, c’est même devenu habituel, non ? »

Manelena marquait un point alors qu’ils étaient tous les deux en train de discuter. Elle n’avait pas du tout tort à ce sujet. En un sens, lui comme elle … et aussi Clari, ils avaient affronté l’armée de Mékalarma mais aussi celle d’Honoros et de Shunter. Claudiska et Traslord, par contre, ce n’était pas le cas Et il aurait du mal à affronter des êtres capables de voler. Il hocha la tête positivement aux propos de la femme aux cheveux argentés, reprenant :

« Ce n’est pas bien important. Mais doit-on les mettre hors d’état de nuire ou alors vraiment les tuer ? Si tu vois ce que e veux dire comme nuance. »

« Le message est clair : éliminer une troupe de soldats de Shunter qui traîne dans les environs depuis quelques semaines. Il semblerait qu’ils aient un porteur de ligne de Zélisia parmi eux et qu’ils sont une trentaine environ. »

« Une trentaine ? Le nombre devrait être passable mais par contre, quelqu’un qui possède les lignes de Zélisia, là … je … »

Maintenant qu’il y réfléchissait réellement, c’était la première fois qu’ils allaient avoir affaire à quelqu’un qui était comme eux. Du moins, comme Elen ou Clari. C’était la première fois et il ne savait pas trop comment cela allait se présenter. Le combat entre lui et Elen avait été mené jusqu’à la mort bien que les deux étaient vivants maintenant mais … Elen comme lui n’avaient pas réellement consciences de leur force à l’époque.

« Il se peut que trente adversaires soient beaucoup trop pour nous s’ils ont un ou une adepte de Zélisia avec eux, Tery. » corrigea Manelena avec lenteur, poussant un profond soupir.

« Il suffira alors de la cibler en première. Ca ne devrait pas être trop difficile … même si je restes un peu anxieux, je ne sais pas trop pourquoi. »

Difficile à exprimer. Est-ce que Manelena avait réussi à le rendre un peu anxieux ? Il n’en savait trop rien à ce sujet Il n’avait pas cherché beaucoup trop loin non plus. Une main sur le front, il se le massa pendant quelques secondes comme pour réfléchir.

« Si tout était aussi simple, ça serait mieux. Mais … hum, Manelena, qu’est-ce que l’on va faire exactement ? Tu peux me le dire ? »

« Je n’aime pas me répéter. Nous allons exterminer cette troupe de soldats. J’imagine qu’on peut en laisser un ou deux vivre pour qu’ils préviennent l’armée de ce qui va leur tomber dessus s’ils continuent à vouloir affronter les rebelles. Ainsi, nous installerons un climat de peur et de terreur chez nos ennemis. »

C’était donc ça ? Laisser une personne vivre ou deux. Ce n’était pas vraiment un principe qu’il appréciait mais il pouvait comprendre la méthode. Affronter des soldats … en trouvant leur campement avant qu’ils ne les trouvent, eux. S’ils avaient l’avantage de l’attaque, ils pourront alors faire de gros dégâts sans être en danger eux-mêmes.

« Mais comment est-ce que nous allons trouver ce groupe ? Et comment être sûrs qu’il s’agit du bon ? Les lignes de Zélisia ou d’Alzar, si on ne les utilise pas, personne ne peut le deviner, non ? A partir de là, ça risque d’être difficile. »

« On ne va pas compter le nombre de personnes que l’on affronte. On sait juste que ce sont des soldats de Shunter. A partir de là, on rentre dans le lard de tout ce qui semble de près de ou loin à une minuscule armée de soldats. » rétorqua Manelena, encore un peu plus agacée qu’auparavant. Il valait mieux que Tery ne la titille pas plus pour le moment.

« Mais à partir de là, difficile … enfin, j’aurais préféré éviter un carnage. »

Il allait pas la fermer un peu ? Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Qu’il la boucle ! Elle s’en foutait complètement de ses plaintes et gémissements ! Qu’il arrête un peu et qu’il se prépare tout simplement à attaquer des soldats de Shunter ! Y avait besoin de rien d’autre.

Elle le regarda avec agacement avant de placer une main sur sa hanche. Avec de telles idioties en tête, il allait rendre tout cela plus dangereux qu’autre chose. S’il n’était pas sûr de comment réagir en plein combat, cela pouvait le mettre en danger mais pas uniquement lui. Il risquait de provoquer de graves problème pour le reste du groupe.

« Tu n’auras qu’à laisser faire tes lignes d’Alzar et tes cornes, Tery, si tu n’es pas convaincu que tu peux les affronter, compris ? »

« Hein ? Euh … Je préfère éviter d’utiliser cela pour combattre des personnes lambdas. Ca me semble normal. Il ne faut pas que j’en abuse. »

« Si tu étais capable de te battre normalement et correctement, il n’y aurait aucun souci. Mais ce n’est pas le cas et tu seras plus un poids qu’autre chose pour l’équipe. »

Elle n’avait pas tort. En fait, il savait pertinemment qu’elle avait raison mais il ne voulait pas y croire, pas du tout. Mais … comment pouvait-il la contredire ? Elle affirmait une chose qui était pourtant véridique, salement véridique. Il ne pouvait pas la contester.

Mais pourquoi lui dire ça ? Vraiment ! Lui dire d’utiliser ses pouvoirs démoniaques sur de simples êtres humains. Ce n’était pas son genre. Du moins, lui demander ouvertement, c’était juste affreux rien qu’à l’idée d’y penser. Elle n’avait donc aucune morale ? Il la regarda avec un air morose, chose qui n’échappa pas à Manelena.
Mais Elise se plaça à côté de lui, lui chuchotant que s’il voulait éviter d’utiliser ses cornes, elle-même pouvait essayer. Ce n’était pas si dérangeant à ses yeux qu’elle tente de se contrôler. Elle avait encore besoin d’entraînement. C’était pourquoi elle ne refusait pas du tout de pouvoir les utiliser de plus en plus souvent, jusqu’à ce qu’elle soit capable de tout contrôler. Mais ce n’était pas forcément le meilleur choix.

« Je vais juste tenter de briller du mieux que je le peux, hahaha. »

« Fais attention à toi, néanmoins. Je suis sûr que beaucoup de personnes préféreraient que tu n’aies pas à te battre de la sorte, si tu vois ce que je veux dire. »

« Oh ? Le prince Royan me surveillera. Tu sais, c’est lui qui me permet de garder la tête froide en toute circonstances. J’avoue que cela m’amuse de me dire qu’une tête brûlée comme moi a besoin d’une autre personne pour rester concentré. Je trouve cela amusant. »

« Tu t’amuses vraiment de peu de choses hein ? »

« Je préfère profiter de ce que je possède à l’heure actuelle. J’ai eut de la chance de vous avoir sur ma route et je ne voudrais jamais avoir à le regretter. Sans vous, je pense que je serais devenue très dangereuse et je serais sûrement déjà morte. Alors, je ne veux pas perdre ne serait-ce qu’un seul instant, quitte à ce que je sois sur un chemin pavé de sang. »

« Je préfère éviter cela pour quiconque qui m’est proche, sincèrement. »

« Merci de ta préoccupation mais je suis une grande fille. Je pense que je peux gérer ça aussi de mon côté, Tery. Mais vraiment … merci de te soucier de moi, ça me touche énormément. »

« Je ne fais que ce que j’estime être bon, rien de plus, rien de moins. »

« Et c’est amplement suffisant ! Grâce à ça, je me sens bien plus rassurée. Merci beaucoup, Tery. Tu sais, dans le fond, tu me donnais toujours l’impression d’être distant et différent, malgré tout ce qui se passait avec Elen et Manelena. Mais au final, je crois que je me sens très proche de toi, je ne sais pas pourquoi. »

« A cause de ça. » dit le jeune homme en désignant ses cheveux. C’était l’unique raison qui les reliait plus que les autres. Il eut un petit sourire attendri en venant tapoter doucement le crâne d’Elise, là où normalement, des cornes étaient présentes.

Il savait parfaitement ce qu’elle avait voulu dire par là, c’était pourquoi il ne cherchait pas à l’arrêter. Et puis, elle se laissait faire. On aurait put croire à un maître et son apprentie. Dommage qu’il n’avait rien d’une allure majestueuse. Elle se laissa faire pendant quelques secondes avant de rigoler, lui disant :

« Stop, stop ! Je ne suis plus une enfant, tu sais ? »

Il n’avait jamais prétendu le contraire de toute façon. Bon, il valait mieux … se préparer mentalement au combat qui allait les attendre, tout simplement. Un combat qui se rapprochait dangereusement lorsqu’il remarqua les traces de pas dans le sol boueux. Il y avait de fortes chances que les soldats de Shunter soient au courant de tout ça mais qu’importe, il s’en fichait complètement. Ce n’était pas sa réelle préoccupation à l’heure actuelle. Il voulait juste … pfiou …

Eviter de perdre trop de temps par rapport à tout ça ? Terminer le combat et passer à autre chose. C’était maintenant monstrueux comme mode de pensée mais si cela lui permettait de ne pas s’y attarder et de le mettre dans un coin de son esprit, il le ferait. Mais pour ça, il fallait trouver le groupe de soldats et …

« Stop. » dit Manelena avant de placer une main en barrière, l’empêchant alors de continuer à se mouvoir. Ils étaient finalement tombés sur le campement des soldats. Ils avaient pris position près de l’orée d’un bois et Manelena l’avait stoppé au bon moment. Un pas de plus et il avait été certain qu’ils l’auraient repéré. Autant dire que pour le moment, ils avaient … « Hum, dommage mais ils nous attendaient visiblement. »

« Je n’ai pas eut le temps de prévenir ! Je suis désolée, hhihi. »

« Ca n’a rien de drôle, Clari. A cause de toi, notre couverture est donc tombée. »

Manelena faisait un reproche à Clari. Il est vrai qu’avec le vent, elle aurait été capable de leur dire s’ils se rapprochaient. Alors pourquoi ne pas l’avoir fait ? Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas signalé tout cela ? Qu’est-ce qui clochait ?

