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Chapitre 10 : Deux contraires

ShiroiRyu
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Chapitre 10 : Deux contraires

Il s’était rapidement endormi, fatigué pour il ne savait quelle raison comme il ne l’avait jamais été. Il n’avait même pas cherché à savoir ce qu’avaient fait Cynthia et ses propres pokémons, il s’en fichait ROYALEMENT ! De toute façon, c’était pas sensé l’intéresser et il ne voulait rien savoir sur ce qu’elle allait devenir ! Le problème est que plus les heures s’écoulaient, plus il sentait une personne près de lui. Un petit soupir, un léger souffle qui venait atterrir sur son visage et il ouvrit subitement ses yeux rouges pour apercevoir la jeune femme aux longs cheveux blonds qui dormait à côté de lui, dans un autre sac de couchage.

« AH ! »

Il poussa un cri strident avant de sortir de son sac de couchage à toute vitesse. Une autre personne, une autre personne humaine était très proche de lui ! Et pendant toute une soirée ! Il se mit à respirer bruyamment et à toute vitesse comme si il était en manqué d’oxygène : Qu’est-ce qu’elle foutait là ?! QU’EST-CE QU’ELLE FOUTAIT LA ?! Il posa une main sur sa bouche, une soudaine envie de vomir le prenant alors qu’il sortait de la tente avec rapidité. Il ne supportait pas, il ne pouvait pas supporter ! Pourquoi elle était là ?! Pourquoi ?! Il dégueula dans l’eau du lac plusieurs fois de suite.

« Ha… Ha… Ha… Ha… Bon sang ! BON SANG ! Merde alors ! MERDE ! »

Il fit quelques pas de côté, s’envoyant de l’eau sur le visage pour tenter de se calmer : Non, il n’était pas dans cet état parce qu’une femme dormait à côté de lui. Ce n’était pas du tout ça ! C’était une humaine, une personne faite de chair et de sang ! Une personne comme lui ! Ce n’était pas qu’il avait peur d’elle ou de quiconque, simplement… C’était une humaine !

« Pas possible… Ce n’est pas possible. J’hallucine simplement. Je ne pourrais pas tenir comme CA ! Je n’ai pas peur ! Je n’ai pas… »

Il ne finit pas sa phrase que déjà, il se remettait à vomir à nouveau. Parler aux autres, aucun problème. Discuter un peu avec eux, les savoir autour de lui, jusque là, aucun souci. Mais après, si c’était dans l’intimité ou passer du temps avec eux, ça ne passait pas ! CA NE POUVAIT PAS PASSER ! Ces satanées personnes de Sinnoh !

« Ca ne va pas, Thierry ? Je t’ai entendu crier. Pourquoi es-tu accroupi ? »

Il se retourna légèrement pour apercevoir Cynthia avant de pousser un nouveau cri. Elle se tenait devant lui en robe de chambre noire comme celle qu’elle avait dans l’hôtel. Il tenta de faire quelques pas en arrière mais tomba dans le lac alors qu’elle éclatait de rire en le voyant trempé jusqu’aux os. Elle ne savait pas pourquoi il réagissait de la sorte mais il avait au moins le mérite de la faire rire :

« Et bien… Un bain matinal, c’est quand même peu conseillé, surtout quand l’eau est aussi froide. Tu as besoin d’aide ? »

« Sors… »

« Sors ? Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« SORS DE LA ! »

Il s’écriait alors que l’une des pokéballs posées sur le sol s’était mise à trembler. Soprallegro sortit de celle-ci et observa son maître qui était trempé. Celui-ci claqua des doigts pour lui demander de l’agripper avec ses pattes. Il était pire qu’en colère : Il était fou de rage ! Il ne pouvait pas rester calme avec elle ! Il en avait plus que marre !

« Je te laisse DEUX heures pour terminer tout ce que tu as à faire ! Ensuite, tu te BARRES ! »

« Et où vas-tu ? Tu vas donc abandonner une jeune femme en ce lieu ? »

« DEGAGE J’AI DIT ! »

Il s’envola sur le dos de son Nosferalto en laissant en plan Cynthia qui poussa un profond soupir en le voyant s’éloigner. Mais c’était quoi son problème ? Qu’est-ce qui pouvait clocher avec ce jeune homme ? Elle se le demandait bien : Ses réactions n’étaient pas normales. A chaque fois qu’elle tentait de communiquer avec lui, ça se finissait par une engueulade. Elle se demandait si elle était vraiment douée pour le social ou non. A force d’avoir autant d’échecs avec Thierry, elle pouvait se poser des questions.

« Deux heures ? J’espère que dans deux heures, il se sera calmé. A force de vouloir dialoguer avec lui, j’en oublierais la mission que l’on m’a confiée. Très intéressante au final, bien plus intéressante qu’il n’y parait. »
Elle rigola légèrement tout en observant Thierry qui disparaissait dans le ciel. Elle ne devait pas se laisser décourager par le jeune homme sinon, elle n’allait pas pouvoir avancer dans ses relations avec lui. Tenter au moins de devenir une amie, ce n’était pas grand-chose. Elle devait pouvoir y arriver.

« Tu peux me dire ce que vous avez foutu avec elle ?! »

Son Nosferalto l’avait déposé à cinq cent mètres de l’endroit où la tente avait été établie. Sans comprendre ce qui lui arrivait, Soprallegro se faisait agresser verbalement par le jeune homme aux cheveux bruns, celui-ci faisant de grands gestes tout en marchant autour du Nosferalto :

« Tu pourrais me répondre quand je te parle ! Pourquoi vous ne l’avez pas agressé ou alors intimidé ?! Vous auriez put lui faire peur ! La faire partir ! Mais non, je ne sais pas ce qui cloche avec vous ?! Depuis quand vous vous laissez faire par des humains ?! »

« Nosfe… »

« J’AI PAS TERMINE ! Vous avez pas l’air de comprendre ce qui se passe ou quoi ?! Cette femme, on ne la connaît pas ! On ne sait rien d’elle ! A part qu’elle a une Carchacrok ! Et toi et les autres, vous faites copains-copains avec elle ?! »

Le Nosferalto baissait ses ailes, légèrement décontenancé par les paroles de son maître. C’est vrai, il n’avait pas tord : Ils ne connaissaient pas Cynthia alors pourquoi ils avaient accepté la jeune femme aux yeux argentés alors que d’habitude, ils se fichaient pas mal des humains ? A cause de l’impression de puissance de la part de sa Carchacrok ? Du fait qu’ils avaient perdu face à sa Milobellus ? Non, ce n’était pas à comme de ça. Elle semblait si gentille, si sincère sans pourtant être stupide ou trop niaise. Peut-être pour ça qu’ils avaient accepté un peu plus facilement l’humaine ?

« Teddi ! »

« Qu’est-ce qu’il y a encore ?! »

Il avait bien entendu un pokémon, il n’avait pas rêvé ?! Il tourna son visage autour de lui avant d’entendre une seconde fois un petit cri plaintif. Il leva son regard en direction des branches d’un arbre avant de remarquer qu’un Teddiursa était bloqué sur l’une d’entre elles. Il semblait ne pas savoir comment descendre et avait les pattes recouvertes de miel. Soprallegro se mit à tourner sur lui-même avant de pousser quelques cris :

« Nosfe ! Nosferalto ! »

« Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?! Tu ne veux quand même pas que j’aille l’aider ?! Je n’ai pas la tête à ça ! »

« Nosferalto ! Nosfe nosfe ! »

Non, ce n’était pas là le problème. Il y avait autre chose mais quoi ? Il ne comprenait pas ce que Soprallegro voulait dire mais le Nosferalto lui désignait un endroit avec l’une de ses ailes violettes. Maintenant qu’il tendait l’oreille, il pouvait entendre… de nombreux bourdonnements ?!

« Et merde ! Me dit pas qu’il a piqué du miel à ces Dardargnans ?! Et que d’après le bruit que tu entends, ils sont plus d’une vingtaine ! »

« Nos ! Nosferalto ! »

Purée, il n’avait même pas le temps de réfléchir ! Avec vélocité, il grimpa à l’arbre alors que le petit ourson restait parfaitement immobile, accroché à l’écorce de l’arbre avec ses deux pattes recouvertes de miel. Thierry agrippa l’ourson avec douceur, ce qui pouvait contraster avec son comportement habituel avant de sauter de l’arbre. Il fut récupéré à mi-hauteur par Soprallegro alors que le jeune homme et l’ourson s’éloignaient de cet endroit avant d’être poursuivis par les Dardargnans.

« Tu es vite revenu, Thierry. Tu es calmé ? »

« POUSSE TOI DE LA ! »

Il avait atterri sur le sol, remerciant brièvement Soprallegro d’un regard alors qu’elle était sortie de la tente, ses habits noirs sur son corps. Il avait complètement oublié de mettre sa cape blanche autour de lui sinon il aurait pu essayer de masquer l’odeur du Teddiursa. Maintenant, c’était trop tard. Cynthia poussa un petit cri de fillette en voyant le petit ourson alors qu’il s’approchait du lac :

« Qu’il est mi… »

« Pas que ça à foutre ! Pousse toi de là, je t’ai dit ! »

Le Teddiursa n’avait pas bougé des bras de Thierry alors que celui-ci sauta dans le lac en lui criant de retenir sa respiration. Ils plongèrent ensemble dans le lac alors qu’une troupe d’une vingtaine de Dardargnans arrivaient à leurs suites ; attirée par l’odeur du miel. Ils s’arrêtèrent devant Cynthia, celle-ci s’étant tournée vers eux en prenant la parole :

« Oh… Je vois, je vois. »

« Dardargnan ! Dardar ?! »

« Non, je n’ai rien vu. Vous n’avez pas besoin de me regarder comme ça. »

« Dardargnan ! Dardar ! »

Une seconde guêpe géante s’était adressée à la première, lui signalant que l’odeur de miel s’était arrêtée ici. Visiblement, ils n’avaient pas confiance en Cynthia et c’était tout à fait normal. Déjà, les insectes se mettaient autour d’elle mais elle restait parfaitement immobile comme si elle n’était pas apeurée par la situation. En fait, c’était même le contraire : C’étaient les Dardargnans qui semblaient craindre l’humaine. Une vingtaine de secondes s’écoulèrent et les Dardargnans s’éloignèrent sans faire aucun mal à la jeune femme aux longs cheveux blonds.

« Tu peux sortir. Ils ne sont plus là. »

Thierry sortit sa tête du lac, accompagné par celle du Teddiursa. Celui-ci avait maintenant les deux pattes avant toutes propres bien que l’odeur de miel restait encore légèrement ancrée sur celle-ci. Pour ça, il ne pouvait pas faire grand-chose. Il toussa légèrement alors qu’il prenait la main de Cynthia pour se relever comme si de rien n’était. Il n’avait pas remarqué le geste qu’il venait d’accomplir et toussa à nouveau, recrachant de l’eau :

« Quand même, ces oursons sont complètement stupides ! Ils grimpent aux arbres et bouffent du miel comme si de rien n’était. Mais dès qu’il s’agit de descendre ou d’échapper aux Dardargnans, zéro ! Y a personne pour ça ! »

« Je ne te savais pas l’âme d’un héros. »

« Quoi ?! »

Il remarqua finalement sa main dans celle de Cynthia et la retira subitement, faisant une mine dégoûtée alors que le Teddiursa s’approchait de lui, tirant sur son pantalon noir avant de crier plusieurs fois son prénom :

« Teddi ! Teddi ! Teddiursa ! »

« Oué oué… Je sais que tu es un Teddiursa, c’est tout ! Maintenant qu’ils sont partis, tu peux partir toi aussi. T’as simplement intérêt à faire gaffe à toi et à pas te coincer dans les arbres ! »

« Teddiursa ! Teddi ! »

Le petit ourson passa une main derrière son dos, sortant de nulle part une sorte de gelée orangée et qui ressemblait à du miel. Néanmoins, plusieurs taches violettes se trouvaient dans la gelée : Une création maison. Thierry poussa un léger soupir avant de se mettre à genoux, ne se préoccupant plus de Cynthia qui s’était légèrement reculée. Il passa un doigt dans la gelée avant de le ramener dans sa bouche :

« Huuuummm… Et bien, ce n’est pas mauvais. Pas du tout même ! Tu es plutôt doué pour faire ton miel. »

« Teddiursa ! »

Le petit ourson brun avec un croissant de lune sur son front semblait heureux de voir que Thierry appréciait sa petite gelée qu’il avait préparée avec quelques baies trouvées et du pollen dans les coins. Le jeune homme tapota légèrement le crâne du Teddiursa avant de lui dire sur un ton amical et gentil :

« Tu devrais retourner voir tes parents. Ils doivent s’inquiéter. Ne fais plus de bêtises, d’accord ? Tu me le promets ? »

« Teddiursa ! Teddi teddi ! »

Le petit ourson prit la main de Thierry pour le remercier de l’avoir sauvé à nouveau avant de s’éloigner peu à peu dans les bois. Dès qu’il fut parti, le jeune homme aux cheveux bruns se dirigea vers le lac, soupirant en se disant qu’il était encore plus trempé et but un peu d’eau pour faire passer le goût de ce miel particulier. Cynthia revenait vers lui, un petit sourire aux lèvres en lui disant sur un ton enjoué :

« Dis moi, tu as un mode d’emploi ? »

« Hein ? De quoi tu parles ? Et tu es encore là ? »

« Cela ne fait même pas une heure depuis ce que tu m’as dit. Je te demandais si tu avais une notice ou quoi que ce soit qui me permettrait de comprendre ce que tu es réellement ? »

« Ca ne se voit pas ?! T’as besoin de lunettes ou quoi ?! Je suis un homme ! T’es longue à la détente ! »

« Et ce miel était comment ? Ce Teddiursa paraissait vraiment très jeune, son miel est loin d’être parfait, n’est-ce pas ? »

« C’est pas ton problème. »

« Et sinon… Je ne te savais pas défenseur des plus faibles. Plonger dans le lac pour faire disparaître l’odeur de miel et ne pas se faire repérer par les Dardargnans, tu prends beaucoup de risques. Je ne pense pas que tu en aurais fait autant pour moi. »

« Exactement, maintenant barre toi ! »

Il se fichait pas mal de ce qu’elle avait vu. Il s’en fichait même royalement ! En quoi ça la concernait qu’il venait de sauver un petit Teddiursa ?! Pfff… Elle n’avait rien à dire de toute façon. Elle devait simplement partir voilà tout ! Cynthia le regardait s’énerver tout seul tout en soupirant légèrement de joie : Non, le jeune homme restait complètement un mystère mais elle savait maintenant qu’il n’était pas définitivement mauvais : Elle en avait eut la preuve devant ses yeux.

Chapitre 9 : Aux petits soins

ShiroiRyu
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Chapitre 9 : Aux petits soins

« Leveinard ? »

« Laisse moi t’aider, je suis aussi responsable de son état. Je n’y ai pas été de main morte. »

« Leveinard ! »

La pokémon rose poussa un petit cri de joie alors que la jeune femme aux cheveux blonds s’approchait de Thierry. Elle était maintenant bien calmée et observait les quelques soins que venaient de lui prodiguer la Leveinard. Comment cette créature avait-elle rejointe le jeune homme aux cheveux bruns ? Elle n’arrivait pas à comprendre ! Son caractère envers ses pokémons était-il SI différent de celui qu’il avait avec les humains ?

« Dis moi… Est-ce que ton dresseur est gentil avec toi ? »

« Levi ! Leveinard, levei, Leveinard ! »

Hum… Vu l’excitation avec laquelle lui répondait la créature, elle se demandait si elle ne s’était pas trompée au sujet de Thierry. Têtdenoeu s’approcha de Cynthia tentant de communiquer avec elle en créant quelques traits sur le sol avec ses lianes bleues. Bon… Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Deux, trois, quatre… Sept traits sur le sol ? Le Saquedeneu désigna Thierry puis les traits. Cynthia prit la parole :

« Qu’est-ce qu’il y a avec sept ? Il va dormir sept minutes ? Sept heures ? »

« Saquedeneu ! »

« Sept heures ? Mais ça va être long à attendre. Nous devrions au moins nous éloigner de ce chemin. Je n’aimerais pas que l’on me prenne pour une voleuse qui a attaqué Thierry. »

Ils ne savaient pas pourquoi mais ils se sentaient en confiance avec la jeune femme aux cheveux blonds. Mimolet et Têtdenoeu soulevèrent ensemble Thierry alors que Cynthia prenait le commandement de la troupe. Pendant plus d’une heure et demie, les cinq pokémons suivaient la jeune femme aux rubans noirs alors qu’elle les emmenait près du bord d’un lac.

« Nous pourrons nous installer ici, qu’en pensez vous ? Ainsi, si nous avons besoin d’eau, le lac sera là pour nous abreuver. Par contre, je vous demanderais de garder cette petite chose pour vous, d’accord ? »

Elle fit un petit sourire aux pokémons de Thierry alors que Tellus reculait légèrement. Sa dresseuse fit apparaître Venus, la magnifique Milobellus d’autrefois. Soprallegro poussa quelques cris d’énervement et excité alors que Cynthia posa un doigt sur ses lèvres en rigolant légèrement :

« Tu n’as pas à t’en faire. Je ne suis pas une ennemie. »

« Nosferalto ! Nosfe ! »

Elle ne s’expliqua pas plus que ça alors que Tellus se positionnait devant Cynthia et Venus. La jeune femme aux longs cheveux blonds demanda à la Milobellus de plonger dans l’eau. Venus s’illumina alors que Soprallegro se calma aussitôt. Non… Ce n’était pas une adversaire alors… pourquoi elle l’avait attaqué ? C’était si compliqué ! Cynthia s’accroupie devant le lac avant de mettre ses mains en bol pour goûter à l’eau. Elle poussa un petit soupir d’apaisement avant de dire à Venus :

« Merci ! C’est parfait ! »

« Milobellus milo milobellus ! »

« Ne t’inquiète pas, je ne resterais pas trop longtemps ici. »

Elle fit rentrer Venus dans sa pokéball ainsi que Tellus. Elle était maintenant seule avec Thierry et ses quatre pokémons : Têtdenoeu, Soprallegro, Mimolet et sa Leveinard dont elle ne connaissait pas le nom. Enfin bon, maintenant, tout était prêt pour le reste de la journée et déjà, elle fouillait dans son propre sac. Elle se demandait si elle avait encore ses réflexes d’il y a quelques années ou non.

« Si vous le voulez, vous pourrez m’aider, d’accord ? Je ne sais pas trop quoi faire avec mon dresseur. Puisqu’il est évanoui, je pense que je dois m’occuper de vous. De quoi vous vous nourrissez exactement ? »
Le Saquedeneu poussa un petit cri avant de prendre le sac de Thierry pour l’ouvrir, sortant avec ses lianes bleues quelques petits sac de nourriture pour pokémon. Il y en avait de différentes sortes, autant qu’il y avait de pokémons. Ils étaient quatre pokémons dont quatre sacs différents.

