Archives de catégorie : Affaire 3 : La guerre sans la paix

Chapitre 10 : De l’honneur

ShiroiRyu
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Chapitre 10 : De l’honneur

« Tsss … Je suis de retour. »

« Séphyria ? Mais vous êtes blessée ?! Comment est-ce possible ? »

Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible ? Pourtant, je suis blessée et ce n’est pas un drame ! Pas le moins du monde ! Je passe à côté des deux soldats de la FAPC, les ignorant complètement malgré l’état dans lequel je suis. Je suis blessée, et alors ? Ces blessures sont des preuves concrètes que cet humain a réussi à me livrer bataille sans même avoir peur de mourir. Il était prêt à mourir à n’importe quel moment !

Je me dirige vers ma chambre, fermant la porte à clé avant de m’observer dans le miroir. J’ai vraiment une sale tête … Les coups que cet homme nommé Ric m’a donnés, je peux encore les sentir. Et ces balles dans mon bras et ma jambe. Cette précision diabolique ! Il était fort, très fort même, il faut le reconnaître. Je ne sais pas où il a appris à viser aussi précisément mais les faits sont là : il sait se débrouiller avec une arme. Par contre, au niveau du combat à mains nues, cela ressemblait plus à du pugilat de bas étage qu’à autre chose.

En même temps, je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu faire … ça. Je pouvais facilement le tuer. En un claquement de doigts, il serait mort sans même qu’il ne puisse réagir. Je voulais lui donner une chance ? De faire ses preuves ? Mais prouver quoi ? Qu’il puisse être à ma hauteur ? Et cette … pokémon qui l’accompagne. Elle était présente mais il ne l’a pas fait intervenir. Là-aussi, il aurait pu refuser ma requête et me combattre à mon niveau. Je ne sais pas. Je reste un peu perturbée.
Sous la douche, je passe doucement le gant sur mes blessures. Ça fait mal mais pas comme auparavant. Peut-être suis-je fière d’être blessée par un humain ? Quelle idée ridicule. Vraiment ridicule. Je devrai avoir plutôt honte de ce résultat. Ce Ric est une véritable plaie pour la Triafa. Néanmoins, il n’a pas encore touché à cette Gardevoir nommée Lania. Elle n’a pas dévoilé sa véritable puissance. Qu’est-ce qu’il attend ? Les hormones des humains devraient être plutôt excitées en voyant une telle créature.

« Non … Nous sommes des aberrations pour lui. »

Je le conçois parfaitement. J’étais une pokémon auparavant … ou du moins, c’est ce que je pensais être. J’ai toujours été une jeune fille, puis une adolescente … et enfin une femme. J’ai cette particularité des Altarias. J’ai leurs pouvoirs, je suis une Altaria … mais humanisée. Comment peut-on croire que je suis une pokémon ? Cet oiseau au plumage de coton et à la voix de soprano … Je n’ai aucune ressemblance « réelle » avec ça.

Je sors de la douche, complètement nue avant de faire apparaître mes ailes de coton. Je me sers d’elles pour m’essuyer. Au moins, elles ont une utilité assez spécifique. Être une humaine … alors que je suis une pokémon. C’est risible. Me forcer à coucher avec un humain pour débloquer tous mes pouvoirs ? Et puis quoi encore ? Cette idée est stupide. Même en n’utilisant qu’une infime partie de ma force, je peux combattre n’importe qui ! Je m’écroule sur mon lit, portant simplement un peu de lingerie de dentelle bleue ainsi que de nombreux pansements assez visibles sur le corps. Je dois me reposer … Ce combat m’a fatigué plus que je n’osais l’admettre. Je n’admettrai jamais … que cet homme me cause autant de problèmes et que je ne fais les choses qu’à moitié … pour le combattre. J’ai sommeil …

Quelques heures plus tard, je me rhabille correctement, regardant la tenue que je porte. Un kimono, n’est-ce pas ? C’est un vêtement provenant du Jipen. Je ne sais pas, je me sens bien dans cette tenue. J’ai été appelé par le chef de la FAPC, comme quoi, visiblement, j’ai échoué dans ma mission. Pourtant, je n’y tiens guère compte.

« Séphyria, est-ce que tu as une explication sur ton échec ? »

« Il était bien plus résistant que prévu. Il semblerait que … »

« Un humain ? Plus résistant qu’une pokémon comme toi ? » me demande la personne en face de moi. Un homme qui a environ mon âge. Il a des cheveux verts, une crête au beau milieu des cheveux et des yeux rouges. Il porte d’élégants habits ressemblant à ceux des cérémonies bien que cela soit une veste verte et un pantalon blanc.

« Je n’ai pas réussi à le battre et j’ai été blessée. Fin de l’histoire en ce qui me concerne. Si ce n’était que pour cela que l’on m’a appelée, je préfère encore terminer ma nuit. »

« Ton échec était prévu de toute façon. C’est pourquoi nous avons pris d’autres mesures. »

Mon échec était prévu ? Je n’apprécie guère ces paroles. Je pose mon regard sur l’homme en face de moi. Si Emairon cherche le combat, il risque de le regretter amèrement. Je reprends la parole, cherchant à avoir des explications :

« Comment cela ? Mon échec était prévu ? Fais attention à ce que tu vas dire, Emairon. Que tu sois un pokémon comme moi ne change rien … »

« Tout simplement que depuis quelques temps, tu sembles bien affaiblie. Depuis la première apparition de Ric, tu as beaucoup de mal à te concentrer sur tes objectifs. »

« Me concentrer sur mes objectifs ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

« Tout simplement que tu ne sembles pas te donner à ton maximum pour remplir tes fonctions envers la Triafa. De même, tu perds ton contrôle dès que tu le remarques, que cela soit à la télévision ou ailleurs. Enfin, quand on en parle … »

« C’est la première fois que j’échoue … à cause d’un humain. Je ne peux pas supporter ça ! Il doit payer de sa vie pour ce qu’il m’a fait ! » m’écrie-je, coupant la parole à Emairon alors que celui-ci reste de marbre et stoïque. Voilà pourquoi je ne l’apprécie guère.

« Ne laisse pas tes émotions te commander. La cheffe de la FAPC veut te parler. Elle a quelque chose à te dire concernant cet homme nommé Ric. »

« Qu’est-ce qu’il y a encore avec elle ? »

J’apprécie encore moins cette femme. Il faut dire … qu’elle est spéciale. Très spéciale même. Comme de nombreux chefs des différentes organisations dirigées par la Triafa, elle possède un pokémon humanisé … ou du moins, à moitié humanisé dans ce cas précis. M’enfin, c’est encore autre chose car femme ne possède pas qu’un pokémon mais deux. Comme si coucher avec un seul pokémon ne lui suffisait pas, il lui en faut deux.

Je me retrouve en face de la cheffe de la FAPC, une certaine Anaïs. A ses côtés ? Deux hommes sur lesquels je ne m’attarde pas. Ce qu’ils sont, je n’y éprouve strictement aucun intérêt. Comme si j’avais du temps à perdre là-dessus. Cette femme doit avoir une trentaine d’années voire même une quarantaine plutôt. On peut remarquer à quel point la chirurgie peut faire des miracles de nos jours sur les visages.

« Qu’est-ce que vous me vouliez, Anaïs ? » demande-je en croisant les bras.

« Je pense qu’Emairon t’a déjà mis au courant au sujet de ton échec concernant ce jeune policier un peu trop présomptueux à Bagata. »

« Il porte un nom, il vaudrait mieux que vous le reteniez en vue des problèmes qu’il n’arrête pas de causer à la FAPC. »

« A cause de ton échec bien entendu. Sinon, cette affaire serait résolue depuis déjà longtemps. » déclare Anaïs, la femme qui dirige la FAPC.

« Ne me mettez pas tous vos échecs sur le dos. Si vous n’êtes pas capable d’abattre un seul homme avec tous vos soldats, je ne suis pas fautive. »

« Tu ferais mieux de faire attention à ce que tu dis. Tu n’es qu’une pokémon et non encore liée. De toute façon, à l’heure où je te parle, Ric doit être mort. »

J’hausse un sourcil en la fixant. Qu’est-ce qu’elle vient de dire à cet instant ? Je pense avoir très mal entendu. Peut-être que la surprise se lit sur mon visage puisqu’elle reprend :

« Pendant que tu t’évertuais à essayer de tuer cet homme sans y arriver, mes hommes ont placé des explosifs dans son appartement. Ils ont tout simplement attendu qu’il revienne avec cette Gardevoir pour les éliminer tous les deux. »

« IMBECILES ! Vous n’avez donc aucune décence ?! Aucun courage ?! »

Je m’emporte car c’est bien l’une des choses que je déteste le plus dans ce monde pourri ! Comment peuvent-ils encore se regarder alors qu’ils ne sont même pas capable de régler leurs affaires en face à face ?!

« La faim justifie les moyens. Maintenant que tu es au courant de ton échec mais de notre réussite, tu peux retourner là d’où tu viens. Nous n’avons plus besoin de toi. »

Je me retourne, enragée à cause de toute cette histoire. J’ai déclaré à cet homme nommé Ric que je comptais bien l’affronter une nouvelle fois ! Même si je ne vais pas le crier dans la face de cette femme, je sais dans le fond qu’il en faut bien plus pour réussir à abattre Ric. Ce n’est pas avec une ridicule explosion qu’ils arriveront à le tuer !

Chapitre 9 : Preuve de clémence

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Chapitre 9 : Preuve de clémence

« Je tiens à te prévenir : même si on ne le croit pas en me voyant, je sais quand même me battre. Quand on est policier, il ne faut pas croire qu’on ne doit pas utiliser la force. »

« Et si tu penses que c’est parce que je retiens mes pouvoirs que je suis faible, tu risques d’avoir une petite surprise … une très grande plutôt. »

Je me méfie … Je me méfie grandement d’elle contrairement à ses propos. Mais je reste quand même un peu tonné de la proposition de la femme en face de moi. Si elle n’a pas peur des coups, je ne vais donc pas me retenir contre elle ! Je commence à courir alors qu’elle fait de même. Un coup de poing droit de ma part au niveau du visage mais elle bouge la tête sur la gauche, esquivant le coup comme si de rien n’était. Moi ? Je me prends son genou droit en plein dans le ventre, me faisant pouffer de douleur.

« Oh … Un petit conseil encore : si tu retiens tes coups parce que je suis une femme, tu vas encore plus le regretter. Mais comme je suis une aberration, tu ne devrais pas avoir de mal, n’est-ce pas ? Tu vas te donner à fond hein ? Je veux te briser en utilisant ta propre force, en utilisant tes moyens, pour te montrer à quel point je hais ta personne ! »

Je ne peux pas vraiment répondre, ayant le souffle coupé. Je tente de lui prendre le genou, y arrivant avant de la pousser en arrière. Elle pousse un cri de surprise, tombant en arrière sur les fesses. Elle ne devait pas s’attendre à ce que je réagisse ainsi.