« Clari, si tu voulais vraiment te battre, tu n’avais qu’à le dire. »

« Disons que de toute façon, que je prévienne ou non, nous allions les affonter. On ne pouvait pas faire autrement alors, hein ? »

C’était vraiment bof comme réaction mais bon, cela concernait Clari. Si elle était normale, comme tous les autres, il aurait put dire quelque chose. Mais une telle réaction était des plus logiques quand on la connaissait. Et malheureusement, au loin, du mouvement était visible.

« Manelena, est-ce qu’ils savent qui nous sommes ou non ? Car bon, si tel est le cas, autant ne pas chercher à discuter et … »

« Tu ferais mieux de te protéger dès maintenant. CLARI ! »

« A vos ordres, mademoiselle la maréchale ! » s’exclama Clari tout en rigolant, des lignes de Zélisia apparaissant sur ses mains. Aussitôt, une violente bourrasque se produisit devant le groupe, faisant tomber en arrière une dizaine de flèches qui étaient parti vers leur direction.

« Est-ce que cela répond à ta question, Tery ? »

« Visiblement, ils ne sont pas très enclins à vouloir parlementer, oui. Bon, ne perdons pas plus de temps alors. Ils ne voudront pas discuter avec nous. Et puis, l’un des deux groupes devait mourir alors à partir de là, les paroles sont inutiles. »

Bon … Combattre. Combattre. Combattre. C’est tout ce qu’il devait noter dans sa tête alors que le jeune homme laissait paraître ses lignes d’Alzar. A cette distance, ils étaient encore bien loin de pouvoir lutter contre eux.
Il fallait réduire cette distance et vite. Les griffes sur ses poings, il commença à courir, prenant de l’avance par rapport au reste du groupe. Clari lui cria qu’elle allait l’aider à accélérer, le jeune homme sentant le vent le pousser à une nouvelle vitesse. La distance diminuait de plus en plus, lui permettant alors de voir les soldats. Il y avait bien des hommes et des femmes mais ce n’était pas ça le souci, loin de là.

Il pouvait voir la personne qui possédait les lignes de Zélisia. Une femme d’une trentaine d’années. Contrairement aux autres, elle n’était pas en armure, ce qui la rendait plus aisée à remarquer. Mais elle était entourée par cinq soldats, de véritables remparts. Ils pensaient vraiment pouvoir faire le poids face à lui ?

« Hey hey hey … Tery ! Tu n’es pas seul, je te rappelle ! »


Clari était maintenant à ses côtés.  Elle tenait fermement son épée entre ses mains alors qu’il voyait une ombre qui planait au-dessus de lui. Sérest était-elle consciente qu’il y avait quelques archer ? Car il en était pas convaincu.

« Nous allons faire une barrière toutes les deux pour te ramener jusqu’à … »

Une flèche enflammée passa entre Clari et Tery, se plantant dans le crâne de l’un des soldats qui étaient en avant dans la troupe ennemie. Sa tête explosa, blessant les autres à ses côtés tandis que Clari sifflotait d’admiration.

« Elle reste très violente, tu ne trouves pas ? »

« Je me méfies toujours de ses colères, je ne l’ai jamais caché. Elen reste la première personne que j’ai rencontrée lorsque j’ai décidé de quitter mon village natal. A partir de là … »

« Oui, oui, je sais que c’est une chose exceptionnelle et qu’elle a une place particulier dans ton coeur et … OH ! Sérest, tu veux bien donner un peu d’appui à Tery ? »

Un peu d’appui à Tery ? Le jeune homme ne comprit pas sur le coup sauf lorsqu’ils arrivèrent vers cinq lames pointées en avant, prêtes à s’enfoncer dans leur chair s’ils décidaient de se rapprocher de trop près. Bon alors …

Il prit une profonde respiration avant de se mettre à sauter dans les airs. Contrairement à auparavant, tout son corps fût aussi qu’une plume, lui permettant de faire alors un saut prodigieux d’une dizaine de mètres en l’air. Mais …

« Et les archers ? Comment est-ce que je fais, Sérest ?! » s’exclama le jeune homme aux cheveux bruns, voyant une dizaine d’arcs tendus vers lui.

« Je m’en occupe, ne t’en fait donc pas. » murmura doucement la femme ailée avant de commencer à battre des airs. Levant une main en l’air, ses lignes noires apparurent le long du bras, un éclair tombant sur ce dernier pour le parcourir.

« Euh … Evites de me foudroyer aussi hein ? »

Elle ne lui promettait rien par contre ! Dans un grand sourire, la foudre vint s’abattre sur un archer, se propageant chez le reste des soldats. Seul celui ciblé par la foudre trépassa tandis que les autres étaient juste secoués mais incapables de viser correctement. Tery retomba derrière eux, criant à Sérest :

« MERCI ! C’est parfait ! Je vais m’occuper du reste ! »

« Ca ne change pas leur nombre, Tery. Ne fait pas de jeux trop dangereux non plus ! »

Elle n’avait pas tort. Ils n’étaient pas en sécurité pour autant, surtout lui qui était maintenant seul face à to… NON ! Il y avait Clari aussi ! Quant à Manelena, elle était où ? Et Séran ? Et Royan et Elise ? Où est-ce qu’ils étaient tous ?

« Qu’est-ce qu’ils font tous ? Où est-ce qu’ils sont tous passés ? »

Il se posait la question, regardant à gauche et à droite avant de ne plus hésiter. Ses griffes se plantèrent dans deux archers qui eurent guère le temps de se retourner pour lui faire face. Les autres étaient toujours paralysés à moitié mais retrouvaient peu à peu leur mouvement. Certains, avec des lignes jaunes sur leurs corps, étaient déjà en train de bander leurs arcs. Bien entendu ! Il ne fallait pas oublier que tout le monde possédait des lignes. Et visiblement, ces archers-là étaient capables de manipuler la foudre.

« Désolé mais je n’ai pas de temps à perdre avec vous, j’ai mieux à faire ! »

Il devait se focaliser sur cette personne capable de maîtriser les lignes de Zélisia. C’était elle, la plus dangereuse dans le lot ! Il le savait, vu comment Elen se débrouillait. Pareil pour Clari! On pouvait croire que leur magie n’était QUE bénéfique mais ce n’était pas le cas.

« TERY VANIAN ! PREPARES-TOI A UNE SECOUSSE ! »

« HEY ! Manelena, je suis entre les soldats et toi ! » hurla une seconde voix féminine alors qu’il comprenait que Clari et Manelena combattaient ensemble. Manelena aussi était présente, oui. Mais elle n’avait pas couru avec Clari et lui.

« Alors, tu n’as qu’à te pousser ! C’est aussi simple que ça, Clari ! »

« HEIIIIIIIN ? Mais c’est trop tard pour ça ! Je suis déjà à leur portée ! »

Il ne comprenait pas ce qui se passait, trop de soldats étant entre lui et Clari mais visiblement, cela risquait de chauffer et très rapidement. Il espérait juste que la folle discussion entre elles n’allait pas emmener à quelque chose de dangereux sauf pour leurs adversaires. Bon, les archers étaient occupés à essayer de le cibler et …

« Je vais me charger d’eux, Tery ! Il faut que tu continues à percer leurs défenses pour éliminer l’adepte de Zélisia ! FAIS VITE ! » s’écria une voix féminine avant que deux longues ailes ne lui fassent de l’ombre. Sérest ! Il l’avait presque oubliée alors qu’elle s’était décidée à l’accompagner dans ce saut. Il pouvait laisser les archers pour elle.

Mais voilà, il avait fini par arriver jusqu’à cette personne. Cette femme porteuse des lignes de Zélisia. Elle se trouvait devant lui, se tournant pour mieux le regarder. C’était bien elle … comment pouvait-il l’ignorer ? Et les soldats autour étaient bien plus expérimentés que les autres. Bien entendu, c’était une garde personnelle.

« Des rebelles qui s’en prennent directement aux soldats de Shunter ? Et avec un aussi petit groupe ? Quel est votre secret ? Les actes rebelles ne sont pas des moins réfléchis normalement. Vous n’êtes pas sans surprise, n’est-ce pas ? »

« Je ne vois pas pourquoi je vous adresserais la parole, mademoiselle. Nous n’avons que peu de choses à nous dire, vous et moi. »

« C’est étrange, autant de politesse, je dois avouer. Mais bon, je comprendrais que vous ne vouliez pas nous en dire plus. J’imagine que vous n’êtes pas des anciens rebelles. Peut-être de nouvelles recrues ? Est-ce que vous ne voulez pas réfléchir à vos actes ? Peut-être que nous pouvons régler cela de manière pacifique, non ? Vous ne croyez pas ? »

« Après avoir subit une pluie de flèches, vous comprendrez que ce n’est pas vraiment conseillé que d’essayer de vous croire. Je ne suis pas aussi naïf que ça. »

Elle eut un petit sourire alors que les lignes de Zélisia paraissaient sur la globalité de son corps. Aussitôt, le jeune homme poussa un cri de douleur, se tenant le front. Un genou au sol, il se mit à haleter, de la bave s’écoulant de sa bouche.

