Archives de catégorie : Affaire 6 : Une vengeance sans saveur

Chapitre 10 : Tenue de rigueur

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Chapitre 10 : Tenue de rigueur

« Bon sang … Mais c’est impossible de gagner ? Ah ! »

Je ne sais pas ce que je fais, j’ai l’air vraiment ridicule avec tout cela ! Vraiment l’air … Complètement l’air même ! Je ne sais pas ce que je fais mais ça me distrait et ça m’occupe. J’ai vraiment l’air cinglé, du genre qui découvre de nouvelles choses. Quand même ! Quel idiot ! Mais quel idiot ! RAAAAAAAAH ! Je dépense tout l’argent de la Momartik !

« Je vais m’arrêter là. Je ne veux pas en devoir plus à Calsidya. »

Je n’ai plus de billes, plus rien du tout et je tourne ma tête à gauche et à droite. Tiens ? Où est-ce qu’ils sont tous passés ? Ils ne devaient pas rester près de moi ? Je ne suis pas tellement en sécurité quand je suis seul hmm… Je me lève, m’apprêtant à partir avant d’entendre le bling bling singulier de quelqu’un qui vient de gagner. Qu’est-ce que … Je cours en direction du bruit et remarque que je ne suis pas le seul. Quelqu’un vient de gagner ? WOW ! C’est vraiment impressionnant ! Et …

« Séphyria ? » dis-je avec étonnement en voyant le visage de la gagnante.

« Ric ? Oh … Ce n’est pas bien important. » répond t-elle doucement avant de se lever. Elle récupère son bac contenant un lot impressionnant de billes.

Ah ouais ? On n’a pas la même vision de la chose ! Je la félicite et la prends dans mes bras alors que finalement, Calsidya fait son grand retour, un bac aussi dans les mains, remplit de nombreuses billes lui aussi.

« Au final, je suis le seul à m’être planté complètement dans ça ? Je suis si nul que ça ? »

« Mais non, mais non, Ric. C’est juste qu’entre nous, tu n’as pas quelques pouvoirs qui t’aident. Enfin … Je suis sûre que Séphyria avec ses caractéristiques de dragonne en ait capable. Moi aussi … Tu sais, il suffit juste de traverser un doigt … ou alors d’utiliser mes pouvoirs psychiques et donc de … »

« Hein ? Des pouvoirs psychiques ? Mais tu n’es pas une pokémon psy normalement. »

« Oh ? Et alors, je n’ai pas le droit d’être spéciale, Ric ? Je suis spéciale, très spéciale. »

Elle pose un doigt sur mon nez avant de rigoler. Pfiou … J’ai vraiment l’air d’un idiot quand je pense de la sorte. Néanmoins, elle n’a pas tort. Pas du tout même. Elle est spéciale. Bon, par contre, où est-ce qu’Alphonse et Roubé se trouvent ? Car je ne les vois pas. Néanmoins, nous nous dirigeons à la caisse où nous pouvons … enfin non, où elles peuvent choisir.

« Quand même, il y a un sacré choix et … »

« Et si tu veux de l’argent, tu prends les objets que tu le désires et tu vas dans les boutiques à côté du casino. A partir de là, tu peux changer les objets contre de l’argent. Car oui, les jeux d’argent ne sont pas autorisés au Jipen mais c’est ainsi que la Triafa se fait de l’argent. »

« Vraiment … Tu es érudite ou quoi ? C’est impressionnant. »

Elle prend cela comme un compliment et elle rougit en me remerciant. Elle signale que ce n’est pas grand-chose mais qu’elle a toujours apprécié en savoir un peu plus sur les différentes cultures humaines. Elle a eu de la chance d’être l’une des dernières pokémons humanisées parmi les pierres précieuses. C’est pourquoi elle est très proche de Séphyria plutôt que de Lania. A part les deux bosses glacées sur son crâne, qu’elle cache avec ses cheveux la majorité du temps, elle n’a rien de totalement différent.

« Bon ! Je pense que nous aurons besoin d’argent et avec ce que nous avons gagné, normalement, il y aura même un peu de bénéfice. Séphyria ? Tu as choisi quoi ? Que l’on aille le revendre ensuite. »

« Je ne trouve rien de bien intéressant pour le moment. Donc … Autant prendre au hasard. »

Elle marquait un point. Les deux femmes récupèrent différents objets avec les billes, quittant le bâtiment avec moi. Quelques minutes plus tard, Calsidya et Séphyria revinrent avec un joli paquet d’argent jipenais, Séphyria tendant sa part à la Momartik.

« C’est ton argent, je n’ai fait que te l’emprunter, Calsidya. »

« Oh ! Tu ne vas pas commencer comme ça hein ? C’est notre argent à tous les trois. Si je vis avec vous, il est normal de tout partager. Même Ric ! » répond la Momartik, me souriant. Hey, hey, hey ! Je ne suis pas un objet ! Enfin, je sais que seulement … Bon ! D’accord, elle est très gentille et sympathique ! Et je le sais parfaitement que même si elle me désire, elle se comporte comme une damoiselle ! Pfff ! Voilà, c’est dit ! C’est dit dans ma tête !

Tsss ! Bon ! Retour à l’hôtel ! Il faudrait que j’appelle Alphonse et Roubé mais visiblement, ils sont occupés puisqu’ils ne décrochent pas. Je suis quand même un peu anxieux et … Hein ? Calsidya pose une main sur mon front, me murmurant :

« Calme-toi donc … Ils vont bien. Si cela avait été grave, ils auraient essayé de te rejoindre par tous les moyens non ? Ils ont le droit d’être seuls un peu aussi ? Et de visiter ? »

« Ce n’est pas une remarque de ta part… enfin, pas de toi que je m’attendrais à ça mais plutôt de Séphyria. Enfin bon … Séphyria, tu ne parles pas beaucoup ces derniers temps. »

« Car je n’ai rien à dire, malheureusement. » murmure la femme aux cheveux bleus avec lenteur alors que je pousse un soupir.

Vraiment, quand même, des fois … J’ai l’impression de ne pas retrouver la femme que j’aime. Enfin, peut-être est-ce à cause de Calsidya ? Je ne sais pas. Je ne sais pas du tout même. Lorsque nous retournons dans l’hôtel, Alphonse et Roubé nous attendent contre le mur juste à côté de la porte de notre chambre. Je remarque aussitôt qu’il y a un problème.

« Qu’est-ce que … Alphonse ?! Qu’est- ce qui s’est passé avec ton bras ? »

« Oh … Je vais vous expliquer à l’intérieur mais disons que la sécurité du casino n’a pas vraiment apprécié que je fouine un peu à l’intérieur. Et il en est de même pour Roubé. Enfin, cette blessure sur mon bras, ce n’est pas grave, ça se soignera… juste que les coups de lame, ce n’est pas une bonne chose à ressentir. »

Euh … Oui, bien entendu. Je ne sais pas trop quoi dire avec ce genre de réflexions. Néanmoins, j’invite Alphonse et Roubé dans notre chambre, nous cinq allant s’installer sur le lit avant qu’il ne prenne la parole :

« Bon … En tout cas, pendant que vous vous amusiez, nous avons remarqué que les agents de sécurité vous surveillaient. Comme quoi, Ric, tu as pu jouer au pachinko pour la première et dernière fois. Je crois qu’après, ils ne te laisseront même plus rentrer … ou alors, tu en ressortiras mais mort. Enfin … Bref … Passons surtout aux choses sérieuses puisque nous avons réussi à les cuisiner. »

Les cuisiner ? Drôle de façon de parler de cela mais j’acquiesce d’un hochement de tête. Aussitôt, Alphonse reprend la parole, Roubé passant une pâte une la blessure à son bras.

« Il va y avoir une réunion de nombreux membres de la Triafa d’ici quelques jours. Une réunion faite sous le signe d’un bal masqué. Comme il y aura des représentants de nombreux pays, je pense que c’est le bon endroit pour nous renseigner. »

Il marque un point. C’est une bonne idée, très bonne idée même. Pfiou … Bon, ça veut dire quoi ? Qu’il va falloir que je m’habille en costard cravate ? Rien qu’à cette idée, j’ai déjà les poils qui s’hérissent. Je ne suis pas un homme du monde !

Chapitre 9 : Différence de cultures

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Chapitre 9 : Différence de cultures

« Et dire que je pensais que j’étais assez tordu en sortant avec deux pokémons. »

« Sortir avec deux pokémons ? Oh … Tu officialises donc la chose, Ric ? » me dit Calsidya alors que je m’en veux d’être aussi stupide. Pourquoi est-ce que j’ai dit une telle chose ? RAAAAAAAH ! Punaise, punaise, punaise !

« Je ne pensais pas ça … mais quand même … Regarde une partie de ces personnes. »

Je ne m’attendais quand même pas à voir des personnes déguisées en pokémons ou en divers héros et héroïnes … issus de livres, films ou autres typiquement jipenais. A croire que c’est une véritable institution dans ce pays, il vaudrait mieux se méfier alors.

Enfin, se méfier de quoi ? C’est plus facile à penser qu’à faire mais qu’importe, je n’ai pas de temps à perdre avec ce genre d’idioties. Je ne réponds pas à la Momartik, celle-ci me prenant le bras disponible alors que Séphyria tient l’autre depuis que nous avons quitté l’hôtel.

« Ric, je ne te pensais pas ainsi … Deux femmes rien que pour toi ? Et nous sommes à la recherche d’une troisième d’entre elle ? »

« Alphonse, s’il te plaît, ne rajoute pas d’huile sur le feu. Tu sais parfaitement que ce n’est pas comme ça que ça se passe réellement hein ? »

« Oh … Moi, tu sais, je crois que ce que je vois. Et ce que je vois là … »

Tsss ! Vraiment, il ne peut pas se taire hein ? Obligé d’en rajouter visiblement ! Vraiment, je le lui ferai payer un jour ! Mais pour l’heure, il n’y avait pas trop de choix malheureusement. Je dois me coltiner la Momartik avec moi. Et bien entendu, je ne peux pas dire que j’ai à me plaindre. Néanmoins, dès que nous avons fait les premiers pas, des jipenais s’approchent de nous, des appareils photos en main.
Ils commencent à converser dans une langue qui m’a tout l’air d’être des mots barbares, me posant des questions. Néanmoins, je dois remercier Calsidya qui fait la conversation avec eux. Finalement, elle se tourne vers moi … ah non ! Séphyria ?