« Et lui ? De quoi il se nourrit ? »

« Saquedeneu ! »

Il fouilla à nouveau dans le sac de Thierry avant d’en ressortir un paquet de chips à moitié entamé ainsi qu’une bouteille d’eau en partie vide. Et après ? Elle attendait la suite du repas de Thierry mais Têtdenoeu semblait en avoir terminé avec les provisions du jeune homme. Elle avait un regard atterré alors qu’elle prononça :

« Et c’est tout ?! Mais c’est quoi cette alimentation ? Leveinard, tu ne t’occupes pas de lui correctement ? Tu devrais savoir qu’un homme de son calibre doit manger bien plus. »

« Leveinard… »

La petite Leveinard baissa la tête tristement comme pour lui dire qu’elle était désolée. Ce n’était pas de sa faute mais son dresseur refusait obstinément de la laisser s’occuper de lui. Il nourrissait toujours ses pokémons alors qu’il ne s’occupait guère de son propre corps. Cynthia soupira longuement en regardant Thierry :

« Et bien pour ce soir, tu auras un repas décent ! Tu pourras peut-être réellement me remercier. Vous voulez m’aider ? »

Elle s’adressait aux quatre pokémons. Le Nosferalto et ses compagnons masculins ne savaient pas si ils pouvaient faire confiance à la jeune femme aux cheveux blonds mais la Leveinard ne se préoccupa pas de réfléchir à la question. Déjà, elle s’approchait de Cynthia, attendant ses consignes pour savoir ce qu’elle devait faire. La jeune femme s’approcha de la Leveinard, lui caressant le haut du crâne en lui souriant :

« Merci beaucoup ma grande, tu vas me rendre un fier service. »

Finalement, les trois pokémons se regardèrent entre eux avant de se mettre d’accord : Ils allaient aussi aider la jeune femme. De plus, c’était bien la première fois qu’ils allaient se rendre utile donc c’était une expérience assez spéciale en soi. Cynthia tapa dans ses mains d’un air ravi avant de remercier les trois pokémons ainsi que la Leveinard. Finalement, tout allait se passer très bien.
Têtdenoeu, Mimolet et Soprallegro montaient la tente en essayant de la rendre convenable alors que Cynthia et Leveinard faisaient de leurs mieux pour avoir un repas consommable. D’après les premiers essais avec la Leveinard, celle-ci lui signalait que cela se mangeait san pourtant être excellent. Au final, les quatre pokémons de Thierry étaient bien plus agréable que leur maître, c’était vraiment… étonnant.

« Vous ne savez vraiment pas pourquoi il est comme ça ? Il doit bien y avoir une explication ! Vous n’avez aucun indice ou alors une idée en tête ? »

« Leveinard ? Levei… Levei veinard ! »

Non, la Leveinard ne savait rien et les autres pokémons aussi. Visiblement, ils étaient tous autant au courant qu’elle. Elle n’avait que son prénom et rien d’autre comme informations, ce n’était guère une bonne chose. Enfin bon… Peut-être que si Thierry se montrait un peu plus loquace, elle pouvait espérer avoir quelques réponses.
Snif ? Cette odeur ? C’était quoi cette odeur ? Quelqu’un était en train de cuisiner près de lui ? Ce n’était pas encore Lachanceuse qui tentait de cuisiner quand même ?! Il ouvrit subitement ses yeux rouges, remarquant qu’il était dans sa tente ?! Ce n’était pas normal, il ne se rappelait pas avoir fait sa tente !

« Nyé ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Il tenta de se relever mais se retrouva rapidement pris de vertige. Une main sur son front, il remarqua un pansement sur sa joue : Aie ! Il s’était battu, c’est vrai ! Il s’était battu avec cette petite garce ! Enfin, cette grande garce ! Lachanceuse s’était sûrement occupée de lui après tout ça mais qu’est-ce qui s’était passé entre cet instant et maintenant ? Il entendait des petits rires féminins accompagnés de ceux de quelques pokémons… C’était SES pokémons !

« Non mais qui est là ?! »

Il sortit subitement de la tente, se cassant la figure alors que la petite troupe s’était retournée, étonnée de le voir aussi vif dès son réveil. Lachanceuse s’approcha de Thierry pour l’aider à se relever et il allait accepter l’aide de sa pokémon mais il changea d’avis en voyant que Cynthia était là. Rapidement, il s’écria :

« Qu’est-ce que tu fous ici ?! »

« Cela te dérange t-il ? Je suis là simplement à cause de notre promesse. »

« Il n’y a pas de promesse qui tiennent ! »

« Leveinard… Levei… »

Quoi ? Lachanceuse voulait le calmer ? Mais il était calme ! Elle ne voulait pas qu’il réveille ses blessures mais il se fichait pas mal de ces dernières ! Tout ce qu’il voulait, c’était voir disparaître Cynthia de sa vie, c’était pas plus difficile que ça ! Et ses autres pokémons, qu’est-ce qu’ils foutaient ? Ils étaient presque en train de prendre le thé avec elle comme si de rien n’était !

« Alors… Comment vas-tu ? Tu n’as plus mal ? »

« Mais en quoi ça te concerne ?! Tu n’as pas à savoir si je vais bien ou non ! Je vais être clair : Lis bien sur mes lèvres. Je te demande de P-A-R-T-I-R ! »

« Tu n’es pas vraiment en état de me demander de telles choses. Tu as faim ? »

Elle lui tendait une assiette dont il humait l’odeur. Ainsi… Ca venait d’elle ? Elle savait cuisiner ? Et son paquet de chips ? Où était-il ? Il n’allait pas accepter un repas de la part de cette femme ! Il n’était pas comme ça ! Fallait pas rêver ou se faire de fausses idées, il n’était pas facile à appâter mais quand même… Cette odeur… Ca sentait vraiment bon.

« Je n’ai pas faim. Pars d’ici. »

Son ventre lui prouva le contraire, émettant un grondement sonore et plaintif qui extirpa un sourire de la part de Cynthia. Celle-ci lui tendait toujours l’assiette alors qu’il détournait le visage, la récupérant sans rien dire. Pfff… Il détestait ça ! Il n’était pas comme ça ! Il pénétra à l’intérieur de la tente pour manger dans son coin. Cynthia et ses pokémons préférèrent ne rien dire alors qu’elle souriait vers la tente.

« Vous voyez : Si vous voulez amadouer un homme, le meilleur moyen, c’est de l’appâter avec de la nourriture. Comme vous le remarquerez, cela a très bien marché. Bien entendu, il ne faut pas faire de gestes trop brusques sinon, il risquerait de s’enfuir. »

Les pokémons la regardèrent, surpris de l’entendre dire ça avant de pousser des petits cris pour signaler qu’ils rigolaient. Visiblement, elle n’avait pas mis beaucoup de temps à les conquérir mais leur dresseur, ça allait être une autre paire de manches. Ils continuaient de parler entre eux alors que Thierry observait l’assiette dans sa main. Il prit une bouchée de ce que Cynthia avait préparé avant de murmurer :

« Moué… Ca manque de sel, c’est plus rempli de flotte qu’autre chose et je ne suis pas sûr que ça va me remplir l’estomac. »

Néanmoins, malgré ses dires, il continuait de manger comme si de rien n’était, finissant même l’assiette. C’était si rare qu’il puisse manger une telle chose, il n’allait pas s’en priver mais c’était quoi son but à cette femme ? Essayer de le contrôler ou de le manipuler ? Il n’allait pas se laisser faire ! Au bout d’une dizaine de minutes, il sortit à nouveau de la tente, posant son assiette derrière Cynthia alors que celle-ci se retournait :

« Et bien, tu as tout mangé ! C’est très bien ! »

« Arrête de me parler comme à un gamin attardé de six ans, d’accord ? J’ai simplement accepté car mes pokémons t’apprécient, ce n’est pas pour ça que c’est mon cas. Je te rappelle que je t’ai frappé et inversement, nous ne sommes pas des amis. »

« Pour l’instant. Rien ne nous empêchera de l’être dans le futur. »

« Si, le fait que tu sois une personne de Sinnoh, ça suffit à ce que je déteste complètement. »

« Mais qu’est-ce que tu as contre les personnes de ma région ? »

Elle s’était finalement complètement retournée, prenant l’assiette tout en se lavant. Elle se dirigea vers le lac pour nettoyer les deux assiettes ainsi que les gamelles vides des pokémons alors qu’elle attendait une réponse de la part de Thierry. Celui-ci ne lui répondit pas pendant une trentaine de secondes avant de lui dire :

« Ca ne te concerne pas. Je ne sais pas ce que tu cherches en restant avec moi mais abandonne tout de suite ou tu vas te casser les dents. »

« Je prend le risque ! Puisque tu sembles plus disposé à vouloir dialoguer, est-ce que je peux considérée la possibilité de rester avec toi pendant ton voyage ? »

« JUSQU’A Joliberges ! Pas plus loin ! Après, tu disparais ! »

« C’était la destination dans ta promesse… mais celle-ci est nulle et non avenue puisque tu as croisé les doigts. Je t’accompagnerais donc jusqu’à la fin de ta quête et à ton combat contre la ligue de Sinnoh. Qu’en penses-tu ? »

« Non, hin hin. »

Il hochait la tête d’un air négatif pour dire qu’il n’était pas d’accord. C’était hors de question de passer plusieurs mois accompagné d’une autre personne, surtout une peste de son genre. Ils allaient encore se bagarrer et l’un d’entre eux allait finir avec un bras ou un œil en moins. C’était mieux pour elle qu’elle évite de le côtoyer si elle ne voulait pas souffrir. Ses quatre pokémons poussèrent des petits soupirs de tristesse et cela n’avait pas échappé à Thierry.

« Non mais quoi ?! Ne me dite pas que vous voulez qu’elle reste avec nous quand même ! »

« Leveinard ? »

« Mais je m’en fous qu’elle m’ai ai … Et mer… MERDE !  FAITES CE QUE VOULEZ ! »

Il retourna dans sa tente, visiblement très énervé par la situation. Il n’arrivait même pas à tenir tête à ses pokémons, ce n’était pas possible ! Lachanceuse alla prendre les deux mains de Cynthia dans les siennes pour l’accueillir alors que les trois autres pokémons semblaient heureux sans pour autant le montrer plus particulièrement. Comme Thierry avait montré de nombreuses réticences à l’égard de la jeune femme, il était de leurs devoirs de faire de même maintenant.

Chapitre 8 : Marqué à vie

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Chapitre 8 : Marqué à vie

« Hmmmmmm… »

Elle s’étira longuement, se mettant assise dans le lit avant de poser une main sur sa bouche pour bâiller. Vraiment, cet endroit était parfait pour elle : Son hôtel préféré dans cette ville aussi connue et grande que Voilaroc. Elle frottait ses yeux argentés avant de passer une main dans ses longs cheveux blonds :

« Et bien… Je me demande ce que Thierry a pensé de sa nuit dans cet hôtel. »

Elle se releva, remarquant que ses cheveux blonds étaient dans un désordre impossible. Sa robe de nuit longue de tissu léger et noir sur son corps, elle pénétra dans la salle de bain, s’occupant d’elle comme chaque jour. Puisqu’elle était dans cet hôtel, autant bien se préparer et se pomponner comme il fallait. Elle retira sa robe de nuit noire pour remettre ses vêtements habituels.

« Voyons, voyons, voyons si ce jeune homme est encore en train de dormir ou non. »

Elle poussa un petit rire pour elle-même avant de finir de se préparer. D’après les dires de la jeune femme à l’accueil, il se trouvait dans la chambre 13. Elle sortit de sa chambre avec son petit sac noir avant de toquer à la porte de Thierry :

« Thierry ? Tu dors ? Tu dors encore alors qu’il est déjà neuf heures ? Nous devons partir le plus tôt possible pour trouver un port qui nous emmènera vers Joliberges. »

« Mademoiselle Cynthia ? Vous êtes enfin levée ? »

« Ah ! Bonjour Térésa. Pourquoi dis-tu déjà levée ? »

Elle la regardait, légèrement surprise par la façon dont elle venait de prononcer ces quelques mots. Il y avait un problème ou quoi ? La femme avait un bac de linge sale dans les mains et continua de prendre la parole :

« Et bien… Le jeune homme est déjà parti depuis trois ou quatre heures. Il est vraiment matinal. Je t’avoue que cela m’a étonné d’avoir quelqu’un qui se levait en même temps que moi. »

« Co… Co… Comment ? Thierry est déjà parti ?! Sans moi ?! »

« Visiblement, il n’avait pas envie d’avoir de la compagnie. C’est dommage, tu es un joli brun de fille. »

« Heu… Heu… Je vais prendre une longue respiration et simplement te demander si il a laissé un message ou non. »

« Bien sûr qu’il a laissé un message pour toi : Ne cherche même pas à me retrouver. Dis moi Cynthia, tu n’es quand même pas une rôdeuse ? »

« MAIS NON ! »

Elle venait de s’écrier alors qu’elle était presque en train de perdre son calme habituel. Ce n’était pas possible : Il avait vraiment osé faire ça ?! Elle salua la femme avant de lui dire qu’elle repassera un jour ou l’autre par là. Elle quitta l’hôtel et la ville en courant, serrant les dents alors qu’elle pensait pour elle-même :

« Thierry, cette fois-ci, tu as dépassé les bornes ! »

Comment osait-il lui faire une telle chose ?! Vraiment, il n’avait aucune décence ou quoi ?! Elle se retrouvait en-dehors de la ville avant de faire sortir une sphère rouge et blanche. Si il voulait une telle chose, elle allait lui apprendre qu’on ne pouvait pas se moquer d’elle en toute impunité. Elle était peut-être très gentille, TROP gentille mais il ne fallait pas pousser !

« Tellus ! Met toi à sa poursuite ! Il ne doit pas être trop loin ! »

« Carcha ! »

La Carchacrok s’inclina légèrement pour laisser Cynthia monter sur son dos avant de se mettre à décoller. Il valait mieux ne pas aller au maximum de sa vitesse sinon elle allait se sentir mal, très mal. Ou non… Si il voulait jouer avec elle, ils allaient être deux ! Elle demanda à Tellus de se recroqueviller sans déployer ses ailerons sur les bras. Une accélération prodigieuse se fit alors qu’elle était se trouvait dans les airs. Où se trouvait-il ?!

« Je vais pouvoir ENFIN souffler ! »

Il avait dit en rigolant alors qu’il marchait tranquillement sur une petite plaine. Il allait devoir traverser une grotte mais il ne s’en souciait pas. Il avait même dit à Soprallegro de sortir de sa pokéball pour prendre un bon bol d’air. Maintenant qu’elle n’était plus là, il n’avait plus à se tracasser et à se poser des questions.

« Quand même, comment peut-on être aussi chiante ? »

« Nosferalto ! »

« Comme tu dis : Les femelles sont si bizarres des fois. Il vaut mieux ne pas se poser de questions au sujet de ces dernières. Tu feras comme la dernière fois pour la grotte ? J’aurais besoin de toi pour me guider. »

« NOSFE ! »

Ce n’était pas qu’il était devenu plus amical envers ses pokémons, il se comportait toujours comme ça avec eux. Deux faces différentes qui pouvaient changer très rapidement. Il tendit son bras droit sur le côté avant de demander à son Nosferalto de s’installer dessus. Celui-ci posa ses deux pattes le bras tout en battant légèrement des ailes. Ca lui permettait ainsi de ne pas casser le bras de Thierry sous son poids alors qu’il était plutôt lourd et grand.

« Sinon, sinon… Réfléchis un peu Thierry : Y a-t-il des trucs intéressants dans cette grotte ? »

« Nosfe ! Nosferalto ! »

« Oui… Je sais bien que c’est une grotte qui ressemble un peu à la tienne mais elles se ressemblent toutes ! »

« Nosferalto ! »

« Calme toi hey ! Tu sais bien que je ne suis pas du genre à blaguer ! »

Le pokémon chauve-souris et son dresseur commençaient déjà à se disputer alors qu’une ombre apparaissait au-dessus d’eux. Instinctivement, ils se retournèrent vers cette ombre avant qu’une voix ne se fasse entendre :

« Thierry. »

Son prénom ?! La personne connaissait son prénom ? Comme elle était à une hauteur de bien cinq à dix mètres, il n’avait pas reconnu celle-ci mais quand même… Qu’est-ce que ce requin volant de Carchacrok faisait là ?! Ce n’était pas normal ! Surtout… Qu’il était diablement puissant. Il savait bien qu’avec ses pokémons actuels, il n’avait aucune chance !

« Thierry. Je pensais que nous devions aller ensemble à Joliberges ? »

Rapidement, tous ses neurones se connectèrent en même temps pour laisser place à une unique idée : Cette personne sur ce Carchacrok, ce n’était quand même pas… elle ?! Lentement, l’imposante créature de deux mètres de hauteur atterrit sur le sol alors que Cynthia descendait de son pokémon. Rapidement, il prenait un ton narquois :

« Moi ? Je ne suis pas sûr d’avoir fait cette promesse. »

« Nous nous sommes serrés la main pas plus tard qu’hier ! »

« Ah mais… Il fallait regarder l’autre main. »

Lentement, il releva sa main gauche avant de croiser son index et son majeur avec un sourire ironique. Elle ouvrit grandement la bouche avant de se demander : Ce n’était pas possible. Il se foutait OUVERTEMENT de sa gueule ?!

« Au cas où tu n’aurais pas compris, ce geste signale simplement que les promesses n’existent pas lorsqu’on les énonce. C’est dommage quand même ? »

« Thierry… Je vais te dire quelque chose. »

« Et quoi donc ? Je dois simplement te dire que j’en aurais déjà rien à faire. »

Soprallegro cacha ses yeux avec ses deux ailes avant de quitter le bras de son dresseur. Celui-ci ne comprit pas le geste du Nosferalto alors que Cynthia s’approchait de lui, d’une démarche délicate et féminine. Elle parlait d’une voix neutre et indifférente :

« Non, non… Je suis sûre que cela va t’intéresser au plus haut point. Vois-tu, généralement, je suis d’une nature très calme et pacifique. On pourrait même presque dire que je suis niaise. »

« Je confirme le dernier point. »

« Allons allons… »

Elle était finalement à quelques centimètres de lui, son œil droit argenté dirigé vers Thierry. Son autre œil étant caché par sa longue mèche blonde comme à son habitude, elle sourit alors qu’elle reprenait le même timbre de voix :

« Tu ne devrais pas dire de telles choses envers moi. Tu sais qu’il y a une chose que je déteste par-dessus tout ? »

« Laisse moi deviner… Je ne sais pas ? Un indice ? »

« Les personnes qui abusent de ma gentillesse. »

« Tiens… On dirait presque que tu … »

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le pied droit de Cynthia s’enfonça dans ses parties intimes. Rapidement, il se retrouve à genoux sans avoir les larmes aux yeux avant de s’écrier :

« TOI ! TU VAS… »

Le poing droit de la jeune femme aux longs cheveux blonds vint le frapper avec violence au niveau de son visage, le faisant tomber au sol alors que Tellus poussa un cri rauque en intimant à Soprallegro de ne pas se mêler de ce combat. Même si il n’avait pas peur de la créature, il restait en-dehors de tout ça. Pour une fois, il était d’accord : Son maître l’avait mérité ! Thierry se releva légèrement en gémissant de douleur : Elle cachait bien son jeu la petite garce !