« Élimines ceux qui croient en Zélisia. Élimines ceux qui croient en Alzar. Élimines ceux qui se dressent sur ton chemin. Qu’il ne reste que des cendres de tes ennemis. Que la terre soit ravagée par le fléau qui habite ton être. Tu es mon enfant, tu es celui qui se dressera devant les autres, la chair de ma chair. Fait disparaître ceux qui s’opposent à toi. »

Po… Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? La voix s’était tue pendant des jours. Il n’y avait rien eut … et là, elle revenait ? Pourquoi ? POURQUOI ? Qu’est-ce qu’il y avait ? Pourquoi est-ce qu’il fallait que ça arrive ?

« Ce n’est pas possible. Vous ? Ici ? VITE ! Que quelqu’un aille prévenir l’armée de Shunter et le roi ! Donnez notre localisation ! VITE ! »

La femme aux cheveux bruns paraissait surprise, non pas dans le bon sens du terme alors qu’elle voyait les cornes qui poussaient sur le sommet du crâne de Tery. Elle se préparait déjà à l’attaquer, faisant paraître un bouclier ainsi qu’une lame dans ses mains. Elle allait devoir lutter … pour gagner un maximum de temps.

« AAAAAAAAAAH ! NON … NON ! »

Un cri derrière elle la fit se retourner brièvement. Le soldat qui allait normalement servir de messager et d’éclaireur venait de se faire planter un bras dans son corps par une étrange femme aux cheveux auburn, des cornes sur le crâne. Non ? Deux ? Deux ici ? Il n’y avait qu’un seul groupe capable de réunir deux démons en son sein.

« Tery Vanian … La princesse est parmi vous. »

Epilogue : Réincarnation

Epilogue : Réincarnation

« Bienvenue à vous. Vous savez aussi bien que moi que vous êtes les bienvenus dans mon palais. Même si cela ne fait que vingt-cinq ans, les délégations twiliennes sont à mettre au même rang que celles des Zora ou des Goron. »

La reine d’Hyrule s’était approchée doucement de deux Twils, ces derniers ressemblant maintenant à la forme humanoîde qu’avait la princesse Midona de son temps. Parés souvent de noir, le teint gris, ils étaient pourtant bien plus ouverts à la discussion qu’auparavant.

« Reine Zelda, êtes vous sûre que cela soit possible ? »

« Il faut que vous sachiez que nul ne connait ou presque les antécédents entre les Hyliens et les Twilis. N’ayez donc guère peur. Le fait que vous soyez différent de peau des Hyliens ne doit pas vous effrayer, loin de là. Prenez cela comme une bénédiction, comme quelque chose qui vous rend unique en soi. Observez donc les fiers et puissants Gorons. Leur forte stature les rend impressionnants, ils n’en restent pas moins joyeux. Ou alors les majestueux et délicats Zora. Leurs connaissances des arts les rendent uniques. »

« Nous comprenons mais vous savez, depuis … cet évènement qui n’eut aucune explication, nos peuples sont nomades. Nous avons perdu notre princesse du crépuscule et avec les évènements liés à Xanto, nous ne voulons pas d’un monarque qui ne serait pas choisi par la princesse Midona. Êtes-vous sûre de n’avoir aucune information à ce sujet. »

« Outre la mort du héros de la légende et de votre princesse, je n’ai rien … j’en suis désolée. Je ne peux qu’honorer leurs sacrifices. »

« Maman ! Maman ! Dis ! Est-ce que les Twilis restent cette nuit ? »

« Hum ? Bien entendu Mina. »

Une petite fille, âgée d’une dizaine d’années était en train de courir vers les jupes de la reine Zelda, celle-ci lui souriant tendrement avant de reprendre :

« Il semblerait que la princesse Mina veuille que votre délégation reste une journée au château. Est-ce que cela vous dérange ? »

« Si la princesse Mina, qui nous a accueilli plusieurs fois, veut que nous restions une journée de plus pour jouer avec les enfants de notre délégation, nous ne pouvons pas refuser une telle demande. Nous acceptons votre proposition. »

« OUIIIIIII ! J’y vais maintenant les prévenir tous les autres ! » s’exclama la petite fille aux cheveux châtains, poussant un petit cri de joie.

« Mina. Comment se comporte une princesse ? »

« OUPS ! » continua de dire la jeune fille avant de s’arrêter, se tournant vers les Twilis. Elle tira sur sa robe, faisant une belle référence puis … commença à courir à toute allure hors de a salle du trône, l’ambassadeurs des Twilis disant doucement :

« Quelle délicate jeune personne. Elle deviendra une grande reine dans le futur. »

« Je n’en doute guère. Est-ce que vous voulez que des soldats vous accompagnent jusqu’au quartier des invités. Il y a assez de chambres pour tous vous accueillir. Bien entendu, la visite du château, bien que vous le connaissiez, est toujours d’actualité. »

Finalement, la reine Zelda s’était levée, prête à suivre les Twilis. Oui, la paix était finalement là … et elle était la garante de cette dernière. Elle quitta la salle du trône à son tour, suivant les Twilis. Le temps … passait tellement vite.

Beaucoup trop vite. Elle avait déjà vieilli de 25 ans et elle espérait un message, une preuve … quelque chose qui montrait qu’ils étaient encore là. Pourtant, rien de tout cela, rien du tout. Aucune preuve, aucune … existence. Ah …

— Quelques jours plus tard —

« Maman, maman, est-ce que je pourrai monter sur Epona, dis dis ? »

« Rink, qu’est-ce que je t’ai déjà dit ? »

« Mais je te promets que je ne la ferais pas galoper. C’est juste … qu’elle semble vraiment très triste dans son enclos. J’ai envie de la promener ! »

« D’accord, d’accord, tu as gagné. N’oublies pas de mettre ton bonnet. »

Un jeune hylien, en tenue princière déposa un bonnet sur ses cheveux blonds, s’approchant de l’écurie où une jument au poil devenu gris par le temps était en train de le regarder. Lorsqu’il s’approcha d’elle, la jument frotta son museau contre le visage du jeune garçon, Zelda se positionnant non-loin de lui.
Avec un peu de difficultés, il grimpa sur Epona, caressant sa crinière avant de lui permettre de sortir de l’enclos. Avec lenteur, elle amorça quelques mouvements de marche, semblant se porter très bien tandis que Zelda regardait son fils s’amuser avec elle.

« Maman, comment ça se fait que tu as cette jument, dis dis ? En plus, ce n’est même pas une jument enflammée comme les Galopa. »

« Non, il s’agit d’une jument tout ce qu’il y a de plus normale. Ca ne change rien à ses qualités, n’est-ce pas ? »

« Ben non … je l’aime beaucoup. Puis, elle adore manger les pommes ! »

Elle ne pouvait s’empêcher de sourire en regardant son enfant s’amuser avec la jument. C’était aussi simple que ça, n’est-ce pas ? Vraiment ? Pourtant, dans le fond, elle n’arrivait pas à être heureuse, complètement.

« Je ne fais que … refléter mon désir … de ces êtres perdus. »

Ça ne voulait pas dire qu’elle n’aimait pas ses enfants et son mari, loin de là. Son mari, un homme du peuple, un hylien comme beaucoup d’hyliennes en trouveraient dans les alentours.

« Je suis heureuse … et pourtant, dans le fond … »

« Maman ! Maman ! Regarde ce que je fais avec Epona ! »

Elle n’avait pas le temps de se préoccuper de ça, n’est-ce pas ? Elle avait deux enfants et un mari dont elle devait s’occuper avec amour et tendresse. Oui, même si cela lui faisait mal d’y penser, il était temps de tirer un trait sur toute cette histoire. Elle se plaça devant la jument qui s’arrêta, réclamant quelques caresses :

« Ah … Epona, je suis si heureuse que tu sois restée avec moi après tout ce temps. »

« Maman, c’est vrai qu’Epona, tu la connais depuis très très longtemps ? »

« Oh que oui, Rink. Tu veux que je te raconte comment je l’ai connue ? Et comment j’ai connu son cavalier ? Et la femme qui l’accompagnait ? »

« OUIIIIIIII ! Je veux ! Je veux ! » s’exclama l’enfant avant de descendre de la jument, caressant son museau doucement. Il la ramena à l’écurie, lui mettant du foin et quelques carottes avant de la laisser seule à l’intérieur.

« On y va, Rink ? » demanda la reine d’Hyrule, gardant la main de son fils dans la sienne alors que celui-ci hochait la tête. Il voulait une histoire ? Elle en avait une très belle à raconter. Une histoire qui se finissait … tristement mais qui se devait d’être contée.

— Le temps s’écoula, les semaines passèrent. —

« Reine Zelda ! Reine Zelda ! Il faut absolument que vous alliez à la statue ! »

« La statue ? Est-ce que vous voulez parler de celle de Link et Midona ? »

« OUI OUI ! Vous devez venir absolument ! C’est urgent ! »

Pour qu’un soldat s’exprime de la sorte, elle était un peu inquiète. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle avait signalé au roi d’Hyrule, un hylien aux cheveux blonds comme l’or, qu’elle allait se promener. Le dit-roi vient dire tout simplement avec douceur :

« Fais donc attention à toi, mon amour. »

« Ne t’inquiète pas, je ne serai pas très long normalement. »

Elle ne savait pas ce qui l’attendait, elle ne savait pas ce qui se trouvait là-bas … mais elle remarqua qu’étrangement, aucun soldat ne cherchait à l’accompagner. Etrange, très étrange … ce n’était pas si grave que ça ? Enfin bon … qu’importe.

« Ils m’ont demandé de me rendre à l’endroit où j’ai érigé la première statue. »

Des souvenirs … très anciens, n’est-ce pas ? Elle avait du mal à se dire … que cela faisait vingt-cinq ans qu’elle avait demandé de bâtir cette statue. Mais bon, le temps passait alors que la statue sera là pour l’éternité. C’était un symbole.

« Que se passe-t-il alors ? » demanda calmement la reine à l’un des soldats.