« Séphyria ? Roubé ? Est-ce que vous voudriez bien vous mettre à côté de moi ? Ces personnes n’ont jamais vu d’aussi beaux … costumes de pokémon. »

Elle pousse un petit rire alors qu’Alphonse dit à Roubé que c’est à elle de voir. Visiblement, la Melokrik ne semble pas être dérangée. Et Séphyria ? Elle aussi bien qu’elle soit un peu distante et gênée. Se mettre en valeur n’a jamais été trop son fort.

« Aller, Séphyria, montre que tu es la plus belle des trois. »

« Ce n’est pas flatteur et sympathique pour nous ! » crie la femme aux cheveux bleu-ciel et en kimono. Je modère mes propos et décide alors de la complimenter elle aussi.

« Mais oui, vous êtes toutes les trois des femmes magnifiques. »

« Hey, Ric, tu as déjà deux femmes, tu es prié de ne pas draguer celles des autres. »

Tsss ! Je ne ferais jamais ça et il le sait parfaitement ! Ce genre de remarques est quand même déplacé. Néanmoins, je ne réponds pas et je ne fais que sourire. Il ne pense pas à mal. Finalement, après les photos, il est décidé de se rendre dans les endroits où la Triafa pourrait être présente … comme dans les salles de jeux.

« Les jeux du Jipen sont différents des nôtres, Ric. Tu vas voir. »

Encore une fois, je ne peux que suivre la Momartik. Celle-ci me prend maintenant par la main, me tirant derrière elle. Je tiens aussi Séphyria avec l’autre, Alphonse et Roubé continuant de marcher lentement derrière nous. Pfff ! Vraiment, qu’est-ce qu’elle est idiote.

Mais finalement, elle nous emmène jusqu’à une salle de … pachinkos ? Etrange, vraiment étrange. Mais bon, je ne connais pas du tout cela. Elle va récupérer un bac de taille moyenne, mettant des billes de métal à l’intérieur avant de le tendre vers moi.

« Nous allons jouer tous les deux ! Tu verras, Ric, c’est assez amusant ! »

« Mais cet argent … C’est le tien, non ? » dis-je, un peu confus et gêné.

« Pas vraiment … Plutôt celui du président de la Fronse, rien que ça. Hahaha ! Tu sais … Comme il avait prévu que je vienne avec toi, j’ai juste eu des fonds. Et puis zut, c’est le moment de s’amuser, non ? »

Pas vraiment, non. Mais je sais qu’elle ne me laissera pas m’occuper seul de tout cela. Je m’installe à côté d’elle, Séphyria faisant de même de l’autre côté. Alphonse et Roubé sont derrière nous alors que la Momartik met une bille dans un engrenage.

« Mais c’est un flipper ?! »

« A peu de choses près, on peut dire ça comme ça, Ric. » me dit la Momartik. « Même si c’est quand même plus compliqué que cela … Le but est de faire tomber la bille jusqu’en bas du Pachinko, dans le bon trou. Bien entendu, il faut que tu espères avoir de la chance et mettre la bille au bon moment, au bon instant … Bref … »

« Il y a peu de chances qu’elle rentre dedans, c’est bien ça ? Du moins, qu’elle arrive en bas. »

« Oh … Tu as très vite compris pourquoi je suis ici. Ne t’en fais pas, je tends l’oreille. Tu veux essayer ? Pendant que nous surveillons pour espérer avoir quelques informations ? »

« Je vais me rendre ridicule … et je ne veux pas que vous vous mettiez en danger toutes les deux. Pareil pour Alphonse et Roubé. »

« Oh … Tu oublies qui nous sommes, non ? Mais fais attention à toi, surtout. »

« … … … D’accord. J’aurai mieux fait de me taire. »

Je pousse un léger soupir alors qu’elle rigole à mes propos. Séphyria vient m’embrasser sur la joue, les deux femmes s’éloignant légèrement pour faire leur travail.

« Vraiment … Je ne suis pas doué pour ça. Pas du tout même. »

Car j’ai un peu remarqué aussi comment cela fonctionne. Ca ressemble un peu à un casino jipenais. Mais il faut reconnaître que c’est plutôt pas mal utilisé. Tout autour de moi, il y a des personnes de tout âge. Ça a l’air d’être une véritable institution.

A quelques mètres de là, deux agents de sécurité discutent entre eux, désignant Ric du doigt. L’un d’entre eux fait un geste de la tête pour dire à l’autre d’aller prévenir les autres. Visiblement, le poisson a été ferré. Il va être temps alors de le pêcher.

« Pfff ! Mais vraiment … J’ai pas de chances ou quoi ? »

Je suis pris dans le jeu mais qu’est-ce qui n’est pas plus rageant que se dire qu’on est si près du but hein ? Comment faire autrement ? Voilà le problème ! Voilà le gros problème même ! Quel idiot ! Mais quel idiot !

« Je sais parfaitement que c’est un attrape-couillons ! »

Mais je ne peux pas m’en empêcher. Et où est-ce que … qu’elles sont passées ? Et Alphonse ? Et Roubé ? Je suis seul ici ? Je ferai mieux de me dépêcher de terminer d’utiliser les dernières billes puis de partir. Si la Triafa gère la boîte, je ne suis pas en sécurité.

Chapitre 8 : Partit en chasse

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Chapitre 8 : Partir en chasse

« Calsidya, est-ce que tu peux m’expliquer ce que tu faisais dans mon lit ? »

« Tu me tenais chaud, j’avais donc … »

« Ne te moque pas de moi, tu as dit que tu préférais tes bains plutôt froids. » coupes-je en la regardant fixement. Pourtant, elle ne bronche pas du tout, ne faisant que me sourire avec amusement. Elle trouve cela drôle n’est-ce pas ? Ca l’amuse de me voir pédaler dans la semoule de la sorte. Néanmoins, comme nous sommes tous les trois en train de déjeuner dans la chambre, Séphyria reste étrangement muette. Bon … Je ne vais pas m’emporter. « Ca ne change rien au fait que … Je voulais te poser une question. »

« Et ? Tu attends quoi pour me la poser, Ric ? Que je te force un peu ? »

« Non non … Je voulais savoir : est-ce grâce à toi … que je dors mieux ces derniers jours ? Attends avant de le dire. Quand je veux parler de bien dormir, c’est que je ne fais plus aucun cauchemar. Je sais que les pokémons spectraux sont capables d’une telle chose. Mais avant que tu ne parles … Je veux dire, c’est toi aussi qui me met ces rêves bizarres en tête ? »

« Oh … Tu veux parler de ces rêves où tu es seul avec moi et Séphyria ? Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Mais justement, est-ce que je peux te répondre maintenant ? »

« Tu le peux. Je ne vais pas t’arrêter. Alors … Qu’est-ce que tu veux dire exactement ? »

« C’est bien moi … Séphyria m’a parlé … du fait que tu faisais des cauchemars. Enfin, j’étais au courant depuis que j’ai appris pour la mort de Lania. Comme je ne suis pas aussi importante que Séphyria, je me suis dit que c’était une bonne façon de me montrer importante à tes yeux. Enfin … Je pense qu’à force, tu ne feras plus de cauchemars et … »

Je lui tapote doucement le sommet du crâne en signe d’affection. Elle semble apprécier grandement puisqu’elle penche sa tête en avant, quémandant quelques caresses. Mais qu’est-ce que je fais à caresser la chevelure d’une femme comme je le ferai à une fourrure de pokémon ? Néanmoins, cela semble embêter Séphyria, l’Altaria humanoïde arrivant vers moi à son tour, marmonnant qu’elle veut la même chose.
Euh … Oui ? Et là ? C’était plutôt embarrassant, très embarrassant même. Car bon, caresser le crâne de deux femmes, voilà quoi. Je suis sensé faire quoi ? Je ne sais pas mais je continue sans un mot. J’ai l’air ridicule, vraiment ridicule. Et l’histoire de la femme objet, j’ai vraiment l’impression de baigner en plein dedans.

« Euh … Les filles, sincèrement, ce n’est pas que … c’est gênant mais ça l’est. »

« Oh … Encore une ou deux minutes. Tu ne vois pas que ça fait plaisir à Séphyria aussi ? »

« Ce n’est pas que cela me plait plai … ooooh. »

La femme aux cheveux bleus trembla de tout son corps, comme excitée par mes caresses. C’est vraiment horrible, vraiment horrible. Enfin, non, je suis content que cela plaise à Séphyria et Calsidya mais quand même … C’est indécent.

Finalement, après dix bonnes minutes, je finis par avoir des crampes et j’entends des petites plaintes de la part de Séphyria et Calsidya. Le plus étonnant reste quand même Séphyria. J’ai l’impression que c’est la première fois que je la vois ainsi. Enfin … Aussi … vouloir s’attacher à moi ? J’ai du mal à raisonner correctement là.

« Bon, les filles, il faut que l’on descende. Roubé et Alphonse sont sûrement réveillés maintenant. Calsidya, ce soir, tu ne viens pas dormir dans notre lit, d’accord ? »

« Mais tu peux dormir dans le mien si tu as du mal à trouver le sommeil. »

« Hors de question. Mais merci quand même de t’occuper de moi. »

« Mais de rien, qu’est-ce que je ne ferai pas pour la personne que j’aime, n’est-ce pas ? »

« … … … Je … »


Je tente de lui répondre mais je ne préfère pas. J’en ai pas la volonté, ni l’envie. Je regarde juste Séphyria et je l’embrasse rapidement sur les lèvres. Je ne suis pas fait pour avoir une relation à trois. Pas du tout même. Je ne sais pas ce que j’ai de si spécial, je n’ai rien de spécial, je ne suis pas plus différent qu’un autre homme.

