Archives de catégorie : Affaire 6 : Une vengeance sans saveur

Chapitre 20 : Des alliés non-humains

ShiroiRyu
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Chapitre 20 : Des alliés non-humains

« Quand même … C’était vraiment ça votre surprise ? »

« Impressionnant, n’est-ce pas ? Mais Roubé sait parler aux autres … Et Séphyria a le charisme d’une dragonne. Elle est donc une leader née. »

Oui … Je veux bien croire Calsidya même si je reste quand même un peu impressionné et étonné, il faut l’avouer. Autant de pokémons humanoïdes … qui nous accompagnent. C’est quand même étonnant mais en même temps … Assez impressionnant.

« Qu’est-ce que l’on fait sinon, Ric ? On ne connait pas réellement cet endroit, tu sais. »

« On visite mais on cherche principalement l’endroit où se trouve Dyamia, c’est le plus important ! Et si on trouve … Emairon ou Loïc, j’en fais mon affaire. »

« Je sais parfaitement ce qui s’est passé. A force, je l’ai appris mais quand même … »

Mais quand même quoi ? C’est … normal ! Je veux venger sa mort ! JE VEUX LA VENGER ! Il n’y a pas d’autres moyens ! Voilà tout ! Je commence déjà à enrager avant qu’un léger souffle froid ne vienne toucher mon front.

« Calme-toi donc, Ric. Tu es tellement énervé que tu as une vilaine ride sur le front qui apparaît. Respire un bon coup, ça ne sert à rien de s’emporter. »

Rien du tout ? J’aimerai bien la voir ! Mais … Elle me sourit … chaleureusement. Ce qui est étrange pour une pokémon de glace. Séphyria ne fait aucune remarque alors que Roubé et Alphonse sont ailleurs, de leur côté.

« Mais quand même … Est-ce normal de les laisser nous accompagner ? On ne dirait pas qu’ils savent se battre, Séphyria. »

« Ils veulent nous aider, nous ne pouvons que les remercier. Ils sont prêts à se battre pour se venger de ce que la Triafa leur a fait. Ils espèrent un meilleur monde. Certains rêvent d’aller en Fronse, je leur ai promis de les emmener là-bas. Je tiens mes promesses. »

« Tenir une promesse … Enfin … Je ne sais pas … J’ai toujours l’impression d’en avoir fait une il y a très longtemps. »

« Ah ? Toi aussi ? Je ne sais pas … Mais peut-être que Dyamia en saura plus, Ric. On est proche de ma petite sœur, je le sens … Je ne sais pas comment l’expliquer. »

« Peut-être l’instinct fraternel. Une sorte de don ? Enfin, je ne veux pas paraître stupide, accélérons le rythme ! Pour l’heure, on n’a pas encore été attaqués. »

C’est vrai. Je l’ai remarqué. On a pu éliminer quelques gardes mais après, aucun souci. Qu’est-ce que cela veut dire ? Je ne sais pas mais je me méfie quand même beaucoup par rapport à tout cela. Il vaut mieux rester prudent, très prudent. Mais bon … Je ne peux pas aussi ne rien faire malheureusement. Ça ne se passe pas comme ça. Ça ne risque pas de se passer comme prévu, j’en suis sûr et certain.

« Comment ça ? Ric est en train de venir ? C’EST VRAI ?! »

La jeune fille aux cheveux noirs se lève de son lit, s’approchant de son dôme. Souriante et heureuse, elle regarde Loïc alors que celui-ci garde son air froid.

« C’est vrai … Mais il y a peu de chances qu’il arrive jusqu’ici Dyamia. Emairon est présent … et il y a aussi d’autres surprises pour lui. N’espère pas qu’il arrive jusqu’à toi, tu risques de le regretter amèrement, Dyamia. »

« TSS ! Tu y crois vraiment en plus ? Loïc ? »

Le vieil homme observe la jeune fille à travers le dôme. Celle-ci le regarde avec défiance comme pour bien lui montrer qu’elle n’a rien à craindre. Elle répète avec lenteur :

« Ric viendra me sauver. Maintenant qu’il se rappelle de mon existence, grâce à mon frère et à mes sœurs, et lorsqu’il viendra … Il saura toute la vérité. »

« La vérité ? Qu’est-ce que tu comptes lui révéler encore ? Tu ne crois pas en avoir déjà assez fait ? En avoir déjà trop dit ? »

« Dit ? Trop dit ? Est-ce que tu rigoles Loïc ? Et d’ailleurs, je te trouve une mine bien inquiète depuis quelques temps. Si tu me révélais plutôt ce qui se passe, ça me concerne, n’est-ce pas ? Depuis déjà quelques semaines, je ne subis presque plus aucune agression sexuelle. Je ne crois pas pour autant que votre stock de bons à rien soit terminé. »

« … … … Je n’ai rien à te dire, Dyamia. Tu le sais parfaitement. »

« Oh … Je sais tellement de choses, Loïc. Tellement de choses. Mais bon, si cela est nécessaire, tu me le diras, n’est-ce pas ? Tu n’oserais pas garder un secret pour moi, non ? Car tu n’en as aucun pour moi. »

« … … … Tu es vraiment une petite peste des plus irritables, est-ce que tu le sais ? »

Elle éclate de rire avant de tirer la langue en direction de Loïc. Celui-ci sait parfaitement que la jeune fille est bien plus qu’une simple … Pyronille. Oui … Bien plus … Un jour, elle formera un cocon … pour évoluer. Mais ce jour-là signera le glas de la Triafa.

« Je n’ai plus de temps à perdre maintenant. Je t’ai prévenue, tiens-toi prête. »

« HAHAHAHA ! Même toi, tu n’y crois plus, Loïc. Tu sais que c’est la fin … Combien de fois Ric est arrivé jusqu’à toi ? Combien de fois a-t-il mis des bâtons dans les roues de la Triafa ? Il n’est pas normal … Ric est bien plus qu’un simple humain. »

« … … … Tu sais quelque chose ? » demande Loïc, intéressé par les propos de la jeune fille. Celle-ci hoche négativement la tête avant de reprendre :

« Pas le moins du monde. Mais je le sens … Et puis, tu sais parfaitement aussi pourquoi je dis une telle chose. Tu es au courant pour Ric aussi. Je ne me priverai pas de lui annoncer la vérité dès l’instant où il sera en face de moi. » termine de dire Dyamia.

« … … … Imbécile. »

« N’enrage pas s’il te plaît. C’est ma façon à moi de le récompenser pour tout ce qu’il a fait. Par contre, tu ferais bien de prévenir Emairon aussi. Je crois que Ric voudra sa peau … comme la tienne s’il te trouve. »

« Je ne suis pas effrayé par tes paroles. Néanmoins, puisque tu as envie de discuter tellement, continue donc avec le dôme. »

Sans plus chercher à parler avec elle, il quitte cet endroit, délaissant complètement la jeune fille qui semble hilare et amusée par la réaction de Loïc. Elle retourne sur le lit, balançant ses pieds dans le vide, des rougeurs aux joues.

« Ric est tout proche donc … Merci bien, Loïc. Je suis sûre que Ric va arriver jusqu’à moi et quand ça sera le cas … »

Elle pousse un petit cri hystérique avant de serrer son oreiller contre elle. Ce qu’elle comptait faire n’était vraiment pas très décent. Même si elle avait été salie … Elle était toujours pure pour lui … Enfin, pure, façon de parler. Il y avait juste ce sentiment intact depuis des années.

Chapitre 19 : Intrusion

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Chapitre 19 : Intrusion

« … … … Tu es sérieuse ? Vous avez vraiment réussi ? »

« Bien entendu. Tu sais … Les pouvoirs de Roubé sont impressionnants. Elle est quand même capable de manipuler à moitié les personnes autour d’elle. Bien entendu, elle ne le fait pas habituellement mais des fois, comme tu peux le voir, c’est plutôt utile. »

« Plutôt … Je dirai vraiment très utile oui. » dis-je en haussant les épaules. Nous sommes déjà le lendemain, m’étant endormi avant que Calsidya et Séphyria reviennent.