« Re… Regardez par vous-même ! Observez qui est devant la statue ! »

Elle n’eut pas le temps de plisser les yeux qu’un puissant hennissement se fit entendre. Elle se tourna pour voir … Epona qui galopait ? Elle courait vers les personnes devant la statue avant de s’immobiliser, l’une d’entre elle tombant sur les fesses.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle m’a fait peur cette jument ! Et … »

« Elle ne semble pas dangereuse. On dirait … qu’elle est heureuse. »

Là, ce n’était pas que la vision mais aussi … autre chose … Elle avait bien eut l’audition aussi. Deux voix qu’elle reconnaissait. Avec la jument, elle ne voyait pas les deux personnes … mais il y avait quatre paires de pieds et un petit Motisma qui flottait au-dessus de ces personnes. Ce n’était pas possible, non ? Ce n’était pas possible !

« Reine Zelda, vous avez bien vu ? »

Elle n’avait justement pas bien vu ! C’était tout le contraire ! Elle commença à courir, voulant se rapprocher à toute allure des personnes. Elle rêvait, n’est-ce pas ? Pourtant, plus elle … se rapprochait, plus elle pouvait voir … les personnes qui étaient devant elle.

« Qu’est-ce que je dois faire ? Je n’ai jamais vu … cette jument. »

« Caresses-lui le museau, non ? Elle a l’air assez âgée mais pas méchante. »

Epona … était sorti de son box sans même prévenir. Malgré son âge, elle avait tout simplement galopé à toute allure vers ces personnes. Ces personnes qu’elle pouvait voir finalement … en face d’elle. Elle ne rêvait pas.

« Link ? Midona ? C’est … bien vous ? »

Deux visages se tournèrent vers elle. Deux exactes copies de Link et Midona. Elle avait leurs copies parfaites en face d’elle. Elle ne rêvait pas, ce n’était pas une illusion ou autre. C’était la réalité … Elle se retenait de pleurer alors qu’elle entendait l’hylien prendre la parole.

« Pardonnez-moi mais vous vous trompez de personne. Je me nomme Kink et voilà ma femme Médoly. » déclara Kink en présentant la Twili.

« Kink ! Tu es en train de faire pleurer … mais vous êtes la reine ?! Kink ! Excuses-toi ! Et vite ! » s’exclama la Twili avec appréhension alors qu’il était vrai que la reine Zelda était en train de pleurer, venant les serrer dans ses bras en même temps, les deux personnes se regardant sans comprendre ce qui se passait.

« Médoly, qu’est-ce que je dois faire ? La reine d’Hyrule est … »

« Je ne sais pas moi, il vaut mieux attendre un peu. Tu ne crois pas ? » répondit la Twili, toute aussi étonnée que l’Hylien de la scène qui se produisait.

« Papa ! Papa ! » s’écria une petite voix derrière les deux personnes, la troisième arrêtant de les serrer dans ses bras, surprise de ce qu’elle entendait. « Est-ce que … la dame … peut … arrêter … euh … de t’embêter ? T’es juste mon papa et … aussi à Gérénam. »

« Oh, ma petite douceur, ne t’en fait donc pas, elle n’est pas méchante. Il s’agit de la reine Zelda, tu le sais, je t’en ai déjà parlé. »

Elle ne pouvait pas voir qui était la personne à qui s’adressait Kink avec tendresse, un sourire aux lèvres. Par contre, elle remarqua un petit garçon, qui devait avoir à peine quatre ans ou cinq, aux cheveux blancs, une mèche cachant une partie gauche de son visage juvénile.

« Maman ? C’est vraiment elle la reine Zelda ? »

« Oui, oui, Gérénam. Hum ? Ta sœur, où se cache-t-elle ? »

Zelda restait parfaitement immobile alors qu’elle baissait les yeux. OH ! Elle avait finalement remarqué … une petite fille derrière la jambe gauche de Kink. Elle … n’avait pu s’empêcher de sourire en voyant l’air intimidé de la jeune demoiselle. Elle avait … des ressemblances avec elle. Elle en était convaincue, c’était eux.

« Allez, Nay, n’aies donc pas peur. »

« Veut pas … papa. Je veux pas … »

Zelda entendit un petit soupir de la part de l’hylien, celui-ci se penchant pour aller soulever la petite fille qui devait avoir le même âge de Gérénam. Elle portait une petite robe violette et elle avait un épi dans ses cheveux bleus. Lorsque Nay remarqua qu’elle la regardait, elle enfonça sa tête contre le torse de son père.

« Pardonnez-moi, reine Zelda, elle est très très timide. » bredouilla Kink.

« Toujours attachée à son père, elle ne le lâche pas, même quand il faut dormir. Enfin, je ne suis pas beaucoup mieux avec Gérénam. » compléta la Twili en souriant. En observant plusieurs secondes la reine, elle reprit, fronçant les sourcils : « C’est étrange … vous savez … je ne l’avais jamais remarqué mais … j’ai l’impression de vous connaître depuis longtemps. C’est étrange … très étrange. Je … J’ai des mots qui me viennent en tête : « Je fais vœu de briser le cycle du héros. Que celui-ci puisse renaître à mes côtés et pour l’éternité. Mais que dans nos réincarnations, nous n’oublions pas ceux qui se sont rapprochés de nous, avec qui nous avons partageons nos joies et nos peines. Soyons enfin libérés, de ce que les déesses nous ont obligés dans le passé. Je … Oh … Je suis un peu fatiguée, je crois. »

« C’est vrai ? » demanda la reine Zelda, souriant délicatement. « Suivez-moi. Je vous invite au château. Peut-être voudriez-vous monter sur Epona ? C’est le nom de cette jument. »

« Epona ? C’est … un joli nom. Cela lui va bien. » murmura Kink, caressant le museau de la jument, celle-ci hennissant de bonheur. Gérénam fut mis dessus, tenant le Motisma entre ses mains tandis que Nay fut installée derrière son frère. Elle regarda son père, celui-ci lui tenant la main alors que la reine Zelda prenait les devants du petit groupe. Elle avait … tellement de choses à leur raconter … après toutes ces années.

Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux

Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux

« Midona … est-ce que tu as trouvé la raison ? »

« Ah … Ah … Ah … Fichu … héros … de la déesse Hylia. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a fallut que tu te mettes en travers … de mon chemin ? Pourquoi ? »

« Tu n’as pas … retrouvé tes esprits, Midona. Je pensais que … dans … ces moments … »

Les deux morceaux de lame disparurent, la plaie béante au niveau du cœur des deux êtres devenus divins restant présente. Une petite lumière émanait de celle de Link tandis qu’un aspect ténébreux était visible pour Midona.

« Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’Hyrule doit avoir la Lumière ? Et nous l’Obscurité ? Pourquoi Hyrule doit avoir son Héros et nous un Roi Tyrannique ? Pourquoi Hyrule doit avoir sa Déesse et nous du Désespoir ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

« Midona ? Ce que j’ai choisi … ce n’était pas Hyrule … ce n’était pas le royaume du Crépuscule. Ce que j’ai choisi, c’était … … … toi. »

Il avait passé une main sur la joue de la Twili, les lignes blanches toujours présentes sur le visage de cette dernière alors que chacun avait du sang qui s’écoulait de leurs lèvres. La femme aux cheveux couleur de feu trembla sur le moment, murmurant :

« Je voulais aussi … mon héros. Je ne voulais pas … voler celui d’un autre. Je me disais que tout … était impossible. Je n’y croyais pas … je ne pensais pas ça … possible. Pas du tout. C’était … autre chose. Ce n’était pas … possible. »

« Midona, est-ce que c’est bien toi ? » chuchota doucement l’hylien, hoquetant du sang.

« Je ne suis pas Midona ! Je suis la déesse Twilya ! Je possède des pouvoirs infinis ! Je peux utiliser ma Sombre Triforce pour exaucer mon vœu ! Je peux tout faire si je le désire ! Je … »

« Midona … je … » commença à dire l’hylien avant de se rapprocher d’elle, lui chuchotant quelques mots dans l’oreille. Les yeux de la Twili s’ouvrirent en grand de surprise.

« Link, qu’est-ce que tu … veux … si tu utilises ta Triforce pour faire un vœu, elle … »

« J’ai fait mon choix, Midona. Le royaume du Crépuscule n’existera plus dorénavant. Que cette offrande de la déesse Hylia disparaisse à jamais. »

Les trois symboles de la Triforce sur le corps de Link commencèrent à briller fortement avant de disparaître. La tête de Link se reposa sur l’épaule de Midona, celle-ci tenant l’Hylien contre lui, parcourue de tremblements.


Il … ne bougeait plus. Il ne bougeait plus du tout. Son regard passa à gauche, à droite, regardant le ciel puis le sol. Personne … personne ne pouvait l’aider ! Pourquoi est-ce que personne ne pouvait l’aider ?! Pourquoi ?! Elle … Elle ! NON ! Zelda ! Zelda ! Elle la regardait non ? Elle la voyait ?! Elle comprenait ce qui venait de se passer ? Les trois morceaux de la Sombre Triforce commencèrent à s’illuminer à son tour sur Midona.

Elle s’approcha de l’oreille de Link, lui chuchotant quelques mots. Des larmes étaient visibles sur son visage, s’écoulant sur celui de Link, ce dernier ayant les yeux fermés. Elle releva son visage, déposant un long baiser avant de mettre sa tête sur l’épaule de l’hylien … et puis plus rien. Plus rien du tout. Plus rien ne se produisit. Plus rien ne se fit.