Voilà tout. Enfin, bon … Je préfère ne pas y réfléchir maintenant. Je laisse le temps à Séphyria et Calsidya de se préparer alors que je quitte déjà la chambre. Quand même, Calsidya, je le sais parfaitement. Elle ne blague pas, elle est sérieuse. Elle ne veut pas briser mon ménage avec Séphyria. Elle veut juste pénétrer à l’intérieur et trouver sa place. Mais à force, elle risque de l’obtenir ! Elle risque de la trouver ! Mais combien de temps est-ce que Séphyria tiendra ? Car je ne sais pas … Elle ne me semble pas jalouse, loin de là. En fait, je la trouve même très … adoucie depuis qu’elle est avec moi.

Peut-être que dans l’idée, c’est stupide … mais ça me fait penser aux pokémons sauvages que l’on capture. De vraies têtes de mule au départ mais à force, ils ne finissent pas te respecter et t’aimer. Je ne veux pas penser cela de Séphyria, pas du tout même. Finalement, les deux femmes sortent, habillées … comme si elles étaient représentées par leurs pokémons. Toute de bleu pour l’Altaria et le kimono blanc pour la Momartik.

« Ric … » murmure faiblement Séphyria avant de me prendre le bras.

« Qu’est-ce qui se passe, Séphyria ? Ca n’a pas l’air d’aller depuis quelques jours. »

« Je t’aime, je veux juste que tu le saches, d’accord ? »

« J’ai bien compris le message, Séphyria et c’est réciproque. Très réciproque. »

« Et moi donc ? Si je dis que je t’aime, Ric ? » me demande Calsidya en souriant. Et là ? Je suis sensé répondre quoi exactement ?

« Je ne sais pas … Je vais y réfléchir. »

« HEY ! C’est de la lâcheté ! Tu tentes de t’enfuir, Ric ! » s’écrit-elle alors que je souris devant sa réaction. Et oui, c’est exactement ça mais je n’en ai pas honte.

« Si vous avez le temps pour parler tous les deux, vous pouvez en avoir pour que l’on aille en bas ? Alphonse et Roubé nous attendent. Nous devrions nous rendre maintenant … Enfin, commencer à faire nos recherches dès maintenant. »

« Hmmm … Petite proposition : je vous sers de guide et je vous aide vraiment à trouver ce qu’il faut pour les coincer … et retrouver la personne que vous cherchez. »

« Mais … » dis-je, attendant la suite des propos de Calsidya alors que je sens que ça ne va pas me plaire … ou alors qu’à moitié.

« Je veux encore dormir dans votre chambre … et dans ton lit. C’est aussi simple que ça. Par contre, sauf si tu le veux, rien de sexuel. »

Mais pourquoi est-ce qu’elle balance ça en public ? PUNAISE ! Ca ne se dit pas ! Un peu de tenue quoi ! Rien d’autre ! RAAAAAAAAH ! Je me donne une claque, cherchant à lui répondre mais Séphyria est plus rapide :

« D’accord. Je veux bien. De toute façon, nous n’avons pas le choix. Ric risque de faire une rechute … et … cela ne me dérange pas. Mais je te rappelle que je suis sa favorite. »

HEY HEY HEY ! Et mon avis dans tout ça ? Sa favorite ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il n’était pas question de pokémon favori ! Ni même de femme favorite ! Roh bon sang ! Vivement que l’on se mette en mission car là, ça commence à me faire mal au crâne rien qu’à écouter ce genre de bêtises !

Chapitre 7 : Une nuit tranquille

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Chapitre 7 : Une nuit tranquille

« Ah … Qu’est-ce que c’était bon comme bain ! »

Calsidya sort de l’eau, un sourire aux lèvres alors qu’elle a à nouveau ses habits bien qu’ils moulent un peu mieux ses formes à cause de l’humidité. Quelle idiote ! Mais quelle idiote ! Enfin, je préfère ne pas y penser et je m’installe sur le lit, à côté de Séphyria. Calsidya s’installe sur le sien. J’allume la télévision, commençant à zapper les chaînes.

« Qu’est-ce qu’il y a de bien sur ces chaînes ? D’ailleurs, Ric, je préfère te prévenir, je ne pense pas te faire la traduction des mots et … »

Elle s’arrête en même temps que je stoppe de zapper. Il faut dire que … ce genre de chaînes. Qu’est-ce que le Jipen a inventé ? Je … Oh … Je détourne le regard, légèrement répugné alors que Séphyria hausse un sourcil. Elle récupère la télécommande avant d’éteindre la télévision, prenant la parole :

« Je crois que cela … bien que Ric soit avec deux pokémons humanisés … est un peu trop tordu pour nous trois, n’est-ce pas ? »

« Des lycéennes qui se font violenter par des monstres tentaculaires, non merci. Vous imaginez ? Un Tentacruel humain qui fait ça ? Brrr ! »

Je suis quand même tordu … enfin, car je suis déjà avec une pokémon mais là, y a des limites. Ca n’avait rien … en rapport avec les pokémons ! C’était juste du sexe bestial et violent ! Les dessins animés jipenais sont vraiment glauques.

« Je préfère encore que ça soit avec un humain plutôt qu’avec un monstre de la sorte. Enfin, les pokémons sont majoritairement beaux ! Et puis maintenant que j’ai une forme humaine, je compte bien en profiter ! »

Calsidya se tourne vers moi mais je ne préfère pas lui répondre. Je ne suis pas d’humeur à faire ce genre de bêtises avec elle. Elle le sait pourtant, non ? Je suis fidèle … si tant soit peu on peut considérer cela comme de la fidélité.

« Bon … Visiblement, regarder la télévision n’est pas conseillé ici. Ils n’ont même pas de chaînes internationales et … »

« C’est le cas, Ric. Simplement, tu n’as fait que zapper sur les chaînes régionales. »

Séphyria me coupe la parole, me tendant une petite feuille en plastique avec le numéro et le nom des chaînes de différents pays. Je remarque surtout qu’il y a pas mal de chaînes pornographiques. Si j’avais été seul avec Séphyria, je …

« Oh et puis zut ! Je sais ce que tu veux, Ric ! »

Ce que je veux ? Elle me prend la télécommande, rallumant la télévision avant de zapper jusqu’à mettre une chaîne … de mon pays mais encore pornographique. Cela l’amuse ? A voir son sourire, on dirait que c’est le cas. Je ne sais pas … Quand elle fait cela, j’ai l’impression de revoir Lania … avec sa candeur sexuelle.

« Bon, regarde ce que tu veux mais aucun bruit ou geste … CALSIDYA ! »

« Hey ! Je suis désolée mais Séphyria a quelqu’un pour la contenter, moi, ce n’est pas mon cas. Et je te promets que ça ne sera pas plus que la poitrine ! »

« Mais pourquoi est-ce que tu n’as pas pris une chambre à part ? Surtout si c’est pour faire ce genre de choses perverses ! » dis-je avec effarement alors qu’elle a déjà rentré une main dans le haut de son kimono, le tissu bougeant au niveau du sein droit.

« Car je n’aime pas être seule … Ca me rappelle ma création … Si je suis enfermée, autant que ça soit avec quelqu’un d’autre … et que j’apprécie. »

« Je me suis un peu renseignée sur les pokémons qui ont été envoyés de Rousie vers la Fronse. Il semblerait que tu pleurais dans ta cellule là-bas ? Faiblement mais tu pleurais. » déclare Séphyria alors que Calsidya s’arrête dans sa petite caresse mammaire, retirant sa main.

« Je sais bien que tu ne veux pas que je me fasses bien valoir aux yeux de Ric mais quand même … Tu n’étais pas obligée de raconter cela. »

« Euh … Et si je dis que je trouve ça plus … mignon que gênant ? »

Je préfère régler le problème tout de suite avant que ça ne s’envenime entre les deux femmes. Pourtant, Séphyria ne lui veut pas de mal, loin de là. J’ai même l’impression qu’elle est un peu affectueuse envers Calsidya. Pourtant, entre une pokémon glace et dragon …

« Mignon ? Tu veux dire que je suis mignonne, Ric ? »

Je préfère ne pas répondre à Calsidya mais savoir qu’elle pleurait … Enfin, qu’elle montre un côté encore plus humain, cela prouve que les pokémons humanoïdes sont de plus en plus ressemblant à nous. Je ne sais pas si c’est une mauvaise chose ou non mais bon …

« Je vais aller me coucher. Vous pouvez continuer à regarder la télévision mais par pitié, ne mettez pas de son, d’accord ? »

Sans même attendre qu’elles me disent quelque chose, je vais m’enfouir sous les couettes, retirant mes habits dessous. Au moins, comme ça, Calsidya ne peut rien voir. Je regarde la jeune femme aux cheveux bleus ciel, celle-ci me fixant avec un sourire. Séphyria s’enfouie sous la couette à son tour, posant un rapide baiser sur mes lèvres.

« Bonne nuit, Ric. Fais de beaux rêves. »

« On va essayer, je ne peux rien promettre. » dis-je avec lenteur alors que je ferme déjà mes yeux. Collée contre moi, l’Altaria commence à chantonner doucement. Avec ça, je …

Je me réveille quelques heures plus tard sans pour autant ouvrir les yeux. Je ne suis pas encore bien réveillé mais j’ai dormi comme un Ronflex, incapable de me réveiller même si on m’aurait secoué pendant des heures. Mais ce rêve … J’ai fait le même rêve absurde qu’auparavant. Quand même … Est-ce que c’est une fantaisie sexuelle ? J’en ai vraiment envie ? C’est stupide, je sais mieux me comporter quand même.

Je bouge un peu pour reculer … avant de remarquer que je ne peux pas ? Qu’est-ce que … Un petit soupir de plaisir et je remarque que je suis pris en étau … dans un étau mammaire ? Ma pensée est vulgaire mais c’est comme ça que je l’imagine alors que je me retourne … pour me retrouver face au visage endormi de Calsidya ? HEY HEY HEY ! Trois dans le même lit ? Mais il n’y aura jamais assez de place !