« Ce n’est même pas un combat ! C’est juste de la bagarre de rue ! »

« Je dois t’avouer que je ne connais aucun art martial ou de combat. Je ne suis pas boxeur ou autre, loin de là même. Je sais juste me battre. »

« Je n’ai pas de temps à perdre pour apprendre un art martial. De toute façon, la seule chose qui m’importe, c’est … » commence-t-elle à dire avant de se lever. « De te mettre à terre et de te tuer ! Qu’importe la méthode utilisée ! »

« Car j’ai froissé ton self-estime ? C’est ça ? »

Elle ne me répond pas mais le cri qu’elle pousse veut tout dire. Je ne sais pas me battre correctement mais elle non plus. Pourquoi est-ce qu’elle fait ça ? Du moins, qu’elle s’abaisse à un combat de chiffonniers car c’est exactement ça.
Je ne me prive pas pour la frapper, sauf à la poitrine car je sais que c’est un endroit sensible chez une femme. Elle-même ne se gêne pas pour me frapper de tous les côtés sauf dans les valseuses. C’est bizarre … J’ai l’impression de me battre sans aucune raison. Mes poings l’atteignent, mes pieds aussi. Elle-même n’hésite pas à foncer tête baissée sur moi. Je me retrouve soudainement à terre, Séphyria sur moi à cheval.

« Je dirai bien que c’est une position … enfin un peu équivoque mais le poing que tu recules montre que tu risques de me faire mal. »

Elle ne me répond pas tandis que je tente un trait d’humour. Au moment où son poing droit vint s’abaisser pour frapper mon visage, je penche la tête sur le côté, le poing terminant sa course sur le sol, du sang se faisant sentir à côté de moi.

Pourtant, elle ne s’arrête pas et sa tête percute la mienne, nos deux fronts venant s’ensanglanter. Le souci ? C’est qu’une douleur se fait sentir sur le dos du crâne. Avec le coup qu’elle a donné, ma tête a bien touché le sol. Je dois m’échapper ! Je place mon pied sur le ventre de Séphyria, la projetant en arrière alors se retrouve sur le dos à son tour. Ce n’est pas un combat loyal, ce n’est pas un combat qui serait montré à la télévision. C’est juste un match barbare où tous les coups sont permis.

« Relève-toi ! Je pense que tu n’en as pas assez ! »

« Tu as du répondant, hein ? Mais est-ce que tu penses pouvoir tenir encore très longtemps ? Je suis une pokémon ! Mon endurance est bien plus grande que la tienne ! »

« Tu marques un point … mais si ça me permet de t’arrêter sans te tuer, je continuerai ! »

« M’arrêter ? Et tu crois vraiment ça ? »

Pas le moins du monde mais ce n’est pas ce que je peux lui dire. Je suis essoufflé, très essoufflé même. Et en même temps, avec les blessures causées par les coups de Séphyria, je ne suis plus vraiment apte à me battre. Pourtant, il est hors de question que je reste là sans rien faire ! Il est l’heure de se battre ! ENCORE ! Je la laisse se relever pendant que je reprends mon souffle. Tiens ? Elle aussi … Elle respire bruyamment.

« Et d’ailleurs, tu te bats pour quoi ? Pour tes propres convictions ? Pour ton pays ? Impossible ! Tu n’as plus de pays ! Pourquoi est-ce que tu te bats ? Pourquoi est-ce que tu es comme ça ? Pourquoi tu parles ainsi ? »

« Ça en fait beaucoup des questions. Je suis ce que je suis et c’est tout ! Je ne pourrai pas changer fondamentalement, qu’on le veuille ou non ! »

« Changer … Bien sûr ! Bien sûr que l’on ne peut jamais changer ce que l’on est dans le fond ! La preuve avec l’aberration que je suis ! Qu’importe la forme que j’ai, je reste avec ces gênes d’Altaria en moi car je suis une Altaria ! »

« Alors, ne me demande pas pourquoi je fais tout ça ! »

De toute façon, je ne connaissais pas la réponse ! Je fais ça car j’estime que j’ai à le faire ! Comme j’ai estimé que je devais protéger Lania ! Que je devais me venger de la Triafa après tout ce qui s’est passé ! Je fais ça car je l’ai décidé ! Je recommence à courir vers Séphyria, donnant des coups mais plus lents qu’auparavant. Elle aussi … Elle semble réagir plus lentement. Elle pare mes coups, tente de m’en donner mais j’arrive à donner des petites tapes pour les faire dériver sur le côté.

« Alors ? Tu es bientôt hors combat ? Tu as une sale tête avec les bleus que tu vas avoir ! »

« Je pourrai en dire autant du tien ! Avec le sang séché sur ton front et qui a dégouliné avant ! Tu es dans le même état que moi ! »

Elle ne me conteste pas. Nous arrêtons de nous frapper, étant à quelques centimètres l’un de l’autre. Elle est essoufflée, moi aussi. On respire bruyamment, cherchant à prendre de l’air alors que nos deux bras sont ballants. Elle aurait pu gagner si facilement. Si facilement … si elle avait décidé d’utiliser ses pouvoirs.

« Tu pourrais me tuer si tu le désirais. » dis-je en la fixant dans ses yeux saphir.

« Ah oui ? En utilisant mes pouvoirs ? Je tiens mes paroles ! Si je n’ai pas réussi à te tuer en évitant d’utiliser mes ailes et mes flammes issues des dragons, c’est un échec ! Tsss … Ca en fait deux à la suite ! »

Elle me répond avec nonchalance avant de me tourner le dos. Elle fait apparaître ses ailes dans le dos, commençant à décoller dans les airs. Pourtant, à environ cinq mètres du sol, elle se retourne une nouvelle fois, me faisant face.

« Sache que ce n’est pas terminé. Je n’en ai pas fini avec toi ! Si tu continues de t’immiscer dans les affaires de la Triafa, je serai toujours là pour t’arrêter. »

« Normalement, ce genre de propos, c’est la police qui le déclare. Tu veux en faire partie ? »

Je dis cela pour détendre l’atmosphère mais elle semble imperméable à mes propos. D’un geste de la main, elle crée une dernière lame qui vint blesser ma hanche. Ensuite ? Elle s’en va comme si de rien n’était. Je la regarde partir alors que je ne sais pas quoi penser. Qu’est-ce que je dois faire ? Ah … Pourtant, c’est très simple : je dois aller me reposer.

Voilà que quelques heures plus tard, je sors de l’hôpital. Quand est-ce que je vais pouvoir travailler ? Sérieusement ! Je me pose la question alors que je marche à côté de Lania. Les autres ont voulu entendre et savoir ce qui s’était passé mais elle aussi. Je les aie rassuré du mieux que je le pouvais.

« Nous sommes bientôt rentrés, Ric. Tu devrais … te reposer. Je vais bien m’occuper de toi. Mais la prochaine fois, je viendrai t’aider ! »

« Non … Pas en ce qui la concerne. Elle et moi, c’est une affaire personnelle. »

Je parle avec lenteur pour montrer que je ne rigole pas. Je suis plus que sérieux. Séphyria, je t’attends ! Nous avons encore beaucoup à nous dire ! Nous sommes finalement dans l’appartement alors que je m’installe sur le canapé. Moi aussi, me voilà maintenant avec des bandages sous les vêtements, je suis épuisé mais je sais que tout ceci va s’accélérer de plus en plus. Je commence à prendre une profonde respiration avant de m’arrêter. Il y a une drôle d’odeur ici, qu’est-ce que …

« RIC ! » crie la voix de Lania alors que je sens à peine mon corps disparaître une nouvelle fois.
Le souffle de l’explosion est visible à plusieurs pâtés de maisons plus loin. Mon appartement … a été réduit en cendres. J’ai été encore victime d’un attentat ? Mais cette fois-ci, Lania m’a téléporté assez loin pour ne pas être blessée elle aussi. Je crois que je suis une cible privilégiée de la FAPC. Elle veut vraiment ma mort.

Chapitre 8 : Corps à corps

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Chapitre 8 : Corps à corps

« Alors ? Qu’attends-tu maintenant ? Est-ce que tu vas te battre ou non ? »

Se battre ? Avec une arme à feu ? Il y a combat plus glorieux mais je ne compte pas lui dire cela. Cette femme a l’air très motivée à vouloir me faire souffrir. Je pointe mon pistolet en sa direction, peu enclin quand même à tirer Pourtant, je vise son bras droit, une balle quittant mon arme alors qu’elle reste de marbre. D’un geste de la main, le vent repousse la balle … Une balle ?! Comme ça ? Comme si de rien n’était ?

« Il te faudra faire bien mieux que ça si tu veux essayer de me toucher. »

« Si je le veux. » déclare-je alors qu’elle me fixer longuement avant de serrer les dents. Oups ! Elle croit que je ne prends pas au sérieux son combat ! Ses pieds se transforment subitement en serres avant qu’elle ne décolle dans les airs.

« QUE TU LE VEUILLES OU NON … TU N’AURAS PAS LE CHOIX ! »

Elle semble passablement énervée alors que je fais un saut en arrière, ses deux serres venant se planter dans le sol. Elle compte vraiment me tuer hein ? Je dois prendre cela plus sérieusement ! Si je ne le fais pas, je vais mal finir, très mal finir ! Je recommence à tirer mais cette fois, deux balles partent de mon arme en même temps. A cette distance, elle ne sera pas capable de les éviter ! Pourtant, c’est ce que je croyais … Je ne m’attendais pas à ce qu’elle fasse ça ! Elle s’est penchée en avant, mais vraiment bien pencher de telle sorte que son corps soit à la hauteur de mes jambes.

« Comment est-ce que tu fais ça ? «

« Moins de paroles, plus de combat ! Je pensais que tu valais mieux que ça ! »

Elle est à ma hauteur, ses deux mains devenant eux aussi des serres alors que le long de ses bras, des ailes de coton font leurs apparitions. Je ne peux pas parer avec mes bras ! Je ne peux pas parer avec mon arme ! Je tente d’esquiver du mieux que je le peux alors que Séphyria pousse des petits cris. Combien j’ai de balles encore ? Normalement, à la base, j’en ai une quinzaine voire une vingtaine. J’en ai déjà utilisée trois.

« Malin … Très malin même hein ? Tu ne peux pas bloquer mes serres avec tes bras. »

« Je ne suis pas stupide au point de me faire déchiqueter les bras pour te parer, oui. »

« Et pendant ce temps, tu continues d’essayer de viser mes bras et mes jambes ? C’EST UN COMBAT A MORT ! A MORT ! »

« Un policier n’a pas pour but de tuer. »

« Des paroles bien stupides et aberrantes ! On verra si tu es encore capable de les tenir après que je me sois occupé de ton cas ! Si tu ne me tues pas, tu seras mort d’ici quelques instants ! Tu ne comprends donc pas hein ? Tu ne comprends pas ! »

« Je comprends parfaitement … et je vais t’arrêter sans te tuer. »

Elle doit me prendre pour un fou. Il suffit de voir son visage qui me regarde avec étonnement avant de passer à de la rage. Je tire deux nouvelles balles pour viser dans ses jambes. Contrairement à auparavant, elle ne peut pas se pencher, étant trop près de moi. Pourtant, elle déplace ses jambes de telle façon que les balles ne viennent que toucher le sol. ET ZUT ! Je n’arriverai donc pas à la blesser ?

« Tu n’as jamais l’intention de me tuer ! Et tu penses pouvoir m’atteindre ?! Si tu me visais en plein cœur, je ne pourrai pas esquiver complètement tes balles ! »

« Et tu cherches quoi en me disant ça ? A mourir ? C’est ça ? Tu veux mourir ! »

Je lui rétorque quelque chose de particulièrement stupide car cette femme est … Je ne sais pas ce qu’est cette femme. Enfin, cette pokémon ! Je ne sais pas quoi penser ! Je suis plus que confus par la faute de cette femme ! Cette femme est plus que bizarre !