Seul le décor était en train de trembler, de se distordre, de disparaître. La princesse Zelda regarda brièvement sa main, aucune trace de la Triforce Sacrée. Elle n’était plus là, elle avait fait son office, elle avait été utilisée. Elle amorça un mouvement en direction des deux êtres réunis ensemble mais le sol s’était mis à se lever et à trembler. Des pans entiers de briques se levèrent, l’empêchant de se rapprocher de Link et Midona.

« LINK ! MIDONA ! NON ! »

Mais rien ne servait de leur adresser la parole. Ils n’étaient plus. Elle dût reculer, se mettre à courir, malgré son état, malgré ses blessures, remarquant le palais qui se faisait absorbé par ce qui semblait être un trou noir. Il n’y avait pas que le palais, tout … le royaume du Crépuscule était en train de disparaître. Avec vivacité, elle sauta dans un portail, se retrouvant de l’autre côté, en plein royaume d’Hyrule.
Le portail se referma derrière elle, coupant toute liaison à jamais avec le royaume du Crépuscule. Elle ne pouvait que voir … ce qui se déroulait devant ses yeux. Il y avait bien de portails, partout … à gauche, à droite, dans le ciel, dans le sol. Elle voyait des Twilis, elle voyait des habitations, des pans entiers … de ce qui avait composé le royaume du Crépuscule. Ce dernier … était en train de venir, comme Link l’avait tant désiré.

—– 25 ans plus tard —–

« Cela fait 25 ans aujourd’hui, Link … Midona. Vous me manquez tous les deux. »

« Reine Zelda, devons-nous vous laisser seule ? »

Une hylienne aux cheveux châtains, parée de blanc et de violet était à genoux devant ce qui semblait être une seule et unique statue représentant deux personnes. Un hylien, muni d’un long bonnet sur le crâne, une Twili aux atours resplendissants. Les deux s’enlaçaient tendrement, tête posée sur l’épaule de l’autre, les yeux fermés. Un symbole d’union entre les Twilis et les Hyliens. Un symbole qui …

« Représente ce qu’Hyrule … et le royaume du Crépusbule auraient dû être depuis le début : un monde en paix. Notre ouverture vers l’extérieur est maintenant complète. Les pokémon foisonnent dans les alentours, mettant à mal les Kobolds et autres espèces dangereuses. Moi-même, j’ai une Galopa … et vous savez, tous les deux … ce monde est sain. »

Plus que sain. Plus aucune trace de la Triforce, plus aucune trace de Ganondorf, plu aucune trace de vilénie propre à ce dernier, ni d’Avatar du Néant ou autre. Plus rien du tout. Tout était terminé … une bonne fois pour toutes. L’hylienne se releva, se tournant vers sa jument.

Quelques traits étaient visibles, signe qu’elle était maintenant âgée … mais elle gardait une extrême beauté, une beauté presque intemporelle. Elle grimpa sur sa Galopa, quittant la stèle, qu’elle visitait chaque année maintenant. Tout avait une fin.

Chapitre 199 : Tout se termine

Chapitre 199 : Tout se termine

« Midona … non … Twilya. Aujourd’hui est le dernier jour de ton règne ! Règne aussi court que ton existence ! Je vais te ramener là d’où tu n’aurais jamais dû sortir : les limbes ! »

« Toi ? Me battre ? Alors que tu possèdes la Triforce sans savoir réellement l’utiliser ? HA ! »

Elle poussa un grand rire amusé avant de froncer le regard. Il ne plaisantait pas … mais il espérait vraiment réussir à la battre ? Elle allait lui montrer la différence entre elle et lui … maintenant … avant qu’il ne soit trop tard.

« Terminons-en avant que tu ne deviennes une plaie, Link. »

Ah bon ? Et elle espérait y arriver comment ? Il donna un coup d’épée dans le vide, une lame de lumière venant frapper Midona en pleine poitrine, la faisant faire quelques pas en arrière. Qu’est-ce que … cela voulait dire ? Comment avait-il réussi ce prodige ?

« Comment est-ce possible ? Qu’as-tu fait ?! »

« Je possède la Sainte Triforce. Il est alors normal de pouvoir utiliser ses pouvoirs pour combattre mes adversaires, Midona. »

« Je ne suis plus Midona … je suis la déesse Twilya ! TWILYA ! »

Qu’importe comment elle s’appelait. Ce qui comptait le plus, c’était d’en … Un fracas des plus terribles se fit entendre à côté d’eux, Link tournant la tête vers Fay. Celle-ci avait perdu son épée mais ne reculait pas, fixant Motisma :

« Qu’espères-tu ? Réussir à me battre, c’est cela ? »

« Tu n’as plus aucune arme pour te défendre, adieu, Fay ! Tu te seras bien défendue pour une première … et unique fois en tant qu’humanoïde ! N’oublie jamais tes émotions et tes sentiments. Maintenant … je vais t’éliminer, adieu. »

Il avait amorcé un mouvement de sa lame, voulant la loger à l’intérieur du corps de Fay. Pourtant, avant qu’il n’arrive à l’atteindre, un vif éclat lumineux se fit voir au niveau des bras de Fay, ces derniers se fusionnant en une seule et unique lame qui se planta dans le corps de Motisma en même temps que le sien.

« Tu … tu … Ah … Mon … Ah … Je … »

« Mon maître … Link … se bat jusqu’au bout, Motisma, Ghirahim. Je me dois alors … de faire … pareil … quitte à disparaître à jamais. »

D’un violent coup de pied, Link avait renvoyé Midona contre les décombres du temple, courant à toute allure vers Fay bien qu’il était beaucoup trop loin. BEAUCOUP TROP LOIN ! La femme esprit de l’épée de légende s’était tournée vers lui, un sourire aux lèvres, aucune goutte de sang ne s’écoulant de la plaie dans le cœur qu’elle avait reçue par l’épée de Motisma. Elle haletait … mais elle restait sereine, chuchotant :

« Link. Je pars … la première. J’espère vraiment … que je pourrais te revoir dans une autre vie, libérée de tout cela. Je ne t’oublierai jamais … Link. »

« Midona ! Midona ! MIDONA ! Non … Non … Je ne veux pas … partir … maintenant … Pas maintenant … Je ne veux pas … Je me suis … juré … de la protéger. »

Puis plus rien. Les deux corps s’étaient figés, devenant deux statues d’acier qui se fissurèrent avant de se briser en morceaux. Link se retint de pleurer, sentant son épée qui vibrait dans sa main. L’épée hurlait au désespoir et à la rage, la vision de l’hylien se troublant fortement.

« Elle me hait … comme je la hais. »

C’était la seule chose qu’il retenait alors que Midona s’était relevée. Il n’en avait plus pour longtemps. L’épée allait le dévorer de l’intérieur, ne pouvant laisser un prétendu héros la tenir. L’épée à la lame blanche de Midona s’était brisée, ne laissant que l’arme à la lame noire dans ses mains, la tenant avec les deux.

« C’était vraiment … divertissant. C’est la première fois que je vois un tel élan de haine et de rage … que je vois un tel carnage. » murmura l’épée noire qui percuta l’épée de légende, les deux lames se fissurant peu à peu, Link et Midona se regardant en serrant les dents.

« MIDONA ! Je te ramènerai à la raison ! Même si c’est la dernière chose que je dois faire ! Même si c’est l’unique chose que je peux réussir ! »

« Tu es déraisonnable … mais c’est pour cela que tu es attirant. Tu deviendras mon héros … mon seul et unique héros. Tu causeras mort et destruction et je t’attendrai dans mon palais. C’est ce qu’elle veut … CE QUE JE VEUX AUSSI ! »

Ca ne servait à rien ! Même s’il le savait … même s’il ne voulait pas se voiler la face, il le savait ! Il n’y avait pas de retour possible en arrière ! Il hurla, continuant de frapper avec sa lame, des éclats ténébreux et lumineux se faisant voir à chaque coup … avant que les deux épées ne se brisent en morceaux dans les airs.

« L’épée … de légende … a été détruite ? »

Mais contrairement à la précédente fois, il n’y avait pas de retour en arrière, pas de possibilité de la reconstruire. Link observa brièvement Midona avant de tendre la main vers le ciel, récupérant une partie de la lame légendaire. Il remarqua que Midona avait fait de même de son côté, chacun tenant un morceau de ce qui avait fait leur force.

« DISPARAIT A TOUT JAMAIS ! TWILYA ! »

« HEROS D’HYLIA ! DEVIENS MIEN ! »

« Link … je … Non. Ne … partez pas … tous les deux. »

La princesse d’Hyrule avait murmuré cela au moment où les deux mains plantèrent les lames dans le cœur de chaque adversaire. Une déferlante d’énergie ténébreuse sortit du dos de Midona tandis qu’il était de même avec de l’énergie lumineuse pour Link. Puis plus rien … Plus rien du tout. Tout s’était stoppé … comme si le temps venait de s’arrêter.

Chapitre 198 : Déifié

Chapitre 198 : Déifié

« Fay ? Mais qu’est-ce que … »

« L’épée de légende dont je suis issue. Je suis moi-même son esprit, il est alors normal de pouvoir la copier pour en faire mon arme, maître Link. »

« D’a… d’accord. Je comprends ça, ça me semble logique. »

Il était juste estomaqué par ce qu’il voyait en face de lui, voilà tout. Fay avait tout d’une véritable humaine maintenant. Etait-ce un bien ou un mal ? Il n’en savait rien … seule la surprise animait son regard alors que Midona murmurait :

« Est-ce que je dois comprendre que cela va se passer en deux temps ? Les épées qui s’affrontent entre elles. Viens donc, Link ! »

Maintenant ? Aucun problème ! Mais il était soucieux pour Fay. Il voulut faire un mouvement mais Fay lui tapota doucement le dos, lui disant :

« Maître Link, nous y arriverons tous les deux. Ayez confiance en vous. »

Si elle le disait … c’est qu’elle le pensait. Surtout quand elle avait ce petit sourire aux coins des lèvres. Elle semblait tellement rassurante … qu’il ne pouvait qu’avancer maintenant. Il ne pouvait pas chercher à s’interrompre. Fay lui donnait la force dont il avait besoin ! Les pieds de Fay se posèrent au sol, courant avec lui en direction de leur adversaire.