« Moi, je vais quoi ? Tu ne crois pas que tu en as trop fait ? Si simplement, tu t’étais comporté comme un homme respectable, jamais je n’aurais été obligée de commettre une telle chose. Comporte toi donc plutôt comme un homme. »

« T’ES QUI POUR ME DONNER DES LECONS ?! »

« Cynthia, je suis simplement Cynthia. »

« Dégage de là avant que je t’étripe ! DES QUE JE VAIS MIEUX, JE T’EGORGE ! »

« Il fut un temps où j’aurais dit que ça serait des paroles en l’air mais aujourd’hui, je suis sûre que tu en serais capable. »

Il s’était remis debout et ne tarda pas à sauter sur Cynthia avec les deux mains en avant. Il allait vraiment l’étrangler ?! La jeune femme ne se laissa pas faire, s’abaissant légèrement pour éviter les deux mains de Thierry avant de lui donner un coup de poing dans le menton. Celui-ci ne semblait même pas ressentir la douleur du coup avant de faucher les deux jambes de Cynthia, la faisant tomber au sol lourdement alors que Tellus et Soprallegro s’éloignaient tous les deux légèrement pour laisser leurs dresseurs se battre :

« Il est doué ton maître. Réussir à énerver ma dresseuse, c’est plutôt rare. »

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Il est tout le temps comme ça avec les autres humains depuis que je suis avec lui. Ca doit bien faire neuf ans que je suis avec lui, je suis même son premier pokémon. »

« Oui mais pourquoi il est comme ça ? »

« Ah ça… Je ne sais pas du tout. Il ne nous dit rien ! »

Le combat entre Cynthia et Thierry tournait maintenant au pugilat, chacun donnant des coups de poing à l’autre. Malgré son apparence frêle, la jeune femme aux cheveux blonds semblait très bien géré la bataille et Thierry poussait souvent des gémissements rauques de douleur. Comment cette femme pouvait-elle espérer faire le poids face à lui ?! Il avait éclaté bien plus de personnes en une semaine qu’elle dans toute sa vie ! Les deux personnes saignaient déjà des lèvres et leurs tenues étaient maintenant salies par la terre. En ce qui concernait leurs coiffures, elles ne ressemblaient plus à rien. Tellus poussa un soupir avant de se tourner vers Soprallegro :

« Je crois qu’il vaudrait mieux les arrêter maintenant. »

« Je suis tout à fait d’accord avec toi. »

Les deux pokémons se dirigèrent vers Cynthia et Thierry. Tellus sépara la jeune femme aux cheveux blonds en la maintenant entre ses deux bras alors que Soprallegro faisait de même du côté de Thierry mais avec plus de difficultés. Ce fut lui qui prit la parole :

« LAISSE MOI ! JE VAIS LA BUTER ! »

« Tu parles d’un dresseur… Même pas capable de savoir se contrôler. »

Vu son état, elle n’était guère mieux et elle n’avait pas son mot à dire. Elle remercia sa Carchacrok avec un petit sourire ensanglanté avant de la faire disparaître dans sa pokéball. Mimolet et Têtdenoeu étaient sortis de leurs pokéballs pour retenir Thierry alors qu’elle s’approchait de lui : Elle lui donna une violente gifle avant de reprendre la parole :

« Tu te calmes un peu ?! Tu es vraiment pénible ! Tu ne sais pas vivre tranquillement ?! Tu es obligé de crier envers autrui ?! Tu n’as donc eut aucune éducation de la part de tes parents ?! »

Il s’arrêta subitement devant le regard colérique et argenté de Cynthia. Celle-ci avait fermé sa bouche, humectant ses lèvres pour avaler le sang qui s’était un peu séché sur ces dernières. Maintenant, il avait le regard perdu avant de murmurer :

« Qu’est… QU’EST-CE QUE TU EN SAIS DE MON EDUCATION ?! »

Voilà qu’il se remettait à lui crier dessus mais lentement, il fermait les yeux alors qu’une fine poudre sortait du corps du Saquedeneu. Cynthia observa les pokémons qui reposaient leur dresseur sur le sol. Elle poussa un léger soupir, sachant qu’elle s’était emportée inutilement :

« Bon… Laissez moi m’occuper de lui. »

« Leveinard ! »

Une quatrième pokéball s’était ouverte devant les yeux étonnés de Cynthia, faisant apparaître une créature de plus d’un mètre de hauteur ressemblant à un œuf rose avec une triple paire d’oreilles allongées. Elle avait une poche avec un œuf d’une vingtaine à trentaine de centimètres dedans alors qu’elle s’approchait de Thierry en sanglotant presque. Elle allait s’occuper de lui et le soigner comme à son habitude.

« Mais qu’est-ce qui se passe ici ? »

Non… Elle ne comprenait pas ce qui se déroulait devant ses yeux. Le jeune homme avait une Leveinard avec lui ? Ces créatures qui étaient reconnues pour n’être qu’avec des personnes gentilles et amicales avec elles ? Des personnes agréables à vivre et qui n’exprimaient aucune méchanceté ? Tout le contraire de Thierry quoi ! La Leveinard en avait terminé avec Thierry et s’approchait maintenant de Cynthia qui était tombée sur les fesses, exténuée et nageant en pleine incompréhension.

Chapitre 7 : Accompagnement

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Accompagnement

« Je… Je ne comprends pas. How as-tu put faire ça ? »

« Je n’ai pas besoin de m’expliquer. Donnez moi simplement le badge. »

Il tendait la main droite vers Kiméra, la paume ouverte comme pour obtenir son gain. Mimolet était rentré dans sa pokéball et Cynthia était déjà partie. La femme à la coiffure violet poussa un profond soupir désabusé comme si elle nageait en plein cauchemar avant de sortir un petit objet de métal ressemblant à une étoile à trois branches sphériques de couleur violette. Thierry récupéra son cinquième badge en arrachant presque ce dernier de la main de Kiméra avant de marmonner un vague :

« Merci. »

« But… Comment tu… »

« Je suis simplement capable de deviner le moindre de vos mouvements. »

« Mais it’s not possible ! Tu n’as pas des dons quand même ? »

« Non… Seulement de la volonté. Au revoir madame Kiméra, vous n’êtes que la cinquième marche. Il m’en reste encore trois à franchir. »

Il laissa en plan la femme à la robe violette avant de se diriger vers la sortie. Il observa le badge relique comme si ce n’était qu’un vulgaire objet avant de le faire rejoindre les quatre autres. Il n’en restait plus que trois et ensuite… Cette ligue allait tomber comme toutes les autres. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire qui n’avait rien d’amical.

« C’est bizarre et singulier de te voir sourire comme ça. »

Cynthia se releva du mur sur lequel elle s’était adossée. Elle-même avait un sourire aux lèvres alors qu’elle s’approchait de Thierry. Il poussa un léger soupir avant de murmurer :

« Je croyais que notre petite discussion avait pourtant été claire. Où est-ce que je me suis mal exprimé, dis moi ? »

« Ne fais pas ce petit manège avec moi. Je sais bien ce que tu caches, ça ne sert à rien de me mentir. Je ne suis pas n’importe qui, sache le. »

Il l’observa de ses yeux rouges pour voir si elle blaguait : Ainsi, elle savait tout ? Etait-ce vrai ce mensonge ? Pfff… De toute façon, ce n’était pas comme si ça avait son importance… Mais en fait si. Ca avait une sacrée importance et il se retrouvait déjà à son niveau :

« Puisque tu ne sembles pas être madame tout… »

« Mademoiselle s’il te plaît. »

« Mademoiselle tout le monde, raconte moi donc tout ce que tu sais sur moi. Voyons voir ce que tu as put découvrir en une journée. »

Dommage, il n’était pas tombé dans son piège. Vu son caractère, elle s’était attendue à ce qu’il s’énerve ou s’emporte facilement tout en racontant sa vie mais il ne semblait pas être comme ça. Elle s’était trompée sur toute la ligne mais c’était ce qu’il y avait de plus normal : Elle ne connaissait le jeune homme que depuis une journée. Elle devait rapidement trouver une excuse toute faite :

« Pourquoi te le dirais-je ? Tu pourrais facilement m’annoncer que ce n’est pas la vérité. »

« Si tu le prends comme ça, je peux considérer que tu ne sais rien du tout, d’accord ? Maintenant, si tu veux bien te pousser, je n’ai pas que ça à faire. Il va falloir que je me prépare pour me diriger vers Joliberges. »

« Pour obtenir le Badge Mine si je ne me trompe pas. Est-ce que tu laisserais une demoiselle t’accompagner dans ton aventure ? »

« Non. »

La réponse avait été claire, brève et précise : Les mains dans les poches, il se dirigeait déjà vers la sortie de la gigantesque ville d’Unionpolis avant de pousser un léger soupir : Voilà une bonne chose dont il était débarrassé. Néanmoins… Il commençait à faire nuit : Peut-être valait-il mieux passer la nuit dans la ville plutôt que de faire un vol risqué en direction de Joliberges. De plus, vu la distance, il allait passer deux semaines voir trois avant de se rendre là-bas. Arriver à un port, trouver un bateau, avoir de l’argent pour se le payer, puis attendre d’arriver à Joliberges…

« Oh purée… Chienne de vie. »

« Thierry ! »

Qu’est-ce qu’elle lui voulait encore ?! Elle ne savait pas ce que cela voulait dire d’abandonner ?! Il se retourna, des veines de colère apparaissant sur son visage avant de la voir bousculer par inadvertance un groupe de trois personnes à l’air patibulaire. Elle murmura déjà une excuse à leurs encontres :

« Je m’excuse. Je suis désolée. Pardonnez moi, je suis pressée. »

« Mais tu n’iras nulle part, jolie femme. C’est rare de voir des femmes aussi grandes que toi. »

Il haussa les épaules, visiblement, elle avait trouvé des compagnons. Il allait pouvoir être seul. Il observa la jeune femme aux cheveux blonds qui se faisait emporter par les trois hommes patibulaires du coin de l’œil. Pourquoi il le sentait mal ? Emmenée dans une ruelle sordide, Cynthia criait déjà :

« Lâchez moi sinon… »

« Sinon quoi ? Que vas-tu faire ? Nous sommes trois contre une. Tu devrais simplement te laisser faire. »

« Je ne comprend jamais pourquoi les femmes s’évertuent à crier. Il vaut mieux se taire et assumer plutôt que de perdre du temps et de la voix. »

Qu’est-ce qu’elle devait faire ?! Elle pouvait facilement s’occuper de ces trois hommes en un instant mais bon… Ou alors elle pouvait espérer un sauvetage inopiné d’une certaine personne. C’était à voir suivant le caractère de Thierry mais bon, d’après le premier constat, il valait mieux ne pas trop croire de ce côté. Elle n’avait même pas remarqué que deux des hommes aient bloqué ses bras alors que le troisième oeuvrait pour avoir un peu plus sa veste noire qu’elle avait sur son corps. L’un des boutons avait été retiré, montrant un décolleté un peu plus ouvert avant qu’une voix ne se fasse entendre :

« Têtdenoeu. Aucun pardon pour eux. »

« Qu’est-ce que… Hey y a … »

Des nombreuses lianes bleues entourèrent les jambes des trois hommes alors que le Saquedeneu les levait dans les airs sous le regard chaleureux de Cynthia. Thierry se tenait devant elle, Têtdenoeu devant lui, Mimolet derrière lui. Ce dernier était en train de faire un miroir pour éviter que les personnes ne voient le spectacle qui allait se dérouler dans la ruelle sordide.

« Eloigne toi, Cynthia. Sauf si tu veux avoir du sang sur leurs habits. »

« Mais qu’est-ce que tu vas faire ? »

« Rien… Simplement leur donner une petite leçon. »

Il claqua des doigts et les trois hommes se rencontrèrent de force dans les airs, leurs trois têtes se cognant les unes contre les autres alors que Thierry observait le spectacle. L’un des trois hommes percuta de plein fouet le mur, poussant un cri de douleur alors que des craquements sonores se faisaient entendre aux oreilles de Cynthia et Thierry.

« D’abord les bras pour qu’ils évitent de recommencer… Ensuite on peut s’attaquer aux jambes. Continue donc Têtdenoeu. »

« Arrête ça ! Ils ont leurs comptes ! »

« Ils ne doivent pas s’en prendre aux femmes… Tu n’es sûrement pas la première. Se débarrasser des déchets de ce monde est une bonne chose. »

Il avait parlé d’une voix froide alors qu’il demandait à Têtdenoeu de s’exécuter. Qu’est-ce qui se passait avec cet homme aux cheveux bruns ? Il était cinglé ou quoi ? Il n’allait pas les tuer pour si peu ! Lentement, elle faisait apparaître une sphère rouge et blanche dans sa main avant de lui dire d’une voix froide :

« Je t’ai dit d’arrêter, Thierry. »

« Hum ? »

Tiens ? Première fois qu’il la voyait avec une pokéball à la main. C’était une dresseuse ? Il pouffa légèrement de rire avant de demander à son Saquedeneu d’arrêter là le traitement. Ils n’avaient qu’un seul bras cassé mais au moins, ils allaient arrêter leurs imbécillités. Il fit disparaître son Saquedeneu avant de dire à Mimolet qu’il pouvait arrêter. Sans se retourner, il déclara à Cynthia :

« Si tu es une dresseuse, la prochaine fois, défend toi. J’ai pas que ça à foutre. »

« Attend un peu, Thierry. »

Mais il ne l’attendait pas et s’éloignait déjà de la ruelle mais elle lui rattrapa le bras, l’intimant de s’arrêter. Il la laissait prendre son bras alors qu’il continuait d’avancer sans se soucier d’elle et de ce qu’elle disait :

« Pourquoi tu m’as sauvé ? Ce n’est pas ton genre que je sache. »

« Si je n’avais rien fait, j’aurais eut des problèmes pour non-assistance à personne en danger. Si tu es capable de te rentrer ça dans le crâne alors tant mieux. »

« Je me disais aussi… »

« C’est bon, tu as d’autres questions ? Tu peux retirer ta main ? Je dois chercher un endroit où loger pour la nuit. »

« Comme tu m’as sauvé de ces voyous, il est de mon devoir de t’accompagner en récompense de ton acte de bravoure. »

« Où est-ce tu veux en venir ? Je pensais t’avoir dit que j’en avais rien à faire de toi. »

« On va faire une petite chose : Je t’accompagne jusqu’à Joliberges et ensuite, je disparais définitivement de ta vie ! »

Elle semblait sérieuse sur le coup mais il n’était pas sûr de ce marchandage. Si il pouvait éviter de la revoir dans le futur, au moins, il serait tranquille. Peut-être que ce n’était pas une si mauvaise idée. Il retira son bras de la main de Cynthia avant de se mettre en face d’elle. Ses yeux rouges dans ceux argentés de la jeune femme, il tendit sa main droite vers elle alors que de la gauche, il faisait revenir Mimolet dans sa pokéball.

« Serre moi la main et jure moi que tu ne viendras pas me déranger dans le futur. Tu pourras même regarder l’élimination du sixième champion par ma personne. »

« Que comptes-tu faire pour le battre ? »

« Il s’appelle Charles et il contrôle des pokémons métalliques. L’idée de base serait d’utiliser des pokémons de type feu. L’idée de base serait d’utiliser des pokémons capables de générer des flammes mais un problème s’impose : Il utilise un Bastiodon, un Archeomire et un Steelix. L’Archeomire est le seul qui nécessitera de le brûler si on ne veut pas un problème. Je devrais peut-être utiliser deux pokémons même si les pokémons de Charles sont faibles. »

« Qu’est-ce qui te fait dire ça ? »

Elle marchait à côté de lui, visiblement contente de voir que le jeune homme avait accepté sa proposition. Comme elle allait être à ses côtés, sa mission allait s’en retrouver facilité. Dire qu’il y a quelques semaines, les trois champions d’arènes les plus faibles avaient prévenu le conseil des 4 en étant alertés par Thierry. D’après les dires, cet homme avait été capable de tous les écraser et ridiculiser comme si il lisait dans leurs pensées. Au final, ce n’était pas totalement vrai mais sa mission était fort simple : Surveiller Thierry pour voir si il allait être un problème ou non dans le futur.

« Bastiodon, Archeomire et Steelix sont trois pokémons axés sur la défense et très lents. Même si je ne pourrais pas annoncer que je pourrais les battre en un coup cette fois-ci, j’ai le pokémon adéquat pour les combattre avec un seul d’entre eux. »

« Vraiment, tu as une pleine confiance en tes capacités, même un peu trop. Qui te dit que Charles utilisera ces pokémons ? »

« Je le sais simplement. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus. Pfff… Il n’y a aucune auberge ou hôtel dans cette ville ? »

« Mais si, mais si ! Bon, suis moi. »

Elle se plaça devant Thierry avant de marcher dans la ville. Il se faisait de plus en plus tard et cela devait bien faire une demie-heure qu’ils étaient en train de se balader dans Unionpolis. Thierry ne disait rien, le regard neutre alors qu’il suivait Cynthia qui lui parlait. Il ne répondait pas car il n’en voyait pas le besoin.

« Vivement demain, je me demande comment tu t’occupes de tes pokémons. »

« Et les tiens ? Tu as montré une pokéball auparavant. Tu peux facilement participer aux combats contre les champions d’arène. »

« Ah… Le rêve de devenir Maîtresse Pokémon de Sinnoh, c’est un rêve de gamine ça. Je ne pense plus à ça depuis longtemps. »

« Tu fais comme tu veux. Si tu as des pokémons, mieux vaut les utiliser pour le combat. »

« Les pokémons ne sont pas des objets, jeune homme. »

Il ne daigna même pas lui répondre. Jeune homme ? Elle était aussi âgée que lui alors elle ferait mieux de se taire à ce sujet. Il avait ses yeux rubis à moitié clos : Il était vraiment si fatigué…Elle se retourna, le regardant avec un petit sourire. C’était un homme comme un autre au final.

« Qu’est-ce que tu regardes ?! »

« Rien du tout… Rien du tout. Nous sommes arrivés finalement. »

Il observa le bâtiment qui se tenait devant eux : Un hôtel à deux étages et avec deux étoiles. Ce n’était pas le grand luxe mais ça lui suffisait amplement. Sans même remercier Cynthia, il pénétra à l’intérieur avant de demander une chambre et d’aller se coucher. Demain allait être une longue journée, une très longue journée. Cynthia pénétra à l’intérieur alors que la femme à l’accueil la reconnue aussitôt :

« Mademoiselle Cynthia ! Que faites vous ici ? »

« Oh… Je suis simplement chargée de surveiller une personne. »

« Vous voulez parler du type qui vient de monter dans sa chambre ? Un vrai rustre ! Même pas un bonsoir, même pas un merci ! »

« Exactement… Est-ce que je pourrais avoir une chambre à côté de la sienne ? »

« Bien sûr ! Ca sera avec un immense honneur, mademoiselle la … »

« Il n’est pas au courant alors motus et bouche cousue. »

Elle fit un sourire à la femme à l’accueil, sourire rendu par cette dernière alors qu’elle lui tendait une clé portant le numéro 14. Elle lui signala que Thierry était dans la chambre 13 et lui souhaita une bonne nuit. Elle monta à l’étage en la remerciant avant de s’engouffrer dans sa chambre. La mission ne se déroulait pas si mal que ça au final.