« Mais qu’est-ce que je pense ? C’est pas ça le problème, c’est … »

Je m’arrête dans mes paroles, remarquant la main de Calsidya. D’après sa position qui est sur mon torse, j’ai l’impression … qu’elle l’avait posée sur moi pendant la nuit. Sur mon front ? C’est … Enfin … Maintenant que j’y réfléchis …

« Je dors bien depuis qu’elle est là. »


Enfin, bien … Façon de parler. Je ne rêve plus de Lania mais à la place, j’imagine des parties à trois … avec Séphyria et Calsidya. Rien que ça ! J’ai vraiment des perversités ancrées dans le crâne, remplaçant complètement Lania pendant mes nuits.

« J’ai plus l’impression que je dois te remercier … que de t’engueuler. »

C’est la remarque je dis à voix basse en regardant Calsidya. Lorsqu’elle sera réveillée, je lui parlerai de cela, pour être sûr que c’est bien elle … mais bon, en tant que pokémon spectral, ça ne m’étonnerait pas de sa part. Oui … Bon, bien entendu, je lui ferai quand même la remarque sur le fait qu’elle m’ait rejoint dans le lit.

Chapitre 6 : Rêves saugrenus

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Chapitre 6 : Rêves saugrenus

« Séphyria … Est-ce que je … peux te parler ? »

Je suis confus, vraiment très confus alors que je remarque que je suis déjà dans un taxi, accompagné et entouré par Séphyria et Calsidya. Calsidya … Je rougis rien qu’en la regardant. Comment est-ce que j’ai pu penser une telle chose ?

« Oui ? Qu’est-ce qu’il y a, Ric ? Tu sembles assez troublé ? Tu as fait un mauvais rêve ? Encore une fois ? Hmm … C’est probléma … »

« Non non ! Je n’ai pas fait de mauvais rêves ! Pas du tout même ! C’est juste que j’ai fait un rêve étrange … où tu étais dedans. »

« C’est étrange que tu rêves de moi ? Attention, Ric. »

OUPS ! Elle me répond avec un faux énervement mais en un sens, il faut reconnaître que ce n’était pas sympathique de ma part de parler de la sorte. Comment est-ce que je peux rattraper mon coup ? AH ! Je sais comment ! Je reprends :

« Il y avait aussi Calsidya dans mon rêve. Enfin … Elle, je le sais aussi. »

« Tiens donc … J’espère que tu ne dis pas cela pour arranger les choses hein ? Car parler d’une autre femme et que tu rêves d’elle, Ric. Tu n’es pas très doué pour cela. »

La Momartik pousse un petit rire amusé alors que je préfère arrêter de parler ici. La raison est simple : si je signale pourquoi il y avait Calsidya et Séphyria dans mon rêve, je risque de me faire tuer par l’Altaria. Mais quand même, ne pas rêver de sa mort … et plutôt d’une perversité sans nom, ce n’est pas du tout mon genre. Je suis plutôt étonné.

« Et que fais-tu maintenant, Ric ? A quoi est-ce que tu penses ? Encore à ce rêve ? » demande Calsidya en me souriant tendrement. Etrange, ce sourire me parait un peu trop étrange à mon goût. J’ai l’impression qu’elle me cache quelque chose.

« Dis … Tu n’aurais aucun rapport avec ce rêve, hein ? Tu es une spectre à la base. »

« La confiance que tu ne possèdes pas à mon égard me fait du mal, Ric, beaucoup de mal. »

« Oh … Désolé, je ne voulais pas t’offenser. C’est juste que ce rêve était vraiment bizarre, très bizarre même. C’est bien la première fois que je rêve de toi. »

« Là, tu viens de m’offenser, tu vois ? » me dit-elle tout en rigolant, Séphyria poussant un petit soupir proche du faux désespoir.

Nous entendre parler de la sorte, ça doit surement lui taper sur les nerfs. Je suis vraiment absurde comme personne. Enfin bon, j’ai de la chance et je n’ai plus besoin de parler car nous arrivons dans un hôtel. Je sors déjà mon livre, ayant écrit les phrases à dire pour commander une chambre et autres formalités. Néanmoins, Calsidya fait un geste de la main.

« Laisse-moi donc m’en occuper, si tu veux bien, d’accord ? »

La laisser s’en occuper et comment ? Alors qu’Alphonse et Roubé nous rejoignent, je vois Calsidya qui s’approche de l’accueil, s’inclinant devant la personne qui s’en occupe … avant de parler dans une langue étrangère ? Attendez un peu, elle n’est quand même pas en train de … Ce n’est pas possible quand même !

« Calsidya ! Ne me dit pas que tu es … »

« Chut, Ric. Tu ne vois pas que tu me déranges ? »

Et voilà qu’elle recommence à parler dans la même langue que la personne en face d’elle. Ce n’est quand même pas ce que je crois, n’est-ce pas ? Elle n’est pas vraiment en train de parler dans cette langue ? Le jipenais ? Finalement, elle termine et se tourne vers nous, deux clés à la main. Elle a aussi payé l’hôtel ?

« Voilà donc une clé pour Roubé et Alphonse. Nos chambres ne sont pas voisines mais nous sommes au même étage. C’est juste au cas où, pour éviter les bruits sonores un peu trop fort. »

Les bruits sonores ? Qu’est-ce que ça veut dire … HEY ! Il y a un problème ! UN GROS PROBLEME ! Je viens d’y réfléchir mais où est notre clé à Séphyria et moi ? Il n’y a que deux clés ! Ce n’est pas normal ! Pas du tout normal même !

« Calsidya, je ne sais pas ce que tu manigances mais cela ne me plait que très moyennement. Où se trouve la clé pour notre chambre ? »

« Notre chambre ? Heureusement que tu parles à cette personne car oui, voilà notre clé pour notre chambre à tous les trois. J’ai demandé deux lits. »

OUI MAIS NON ! Ce n’est pas le problème ! Pas du tout même ! Le problème, c’est qu’elle dort avec nous ! C’est là le souci ! POURQUOI ?! Pourquoi est-ce qu’elle dort avec nous ? Et surtout, depuis quand est-ce qu’elle sait parler jipenais ?

« Tu te poses beaucoup de questions, n’est-ce pas, Ric ? Mais ne t’en fait donc pas. Je ne vous dérangerai pas pendant vos petites affaires … tant que j’aurai les miennes après. »

« Aucune petite affaire entre moi et toi ou entre moi et Séphyria ! Et surtout, vas demander une troisième chambre ! »

« Oh … Tu es sûr de vouloir parler de la sorte à la personne qui va vous servir de guide dans le Jipen ? Tu penses pouvoir te débrouiller avec ton petit livre ? » me dit-elle en rigolant.

« … … … Tu as tout manigancée depuis le début ? Tu es vraiment une créature maléfique. »

« Les spectres ne sont pas toujours faits pour être gentils, désolée ! »

Elle s’esclaffe alors que je regarde Séphyria. Celle-ci hausse tout simplement les épaules. Elle pourrait quand même se sentir un peu plus concernée ! Ca ne la dérange pas que … Non. Quand même pas ? Ce n’est pas comme si … Enfin bon … J’ai encore les paroles de Calsidya en tête. Elle a bien dit que les pokémons n’étaient pas … Enfin, ça ne les dérangeait pas d’avoir un seul et même dresseur pour plusieurs d’entre elles. Enfin … Elles … Je veux bien entendu parler de Calsidya et Séphyria. J’ai encore du mal à le croire.

Enfin bon … Maintenant, nous nous dirigeons vers la chambre ou normalement, je comptais me reposer. Mais visiblement, Calsidya en a décidé autrement. Alors que nous rentrons dans la chambre, je regarde les deux lits, Calsidya dénouant légèrement son kimono.

« Je vais prendre une douche si ça ne vous dérange pas. On ne dirait pas mais avec cette tenue, il fait terriblement chaud. Tu veux venir, Ric ? »

« Même pas en rêve. » répond-je avec lenteur alors qu’elle sourit, s’enfonçant dans la salle de bain. Quelques secondes plus tard, l’eau s’écoule lentement alors que Séphyria installe nos affaires. Je crois que nous allons rester ici pendant un bon bout de temps normalement.

« Quand même … Dormir avec une autre femme avec l’homme que j’aime … C’est saugrenu. Heureusement qu’elle dort dans un autre lit mais en même temps … Bien que je sois jalouse, je n’arrive pas à m’empêcher d’être … un peu triste pour elle. »

« Triste ? Mais pour quelle raison tu devrais être triste ? »

« Oh … Elle aime une personne qui la repousse. Imagine donc si c’était une pokémon, tu ne serais pas triste pour elle ? Si c’était une pokémon, tu n’aurais aucun mal à l’enlacer comme tu enlacerais une Altaria donc moi, n’est-ce pas ? »

« C’est vrai que … De ce point de vue, Séphyria. » bredouille-je avec lenteur, ne sachant pas vraiment ce que je peux dire d’autre après les propos de l’Altaria humanoïde. Ce qu’elle dit n’est pas faux du tout. Mais si je commence à les reprendre … enfin à les imaginer comme des pokémons, je vais me sentir comme tordu car oui, avoir des rapports sexuels avec une pokémon, je suis désolé mais c’est glauque. Enfin, si je la considère comme une femme, là, ça passe mais je ne peux pas … exprimer mon affection.

C’est stupide. Vraiment stupide même. Finalement, l’eau arrête de s’écouler mais je ne vois aucune buée qui sort de sous la porte. D’habitude, les femmes, ça préfère les bains chauds, non ? Je suis un peu inquiet quand même. Je murmure à Séphyria que je vais voir si Calsidya va bien ou non. Je toque à la porte, disant :

« Calsidya ? L’eau ne coule plus. Calsidya ? »

Elle n’a pas fermé la porte et je n’entends aucune réponse de sa part. Je rentre finalement à l’intérieur, ressentant aussitôt un grand froid. Qu’est-ce que … Il fait vraiment froid ici ! TRES FROID ! Purée ! Calsidya est bien dans l’eau, les yeux fermés, les bras sur le bord de la baignoire. Mais l’eau n’est pas transparente, loin de là. C’est tout le contraire, elle semble comme opaque. Je m’approche de Calsidya, plongeant un bras dans l’eau avant de le retirer, poussant un cri de surprise. C’est une eau gelée ?!