« A mourir ? A mourir ? Je veux surtout laver mon honneur ! »

« En me combattant ? Mais je ne suis qu’un simple humain ! Si tu veux de l’honneur, tu n’as qu’à affronter une autre aberration comme toi ! »

Je crois que j’ai fait mouche. Elle semble s’arrêter dans ses paroles alors qu’elle me fixe longuement. Elle ne semble pas avoir apprécié ce que je lui ai dit. J’ai peut-être été un peu trop sec dans mes paroles … non ?

« Tu crois que j’ai voulu naître comme ça ? Comme une foutue humaine avec des gênes d’Altaria en elle ? Capable de me transformer à moitié ? Hein ? Tu crois que j’ai voulu l’être hein ? Devine quoi, ce n’est pas le cas ! »

« Pardon … Je ne pensais pas ce que je … »

« Mais tu te moques de qui ? Assume au moins tes paroles ! Tu peux demander mon pardon mais si c’est pour balancer ensuite que tu ne le pensais pas alors que tu l’as dit sur le moment, ce qui montre que tu étais sincère … »

Elle pose une main sur son front, sa serre étant redevenue normale entre temps. J’ai fait une bêtise, une très grosse bêtise même. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que ça se finisse mal avec les femmes ? Je n’ai pas le temps de penser plus longtemps à ça que trois longues entailles se présentent sur mon torse, la serre remplaçant la main gauche de Séphyria s’étant ensanglantée … MON SANG !

« Autant te tuer tout de suite, n’est-ce pas ? De toute façon, tu ne veux pas me tuer. »

« D’abord, je tiens à m’excuser réellement pour mes propos. Tu n’es pas une aberration ! Tu ressembles même plus à une humaine et … »

« Continue tes insultes … Continue tes palabres … Ca ne changera plus rien ! »

Mais qu’est-ce qu’il y a avec elle ?! Je me suis excusé ! Je me suis réellement excusé ! Je ne dois pas le tuer ! Ce n’est pas pour ça … Mais qu’est-ce que je fais ? Pourquoi je ne devrais pas la tuer ? C’est une ennemie … Une membre de la Triafa !

« C’est vrai. Pourquoi est-ce je me complique la vie ? Avant d’être une femme, tu es une membre très dangereuse de la Triafa ! »

Il faut que je sois sérieux, très sérieux. Je ne peux pas penser autrement. Je dois envisager cette possibilité de la tuer car elle … Elle ne s’en privera pas ! Je commence à tirer, tirer, tirer ! J’utilise peut-être bien cinq à six balles mais maintenant, je ne me gêne pas pour viser dans la poit… non … même pas. Instinctivement, je ne vise pas dans sa poitrine ou sa tête, simplement sur ses bras et ses pieds !

Mais cette fois-ci, elle n’arrive pas à toutes les éviter. Loin de là même. Elle s’en prend deux, une dans la jambe gauche, l’autre dans le bras droit. Je vois son sang qui s’écoule alors qu’elle pousse un petit cri de douleur.

« C’est donc comme ça hein ? Quand tu es sérieux … On ne dirait pas mais je crois qu’au final, tu vises plutôt bien, trop bien même. Tu aurais pu me toucher en plein cœur plusieurs fois de suite mais tu ne l’as jamais fait ! Ca sera ta plus grande erreur ! Mais maintenant … On va régler ça de la manière la plus égale entre toi et moi ! »

Quoi ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Je l’observe avec méfiance alors qu’elle fait disparaître ses serres et ses ailes. Qu’est-ce qu’elle compte faire là ? Elle place un pied en avant, prenant une position de combat alors que je reste là, écarquillant les yeux. Elle ne croit quand même pas que …

« Bon … Si tu le prends comme ça. »

Mes paroles dépassent ma pensée alors que je jette mon arme à terre. Un combat avec nos poings et nos pieds ? Moi-même, j’ai beaucoup de mal à croire ce que je vais faire contre elle. Pourtant, Séphyria a l’air de ne pas vouloir utiliser ses serres et ses ailes. Elle veut vraiment se battre au corps à corps contre moi ? Je dois me méfier pour voir si ce n’est pas un piège mais pourtant, je ne sais pas … J’ai l’impression que sur ce point encore, je peux lui faire confiance. Confiance en son ennemie ? Quelle idée ridicule !

Chapitre 7 : Duel

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Chapitre 7 : Duel

« Tu me mens, n’est-ce pas ? Ça n’a pas l’air d’aller bien. Est-ce que tu veux que je lise dans tes pensées, Ric ? Pour que tu me dises ce qui se passe ? Si c’est à cause de ce matin, je suis désolée car je ne pensais pas le faire réellement. Vraiment … »

« Ce n’est pas vraiment ça, Lania. Aller … On y va. On a encore beaucoup de chemin à faire avant d’arriver jusqu’au commissariat. Est-ce que tes blessures vont un peu mieux ? »

Je concentre mon inquiétude sur elle. Cela semble marcher puisque la Gardevoir se montre encore plus douce qu’auparavant. Elle me prend le bras, murmurant un petit non doux bien que je sais qu’il sonne un peu faux. La raison est simple : elle veut encore en profiter … comme d’habitude mais qu’importe.

Nous arrivons au commissariat tandis que la surprise se fait voir parmi les membres. Il fallait dire que normalement, je n’aurai pas dû m’y trouver ainsi que Lania. Avec cette blessure, elle ne peut pas faire grand-chose mais bon … Si elle décide d’attaquer, je me dois d’être présent. Car je ne peux pas laisser les autres se faire tuer par ma faute.

Pourtant, la journée se passa tranquillement. Du moins, le début de la journée. Je pensais qu’elle aurait attaqué dès le départ mais visiblement, ce n’était pas le cas. Enfin, c’est ce que je pensais avant que le commissariat ne soit secoué par de nombreux tremblements, une voix puissante, forte et féminine se faisant entendre :

« RIC ! SORS DE CE BÂTIMENT MAINTENANT ! »

Toutes les têtes se tournent vers moi alors que Lania est déjà sur le pied de guerre. Pourtant, je l’empêche d’en faire trop avant de lui murmurer de me laisser seul. Je vais m’occuper de ça. Lania me prend le bras, m’empêchant d’avancer :

« Je ne te laisserai pas te tuer pour cette femme ! Cette folle, Ric ! »

« Tu es trop blessée. Tu serais plus un problème et un poids qu’autre chose. Laisse-moi gérer çà, d’accord ? Ça ne prendra pas trop de temps normalement. »

Je tente de la rassurer alors que les policiers me demandent ce qui se passe. Certains sont déjà à la fenêtre alors que des flammes violettes parcourent le bâtiment, empêchant quiconque d’en rentrer ou d’en sortir. Ils peuvent apercevoir l’Altaria dans les airs. Cette femme porte quand même un haut de tissu bleu, ses longs cheveux bleus étant noués en deux petites couettes bleues derrière son crâne.

« Je suis présent, Séphyria. Tu peux arrêter ces flammes ? Sinon, je ne pourrai pas sortir de cet endroit. » crie-je alors qu’elle me répond par une remarque dédaigneuse :

« Si tu n’es pas capable de sortir de ce bâtiment, il vaut mieux encore que je le réduise en poussière ! Tu ne vaux même pas la peine que je m’occupe de toi ! »

« Ouvrez la fenêtre. » déclare-je alors que l’un des policiers s’exécute. Ils ne savent pas ce que j’ai comme idée en tête mais ils vont le découvrir bien assez tôt. Je commence à courir, Lania comprenant finalement ce que je veux faire. Arrivé à la hauteur de la fenêtre, je bondis par celle-ci, faisant une roulade avant de jeter ma veste qui se recouvre de flammes. Mais je remarque que celle-ci ne flambe pas à ma grande surprise.

« Ces flammes peuvent consumer si je le désire. Voilà la différence entre les flammes d’une dragonne et d’un simple pokémon de feu. »

Elle est là … Elle est à nouveau en face de moi. Je la vois … Il faut reconnaître que par rapport à Lania, il n’y a « aucun » raté. La femme ressemble vraiment à une humaine contrairement à Lania qui a gardé ses oreilles de Gardevoir. Je ne sais pas, je suis un peu déçu en un sens. Est-ce que l’Altaria est capable d’être plus … Altaria que ça ? A part les ailes de coton ? Séphyria fait une mimique de colère :

« C’est quoi ce visage dépité en me regardant ?! On dirait que tu ne comprends pas la situation dans laquelle tu es ! »

« Si, je la comprends parfaitement mais est-ce que tu peux éteindre les flammes autour du commissariat ? Ils n’ont rien fait pour l’instant. »

« Seulement si tu m’affrontes en duel. J’ai une revanche à prendre sur ta personne mais cette fois-ci, cela sera uniquement toi contre moi. Elle ne s’interposera pas. »

Drôle de demande. Est-ce qu’elle comprend le ridicule de la chose ? Comment est-ce que je suis affronté une pokémon humanisée ? Pourtant, j’hoche la tête positivement alors qu’elle fait un simple geste de la main droite. Un vent puissant se fait sentir, éteignant les flammes comme si de rien n’était. Puis mon corps se soulève, ma veste aussi et je devine alors qu’elle utilise le vent pour pouvoir me faire voler.

« Tu as le mal de l’air ? » demande-t-elle alors que j’hoche la tête négativement. Je ne suis pas très enclin à parler alors que je vois Lania qui crie mon nom. Les policiers nagent en pleine incompréhension et je me sens obligé de crier :

« Lania ! Explique-leur la situation par rapport à cette femme ! »

« NON ! RIC ! Elle va te tuer si je ne viens pas ! »

« Fais ce que je te dis s’il te plaît ! Je ne vais pas mourir ! »

« Tu m’as l’air bien sûr de toi … » murmure Séphyria avant que le vent ne m’emmène contre le mur d’un bâtiment, tout mon corps le percutant avec une légère violence.

Je ne saigne pas mais je sais que je suis rouge au visage. Elle veut me montrer par là qu’elle est en pleine domination sur ce coup. Je suis bien sous son contrôle, parfaitement sous son contrôle. Je regarde une dernière fois Lania alors que je me retrouve en train de flotter au-dessus du sol, à côté de Séphyria.

« On va trouver une zone déserte. Ainsi, je n’aurai à restreindre mes pouvoirs pour t’éliminer, Ric. » me dit-elle alors que je n’ai pas posé de questions.


Moi ? Je suis tout simplement en train de jeter un œil aux passants qui nous observent. Je suis sûr et certain que demain, je serai dans le journal aux côtés de Séphyria. Mais pas trop le temps de penser, l’atterrissage se fait lourdement alors qu’elle a stoppé ses pouvoirs sur ma personne. Face contre terre, je me relève et m’époussette. Je ne suis pas rassuré mais je tente de garder une certaine contenance face à elle.

Je regarde où je suis. Un parking d’une usine abandonnée ? Elle semble s’être renseignée pour être sûre que personne ne nous trouve … si elle me tue. Enfin, ce n’est pas comme si elle avait à craindre la police ou quiconque.

« Tu possèdes une arme, n’est-ce pas ? Tu ferais mieux de l’utiliser si tu ne veux pas mourir trop vite. Je ne me priverai pas d’utiliser tous mes pouvoirs contre toi. »

« J’ai bien mon pistolet mais si je peux éviter de tirer sur une personne qui n’a sensiblement pas envie de me tuer, je préfère … »

Je m’arrête dans mes paroles après le regard furieux qu’elle vient de me lancer. Visiblement, il vaut mieux pour moi que je me taise ou sinon, je serai mort avant même d’avoir pu reprendre ma respiration. Bon … Comme quoi … Je sors mon arme.