Chapitre 6 : Exécution

ShiroiRyu
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Chapitre 6 : Exécution

« Kiméra ? »
La femme à la robe violette brillante de paillettes se tourna vers d’où provenait la voix. Elle était à peine sortie du bâtiment pour les concours pokémons qu’elle se faisait déjà assaillir par les fans ? Enfin, bon, the show must go on comme on dirait dans l’endroit d’où elle provenait. Thierry se tenait devant elle, un petit sourire ironique aux lèvres :

« What ? Que voulez vous ? Un autographe ? Je n’ai point gagnée ce concours. »

« Je me contrefous de votre autographe. Je suis là pour vous défier en tant que championne d’Unionpolis. Rendez vous dans votre arène, je vous accompagne pour être sûr que vous ne vous enfuyez pas. »

« Hey ! Why tu es comme cela ? Rien ne presse ! Nous pouvons bien prendre notre temps avant de se rendre dans mon arène. »

Il ne répondit pas aux dernières paroles de Kiméra, se dirigeant vers l’arène de cette dernière alors qu’elle l’observait en train de partir. De son côté, Cynthia avait attendu la sortie de Fixed Smile des vestiaires. Elle n’était pas comme l’une de ses groupies qui poussaient des cris hystériques devant sa porte. Elle savait se contenir mais ce n’était pas pour cela qu’elle n’était pas intéressée par lui. Comment cette personne avait réussi à contrôler sa pokémon sans lui donner d’ordres ? Il fallait une extrême confiance entre eux deux pour réussir un tour aussi prodigieux. De plus, le fait qu’il se cache montrait qu’il y avait anguille sous roche. Cela faisait une vingtaine de minutes et quelques fans dépités étaient déjà partis. Seuls les plus ardus étaient encore et toujours là et elle se posait une question. Rapidement, tout se mettait à s’accélérer dans son crâne :

« Vingt minutes, c’est beaucoup trop long. Il y a un problème ! Poussez vous ! »

Le ton avait été autoritaire, un ton qui contrastait énormément avec celui qu’elle avait habituellement. Les nombreuses personnes se poussèrent de devant la porte alors qu’elle tournait la clenche. Celle-ci n’était pas fermée et elle se demandait pourquoi personne n’avait tenter d’ouvrir la porte. Visiblement, ils n’étaient pas très malins. Elle ouvrit subitement la porte avant de crier d’un air rageur :

« Il s’est enfui ! »
Il avait simplement sauté par la fenêtre comme à son habitude. Visiblement, ils ne s’étaient pas attendus à ça de sa part et mal leur en avait pris. Elle s’éloigna des vestiaires, très irritée par la situation. Cet homme avait quelque chose à cacher et elle n’appréciait pas cela. De plus, elle avait perdu maintenant la trace de Thierry.

« Hey ! It’s vous mademoiselle Cynthia ? »

Hum ? Cette voix féminine ? Elle était déjà sortie depuis une dizaine de minutes qu’elle se faisait appeler par Kiméra, celle-ci marchant vers elle en levant la main. Cette femme excentrique était plus vieille qu’elle, ce n’était pas pour cela qu’elle employait un ton qui se voulait condescendant envers elle et son jeune âge.

« Madame Kiméra, je suis heureuse de vous voir. J’ai vu votre concours, vous avez été sublime comme d’habitude. »

« Oh, c’est very nice de votre part mais j’ai perdu et je ne peux pas m’en vouloir. Ce beautiful homme était vraiment remarquable. Dire que je n’ai rien pu faire contre lui. Vous êtes here pour ce dont les champions d’arène ont parlé ? »

« Exactement. Comme Tanguy n’a aucun mal à arrêter les dresseurs mêmes les plus expérimentés, je suis en congé presque permanent. »

« Je vois, je vois. Et bien, pour ma part, j’ai un futur combat dans quelques minutes et je me demandais si vous ne vouliez pas le voir ? Cela serait un big honneur de votre part. »

« De toute façon, celui qui vous a défié est celui dont les trois premiers champions ont parlés. D’après les dires de Lovis, il a aussi perdu contre lui sans concéder une seule défaite. »

« Oh… Il est very powerful. Je vais donc devoir faire de mon mieux. »

Les deux femmes continuèrent de discuter comme si de rien n’était alors qu’elles se dirigeaient vers l’arène d’Unionpolis. Kiméra étant la championne, c’était donc à elle de faire la représentation en public. Plusieurs personnes s’approchèrent des deux femmes, Kiméra leur signalant qu’elle allait avoir un combat en arène.

« Vous en avez mis du temps. A croire que vous alliez vraiment vous enfuir. »

Cela faisait presque une demie-heure qu’il attendait devant l’arène d’Unionpolis, les deux bras croisés. Il jeta un regard sec et intrigué à Cynthia, se demandant pourquoi la jeune femme accompagnait Kiméra. Peut-être étaient-elles des connaissances ?

« So ! Tu me lances donc un défi ? Je suis donc obligée de l’accepter. Si tu veux bien me suivre… Quel est ton nom, jeune boy ? »

« Je m’appelle Thierry. »

« But… Et ton nom ? »

« Il n’y a pas besoin de ce dernier, on peut commencer maintenant ? »

Kiméra haussa les épaules, préférant ne pas se battre verbalement avec son futur adversaire alors que Cynthia s’approchait du jeune homme aux yeux rouges. Celui-ci fit semblant de ne pas la remarquer alors qu’il suivait Kiméra en direction d’une magnifique mais lugubre arène. De nombreuses personnes étaient présentes, prêtes à voir la championne affronter son adversaire alors que l’arbitre… portait une robe et une capuche qui cachaient entièrement son corps ? Thierry fut légèrement étonné par celui-ci et demanda :

« C’est normal ça ? »

« Oh ? Au sujet de l’arbitre ? C’est a little fantaisie de ma part ! Je trouve que cela donne un peu plus de charme à cette arène et au combat. Il fait légèrement peur, no ? »

« Hum… Si vous le dites. »

Il préféra ne pas chercher à comprendre ce qui passait dans la tête de cette femme. Il poussa un léger soupir alors que Cynthia rigolait derrière lui. Pour une fois que le jeune homme paraissait décontenancé, c’était assez spécial de le voir avec ce caractère. L’arbitre s’approcha de Kiméra et de Thierry alors que Cynthia s’éloignait pour se diriger vers les gradins :

« Bon ! Je vais fixer les règles : Trois pokémons chacun. Dès l’instant où les trois pokémons de l’un d’entre vous sont inaptes au combat, le match est terminé. Est-ce bien clair des deux côtés ? »

« Aucun problème. »

« Yes monsieur l’arbitre. »

Elle poussa un petit rire amusé alors que Thierry se mettait en position. L’arbitre fit les présentations d’un côté puis de l’autre. Vu le spectacle qu’il avait fait dans le centre des concours pokémons, il ne s’attendait pas à des acclamations de son côté et de toute façon, il s’en fichait royalement. Enfin, le combat pour le cinquième badge allait commencer mais déjà il prenait la parole alors que Kiméra avait une pokéball à la main :

« Un… »

« Un quoi, mister Thierry ? »

« Un pokémon, c’est ce qu’il va me falloir pour vous écraser, Kiméra. »

« Vous êtes un peu prétentious, messire Thierry ! Je vais me donner à mon maximum. »

« Je ne fais qu’entrevoir la réalité de la chose. Vous allez comprendre et reconnaître à quel point vous êtes faible. Mimolet, apparais donc. »

Une sphère violette et blanche dans sa main droite, il envoya cette dernière devant lui alors que mon M.mime apparaissait. Kiméra l’observa, l’air intrigué : Elle était spécialisée dans les pokémons spectres, des pokémons capables d’assaillir et de faire trembler les plus forts des pokémons psychiques alors… pourquoi utiliser un pokémon de ce genre ? Il se croyait donc trop confiant ? C’était à elle de lui montrer que son grade de championne pokémon n’était pas du flan et après… C’était l’heure du thé ! Elle fit apparaître un Grodrive, celui-ci semblant être différent de celui qu’elle avait utilisé lors du concours pokémon. Thierry observa le pokémon avec un sourire aux lèvres : Si simple…

« Un coup. Voilà ce qu’il va lui falloir. »

« What ? »

« Mimolet, attaque le avec ta sphère des ombres. Qu’elle comprenne que je ne suis pas du genre à plaisanter. »

Hum… C’est vrai que c’était une bonne technique. Thierry n’était donc pas qu’un jeune homme qui criait sa colère envers tout le monde. Néanmoins, était-ce avec ce genre de choses qu’il gagnait tous ses combats sans avoir un seul pokémon au tapis ? Les yeux argentés de Cynthia étaient posés sur le jeune homme. Malgré les dires ironiques et provocateurs de Thierry, celui-ci restait étrangement calme et serein.

Mimolet se concentrait alors qu’apparaissait une sphère de pur concentré maléfique et ténébreux entre ses mains. Oh… Il n’était pas très rapide mais toujours plus qu’un ballon de baudruche. De plus, il ne fallait pas sous-estimer ses pouvoirs ! Son dresseur lui faisait confiance, étrangement confiance comme si il savait que ce combat était gagné à l’avance. La balle des ténèbres alla frapper le Grodrive de plein fouet, celui-ci émettant un bruit singulier comme si il venait d’exploser avant de tomber au sol, évanoui sur le coup.

« What ?! My Grodrive ! Ce n’est pas possible ! »

« Vous ne m’avez pas écouter, n’est-ce pas ? Et ce n’est que le début de ce que je vous réserve. Vous allez comprendre à quel point vous êtes faible et sans pouvoir face à moi. »

Il avait maintenant une allure terrifiante et les spectateurs dans l’arène parlaient entre eux à travers les murmures. Kiméra venait de perdre son premier pokémon sans qu’il ne puisse attaquer ? Le jeune homme était à prendre au sérieux, très au sérieux même. Seule Cynthia restait calme pour étudier la situation d’un point de vue technique : Le Grodrive était un pokémon capable de blesser son adversaire même après qu’il soit évanoui, si simplement cette attaque était physique. De plus, il n’était pas très résistant malgré son endurance assez phénoménale.

« So. Je me sens obligée de sortir mes other pokémons. Grodrive, reviens donc ! Ectoplasma, apparaît devant moi ! »

Et bien… Maintenant, il allait voir ce qu’il allait voir. Ce jeune homme savait se battre, c’était indéniable mais le vent venait de tourner. Une sorte de monstre entièrement violet et mesurant dans les un mètre cinquante fit son apparition, un magnifique sourire effrayant aux lèvres ainsi que ses deux yeux rouges posés sur le M.mime. Mimolet restait aussi calme que son dresseur bien qu’il semblait concentré.

« Ectoplasma, utilise donc tes vibration obscures. »

Le monstre ectoplasmique disparu de la vue des personnes dans l’arène alors que Thierry poussa un léger soupir amusé. Fermant les yeux, il fit un petit geste de la main à Mimolet alors que celui-ci comprenait tout de suite ce que voulait son dresseur. Mimolet ferma les yeux à son tour alors qu’une sorte de dôme translucide apparaissait autour de lui. D’abord de petite taille pour n’entourer que le M.mime, le dôme se mit à grandir subitement avant de recouvrir toute la scène de combat. Cynthia se leva de sa place, comprenant ce que venait d’accomplir le jeune homme.

« Ton… pokémon est plus rapide que le mien, c’est indéniable… Il est même plus résistant et fort que le mien mais… Il y a un problème. Et si j’inversais le tout ? Mimolet ! Distorsion permutante ! »

Hein ?! L’Ectoplasma pénétra le dôme sans qu’il ne puisse faire grand-chose alors qu’il se retrouvait dans les airs pour déclencher sa technique. Il se sentait soudainement plus lourd qu’auparavant mais ce n’était pas pour ça qu’il allait se laisser faire ! Tout son corps s’était mis à trembler avant de déclencher une puissante aura malveillante autour de lui. Le M.mime se prit le coup de plein fouet mais ne broncha pas… comme si il n’avait rien ressenti ? Kiméra fut clairement étonnée par le fait que Mimolet était encore debout et presque sans blessures apparentes.

« Mais mais mais… Why ? »

« J’ai annoncé que tu allais perdre alors que je n’utiliserais qu’un seul pokémon. Depuis tout ce temps, je me suis préparé à vous affronter, à tous vous affronter… vous faire payer et regretter. Tu ne pensais quand même pas abattre mes pokémon comme ça hein ? Mimolet, double attaque psyko ! »

Une double attaque ? Les deux mains du M.mime se mirent à bouger avec frénésie alors que l’Ectoplasma se retrouvait dans les airs avant de s’abattre une première fois au sol. Il était déjà évanoui mais Thierry ne semblait pas vouloir s’en arrêter là. Mimolet le releva une nouvelle fois grâce à ses pouvoirs psychiques avant de l’envoyer dans le décor. Cynthia serra son poing droit avant de se rasseoir : Il n’avait pas besoin d’en faire autant ! L’arbitre sous sa capuche annonça la seconde victoire de Mimolet alors que Kiméra tremblait légèrement : Ce n’était pas possible. Il n’allait pas gagner sans aucune perte ?! Elle avait été prévenu mais n’y croyait pas… Même Lovis avait été battu aussi facilement ! Elle rappela son Ectoplasma alors qu’elle sortait finalement son troisième pokémon, son plus puissant.

« So…Tu as utilisé une permutation des pouvoirs de mon Ectoplasma mais it’s not over ! Magirêve, montre lui que je ne suis pas championne d’arène pour rien. »

« Un dernier souffle, un dernier soupir, je vais devoir t’achever. Mimolet…Lance toi une propre permutation. »

Le M.mime acquiesça de la tête alors que le dôme de distorsion était toujours présent autour de lui. Une magnifique créature lévitant au-dessus du sol fit son apparition devant lui. Trois joyaux au niveau du corps, un chapeau de sorcière sur le crâne, le monstre avait un aspect aussi inquiétant que l’Ectoplasma auparavant. Les secondes s’écoulaient les unes après les autres et déjà le M.mime s’était mis à rayonner d’une étrange lumière alors que la Magirêve se mettait à chanter d’une façon mélodieuse mais maléfique. Cynthia fronça légèrement les sourcils : Kiméra était donc prête à tout pour emmener au moins un pokémon de son adversaire au tapis ? Elle savait qu’elle avait déjà perdu… Quelques spectateurs passèrent une main sur le front alors que Thierry restait droit et fier, les deux bras croisés au niveau du torse.

« Un requiem, n’est-ce pas ? Quelle triste façon de terminer ce combat. »

Le dôme de distorsion disparaissait maintenant et la nature reprenait son droit. La Magirêve étant la plus rapide entre elle et Mimolet, elle fut la première à attaquer de toutes ses forces avec une sphère des ténèbres : La même crée par le M.mime au début du combat. Celui-ci se prit l’attaque de plein fouet et recula en gémissant. Il était assez blessé par ce coup mais déjà son corps arrêta de s’illuminer, une aura sombre apparaissant autour de lui. Le clown blanc et rose s’approchait de la Magirêve d’un pas lent alors que Thierry murmurait :

« Mimolet… Représailles. Rend lui la monnaie de sa pièce. »

Le poing droit du M.mime vint se placer dans le joyau central du Magirêve, une décharge ténébreuse se vidant dans tout le corps de la créature ennemie. Si encore… Il n’avait pas encore inversé sa puissance physique et psychique… Si encore… Sa distorsion ne s’était pas arrêtée maintenant… Si encore… Il y avait tant de si et les yeux améthyste de Kiméra se posèrent avec effroi sur sa Magirêve qui tomba au sol, évanouie sur ce coup dévastateur. Lentement, son regard se dirigea vers Thierry qui avait un sourire carnassier aux lèvres. Ce qu’il avait prédit s’était réalisé. L’arbitre regarda le dernier pokémon de Kiméra au sol, levant légèrement sa main droite en tremblant :

« Magirêve est hors de combat ! Vainqueur de ce combat : Thierry ! »

Aucun applaudissement, seul des murmures effarés de la part de tous et de toutes. Thierry venait de faire un combat parfait contre la championne d’Unionpolis. Même Cynthia était surprise d’une telle force de la part du jeune homme. Intriguant… Il était aussi intriguant que ce Fixed Smile. Que ça soit l’un ou l’autre, chacun était d’une remarquable efficacité dans son domaine.

Chapitre 5 : Transcendance

ShiroiRyu
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Chapitre 5 : Transcendance

« Messire Hector, si vous voulez bien votre représentation devant les trois juges. »

« Allez Miztigri, on va leur montrer ce qu’on sait faire. »

« Persian ! »

Le chat d’une taille d’environ 1 mètre au pelage blanc se dirigea vers le centre, accompagné de son dresseur. Le Persian commença à ouvrir la bouche alors que déjà, une sorte de sphère se créait à l’intérieur, une sphère qui semblait être faite de roche. Qu’est-ce qu’il allait faire avec celle-ci ?

« Maintenant ! »

Le Persian cracha la sphère dans les airs, celle-ci restant pendant quelques instants immobile alors que déjà le magnifique chat se mettait à sauter en sa direction. Alors que sa queue semblait se durcir pour être aussi résistante que du métal, tout le corps de Miztigri rayonna pour projeter une puissante décharge électrique sur la sphère. Celle-ci commença déjà à se fissurer alors que déjà la queue du Persian venait frapper la roche.

« Que commence ta divine parure mon minet ! »

Qu’est-ce qu’il venait de faire ? Quelques poils de la queue du Persian alors qu’elle était aussi dure que métal venaient de se planter dans la majeure partie de la roche alors que celle-ci éclatait en morceaux. Le courant électrique qu’il avait transmis dans la roche ou du moins dans ses nombreux poils faisait maintenant son office et déjà alors qu’il atterrissait sur le sol, les morceaux de roches se dirigeaient à toute allure vers lui.
Purée… Que c’était ennuyant et fatiguant ce truc. Il se maintenait la tête grâce à sa main droite, observant le spectacle affligeant du Persian sur la scène. Il tourna légèrement son regard vers Cynthia avant de pousser un soupir : Elle semblait visiblement apprécier de voir des pokémons faire les marioles. Il observa finalement Mimolet qui continuait ses gestes incessants avant de lui dire :

« T’as vraiment l’air d’un clown. Si j’avais que ça à foutre, je t’aurais inscrit malheureusement, tu ferais pleurer les gamins avec ta tête. »

« Mais tais toi ! »

Elle lui pinça légèrement la main droite pour qu’il arrête de parler alors qu’elle observait la scène. Il poussa un petit cri de douleur avant de grogner : Non mais pour qui elle se prenait ?! Il allait déjà se mettre à lui crier dessus mais vu les spectateurs autour, il valait mieux ne pas l’ouvrir en public. Elle ne perdait rien pour attendre. Finalement, les morceaux de roche autour du Persian commencèrent à se réunir au niveau de sa tête, lui créant une couronne dont l’énergie électrique passait dans chaque pierre. Sa queue elle aussi était recouverte d’une fine parure de roche lui donnant l’impression qu’il possédait plusieurs queues. De nombreux applaudissement nourris se firent entendre et déjà les roches quittaient le corps du Persian avant de se réunir pour le représenter. Vraiment, il savait divinement utiliser ses nombreuses capacités. Hector et Miztigri reculèrent alors que l’annonceur prenait la parole :

« Et bien et bien… C’était absolument merveilleux ! Les juges auront du mal à noter une telle performance. Après messire Hector, je vous demande d’applaudir mademoiselle Kiméra ! A vous mademoiselle ! »

La femme à la coiffure violette et assez spéciale s’inclina devant le public avant de ramener son Grodrive près d’elle. Déjà un puissant vent commençait à se lever autour du Grodrive qui rétrécissait au fur et à mesure qu’un souffle sortait de son unique orifice. Le spectacle allait continuer mais lui n’allait pas se gêner pour partir avant la dernière représentation. Thierry se releva, claquant des doigts pour dire à son M.mime de le suivre. Cynthia arrêta de regarder le spectacle, posant ses yeux argentés sur lui avant de lui dire :

« Et où est-ce que tu vas ? »

« T’es de la police ? Où je vais n’est pas sensé te concerner. Je n’ai aucune relation avec toi, je tiens à te signaler. »

« Je t’ai simplement posé une question, ce n’était pourtant pas si dur que ça d’y répondre. »

« Je vais où je veux, arrête de me gonfler avec ça. »
Plusieurs spectateurs se retournèrent vers eux, visiblement gênés par leurs discussions. Il leur lança un regard mauvais avant de bousculer Cynthia sans douceur pour le laisser passer. Il se dirigea vers la sortie alors qu’elle poussait un soupir : Cet homme était désespérant mais elle ne pouvait pas perdre sa piste ! Si elle était là, c’est qu’elle avait une bonne raison. Elle se releva à son tour, le suivant vers la sortie.