« Hmmm ? Ric ? Tu es venu pour me rejoindre dans le bain ? »

Calsidya se tourne vers moi, rouvrant ses yeux avec amusement. Elle trouve cela drôle ? Ma réaction ? Ce n’est pas mon cas pourtant. Elle se redresse, dévoilant sa poitrine … plutôt appétissante et aux tétons durcis par le froid mais je m’inquiète plus pour autre chose !

« Pourquoi est-ce que l’eau est gelée ?! Tu veux attraper froid ?! »

« … … … Ric ? » me dit-elle, se penchant en avant, sa poitrine posée sur le bord de la baignoire. Elle se retrouve en face de moi, me donnant une petite pichenette sur le nez. « Tu viens de faire preuve d’une grande idiotie. Je te laisse deviner pourquoi. »

« Si tu peux juste … cacher tes seins et les remettre dans l’eau … Ca déborde. »

Je dis cela mais il faut reconnaître que la jeune femme aux cheveux couleur blanc maintenant a son charme. Un peu trop. Mais je tente de comprendre et puis …

« Oh mais quel imbécile ! Tu es une pokémon de glace ! »

« Ca ne veut pas dire que je ne peux pas prendre de bains chauds si tu viens m’y rejoindre, Ric. Juste que je peux supporter ce froid avec aisance et … »

« Je ne te dérange pas plus. » coupes-je avant de fermer la porte derrière moi, un peu de sang s’écoulant de mon nez à cause de l’excitation.
Je sens que ça va être difficile de supporter cela pendant la durée de notre voyage au Jipen. Ca va être vraiment dur, très dur même. Et Séphyria qui me regarde avec neutralité … Elle n’en a rien à faire ou quoi ? Non … Ce n’est pas ça, elle a suivi toute la scène … mais cela ne la perturbe pas plus que ça. J’espère m’être bien comporté.

Chapitre 5 : Distante

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Chapitre 5 : Distante

« Merci pour tout cela. J’espère pouvoir revenir un autre jour. »

La Trioxhydre s’inclina respectueusement devant la jeune fille, ce qui était assez incongru en un sens. Elle remercia aussi le Gallame qui fit un simple mouvement de la main avant qu’elle ne parte. De retour dans l’appartement où elle habitait, elle remarque aussitôt les fissures dans les murs, poussant un profond soupir énervé.

« Je peux savoir pourquoi est-ce que tu as fait cela ? »

« Où est-ce que tu étais passé ? Où est-ce que tu étais passé ?! JE VEUX SAVOIR ! » hurle l’homme aux cheveux violets alors qu’elle fronce les sourcils.

« Cela ne te concerne pas. J’ai aussi le droit à une vie privée, que cela te plaise ou non. Maintenant, si tu veux bien te pousser, il faut que j’aille me laver. Je suis assez épuisée après tout cela. Cette journée était fatigante … mais enrichissante. »

Très enrichissante même. Mais cela ne le concerne pas. Elle s’enfonce dans le bain, fermant la porte à clé. Elle n’aime pas la tournure que cela prend avec lui. La raison est simple … Très simple même. Tous les soirs, cela sera le même schéma. Elle est déjà prête à riposter pour ce soir. Un soir qui ne tarde pas à arriver.
Bien qu’il va se coucher en premier, elle met un temps assez important avant d’aller le rejoindre, jusqu’à ce qu’elle soit sûre qu’il dorme. Néanmoins, quand elle s’installe dans le lit, il s’approche d’elle, commençant à caresser ses hanches et sa poitrine. D’un geste violent, elle le repousse alors avant de dire :

« Ne refait plus jamais ça, est-ce bien clair ?! »

« Mais pourquoi est-ce que tu refuses cela ? Nous avons été créés pour cela ! C’est même la raison de notre existence, soeurette ! Ne refuse pas cela, je suis sûr que tu aimeras énormément ce qui va se passer. Il ne faut pas refuser ce genre de plaisirs. »

« Ne … refait plus jamais ça ou je te brise les doigts ! Si tu crois que je vais laisser le destin choisir mon existence, il en est hors de question ! Si nous sommes frère et sœur, cela ne devrait même pas te venir en tête de faire une telle chose ! »

« Ne refuse pas … Ça ne sert à rien … »

Pourtant, elle va lui montrer que c’est le cas ! Elle reprend la main qui tente de se montrer baladeuse, commençant peu à peu à chercher à la briser jusqu’à ce que l’homme pousse un cri de douleur. Finalement, elle se relève avant de dire :

« Je ne dormirais plus avec toi, dorénavant. Je vais dormir dans le salon. »

« Pardon … Je ne voulais pas te faire de mal. Tu le sais bien … Tu le sais parfaitement. »

« Il fallait y réfléchir avant de commettre une telle bêtise. La prochaine fois, tu y penseras. Bonne nuit. » termine de dire la Trioxhydre avant de quitter la chambre.

Le lendemain matin, elle était déjà partie sans même l’attendre. Elle se trouve dans une pièce, accompagnée par diverses autres personnes. Au total, lorsqu’ils sont tous réunis et que lui aussi est là, ils sont une dizaine. Tous semblent aller par paire … Tous sont des dragons.

« Je vois que vous êtes réunis en cet endroit. Tant mieux … Malgré le léger retard d’une personne bien que je n’y tienne compte. »

Cet homme … Ce vieil homme … Plus de la cinquantaine d’années mais toujours aussi vif et prompt à réagir. Cet homme qu’elle a soulevé. Elle sait qu’il est important. Il s’appelle Loïc et est l’ennemi juré de Ric. Pourtant, elle n’arrive pas à comprendre ce qu’il fait réellement.

« Je ne vais pas tergiverser plus longtemps à ce sujet. Vous savez où nous nous trouvons. Au Jipen plus exactement, l’une des grosses sections scientifiques de la Triafa, l’une des plus importantes même. C’est ici que vous êtes nés avant que l’une d’entre vous fut envoyée par mes soins en Rousie. »

Il se tourne vers elle alors qu’elle ne fait qu’un hochement de tête positif. Il est possible de remarquer qu’elle est à distance du second Trioxhydre, comme l’ignorant superbement. Loïc la regarde pendant quelques secondes avant de reprendre :

« Je ne vais pas vous faire perdre plus de temps. Ric … L’ennemi que vous connaissez maintenant d’après nos informations, va arriver au Jipen bien assez tôt. »

Il ne la quitte pas des yeux. Qu’espère-t-il ? Une réaction de sa part ? Car elle a demandé à voir Dyamia et Emairon ? A en connaître plus au sujet de Ric ? Pourtant, elle reste imperturbable, ne laissant paraître aucune émotion.

« Votre mission, vous la connaissez parfaitement, est de le retrouver et de l’éliminer. Cela ne sera pas simple car le Jipen est connu pour sa densité d’habitants assez importante. Il se peut même qu’il se déguise ou qu’il soit accompagné. Si tel est le cas, n’hésitez pas à abattre toutes les personnes qui les accompagnent. »

« Même la dragonne nommée Séphyria ? » demande un homme aux cheveux châtains, deux longues mais fines antennes sortant de ses derniers.

« Même la dragonne nommée Séphyria. Et la Mélokrik nommée Roubé. N’ayez aucune pitié pour ceux qui ont trahi la Triafa. »

« Comme vous le désirez. Avons-nous le droit d’agir comme nous le voulons ? Quitte à faire quelques dégâts dans le civil ? »

« Il vaudrait mieux éviter cela … » murmure Loïc avec lenteur à l’adresse du Dracolosse qui a pris la parole pour tous.

« Si nous n’avons plus rien à faire ici, je suis désolée mais je préfère déjà me préparer. » déclare la Trioxhydre avec lenteur alors que Loïc lui sourit sans pour autant prendre la parole. Elle n’aime pas ce sourire. Elle a l’impression qu’il la manipule comme une marionnette. Pourtant, elle ne s’est jamais sentie aussi libre qu’auparavant. C’est étrange, vraiment très étrange même. Mais … Elle ne dit rien du tout. Voilà … Ainsi, c’est mieux.

Elle quitte la pièce où ils se sont tous réunis, rapidement rejointe par son frère. Celui-ci tente de lui adresser la parole, disant d’une voix un peu enjouée :

« Enfin ! On va pouvoir s’occuper de lui ! Ca va me faire du bien ! J’ai envie de l’écraser depuis le premier jour où j’ai vu sa photo ! Je ne sais pas pourquoi mais c’est l’unique envie que j’ai eu en le voyant ! HAHAHA ! »

« L’écraser … Hum … Oui … Peut-être. Bon … Chaque dragon va devoir travailler en solitaire, cela sera bien mieux pour avoir un plus large rayon d’action. Je m’en vais de mon côté, débrouille-toi seul. Tu es assez grand, tu devrais y arriver, je pense. »

« Hey ! Attends un petit peu, soeurette. On pourrait quand même travailler ensemble non ? Ça serait pas une mauvaise idée, je pense. »

« Après ce qui s’est passé, je préfère éviter pendant quelques temps d’être à tes côtés. Une simple mesure de précaution, oui. Au cas où … »

« Mais mais mais … Bon … Comme tu veux. »


Tant mieux. C’est stupide mais elle n’arrive pas à supporter son frère et les autres dragons. Quelque chose a changé … et pourtant, elle est née il n’y a que quelques mois. Du moins, elle est née en tant que pokémon humanoïde. Mais pourtant, elle connait déjà tout ce monde. Mais au final, est-ce qu’elle n’est pas qu’une création comme les autres ?

C’est ça … son plus gros souci à l’heure actuelle. Elle n’en a aucun autre. Elle ne voit rien d’autre … pour le moment … mais ce n’est pas important. Elle n’a pas de tête à penser à une telle chose, loin de là. Oui … Bien loin de là.