Bien entendu, il a fallu que Calsidya vienne aussi dormir dans mon lit. Vraiment … Je ne peux pas m’en empêcher ! Un jour, il faudra sérieusement que je l’empêche de faire ça ! Mais comment faire ? Attendre qu’elle dorme pour être sûr ? Et ensuite je m’endors ? Ca me semble facile à penser mais pas à faire.

« Enfin bon … En même temps, comment … Enfin, qu’est-ce qui s’est passé ? » dis-je pour éviter de penser plus longtemps à tout cela.

« Tout simplement de la manière habituelle. Il suffit de les forcer à parler et voilà tout. Enfin bref, on peut lancer l’assaut quand tu le veux, Ric. »

« Tu es sûre de cela, Séphyria ? Même avec Alphonse et Roubé, nous ne serons que cinq. Je ne crois pas que ça soit une bonne idée. Il vaut mieux demander à Casior de nous envoyer des renforts. Car là, je ne suis vraiment pas convaincu que ça soit aussi simple que ça. » dis-je avec lenteur alors que depuis longtemps, Séphyria eut un petit rire.

« Nous avons des alliés, bien plus d’alliés que tu ne le crois, Ric. Les humains …Enfin, à part toi et Alphonse, la majorité des humains sont faibles … et sans courage mais ils ne sont pas tous ainsi, loin de là. Du moins … D’autres ne sont pas ainsi. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là, Séphyria ? Parle ! »

« Oh … Il semblerait que tu t’emportes un peu ? Ne t’en fait pas, ça ne mettra pas beaucoup de temps dès l’instant où nous attaquerons mais à toi de voir. »

« … … … Nous lancerons cela d’ici demain. Tant que je ne suis pas sûr de la manœuvre à suivre, je préfère éviter de faire une bêtise, voilà tout. »

Et je suis encore un peu en colère là. J’ai l’impression de ne servir à rien. Est-ce qu’elle veut me punir car j’ai décidé … Enfin non. Elle n’est pas comme ça. Pfff … Mais quel idiot ! Mais quel idiot ! Je suis vraiment stupide !

Stupide et borné … Puisque durant toute l’après-midi, je ne parle que peu à Séphyria ou aux autres. Ils veulent cacher des choses ? Je fais donc pareil. C’est un comportement digne d’un gamin mais je m’en contrefiche. Je n’ai pas que ça à faire.

« L’attaquer sera lancée dans la soirée. » dis-je tout simplement alors que tout le monde acquiesce à mes propos. Voilà tout ! Je ne suis pas le chef, loin de là ! Je suis juste un homme et je ne suis pas parfait ! Que l’on n’oublie jamais ça ! J’ai encore beaucoup de boulot !

Il la revoit … Il la revoit … Ses yeux dorés … qui le fixent avec surprise … Il la revoit, il la revoit. Son visage étonné lorsqu’elle sent la lame se planter en elle. Il la revoit, ses cheveux bleus, il la revoit. Il revoit tellement de choses.

« AAAAAAAAAH ! » hurle l’homme aux cheveux verts, se redressant dans son lit.

Encore … Encore … Malgré tout ce qu’il fait, malgré tout ce qu’il a tenté, il n’y arrive pas. Il ne peut pas s’empêcher. Il ne peut pas l’oublier, loin de là. Il n’y arrive pas. C’est tout simplement impossible, c’est tout simplement trop dur.

« Je n’y arriverai pas … Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas … »

Impossible d’ignorer la vérité. Impossible de se la voiler. Impossible de se dire que tout cela n’était pas réel. Il regarde sa main droite, celle qui est devenue une lame. Il a encore l’impression de voir le sang de la Gardevoir.

« Son sang frais … Son sang qui coule le long de mon bras … Ah … Ah … »

Il commence à haleter. Il se sent mal, il se sent très mal ! Plus que mal même … Beaucoup trop. Il ne doit pas regretter ce que je dois faire. Il ne peut pas, pas du tout même. Comment faire ? Comment réagir correctement ? COMMENT ?

« Je ne peux pas … Il faut que je fasse le vide dans mon esprit pour l’oublier complètement. Pour l’oublier définitivement … Ah … Lania. »

Lania … Lania lui manque. Elle lui manque terriblement. Il a un besoin maladif. Il est un Gallame ! Il avait été un Tarsal ! Il avait été un Kirlia ! Nul ne peut comprendre ce qu’il ressent en ce moment même ! NUL NE PEUT COMPRENDRE !

« Les émotions de cet instant … Les sentiment à ce moment … »

Nul ne peut savoir la souffrance qu’il possède en lui. Nul ne peut comprendre sa peine. Voilà tout ! Et rien du tout ! Rien de rien ! Comment faire … Comment faire …

« ALERTE ! ALERTE ! Des intrus sont entrés dans la base ! ALERTE ! ALERTE ! »

Des intrus ? Est-ce que … par hasard … Il s’agirait de Ric ? Non, ce n’est pas possible. Il n’oserait pas… Ou peut-être que si. Il se lève, passant une main dans ses cheveux verts avant de murmurer d’une voix lente :

« Je sais que … je vais devoir m’interposer. »

Mais ce qu’il ne sait pas, c’est seulement s’il est capable de faire quelque chose contre lui … ou non. Néanmoins, il a des consignes et il se doit de les respecter. Il sort de sa chambre, celle à l’intérieur même de la base. Il n’a aucun endroit où aller de toute façon …

« Seule Dyamia … est encore importante à mes yeux. »

Voilà l’unique chose qui reste gravé dans sa mémoire. Le reste n’a aucune importante.

« Un ordre ? Des intrus ? Ric ? »

Elle arrête aussitôt de regarder par la fenêtre de l’hôtel. Elle vient de recevoir un coup de fil de la part de Loïc. Le vieil homme vient de la prévenir que … Ric et ses comparses sont en train d’attaquer la Triafa ? Quelle folie !

« Je ferai mieux de me dépêcher ! Il est trop téméraire ! »

Ou alors, complètement fou, elle ne sait pas vraiment. Ce n’est pas le moment de se poser des questions, pas du tout même ! Si elle met trop de temps, cela risque de tourner au carnage ! Sans hésitation, elle repose le téléphone tout en ouvrant la fenêtre. Elle se jette dans le vide, faisant un plongeon vers le sol. Quelques mètres avant de toucher le sol, elle fait apparaître ses ailes dans son dos,

« Qu’est-ce que … je ferai là-bas ? »

Elle se pose la question à voix haute alors qu’elle ne sait pas. Elle a du mal à saisir correctement ce qu’elle ressent. Elle sait juste que ce n’est pas … normal. Loin de là même. Enfin, elle ne peut pas rester là sans rien faire.

Chapitre 18 : Une aide musicale

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Chapitre 18 : Une aide musicale

« Bref … Vous connaissez vos objectifs. Ils n’ont guère réellement changé mais bon … Vous pouvez maintenant disposer et chercher sa trace. »

Tous commencent à partir, seule Tritani restant sur place, sans rien dire, la tête baissée. Elle observe le sol, ne se préoccupant pas de son frère qui lui jette un dernier regard, haineux. Lorsqu’elle est la seule encore présente, Loïc s’adresse à elle :

« Et alors ? Comment se fait-il que tu ne sois pas encore partie, Tritani ? »

« Je … Messire Loïc … Pardon pour avoir été en retard aujourd’hui. J’ai eu … une violente dispute avec mon frère. Je ne vais pas vous mentir, il voulait coucher avec moi … bien que nous soyons parents. J’ai refusée et … »

« Cela ne me concerne pas. C’est ta vie privée, tu es libre d’en faire ce que tu veux, Tritani. Si tu as du souci à te faire, tant que cela n’empêche pas ton travail d’être fait, tu peux les garder. Bref, cette phrase me semble un peu difficile à comprendre, je m’excuse. »

« Non, non, ne vous en faites pas, j’ai parfaitement compris. »

« Tant mieux alors car je ne comptais pas m’expliquer à nouveau. Néanmoins, si tu es inquiète, je pense que cela va te rassurer. Tout va très bien se passer. »

Tout va très bien se passer ? Elle ne comprend pas les paroles du vieil homme. Où est-ce qu’il veut en venir avec de telles paroles ? Est-ce qu’il sait quelque chose qu’elle ne connait pas ? Cela ne serait pas réellement étonnant en un sens.