« Attend moi ! »

« Je t’ai déjà dit d’arrêter de me coller ! Mais merde, y a quelque chose qui cloche avec toi ou quoi ?! T’es pire qu’une fan ou une groupie ! »

« Je ne connais même pas ton nom ! »

Bien entendu qu’elle le connaissait, on le lui avait déjà donné sinon comment aurait-elle retrouvé sa trace ? Cet homme était sa cible et elle ne pouvait pas se permettre de le perdre de vue. Thierry s’arrêta finalement, se retournant vers elle alors qu’il posait son regard rubis sur elle. Il resta interdit pendant quelques secondes alors que son M.mime s’activait à continuer ses gestes sans se soucier de gêner ou non.

« Thierry. T’es contente et satisfaite ?! Tu veux un autographe ou ma photo ?! Tu pourrais l’avoir avant toutes les autres car d’ici quelques mois, je serais le futur Maître Pokémon. Je vais le déloger de son trône ce foutu type ! »

Il sera le poing, visiblement énervé par quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Néanmoins, il venait de faire des progrès puisqu’il avait finalement donné son prénom à la jeune femme aux longs cheveux blonds. Celle-ci croisa ses bras au niveau de sa poitrine, un petit sourire dessiné sur ses lèvres. Maintenant, leurs discussions allaient pouvoir avancer à pas de géant :

« Le déloger de son trône ? Tu as un problème avec le Maître pokémon de Sinnoh ? »

« EN QUOI CA TE CONCERNE ?! »

Il frappa avec une violence inouïe dans le mur juste à côté d’elle. Elle fit un pas de recul alors que le visage de Thierry était à une trentaine de centimètres d’elle. Ce n’était même plus de la colère mais de la rage qui transparaissait sur son visage. Visiblement, elle venait de toucher un point sensible, un point bien trop sensible.

« Cyn…thia c’est ça ? Je trouve que tu poses un peu trop de questions sur moi. Je ne crois pas t’avoir déjà vu alors qui es-tu ? Si je vois que tu es l’une de ses envoyées pour me surveiller, je te promets un traitement de faveur. Est-ce que je me suis fait bien comprendre ?! »

Elle devait s’éloigner de ce type… Il était fou ! Fou à lier ! Le poing à sa droite s’était ouvert pour se poser sur le mur alors qu’elle tentait de passer sur la gauche pour partir. Malheureusement pour elle, l’autre main vint se poser sur le mur, la bloquant sur place alors qu’il reprenait la parole :

« Pourquoi tu t’enfuis maintenant ? Je croyais que tu t’intéressais à moi. Tu n’as plus de questions à me poser ? Tu as déjà eu ton quota ? Tsss… Petite garce ! Je t’ai prévenu. »

Il retira finalement ses deux mains alors qu’elle s’était légèrement recroquevillée contre le mur. Il ne l’avait pas touché une seule fois mais elle savait tout de suite que Thierry aurait été capable de la tuer si il le pouvait. Elle dirigeait ses yeux argentés vers lui alors qu’il passa une main sur son front en murmurant :

« Et voilà… Et merde, j’ai recommencé. »

« Hein ? Que quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

Il soupira très longuement alors que Mimolet avait accompli des gestes un peu moins rapides, de la sueur coulant de son front. Il semblait avoir de plus en plus de mal faire on ne sait quoi alors que la femme aux deux rubans noirs l’observait d’un air inquiet. D’un ton neutre, il reprit la parole :

« J’ai exagéré mais maintenant, tu es prévenu. Disparais de ma vie et ça sera tant mieux pour toi. Rien de bon n’arrivera si tu restes dans mes pattes. Je t’ai dis cela, c’est pour ton bien. A toi de m’écouter ou non. Je retourne à l’intérieur, si tu veux, tu viens pour regarder la fin du spectacle. Tu as payé ta place, j’ai payé la mienne. Dire que j’étais venu pour me calmer les nerfs et que j’ai recommencé. »

Sans attendre de réponse de la part de la jeune femme, il rentra à nouveau dans la salle de spectacle alors qu’elle passait une main sur son visage. En quelques secondes, il venait de changer complètement de caractère. Est-ce… qu’il était schizophrène ? En y pensant, changer de comportement aussi rapidement était intriguant. Ou alors… Sa colère était la raison de ce changement brutal. Qu’importe… Plus les minutes passaient, plus elle était intriguée par la situation : Cet homme avec son masque noir et blanc et maintenant lui…

« De toute façon, je n’ai pas le choix. Les consignes sont les consignes et avec Tanguy, plus personne n’arrive jusque là. J’ai donc tout mon temps. »

Elle rentra à l’intérieur de la salle de spectacle, cherchant du regard où Thierry s’était installé. Bizarrement, elle n’arrivait pas à le trouver, ni lui, ni son M.mime. Où était-il passé ? Il ne s’était quand même pas foutu d’elle ! La troisième candidate venait de terminer son spectacle et c’était au tour de Fixed Smile de faire son show. Qu’est-ce qu’elle devait faire ? Il ne s’était quand même pas échappé. Et puis zut… Elle retrouverait bien sa trace plus tard ! Elle alla s’installer à un emplacement vide alors que la Lockpin s’avançait devant tout le monde. Son dresseur masqué était resté en retrait comme si il n’avait aucune consigne à lui donner. Elle tourna ses yeux rouges vers l’homme au masque noir et blanc alors qu’il hochait la tête : Il était temps. Lentement, elle tapa du pied droit sur le sol puis de plus en plus rapidement avant de danser en rythme.
Un premier miroir fit son apparition puis un second, un troisième et un quatrième. Les quatre miroirs entouraient la lapine alors qu’elle se mettait à danser avec grâce. Entre ses mains se créait maintenant une sphère noire et à l’aspect ténébreuse qu’elle envoya en direction de l’un des miroirs. Avant même que la sphère ne touche le miroir, elle fit apparaître une seconde sphère mais cette fois-ci composée d’électricité en direction d’un second miroir. Les deux sphères touchèrent les miroirs avant de se dédoubler grâce à ces derniers, passant à côté d’elle alors que les miroirs tournaient autour de la Lockpin. De deux sphères, elles étaient maintenant plus d’une trentaine, tournoyant de lumière jaune et noire autour d’elle alors qu’elle continuait de danser. Les paroles de Cynthia se répercutèrent dans la salle entière, chacun et chacune ayant pensé à la même chose au moment où elle avait commencé :

« Oh… mon… dieu. »

Mais visiblement, elle n’avait pas terminé car maintenant, la lapine à la fourrure brune et à la peau de crème se mettait à ouvrir la bouche, poussant des petits cris comme si elle… chantait ? Un chant très mélodieux mais qui n’avait aucune utilité en combat au contraire de nombreux pokémons comme Rondoudou ou d’autres. Elle continuait de danser tout en exécutant divers mouvements tous plus magnifiques les uns que les autres comme le fait de tournoyer sur elle-même tout en évitant les sphères.

« Pfff… C’est à son tour ? »

Hein ? Thierry s’était assis à côté d’elle comme si de rien n’était, accompagné de son M.mime qui semblait s’être reposé . Un court instant, elle s’était posée une question complètement stupide mais elle ne répondait pas au jeune homme aux cheveux bruns. Elle était tout simplement émerveillée par le spectacle que la Lockpin donnait à tous ses spectateurs. Et dire qu’elle semblait si timide au départ… C’était vraiment une bien belle façon de montrer qu’elle était douée.

« Tu ne réponds pas ? Qu’est-ce qu’il y a de si bien ? »

Impossible de lui décrocher une parole, elle était complètement obnubilée par Lapinette. Celle-ci s’arrêta finalement de danser, fermant ses yeux rubis alors qu’elle levait ses deux pattes dans les airs avant de les abaisser subitement. Toutes les sphères, électriques d’un côté, ténébreuses de l’autre se dirigèrent vers deux des miroirs qui s’étaient posés sur le sol mais leurs angles dirigés vers le ciel. Les deux autres miroirs étaient dans le ciel, l’un en face de l’autre alors que les trente-deux sphères fonçaient vers eux.

« Moué… Pas mal. »

MAIS QU’IL SE TAISE ?! Il n’avait donc aucun respect pour le travail qu’elle accomplissait devant des centaines de spectateurs ? Cynthia tourna rapidement son visage autour d’elle alors que des cris fusaient dans la salle. Celle-ci s’était remplie à une vitesse prodigieuse et surtout de femmes d’après un premier constat. Cet homme masqué… Il était vraiment aussi célèbre que ça ? C’est sûr que sa Lockpin était sacrément douée mais quand même… Chaque sphère composée d’électricité rencontra celle composée de ténèbres alors que Lapinette ouvrait la bouche, crachant un léger rayon de glace à l’endroit où les deux sphères se rencontraient.

Celles-ci se mettaient à geler très légèrement puis de plus en plus au fur et à mesure que les sphères se réunissaient pour en former une gigantesque et mesurant dans les trois à quatre mètres de hauteur. Des lumières de différentes couleurs bougeaient dans tous les sens à l’intérieur de l’unique sphère gelée qui restait dans les airs mais pour combien de temps. Lentement, elle leva sa patte droite en direction du ciel et de la sphère gorgée de lumières. Elle ouvrit subitement ses yeux rubis avant qu’une puissante énergie ne sorte de sa patte droite à la façon d’un coup de poing dirigé vers la stratosphère. L’énergie vint frapper la sphère dans le ciel, puis plus rien…

« Ohhhhh… »

Les spectateurs étaient déçus par ce retournement de situation mais la Lockpin restait en position avant qu’un bruit de fissure ne se fasse entendre. D’abord léger puis de plus en plus fort, la sphère explosa subitement devant le regard admiratif de tout ceux qui se trouvaient en ce lieu. Une magnifique pluie de neige multicolore tombait autour de Lapinette et dans la salle, lui donnant l’impression d’avoir permise à des centaines de personnes d’atteindre un monde qu’elles n’avaient jamais rencontré. Lentement, la Lockpin abaissa sa patte droite, restant immobile alors qu’elle posait ses deux pattes sur son ventre, légèrement tremblante de gêne. Les applaudissements ne se firent pas attendre et ce fut un véritable déluge sonore qui s’abattit sur elle alors que les juges hochaient la tête avant de rejoindre les spectateurs. Thierry se redressa de son siège avant de soupirer :

« Bon… A ce que je vois, le choix est fait. Je vais attendre Kiméra à la sortie du bâtiment du concours. Elle ne perd rien pour attendre. Je vais la faire pleurer une seconde fois. »

« Tu ne veux pas savoir qui est le gagnant ? »

Il haussa les épaules comme si il n’était pas intéressé avant de s’éloigner. Pour l’instant, il n’y avait pas encore de foule dans les couloirs donc il pouvait sortir sans problèmes, accompagné de son M.mime. Les juges étaient unanimes et décorèrent la Lockpin d’un magnifique ruban de couleur bleu qu’ils voulaient déposer sur son corps. Elle hocha la tête d’un air négatif avant de prendre le ruban, se dirigeant vers l’homme à la tenue et cape noires. Elle lui tendit le ruban bleu alors qu’il restait immobile pendant cinq secondes, son masque noir et blanc ne laissant filtrer aucune émotion. Il prit la preuve de la magnifique beauté de la Lockpin avant de la mettre avec délicatesse sur le corps de Lapinette. Celle-ci poussa un petit cri ravi avant de se réfugier dans les bras de l’homme en noir. Cynthia observa la scène en réfléchissant : Cette créature… était aussi spéciale que son dresseur. Mais qu’importe, autre chose requérait son attention maintenant. Elle se dirigea vers la sortie pour rejoindre Thierry.

Chapitre 4 : Masque

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Chapitre 4 : Masque

« Comment ça, elle n’est pas là ?! »

« Ce que je vous ai dit est vrai : Mademoiselle Kiméra n’est pas dans l’arène. »

« Alors où est-elle ?! »

« Vous croyez que je le sais ?! Il n’y a pas besoin de gueuler ! »

Il tentait de se calmer mais depuis hier, tout allait de travers. Il sortit en colère de l’arène alors qu’il rangeait sa pokéball rose et violette. Dès son départ, la personne qui s’était adressée à lui se tourna vers une autre pour lui dire qu’il valait mieux ne pas lui donner l’endroit où se trouvait la championne.

« Et bien, tu sembles énervé. Quelque chose t’a contrarié ? »

Cette voix, il ne s’était pas trompé ? Il l’avait tout de suite reconnue ! Il se retourna pour regarder autour de lui avant de voir la jeune femme aux cheveux blonds. Celle-ci lui souriait en levant sa main droite. Elle venait de le saluer alors qu’il la regardait d’un air étonné : Qu’est-ce qu’elle foutait là ?! Il s’approcha d’elle avant de lui crier en pleine rue :

« Qu’est-ce qui se passe avec toi ?! Tu peux me dire pourquoi tu te trouves à Unionpolis ?! Tu me suis et me persécutes ?! »

« Tu n’as pas appris les règles de politesse ? Tu dois d’abord me dire bonjour. »

« Pourquoi je te dirais ça ?! Je ne te connais même pas ! »

Elle tapa dans ses mains avant d’émettre un sourire ravi. Et bien voilà, il était grand temps d’avancer dans la discussion. Néanmoins, le voir toujours en colère et devant des dizaines de personnes, cela pouvait paraître assez gênant en un sens.

« Si tu te calmes, je pourrais te donner mon prénom. »

« Et en quoi il m’intéresse ?! Je me contrefous de ta misérable existence ! »

« Tu n’es pas galant pour un sou. »

« J’abandonne, tu me gonfles et j’ai autre chose à faire. »

Il fit un petit geste de la main pour lui signalait qu’il l’abandonnait ici. Non mais pour qui elle se prenait ? Il ne voyait pas de raison de lui donner son nom ou d’entendre le sien. Elle s’approcha de lui avant même qu’il ne se mette en route. Sa voix changea subitement de ton et il fut presque étonné de l’entendre, se demandant si c’était bien la même personne qui s’adressait à lui :

« Tu cherches Kiméra non ? »

« Laisse moi deviner… Tu m’as vu sortir de l’arène donc tu en as déduit ça ? »

« Si tu veux savoir où elle se trouve, tu vas devoir changer de ton et tout de suite, jeune homme. »

Est-ce qu’elle se moquait de lui ? Il s’était retourné vers la jeune femme aux cheveux blonds pour observer ses yeux argentés. Il resta immobile pendant trente secondes, étudiant son regard qu’elle avait gardé sur lui. Un léger constat lui montrait qu’elle était aussi grande que lui ce qui était loin d’être aisé quand on savait qu’il mesurait plus d’un mètre quatre-vingts dix.

« Que veux-tu en échange ? »

« Comment cela ? Pour cette information ? Tu crois vraiment que j’ai besoin de quelque chose ? »

« Arrête de tourner autour du pot ! Comme si les gens pouvaient être généreux et ne rien demander en échange. »

« Tu as une vision bien pessimiste de ce monde. Enfin bon, Kiméra est dans la salle des concours pokémons comme à son habitude. C’est là qu’elle passe une majeure partie de son temps en-dehors de son arène. Elle fait quelques concours Hyper et Master mais… »

Elle n’avait pas terminé sa phrase et déjà il s’éloignait sans un mot, les deux mains dans les poches. Ainsi, elle était partie en direction des concours pokémons ? C’est vrai… Pourquoi n’y avait-il pas pensé sur le coup ? Vraiment, des fois, il se donnerait volontiers des claques dans la figure. La jeune femme aux longs cheveux blonds resta interdite, tendant la main vers lui alors qu’il était déjà à plusieurs mètres. Il en avait du culot ! Il ne l’avait même pas remercié !

« Bonjour, j’aimerais savoir si une certaine Kiméra s’est inscrite pour les concours et dans quelle catégorie. »

« Nous ne sommes pas habilités à vous donner ce genre de renseignements, vous m’en voyez désolée. Si vous voulez savoir si notre championne participera à un concours, il vous faudra y participer aussi. Néanmoins, vous devez connaître que mademoiselle Kiméra est connue pour faire uniquement de hauts con… »

« C’est bon, j’en ai assez entendu. Il me suffira simplement de rester dans les gradins en tant que spectateur. »

Encore une fois, le destin avait décidé de se liguer contre lui. Mais pourquoi ?! Qu’avait-il fait de mal ou mauvais ?! La double porte du bâtiment des concours pokémons s’ouvrit pour laisser place à la jeune femme aux rubans noirs. Les bras croisés au niveau de la poitrine, elle avait le regard légèrement froncé alors que Thierry se dirigeait vers la sortie. Il tenta de passer à côté d’elle mais elle fit un pas pour se retrouver devant lui.