« Tu veux vraiment te battre, Séphyia ? Est-ce que ta vanité t’empêche de raisonner correctement ? Et de voir la situation que tu t’imposes et que tu m’imposes ? »

« Un beau parleur, il ne manquait plus que ça ! Moins de paroles, plus d’actes ! »

Elle est finalement en face de moi. Elle est plus grande que moi, de cinq centimètres environ. Ce n’est pas le plus important, loin de là. Mais bon … Je la fixe avant de pointer mon arme vers elle. Je vais viser ses bras ou ses jambes, ça sera mieux. Mais avant, je ne l’attaquerai pas en premier. Je ne suis pas ainsi. Tant que je peux régler cela pacifiquement, je le ferai.

« Alors ? Tu attends quoi ? Je te donne la possibilité de commencer ce combat. Je te conseille aussi de viser directement la tête. »

« Hors de question. Si tu ne m’agresses pas, je ne le ferai pas. »

Elle semble perdre contenance. Du moins, elle veut se montrer calme pour m’affronter. Mais comme je n’attaque pas, elle fait de même. Je ne me suis pas trompé à son sujet. Je le sens bien. Elle fait peut-être partie de la Triafa mais elle est différente. Elle semble avoir une moralité que l’on ne possède pas normalement là-bas.

« Si tu ne fais rien … Je vais t’y forcer ! »

Voilà qu’elle se met finalement en position. Elle bouge une main et une lame de vent vint se former, passant à côté de moi. Je sens ma joue qui saigne, passant un doigt dessus pour y voir du sang. Elle ne rigole plus. Et une telle lame vint se créer une fissure dans le sol juste derrière moi. Heureusement que Lania n’est pas là. Ça ne risque pas d’être très beau à voir.

Chapitre 6 : Menace réelle

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Chapitre 6 : Menace réelle

« Lania … Réponds-moi … Comment est-ce que tu vas ? Comment est-ce que tu vas ? »

« Plus de peur que de mal. Mais c’est toi qui m’as fait ça ? »

Elle me demande au sujet du bandage qu’elle a autour de la hanche. Je lui réponds que oui alors qu’elle me fait un grand sourire. J’ai signalé que je l’emmenais se faire soigner avant qu’il ne soit trop tard mais je n’ai jamais dit que c’était dans un hôpital.

« Donc tu m’as déshabillée pour me soigner, c’est bien ça ? » me demande-t-elle une seconde fois alors que je lui réponds par l’affirmative. Voilà qu’elle commence à nouveau à se déshabiller devant mes yeux mais je l’en empêche. Je n’ai pas le temps de blaguer avec ça et surtout, j’ai déjà assez vue sa poitrine. Pas que cela bien entendu … Mais bon, je préfère me retirer cette image de la tête et surtout ne pas y penser quand j’aurai une envie pressante.

« Tu es capable de te lever ? Il faut quand même que l’on aille rassurer nos futurs compagnons de travail. Habille-toi correctement et … »

« Je ne peux pas m’habiller. J’ai trop mal pour … » dit la Gardevoir alors que je la regarde fixement. Elle se moque de moi n’est-ce pas ? Je réponds sèchement :

« Utilise tes pouvoirs psychiques pour t’habiller. Je t’attends en bas d’ici dix minutes. »

Elle me fait la moue mais je n’en ai strictement rien à faire. Je ne vais pas me laisser manipuler par la Gardevoir de cette façon hum ? Je suis dehors, croisant les bras. Je dois éviter de me rappeler ce que j’ai vu. La voir habituellement est une chose … mais lorsqu’elle est évanouie, si faible et si fragile, je ne peux pas m’en empêcher. Je suis risible et pathétique comme homme. Je n’ai pas à faiblir maintenant.

« Voilà … Je suis prêt … mais tu peux au moins me donner la main ? »

Ca, je le peux parfaitement. Même si elle est capable de s’habiller, ça ne veut pas dire qu’elle ne souffre pas. Je ne peux pas m’en empêcher. Je prends sa main mais elle préfère me prendre le bras gauche alors que nous nous rendons au commissariat. Bien entendu, à cette heure-ci, alors qu’il est déjà plus que tard, nous ne devrions plus être en train de travailler et les équipes de nuit sont déjà sur le terrain mais … Il faut quand même les rassurer. Lorsque nous arrivons, déjà plusieurs personnes nous entourent, demandant :

« Comment est-ce que tu vas ? On ne s’attendait pas à ça ! »

« Je crois que personne s’y attendait. On a trouvé des traces comme quoi c’est la FAPC qui a fait ça. Ils t’ont dans le collimateur, Ric. Tu devrais faire gaffe. Tu veux que l’on installe une patrouille près de chez toi ? »

« Non, non … C’est bon. Avec Lania, nous ne devrions pas avoir trop de problèmes normalement. C’est pourquoi je préfère que l’on ne se préoccupe pas de ça. Lania va plutôt bien et il semblerait que ça ne soit pas aussi grave que prévu. »

« Mais Ric sera obligé d’être aux petits soins pour moi, n’est-ce pas ? Ric, tu veux bien faire cette promesse devant les autres ? »

Ah ! La saleté ! Je sais pourquoi elle dit ça ici particulièrement ! Ainsi, je ne peux pas refuser car sinon, je paraitrais pour un salopard qui n’en a rien à faire d’elle ! Je la retiens, je la retiens vraiment ! Tsss ! Je suis bien obligé de dire :

« Bien entendu que je serai à tes petits soins, Lania. Tout le monde le sait. Je t’en fais la promesse. Si maintenant, nous pouvons laisser … Hum non en fait. »

J’ai une autre idée en tête. Comme elle veut que je sois aux petits soins, je ne vais pas aller me coucher maintenant, du moins rentré avec elle. Elle semble un peu décontenancée tandis que les autres policiers sont surpris. Ils ne s’attendaient pas vraiment à ce que je dise ça. Pourtant, je m’installe sur une chaise avant de dire :

« Si vous pouvez me mettre au courant de la situation de la FAPC par rapport aux alentours de la capitale ? Je ne connais pas du tout cet endroit. »

« Tout d’abord, comme tu as pu le remarquer en arrivant jusqu’ici, tous les alentours de la capitale sont faits de montagnes ou alors de forêts. La FAPC, du moins, la base principale de la FAPC est enfouie par là mais on n’a guère réussi à les retrouver. Impossible de leur mettre la main dessus malgré tous nos efforts. »

« D’accord donc nous sommes entourés par de la forêt et des montagnes. Enfin, des terrains rocheux. Qu’est-ce qu’il y a d’autre à savoir à ce sujet ? »

« Pas grand-chose malheureusement. Ils nous filent entre les doigts et comme tu as pu le voir d’une manière un peu brutale, ils n’ont pas peur de venir nous titiller. »

Ah … La fameuse explosion qui a failli me couter la vie. Je vois parfaitement de quoi est-ce qu’il veut parler même si ça ne me rassure pas le moins du monde. Finalement, j’ai eu ce que je voulais mais je continue à discuter de tout et de rien.
Les heures passent, il doit être maintenant plus de deux heures du matin. Comme cela normalement aurait été ma première journée, je dois me préparer pour demain mais exceptionnellement, nous serons au repos car Lania a été blessée. D’ailleurs … La pauvre Lania tient à peine éveillée. En même temps, je me dis que j’en ai de la chance. Car oui, avec ces journées exceptionnelles, je n’ai pas eu beaucoup de travail.

« Bon … Je vais aller ramener Lania à l’appartement. Aller … Lania … C’est l’heure. »

« Fatiguée … » marmonna la Gardevoir tout en tendant ses mains. Elle ne croit quand même pas que … Les autres policiers me regardent alors que je soupire. Je me mets de dos, Lania venant grimper sur mon dos, passant ses bas autour de mon cou. Je souhaite une bonne soirée et matinée aux autres avant de quitter le commissariat.

« N’en profite pas trop … Tu crois que je ne sens pas tes seins bien appuyés contre moi, Lania ? » murmure-je alors que je n’obtiens aucune réponse pendant que je marche avec elle sur mon dos. Il va falloir que j’économise pour une voiture … et pas qu’un peu. Je ne peux pas compter toujours compter sur les voitures de patrouille.

Arrivé dans l’appartement, je dépose doucement Lania dans son lit, la laissant toute habillée. Visiblement, elle dormait déjà depuis quelques temps. J’ai encore voulu l’accuser de quelque chose dont elle n’était nullement responsable. Je lui souhaite la bonne nuit avant d’aller me coucher à mon tour, quelques instants plus tard. Par contre, je me débarrasse de mes affaires. Deux heures du matin, même moi, je n’y suis pas si habitué que ça. Je me couche en simple caleçon et t-shirt, fermant les yeux à mon tour.
Quelques minutes plus tard, une ombre ouvre la porte, marchant d’un pas lent vers l’homme couché dans le lit. Elle ne porte aucune tenue, étant complètement nue. Sans rien dire, elle vient tout simplement se faufiler dans le lit, passant ses bras autour de l’homme qui dort paisiblement. Elle ne fait rien d’autre que de dormir paisiblement, contrairement à ses paroles d’il y a quelques heures. Bien entendu, sa tenue laisse à désirer puisqu’elle n’existe pas à proprement parler.
Pourtant, deux heures plus tard, alors qu’il était déjà quatre heures du matin, une autre ombre fait son apparition mais au niveau de la fenêtre. D’un geste de la main, un objet s’échappe de l’ombre, traversant la vitre sans la briser avant de venir se planter sur la table de chevet de Ric. Puis l’ombre disparait complètement, semblant être capable de s’envoler.

« AH NON ! Lania ! »

Je crie alors que je viens de me réveiller avec le poteau du matin. Pourtant, la raison est simple ! Lania est complètement nue à côté de moi, semblant dormir paisiblement ou presque. Je tente de ne pas m’emporter alors que je remarque qu’elle porte quand même quelque chose. Le bandage taché de sang au niveau de ses hanches. Purée … Ca m’énerve de m’emporter inutilement alors qu’elle ne fait rien. Pendant qu’elle dort, je remarque finalement quelque chose de bizarre sur ma table de nuit. Qu’est-ce que c’est que cela ? Je ne connais … pas ? Ah si ! On dirait une feuille de papier ? Mais avec une plume plantée ? Mais une drôle de plume puisqu’elle est recouverte de coton.

Pendant que Lania se réveille, je vais dans la salle de bain, la lettre à la main. Avant même de la lire, je suis « obligé » de me soulager, cherchant à me rappeler une femme que j’ai connue, que ça soit à la télévision ou alors dans la vie réelle. Pourtant, ma mémoire se focalise sur Helena et au lieu d’éprouver du plaisir, j’éprouve du dégoût et de la tristesse. Qu’importe la façon dont ça s’est passé, je me suis calmé … à mon grand désarroi.

Je prends enfin mon temps pour lire cette lettre, commençant à la parcourir. L’écriture est fluide, très belle, on sent quand même que la personne qui l’a écrite a quelque chose de royal … ou presque. Car bon, ce n’est pas vraiment l’écriture qui m’intéresse. Plutôt le fait que le message est … particulièrement troublant.

« Demain, je te tuerai, Ric. Demain, je n’hésiterai pas un instant à te tuer … qu’importe que tu sois chez toi ou dans le commissariat. Ne baisse pas ta garde sinon, tu le regretteras. »

Même si sur le moment, cette écriture ne me dit rien, c’est la plume qui l’accompagne qui me permet de savoir qui a écrit cette lettre. Visiblement, j’ai encore affaire à cette Altaria. Peut-être que je pourrai la raisonner plus tard ? Je ne sais pas.