« D’ailleurs, je tiens à te signaler que Dyamia t’attends avant que tu ne partes comme les autres. Elle a quelque chose à te dire. De nouvelles histoires, il semblerait. »

« Oh ! Merci de m’avoir prévenue. Est-ce que j’ai déjà l’autorisation d’y aller ? Ou alors, il faut que vous m’accompagniez ? Je ne sais pas, je préfère demander. »

« Tu devrais pouvoir t’y rendre sans aucun problème normalement. Néanmoins, dépêche-toi, je n’ai pas de temps à perdre et je veux que la mission soit accomplie. »

« Je … Je ne comprends pas vraiment ce que vous faites. »

« Tu n’as pas besoin de comprendre de toute façon. Tu n’es qu’une pokémon devenue humaine, comme tant d’autres. Si tu te poses des questions, tu risques de causer des problèmes dans le futur. Il vaut mieux que ça ne soit pas le cas, n’est-ce pas ? Disparais. »

« Je ne voulais pas vous offenser … Pardon. »

Mais ce qui était fait était fait. Elle s’incline respectueusement devant l’homme avant de partir de son côté. Dyamia voulait lui parler ? Peut-être au sujet de Ric ? Ca serait une bonne chose pour elle. Elle est quand même un peu pressée, elle doit le reconnaître. Néanmoins, avant de partir en mission, elle a besoin de se confier légèrement envers Dyamia, de lui en dire un peu plus … de parler avec elle. Voilà tout.

« Roubé ? Alphonse ? Vous êtes vraiment sûrs que … vous devriez faire une telle chose ? »

« Et pourquoi pas ? Je trouve l’idée de Roubé très intéressante. D’ailleurs, Séphyria, je suis sûr que tu pourrais aider Roubé ! »

« Je ne … suis pas vraiment douée pour chanter. » marmonne la femme aux cheveux bleus à côté de moi alors que je souris. C’est tout le contraire !

« Tu chantes merveilleusement bien ! Je parie que ça doit être excellent avec Roubé comme fond sonore. Vraiment … Tu devrais quand même essayer … Séphyria. »

« … … … Je … Bon … D’accord, je veux bien. »

Il semblerait que mes paroles l’ont convaincue. Tant mieux car il est vrai qu’elle chante vraiment bien. Je le sais parfaitement puisque je suis avec elle depuis maintenant quelques temps. Par contre … Cette idée de faire un léger concert en plein air … Je ne sais pas.
Nous ne connaissons personne mais voilà … Roubé est armée de son violon. Et Séphyria est à côté d’elle. Il semblerait que cela soit le lot commun de pas mal de … jipenais. Car déjà une foule commence à les entourer alors que Séphyria chante aux côtés du violon de Roubé.
Vraiment quelle belle voix. Elle a une vois somptueuse, digne d’une diva d’opéra. Je ne peux que me laisser envahir et combler par cette voix alors que je pousse un soupir de plaisir. Un vrai soupir … C’est vraiment très réussie. Qu’est-ce qu’elle est douée … et Roubé aussi.

Vraiment, c’est d’un tout autre niveau actuellement. C’est vraiment magnifique. Je me laisse bercer par le chant et la musique tout en regardant Séphyria. Je remarque aussi qu’il y a un bon nombre de personnes autour d’elles.

« Calsidya … Est-ce vraiment une bonne idée ? Si on se fait repérer, cela risque d’être vraiment problématique non ? »

« Surement … Il y a de fortes chances que ça soit le cas. Mais je ne pense pas qu’il y ait lieu de s’inquiéter quand même. Ce n’est pas comme si nous étions des empotées, hein ? »

« Je n’ai jamais dit cela, loin de là. Ni toi, ni Séphyria ne l’êtes. »

« Si tu le dis réellement … Enfin bon, regardes aussi. Nous attirons des pokémons humanisés mais aussi des membres de la Triafa. Ils vont surement aller prévenir leurs compères. Mais tu vois … Même en cela … Nous pouvons être utiles. »

Je ne suis pas sûr de tout comprendre, loin de là même mais je sais au moins convaincu qu’ils ne sont pas en train de commettre des bêtises. Enfin, elles. Finalement, la musique se termine sous les applaudissement nourris de toutes les personnes présentes.
Et certaines d’entre elles s’approchent de Séphyria et Roubé. Voilà que je m’inquiète aussitôt mais Calsidya s’approche d’elles, commençant à parler en jipénais. Je préfère … les laisser faire, il vaut mieux. Je ne suis qu’un simple humain, contrairement à elles. Je ne suis pas fait pour cela … surtout si elles ont des idées en tête.

C’est étrange … Vraiment étrange … Je ne sais toujours pas ce qu’elles ont prévu réellement mais néanmoins, il faut reconnaître que cela semble être assez efficace. Peut-être que Séphyria m’en dira plus à l’hôtel ? Alors qu’Alphonse et Roubé décident de se promener ensembles, je prends les devants et déclare à Séphyria et Calsidya :

« Je vais tout de suite dans notre chambre. Je suis assez fatigué … J’ai besoin de me reposer. Je suis désolé mais continuez à parler entre vous hein ? »

« Tu ne fais quand même pas la tête parce que nous ne t’avons pas dit ce que nous préparons hein ? Même si c’est dangereux, ne t’en fait pas, ça sera très efficace. »

« Non, non, je ne vous en veux pas. Enfin, revenez quand vous le voulez. »

Je leur en veux un peu … mais je ne vais pas le dire non plus. Je retourne à l’hôtel, montant à l’étage. Je commence à faire tourner la clé alors que j’entends l’ascenseur qui arrive à mon étage. Bah … Pas le temps de me préoccuper de …

« Ric ? »

Hein ? Je me retourne vers la voix féminine mais il n’y a personne. Ohla ! Voilà que j’entends des voix. Ou alors, peut-être est-ce dans l’ascenseur ? Je commence à m’avancer avec lenteur en direction de l’ascenseur. Hmmm …

« Non, vraiment, je dois entendre des voix. »

Ah … Je ne suis pas très bien dans ma tête dernièrement. Je finis par rentrer dans ma chambre et m’y enfermer à l’intérieur. Quelle idiotie … Qu’est-ce qu’ils sont en train de faire réellement ? J’ai l’impression d’être celui qui est abandonné.

« Comment … Je … Ric … »

La Trioxhydre aux cheveux violets pose une main sur son cœur. Elle n’a pas rêvé. Elle ne rêve pas. Ric … C’était bien Ric … Et il a la chambre à côté d’elle. Comment est-ce possible ? Une telle chance … Oh non ! Un tel hasard ! Ce n’est pas de … la … chance. Avec rapidité, elle va vers sa chambre d’hôtel, pénétrant à l’intérieur avant de se coller contre le mur, s’asseyant. Ric est donc de l’autre côté. La Triafa aimerait surement être au courant mais … Ca peut bien attendre un peu.