« Je peux savoir pourquoi tu me bloques la sortie ? »

« Cela te ferait trop de mal de me remercier pour cette information ? »

« Beaucoup trop, de toute façon, je ne peux pas voir Kiméra avant la fin des concours alors ton information est inutile. Merci de t’être rendue inutile en plus d’être chiante et collante. »

Il passa à sa gauche alors qu’elle restait impassible. Dès l’instant où il était à sa hauteur, elle bougea légèrement son pied droit pour le faire tomber lamentablement au sol. Il se releva tout de suite, rapidement mis en colère par la jeune femme avant de la soulever par le col comme à Verchamps. Elle ne semblait pas le craindre ?! Ca pouvait rapidement changer ! Alors qu’il la maintenait au-dessus du sol avec sa main droite, sa main gauche s’était refermée en un poing alors qu’elle lui murmurait :

« Vas y puisque tu en as tant envie. Montre donc à tous et à toutes la bassesse de ton comportement. Voilà comment tu remercies une personne qui est venue t’aider. »

« Je n’ai jamais eut besoin de ton aide ! C’est toi qui t’es permise de venir me déranger ! »

Pfff… Encore une fois, il n’allait pas la frapper mais cela n’allait pas tarder si elle continuait à le suivre. Il la déposa sur le sol sans la faire tomber comme à Verchamps avant de quitter le bâtiment des concours pokémons. Il s’éloigna d’une vingtaine de mètres avant de faire apparaître Mimolet, celui-ci comprenant tout de suite ce que son dresseur voulait. A l’intérieur du bâtiment, les personnes s’étaient tues alors que la double porte s’ouvrait pour laisser place à un être étrange. Soudainement, l’une des femmes qui accueillait les candidats s’écria :

« Il est là ! Il est revenu après plus d’un mois d’absence ! »

« Hum ? De qui parlent-elles ? »

La jeune femme aux rubans noirs se retourna pour se retrouver en face… d’un homme avec un masque noir et blanc ?! Elle sursauta et fit un léger saut en arrière, apeurée par ce qu’elle venait voir. Le masque était séparé en deux hémisphères verticaux de couleurs différentes alors que l’homme était entièrement camouflé par une épaisse cape noire. Il resta immobile devant elle avant de passer à ses côtés comme si elle n’existait pas. L’une des femmes vint l’accueillir avec un large sourire aux lèvres :

« Messire ? Vous venez encore vous inscrire pour l’un des concours Master ? Ca sera lequel aujourd’hui ? »

« Celui de Beauté. »

« Vous devriez retirer ce vilain masque. »

« Cela ne concerne que moi, mademoiselle. J’en suis fort désolé. Comme je suis inscrit, je vais me rendre dans les vestiaires. »

La femme à l’accueil lui indiqua l’entrée à ses côtés alors que l’homme masqué rentra par celle-ci. Elle poussa un profond soupir de joie avant de s’exclamer, les autres femmes faisant de même comme si elles étaient devenues hystériques. Elle ne voyait pas pourquoi elles se mettaient dans cet état. Elle était plutôt craintive à l’égard de cet homme, chose rarissime pour elle. Elle se dirigea vers l’accueil avant de dire :

« Qui est-ce ? Vous semblez bien le connaître. »

« Vous n’êtes pas au courant ?! Il est dans tous les journaux ! Il a déjà gagné de nombreux concours dans Hoenn et a décidé depuis quelques années de s’attaquer aux concours de Sinnoh. Il est tout aussi célèbre que mademoiselle Kiméra… AH ! Les filles ! Je viens d’y penser ! Mademoiselle Kiméra, elle participe aussi au concours de Beauté niveau Master ! »

« Mais tu as raison ?! Ahhhhh ! Mais pourquoi je n’ai pas ma pause maintenant ! »

« Héhéhéhé, pour ma part, c’est dans vingt minutes, donc je pourrais regarder ce concours. »

Cela ne servait plus à rien de discuter avec elles. Elles étaient devenues complètement folles depuis l’apparition de cet homme au masque noir et blanc. Il avait un sourire dessiné sur ce dernier, un sourire froid et inhumain. Rien que d’y repenser, elle s’était mise à trembler. Quelqu’un vint la percuter sur l’épaule droite, la faisant tirer de sa rêverie. Thierry était de retour, visiblement de mauvaise humeur et accompagne de son M.Mime.

« J’aimerais une place pour assister au spectacle des concours de Beauté. D’après ce que j’ai cru lire, les quatre concours se déroulent à la suite. »

« Exactement mais… Nous ne permettons pas aux spectateurs d’être indisciplinés. »

« Ca va, ça va ! J’ai compris ! »

Il n’allait pas s’énerver pour aussi peu. Voir les concours allait lui permettre de respirer un bon coup et de se calmer, il en avait bien besoin avec tous ses problèmes actuels. Sortant l’argent nécessaire pour payer sa place, il avait ignoré superbement la jeune femme aux longs cheveux blonds avant de se diriger vers l’entrée des spectateurs. Elle poussa un léger soupir avant de se diriger elle aussi vers l’accueil pour se prendre une place : Cet homme masqué l’intriguait. Dire qu’elle était venue pour autre chose au départ, c’était loin d’être prévu mais bon.

« Bonjour Mesdames et Messieurs aux concours de Type Beauté ! En cet endroit se trouvent 16 dresseurs et dresseuses tous plus talentueux les uns que les autres. Chacun d’entre eux vont tenter de vous impressionner grâce à leurs pokémons qu’ils ont bichonnés avec amour ! Nous allons commencer par les quatre participants aux concours de Beauté niveau Normal ! Veuillez applaudir Pierre… »

« Pfff… Je sens que ça va être barbant. »

« Si cela t’ennuie, pourquoi as-tu payé pour voir ce spectacle ? »

La jeune femme aux cheveux blonds vint s’installer à côté de Thierry, celui-ci ne daignant même pas jeter un seul regard envers elle. Diable qu’elle était collante cette femme, un véritable seau de superglu. Mimolet faisait quelques gestes dans tous les sens et heureusement qu’il n’y avait personne à côté du pokémon car cela pouvait agacer n’importe qui. Thierry quand à lui semblait imperméable aux agissements de son M.Mime.

« Je m’appelle Cynthia. »

« Je m’en fous. »

Elle posa une main sur la partie droite de son visage : Désespérant, ce type était vraiment désespérant. Il valait mieux ne pas poser de questions pour l’instant. Ils attendaient chacun que les concours se terminent les uns après les autres. Le concours Normal de Beauté se termina par la victoire d’une jeune fille de treize ans avec son Papilussion. Au moins, voilà une nouvelle personne qui pouvait prétendre au titre d’un concours de niveau Super. Le spectacle avait été enchanteur mais sans être divin. Ce n’était pas une chose merveilleuse mais cela pouvait valoir le coup d’œil.

« Les futures générations sont vraiment très prometteuses. Ces concours sont pour tous les âges mais rares sont les enfants et les adolescents qui peuvent espérer aller plus loin que le niveau Hyper. »

« On croirait entendre une vieille émerveillée devant une représentation de théâtre donné par des gamins de cinq ans. »

« Mais tu n’apprécies donc rien ?! »

« Non et je me m’intéresse pas à ces choses futiles. J’attends simplement que Kiméra finisse son concours et je vais la défier. Je n’ai pas que ça à faire. Tu veux te rendre vraiment utile ? Réveille moi quand les concours de type Hyper ou Master ont commencé. Bref, quand on verra cette hystérique à paillettes. »

Non mais pour qui il la prenait ?! Pour sa bonne ? Elle serrait sa main droite, prête à lui décocher une baffe à la figure mais préféra se calmer. Thierry posa ses deux pieds sur le siège devant lui, il n’y avait personne et c’était tant mieux. Il ferma ses yeux rouges alors qu’elle restait stoïque devant tant d’imbécilité. Cynthia observa Mimolet qui continuait ses gestes alors qu’elle tentait de les déchiffrer. Pourquoi la créature s’excitait-elle comme ça ? Ne pouvait-elle pas faire comme son dresseur ? Vraiment, cet homme était bizarre mais ce n’était rien comparé à celui qui allait faire son apparition d’ici quelques temps.

Une heure s’écoula, une demie-heure pour chaque concours. Le concours Hyper s’était terminé et Kiméra n’avait pas encore fait son apparition. Cynthia posa sa main sur l’épaule de Thierry, le secouant légèrement pour le réveiller. Le jeune homme aux cheveux bruns bâilla une fois avant d’ouvrir ses yeux, se les frottant en murmurant :

« Elle est là ? Bon que ça se finisse le plus vite possible, je n’ai pas que ça à faire. »

« Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, nous arrivons maintenant au clou de notre spectacle. Ces quatre personnes sont arrivées à un niveau que peu de gens peuvent égaler. Considérés comme des maîtres dans cette catégorie, ils vont s’affronter tous les quatre devant vous pour savoir qui repartira avec le prestigieux ruban que seuls les Maîtres Suprêmes de Beauté peuvent obtenir. Chaque personne aura cinq minutes pour donner des ordres à son pokémon et à la fin, les juges décideront sur le pokémon ayant fait la meilleure performance. Mais assez parler et je vais vous présenter les différents candidats : Le premier se nomme Hector et son pokémon sera Miztigri ! Applaudissez le ! »

Un homme qui devait avoir la trentaine d’années fit quelques pas en avant, accompagné d’un magnifique chat avec un rubis planté sur le front. On pouvait y discerner une certaine allure et grâce dans ce Persian. Hector revint en arrière pour laisser place aux autres candidats.

« En seconde position, vous la connaissez tous et toutes, je veux bien entendu parler de la championne d’arène de notre ville Unionpolis, mademoiselle Kiméra ! Elle sera accompagnée de son fameux Grodrive ! »

Finalement, la voici… Elle se présentait enfin à lui… plutôt à des centaines de spectateurs. Oui, elle était bel et bien habillée en strasses et paillettes comme il le pensait. Sa robe violette et brillante de mille feux allait de pair avec ses cheveux réunis de même couleur. Ils étaient réunis sous la forme d’une croix aux quatre bouts sphériques.

« Moi-même, j’ai une meilleure coiffure quand je me lève le matin. »

« Mais tu vas arrêter de parler ? »

Il était vraiment insupportable. Kiméra se présenta devant le public s’inclinant respectueusement alors qu’une sorte de ballon de baudruche violet et volant au-dessus du sol se trouvait à ses côtés. Il avait une croix jaune entre ses deux yeux rouges et de nombreuses « pattes » violettes aux bords jaunes, quatre plus exactement. Kiméra recula légèrement pour laisser place au troisième candidat :

« A la gauche de notre championne, je tiens à vous présenter Eleanor. Son splendide Libegon se nomme Eris et je vous demande de les applaudir chaleureusement ! »

Une femme d’une vingtaine d’années aux cheveux verts avança aux côtés du présentateur alors que sa créature venait à ses côtés. Elle devait bien mesurer dans les deux mètres de hauteur et ses magnifiques yeux rouges brillaient comme deux perles d’une grande pureté. Enfin, Eleanor recula pour laisser place au dernier candidat.

« Enfin, voici notre dernier candidat mais non pas le moindre, je tiens à vous présenter le très célèbre Fixed Smile ! Il sera rejoint et aidé par sa divine pokémon que vous connaissez tous, j’en suis sûr. Je veux bien entendu parler de Lapinette ! »

« Lapinette ? Il n’a pas peur du ridicule avec un tel nom. »

« Tu vas finir par te taire ? »

Enfin le dernier candidat s’installa sur le devant. Il était grand, très grand… mais il était difficile de deviner sa taille alors qu’il était recouvert d’une magnifique cape noire tout autour de lui. On ne pouvait même pas savoir si c’était une femme ou un homme et son masque restait sur son visage. Le pokémon qui était à ses côtés était d’une grande splendeur : Elle devait mesurer dans les un mètre vingt et ressemblait à une lapine à la peau brune et se tenant sur ses deux pattes. Elle avait deux yeux rouges et le bout de ses oreilles couleur crème était en coton, il en était de même pour sa fourrure autour de ses bras. Ses jambes et ses longs sourcils dessinés vers le ciel étaient de la même couleur que le bout de ses oreilles. Elle dégageait une impression de très grande timidité et candeur tout en gardant un charme naturel voir irréaliste. Le dernier concours allait commencer mais Thierry referma les yeux en murmurant :

« Tu me diras quand ça sera terminé. »

« Reste éveillé pour une fois ! »

« Pfff… Bon, si je regarde le concours, tu promets de ne plus m’emm… embêter et de me laisser tranquille ? »

Cynthia ne répondit pas, ses yeux argentés dirigés vers l’homme au masque noir et blanc. Elle allait l’étudier, sa mission pouvait bien attendre quelques instants. Cet homme était intriguant. Tiens… Elle avait trouvé un autre sujet ? C’était tant mieux, il allait pouvoir enfin souffler. Mimolet faisait les mêmes gestes inlassablement alors que Thierry posait son regard rubis sur la scène à son tour. Voyons voir ce que valaient toutes ces personnes.

Chapitre 3 : Echec cuisant

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Echec cuisant

« Bon, avant de m’en prendre à lui, le mieux serait déjà de faire quelque chose pour cette chute ! »

Il sortit rapidement une pokéball rose et blanche avant de l’envoyer en direction. Il valait mieux faire vite puisque le sol se rapprochait de plus en plus. Il cria en direction de la créature qui venait d’apparaître :

« Mimolet ! Stoppe moi dans les airs avant que je ne m’écrase ! »

« M.mime ! »

Le pokémon rose et blanc à l’apparence humanoïde et à la coiffure de clown bleue bougea ses deux mains très rapidement alors que le jeune homme aux cheveux bruns s’immobilisa dans les airs à un mètre au-dessus du sol. Il fut déposé sur ce dernier avec douceur alors qu’il sortait déjà une autre pokéball de sa poche :

« Tu n’es qu’un foutu pokémon dans la nature. Tu ne penses pas que j’allais faire quelque chose d’honorable contre toi ?! L’honneur, c’est pour les faibles qui n’ont pas la puissance ! Têtdenoeu, montre toi et vas t’amuser à paralyser ce Milobellus. »
Dans l’ombre d’un arbre, une personne observait le jeune homme aux cheveux bruns en train de se combattre. Elle semblait l’étudier et voir ce qu’il pouvait faire contre une telle créature. Un monstre recouvert de lianes bleues autour de lui fit son apparition aux côtés du M.mime tout en s’écriant :

« Saquedeneu ! »

Le monstre aux nombreuses lianes bleues se mit à se secouer de tous les côtés alors qu’une épaisse poudre verdâtre sortait de son corps. Le M.Mime faisait quelques gestes des mains comme si il était protégé par un mur invisible, mur qui semblait bien réel puisque la poudre le percutait sans affecter le pokémon humanoïde.

« Que pense-tu de ça, sale bête ?! Tu fais maintenant moins la fière avec l’impossibilité de bouger n’est-ce pas ? Têtdenoeu, Mimolet, attaquez le maintenant ! »

Le corps du long serpent brun s’illumina alors que de nombreuses runes apparaissaient sur ce dernier avant de sortir du corps. Alors que les lianes bleues arrivaient en direction du Milobellus pour l’encercler et le serrer de toutes ses forces, un magnifique rayon de glace sortit de la bouche de la créature serpentée pour venir frapper le Saquedeneu de plein fouet, le gelant sur place avant que la glace autour de lui n’éclate en morceaux, le faisant s’évanouir sans qu’il ne comprenne ce qui venait de se passer.

« Comment… Comment c’est possible ? Les Saquedeneus sont quand même connus pour avoir une sacrée résistance ! Ce n’est pas possible qu’un pokémon aussi puissant se trouve dans la nature… comme si il savait déjà ce que j’allais faire. Mimolet ! Utilise tes feuilles psychiques ! »

Le monstre rose et violet fit un saut en arrière, semblant se concentrer longuement avant qu’un tourbillon de feuilles n’apparaisse autour de lui, des feuilles lévitant par télékinésie. Et oui, il valait mieux se méfier de lui, il n’était pas du genre à se faire battre aussi facilement par n’importe quelle créature ! Il rangeait déjà son Saquedeneu dans sa pokéball alors qu’il avait le sourire aux lèvres :

« Je vais me préparer à te capturer, tu ne pourras pas t’en tirer aussi facilement cette fois ! »

Il sortait déjà une pokéball neuve alors que Mimolet faisait tournoyer les feuilles avant de les lancer en direction du Milobellus. Il était impossible pour quiconque d’éviter cette attaque trop nombreuse. Les feuilles entaillèrent la peau du serpent sans que celui-ci ne tente de s’échapper au grand étonnement du jeune homme.

« Mais me… Je n’ai pas d’autres pokémons sur moi ! Mimolet, fais ton maximum ! »

C’était bien beau mais il était déjà en train de faire son maximum en ce moment ! Le Milobellus fonçait à toute allure vers lui alors qu’il se créait un mur invisible pour se protéger. Un bruit de fissure se fit entendre au désarroi du jeune homme alors que son M.mime fut envoyé contre un arbre, sonné.

« Et qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? M’attaquer alors que je n’ai plus de pokémons ? Que ça soit les humains ou les pokémons, vous n’avez aucune morale ! Vous attaquez les plus faibles physiquement ! »

Le Milobellus s’approcha de lui, baissant sa tête pour poser son regard rubis sur lui. La créature semblait l’étudier avec insistance alors qu’il ne semblait même pas craindre cette dernière. Au moindre geste de la créature, il n’allait pas hésiter à se défendre. Il avait déjà rappelé son M.mime en grognant.

« Milo. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là ?! Que je suis faible ?! Ne te fout pas de moi ! »

« Milobellus. Milo ? »

La créature semblait être féminine d’après le ton qu’elle avait mais il ne s’y intéressa pas plus que ça. Elle semblait lui poser des questions auxquelles il ne comprenait pas. La première phrase avait été simple à comprendre mais le reste était bien plus dur. Il continuait de grogner avant de dire :

« Si tu ne comptes pas m’attaquer ou me tuer, tu vas me laisser partir ? Si c’est le cas, je préfère te prévenir : La prochaine fois, ça sera différent. »

« Milo. Bellus milo milo. »

Il ne répondit pas aux propos de la créature serpentée alors qu’il s’éloignait déjà d’elle sans un mot. Il en avait rien à faire d’elle et elle venait simplement de lui pourrir son vol. Heureusement qu’il avait de quoi soigner ses créatures sinon, il était bon pour faire une longue marche dans la forêt. La Milobellus le regarda s’éloigner avant d’entendre un petit sifflement.

« Bien… Tu as très bien fait. Raconte moi alors comment tu le trouves ? »

« Milo, milobellus. Milo, milo, bellus. »

« Ses pokémons ne sont pas très puissants mais dévoués ? C’est toujours cela de pris. Et à part ça ? »

La jeune femme aux longs cheveux blonds et aux rubans noirs sortit de l’ombre pour poser une main sur sa pokémon. Celle-ci baissa la tête pour se laisser caresser alors qu’elle lui répondait de sa magnifique voix enchanteresse qui était liée à son statut de pokémon.

« Milobellus… Milo milo, milo… Milo. »

« Même si j’ai entendu la conversation au loin, l’entendre de ta part m’inquiète un peu. »

« Milobellus ? »

« Une personne ne doit pas être prête à mourir à n’importe quel moment de sa vie. Si ce Thierry n’a pas peur de mourir même dans les moments critiques, il a un comportement suicidaire. Ce n’était pas ça que j’étais sensée relever chez lui. Venus ? Suivons le… mais discrètement d’accord ? »

La Milobellus poussa un léger cri alors que la jeune femme aux longs cheveux blonds montait sur son dos. Elle n’était pas venue pour en apprendre un peu plus sur lui mais pour autre chose, une chose qui avait inquiété les champions d’arène. Cet homme avait été capable de lire dans leurs pensées comme si il connaissait leurs tactiques à l’avance.

« PUTAIN PUTAIN PUTAIN ! »

Il frappa de toutes ses forces contre un arbre alors que ses trois pokémons étaient sortis de leurs pokéballs, utilisant les sprays qu’il avait jetés au sol. COMMENT lui avait-il pu perdre contre une telle créature ?! Oui, elle était rare ! Oui, elle était puissante ! Mais quand même, ce n’était pas normal ! Pas normal du tout !