Chapitre 4 : Une personne intriguée

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Chapitre 4 : Une personne intriguée

« Emairon, tu as l’air d’avoir une très mauvaise mine. Tu as encore mal dormi ? »

Une petite fille aux cheveux noirs était en train de balancer ses pieds, étant assise sur un lit. Elle regardait un homme aux cheveux verts, celui-ci étant assis sur le sol, les yeux fermés. Avec lenteur, il murmura pour s’adresser à elle :

« Tous les soirs … Tous les soirs … Je ne peux pas m’en empêcher. Je n’y arrive pas … mais je sais ce que j’ai fait est la meilleure chose. »

« C’est ce que tu veux … croire ou ce que tu penses ? Ou alors, est-ce que tu es sûr que tu as fait le bon choix ? As-tu quelque chose pour prouver tes dires ? »

« Rien du tout … Rien de rien … Rien de rien … Je suis perdu, Dyamia. Je suis vraiment perdu. Mais je sais que ce que j’ai fait est bon. Je crois que je le sais. »

L’homme aux cheveux verts semblait vraiment désemparé, Dyamia tendant une main vers lui. Il s’approcha d’elle, se mettant à genoux devant la jeune fille qui vint lui caresser tendrement ses cheveux verts et sa joue.

« Ne t’en fait donc pas … petit frère. Ce n’est pas très grave. Cela se comprend. Tu as été obligé de faire un sacrifice pour moi, n’est-ce pas ? »

« Dyamia … J’ai commis un acte horrible, vraiment horrible. Et je ne peux pas m’empêcher d’y penser, je ne peux pas m’en empêcher ! C’est impossible ! »

« Viens donc dans mes bras, Emairon. »

Elle était plus petite que lui, elle ressemblait à une enfant et pourtant, c’était elle qui venait consoler l’homme aux cheveux verts. Celui-ci s’enfonça dans les bras menus de la jeune fille, Dyamia lui caressant doucement maintenant la nuque tout en lui murmurant quelques mots.

« Ne t’en fait donc pas … Tu n’es pas en faute … Loin de là. Tu n’as pas à t’en vouloir, loin de là. De quoi serais-tu fautif ? De rien … Rien du tout. »

« Dyamia … Est-ce que tu veux que l’on parle de Ric ? Cela serait plus simple … Cela serait plus facile pour moi et toi. »

« Je dois te remercier pour tout ce que tu m’as donné comme informations à son sujet. Je suis tellement heureuse de le savoir encore en vie. Même si je dois reconnaître que je n’ai pas apprécié que vous m’avez faite évanouir alors qu’il était si près. La prochaine fois, petit frère ou non, je serais intransigeante, d’accord ? »

« D’a… D’accord, grande sœur. » bredouilla le Gallame humanoïde.

« Bien … Tu comprends très vite, petit frère, n’est-ce pas ? Alors, puisque tu proposais de parler de Ric, de quoi est-ce que tu veux parler à son sujet ? De toutes ses mésaventures ? Du fait qu’il soit avec ma petite sœur ? D’ailleurs, elle a intérêt à me le laisser dès qu’il viendra me délivrer car j’ai des années à récupérer avec lui, beaucoup d’années même. »

« Grande sœur, tu sais que depuis des années, nos pensées ont commencé à changer, non ? Je ne pourrais pas envisager que Ric aille vers une autre personne. »

« Oh ? Tu crois cela ? Ne t’en fait donc pas, j’ai des atouts quand même. Et puis, je suis sûre que Ric viendra vers moi lorsqu’il me reverra. Je n’aurai pas besoin de le convaincre. Cela se fait si… naturellement dans le fond. »

« Grande sœur … Est-ce que tu sais … pourquoi tu parles toujours de Ric ? Pourtant, c’est un humain comme un autre, non ? »

« Oh … C’est plus qu’un simple humain, beaucoup plus. Je suis sûre qu’elle savait ce qu’elle faisait à cette époque. Oui … Ric est vraiment bien plus qu’un humain lambda. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là, Dyamia ? »

« Oh … Tu n’es pas forcé de le savoir, je préfère le garder pour moi actuellement. Tu comprendras plus tard et … Hum ? » dit la jeune fille aux cheveux noirs, s’arrêtant tout en haussant un sourcil. Quelqu’un était proche du dôme, une femme aux cheveux violets. « Je crois la connaître brièvement. Elle est de la dernière génération de pokémons humanoïdes non ? Celle basée sur les dragons. »

« Je ne sais pas ce qu’elle vient faire là. Tu veux que je la repousse ? Je peux le faire facilement si tu le désires, grande sœur. »

« Allons, allons … Pourquoi autant de précipitation ? Vas plutôt lui ouvrir et lui demander ensuite ce qu’elle veut non ? »

« Mais nous étions en train de parler de Ric, je ne crois pas que cela l’intéresse. »

Oh ? Elle était pourtant persuadée du contraire. Elle avait remarqué que la femme avait réagi en entendant le nom de Ric puisqu’il était possible d’entendre ce qui se passait à l’intérieur du dôme. Emairon s’exécute, ouvrant la porte du dôme de l’intérieur ce qui fit se poser quelques questions. Pourquoi Dyamia n’a-t-elle jamais essayé de s’enfuir ?

« Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Normalement, tu ne devrais pas être ici, n’est-ce pas ? » dit l’homme aux cheveux verts avec neutralité.

« J’ai reçu l’autorisation de Loïc après … que je lui ai posé la question. »

« Autorisation ou non, cela n’explique pas pourquoi tu es ici. Est-ce que tu peux donner alors une raison de ta présence ? Je ne crois pas que tu aies un rapport avec Dyamia, non ? »

« J’aimerai … vous écouter lorsque vous parlez de l’humain nommé Ric. »

Depuis longtemps maintenant, Emairon semble surpris, chose assez rare en soi. Haussant un sourcil, il attend que la Trioxhydre continue de parler, celle-ci reprenant :

« Je veux … en connaître plus à son sujet. Je le trouve intriguant, très intriguant. J’espère ne pas trop déranger. Ce n’est pas dans mes intentions. »

« Non non ! Tu peux venir ! Il n’y a aucun souci par rapport à cela ! Viens donc ! Plus on parle de Ric, plus je suis contente ! »

Dyamia s’écrit cela avec joie, tout sourire alors que la Trioxhydre la remercie d’un hochement de tête. Emairon la laisse rentrer, la femme aux cheveux violets se mettant assise sur ses genoux, devant la Pyronille humanoïde.

« Merci de bien vouloir me parler de Ric. Est-ce qu’Emairon vous a parlé de ce qui s’est passé en Rousie ? Par rapport à Ric ? »

« Hum ? Pendant que j’étais évanouie ? Bien sûr que oui, il avait intérêt. Mais je préfère avoir ton point de vue aussi puisque tu étais présente. »

Elle va le faire, elle a aussi beaucoup à dire à ce sujet. Enormément même … pour le si peu de temps qu’elle a parcouru avec le policier. Pourtant, ces quelques instants sont restés gravés en elle, signe de leurs importances.


Ailleurs, dans un appartement, un homme aux cheveux violets frappe le mur avec rage. Les yeux rouge sang, il observe les fissures qu’il a faites sur le mur avant d’hurler :

« Où est-elle ?! OU EST-CE QU’ELLE EST PASSEE ?! »

Il ne peut pas se permettre de la perdre ! Il en est hors de question ! Elle est une Trioxhydre ! Comme elle ! Qu’elle le veuille ou non ! Il l’aime ! Il l’aime comme un dément ! Et elle doit l’aimer elle aussi ! C’est ainsi et pas autrement ! Ça a été décidé ainsi ! Qu’elle rentre rapidement … Ils ont à parler tous les deux.

Chapitre 3 : Un léger soulagement

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Chapitre 3 : Un léger soulagement

« Hum … Calsidya est plutôt matinale pour une pokémon spectrale. »

Je dis cela alors que lorsque je me lève avec Séphyria, la Momartik est déjà partie. Autant dire que je suis assez étonné, très étonné même en un sens. Séphyria hausse les épaules, finissant de s’habiller avant de poser une main sur mon front.

« Pas de fièvre, tant mieux. Tu m’as encore fait une rechute cette nuit. J’ai l’impression que j’ai cela tous les soirs maintenant. Il faudrait vraiment trouver une solution mais c’est impossible. Ce n’est pas le genre de choses que l’on peut soigner comme ça. »

« Je devrai peut-être aller voir un psychologue. Mais je te crée trop de problèmes … »

Je dis cela avec une pointe de tristesse mais elle l’embrasse brièvement pour me dire que ce n’est pas grave. Si elle est avec moi, c’est qu’elle accepte tous mes problèmes et qu’elle veut que je les partage. J’ai de la chance … Tellement de chances de l’avoir à mes côtés.

Ah … Aujourd’hui, c’est elle qui prend les commandes. Il faut dire qu’elle a très vite appris à passer son permis. Cela m’a même impressionné. Depuis notre retour, elle est toujours là pour moi, je ne peux pas ignorer sa présence car elle est bien trop importante à mes yeux. Nous arrivons à la gare, prenons le train pour nous rendre dans une plus grande ville.
Dans cette grande ville, nous prenons un taxi pour nous rendre jusqu’à l’aéroport. Là-bas, il est temps pour nous de récupérer nos billets et de nous préparer au voyage qui va s’avérer long … vraiment très long même. Ah … Rien que le fait d’y penser me donne envie de …

« HEY ! RIC ! RIC ! » crie une voix que je reconnais très facilement.


Je me retourne, apercevant Alphonse et Roubé. Qu’est-ce que ça … Qu’est-ce que ça veut dire ? Comment se fait-il qu’ils soient là ? Ce n’est pas normal ! Je me tourne vers Séphyria mais elle semble aussi étonnée que moi. Alors, comment est-ce possible ?

« Euh … Alphonse ? Tu pars aussi en voyage visiblement ? »

« Dans le même pays que toi, le Jipen. Et pour les mêmes raisons que toi. »

« Que … Les mêmes raisons ? Comment est-ce que tu sais ça, Alphonse ? Je ne t’en ai pas parlé ! Enfin, j’ai peut-être un peu … ouvert la bouche. »

« Oh si peu ! Mais d’ailleurs, nous ne sommes pas que tous les deux à venir te rejoindre, Ric. Tu ferais bien de faire attention. »

« De faire attention pour … » dis-je avant d’être stoppé, un poids me tombant sur le dos, me forçant à me pencher en avant.