Chapitre 17 : Menace sur menace

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Chapitre 17 : Menace sur menace

« JE T’AI DEJA DIT NON ! »

« Mais laisse-moi panser tes blessures ! Je te promets d’être doux, vraiment très doux, soeurette. Laisse-toi faire, tu verras … Ca ne te fera pas de mal … »

« Tu te fous de moi, n’est-ce pas ? Ne me prend pas pour une imbécile ! Je vois parfaitement clair dans ton jeu ! Est-ce bien compris ?! »

Rien à voir avec le visage qu’elle avait montré à Ric. Là, elle semble réellement énervée par le comportement de l’autre Trioxhydre, celui-ci disant :

« Mais qu’est-ce qui te prends, Tritani ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ce Ric ? Il t’a salie, n’est-ce pas ? Je vais le lui faire payer ! Je vais lui lacérer la peau, la couper tranche par tranche ! »

« Ne raconte pas n’importe quoi, Ric ne ferait jamais une telle chose, contrairement à toi qui n’hésiterai pas à violer ta propre sœur ! »

« Violer … Non … Je veux juste te donner un peu de plaisir mais tu refuses ! Tu as toujours refusé ! Je ne comprends pas pourquoi ?! Les autres dragons n’ont aucun problème ! »

« Car ils ne sont pas de la même famille. Et j’aimerai être désolée mais tu n’es clairement pas mon genre ! Rentre-toi ça dans le crâne, Trotenos ! »

Elle en a assez de devoir se chamailler avec lui ! C’était pourtant loin d’être compliqué à comprendre, n’est-ce pas ? NON ! Il ne comprend pas ! Il ne comprend pas ! Elle va le lui dire clairement ! Elle va le lui dire !

« Tu sais quoi, Trotenos ? Que ça soit clair ! Je ne coucherai JAMAIS avec toi ! JAMAIS ! Non pas parce que tu es mon frère mais tout simplement car tu n’as pas le comportement d’un dragon ! Aucun d’entre vous ne l’a ! Un dragon est censé être une créature humble, respectable et intelligente ! Mais qu’est-ce que vous êtes tous ? Vaniteux, prétentieux, vous considérez les autres races comme bien plus faibles ! Vous ne portez aucun intérêt aux autres races ! Vous vous en fichez complètement ! »

« Mais pourquoi devrions-nous intéresser à eux ? Ils sont faibles ! Impuissants ! Ils n’existent pas ! Ils ne valent rien du tout ! »

« JUSTEMENT ! C’est tout le contraire de ce que tu dis ! Mais tu n’as même pas pris la peine de chercher à les connaître ! A les comprendre ! »

« Je n’ai pas de temps à perdre avec ces imbécilités ! Mais je sais parfaitement ce que ça veut dire … Cet homme … Ric ! C’est lui le problème ! »

Lui le problème ? Qu’est-ce qu’il raconte ? Il raconte n’importe quoi ! Où est-ce que Ric serait le problème de ce que les dragons pensent des autres ? QUEL IDIOT ! MAIS QUEL IDIOT ! Elle balaie l’argument d’un geste de la main avant de dire :

« Non ! Cet homme ! Ric ! Il est la parfaite incarnation qui prouve que les humains valent autant que nous voire même plus ! Ils ne sont pas parfaits mais comprennent leurs erreurs ! Tu pourrais avoir la vérité en face de toi que tu ne l’accepterais pas ! »

« NE TE MOQUE PAS DE MOI ! Je ne sais pas ce que Ric t’a fait ! Mais je vais le buter ! Je vais le buter ! JE LE BUTERAI ! Mais pas parce qu’on me l’a demandé ! Mais parce qu’il te pourrit le cerveau avec ses conneries ! »

« Tu le menaces ? » murmure calmement la Trioxhydre.

« Le menacer ? Je l’ai pas en face de moi mais ouais … Si je le retrouve … Ah … Je le briserai en mille morceaux ! Cet enfoiré t’a mis des conneries dans le crâne ! »

« Oh … C’était donc bien ce que je pensais avoir entendu. »

Avec nonchalance, elle se dirige vers lui, sa main se plaçant vivement sur son visage avant de le claquer contre un mur, la Trioxhydre serrant les dents.

« Ne t’avise même plus de recommencer ! Petit frère ou non, je n’aurai aucune pitié envers toi ! Est-ce bien clair ?! Je vais m’exprimer calmement envers ta personne. Tu es de loin inférieur à Ric, que tu le veuilles ou non, que tu l’admettes ou non .Tu ne vaux rien face à lui ! Rien du tout ! S’il y a bien une personne qui a plus de noblesse que les soi-disant dragons que nous sommes, c’est lui ! Dorénavant, ne cherche même pas à m’adresser la parole ! »

Elle quitte l’appartement, délaissant son frère avec le visage ensanglanté. Elle en a assez. Elle en a assez vu, elle en a assez fait. Elle en a assez de tout cela ! Elle n’a pas que cela à faire maintenant ! Plus du tout même ! Elle préfère encore partir !

Elle se rend à un hôtel qui n’est pas si loin de la salle de bal. Elle ne sait pas pourquoi … Elle apprécie quand même cet endroit. Elle a envie de voir à l’intérieur. Peut-être est-ce une prémonition ? Peut-être … oui … Mais bon … Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a une chambre pour elle seule, voilà tout. Cela va lui faire bizarre mais ça ne sera surement pas déplaisant. Elle s’installe, fermant les yeux avant de s’endormir.

Le lendemain, elle part en matinée, n’ayant pas le temps de s’attarder. Elle doit retourner à la base de la Triafa. Après son départ, la porte de la chambre à gauche de la sienne s’ouvre, laissant paraître Ric et les deux femmes.

« Sincèrement ! Calsidya ! Tu exagères quoi ?! »

« C’est en remerciement pour t’avoir sauvé la vie, je trouve que ce n’est pas cher payé non ? »

« J’ai intérêt à faire gaffe à ce que je fais aujourd’hui. Je n’ai pas envie de t’être redevable encore une fois. Non mais, sincèrement … »

« Pourtant, ce n’était pas moi qui t’a forcé à avoir la tête dans ma poitrine au réveil. » me répond la Momartik tout en souriant.

« Il faut dire que je n’avais pas beaucoup de place ! » rétorqué-je avec un faux agacement.

« La faute à qui ? Pas à moi, n’est-ce pas ? Tu étais de dos quand je suis venu. Cela veut dire que tu t’es retourné pendant la nuit. »

RAAAAAAAAAAAAAH ! Elle ne m’aura pas avec un piège aussi grossier ! Je ne me ferai pas avoir de la sorte ! Il en est hors de question ! Mais bon sang ! Qu’est-ce qui me prend avec elle hein ?! Qu’est-ce qui me prend ? Enfin bon, tout d’abord, on va retrouver Alphonse et Roubé, il faut que je leur explique la situation.

« Tritani ? Tu étais en retard, visiblement. » murmure Loïc alors que les neuf autres dragons sont déjà présents. La femme aux cheveux violets hoche la tête avant de dire :

« Je ne dors plus dans l’appartement alloué aux dragons. Je préfère dormir à l’hôtel pour des raisons strictement personnelles. Pardon. »

« Hmm …Bon, cela ne me concerne pas mais il se peut que tu aies des comptes à rendre. La Triafa a encore subi un échec dernièrement. Lors de la réunion entre les différents cadres de l’organisation, il s’avère que le dénommé Ric était présent. Malheureusement, nous n’avons visiblement pas eu de chances puisque nous n’avons pas réussi à lui mettre la main dessus. »

Loïc se tourne vers la jeune femme aux cheveux violets, Trotenos faisant de même. Mais elle reste fière et droite, ne plissant pas une seule fois les yeux. Ce n’est pas de sa faute, bien qu’elle fut avec Ric pendant une danse. Elle avait voulu simplement … discuter avec lui.