« J’en suis sûr… J’en suis sûr et certain ! Quelqu’un s’en est pris à moi ! Mais qui serait assez bête pour m’attaquer ?! »

« M.mime. M.mime ? »

« Si j’ai un ennemi ? Je dois en avoir plusieurs ! Ils me craignent tous ! Je suis sûr que c’est un envoyé de ces foutus champions d’arène ! Ils ont peur ! »

« Il devine vite. »

La jeune femme à la mèche blonde cachant la partie gauche de son visage parlait à sa Milobellus discrètement. Ainsi, ce Thierry comprenait très rapidement la situation : C’était quelque chose de très utile pendant les combats. Pouvoir anticiper les attaques de ses adversaires avant même qu’ils ne les utilisent, c’était une chose effrayante pour quiconque devait combattre une personne possédant ça. Mais était-ce plutôt de la fierté et de l’arrogance dans le cas de ce jeune homme ?

« De toute façon, cela ne va rien changer à mes projets, je récupérais tous ces badges et j’irais le combattre. Je le ferais descendre de son piédestal ! »

Tiens donc… Il visait quelqu’un personnellement ? Voilà qui changeait la donne. Il fallait trouver cette personne et voir ce qu’elle lui avait fait. Le problème était qu’elle ne connaissait pas son nom de famille, il lui était impossible de faire plus de recherches. Elle poussa un long soupir avant de dire à sa Milobellus de s’éloigner de cet endroit : Cela suffisait pour maintenant.

« Au passage, Mimolet, dès que tu vas mieux, on commence l’entraînement. Tu seras l’atout majeur contre cette folle. »

« M.mime ? M.mime ? »

« Oui je vais te faire des choses bizarres ! Tu ne vas plus rien sentir quand j’en aurais terminé avec toi ! »

« M.MIME ! »

Le pokémon humanoïde se cacha les deux mains avant de tenter de s’enfermer dans une boîte invisible pour que son dresseur ne puisse plus le voir. Celui-ci haussa un sourcil devant le manège de son pokémon avant de pousser un profond soupir : Il n’était pas fait pour ces plaisanteries. Mimolet arrêta de faire le mime avant de baisser le visage : A chaque fois qu’il essayait une plaisanterie, celle-ci échouait lamentablement. Thierry n’était pas du genre à émettre ne serait-ce qu’un seul sourire, néanmoins, il l’avait défendu dans le passé et pour cela, il lui en était redevable à jamais. Mais il ne connaissait rien du jeune homme.

« Qu’est-ce qui te prend à réfléchir comme ça ? Ce n’est pas si horrible ! »

« M.mime ! M.mime mime mime ! »

« Arrête de te compliquer la vie, je t’ai déjà que c’était pas sorcier. Têtdenoeu, tu peux me soigner ça si tu en es capable ? »

« Saquedeneu… »

« Je me disais bien… et MERDE ! »

Il redonna un coup dans l’arbre qu’il venait de frapper depuis cinq minutes, n’arrangeant pas là les blessures qu’ils s’étaient causé à sa main droite à force de cogner contre l’arbre. Il s’était fait atrocement mal mais il ne semblait pas ressentir la douleur. Il en avait marre… marre ! Si un stupide pokémon pouvait se mettre en travers de sa route alors cette foutue ligue pokémon lui était inaccessible pour l’instant !

« On passe la nuit ici ! Vous n’avez rien à dire et je me contrefous de ce que vous en pensez ! Je vais préparer mon sac de couchage et faire notre foutu repas ! Finissez de vous soigner et c’est tout, j’ai été clair ?! »

Les pokémons hochèrent la tête sans rien dire. Ils ne voulaient pas contrarier leur dresseur et c’était tant mieux pour eux. Quand il était dans cet état, rien ne pouvait le faire changer d’avis et ils le savaient tous. Les trois pokémons laissèrent Thierry préparer le repas, un repas fort bien fait puisqu’ils mangèrent tous de bon appétit. Malgré ses paroles, il semblait être très doué pour la cuisine, ce qui était une bonne chose lorsqu’il y avait quelques soucis qui empêchaient de rallier une ville dans la soirée.

« Rentrez dans vos pokéballs et… bonne nuit. »

Les deux derniers mots semblaient écorcher ses lèvres alors qu’il prenait ses trois pokéballs les unes après les autres. Chacun à leur tour souhaitèrent un bon sommeil au jeune homme aux cheveux bruns avant de disparaître à l’intérieur des sphères de différentes couleurs. Bizarrement, chaque pokémon avait la sienne par rapport à son physique. Cela avait-il une autre signification ? Nul ne le savait à part le jeune homme. Thierry se coucha dans son sac avant d’observer le ciel, se remettant à grogner :

« Demain, je lui décalquerais la tête à cette femme. Comment elle s’appelle encore ? Kiméra je crois. »

Il tenta de trouver le sommeil mais n’y arrivait pas, il avait tant de rage contre ce foutu Milobellus, du moins cette Milobellus. Qu’est-ce qu’elle était venue foutre ici ?! Le tester ?! Lui montrer à quel point il n’était pas encore assez fort ?! Il n’avait pas prévu sa présence, c’est tout ! Si il s’était attendu à cette visite, cela aurait été bien plus simple de la battre. Après plus d’une heure où il réfléchissait à comment s’occuper de cette créature serpentée quand il la retrouvera, il s’endormit finalement. Le lendemain matin, ses trois pokémons étaient en parfaite santé après une courte sortie de leurs pokéballs et il les observa. Thierry tourna son visage vers Mimolet avant de lui dire :

« Tu as intérêt à t’être entraîné sur ce que je t’ai donné hier. Si je vois que lors du combat contre cette femme hystérique, tu loupes cette technique, je serais sans pitié. Me suis-je bien fait comprendre ? »

« M.mime mime mime ! »

« Tu as aussi appris l’autre technique ? Je tiens à te signaler que tu affronteras trois pokémons à la suite et que je ne veux aucune défaite. »

Mimolet hocha la tête pour signaler qu’il avait bien compris le message alors que Thierry le faisait rappeler dans sa pokéball. Il fit de même avec Têtdenoeu, vérifiant si ce dernier avait quand même un nombre conséquent de lianes ou non à cause de cette foutue attaque d’hier. Enfin, comme tout était terminé, il ne restait plus qu’à se mettre en route : Il grimpa sur Soprallegro avant de lui donner l’ordre de l’emmener vers Unionpolis. Il connaissait toutes les villes de cette région, TOUTES ! Il n’avait aucun mal à savoir où se rendre prochainement, le problème était que cela prenait plus ou moins de temps pour faire le déplacement entre les villes. Finalement, après plusieurs heures de vol, il arriva au beau milieu d’une très grande ville avant de se diriger tout de suite vers l’arène aux allures assez lugubres mais plutôt gigantesque : Elle devait bien faire plus d’une quinzaine de mètres de hauteur.

« Pfff… Même niveau décoration, elle aurait bien besoin d’un bon coup de peinture. »

Chapitre 2 : Cornet de glace à la vanille

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Cornet de glace à la vanille

« C’est bon ? Vous vous êtes calmé ? On n’a pas l’habitude de laisser des personnes comme vous faire le boucan dans la bibliothèque mais comme j’ai vu votre combat dans l’arène de Verchamps, je me suis décidée à vous laisser. »

« Vous croyez vraiment que j’ai que ça à foutre de mettre le bordel dans une bibliothèque ?! C’est cette femme qui me porte sur les nerfs ! »

« C’est la première fois que je la vois ici. Elle semble être aussi nouvelle que vous dans cette ville. Entre nous, elle semble bien plus calme que vous. »

« C’est bon, j’ai ma dose ! Je n’ai même plus envie de lire avec toutes ces conneries. De toute façon, j’ai terminé depuis déjà dix minutes. »

« Alors vous pouvez partir et merci de votre visite. »

Il se retourna pour regarder la jeune femme aux cheveux blonds. Celle-ci gardait implacablement son sourire sur ses lèvres tout en l’observant. Elle lui portait sur les nerfs à un point que ce n’était pas possible. Elle avait de la chance que deux de ses pokémons étaient légèrement fatigués sinon il n’aurait pas hésité à l’attaquer en public. Il posa son pouce sur sa gorge, traçant une ligne horizontale avant de tourner son poing droit avec le pouce en direction du sol. Voilà, il lui avait promis de l’éliminer un jour ou l’autre. Ce genre de gamines nouvellement adultes aimait croquer la vie à pleines dents mais il n’était pas comme elles. Elle fit une tête faussement étonnée et apeurée, une main devant sa bouche grande ouverte alors qu’il fermait ses yeux rouges. Rester calme et partir, voilà ce qu’il allait faire.

« Oui bon, je ne pense pas revenir avec ce genre de personnes dans votre ville. »

La bibliothécaire ne lui répondit pas alors qu’il quittait le bâtiment. La jeune femme aux longs cheveux blonds se leva de sa chaise, son livre dans la main gauche. Elle posa le livre sur le comptoir de la vieille femme avant de dire sur un ton amical :

« Merci beaucoup pour votre aide. Même si ce n’était pas grand-chose, les informations contenues dans ce livre vont m’être utiles. »

« Oh, vous savez que je pourrais tout faire pour vous. Vous m’avez beaucoup aidé la dernière fois avec cette étagère qui allait tomber sur moi, je ne pouvais que vous remercier. Néanmoins, c’est bizarre que l’on me demande des livres sur la légende des trois golems. Rien que le fait de demander des informations sur l’une des légendes pokémons est déjà assez spécial. Vous êtes archéologue, historienne ? »

« Non, non. Simplement dresseuse pokémon mais je m’intéresse aux mythes de ce monde. C’est pourquoi je veux obtenir le plus d’informations à ce sujet. Quel était ce garçon qui vient de partir ? Il semblait assez… vif. »

« Je ne sais pas mais il s’est présenté à l’arène de Verchamps à midi. Je n’étais pas présente mais mon petit-fils m’a retransmis ça avec sa mini-télévision. Ce jeune homme s’est débarrassé de Lovis sans problèmes. Une victoire parfaite comme les dresseurs peuvent le dire. Même pas un seul de ses pokémons n’est tombé au combat. Il m’a l’air assez puissant si vous voulez mon avis mademoiselle. »

« Oh… Tiens donc ? Assez puissant ? Vous avez peut-être raison. Je vous remercie de votre aide et pour m’avoir prêter ce livre. »

« C’est moi qui vous remercie encore une fois. »

La vieille femme toussa légèrement alors que la personne aux rubans noirs s’inclina devant elle avant de quitter la bibliothèque. Ainsi, il avait été capable de s’occuper des trois pokémons de Lovis sans aucun souci ? Peut-être que les rumeurs n’étaient pas infondées… Dire qu’elle était venue avec un léger retard et que le combat s’était déjà terminé, cela lui apprendra à vouloir s’offrir une petite douceur pour la route. Une petite douceur… Tiens, elle en voulait une autre !

« Jeune homme, je vous sers quoi ? »

« Mettez moi une boule à la menthe, j’ai besoin de me calmer les nerfs. »

« D’accord, chef ! Si vous voulez bien attendre quelques secondes ! »

Le marchand de glace siffla alors qu’il ouvrait son petit réfrigérateur portable. Donc il voulait une glace à la menthe ? Aucun problème ! Il prit un cornet à une boule avant de sortir sa spatule sphérique pour venir chercher le goût que le jeune homme voulait. Une minute plus tard, il présenta le cornet tout en disant :

« Cela vous fera cent cinquante pokédollars. »

« Tenez et gardez la monnaie. De toute façon, je n’ai pas besoin de ces trucs. »

Vivre dans le luxe ? Ce n’était pas son genre. Il avait déjà déposé un billet de deux cents pokédollars sur le comptoir du marchand de glaces avant de récupérer son dû. Il s’éloigna d’une dizaine de mètres, ayant sortit le magazine qu’il avait volé il y a moins d’une heure. Bon, qu’est-ce qui se trouvait dans les alentours ? Il y avait peut-être des nouveaux pokémons à capturer, cela faisait déjà six à sept ans qu’il n’était pas revenu ici. Il marchait devant lui, ne regardant pas ce qui se trouvait sur son chemin. Sa tête était baissée vers le magazine qu’il tenait de la main gauche, la glace se trouvant dans la main droite.

« Un cornet de glace à la vanille de cette façon. »

« Comme vous le voulez jolie demoiselle. »

Elle n’avait fait que le suivre jusqu’au moindre de ses déplacements. Elle était là pour une raison précise mais elle n’avait pas besoin de lui signaler cette raison. Elle récupéra sa glace qui tournait sur elle-même tout en montant, son genre préféré. Elle marchait derrière lui alors qu’il semblait captivé par son magazine. Il n’avait pas remarqué sa présence et heureusement, sinon il y aurait eut une nouvelle scène en public.

« Moui… Peut-être les Roselias qui sont intéressants à capturer mais à part ça, rien de bien spécial. Je me demande si je pourrais trouver ces Tadmorvs mais bon… »

« Hey mais c’est l’enfoiré qui m’a ignoré ! Tu vas t’arrêter maintenant et m’observer ! »

Et merde… Cette voix, il l’avait déjà entendu. Enfin, il releva son regard du magazine pour voir qui se tenait devant lui. Un homme d’une vingtaine d’années, les cheveux roses et jaunes à la façon punk tandis qu’il était habillé de cuir. Il portait de nombreux objets de métal comme des chaînes, des anneaux avec des crânes au doigt et de nombreux piercings sur le corps. Il ressemblait exactement au profil d’une personne qui cherchait les ennuis même quand elle ne savait pas à quoi s’attendre.

« Alors comme ça, on se permet de me comparer à un Capumain ? Je vais te régler ton compte devant tout le monde et tu vas pleurer en retournant chez ta maman. Sors tes pokémons, je te défie ! »

« J’en ai pas envie. »

« Comment ça ?! Je vais te for… »

Un violent coup de pied dans les parties génitales et le loubard s’arrêta dans ses paroles, poussant un cri strident avant de tomber à genoux. Il se tenait les bijoux de famille en sanglotant alors que le jeune homme le regardait d’un air mauvais. Voilà ce que ce monde pouvait donner : Des gens pathétiques et qui croyaient à une chimère nommée puissance. Ils étaient faibles mais pourtant, ils se permettaient ces petites remarques. Vraiment, il y avait de quoi être exaspéré.

« Vois-tu, je ne suis pas ton ami ou une personne avec qui ton petit manège pourrait marcher. Tu voulais faire avec tout cet attirail ? M’apeurer ? Que je te demande pardon ? »

Il s’était accroupi pour que sa tête soit à la hauteur de celle du punk. Ses yeux rouges étaient posés sur l’homme à la chevelure jaune et rose. Celui-ci le regardait en sanglotant alors que le jeune homme ne souriait pas. La femme aux longs cheveux jaunes observa la scène de loin, continuant de lécher sa glace comme si le spectacle s’annonçait intéressant.

« Je crois qu’une petite leçon s’impose. Je n’ai même pas besoin de mes pokémons pour toi. Tu viens de me couper l’appétit, espèce d’imbécile. »

« Je… Je… Je suis désolé ! Je ne recommencerais plus ! »

« Tu me le promets ? »

« Promis, juré ! »

Voilà qu’il se mettait à sourire alors que le punk reculait légèrement. Sans prévenir, sa tête vint percuter celle du loubard avec force pour le faire tomber au sol. D’un geste désinvolte, il envoya le reste de sa glace à la menthe sur la tête du punk avant de se redresser. Il n’avait même plus faim avec tout ça. D’abord cette femme, maintenant ce type, qu’est-ce qu’ils avaient tous aujourd’hui ?!

« Hey ! Mais c’est le jeune homme qui a battu notre champion aujourd’hui ! »

« Celui qui a gagné par une victoire parfaite ? »

« Je comprend pourquoi il ne fallait pas le provoquer. »

« Arrête avec vos phrases tirées d’une basse-cour ! Si vous avez quelque chose à me dire, dites le moi en face ! »

Voilà qu’il s’emportait à nouveau alors qu’il s’était redressé. Il regarda autour de lui, les personnes s’éloignant les unes après les autres après ces paroles. Voilà de quoi les impressionner et les apeurer. Son regard s’arrêta en direction d’une personne… Cette femme… Elle était encore là ! Qu’est-ce qu’elle lui voulait ?! Cette fois-ci, il en avait vraiment marre ! Surtout qu’elle savait qu’il l’avait remarqué et elle gardait son sourire aux lèvres. D’un pas lourd mais vif, il se dirigea vers la jeune femme aux cheveux blonds qui continuait de lécher sa glace avec appétit :

« TOI ! Tu vas me dire ce que tu veux car tu me gonfles ! »

Il était maintenant à sa hauteur et il ne se gêna pour tenir la jeune femme par le col. Elle devait avoir son âge mais elle se permettait d’avoir un comportement singulier à son égard, chose qu’il détestait en ce monde. Il la souleva légèrement au-dessus du sol alors qu’elle gardait son sourire, son cornet de glace à la vanille tombant au sol :

« Tu viens de faire tomber ma glace. Il va falloir que tu m’en rachètes une autre. »

« TA GUEULE ! Qu’est-ce que tu fous à me suivre comme ça comme une petite Caninos ?! »

« Arrête donc de t’estimer plus important que tu ne l’es. Je passe ma journée dans la ville de Verchamps voilà tout. Je ne vois pas où est le problème. »

« Ne te fous pas de moi ! Arrête de me suivre sinon je ne me gênerais pas pour te baffer en public ! »

« Tu oserais donc lever ta main sur une femme ? Tu n’as donc aucune galanterie ? »

« MERDE ! »

Il la jeta en arrière, la jeune femme aux cheveux blonds tombant au sol sur ses fesses. Elle gémit légèrement de douleur alors que ses yeux argentés se dirigeaient vers le jeune homme. Celui-ci avait son regard rubis froid et dur dirigé vers elle. Il ne semblait pas plaisanter et même si ses paroles étaient dites sur un ton colérique, rien dans son allure ne montrait qu’il était énervé.