« Héhéhé ! Devine donc qui c’est, Ric ? » dit une nouvelle fois dont je sais maintenant à qui elle appartient. Séphyria pousse un petit cri pour demander à Calsidya de descendre, la Momartik s’exécute alors que je finis de me tourner finalement vers elle. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ?

« Vous vous êtes donnés le mot ou quoi ? Ce n’est pas normal ! »

« Oh ! Pas du tout ! Casior m’a dit de veiller sur toi et tu sais quoi ? Je vais m’y appliquer avec attention, une très grande attention même. Quant à Alphonse et Roubé, ils sont tout simplement au courant et ont décidé de venir t’aider. »

Je suis sensé leur dire quoi ? De partir ? Je ne me sens même pas capable d’avoir la force de faire cela … J’ai vraiment l’air ridicule et stupide dans le fond. Je ne sais pas ce que je peux répondre … Je devrais les remercier non ? C’est ce que je fais puis nous nous dirigeons vers le hall pour nous emmener vers notre avion.
Comme par hasard, il semblerait que je sois à côté de Séphyria, chose normale mais aussi de la Momartik. Calsidya a vraiment très bien calculé son coup, je dois le reconnaître. Pfff ! Je ne peux pas lui en vouloir, elle m’est pas antipathique, loin de là. Cela me
rappelle un peu Lania. Dans l’avion, j’attends que celui-ci décolle avant de sortir un petit livre.

« Oh ? Ric, qu’est-ce donc ? » demande Calsidya alors que je montre la couverture du livre.

« Apprendre le Jipenais pour les nuls. Je sais, ce n’est pas … »

« Hahaha ! Ne t’en fait donc pas … Enfin, c’est mignon, Ric. Je sais de plus en plus pourquoi je veux être avec toi. » me répond la Momartik, m’embarrassant bien plus que tout le reste. Qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? J’ai fait ou dit une bêtise ? C’est gênant là.

« Tu peux mieux t’exprimer au cas où ? Que je ne dorme pas bête. »

« Non … Non … C’est une surprise, Ric ! Je suis sûr que tu seras étonné et qu’ensuite, tu ne regretteras plus de m’avoir à tes côtés. »

« Je ne le regrette déjà pas. Enfin bon … Je vais me reposer un peu. »

J’ai très mal dormi … et Séphyria le sait parfaitement. Néanmoins, je tente de fermer les yeux et je cherche le sommeil. Je ne sais pas … Aujourd’hui, je sens que j’ai une chance de pouvoir dormir correctement et paisiblement. Je ne sais pas trop pourquoi.

« Oh … Il dort. Il est vraiment trop mignon quand il dort. »

La femme aux cheveux bleus ciel maintenant a un petit sourire aux lèvres alors qu’elle regarde Ric. Séphyria hoche la tête, souriant à son tour avant de murmurer :

« Malheureusement, il a du mal à dormir depuis la mort de Lania. Je peux lui chanter une berceuse, ça l’apaise mais ça ne le guérit pas. »

« Oh ! Est-ce que je peux m’en occuper si ça ne te dérange pas ? »

« Tu ne lui feras aucun mal, je le sais parfaitement. Fais donc … »

« Merci bien ! » répond la Momartik, s’apprêtant à agir avant de s’arrêter. La tête de Ric penche sur le côté, le jeune homme s’écroulant contre Calsidya.

« Hey, Ric, je te rappelle que Séphyria est à côté. Un peu de tenue. »

Pourtant, elle fait un sourire tendre avant de poser une main sur son front. Aussitôt, elle ouvre la bouche, une petite buée blanche sortant de celle-ci, s’insinuant dans les narines et entre les lèvres de Ric. Elle reprend :

« Je pense que je vais me régaler. On va lui dévorer tous ses cauchemars. »

« Fais attention, je te rappelle que tu aspires aussi l’âme vitale en même temps. Ça ne me plaît guère ce que tu fais. Tu es sûre de toi ? »

« Oh ! Ne t’en fait pas, je sais par quoi je vais remplacer ces cauchemars. Oh … oui ! »

« Là … Cela me plaît encore bien moins maintenant. Qu’est-ce que tu manigances ou prépare ? Je n’aime pas la tournure que tout cela prend. »

« Roh … Aller, je suis sympathique, tu seras AUSSI dedans ! » déclare la Momartik tout en rigolant un peu dans l’avion, l’Altaria haussant un sourcil.

« C’est donc bien ce à quoi je pensais ! Je te rappelle que Ric est avec moi ! »

Elle le sait parfaitement ! Mais ce n’est pas une raison pour ne pas donner un petit aperçu de ce que Ric pourrait recevoir ! Oh que oui ! Le voyage en avion allait être très paisible pour lui, contrairement à ce qu’il croyait au départ.

Chapitre 2 : Amusée

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Chapitre 2 : Amusée

« Est-ce bien la même chose que d’habitude ? »

« C’est exact … Je compte me rendre au Jipen, que vous le vouliez ou non. Je voulais juste vous prévenir une dernière fois car cette fois-ci, ma décision est prise. »

« Et que cela ne sert à rien de t’arrêter, c’est cela ? Le président lui-même m’a prévenu à ce sujet. Il m’a dit d’arrêter de te retenir. Je crois que j’y suis bien obligé. »

Ah ? Ca me semble un peu étrange. Pendant un bon mois, j’ai tout fait pour essayer … Et je me suis convaincu qu’aujourd’hui, j’allais y arriver mais là … C’est presque comme s’il me poussait à y aller. Etrange, vraiment étrange même.

« Oh ! Ric ! Ca veut dire que tu t’en vas alors que je viens d’arriver ? » me dit la Momartik avec une petite pointe de tristesse bien que j’ai l’impression que cela sonne faux. Je ne sais pas, ça ne doit être qu’une simple impression je pense.

« Hum ? Car je ne pense pas que tu aies un endroit où dormir, on peut te laisser notre appartement pendant que nous ne sommes pas là. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Tu ferais vraiment ça pour moi ? »

Elle semble un peu étonnée par mes paroles et il est vrai qu’en un sens, moi aussi, je m’étonne par mes dires. Elle n’est pas vilaine, loin de là et elle est gentille. Pourquoi ne pas lui rendre ce service ? Je suis d’ailleurs étonné que Casior ait fait ça.

« Pourquoi pas ? Et puis, bon … Tant que tu ne fais pas n’importe quoi … »

« Oh … Je te promets d’être sage comme une image. Ce mois passé en Fronse m’a permis d’apprendre à bien me comporter, ne t’en fait donc pas. »

Hum ? De quoi est-ce qu’elle parle ? Bien se comporter ? J’ai vraiment l’impression qu’elle cache quelque chose mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Elle ne serait pas en train de me mentir ? Je l’observe pendant quelques secondes.

« Hum … Calsidya, tu ne veux pas me dire la vérité par hasard ? »

« Quelle vérité ? Au sujet de quoi ? » me dit-elle, toujours souriant alors que nous avons quitté le bureau du chef. Séphyria est derrière nous, reprenant la discussion avec la personne avec qui elle parlait auparavant.

« Tu le sais parfaitement, ne fait pas l’innocente, s’il te plaît. »

« Promis, je ne sais rien ! Donc, si tu peux me dire ce que tu veux exactement, peut-être je pourrai alors te répondre. Ou alors … » commence-t-elle à chuchoter avant de se rapprocher de mon oreille, continuant : « Si tu me veux … Là … Il faut aller ailleurs. »

« Toujours cette même idée absurde, n’est-ce pas ? Tu ne changeras donc pas …visiblement. » termine-je de dire tout en poussant un léger soupir désemparé.

« Héhéhé ! Je suis désolée mais lorsqu’une pokémon est attachée à quelqu’un, elle fait tout pour le lui montrer. Je suis sûre et certaine qu’il en est de même pour Séphyria. Par contre, Ric, je tenais à m’excuser … et mes condoléances. »

Ses condoléances pour … Oh … Ce n’était pas d’elle visiblement … Enfin, ce n’était pas d’elle que j’attendais ce genre de choses mais … Ca fait toujours plaisir. Je fais un petit sourire de circonstances, voyant le visage moins joyeux de la Momartik. D’ailleurs, elle a une apparence quand même plus humaine que Lania.

« Ce n’est pas grave … Enfin … C’est pour cela que je vais au Jipen. »

« Je vois … Je vois … D’accord. Mais bon, ça ne répond pas à ma question existentielle : est-ce que tu es heureux que je sois là ou non ? Car je ne connais pas ta réponse. »

« Est-ce que ta présence me déplaît, Friyendia ? »

Je lui réponds doucement alors qu’elle retrouve le sourire. Sans prévenir, elle passe ses bras autour de mon cou avant de se serrer contre moi. Elle rigole avant de dire :

« Je ne crois pas, non. J’ai même l’impression que c’est tout le contraire ! Je vais t’aider à retrouver le sourire, Ric. Ne t’en fait pas du tout ! »

« Je suis sûr que tu y arriveras parfaitement, Calsidya. Rien que ta présence me remonte déjà le moral. » dis-je alors que dans le fond, il faut avouer que la revoir, pétillante de santé, cela montre qu’on peut faire quelque chose des pokémons humanisés. Je tapote doucement sa tête avant de reprendre : « Si tu peux par contre arrêter de m’enlacer, j’aime Séphyria. »

« C’est vrai qu’elle me lance de ces regards … Brrrr ! »

Elle rigole avant de retirer ses bras, me souriant encore une fois. Elle a un joli sourire, fait de dents blanches. On ne dirait pas que c’est une Momartik, pas du tout même. Séphyria revient vers moi, me prenant par le bras avant de me dire :

« Elle te colle quand même un peu trop à mon goût … Il faut que nous allions en mission. »

« Ric ! Je peux déjà avoir les clés s’il te plaît ? »

Comme Séphyria et moi les avons en double, au cas où, cela ne me dérange pas le moins du monde. Je lui tends une partie de mes clés, expliquant brièvement quelle clé il faut utiliser. Elle me remercie alors que je pars avec Séphyria. Pendant que je roule, l’Altaria me dit :

« Pfiou … J’espère que nous allons partir au Jipen assez rapidement. »

« Je ne te le fais pas dire. Je ne peux pas rester ici plus longtemps. J’ai l’impression de trahir la mémoire de Lania et ça ne me plait pas du tout comme impression. »

« Non mais … Je pensais aussi à Calsidya. Je ne sais pas … Elle est un peu trop collante à mon goût, je trouve. Tu ne crois pas ? Tu n’as pas cette impression ? Elle devrait pourtant comprendre que tu es déjà avec une pokémon … enfin … moi. »

« Oui … D’ailleurs, maintenant que tu le dis, elle m’a signalé que ça ne la gênerait pas d’être mon amante car elle a dit que même si vous êtes humanisées, les pokémons sont toujours attachées à leurs maîtres. Enfin … Je ne sais pas … Comme un dresseur possède plusieurs pokémons, elle considérait qu’un homme comme moi peut avoir plusieurs femmes … Enfin plusieurs pokémons humanisées. C’est un peu tordu non ? »

« Très tordu. Qui irait croire une telle chose ? C’est juste absurde ! Complètement absurde même ! Enfin … Je … Je ne sais pas. Je sais juste qu’avec toi, cela me convient plus que tout le reste. Je ne peux pas être avec quelqu’un d’autre. »

Aaaaah. J’aime quand elle me dit ça. Pourquoi ? Car je me sens bien mieux. A un feu rouge, je tends mes lèvres vers elle, l’embrassant pendant quelques secondes. Après ce baiser, je reprends la parole et les commandes de la voiture.