Chapitre 5 : Mutation et destruction

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Chapitre 5 : Mutation et destruction

« Toutes mes félicitations, Ric ! Lania, il en est de même pour toi. »

Je me retrouve dans le bureau du chef de la police. Convoqué avec Lania car je suis toujours avec elle, il est normal qu’elle soit présente à mes côtés. Sans même répondre, j’attends la suite des paroles du chef. S’il dit une telle chose, c’est que cela doit être important non ?

« Vous venez d’être mutés en raison de vos dernières actions et réussites. Vous serez plus au cœur du problème face à la FAPC. Vous partirez dans la semaine. »

« Nous sommes mutés ? Ça veut dire que … Enfin, c’est un surprenant. »

J’ai un peu de mal à dire quelque chose de correct. Je me rappelle que je n’ai jamais été muté auparavant, même en Fronse. Néanmoins, Lania accepte la nouvelle avec un grand sourire tout en remerciant le chef de la police. Moi-même ? Je reprends mes esprits avant de dire :

« Je suis un peu sous le choc, je suis vraiment désolé. Je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet. »

« Ça ne fait rien. Encore aujourd’hui, vous allez pouvoir vous reposer … sauf si vous voulez travailler bien entendu. Je ne vais pas vous en empêcher mais se faire emmener à Bagata, la capitale de la Calambie, c’est vraiment une belle promotion. »

« Bagata … La capitale … » murmure-je alors que je reste un peu étonné. Lania me prend par le bras, signalant qu’on va plutôt avoir notre journée encore une fois.
Je ne sais pas trop … Je ne sais pas trop quoi penser, je dois l’avouer. Qu’est-ce qu’il faut que je pense ? Qu’est-ce que je dois imaginer ? Mais bon, si nous allons à Bagata, cela veut dire qu’il va falloir trouver un nouvel appartement. Comme si elle venait de lire dans mes pensées, Lania prit la parole sur un ton amusé :

« Tu sais utiliser un ordinateur non ? Alors, je pense que nous devrions déjà nous renseigner pour savoir où nous allons dormir. Les hôtels vont coûter encore plus cher dans la capitale. »

« Mais je ne pense pas que nous avons pris la journée de repos car tu avais pensé à ça non ? Si c’est encore une idée lubrique de ta part … »

« Tu te fais tellement d’idée à ce sujet … Je ne comprends pas pourquoi. »


Elle me regarde avec tendresse alors que je fronce les sourcils. Je ne suis pas stupide. Nous nous rendons dans l’appartement où nous logeons. Je vais au salon, Lania restant debout à côté de moi. Je ne sais pas pourquoi mais je décide de vérifier l’historique. Soudainement, Lania s’exprime avec confusion :

« Mais qu’est-ce que tu … Qu’est-ce que tu fais ?! »

« Je vérifie simplement s’il n’y a pas de sites problématiques. »

« MAIS NON ! Il n’y a pas besoin de vérifier ça ! » s’écrit-elle alors que je suis de plus en plus suspicieux. Je décide d’y jeter un œil, Lania étant rouge de confusion.


J’ai à peine le temps de lire les différents liens dans l’historique que tout mon corps se retourne. Lania crie alors que ma tête se retrouve coincée dans la poitrine de la Gardevoir. Celle-ci n’a pas hésité à ouvrir sa chemise de policière alors que je suis enveloppé par les seins mis à nu de la Gardevoir. Elle tente de prendre la souris mais je l’en empêche d’un geste de la main tout en cherchant à la repousser.
Qu’est-ce qui lui prend ? Ce n’est pas ça le problème ! Enfin, ce que je crois … Je regarde l’historique et remarque plusieurs sites avec des noms équivoques mais pas seulement … Des sites de médecine ? Tout cela a un rapport avec le sexe. Elle est vraiment intéressée par ça ? Sans rien dire sur le moment, j’efface l’historique puis finalement je murmure :

« Je vais faire comme si tout cela n’a jamais existé, d’accord ? Je n’ai rien vu. »

« Je ne voulais pas que tu vois ça ! Je ne voulais pas du tout ! »

Pourtant, maintenant, c’est fait. Aucun retour en arrière. Je la regarde mais je détourne légèrement le regard. Mes yeux sont quand même rivés sur sa généreuse poitrine. Elle se pince un peu le téton en voyant mon regard, gémissant de plaisir. Il vaut mieux pour moi que je retourne sur l’ordinateur et que je me concentre dessus pour trouver un appartement.

Voilà … Une semaine est passée et nous sommes arrivés à Bagata. Autant dire que je suis plus que surpris par l’endroit. Je n’ai jamais été dans une capitale en hauteur. Oui, car je n’oublie pas celle de l’Inglaterre où je me suis trouvé pendant quelques temps. Il est maintenant l’heure de voir notre nouvel appartement.
Plutôt spacieux et même plus grand que le précédent car grâce à notre promotion, nous en avons plus les moyens, je suis content de voir qu’il y a deux lits. Maintenant, Lania pourra dormir tranquillement dans son lit pendant que j’aurai le mien .Quand je lui dis ça, elle me regarde en fronçant les sourcils et en faisant la moue.

« J’ai pas envie de dormir seule, Ric. »

« Dommage pour toi mais ça sera le cas dorénavant. Si on peut avoir chacun sa chambre, je ne vais pas me priver pour dormir tranquillement. »

« Bien. Comme tu le veux. De mon côté, je ne me priverai pas pour venir dans ta chambre complètement nue pendant que dors pour venir m’occuper de toi. »

« Provocation futile et inutile. Je ne tomberai pas dans cette combine. Déposons les affaires, on ira ranger tout ça après que nous soyons rentrés des présentations avec les collègues. »

« Oui … Oui … Provocation futile, Ric … Provocation futile. »

« Arrête ça. » répète-je alors que je ne me sens plus du tout rassuré maintenant.

Elle va encore faire l’idiote mais surtout mettre son plan à exécution. Ce soir, je ne vais pas dormir pour l’attendre et la repousser. Bien entendu, je ferai semblant de dormir … Le problème, c’est qu’elle va être capable de lire mes pensées. D’ailleurs, si je veux vraiment être tranquille, je n’ai qu’à lui remettre ces bracelets … sauf que peut-être, je ne veux pas être tranquille au fond de moi ? Je veux autre chose ? Je regarde Lania, celle-ci se plaçant en face de moi, se penchant un peu en avant. Elle pose une main sur mon front, comme pour prendre ma température avant de dire :

« Tu es un peu rouge. Est-ce que je dois lire dans tes pensées pour savoir si ce sont des choses perverses ou non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« J’en pense que tu ferais mieux de ne rien faire et surtout de te taire. »

Elle rigole un peu alors que nous nous rendons dans le commissariat. Celui-ci n’a rien à voir avec celui de la petite ville où je me suis trouvé quand je suis parti de l’Inglaterre. Non, il est au moins cinq ou six fois plus grand. Peut-être que j’exagère, je ne sais pas. Je pénètre à l’intérieur, allant faire les présentations avec le reste des personnes. Du moins, je me présente, Lania faisant de même tout en expliquant sa « maladie » pour son visage et sa capuche sur le sommet du crâne.

Ensuite, il nous fût donné les clés de notre voiture de fonction. Il était temps d’aller la tester et de faire notre première patrouille pour nous familiariser avec la ville dans laquelle nous allons travailler maintenant. Ah … Vraiment … Je me dirige vers la voiture, grimpant à l’intérieur alors que Lania s’installe à mes côtés. Je tourne la clé et …

Une violente explosion se produit au beau milieu du parking. La voiture dans laquelle je suis montée vient tout simplement … d’être réduite en cendres. Moi ? Je suis couché au sol, Lania sur moi. Je suis étouffé par ses seins mais je suis … plutôt heureux. La raison est simple : elle vient encore de me sauver la vie sans même que je m’en rende compte.

« Je crois que nous avons reçu un petit cadeau de la part du FAPC, Ric. »

« Tu peux croire mais personnellement, j’en suis sûr. »

Je lui réponds en essayant de me rendre le plus calme possible mais une explosion … Cela aurait pu être mortel, plus que mortel même. Lania me sourit faiblement alors que je sens un liquide qui s’écoule sur mon corps. Je suis touché ? Lania s’écroule à mes côtés, un morceau de métal planté dans la hanche alors que j’écarquille les yeux. Je … L’explosion ? La téléportation ? Trop … tard ? Et je ne peux pas l’emmener à l’hôpital ou alors, ils découvriront que c’est une Gardevoir !

Chapitre 4 : Prête à rentrer en action

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Chapitre 4 : Prête à rentrer en action

« Et c’est pourquoi, avec l’aide de mon chef et des autres policiers de ma ville, je continuerai de tout faire pour contrer les actions de la FAPC dans cette ville. »

« Qu’on m’éteigne cette télévision, je risque de m’énerver pour rien. » dit une voix féminine alors que l’écran s’éteignait.


Il valait mieux ne pas l’embêter à ce sujet. Quelques hommes et femmes sont présents dans une salle alors que la femme qui avait pris la parole fait quelques pas, semblant en colère. Elle fait apparaître une paire d’ailes de coton dans son dos, reprenant la parole :

« Visiblement, il a quitté l’Inglaterre pour s’installer en Calambie. De même, qu’importe ce que la FAPC fait, il arrive toujours à s’en sortir indemne. Tout cela à cause de cette Gardevoir qui continue de l’accompagner et de le sauver. »

« Qu’est-ce nous devons faire ? Même si la FAPC est liée à la Triafa, si nous allons les aider, cela risque de nous causer des problèmes plus tard, non ? »

« Aucun problème … Et si cela dérange, je m’en contrefiche. Cet homme doit mourir le plus tôt possible ! Et je m’en occuperai personnellement ! »

Elle parle avec véhémence et colère. Jamais auparavant, elle n’avait ressenti cela. Cet homme est une plaie pour elle. Une véritable plaie qu’elle doit cicatriser sous ses flammes issues de l’énergie des dragons. A partir de là … A partir de là …

« Euh madame Séphyria, sauf votre respect, vous avez plus important à faire et … »

« Ne m’appelle surtout pas madame ! Je ne fais pas aussi vieille et ce j’ai à faire peut bien attendre ! Est-ce bien clair ? Je n’ai pas à recevoir d’ordre à ce sujet ! »

« Mais ce n’était pas un ordre, mademoiselle Séphyria ! C’était juste une remarque anodine ! » dit le soldat, confus et perturbé.


Il sait qu’avec une erreur dans ses paroles et Séphyria ne se priverait pas de le tuer. Même si ce n’est pas le genre de la femme aux cheveux bleus, des fois, elle n’hésite pas. Et depuis déjà plusieurs semaines, elle s’énerve pour si peu de choses que cela est perturbant.

« De toute façon, c’est décidé. Je prends le premier avion pour la Calambie ! »

« Hahaha ! Et vous n’êtes pas capable d’y aller avec vos ailes ? »

Des murmures se font entendre alors que Séphyria pose son regard sur la personne qui vient de parler. Visiblement, celle-ci avait voulu faire de l’humour, de l’humour sur elle ? Soit il est suicidaire, soit il est nouveau mais dans tous les cas, il ne s’en sortira pas indemne.