Chapitre 16 : Pacifique

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Chapitre 16 : Pacifique

« Où est-ce que tu veux que je te claque ? La gauche ou la droite ? »

« Aucune des deux s’il te … »

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase qu’une baffe s’abat sur ma joue, m’arrachant un cri de douleur. Elle n’a pas retenu ses coups sur celle-là ! Ca fait sacrément mal ! ZUT DE ZUT ! Elle aurait quand même pu … AH ! Elle me serre dans ses bras, tremblant un peu.

« Quand même … Partir comme ça ! Sans même prévenir ! Tu aurais pu te faire tuer ! Heureusement que Calsidya t’a trouvé, Ric ! Est-ce que tu as réfléchi un peu ?! »

« Pas vraiment … Je le reconnais. Je reconnais. J’ai foncé tête baissée dans un … Non, ce n’était même pas un piège. Je suis fatigué, est-ce que je peux aller prendre une douche et me reposer ? Je suis vraiment exténué, pardon. »

« Tu ferais bien de te faire pardonner oui … Merci Calsidya. Vraiment … » murmure la femme aux cheveux bleus en direction de la Momartik humanoïde.

« De rien … J’ai fait ce qui me semblait être logique, non ? Tu n’aurais pas fait pareil ? »

« Bien sûr mais … Je n’ai pas vraiment ce genre de pouvoirs psychiques malheureusement. Ah … Je me sens parfois bien inutile. »

« Ric te préfère à moi, c’est normal. Et tu es une dragonne donc tu es bien plus belle que moi. Même si tu n’as pas de pouvoirs psychiques, ce n’est pas pour ça que tu es moins bien hein ? Enfin, je ne dis pas ça pour te rassurer, je te le promets. »

« Je le sais parfaitement … Je le sais parfaitement … Mais quand même, qu’est-ce qui s’est passé exactement ? Tu peux me le dire ? »

« Il vaut mieux que ça soit Ric qui t’en parle. Je n’ai fait que le sauver. » répond Calsidya en haussant les épaules puis en soupirant longuement.

« Comme tu le désires … J’espère qu’il va bientôt sortir. Je vais vérifier. »

« Oh ? Je peux venir aussi ? » demande la Momartik, l’Altaria fronçant les sourcils. « D’accord, d’accord, c’était juste une proposition comme ça. »

« Une proposition comme ça, tiens donc. Si un jour, Ric veut se montrer nu devant ta personne, il le fera. Je ne l’en empêcherai pas … Mais pour l’heure, ce n’est pas le cas. Déjà que tu as quand même beaucoup de choses. »

« Oh … Rien que le fait d’être à côté de lui m’est très précieux. Et puis, j’ai quand même l’occasion de dormir avec lui et toi. »

Oui, elle a quand même pas mal de bénéfices dans tout cela. Pas mal oui … L’Altaria rentre dans la salle de bains, fermant la porte derrière elle pour que Calsidya n’y jette pas un œil à son tour. Elle commence à parler avec Ric.

Finalement, quelques minutes plus tard, je suis hors de la salle de bain, propre comme un sou neuf mais surtout avec Séphyria. Ah … Vraiment … Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une telle chose ? Je me couche sur le lit, fermant les yeux.

« J’ai rencontré la Trioxhydre, Séphyria. Celle … qui a tué Lania. Enfin … Celle qui a sauvé Emairon et Loïc. C’était elle avec qui j’ai dansé. »

« Hein ? Comment ça ? La Trioxhydre ? Cette femme aux cheveux violets ? » me demande Séphyria pour bien confirmer mes propos. Je ne fais qu’un geste positif de la main.

« C’est ça … Enfin, elle n’était pas maléfique … Je crois mais … Elle a un frère qui semblait être complètement fou. Enfin bon … Je ne veux … »

Je suis trop fatigué et incapable de réfléchir correctement. Je ferme les yeux et je cherche le sommeil. Séphyria me parle mais je ne lui répond pas, je crois que je suis trop …

« Mais … Il s’est endormi ? Comme ça ? Calsidya ? Tu n’as quand même pas … »

« Pas du tout, c’est vraiment qu’il était exténué. Mais si tu veux, je peux au moins te dire ce que j’ai vu en partie au cas où. Cela te sera utile … et puis, j’ai besoin de ton avis. »

« De mon avis ? A quel sujet ? Cela concerne quoi ? »

Ce que cela concernait ? Tout simplement la Trioxhydre. Elle était étrange d’après ce qu’elle a pu voir. La Momartik prend néanmoins Ric, mettant correctement la couverture sur lui alors que les deux femmes s’installent sur l’autre lit, Calsidya reprenant :

« Elle ne l’a jamais attaqué. Je ne sais pas si … Il y a des chances que cela soit pareil que pour moi. Je ne comprends pas exactement ce que cela veut dire. »

« Tu parles du fait que tu es attirée par Ric ? Enfin, tu sais pertinemment que tu l’aimes non ? Enfin … /Même si ça me fait un peu de mal de le reconnaître. »

« Je ne sais pas … Je trouve que Ric a quand même un certain charme. Enfin … Tu sais, les autres ne sont pas laids, loin de là. Ric n’est pas un prix de beauté … Mais je trouve que Ric a quand même … quelque chose qui le rend différent. »

« Je ne sais pas pourquoi j’ai eu l’impression de le connaître depuis des années quand je l’ai vu. Enfin … C’est compliqué, très compliqué. »

Séphyria soupire à son tour, Calsidya regardant Ric couché dans le lit. Elle vient vers lui, posant une main sur son front avant de sourire tendrement.

« Il dort paisiblement. Pas de mauvais rêve. Je ne crois pas que ça soit nécessaire que je dorme avec vous deux cette nuit. »

« Et pourtant, tu en meures d’envie. Enfin bon … Je vais aussi aller me coucher. Je crois que je ne suis pas faite pour les bals en fin de compte. En ce qui concerne cette Trioxhydre, on réagira en conséquence lorsque l’on la reverra. »

La Momartik ne répond pas, s’installant tout simplement dans l’autre lit alors que l’Altaria vient se coller contre Ric, fermant les yeux à son tour. Quelques minutes plus tard, elle sombre déjà dans le sommeil. Calsidya garde les yeux ouverts, observant le plafond.

« Ca ne sert à rien, je n’y arrive plus maintenant. »

Elle se lève de son lit, s’approchant de celui de Ric et Séphyria tout en regardant le policier. Enfin, peut-on encore l’appeler policier ? Elle n’en est plus si sûre que ça.

« Je crois que dans le fond, on ne peut pas lutter, n’est-ce pas, Ric ? Tu m’excuseras donc de te désobéir encore une fois ? Je m’installe. »

Et sans plus parler, voilà qu’elle prend place dans le dos de Ric, celui-ci étant tourné vers Séphyria. Est-ce qu’elle peut se permettre un peu plus qu’auparavant ? Peut-être … Elle peut toujours essayer. Avec lenteur, elle place ses mains autour de Ric, les mettant au niveau de son torse avant de se coller contre lui.

« C’est bizarre … Je suis une pokémon de glace … et pourtant, j’aime la chaleur humaine. »

Hahaha. Elle pousse un petit rire amusé par sa propre réflexion. C’est vrai que c’est bizarre, très bizarre mais ce n’est pas dérangeant. Elle pose un rapide baiser sur la nuque de Ric avant de fermer ses yeux à son tour. Cette Trioxhydre, elle est sûre d’une chose : elle a aussi trouvé ce qu’elle cherchait depuis qu’elle est devenue humaine.

Chapitre 15 : Adomantxys

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Chapitre 15 : Adomantxys

« Belzak. Vous vouliez me voir ? »

« Te voilà donc … Loïc. Oui, je voulais te voir. Tu passes une bonne partie de ton temps aux côtés de Dyamia, non ? Est-ce parce qu’elle fut la première création de la femme de ton ancien meilleur ami ? Celui que tu as éliminé de sang-froid ? »

« Je ne crois pas que cela ait un rapport, malheureusement. Mais elle est notre source d’énergie la plus puissante. Nous en avons besoin et il vaut mieux avoir quelques bons termes avec elle … plutôt que de s’en faire une ennemie. »

« HUMPF ! Ne perd pas de temps avec elle ! Bon … Suis-moi. »

Il ne l’apprécie guère. Cet homme était l’ancien chef des scientifiques qui avaient travaillé au sujet des pokémons humanisés. C’était grâce à la mère de Ric que tout cela avait pris une telle ampleur …mais surtout une belle réussite.