« Motisma, je n’accepterai pas la défaite. Pas après ce que tu as fait. »

« Ne vous en faites pas, déesse Twilya, je saurai me défendre. »

C’était à leur tour de se jeter dans la bataille, les lames se percutant entre elles, Link ayant trouvé un regain de force grâce à Fay. Combattant avec ardeur, son épée cherchait les points faibles de Midona, une faille dans sa défense mais elle était impossible à passer outre. Cette défense était … imprenable.

« Alors ? Héros de la déesse Hylia, on admet sa défaite ? »

Jamais ! JAMAIS ! Même si tout semblait impossible, il continuerait à se battre ! Il le ferait ! Il allait tout donner et … AH ! Depuis quand est-ce que c’était lui qui était en train de reculer et de parer les coups ? Il n’avait pas le temps de placer une attaque maintenant ! Qu’est-ce que ça voulait dire ? Depuis quand est-ce qu’elle faisait ça ? Hey ! Il …

Fay ? Elle se débrouillait comment ? Elle … était splendide. Il la voyait tenir tête à Motisma sous sa forme de Ghirahim comme si de rien n’était. Pourtant, c’était la première fois qu’elle combattait, n’est-ce pas ? Comment est-ce qu’elle arrivait à un tel résultat ?

« MEURE ! HEROS ! » hurla Midona, abattant ses deux lames sur Link, l’épée de légende quittant sa main avant qu’il ne se retrouve projeté à plusieurs mètres au loin.

« Il ne peut pas lutter contre Midona. Elle est beaucoup trop forte pour lui. »

Et Link serait impuissant. Elle-même … Elle … devait faire quelque chose. Elle râla légèrement, serrant les dents tout en essayant d’extirper les cristaux de ses bras. Rien à faire, n’est-ce pas ? Pourtant, elle devait quand même … tout faire pour y arriver.

« L… Link ! Approches-toi de moi ! Link ! »

L’Hylien tourna son visage vers la princesse d’Hyrule, la voyant souffrir en tentant de se débloquer de cette position. Il devait l’aider ! Maintenant ! Il courut en sa direction mais quand il arriva à sa hauteur, il vit que le dos de sa main brillait :

« Princesse Zelda ? Utilisez donc la Triforce ! Vous pouvez sortir de là en l’utilisant, j’en suis sûr et certain ! Essayez donc maintenant ! »

« Non, je ne le ferai pas … Link. Je vais faire autre chose. Link, prends cela. »

Prendre cela ? Qu’est-ce qu’elle … AH ! Le symbole de la Triforce de la Sagesse venait de quitter le dos de la main de Zelda … pour venir sur la sienne. Il se retrouva subitement à genoux, respirant bruyamment, tout son corps en sueur. Les trois morceaux … étaient en lui.

Il avait les trois morceaux de la Triforce en son être. Il hoqueta de surprise, regardant la princesse Zelda qui lui faisait un petit sourire avant de fermer les yeux pendant quelques instants. Ces quelques instants où il avait pressenti le pire. Avec facilité, il retira les cristaux des mains et des jambes de la princesse d’Hyrule, la faisant tomber sur lui.
Il la déposa au sol, la regardant en espérant qu’elle n’était pas … morte. Il poussa un petit soupir de soulagement en voyant les yeux de Zelda se rouvrir, celle-ci continuant de sourire avant de passer faiblement une main sur son épaule.

« Link … tu devrais être capable … de combattre Midona maintenant. »

« Princesse Zelda … je … j’ai … cette Triforce, vous comprenez que … »

« Je sais que tu en feras bon usage, Link. J’en suis certaine. Vas … maintenant. Vas ! » chuchota-t-elle pour lui intimer de partir et de recommencer à se battre.

Qu’il aille se battre … n’est-ce pas. Leur tenir tête et les affronter. Pourquoi pas ? Oui, pourquoi pas ? C’est ce qu’il comptait faire … normalement. Il vérifia que Zelda était à l’abri mais une violente décharge ténébreuse percuta son dos, sans pour autant réellement le blesser. La voix de Midona éructa :

« ENCORE LA DEESSE HYLIA ?! TOUJOURS ELLE ! »

« Non non … c’est bon, Midona. Non, pas Midona … Twilya. Je ne m’occupe plus de la princesse Zelda. Je vais personnellement m’en prendre à toi. »

Oui, Zelda avait été jusqu’à lui confier le dernier morceau de la Triforce. Cette puissance qui le dévorait de l’intérieur … combien de temps allait-il pouvoir tenir avec elle ? Il avait l’impression de fondre. Et il tenait l’épée de légende dans sa main … cette épée qui cherchait aussi à le consumer. Oui … il comprenait … ce que cela voulait dire.

Chapitre 197 : Acquérir son humanité

Chapitre 197 : Acquérir son humanité

« Il vaut mieux que je te tue dès maintenant pour te faire renaître. »

Le tuer ? Et elle pensait qu’il allait se laisser faire ? Il regarda la Twili, continuant de serrer l’arme. Elle ne lui brûlait plus la main … c’était différent. Il avait l’impression de se sentir épuisé, terriblement épuisé par cela.

« Princesse Zelda, vous allez toujours bien ? »

« Disons que … plantée de la sorte, Link, ce n’est pas la meilleure chose … mais en même temps, nous n’avons pas trop le choix. Tu dois … LINK ! Qu’est-ce qui se passe ?! »

Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Elle le regardait avec effarement, semblant observer son visage. Il passa sa main libre dessus, remarquant … qu’il saignait du nez ? Et des oreilles ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il était blessé comme ça ?

« Je saigne ? Mais pour quelle raison ? Enfin … c’est frais. »

Si cela avait été fait à cause d’une blessure récente, il aurait compris mais là, c’était différent, complètement différent. Et il avait l’impression de vaciller. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il se sentait aussi mal maintenant ? Il … ah … ah … ah … non ! Il ne se sentait pas si mal que ça et il allait devoir … combattre.

« Maître … Link. »

Il sursauta sur le coup, clignant des yeux. Il venait bien d’entendre … Midona ? Il n’avait pas rêvé ? Vraiment ? Midona ? NON ! Ce n’était pas Midona ! Il confondait ! C’était Fay ! Il était trop perturbé pour faire la différence.

« Maître … Link. Je … suis … encore … vivante. »

« Fay ? Fay ! Fay ! Fay ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Je te pensais morte ! »

« Je … suis … prête … à combattre. Maître Link. »

« Prête à quoi ? De quoi est-ce que tu parles, Fay ? Qu’est-ce que tu racontes ? Fay, sors de là, s’il te plaît. Il faut absolument que je te voie. »

« Je le comprends … maître Link. Je vais le faire. » murmura avec lenteur la voix dans l’épée. Pendant ce temps, Midona restait immobile, la voix du Motisma se faisant entendre du côté de la lame à la couleur blanche comme la neige :

« Hum, on dirait bien que c’est finalement arrivé … ce que je supposais. »

« De quoi est-ce que tu parles, Motisma. Est-ce que tu aurais osé me cacher quelque chose ? »

« Nullement, juste que … Fay … est arrivée au même stade que moi. Dire qu’il a fallu tout ce temps pour cela, je crois bien que … Link risque d’être surprise par ce qu’il va voir. Maîtresse Midona, est-ce que vous pouvez vous défendre avec une seule épée ? Je risque … d’avoir à combattre plus que sérieusement, on dirait maintenant. »

Hum ? Plus que sérieusement ? Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Une forme humanoïde s’échappa de l’arme de légende, reprenant la forme de Fay. Celle-ci était … en piteux état. Des fissures de partout, elle semblait prête à se briser à chaque instant.

« Fay … ton corps, il ne va pas tenir … il faut que tu fasses attention. »

« Cela est trop tard, maître Link. Mon corps … est vraiment différent. »

Vraiment différent ? Comment ça ? Il ne comprenait pas où elle voulait en venir … mais son corps éclata en morceaux, Link poussant un cri de surprise. NON ! PAS ELLE ! Pas …

« Fay ? Mais … tu es encore vivante ? Comment est-ce que c’est possible ? Je … »

Il ne savait pas quoi dire exactement. Juste qu’il avait l’impression de retrouver la même Fay qu’auparavant … mais différente aussi. Elle vint se placer en face de lui, Link remarquant que ses yeux bougeaient … vivante ?

« Fay ? Est-ce que tu ne serais pas … vivante ? Je peux te toucher ? »

« Vous le pouvez … maître Link. Je ne comprends pas ce terme de vivante mais … cela semble vous soulager grandement. » répondit l’esprit de l’épée en regardant Link.

Il ne se priva pas, touchant sa joue d’un doigt. C’était bien … de la peau … et non du métal … comme auparavant. Tout était fait de l’eau ? Et elle semblait vraiment humanisée.

« Elle a décidé de se libérer de son carquois de métal … de penser par elle-même. Elle est donc devenue comme moi. Hahaha. Enfin … comme nous. »

Motisma ? L’épée à la lame blanche laissa s’échapper une épaisse fumée qui prit la forme de Ghirahim. Pourtant, quelque chose dans le regard était différente. Ce n’était pas exactement le même … qu’auparavant. Il avait un sourire aux lèvres … sans qu’il soit condescendant.