« Je ne relèverai même pas cette phrase mais il vaut mieux pour toi que tu ne recommences plus jamais une telle blague si tu ne veux pas finir tué. »

Elle parle lentement pour bien faire comprendre à l’homme qu’elle ne plaisante pas. Elle n’est pas d’humeur et déjà à la base, ce n’est pas dans son caractère. Les membres de la Triafa se dispersent peu à peu alors que la femme aux cheveux bleus repose ses yeux sur l’écran. Avec lenteur, elle rallume la télévision.

« Je mettrai tout en œuvre pour stopper les actions de la FAPC ainsi que de la Triafa car oui, ces deux organisations sont liées, malgré les apparences. »

Elle a envie de l’étrangler. Elle a tellement envie de passer ses mains autour de son cou et de serrer avec le plus de force possible. Ce n’est pas le fait de lui tenir tête qui lui pose problème, c’est le contraire. Il est humain … Un humain qui tente d’être au même niveau qu’une dragonne ? Et cette Gardevoir ne sait pas ce qui l’attend.

Car oui, elle n’est pas restée là, les bras ballants, sans rien faire. Elle s’est entraîné, elle a décidé de contrôler au maximum ses capacités. Et même si … Même si elle restera toujours plus faible que si elle avait un contrôleur, ça ne changerait rien à ses yeux. Il est hors de question de se salir, de se dégrader avec ça.

Elle en a assez … Elle en a assez de cet homme dans l’écran ! Elle se lève, frappant de toutes ses forces dans l’écran, le brisant en morceaux alors qu’un peu d’électricité se fait sentir. Pourtant, ça ne l’affecte pas le moins du monde. Elle n’est même pas blessée alors qu’une voix s’adresse à elle finalement, la femme aux cheveux bleus se tournant vers son propriétaire.

« Séphyria. Il semble que tu veuilles partir en Calambie, est-ce bien vrai ? »

« C’est le cas Emairon et je conseille de ne pas m’arrêter, est-ce que tu as bien compris ? »

« Je ne suis pas là pour t’arrêter, simplement te demander de trouver un homme avec qui t’unir le plus rapidement possible. Ce sont les ordres de la Triafa. »

« Il en est hors de question ! C’est pourtant simple à saisir ! Jamais je ne m’abaisserai à un rapport sexuel avec un homme dont je n’en ai rien à faire ! Que je sache aussi, tu n’as pas de femme hein ? Alors bon, ne … »

« Ce sont les ordres. Tu es libre de les respecter ou non. »

« Tu sais ce qui m’énerve chez toi ? Tout simplement que tu donnes l’impression de n’avoir rien à faire des personnes qui t’entourent, Emairon ! De toute façon, je pars pour la Calambie dans la journée. La Triafa peut m’arrêter ou m’en empêcher mais il vaut mieux pour elle qu’elle me laisse faire. »

« Cet homme nommé Ric. Il semblerait que ça soit lui qui sois responsable des blessures avec lesquelles tu es revenue il y a de cela plus d’un mois, non ? Ce n’est pas conseillé. »

«  Tu sais où tu peux mettre tes conseils ? Et je reste polie sur le coup. »

« Pourtant, ce dernier conseil t’aidera : va retrouver le chef de la FAPC. Là-bas, il te donnera les moyens logistiques de retrouver la présence de cet homme. Ensuite, tu peux te débrouiller comme tu le désires mais sache qu’une nouvelle défaite risquera de mettre à mal ce que la Triafa pense de toi. Tu seras peut-être forcée … de t’accoupler. »

S’accoupler ? Forcée ? En clair, il vient de lui dire qu’elle risquerait de se faire violer si elle échoue ? Très charmant. Elle attend avec impatience le moment où un soi-disant homme tentera de la toucher. Il n’aura plus de bras, ni de sexe … Puis ensuite, elle s’occupera de sa tête. Un petit tour sur elle-même.

Mais pour le moment, elle a déjà sa première cible. Du moins, sa cible première. Elle doit partir. Sans même jeter un regard à l’homme aux cheveux verts qui s’adresse à elle, elle quitte la pièce à son tour, se préparant à voyager jusqu’en Calambie. A partir de là, tout allait se passer très vite. C’était bien l’idée qu’elle a en tête.

Ailleurs, Ric est en train de sourire alors que Lania est à ses côtés. Celle-ci semble un peu confuse alors que Ric est en train de rouler, faisant une patrouille avec la Gardevoir. Il est heureux, plus qu’heureux d’après ce qu’elle peut voir. Mais bon … Pour l’instant, s’il est heureux, elle l’est aussi. Mais finalement, il prend la parole :

« Lania ? Quand même … Tu vois, il vaut mieux se méfier des premières apparences ! »

« Pourquoi est-ce que tu dis ça, Ric ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« C’est au sujet d’Alphonse. C’était lui ce coup de fil. C’est vrai que tu n’as pas lu dans mes pensées mais bon … Bref, il est vivant et il va bien. Maintenant, il est l’adjoint de Casior mais lui aussi continue de travailler dans la police. Par contre, il semble avoir changé. Il est beaucoup moins joyeux qu’auparavant. »

« Ca veut dire que je ne suis pas responsable … de sa mort ? Puisqu’il ne l’est plus ? »

« Nullement. Je suis désolé pour tout ça il y a maintenant un bon bout de temps. C’est juste que perdre mon meilleur ami … Enfin … »

« Bref ! Je sais comment tu vas pouvoir te faire pardonner, Ric ! Tu pourras m’apprendre les relations sexuelles ! Et peut-être même mettre de la pratique ! »

« Le premier point … Je veux bien même si je ne suis pas un spécialiste. Le second ? Même pas en rêve. Bon … Même si le coup de fil date d’hier et qu’on est en patrouille, je suis pas très motivé, je dois te l’avouer. »

« A travailler ? On peut aller se … reposer quelque part, Ric. »

« Pas quand tu parles avec cette intonation, Lania. Et range-moi cette poitrine dans ta veste, s’il te plaît. Je n’aime pas quand tu ouvres exprès quelques boutons. Alphonse va déjà m’aider à trouver des informations sur la Triafa, c’est parfait. »

Chapitre 3 : Un retour inattendu

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Chapitre 3 : Un retour inattendu

« Je me demande pourquoi le chef nous a donné une journée de repos. »

« Car il pensait qu’on la méritait, Ric ? » me dit Lania tout en souriant à ma question. C’est vrai que ça semble logique. Avec la petite capture des deux trouble-fêtes appartenant à la FAPC, on a pu réussir à faire une purge dans la police. C’est aussi simple que ça bien que certains SMS sur les portables semblaient confus, comme des codes secrets. Mais ce n’était pas à moi ou à Lania de s’en occuper, loin de là même.

« Bon. Ca veut dire que pour aujourd’hui, on peut aller se promener. »

« Est-ce que je suis obligée de prendre cette capuche dehors ? Nous sommes en civils, non ? » me demande-t-elle alors que je fronce les sourcils. Je n’ai même pas besoin de parler, elle comprend la stupidité de sa question. Mais je la sens vraiment triste. Je m’approche d’elle, lui grattant derrière l’oreille comme elle aime tant.

« Si tu veux, on peut rester ici aussi. Ca ne me dérange pas de ne pas sortir. »

Elle semble accepter ma proposition puisqu’elle vient se calfeutrer contre moi. Vraiment, si elle n’était pas à moitié humaine, toutes ses marques d’affection … Je pourrais les accepter. Encore que si elle était une pokémon tout ce qu’il y avait de plus normal, ça n’aurait jamais posé de problèmes à la base car elle ne se serait pas comportée ainsi.

Oui … Mais bon, je ne peux pas revenir en arrière, arrêter l’imbécile qui a commis une telle chose en créant ces êtres à moitié humains. Vraiment si je mets la main dessus. Hum ? Qu’est-ce que … Lania est vraiment collée contre moi, à moitié assise sur mon corps. Elle a profité que je sois plongé dans mes pensées pour cela. Il faut dire que je suis assis sur un fauteuil et que j’ai l’air complètement coupé du monde.

« Je peux savoir ce que tu fais, Lania ? »

« Je pensais à ce que l’on regarde un film, tous les deux ! »

« Au beau milieu de la journée ? Ferme les volets, installe l’ambiance sombre et on peut en regarder un. Par contre, tu ne t’installes pas sur moi. »

Elle me fait une petite moue triste et je lui murmure que si elle se dépêche, je réfléchirai à ça. Je suis bête, très bête. La raison est simple. Je ne devrai pas faire ça. Mais pourtant, je n’hésite pas à prendre des risques inconsidérés avec ce genre de propositions stupides. Surtout que la voilà très motivée, plus que motivée. Il suffit de deux minutes avant que tout soit terminé, Lania tapotant doucement le canapé pour me demander de m’asseoir.

« D’accord, je viens, je viens … Par contre, je regarde un film qui ne risque pas de t’intéresser, te voilà prévenue, Lania. Tu as compris ? »

Elle ne semble même pas porter ne serait-ce qu’un peu d’intérêt à mes paroles. On dirait bien qu’elle a une idée en tête, une idée stupide. Je ne sais pas mais je vais devoir me méfier au cas où. Je vais m’asseoir sur le canapé mais à l’autre bout au cas où. Une simple mesure de précaution car je n’ai pas confiance en elle. A force, je risque de tomber dans ses pièges.

« Qu’est-ce que … »

J’écarquille les yeux en voyant le film qui passe à la télévision. On est bien au milieu de l’après-midi non ? Et puis, les petits gémissements de plaisir, les râles et les grognements … Je me tourne vers Lania, celle-ci me disant :

« Une petite surprise de ma part ! Pendant que tu dormais hier, je me suis rendue dans une vidéothèque pour prendre ça. Bon, le vendeur était quand même un peu … pervers mais voilà ! J’espère que ça te plaira ! »

« Tu te moques de qui, Lania ? Arrête-moi tout de suite ! Si je regarde ça, c’est lorsque je suis seul. Pas avec une personne à côté ! »

« Oh … Allez ! S’il te plaît ! Fais-moi plaisir ! »

Sauf que lui faire plaisir prenait un tout autre sens dans cette phrase. Je ne voulais pas de ça ! Je commence à me lever mais je me retrouve une nouvelle fois paralysée mais seulement au niveau des jambes. Mes bras sont encore disponibles ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

« Tu regardes avec moi ! Je veux en même temps que tu m’expliques exactement comment ça se passe ! Je n’ai jamais fait … Tu sais bien. »

« Et moi donc ? Tu crois que je m’y connais mieux que toi ? Lâche-moi ! »

Mais elle ne me retient pas. Pourquoi est-ce que je suis là ? A regarder un film pornographique ? Elle ? Elle s’est déjà déshabillée à moitié, gardant ses vêtements mais sauf qu’ils ne cachent plus rien du tout, loin de là même. Ce qui était encore plus excitant que d’être complètement nue. Pourquoi est-ce que je suis excité ? Je ferme les yeux et je me bouche les oreilles. Je tente d’oublier ce qui se passe autour de moi. Pourquoi est-ce qu’elle fait ça ? Pourquoi ? Ah oui … J’en connais parfaitement la raison.