Loïc accompagne l’autre homme. Celui-ci est à peine plus âgé que lui, cinq à dix ans au grand maximum qui les distance. Mais la différence réside dans les capacités de l’homme. Celui-ci … Belzak … est au-dessus de la majorité des humains. Capables de parler diverses langues, on doit que son QI dépasse les 200 et … il y a de fortes chances que ça soit le cas. Mais cette intelligence a un prix : il est amoral. Il ne pense ni au bien, ni au mal. Tant qu’il peut accomplir ce qu’il désire.

« Au sujet de cette Pyronille, il va falloir envisager de la jeter. Elle est devenue inutile. »

« Inutile ? Qu’est-ce que vous … voulez dire par là ? »

L’homme au crâne dégarni et muni de lunettes pose ses yeux émeraude sur Loïc, fronçant les sourcils. Il semble ne pas apprécier le fait que les autres ne comprennent pas ce qu’il veut dire, même si cela parait si simple lorsqu’il prononce ces mots.

« Inutile, c’est inutile. Elle est bonne à être envoyée aux ordures. De toute façon, vu le nombre d’hommes qui sont passés sur elle, elle ne sera même plus utile en tant que pokémon de combat. Bref … Elle est à jeter. »

« A jeter ? Les pokémons humanisés ne sont pas des objets si je peux me permettre. »

« Tu fais dans le sentimental maintenant ? Tu te ramollis grandement … Vraiment … Mais bref, passons, je n’ai pas de temps à perdre avec ce genre de préoccupations. »

« Que vouliez-vous donc me montrer alors ? Nous sommes dans la section expérimentale, non ? Est-ce normal que je vienne avec vous ? Ce n’est pas dans mes autorisations habituelles. Je trouve cela un peu étonnant de votre part. »

« Hahaha … Ne t’en fait donc pas. C’est bien parce que tu es présent depuis plus de vingt ans. Tu es l’un des anciens maintenant … et ton rôle dans la Triafa, bien que tu n’as jamais accepté de véritable poste de chef, reste bien présent. Tous te connaissent. Et depuis que tu es revenu définitivement parmi nous, les choses s’accélèrent. »

« Tout cela par la faute de ce Ric : son fils. »

« LEUR fils, tu veux dire. Car il est bien le digne héritier de son père et de sa mère. D’ailleurs, les observations montrent qu’il colle parfaitement à ce que j’ai fait à son sujet. »

« Hein ? » dit Loïc, haussant un sourcil. Il avait cru mal entendre, très mal entendre.

« Oh rien de bien important. Néanmoins, je vais te montrer le dernier projet de la Triafa. Un projet qui nous emmènera directement dans l’espace d’ici quelques temps. Oui ! Et aucune nation au monde ne pourra nous arrêter ! »

Des projets déments. Le souci, c’est qu’il était capable de les réaliser. C’est pourquoi Loïc préférait se taire et tout simplement le suivre. Dans l’espace ? Il est vrai qu’il avait déjà entendu parler d’un projet spatial, qui était déjà en place … En fait, non … Cela remontait déjà à plus de vingt ans … vingt longues années.

« La station orbitale est déjà dans l’espace mais cela, tu es au courant, n’est-ce pas ? Tu as même pu passer les épreuves nécessaires pour t’y rendre pendant un long mois. »

« Je m’en rappelle. Cela était assez mémorable … Mais pourquoi me parler de la station orbitale maintenant ? Même les différents pays du monde n’osent interférer par rapport à celle-ci. Nous avons une équipe de scientifiques là-bas, non ? »

« Et voilà ce qu’ils ont trouvé … Un morceau de météorite ! »

Il est sûr que ce n’est pas le morceau en lui-même qui est intéressant … mais autre chose. Quoi donc ? Il va bientôt le savoir. Tout cela est si proche … D’ailleurs, il peut observer la pierre à travers une vitre.

« Sais-tu ce que l’on a trouvé sur cette météorite ? Un virus … Un virus des plus puissants. Un virus horriblement fort … mais aussi comportant de l’ADN lié aux pokémons ! »

« Ne me dites pas que … »

« C’est déjà en préparation. Il faut du temps et de la patience. Mais les résultats sont là : l’énergie utilisée pour donner naissance à ce pokémon est moindre que celle qu’il produit. »

« Même si je ne suis pas scientifique, je sais ce que cela veut dire. Une source d’énergie éternelle ? Qui ne peut que continuer à augmenter ? »

« Dans les faits, c’est ainsi. La réalité est toute autre car un moment, il faudra stopper ce surplus d’énergie … et déjà, l’humanoïde est en train de se former. Je prévois de grandes choses pour elle. Des ondes cérébrales montrent que cette créature est douée de psychisme et d’une très grande intelligence. »

« Attention à ce qu’elle ne se retourne pas contre nous, cela serait dommage. Est-ce qu’elle a déjà un nom ? Ceux des dragons ne m’ont pas paru … très élaborés. Enfin, ils ressemblaient plus à des prénoms issus des races des pokémons dont ils sont issus. Est-ce qu’ici, un peu d’originalité sera présente ? » demande Loïc, légèrement intéressé bien qu’il ne peut pas voir où en est l’évolution de ce … virus.

« Son nom ? Il est bien simple : Adomantxys. »

« Adomantxys ? En référence à ce métal mythologique qui n’existe pas ? »

Le vieil homme au crâne dégarni émet un grand rire tout en le félicitant, Loïc demandant ensuite à partir. Belzak le laisse s’éloigner tandis que Loïc quitte cet endroit. Adomantxys ? C’est donc pour cela que la Triafa utilise toute l’énergie de Dyamia depuis le temps ? Hum … Et surtout, maintenant, il faudrait abandonner la Pyronille ?

« Cela commence à devenir bien trop compliqué. La station orbitale fut-elle crée uniquement pour cela ? Les pokémons humanoïdes ont maintenant peu à peu une place dans le monde. »

Mais est-ce pour autant qu’il faut continuer avec la génétique ? Du moins, de telles manipulations ? Humpf … Ce n’est pas à lui de réfléchir à toute cette histoire, loin de là. Ce n’est pas son travail, ce ne sont pas ses objectifs. Il a d’autres préoccupations en tête et elles ne concernant pas le nouveau projet du chef de la Triafa.

Chapitre 14 : Un message

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Chapitre 14 : Un message

« Pardon mais j’aimerai pouvoir voir la Pyronille. » demande la Trioxhydre alors que les scientifiques se regardent. L’un d’entre eux répond :

« Malheureusement, ce n’est pas possible. Bien qu’elle ne soit pas en pleine insémination pour obtenir plus d’énergie, cette permission est refusée. »

« Oh … Je vois … Je voulais lui parler encore une fois. » murmure Tritani alors qu’elle s’apprête à partir, passant une main sur son cou blessé.

« Laissez-la voir Dyamia. Si elle a quelque chose à lui dire, qu’elle le fasse maintenant. »

La femme aux cheveux violets se retourne, faisant face au vieil homme nommé Loïc. Celui-ci a son air sérieux et calme tandis que les scientifiques se regardent à nouveau, celui qui avait pris la parole, disant d’une voix un peu gênée :

« Mais malheureusement, nous ne pouvons pas. Si la Pyronille commence à avoir un peu trop de visites, elle risque de ne plus accepter les inséminations. »

« Je ne crois pas que vous vous plaigniez des « visites » auparavant, lorsque vous alliez sacrifier jusqu’à trois à quatre personnes par jour, non ? Laissez-la voir Dyamia. »

« Je … Bon … D’accord. Laissez-la rentrer. » dit le scientifique aux autres, la femme aux cheveux violets se tournant vers Loïc avant d’incliner la tête.