« Maître Link, je vais m’occuper de Ghirahim … et Motisma. »

« Tu viens à peine d’avoir cette forme, tu ne vas quand même pas la risquer ! Tu n’as pas de bras, tu ne peux pas te défendre ! »

Il ne voulait surtout pas qu’elle se mette en danger et … Fay souriait ? C’était un sourire plus que tendre alors qu’elle posait son front contre celui de Link, chuchotant :

« Maître Link. Je vais amenuiser les forces de la déesse du crépuscule. »

Qu’est-ce qu’elle … Sa cape ? Qu’est-ce qu’elle faisait avec sa cape ? Celle-ci était en train de s’enrouler a niveau de ses épaules, formant deux bras … et deux mains ? Mais pas seulement. Fay regarda l’épée de légende entre les mains de Link, posant l’une des siennes sur la garde. Un vif éclat aveugla la zone avant que Link ne puisse retrouver la vue comme les autres. Dans la main de Fay … se trouvait maintenant une copie de la lame de légende.

Chapitre 196 : Désolé

Chapitre 196 : Désolé

« Déesse Twilya ? Qu’est-ce que … qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Je suis la déesse du crépuscule. Je suis celle qui régit ce royaume … et bientôt les différents mondes. Comme cette princesse n’est plus que l’ersatz de divinité qu’elle fut auparavant, cela sera bien plus simple de la battre maintenant. Une simple démonstration. »

Un simple claquement de doigts et voilà qu’un cristal noir comme l’onyx se planta dans l’épaule gauche de la princesse Zelda, lui arrachant un horrible cri de douleur. Link se redressa, finalement éveillé par le cri. Il s’exclama :

« Qu’est-ce … Princesse Zelda ! Attendez ! Je vais vous le retirer ! »

« Encore à te préoccuper d’elle … encore et toujours ! ENCORE ! »

« Ce n’est pas grave, Link. Il y a des choses bien plus importantes … Midona ! Il faut que tu la stoppes ! MAINTENANT ! Tu n’as pas le choix. ! »

« Tu parles beaucoup trop, Hylia ! BEAUCOUP TROP ! »

Trois autres cristaux noirs vinrent se planter dans l’autre bras de la princesse ainsi que ses deux jambes, la projetant contre les restes d’un mur qui étaient déjà prêts à s’effondrer sur elle. Pourtant l’hylienne ne semblait pas apeurée.

« LINK ! CONTINUE ! IL LE FAUT ! »

« Mais une déesse ? Comment est-ce que possible ? Pourquoi ? »

« La Sombre Triforce a possédé son corps, Link. Il n’y a plus de retour pour elle. Une nouvelle personnalité s’est installée en elle ! Tu ne peux plus reculer ! »

« Je … Je … Midona ? » bredouilla Link, se tournant vers elle.

« Twilya pour toi. Qu’importe ce que tu comptes faire, tout est voué à l’échec. »

Il n’était pas résolu. Il n’avait pas pris sa décision. Il pouvait toujours tout abandonner mais … cela ne serait pas respecter ceux qui étaient morts pour qu’il arrive jusqu’ici. Cette épée maudite qu’il avait dans la main … car il ne respectait pas la déesse Hylia. S’il continuait de l’utiliser, il savait ce que cela allait donner.

« Déesse Twilya, il semblerait bien … que visiblement il n’arrive pas à admettre la vérité. »

« Motisma, ne parles plus, tu n’es plus qu’une arme dorénavant. »

« Link, est-ce difficile d’y croire ? Elle peut obtenir tout ce qu’elle désirait … et tu n’es que la dernière personne à pouvoir empêcher ça. Ou alors, tu peux aussi tout simplement abandonner cette lutte plus que vaine, hein ? Ca ne te déplairait pas d’être au service de la déesse Twilya ? Tu ne trouves pas ? Hahaha … HAHAHA ! » éclata de rire l’épée à la lame blanche alors que Link hochait la tête négativement. C’est bon … il savait quoi faire.

« Je ne suis plus attaché à aucune déesse. C’est mon propre choix ! »

« Est-ce que cela veut dire que tu vas t’opposer à moi, héros de la déesse Hylia ? »

« JE NE SUIS PLUS LE HEROS DE PERSONNE ! JE SUIS JUSTE LINK ! »

D’un côté comme de l’autre, elles avaient tout fait pour lui empêcher d’être heureux. Pourquoi devait-il alors obéir ? Il poussa un hurlement de douleur en sentant sa chair qui se brûlait maintenant sur l’épée de légende.

« Imbécile, tu oses donc me tenir tête … quelle idiotie de ta part. »

Qu’importe ce qu’elle disait, il avait maintenant un objectif en tête. D’ailleurs, il fonça tête baissée vers Midona, celle-ci pointant une main vers lui, une dizaine de cristaux noirs sortant du sol pour foncer vers lui. Le dos des mains de Link s’illuminèrent en même temps, laissant paraître les deux morceaux de la Triforce.

« Disparaissez ! Je ne veux pas de vous ! »

Des coups d’épée plus que vif et voilà que les cristaux étaient détruits, comme si de rien n’était. L’Hylien arriva à la hauteur de Midona, donnant un coup d’épée en sa direction avant d’arrêter la lame au niveau de sa poitrine.

« Est-ce que tu tenterais de commettre un déicide, n’est-ce pas ? »

« Midona, retrouve la raison. Je te l’implore … »

« Tu es incapable de me blesser ? De lever ton arme vers moi ? Quel idiot. Je vais te montrer comment faire ! » s’écria Twilya, serrant la lame de l’épée de légende entre sa main droite avant de venir la loger en direction de son cœur. Pourtant, avant qu’elle ne puisse atteindre la cible, elle fut immobilisée, devant les yeux stupéfaits de Link.

« Comment est-ce possible ? Il s’agit de l’épée légendaire ! »

« Je ne suis pas n’importe qui. Je suis la déesse Twilya ! Je ne suis pas l’un de ces monstres pathétiques que tu as affrontés dans le passé ! »

Comment pouvait-il alors réussi à la battre ? Si même l’arme de légende en était incapable … il était donc démuni ? Non ! Il refusait ça ! Il ne pouvait pas le permettre ! Il devait lutter jusqu’au bout … jusqu’à ce que tout soit terminé. Midona ! MIDONA ! MIDONA ! Il sert l’arme avec plus de rage, continuant à vouloir l’enfoncer dans le corps de la Twili.

« Hum ? Cela est assez embêtant. Disparais donc de ma vue, Link. »

Elle avait ressenti quelque chose de déplaisant … très déplaisant. Elle leva ses deux épées, venant les abattre sur Link qui les para avec son arme de légende, l’ayant placée à la verticale. Ses pieds s’enfoncèrent dans la pierre, le faisant reculer de plusieurs mètres en arrière. Elle en était convaincue maintenant. Les deux morceaux de la Sainte Triforce l’aidaient à lui tenir tête … mais elle allait briser ses derniers espoirs.

Chapitre 195 : La déesse Twilya

Chapitre 195 : La déesse Twilya

« Voyons voir tout d’abord. Motisma ? »

« Oui maîtresse Midona ? Que puis-je pour vous ? »

« Prends donc ta forme. » dit-elle sans même qu’on ne puisse la contredire. Une épée se forma dans sa main droite, assez lourde, épaisse, la lame étant de couleur complètement blanche. La voix du Motisma se refit entendre :

« Est-ce que cela vous convient, maîtresse Midona ? »

« Plus que parfait. Je trouve la couleur très élégante. Maintenant … Ganondorf ? »

« Je ne te donnerai pas du maîtresse, Midona. Mais soit … voyons voir ce que je peux faire. »

Voilà qu’un autre objet se formait dans la main gauche de Midona. Une autre lame, dont la lame était bien plus épaisse. La garde était de couleur flamme tandis que la lame était noire comme l’onyx. Elle fit quelques mouvements avec les deux épées.

« Pas mal … il faut avouer, ce n’est pas mal du tout. Je pense que je peux facilement me débrouiller avec vous deux. Qu’en penses-tu, Link ? »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?! »

« Tu ne saisis donc pas, Link ? Ce n’est pas grave. »

Ce n’est pas grave ? Ce n’est pas grave ? Qu’est-ce qu’elle racontait ! C’était plus que grave ! Même s’il ne saisissait pas tout, il n’était pas stupide ! Loin de là ! Midona avait réussi à subjuguer Ganondorf ! GANONDORF ! Et l’Avatar du Néant !

« Tu n’es pas Midona. » murmura-t-il finalement, comme si cela lui déchirait le cœur de se l’avouer. De ce qu’il venait … de déclarer ouvertement.

« Oh ? Pourtant, je suis Midona … mais je suis en même temps une entité bien supérieure. Une entité créatrice … et destructrice. »

Supérieure, créatrice et destructrice ? Et pendant ce temps, l’épée qu’il tenait … il ne ressentait plus rien … sauf de la souffrance rien que par le fait de l’avoir en main. C’était donc ça qui l’attendait, n’est-ce pas ? Tout avait échoué ?

« La déesse Hylia … avec sa Triforce, a réussi à donner vie et à façonner ce monde. Les hyliens, les humains, les pokémon et tellement d’autres races Avec des pouvoirs incommensurables, elle a créé sur ce quoi nous sommes. »

« Alors pourquoi tenter de détruire son œuvre, Midona ? » murmura la princesse Zelda, l’épée à la main. Midona émit un petit rictus de colère en voyant qu’elle s’adressait à elle, tournant son visage vers l’hylienne.