« Après le travail, on prépare de quoi voyager pour le Jipen et dès demain, on prend le premier vol. D’ailleurs, il faut aussi que l’on voie les horaires. »

« Pour Calsidya … Je me demande si elle ne voulait pas venir avec nous. J’ai vraiment l’impression que le président Casior l’a envoyée ici rien que pour toi. »

« J’ai aussi cette idée en tête. Elle lui a sûrement parlé de moi et il s’est dit que cela me ferait du bien d’être accompagné par une nouvelle personne. Tu crois que … je devrais l’inviter au Jipen avec nous ? »

Elle hoche la tête négativement, du moins, elle tente de le faire avant de s’arrêter. Elle ne semble même pas convaincue par ses propres pensées. Enfin bon … Maintenant que je sais que Calsidya est là, je vais un peu mieux … mais pour combien de temps ? De tout façon, dès demain, je suis parti en direction du Jipen.

Chapitre 1 : Rester de glace

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Chapitre 1 : Rester de glace

« LANIA ! »

J’hurle en me redressant subitement dans le lit où je me trouve. Haletant et cherchant à reprendre mon souffle, je passe une main pour retirer la sueur qui s’écoule de mon front. Stupide … C’était complètement stupide ce qui s’était passé ! Pourquoi ? Car c’est la même chose tous les soirs ! Tous les soirs ! J’en ai assez !

« Hmmm … Ric ? Tu as encore fait un cauchemar ? » marmonne une voix à côté de moi.
Je sens que cela bouge légèrement avant de tourner mon visage vers la femme qui dort dans mon lit. Une magnifique femme aux cheveux bleus, pas n’importe laquelle, non … Une femme qui a tout d’une reine. Mais je n’ai pas la tête à cela et je murmure :

« Comme … d’habitude … pour ne pas changer malheureusement. »

« Viens donc par-là. » me dit-elle une nouvelle fois, se redressant dans le lit. Elle porte une nuisette bleue, ses épaules nues dont l’une des bretelles tombe légèrement. Je sais ce qu’elle veut … puisqu’elle tend ses bras. J’enfonce ma tête contre sa poitrine alors qu’elle me caresse doucement le dos du crâne, chuchotant doucement : « Ne t’en fait donc pas … Je suis là. Je resterai toujours auprès de toi, Ric. »

« Tu … Tu ne peux pas le savoir, Séphyria. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas le savoir. Lania aussi, je le pensais. Et … Et … Et … »

Je suis parcouru de tremblements, j’ai du mal à terminer ma phrase. Je n’y arrive pas en fait. Je n’y arrive pas ! Je commence à sangloter alors que Séphyria me tapote le dos, commençant à chantonner doucement. C’est bizarre mais à chaque fois qu’elle fait cela, je …

J’ouvre mes yeux, quelques heures plus tard. Je me suis endormi dans les bras de Séphyria, je le sais parfaitement. C’est une habitude, une habitude comme tout le reste. A chaque fois que je tente de dormir naturellement, je n’y arrive pas. Je suis si faible … et ridicule. Séphyria dort encore à côté de moi et je sais ce que ça veut dire.

« Pardon, Séphyria. Tu as sûrement veillé sur moi pendant toute la nuit. »
Je vais appeler le commissariat et prévenir que je ne peux pas venir aujourd’hui. Enfin, que Séphyria ne peut pas. La raison se trouve devant mes yeux. Ca me fait mal au cœur … Très mal au cœur de savoir que je la rends si soucieuse par ma faute. Je me penche en avant, l’embrassant sur le front au même moment où elle ouvre les yeux.

« Je pensais que le réveil de la belle au bois dormant se faisait un peu plus tendrement. »

« Repose-toi … Je vais prévenir le commissariat que nous n’allons pas travailler aujourd’hui. Tu as besoin de repos … encore par ma faute, je suis désolé. »

« Hors de question ! Je file sous la douche et je me prépare. QUOI ?! Nous sommes même en retard ! On n’a plus le temps à perdre ! On prend une douche à deux ! » crie Séphyria, comme survoltée, s’étant levée du lit avant de prendre ma main.


Et autant dire que … Grâce à elle, je fus plutôt bien réveillé pour tout dire. La séance sous la douche m’avait comme revitalisé et je l’embrasse encore une fois alors que nous quittions l’appartement. Elle sait aussi que si je ne vais pas travailler, je risque de me morfondre.

« J’ai une chance infinie de t’avoir avec moi, Séphyria. »

« Répètes-le moi tous les jours, d’accord ? » me dit-elle en souriant, collant un baiser sur mes lèvres à son tour alors que nous nous dirigeons vers le commissariat.

Là-bas, tout le monde nous salue comme d’habitude bien que je sens que quelque chose a changé. Ils sont tous un peu excités, que ça soit les hommes ou les femmes. Qu’est-ce que ça veut dire ? J’hausse un sourcil avant de dire :

« On peut m’expliquer ce qui se passe ici ? Si ça ne dérange pas trop. »

« Ah oui ! Tu viens d’arriver ! Pourtant, je pensais que tu étais déjà au courant ? Enfin, il faudrait que tu ailles dans le bureau du chef, de toute façon, il veut te parler. »

Me parler ? Enfin, ça doit être important mais j’hoche la tête avant de signaler à Séphyria qu’il faut se rendre dans le bureau du chef. Elle signale à la femme avec qui elle parlait qu’elle revient très rapidement avant de me suivre. Je toque plusieurs fois à la porte du chef avant qu’il ne me dise de rentrer. Bien entendu, je ne m’attends pas à Casior, loin de là.

« Ah ! Te voilà, Ric ! Il était temps que tu arrives ! Notre nouvelle recrue est arrivée. »

« Nouvelle recrue ? Ah oui ! Bien entendu ! C’est vrai que ça parlait que de ça depuis une semaine. Une recrue envoyée par le président lui-même. »

« C’est exact, Ric. Le président lui-même a décidé qu’il fallait qu’elle vienne ici spécialement. D’ailleurs, elle ne s’est pas encore présentée à ses camarades car elle attendait que vous soyez là, toi et Séphyria. »

Nous attendre ? Que nous soyons là ? Etrange, très étrange même. Mais c’était une personne envoyée par Casior. Est-ce que je la connais ? Hum … Ca fait un bon mois donc je ne sais pas trop … Enfin, je ne sais pas vraiment et …

« Qu’est-ce que … » commence à dire le chef avec surprise.

De quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Deux mains se posent sur mes yeux alors que je ressens déjà un léger froid m’envahir. Mais la voix qui accompagne ces mains est chaleureuse.

« Devine donc qui c’est, Ric ! »

Deviner ? Mais je ne suis pas doué pour ça ! Pas du tout même ! Surtout que je ne crois pas reconnaître cette voix féminine. Pourtant, elle, elle semble très bien me connaître. Je cherche à prononcer un nom mais rien ne m’arrive en mémoire. Séphyria ne réagit pas ? Car bon, ça ne doit pas être une ennemie alors.

« Comment se fait-il que tu sois là ? » demande tout simplement Séphyria avec lenteur.

« Oh ! Si vous voulez, je vais tout vous expliquer mais d’abord … »

Mais d’abord … ? Je ne sais pas du tout, j’attends qu’elle termine sa phrase mais elle retire ses mains. J’ai à peine le temps de me retourner que j’ai affaire alors aux lèvres d’une jeune femme qui vient se poser sur ma joue gauche puis ma joue droite.
Et finalement, j’ai affaire à une femme aux cheveux blancs mais aussi habillée d’un kimono blanc ? Enfin, ses cheveux semblent changer un peu de couleur, passant du blanc au bleu ciel comme s’ils ne savaient pas quoi prendre comme couleur. Néanmoins, le détail important est le fait qu’elle a deux morceaux de glace plantés dans le sommet du crâne.

« Attends un peu … Je crois que je m’en rappelle… Je sais qui tu es. »

« Oh ! Je l’espère ! Tu veux que je te donne plus d’indices ? »

« Non, non. Je sais ! Tu es Calsidya, la Momartik de la Rousie ! » m’écris-je avec un peu d’étonnement alors qu’elle me félicite, amusée par ma réponse.

« Bravo, Ric ! Bravo ! Tu m’avais bien dit de venir en Fronse non ? Alors, maintenant que je suis là, tu vas pouvoir me faire visiter du pays. »

« Je ne crois pas avoir de temps avec cela, malheureusement. Chef, j’aimerai vous parler de ce que j’ai comme projet. Vous le connaissez déja. »

Oui … Cela fait déjà plus d’un mois … mais je n’ai pas oublié. Loin de là même … Très loin même. Séphyria toussote légèrement à mes côtés, comme un peu gênée que je remette cela sur la table mais je ne veux pas que cette fois-ci, il refuse.