« Je t’ai prévenu. »

« Ca fait mal, tu n’as donc aucun remord à faire ça ? »

« Des remords ? Est-ce que les dresseurs en ont entre eux ? Arrête de dire des conneries de ce genre. Si tu n’es pas capable de comprendre ça, alors tu n’es pas une dresseuse. »

« Quel est ton nom ? »

« Tu n’as pas besoin de le savoir. Tu n’en vaux pas la peine. Tu n’as qu’à demander au champion de cette ville, il te le dira puisque je suis forcé de le dire à ces derniers. Maintenant, je ne veux plus te revoir devant moi jusqu’à la fin de mon existence. »

Avec tout ça, il n’avait même pas réussi à se concentrer sur son prochain objectif. Il devait se diriger vers Unionpolis. Sans un dernier regard vers la jeune femme aux cheveux blonds, il se dirigea vers la sortie de la ville alors qu’elle se relevait. Elle avait perdu son sourire et déjà quelques badauds se dirigeaient vers elles et le loubard :

« Vous allez bien mademoiselle ? Ce type est fou. »

« Oui, ne vous inquiétez pas. Je crois que je vais devoir rendre visite à Lovis. »

Elle remercia les personnes qui s’inquiétaient pour elle avant de se remettre en route, direction l’arène de Verchamps. Le champion d’arène masqué allait devoir répondre à quelques unes de ses questions. Ce jeune homme ne semblait pas être d’un commun ou d’un banal, il y avait quelque chose qui clochait avec son comportement. Finalement, il arriva à la sortie de la ville et déjà, il sortait une sphère de couleur entièrement violette pour la jeter au sol et faire apparaître le pokémon qui était à l’intérieur :

« Soprallegro. Montre toi, on se barre d’ici. Ca sent mauvais et je n’aime pas cette ambiance. Foutue garce ! »

Il n’allait pas l’oublier celle-là. Dire qu’il avait été obligé d’être aussi violent avec elle, il n’avait pas l’habitude de faire ce genre de traitements ! Une chauve-souris d’un mètre quatre-vingts se présenta à lui en poussant un petit cri. Ses ailes étaient violettes alors que son corps était bleu. Sa bouche était grande ouverte avec de nombreux crocs qui ressemblaient à ceux d’un vampire. Pourquoi était-il plus grand que les autres Nosferalto ? Il ne savait pas mais c’était l’une des raisons qui l’avait poussé à l’élever il y a quelques années alors qu’il n’était que sous la forme d’un Nosferapti. Maintenant, il pouvait se permettre de grimper sur son dos et de voler dans les airs.

« Emmène moi loin de cette ville. On va en direction d’Unionpolis qu’importe le temps que ça va prendre ! »

« Nosferalto ! »

La chauve-souris géante décolla dans les airs alors qu’il s’éloignait enfin de Verchamps. Il était temps qu’il parte car il ne pouvait plus supporter cet endroit depuis qu’il avait vu cette femme. Cela ne faisait qu’une vingtaine de minutes que soudainement, une bourrasque glacée vint stopper le Nosferalto dans les airs.

« Qu’est-ce que… Ce n’est pas normal ! »

Il se maintenait sur Soprallegro alors qu’il regardait autour de lui. Une violente tempête de neige s’était levée et il était sûr et certain que c’était l’œuvre d’un pokémon ! Ses yeux rubis s’arrêtèrent en direction du sol : Un long serpent de plusieurs mètres et à la peau brune claire était là. Un serpent d’une très grande beauté quand on savait ce qu’il était royalement :

« Qu’est-ce qu’un Milobellus fout dans cette région ? Pour la peine, je crois que je vais me faire une joie de te capturer ! Je n’ai jamais réussi à trouver un Barpau ! Soprallegro, descente en piqué en sa direction. Soprallegro ? »

Son Nosferalto ne répondait pas et c’était normal : De nombreux morceaux de grêle s’abattaient sur lui et déjà, le pokémon penchait sur le côté, faisant tomber le jeune homme de son dos alors qu’il s’écroulait sur le sol, inconscient. Quand à lui, il était en train de tomber inexorablement en direction du Milobellus. Heureusement qu’il avait pensé à soigner ses pokémons avant de quitter la ville. Mais quand même… Pourquoi un Milobellus se trouvait ici ? Ce n’était pas normal ! Il était quasiment impossible de trouver une telle créature dans la nature et encore moins dans un endroit comme celui-ci !

« Tu vas voir saleté ! Je ne vais pas me gêner pour te faire souffrir ! »

Chapitre 1 : Chut !

ShiroiRyu
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Chapitre 1 : Chut !

« Hahaha ! Bravo mon gars ! Cela faisait depuis si longtemps que je ne m’étais pas fait battre de cette façon ! »

« C’est tout à fait normal. »

Le jeune homme aux cheveux bruns fit rentrer son pokémon dans sa pokéball avant de pousser un léger soupir exaspéré. Cela avait été si simple de battre cet homme masqué que c’en était risible. Il avait simplement fallut utiliser un pokémon lié aux plantes pour se débarrasser de son adversaire. Le pire était le comportement de ce type torse nu et portant un masque horrible sur le visage.

« Tu peux me donner mon badge s’il te plaît ? »

« Ah oui, j’oublie à chaque fois avec l’excitation du combat. Tiens donc mon gars, tu l’as bien mérité ce badge marécage ! »

Lovis se présenta devant le jeune homme. Il était bien plus grand que lui et imposant mais visiblement, celui qui venait de le vaincre ne semblait guère effrayé par l’homme masqué. Il lui donna un petit symbole circulaire de couleur gris. Sur la moitié inférieure, un ovale de couleur bleu représentant l’océan était dessiné alors que sur la moitié supérieure se trouvaient des sortes de montagnes d’un gris plus foncé que celui du badge.

« Cela te fait donc ton quatrième badge si je ne me trompe pas ! Tu es déjà à la moitié de ton aventure ! »

« Si la seconde moitié est aussi simple que la première, je n’ai rien à craindre. De toute façon, j’ai déjà tout ce qu’il faut pour battre mes adversaires. »

« Fais attention mon gars, les quatre champions qu’il te reste sont bien plus puissants que moi ! »

« Il faut dire que ce n’est pas dur de l’être. »

« Comment ? »

Il laissa Lovis en plan alors qu’il s’éloignait de cette arène avec beaucoup trop d’eau à son goût. Un quatrième badge et l’utilisation de deux pokémons uniquement, ce n’était pas si mal. Il avait du changer avec l’apparition de ce Leviator mais il n’avait pas été plus surpris que ça. De toute façon, ils étaient si pathétiques et faibles, il n’y avait aucun challenge à les affronter.

« C’est fini pour aujourd’hui. D’après ma pokémontre, le zénith vient à peine de tomber. Cela m’a pris moins de deux heures avec tous ces parasites qui tournaient autour du champion comme pour le défendre. Ils ne valent rien. »

De toute façon, il avait déjà les pokémons qu’il voulait depuis le départ. Il avait tout prévu et cela à un point que nul ne pouvait imaginer. Depuis des années, il s’était préparé à ça. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à les battre les uns après les autres et tout serait terminé pour eux. Devenir le prochain Maître de Sinnoh était le rêve de plusieurs milliers de dresseurs mais comparé à eux, il était bien au-dessus d’eux.

« Pfff. Je vais voir si il y a quelques revues intéressantes pour la route ou non. Je n’ai rien d’autre à faire. »

Il soupira à nouveau alors qu’une mèche brune se posa au milieu de son front. Il souffla légèrement dessus pour la faire revenir en hauteur. Ses cheveux lui allaient jusqu’à la nuque et il portait une jolie tenue entièrement blanche, que cela soit pour recouvrir son corps et ses jambes. Elle était assez moulante en ce qui concernait le torse alors qu’il portait une longue cape aussi blanche que sa tenue autour du cou.

Il pénétra à l’intérieur d’une librairie, observant autour de lui ce qui s’y trouvait. Donc si il ne s’était pas trompé, cette ville était plutôt connue pour son grand marécage. De toute façon, il connaissait déjà Verchamps alors il ne faisait qu’y repasser un tour. Néanmoins, se renseigner sur les futures possibilités pour certains pokémons n’était pas une mauvaise idée. Il valait mieux voir à quoi s’attendre puisqu’il ne connaissait pas par cœur les pokémons sur lesquels il risquerait de tomber en s’attardant dans les alentours… Enfin, il trouva un magazine : « Espèces de pokémons dans les alentours de Verchamps. » Intéressant mais il ne s’y attarda pas plus que ça. Il valait mieux prévoir pour les évènements dans le futur.

« Vous recherchez quelque chose, jeune homme ? Je peux vous aider ? »

Voilà que la vieille se présentait à lui alors qu’il était resté devant les magazines depuis cinq minutes. C’est vrai qu’avec son allure, il pouvait paraître assez louche mais ce n’était pas une raison pour le faire chier. Devait-il être poli ou non avec cette femme ? Il n’était pas fatigué avec ce piètre combat donc pour aujourd’hui, ça passerait :

« Non, non… Ou peut-être que si. Je recherche le même magazine mais avec des informations sur les régions autour d’Unionpolis. »

« Ah ! Je vois de quoi vous voulez parler. Attendez un peu, c’est un ancien numéro mais je dois l’avoir au fond du magasin. »

Il hocha la tête pour dire qu’il avait bien entendu alors que la vieille femme rabougrie s’éloignait dans l’autre salle. Il observa les alentours, regardant si il y avait quelqu’un dans le magasin. Visiblement, il n’y avait personne et c’était tant mieux. Rapidement et avec agilité, il ouvrit son sac, plaçant le magazine à l’intérieur avant de le refermer. Pour éviter tout soupçon, il se présenta finalement devant la porte de la pièce dans laquelle s’était engouffrée il y a quelques minutes. Celle-ci fut légèrement surprise de le voir mais lui présenta le magazine. Il l’ouvrit rapidement de gauche à droite avant de dire :

« C’est exactement ça. Je vous remercie. Vous pouvez me signaler le prix ? »

« Quatre centre quatre-vingts dix neuf pokédollars et quatre-vingts quinze centimes. »

Il ouvrit sa bourse qui était dans sa poche droite, y sortant un billet de cinq cents pokédollars avant de signaler qu’elle pouvait garder la monnaie. Il s’éloigna sans écouter ses remerciements. Il n’avait pas que ça à faire et il se fichait royalement de ses paroles. Ses excès de bonté, il pouvait facilement s’en passer. Maintenant qu’il avait terminé avec sa future documentation pour les jours qui allaient suivre, il devait se rendre à bibliothèque pour obtenir d’autres informations à propos de quelques pokémons et de ce qu’ils pouvaient apprendre. Il valait mieux rester sur ses gardes.

« Bon… La prochaine cible est celle qui se trouve à Unionpolis. D’après mes informations, elle est spécialisée dans les pokémons spectraux. Ca va être une bonne chose, on va voir ce que tu peux faire contre eux. »

Il avait parlé au beau milieu de la rue, une pokéball blanche et violette à la main. Chacune de ses créatures avait une pokéball bien à lui, une simple mesure de précaution pour éviter de se tromper au beau milieu d’un combat. Le pokémon à l’intérieur savait à quoi s’attendre et il valait mieux qu’il se prépare.

« Vu ta faiblesse, il va falloir t’entraîner pendant pas mal de jours et d’heures pour arriver à ce que je veux obtenir de toi. »

« Hey, ce type, il parle tout seul. Faut être taré pour faire ça. »

Et voilà, il fallait que des pauvres taches viennent l’emmerder pour ne pas changer. Il évita soigneusement de voir qui venait de s’adresser à lui, ses yeux rouges toujours posés sur la pokéball. Lentement, il prononça quelques paroles à la personne qui s’était adressée à lui. Visiblement, cela semblait être un homme de son âge en vue de ce qu’il avait entendu :

« Cela s’appelle de la stratégie et un conseil d’avant-guerre. Je ne te demande pas de réfléchir car je sais que cela te serait trop difficile. »

« Non mais comment tu me parles ?! Tu veux te battre en pleine rue ? »

« Seuls les Capumains aiment se montrer en spectacle. Laisse moi tranquille et va t’acheter quelques bananes. J’ai autre chose à faire comme me renseigner à la bibliothèque. »

Sans même faire attention, il lança une pièce en argent derrière lui avant de s’éloigner. Il ne cherchait pas la bagarre, il ne faisait que répliquer. La vingtaine d’années en lui, il avait du répondant et n’hésitait pas à en abuser pour se frayer un chemin. Des nombreuses personnes s’étaient arrêtées pour regarder les deux hommes qui se disputaient, du moins dans un sens unilatéral puisqu’il était déjà parti. L’autre n’avait même pas demandé son reste, préférant ne pas se frotter à ce genre de personnes un peu trop sûres d’elle. Généralement, elles étaient capables et avaient de puissants pokémons.

« Amusant comme jeune homme. »

La petite voix rigola faiblement alors qu’elle se dirigeait en direction d’un bâtiment de quelques mètres de hauteur avec un livre dessiné en symbole. Visiblement, il ne savait pas où il s’était rendu puisque l’endroit qu’il recherchait était en fait devant lui. Pendant une trentaine de minutes, il se mit à chercher dans la ville la fameuse bibliothèque sans la trouver. La mort dans l’âme, il dut demander à une personne de bien vouloir lui indiquer le chemin à suivre pour retrouver cette bibliothèque. Il resta interdit alors qu’elle lui signalait l’endroit. Quand la personne fut partie, il grogna pour lui-même :

« Et dire que c’était à côté de moi. Vive les abrutis qui se prennent pour des caïds. Ils mériteraient simplement de se faire casser la tête en deux. »

Mais bon, il n’avait pas de temps à perdre et il devait se mettre en route avant qu’il ne soit trop tard. Il suivit les indications de la personne avant de pénétrer à l’intérieur de la bibliothèque. Pas une seule âme qui vive, il y avait bien trois personnes en plus de la bibliothécaire mais bon, un problème allait se poser : Il n’y avait que trois tables, ce n’était qu’une bibliothèque de base et non pas développée comme celle d’Unionpolis ou Voilaroc.

« Je peux vous aider ? »

Encore quelqu’un qui voulait s’intéresser à sa vie. Bon, il devait rester calmer sinon il allait se faire virer. Il fit un petit geste de la main pour dire qu’il n’avait pas besoin d’aide avant de s’enfoncer dans la bibliothèque. D’un regard rapide autour de lui, il observa les trois personnes : Chacune se trouvait à une table. Il allait devoir se frayer un chemin et s’installer à l’une d’entre elles. Un gamin d’une dizaine d’années : Le profil type de la personne qui allait être chiante et collante à lui poser cinquante questions quitte à déranger les autres lecteurs dans la bibliothèque.

« Je ne suis pas là pour me faire dégager à coups de pied. On va donc le retirer. »

La seconde personne ? Un vieil homme d’une soixantaine d’années. Avec lui, il y avait une chance qu’il soit tranquille. Ces personnes étaient souvent disciplinées et ne semblaient s’intéresser qu’à elles-même néanmoins… Il y avait un gros problème ! Elles étaient du genre à demander de l’aide pour un livre en hauteur et tout le tralala. Bien entendu, elles ne pouvaient pas marcher sur la pointe des pieds pour attraper un livre. Donc non, ce n’était pas son genre. Bon, il ne restait plus qu’une personne, il espérait seulement qu’elle était plus présentable que les autres, sinon… Il allait devoir choisir entre elles ou alors lire debout, or il détestait ça.

La troisième personne semblait avoir son âge, du moins, il lui donnait la vingtaine. Elle possédait de longs cheveux blonds et était habillée de noir. Elle avait deux rubans de couleur noirs dans les cheveux, juste au niveau des oreilles et semblait captivée par le livre qu’elle lisait. C’était une femme d’après ses formes. Il n’y avait pas du monde au balcon mais elle pouvait paraître jolie sauf que le type intellectuel enfoncé dans les livres, ce n’était pas son genre.

« Bon… Au moins, celle là, elle ne me saoulera pas. Elle semble être déconnectée de la réalité. »

Voilà, le choix était fait et il put enfin chercher le livre qu’il voulait. Il possédait le même pokémon depuis des années, c’était même le second qu’il avait depuis qu’il était devenu un dresseur. Néanmoins, il valait mieux prévoir les prochaines attaques de son adversaire… Celle-ci se nommait Kiméra et avait le profil type de la femme excentrique.

« Distorsion… Distorsion… Les attaques des ténèbres. »
Voilà ce qu’il recherchait ! Il possédait bien un ou deux pokémons liés aux ténèbres mais il ne voulait pas les utiliser contre elle. Il valait mieux jouer sur un terrain dont jamais elle n’allait se douter. Prenant les deux livres qu’il avait trouvés, il tira la chaise pour s’installer en face de la jeune femme aux cheveux blonds. Celle-ci n’avait même pas levé le regard de son livre et intérieurement, il se félicita. Elle n’allait pas le coller. Bon il pouvait donc se mettre à lire en toute tranquillité.

« Distorsion… Distorsion… Je sais qu’il en est capable cet imbécile mais bon, il vaut mieux prévoir tout ce qu’il faut. »

Un léger haussement de sourcils de la part de la jeune femme mais il feint de ne pas l’avoir remarqué. Il avait l’habitude de parler à voix haute et même dans une bibliothèque. Distorsion, il était sûr que cette technique allait lui être utile dans le futur. Maintenant, pour les attaques liées aux ténèbres, il savait qu’il y avait une possibilité pour son pokémon d’en apprendre quelques unes.

« Bon… Pour lui, je vois bien celle-ci et celle là. Il devrait être capable de pouvoir les utiliser, si il ne fait pas l’imbécile. »

« Sais-tu qu’on est dans une bibliothèque ? »

La jeune femme aux cheveux blonds releva son regard du livre avec un léger sourire aux lèvres. Elle avait deux yeux argentés et une main posée sur le livre. Celui-ci semblait être assez ancien en vue de l’état délabré dans lequel il se trouvait. Il n’était pas là pour se battre, pas dans une bibliothèque. Il n’avait pas encore obtenu les informations qu’il voulait et il valait mieux l’ignorer plutôt que de lui répondre. Sans se préoccuper d’elle, il retourna dans sa lecture alors qu’elle l’observait en gardant son sourire.

« Tu peux arrêter ça ? »

« Arrêter quoi ? »

« De me regarder, tu n’as que ça à faire ? »

« Peut-être que oui, peut-être que non. »

Il grogna légèrement alors que les deux autres personnes et la bibliothécaire tournaient leurs visages vers eux. Rah, il allait se faire virer à cette allure ! Ce n’était pas le bon plan, pas du tout ! Il tenta de se concentrer pour ne pas avoir le regard doré de la jeune femme sur lui mais il n’y arrivait pas, c’était inutile. Voilà pourquoi il détestait les bibliothèques : Il y avait toujours quelqu’un pour faire le lourd ! De plus, il ne pouvait pas s’approprier le livre et le garder avec lui donc il devait la supporter.

« Arrête ça je t’ai dit. »

« De te regarder ? Cela te dérange t-il ? »

« Oui, ça ne se voit pas ? »

« Non, pas du tout. Si tu veux partir, tu peux le faire. »

« NON MAIS NE ME PREND PAS LA TÊTE ! J’étais en train de lire bien tranquillement ! Ferme là et c’est tout ! »

« CHUUUUTTTT ! »

Les trois autres personnes chuchotèrent de concert alors qu’il s’était relevé de sa chaise. Elle commençait déjà lui prendre la tête alors qu’il ne la connaissait pas. Sans un mot et sans un regard, il prit les deux livres avant de se diriger vers la table où se trouvait le jeune garçon d’une dizaine d’années. Celui-ci était en train de lire un livre d’images sur la théorie de l’évolution avec plusieurs exemples mais il s’en foutait royalement.

« Ne t’avise même pas de me poser une question sinon je t’éclate. »

Une mise en garde pour un gamin qui avait à peine la moitié de son âge, il était déjà assez en colère à cause de cette stupide garce. Le pauvre enfant n’avait rien dit, n’avait rien fait et il prit son livre pour aller s’asseoir à côté du vieil homme. Maintenant, il avait une table rien qu’à lui et une sacrée réputation pour les personnes dans la bibliothèque. Quoi de mieux pour bien amorcer l’après-midi.