« Détruire pour reconstruire. Les Twilis opprimés dans ce monde seront les nouveaux rois du monde que je vais créer Les Hyliens seront alors plongés dans les ténèbres. Oh mais pas seulement eux. Toutes les races existantes seront vouées à rester dans la pénombre. »

« C’est un comportement capricieux de ta part, Midona. Tu sais aussi bien que moi que des efforts ont été fait pour que les Twilis puissent revenir dans le royaume d’Hyrule. Est-ce que tu veux briser ce pour quoi nous avons travaillé pendant des mois, voire plus ? »

« N’essaies pas de me juger ! JE NE VEUX RIEN SAVOIR DE LA PART DE LA REINCARNATION DE LA DEESSE HYLIA ! »

Le sol s’était mis à trembler fortement, les lignes blanches devenant en partie noires sur le corps de la princesse du crépuscule. Son corps lévita au-dessus du sol, le plafond marbré se brisant en morceaux. Pourtant, les morceaux s’envolèrent au lieu de tomber alors que toute la zone tout autour de Link et Zelda était maintenant à l’air libre. Le corps de Midona revint s’asseoir sur le trône alors que ses yeux étaient complètement blancs pendant un bref instant.

« Midona, nous avons tout fait pour tenter de t’aider mais … Link ? »

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi, princesse Zelda ? Je n’ai pas la tête à ça, je suis vraiment désolé, princesse mais … vraiment … »

« Link ! S’il te plaît ! Ressaisis-toi ! » s’écria la princesse Zelda avant de venir le serrer dans ses bras. Elle fut repoussée violemment par un cristal noir, celui-ci se plaçant entre elle et Link, Midona hurlant de toutes ses forces :

« NE T’APPROCHES PAS DE LUI, HYLIA ! »

Il n’était pas possible de contrôler ses accès de colère, n’est-ce pas ? Alors, il n’y avait pas de retour en arrière, elle le savait parfaitement maintenant. Elle se redressa, gémissante un peu de douleur avant de se remettre en position. Il était temps pour elle de se tenir prête au combat. Elle allait utiliser sa Triforce de la Sagesse mais … elle était soucieuse pour Link. Le héros de la déesse semblait si désemparé, si perdu …

« ARRÊTE DE LE REGARDER, HYLIA ! IL EST A MOI ! »

Une nouvelle déferlante d’énergie maléfique et ténébreuse la fit reculer de plusieurs mètres en arrière. Midona la haïssait tant que ça ? Ou alors, c’était autre chose ? Et Link ! Qu’il se réveille ! S’il ne réagissait pas au plus vite, ils étaient tous les deux morts !

« Hylia … Assez ! J’en ai assez de ce petit jeu ! Depuis la nuit des temps, tu n’as jamais eu une adversaire à ta hauteur. Depuis la nuit de temps, nul ne pouvait contester tes ordres et tes actes mais aujourd’hui, c’est différent. Je possède la Sombre Triforce, j’ai le pouvoir d’exaucer un vœu, de posséder une puissance infinie. Je suis comme toi ! JE LE SUIS ! »

« Et tu penses vraiment … que Link accepterait ce que tu es maintenant ? »

« ASSEZ ! Ne me fait pas de jugement de moral, Hylia ! Ah … Ah … Ah … Tu es déjà affaiblie, grandement affaiblie. Tu n’as pas la Triforce en toi. Ah … Déesse Hylia, qu’est-ce que cela fait de se trouver face à son exacte opposée ? La déesse Twilya ? »

Chapitre 194 : Qu’une carapace

Chapitre 194 : Qu’une carapace

« Link ? Qu’est-ce que … »

Elle ne comprenait pas les larmes de l’Hylien alors que celui-ci était maintenant devant elle, un genou au sol, fixant longuement non pas l’Avatar du Néant … mais l’épée de légende.

« Link ? Il ne bouge plus. Je crois que nous avons réussi à le battre. Mes félicitations. Tu as réussi … à le battre. Link ? Pourquoi ne parles-tu pas ? »

« Princesse … Zelda. Je veux juste … être seul pendant quelques secondes. Je vous demande juste cela … rien de plus. Est-ce que … vous pouvez accéder à cette requête ? S’il vous plaît ? Juste me laisser tranquille pendant quelques secondes … ou minutes … ou heures. »

« Heures ? Link ? Qu’est-ce que Fay t’a dit ? J’ai cru entendre ses mots mais ensuite … »

« Princesse… Zelda. S’il vous plaît ! Je demande juste un peu de tranquillité, rien de plus ! »

« Je vois. Je vois. D’accord … Link mais … je voulais … juste te féliciter alors. »

Il entendit l’arc qui tombait au sol alors que deux mains l’enlaçaient par derrière, au niveau du cou. Oui, elle n’avait pas besoin de parler pour tout ça. Elle … voulait juste l’apaiser même si elle savait que ça ne marchait pas de façon aussi simple que. C’était ainsi … et pas autrement. Après quelques secondes, elle chuchota :

« Link, je vais t’attendre dehors, d’accord ? Je … ne sais pas ce qui s’est passé mais … »

« Ah … Ah … Ah … Je n’arrive pas à le croire. Vous n’avez même pas attendu que je me libère, n’est-ce pas ? Vous avez voulu m’aider, non ? »

Une voix ? Celle de Midona ? Link releva son visage, surpris de ce qu’il entendait. Zelda aussi avait déjà repris son arc, les yeux de Midona s’ouvrant sous les cristaux. Ses lèvres ne bougeaient pas mais sa voix provenait de l’Avatar du Néant.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu oses te rebelle contre l’Avatar du Néant ? Pathétique Twili ! Tu comprends à qui tu as affaire ? » s’écria une autre voix, celle de Ghirahim.

« Ne me donne pas d’ordre, avorton. Tu ne vaux rien face à moi. »

« TU NE PEUX PAS ANEANTIR L’AVATAR DU NEANT ! »

« Hmm ? L’anéantir ? Pourtant, je vais le faire mien. Tu vois, la différence entre l’Avatar du Néant et moi, c’est qu’il a voulu atteindre le sommet, celui des dieux. Sauf qu’il n’a jamais pu y arriver, trop faible, trop pathétique comme il était. »

« Hahaha. Intéressant. Visiblement, je n’étais pas le seul à me rebeller, on dirait bien. » déclara une troisième voix, Link clignant des yeux. Ganondorf ?! « Et maintenant, que comptes-tu faire, Twili ? Tu possèdes une aura parmi les plus pures ténèbres que je connaisse. Même cette entité dont je suis issu ne peux rien contre toi. Qu’espères-tu faire de moi ? Sache que si j’estime que tu n’es pas à la hauteur, je te combattrais … encore. »

« Tu n’as qu’à me prêter ta force, non ? Enfin, me montrer ce que tu vaux en tant qu’arme. »

« NON ! Qu’est-ce que vous comptez faire tous les deux ?! Vous ne pouvez pas lutter contre l’avatar du Néant ! Vous ne pouvez pas vous opposer à lui ! »

« Pourtant c’est aussi simple que ça. » déclara la voix de Midona, le cristal jaune autour de son corps se brisant en morceaux, des mouvements se faisant voir de la part du corps de la Twili. Celle-ci reprit : « Je suis plus … qu’une simple princesse des Twilis. »

« Et il est temps, Ghirahim, de me laisser reprendre les commandes de ton corps ! » déclara une autre voix dans l’Avatar du Néant. Link ne savait pas où se mettre, il était en train de rêver. Motisma ? Encore Motisma ?

« Toi ?! Fichu parasite ! Pour un fragment de mon corps, tu es plus que pénible ! »

« Pourtant, nous sommes ceux qui allons régner sur ce monde, sans avoir besoin qu’une autre entité nous dicte notre conduite. Ou presque, n’est-ce pas ? Motisma ? Ganondorf ? » souffla princesse des Twilis, la voix de Ganondorf éclatant de rire :

« Je ne respecte que la Force. J’ai pu voir à quel point l’Avatar du Néant m’était supérieur … mais … je n’appréciais pas cette traîtrise de la part de Ghirahim. Ici, ça me semble si différent. Vous me rappelez un peu les Gerudos en tant que peuple reculé. Mais cela est bien différent, n’est-ce pas ? Totalement différent. Pourtant, vous pouvez être si utile … Soit. J’accepte pleinement de te servir, princesse du Crépuscule. Mais sache qu’un jour … si tu as un simple moment de faiblesse, ça sera alors une preuve que tu es incapable de régner. Ce jour-là, je te tuerai de mes propres mains, de l’intérieur si nécessaire. »

« Je pense que cela me conviendrait comme marché. Soit … Sortons d’ici alors. »

L’Avatar du Néant était maintenant pris de soubresauts, un puissant râle se faisant entendre de sa bouche alors qu’une flasque de sang se formait à ses pieds, le liquide écoulant d’entre ses lèvres. Le second cristal contenant Midona se brisa en morceaux, des lignes blanches apparaissant sur la globalité du corps de celle-ci.

« Vous ne pouvez pas ! JE REFUSE CELA ! VOUS NE POUVEZ PAS ! MAÎTRE ! »

« La seule maîtresse que je respecte … est Midona. »

Motisma avait fait son choix depuis longtemps alors que le dernier cristal commençait à se fissurer à son tour. Le corps de l’Avatar du Néant chercha à extirper le cristal contenant Midona mais c’était déjà trop tard. En posant sa main dessus, celle-ci disparue en cendres alors que la chair autour du cristal se dissipait peu à peu, laissant flotter l’objet contenant Midona. Un autre râle, de rage, de la part de Ghirhim vint s’éteindre.

« Maintenant … Link … Zelda … Nous allons passer … à la dernière phase. »

Midona. Il n’y avait alors aucun retour … n’est-ce pas ? Il cligna des yeux. A chaque fois qu’il les rouvrait, il y avait de plus en plus de fissures sur le cristal. Et elle fut enfin libérée … au même instant où l’Avatar du Néant était retourné à ce dernier … pour ne plus paraître.