« Ric ! Ric ! Tu devrais regarder ! C’est impressionnant ! Mais c’est si … si violent ? La première fois ? Ca ressemble un peu à ce que tu m’as fait … »

Hein ? Quoi ? Comment ça ? Qu’est-ce qu’elle raconte par la pensée ? J’ouvre les yeux pour regarder le film dont elle parle. Comment est-ce qu’elle a pu prendre un film pornographique mais aussi sadomasochiste ? Elle est en train de voir une femme se faire stranguler à moitié tout en demandant plus ! Je crie aussitôt :

« Arrête ce film, Lania ! Ce n’est vraiment pas pour toi ! Ça ne se passe pas comme ça ! Ce n’est qu’un film et ce n’est pas comme ça ! »

« Mais alors ? Ca se passe comment ? Je sais comment se passe le processus … mais la façon dont ça doit se passer … Je ne sais pas. »

Elle est si … excitée et perverse … mais en même temps, si candide. Ca me touche à moitié ce qu’elle dit. Elle arrête le film et je me retrouve libéré au niveau des jambes. Elle se rapproche de moi, à quatre pattes, la poitrine se balançant devant mes yeux. Elle est excitée, plus qu’excitée mais je lui demande de s’asseoir à côté de moi.

« Déjà, c’est beaucoup plus doux au départ. Le genre de sexe que tu vois dans les films, c’est du cinéma. C’est juste pour exciter. Je ne dis pas que ça n’existe pas mais au départ, c’est bien plus tendre. Tu ne sais même pas ce que c’est d’être amoureuse réellement. Ton problème est que tu veux copuler sans aucun sentiment. Ca ne se fait pas comme ça, Lania. »

Même si j’ai l’impression de me répéter, j’ai plus le sentiment que cette fois, ça rentre bien mieux dans la tête de la Gardevoir humanisée. Peut-être qu’au final, j’ai plus de chance que je ne le crois ? Oui … Je la laisse s’approcher de moi alors que je caresse son bras. Même si elle est excitée et moi aussi, il vaut mieux ne rien faire du tout. Ce n’est pas ce que je la déteste, loin de là mais bon …

« Ric ? Et quand on n’aime pas une personne, on ne peut pas lui donner du plaisir ? »

« Non … Pas de la façon à laquelle tu penses, Lania. Ça ne se fait pas ainsi. »

« J’aimerai bien voir … la même chose que ces hommes rejettent de leurs sexes mais venant du tien. C’est comme ça qu’on donne naissance non ? »

Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Je me le demande. Heureusement pour moi, mon téléphone portable commence à vibrer, Lania disant sur un ton coquin :

« Tu as ton téléphone dans la poche ou tu es alors heureux de me voir ? »

Je ne réponds pas, sortant justement le téléphone de la poche de mon pantalon trop serré pour le moment. Je décroche en voyant le nom : Casior. Tant mieux, ça me permettra de changer un peu la conversation du moment qui dérive grandement.

« Ric ? Enfin, j’arrive à t’avoir en contact ! Je n’ai pas réussi à te joindre depuis des semaines ! Je te demanderai bien où est-ce que tu es passé mais après les derniers évènements en Calambie, j’ai réussi à mettre la main sur toi. »

« Oui, je peux voir ça. Mais bon … Tu deviens quoi depuis le temps ? »

Je regarde Lania, lui faisant un geste du doigt pour lui montrer sa tenue de dépravée. Avec réticence, elle se rhabille correctement bien qu’elle laisse sa poitrine paraître grandement bien que non jusqu’aux monts de chair. Bon, je n’ai pas à me concentrer sur elle. J’attends la réponse de Casior, celui-ci me disant :

« Disons que la Fronse commence à penser de plus en plus à mes propos. Enfin, tu sais que je suis le maire non ? Je peux t’annoncer une bonne nouvelle. »

« La délinquance a disparu de moitié ? La Triafa a été réduite à néant ? »

« Le premier point est plus réaliste que le second, Ric et c’est le cas. Cette ville est considérée maintenant comme l’une des plus sûres de la Fronse. De même, je suis ancré de plus en plus dans le monde politique. Je m’arrange aussi pour ton cas en Inglaterre. Tu n’as pas eu de soucis en Calambie ? Enfin, ce n’est pas un mandat d’arrêt international non plus. »

« Pas vraiment de problèmes en vue. Il semblerait qu’ils ne s’intéressent pas vraiment au casier judiciaire des personnes qu’ils engagent. De toute façon, après les derniers évènements, on peut dire que j’ai fait mes preuves. Mais pourquoi est-ce que tu voulais me contacter ? A part depuis un mois bien entendu. »

« OH ! Je m’en rappelle maintenant ! Quelqu’un voulait te parler. Je vais te donner son numéro. Appelle-le plus rapidement possible. Il pourra t’aider à obtenir plus d’informations sur la FAPC et surtout à ce que les charges disparaissent contre toi. »

Hum ? Je suis plutôt intéressé et je prends le numéro que me donne Casior. Qui est-ce que ça peut être ? Bizarre, je ne le connais pas du tout. Lania est à mes côtés, ayant remarqué mon profond désintérêt pour sa personne. Je remercie Casior et décide de raccrocher. Quelques instants plus tard, je suis déjà en train de tapoter sur le clavier de mon portable. Plusieurs sonneries à la suite jusqu’à ce qu’une voix masculine me dise :

« Oui ? Alphonse Stein à l’appareil. Qui êtes-vous ? »

Chapitre 2 : Agressés de l’intérieur

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Agressés de l’intérieur

« Les informations sont plutôt bonnes, Ric. Mes félicitations. »

Je me tiens face à un homme d’une cinquantaine d’années, plus obèse qu’autre chose. Une barbe et une moustache de couleur brune assez touffues, il parait plutôt négligé, c’est même à se demander comment sa tenue tient dans son pantalon. Néanmoins, contrairement aux apparences, il fait du bon travail, du très bon travail même.

« De rien. Est-ce que ça veut dire que le FAPC a perdu du terrain comme prévu ? » demandé-je alors qu’il hoche la tête. A mes côtés, Lania ne bouge pas. Je sais que les deux policiers qui sont présents en plus du chef de la police sont en train de l’observer. Cela m’énerve un peu mais je reste stoïque et calme. Je n’aime pas faire des scènes.

« A peu de choses près, c’est ça. Mais bon … Ca ne veut pas dire qu’il n’y a plus de traces du FAPC dans la ville, loin de là. Mais les zones de contrôle sont de moins en moins nombreuses, ce qui est une très bonne nouvelle. »

« Tant mieux alors. Est-ce que je peux retourner en exploration ? »

« C’est pas vraiment le terme que l’on emploie ici … mais bon, au moins, j’ai compris où tu voulais en venir. Oui, tu peux partir en patrouille. S’il faut, tu as l’un des véhicules disponibles. Tiens, vous allez les accompagner, ça vous fera du bien à tous les deux. Vos résultats sont pas fameux depuis quelques temps. »

Je l’écoute alors qu’il parle aux deux autres policiers présents dans la pièce. Ils hochent la tête, quittant le bureau. Je regarde le chef de la police puis Lania. La jeune « femme » m’observe brièvement, partant à son tour avant que je ne la suive. Sur le chemin, je lui murmure faiblement pour qu’elle puisse m’entendre :

« Lania. Au travail, autant faire croire que nous ne sommes pas en colère. »

« Je ne suis pas en colère, Ric. Loin de là … Mais … Je veux juste éviter que tout ça se reproduise encore une fois. Je ne peux pas m’en empêcher. Je recommencerai, je le sais bien. Alors, je veux essayer de me contrôler au moins en public. »

« Ne t’en fait pas, Lania. Même si hier … Comment dire … Je n’aime pas parler de ça. »

« Ric … Je suis venue hier pour vérifier au cas où si tu dormais bien. Voilà tout. Je me suis rapprochée et j’ai dévoré tes rêves. Ainsi, tu n’as sûrement pas fait de cauchemars. »

« C’est vrai, Lania. C’était … tranquille et calme contrairement à ce que je pensais. Tu veux que l’on fasse la paix en public ? »

« … … … Je ne sais pas. » me dit-elle, regardant à gauche et à droite pour voir si quelqu’un nous observe ou non. Puis subitement, elle se jette sur moi, venant m’enlacer tendrement. On dirait bien que le pardon est accepté. Elle relève son visage vers moi, un petit sourire coquin aux lèvres alors qu’elle a ouvert par télékinésie quelques boutons de sa chemise. Sa peau blanche est visible … ainsi qu’un généreux décolleté. D’ailleurs, heureusement que j’ai réussi à expliquer convenablement aux policiers le souci par rapport à son visage blanc. Une maladie, toutes ces choses, comme Lania m’a expliqué ce qui paraissait crédible, je n’ai eu aucun problème à cela. Tant mieux en un sens.

« Tu n’attendais pas cela par hasard pour en profiter ? Et range-moi cette poitrine. »

« Hum ? Moi ? Nullement ! Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Que je sache, qui a voulu que je lui pardonne ? Enfin, que l’on fasse la paix ? »

« Tsss … Petite idiote, va. » répond–je tout en soupirant avant de lui donner une petite tape sur le sommet du crâne. Elle a réussi ce qu’elle voulait. Mais bon, je préfère que l’on n’ait aucune bonne relation plutôt qu’une mauvaise. Il faut simplement qu’elle et moi, nous nous fixions des limites avant que ça ne dérape.
Elle referme les boutons un par un alors que je la regarde faire. Comme « par hasard », elle a du mal avec l’un d’entre eux, continuant d’en dévoiler plus que nécessaire à mon goût. Elle me regarde dans un grand sourire, me demandant de le fermer à sa place. Je refuse mais elle utilise un argument des plus irréfutables :

« Si tu ne fais rien, je le laisse ainsi. »

Je lui répondrai bien que j’en ai rien à faire mais c’est le cas. Je préfère éviter que d’autres personnes ne voient ce genre de spectacles. Déjà qu’hier, je me sentais un peu patraque … Là, avec elle qui s’amuse à ça, difficile de rester de marbre. Je ne sais pas … Je dois être un peu malade. Ou alors, mes convictions s’affaissent les uns après les autres devant la Gardevoir. Je me dois pourtant de rester parfaitement de marbre.

« Tu sais … Je peux encore lire dans tes pensées, Ric. »

« Si tu peux plutôt EVITER de les lire, merci bien, Lania. La confiance doit régner. »

« Bien entendu, bien entendu ! » dit-elle en s’exclamant de joie. Elle me prend le bras, le collant près de ses seins sans que je ne réagisse pour autant.

Finalement, nous arrivons en direction de la voiture. Là-bas, les deux policiers sont déjà aux commandes alors que moi et Lania allons sur la banquette arrière. Finalement, la voiture démarre alors que je regarde Lania. Je ne sais pas où nous allons mais visiblement, les deux policiers savent parfaitement.

« Je n’ai quand même confiance qu’à moitié, Ric. »

Le message est maintenant mental, signe qu’elle n’apprécie pas de parler devant les deux autres policiers. C’est vrai … C’est étrange. Très étrange même mais je ne dis rien. Est-ce que je dois penser pour lui répondre ? Il vaut mieux car elle attend une réponse.

« Tu peux le faire, Lania. Tu as le droit. Je t’en donne l’autorisation. »
Tant mieux car visiblement, c’est ce qu’elle attendait depuis le début. Je reste immobile, les policiers traversant les rues sans même nous poser de question et inversement. J’observe par la fenêtre avant que la main de Lania se pose sur la mienne. Ses yeux se fixent sur moi puis sur les policiers. Pas besoin de message, c’est parfaitement clair.

« Dites-moi, les gars … Je peux vous poser une question : vous comptez nous emmener où spécifiquement ? Car je ne crois pas que ça soit le chemin habituel. »

« De toute façon, pour vous deux, la route s’arrête ici. » dit le policier sur la place passager avant de se retourner, un pistolet dirigé vers moi et Lania.