« Merci beaucoup pour ce que vous venez de faire. »

« Tu n’as pas à me remercier. Je ne fais pas cela pour toi ou pour elle. Juste que les scientifiques se prennent un peu trop pour les fonctionnaires avec leurs règles. »

La remarque fait mouche sur les scientifiques, certains se renfrognant alors que la femme aux cheveux violets pénètre maintenant à l’intérieur. Des couloirs, plusieurs couloirs mais elle sait quel chemin elle doit prendre. Finalement, elle arrive jusqu’au double dôme, là où Dyamia semble étonnée de la voir.

Elle pénètre à l’intérieur, Dyamia n’étant pas accompagnée du Mastouffe. Elle invite Tritani à s’asseoir avant de la regarder pendant quelques secondes. Il est vrai qu’elle ne devait pas s’attendre à avoir de la visite, surtout de sa part.

« En quoi est-ce que je peux t’aider, Tritani ? »

« Je crois que cet endroit est sous écoute, n’est-ce pas ? » demande la Trioxhydre, la Pyronille hochant la tête positivement avant que Tritani ne rapproche sa bouche de son oreille.

« Oh, un petit secret ! Pourquoi pas ? »

« Ric … ne me fait pas confiance … mais il m’a dit si je te … si je vous vois … que je dois vous prévenir qu’il viendra vous délivrer bien assez tôt. Faites-lui confiance à ce sujet. Voilà tout … C’est tout ce que j’avais à vous dire. »

« Vraiment tout ? » rétorque la Pyronille alors que Tritani retire sa bouche près de l’oreille de la jeune fille. Finalement, Dyamia s’installe correctement sur le lit, balançant ses pieds dans le vide avant de reprendre : « Tu es juste venue me faire passer ce message ? C’est étonnant. Tu es pourtant une ennemie, non ? Alors pourquoi tu as eu la possibilité de parler avec lui … hein ? C’est … étrange, tu ne trouves pas ? »

« Je ne crois … pas. » murmure la Trioxhydre, rougissant légèrement.

« Hum … Cela te fait quel effet de posséder un corps humain ? Toi qui étais dans la nature, tu n’as connu les humains qu’à travers les barreaux d’une cage non ? Lorsque tu as été capturée avec ton frère et d’autres dragons, n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que tu n’as jamais cherché à te venger des humains ? »

« Je … ne sais pas … Je ne crois pas que c’était dans mes intentions au départ. »

« Hmm … Je ne sais pas trop. Dis-moi tout, n’est-ce pas ? Tu veux que l’on parle de Ric ? J’ai l’impression qu’il s’est passé quand même quelque chose. »

« Je … ne crois pas que je puisse ne parler ainsi. Je suis désolée mais … »

« Oh ? Tu es désolée ? Pourtant, tu meures d’envie de me le dire alors fais-le non ? Ne m’oblige pas à te tirer les vers du nez, ce n’est pas très … sympathique. Qu’est-ce qui s’est passé avec Ric ? Normalement, vous étiez à une réunion non ? Tu as pu le voir ? »

« J’ai même … pu danser avec lui. » bredouille Tritani, rougissante comme une enfant en baissant la tête. Rien à voir avec la confiance en soi qui règne normalement chez les dragons.

« Oh ? Et alors ? Dis-moi en plus ! Comment est-ce qu’il danse ? »

« Il est assez hésitant mais il fait toujours attention à sa partenaire. Il est vraiment … spécial comme garçon, non ? Enfin, je crois … Je le trouve très spécial. »

« Spécial … à tes yeux ? Ou au niveau de son caractère ? » murmure la jeune fille, remarquant la gêne chez la Trioxhydre. Elle semble s’amuser de cela.

« Je ne sais pas … du tout. Mais il dansait si bien … mais en même temps … Ce qui s’est passé avec cette Gardevoir … Il a essayé de m’étrangler mais je crois qu’il a arrêté quand il a compris. Je … suis perdue un peu. »

« Perdue ? Alors que tu connais pourtant la réponse, n’est-ce pas ? Tu sais parfaitement ce que tout cela veut dire. Maintenant, il faut que tu l’acceptes. »

« Je … Surement … Oui … C’est surement cela. Est-ce que l’on peut encore parler de Ric ? Si ça ne vous dérange pas, mademoiselle Dyamia ? »

Du mademoiselle pour elle ? Hohoho ! Cela lui plait bien ! Surtout lorsque cela est dit par une personne qui semble plus âgée et mature qu’elle. Mais oui … Des fois, il vaut se méfier des apparences. Même si elle n’est que sous les traits d’une petite fille … elle est quand même spéciale … très spéciale même. Et elle veut bien parler de Ric avec elle.

« J’aimerai parler avec Emairon. Où se trouve-t-il ? »

« Euh … Loïc, vous avez un autre rendez-vous, bien plus urgent. »

« Hum ? De quoi est-ce que tu parles là ? »

« Vous savez de qui je veux parler. Il vous attend. » murmure l’homme qui s’adresse à Loïc, celui-ci poussant un soupir. Ah … Peut-être qu’il y a de sérieux problèmes pour qu’il soit contacté par cet homme. Enfin bon …

« Dites-lui que j’arrive dès maintenant. Je ne veux pas avoir de soucis avec le chef. »

« Comme vous le désirez. Je le contacte dès maintenant donc. »

Hum … Problématique. Ce n’est pas bon signe. S’il veut le voir, c’est que soit, il commence à se poser des questions, soit il est trop sûr de lui. Néanmoins, ce qui doit être fait sera fait. Loïc se dirige vers un couloir, pénétrant dans un ascenseur qui l’emmène à la partie souterrain de la base de la Triafa la plus importante au Jipen.

Chapitre 13 : Candeur

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Chapitre 13 : Candeur

« Meurs ! MEURS ! MEURS ! »

Je serre, je serre de toutes mes forces mais j’ai l’impression que c’est inutile. Pourtant, je vois bien du sang qui apparait au niveau de mes ongles. Je serre … et pourtant … rien ne se passe. Rien du tout. La Trioxhydre m’observe sans cligner des yeux. C’est quoi ça ?! C’EST QUOI CA ?! Pourquoi est-ce que je fais est inutile ?! Je ne peux même pas venger Lania !

« Tu ne pourras pas étrangler une dragonne de la sorte, Ric. Je suis désolée. » me souffle-t-elle avec une pointe de tristesse. NON ! JE NE TOMBERAI PAS DANS CE PIEGE ! PAS DU TOUT MÊME ! PAS DU TOUT !

« COMBATS MOI ! Viens te battre ! Donne-moi une raison de te tuer ! Que ça soit de la légitime défense ! Viens me blesser ! »

« Non. Je ne veux pas. » me répond la femme aux cheveux violets. Elle amorce un mouvement de main ganté de violet vers moi mais je retire l’une des miennes d’autour de son cou, la repoussant violemment. Je ne tomberai pas dans ce piège !

« ASSEZ ! JE VAIS T’Y FORCER ! TU VAS VOIR ! »

Ma main libre se lève alors qu’elle s’abat sur la joue de la Trioxhydre. Du moins, c’est ce que je comptais faire … mais je me suis arrêté. Elle … Elle a fermé les yeux. Elle … Elle a détourné la tête pour ne pas avoir mal. Et surtout … Elle tremble ? Je … Je suis … Je fais quoi là ? Qu’est-ce que je fais ?

« J’ai été trahi une fois par Loïc … »

« Hein ? » dit la Tritani en rouvrant les yeux alors que j’ai retiré ma seconde main de son cou.