Aussitôt, je lui donne un coup de coude dans les dents, une balle traversant la fenêtre au même moment où des cris se font entendre. L’autre policier cherche à conduire avec une main sur le volant, se retournant lui aussi avec une arme. Il ne se préoccupe pas de la route ? Qu’importe ! Son allié est sonné à moitié mais je ne me prive pas pour frapper le conducteur mais avec mon poing cette fois-ci.

« Lania, ne les tues pas s’il te plaît. Fais-les foncer droit vers un poteau. »

« Tes désirs sont les miens. » répond Lania. Ce n’est pas vraiment la phrase exacte mais j’ai tout de suite compris le second message derrière celle-ci. Ses yeux deviennent roses, effrayant les deux policiers avant que le volant ne tourne subitement vers la droite. Au même moment, Lania et moi avons disparus de la voiture. La collision est brutale et les deux policiers sont sonnés. Moi ? J’observe Lania qui me sourit.

« Est-ce que tu as ce que je veux, Lania ? »

« Si tu parles de leurs portables pour qu’ils ne soient pas détruit dans la collision, les voilà. »

Elle me les tend pendant que je passe un coup de fil au chef de la police. Je lui demande d’envoyer des renforts dans la zone où l’accident a eu lieu mais aussi de préparer une cellule. La raison ? Les deux membres de la FAPC infiltrés vont avoir besoin d’un endroit à l’ombre. Lania s’approche de moi, poussant un petit gémissement. Ah … Vraiment …

« Qu’est-ce que je ferai sans toi, Lania ? »

« Je suis sûre que ça ne serait pas grand-chose. Tu es content de m’avoir hein ? Et je pourrai être encore plus forte et efficace si tu le désires. »

« Pas besoin de plus, j’ai tout ce qu’il me faut. »

Pourtant, je place ma main sous la capuche de la Gardevoir, commençant à lui caresser ses oreilles et un peu l’intérieur. Voilà qu’elle gémit d’une façon encore plus indécente. Mais cela ne m’affecte pas. Grâce à elle, je suis encore en vie. Je dois tirer un trait sur cette histoire en Inglaterre. Je dois abandonner mon passé mais ce n’est pas aussi simple que ça. Helena … Pourquoi est-ce que je pense à elle dès que je rends heureuse Lania ? Comme pour me rappeler qu’elle ne le mérite pas ? Je dois vraiment être clair dans mes sentiments sinon, je risque d’avoir de sérieux problèmes face à la FAPC. Je n’ai même pas le temps de penser à la Triafa avec toute cette histoire bien que je soupçonne une relation entre les deux.

Chapitre 1 : Cachés

ShiroiRyu
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Chapitre 1 : Cachés

« Ric ! Fais attention à toi ! Il y a un tireur embusqué au nord ! »

La voix de Lania m’arrive par la pensée alors que je tourne mon visage vers le nord. C’est vrai. Elle a parfaitement raison. Je pointe mon arme vers une fenêtre, tirant une balle. J’entends un cri après l’impact, une arme tombant au sol. Voilà une bonne chose qui est faite ! Néanmoins, je sais que ce n’est pas suffisant et je transpire à fortes gouttes. Il faut dire que la Calambie n’est pas l’endroit le plus froid qui existe, loin de là.

« Est-ce que tu vas bien ? J’ai entendu un tir, j’espère que tu n’es pas blessé. »

Une femme arrive à mes côtés. Des cheveux bleus, des yeux dorés, elle porte une capuche qui cache ses oreilles alors qu’elle a une tenue de policière qui moule parfaitement son corps et sa généreuse poitrine. D’ailleurs, une pointe dorée sort de sa tenue, entre ses seins. Oui, elle est humaine … ou plutôt, en apparence.

« Ca peut aller. Je suis un peu fatigué par cette chaleur. Il faut dire que je m’épuise rapidement. Je n’ai pas l’habitude de faire autant d’efforts. »

« Ne t’en fait donc pas, on prendra une douche tous les deux quand ça sera terminé ! »

« Toi d’abord, moi après. » corrigé-je alors que je la regarde avec un petit sourire. Elle reste la même, qu’importe ce que je dis, qu’importe ce que je fais. Même si … Même si … Ah … Je perds déjà mon sourire rien qu’en repensant à tout cela. Je ne veux pas y repenser. Je ne veux pas. Nous sommes arrivés en Calambie car nous n’avions pas le choix. Je ne veux pas…

« RIC ! Fais attention à toi ! » crie la jeune femme alors qu’elle se jette sur moi, me faisant tomber au sol. Une nouvelle balle fût au-dessus de ma tête. Pourquoi est-ce que je suis coincé dans cette ruelle ? Pourquoi ? Ah oui, car c’est ma mission. Du moins, celle donnée par les policiers de la petite ville dans laquelle je me trouve. Une ville qui comme les autres de Calambie, a son gros lot de problèmes.

« LA FAPC VAINCRA ! » hurle une voix devant moi bien que je ne puisse pas voir à cause de la poitrine de Lania qui m’étouffe à moitié.

Pourtant, je vois ses yeux dorés qui deviennent roses. Je lui avais dit d’être discrète à ce sujet mais cela semble être un cas de force majeure. Elle nous téléporte, me faisant apparaître ainsi qu’elle derrière celui qui avait essayé de me tuer. Un coup de crosse dans la nuque et le voilà à terre. C’était le dernier, je crois.

« Est-ce que tu peux vérifier les alentours, Lania ? »

« Déjà fait, Ric … Ric Auché. » me dit-elle dans un petit éclat de rire.
Tssss ! L’idiote ! Je n’avais pas de meilleurs noms sur le moment lorsque je me suis présenté à la police de Calambie. Ils m’avaient demandé si j’étais sérieux, je leur avais répondu que oui. Bon … Je préfère ne pas m’en rappeler. Il y a tellement de choses qui me reviennent en mémoire. Je demande à Lania d’immobiliser complètement les personnes capturées pendant que j’appelle les camarades de la police. Ensuite ? Je signale que je me sens mal et que je vais me reposer, je préfère ça … au lieu de rester ici.

« Ric ? Viens … Je te raccompagne à l’appartement. » dit Lania tout en me prenant la main doucement. Depuis les évènements de Landre, je suis un peu faible … psychologiquement.
Je lui en ai voulu à Lania, je lui en ai tellement voulu pendant plusieurs semaines. Je ne pouvais même pas lui adresser la parole ou alors le minimum … Je lui en veux tellement pour ses paroles. Je m’en rappelle encore maintenant. Je pose mon regard sur elle. Elle me sourit alors que nous rentrons à pied. Je n’utilise plus de voiture car je n’en ai pas les moyens et celles des policiers ont une fâcheuse tendance à exploser.

« Merci beaucoup, Lania. Tu peux aller prendre ta douche maintenant. » dis-je alors que nous sommes rentrés dans l’appartement. Pourtant, elle me fixe, attendant quelque chose de ma part. Ah … Quelle idiote. Je sais ce qu’elle veut.

« S’il te plaît, Ric. » me demande-t-elle en me regardant avec des yeux brillants d’envie.

Je suis bien obligé d’accepter sa demande. Je lui retire sa capuche, libérant ses oreilles de Gardevoir. Ensuite ? Je commence à les caresser, passant mes doigts dessus alors qu’elle gémit de bonheur. Elle apprécie ça … un peu trop même.

« Ric, allons sous la douche ! Vite ! »

« Hors de question, tu n’as pas besoin de moi. Et n’essaye même pas de faire tes petites manipulations habituelles. Va te doucher car tu sens mauvais là. »

Elle fronce les sourcils alors qu’elle s’éloigne, me laissant seul. Je vais m’installer sur le canapé, regardant autour de moi. Pour le moment, personne ne sait où je me trouve dans la Calambie. Du moins, pas les personnes qui seraient personnellement intéressées pour me tuer. Je sais bien que ça ne tardera pas à arriver bien assez tôt mais qu’importe, je ne suis pas inquiet. Loin de là même. L’appartement est assez spacieux pour deux personnes. Même s’il n’y a qu’une chambre, il y a une salle de bains, une cuisine, un salon. Bref, je ne suis pas à plaindre, loin de là même.

« Ric … Au sujet de la FAPC … Qu’est-ce nous devons faire ? »

« Attendre qu’ils commettent une erreur. Un moment, nous pourrons les prendre par surprise et alors avoir bien plus d’informations à ce sujet. »

« Je te fais confiance mais quand même … Ces Forces Armées Pokémon de Calambie … On pourrait presque croire qu’elles sont là pour sauver les pokémons mais non … Elles abusent juste de leur puissance. » continue de déclarer Lania alors qu’elle m’adresse la parole par la pensée pendant qu’elle prend sa douche. Vraiment, elle n’a que ça à faire ?

« Tu as bientôt fini d’ailleurs ? J’aimerai quand même la prendre. J’ai vraiment chaud ! La Calambie a vraiment des températures importantes. »

Aussitôt que j’ai fini ma phrase, mon corps quitte le salon pour se retrouver dans la salle de bains. En face de moi ? Lania dans son plus simple appareil. Comme souvent, mes yeux se rivent sur la corne dorée qui sorte d’entre ses seins sauf que cette fois-ci, ils sont non-recouverts par le tissu. Mon corps n’étant pas préparé, il réagit aussitôt à cette apparition, chose qui semble plus que flatter Lania.

« Laisse-moi m’occuper de ça. » me dit-elle alors que je recule, cachant difficilement l’excitation que j’éprouve. Pourtant, je me retrouve paralysé puis ramené sous la douche, Lania commençant à me masser l’entrejambe pour le faire encore plus durcir et s’allonger.

« Lania ! Je t’ai pourtant dit quelque chose à ce sujet ! »

« Ric, il faut se rendre service et … si chacun éprouve de l’envie envers l’autre, pourquoi se retenir, non ? »

« Lania … Je … Je t’ai dit quelque chose ! »

Je me répète mais elle presse déjà sa poitrine nue et trempée contre mon corps. Mes habits sont maintenant complètement mouillés. Elle continue ses caresses alors que je gémis. Hors de question … Hors de question ! Elle le sait bien ! Je commence à bredouiller :

« Lania … Je … Je ne te pardonnerais pas … si tu fais ça. Si tu utilises la force ! Je ne te pardonnerai pas comme pour Helena ! »

Elle s’arrête finalement alors que la pression psychique qui me paralysait disparaît enfin. Je pousse un soupir de soulagement, le robinet de la douche se fermant tout seul. Une serviette lévite au-dessus du sol, enroulant Lania au niveau de sa poitrine et de son entrejambe. Elle passe à côté de moi, murmurant :

« La douche est disponible. Ce soir, je dormirai sur le canapé, Ric. »

« D’accord, je te donnerai une couverture pour ça, Lania. »

Elle ne me répond pas, finissant de se sécher hors de la salle de bains. Moi ? Maintenant que je suis excité, je suis obligé d’en terminer au beau milieu de la douche après m’être déshabillé. Je pose ma tête contre le mur, regardant le sol bien que j’ai les yeux fermés. Tout peut se passer si bien … Tout peut si bien se dérouler … mais dès le moment où elle se laisse posséder par ses pulsions sexuelles, tout se dérègle. J’en peux plus … Cette nuit encore, je vais mal dormir. Malgré l’apparence que je me donne, dormir avec Lania me permet d’oublier ce qui s’est passé avec Helena. Malgré les horribles paroles de la Gardevoir, j’ai besoin de tendresse pour ne plus me souvenir d’Helena. Une mauvaise nuit en perspective, je crois que je ne vais pas aller me coucher. Autant travailler sur l’ordinateur et chercher des informations sur la FAPC …