« J’ai été trahi une seconde fois par Emairon … »

« Je … Enfin … Je devrais peut-être m’expliquer. »

« Et tu veux que je fasse confiance à la personne qui a sauvé leurs vies ? Et tu voudrais que je croie cela ? Hahaha … Je ne suis plus stupide ! Il ne faut plus me prendre pour un idiot ! Si tu ne me veux vraiment aucun mal alors disparais ! Je ne veux pas te voir ! »

« Je peux quand même te dire où retrouver Dyamia ? »

« Et tomber dans un piège ? Non merci ! Je ne me ferai pas avoir de la sorte ! Et tu peux toujours me regarder de la sorte, je ne me ferai pas avoir, est-ce bien compris ? »

« Est-ce que je peux au moins m’exprimer ? »

Je la fixe longuement. Je sais qu’elle veut me dire la vérité ! Je le sais parfaitement ! Elle ressemble à Séphyria … pas au niveau du caractère, loin de là. Mais elle a une certaine noblesse issue des dragons. Elle aurait pu devenir … Elle aurait pu me tuer ! Comme Calsidya ! Comme Séphyria ! Mais … Non … Je ne veux pas … Je ne veux pas me faire avoir une nouvelle fois. Je fais un geste de la main pour lui intimer de partir. Finalement, elle souffle d’une voix lente et triste :

« Je comprends … Il est vrai que je n’ai rien fait pour mériter cette confiance que tu estimes si importante. Je veux juste te dire alors que Dyamia va bien, je peux lui parler. Est-ce que tu as un message à lui faire passer ? »

« Si tu dis la vérité, tu peux juste lui dire que je viendrai la délivrer et que c’est une promesse. Mais je te préviens … La prochaine fois que je te vois, je tire à vue. »

« … … …D’accord. J’ai parfaitement com … »

« QU’EST-CE QU’IL T’A FAIT, TRITANI ?! »

J’ai à peine le temps de réagir qu’une puissante flamme violette vient s’abattre sur moi. Du moins, c’est ce que j’ai cru puisque la Trioxhydre me percute, me faisant tomber en arrière, elle sur moi. Elle est si près … vraiment si près.

« Oups… J’ai glissé. »

Hein ? Elle se fout de ma gueule ? Là, j’y crois réellement pas ! Là, c’est vraiment du foutage de gueule ! Elle m’a délibérément sauvé la vie ! Par contre, celui qui m’a attaqué, c’est … Un autre Trioxhydre ? C’est celui qui me regardait avec un air méchant pendant la danse !

« Est-ce que tu vas bien ? » me chuchote-t-elle du bout des lèvres.

« TUES-LE, TRITANI ! TUES LE MAINTENANT ! TANT QU’IL EST A TERRE ! »

« Non, je ne crois pas. Je ne pense pas que je peux accepter ça. »

Cinq pieux de glace foncent vers Tritani mais la femme aux cheveux violets les évite avec aisance, s’envolant dans les airs pour arriver aux côtés de son frère. Et là ? Je vois Calsidya, celle-ci ayant transformé ses deux mains en griffes de glace.

« Tsss ! Elle est seule ! Ca va être facile de se débarrasser … »

« On s’en va. Une pokémon de glace face à des dragons ? On ne peut pas prendre le risque. On rentre. » coupe Tritani tout en me regardant longuement.

« Hein ? Mais qu’est-ce que tu racontes ! On peut pas les laisser partir ! On lui a mis la main dessus ! JE VAIS LE BUTER POUR CE QUE TU AS FAIT A MA SŒUR ! »

« Hmmm … De la viande de dragon. Je suis sûre que ma mâchoire appréciera. » murmure la Momartik à côté de côté alors qu’elle tend ses mains sur les côtés. Aussitôt, elle fait un applaudissement, une mâchoire gigantesque venant claquer devant moi, faite de glace. Une mâchoire qui aurait pu contenir plusieurs personnes en elle.

« Elle est trop dangereuse … contrairement à ce que l’on croit. On s’en va maintenant. »

« Tsss ! TU LE PAYERAS SALOPARD ! TU VAS VOIR ! »

Les deux Trioxhydres s’en vont, me laissant seul avec Calsidya. Je pousse un soupir alors que Calsidya se tourne vers moi, semblant en colère. Mais sa colère disparait aussitôt avant qu’elle ne me touche les bras et le visage

« Tu n’es pas blessé, Ric ? Dis-moi où tu as mal. »

« Au cœur … C’est tout. Voilà … Tu le sais maintenant. »

Au cœur ? Qu’est-ce que je raconte ? Elle semble un peu étonnée, cherchant à comprendre où je veux en venir avant de me prendre dans ses bras. Elle me garde contre elle pendant quelques secondes avant de souffler qu’il est temps de rentrer. Oui … Il est temps de rentrer … vraiment temps. Quel idiot.

Quel idiot … J’avais une partie de ma vengeance à portée de main. La Trioxhydre était là … Je pouvais la tuer. J’aurai pu ! Mais je n’ai pas réussi … Je n’ai pas réussi à la tuer. Je n’y suis pas arrivé. Je suis faible face aux femmes. Je suis faible face à ce regard. Je suis faible face à ces paroles. Je suis tellement faible …

J’ai honte de ma personne. J’ai honte de ce que je suis. J’ai honte de ce que j’ai failli faire. La Trioxhydre ne m’a pas attaqué. Je sais que … En tant que membre de la Triafa, elle est dangereuse. Je dois la considérer comme une ennemie à éliminer mais je n’ai pas pu. Elle n’a rien fait pour me dévoiler pendant la danse alors qu’elle aurait pu. Elle ne m’a pas attaqué ne serait-ce qu’une seule fois. Je suis perdu … véritablement perdu.

Chapitre 12 : Haïr

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Chapitre 12 : Haïr

« Ah … Qu’est-ce que c’est que ça ? Me faire encore accoster par une femme … de la Triafa ? C’est bizarre, j’ai vraiment eu l’impression qu’elle me connait. »

Je ne sais pas … ce qui se passe réellement autour de moi mais j’avoue que je me sens un peu étrange dernièrement. Néanmoins, je prends finalement le papier qu’elle … m’a fait récupérer dans son décolleté. En y réfléchissant bien, cette femme était étrangement … belle, comme issue d’un autre monde. Je commence à lire la lettre à voix haute :

« Bonsoir Ric. Je ne pense pas que tu m’aies reconnue si j’ai réussi à te donner ce mot. Néanmoins, je voulais que l’on se retrouve à cette adresse. Peut-être que tu ne connais pas les rues mais ça ne sera guère difficile. Je vais te guider à partir de la sortie du bâtiment. Peut-être que mon nom te fut inconnu mais je tiens à te dire qui je suis : la Trioxhydre que tu as pu voir il y a de cela quelques temps lors de la mort de cette Gardevoir nommée Lania. Je t’attends. »

Que … Que … Je … BORDEL ! C’ETAIT LA TRIOXHYDRE ?! PUTAIN ! C’ETAIT LA TRIOXHYDRE ?! Je frappe avec rage contre le balcon, m’ensanglantant la main droite et le papier que je tiens. NON ! Je retire aussitôt le papier, évitant de gâcher l’unique chance que j’ai de me venger. Cette Trioxhydre … C’était cette Trioxhydre ! Elle a perdu sa chance de me tuer … mais moi … Elle va le regretter amèrement ! OH QUE OUI !

Je ne lui laisserai pas cette chance de s’enfuir. Pas du tout même ! Je me dirige à l’intérieur, cherchant du regard Séphyria et les autres. Ils sont dans un coin, discutant entre eux. Alphons et Roubé aussi. BON ! Je sors par la porte, signalant que j’ai quelque chose à faire. Il est temps de régler mes comptes avec elle ! Je ne la laisserai pas vivre !

Où est-elle ? Où est-ce qu’elle se trouve ? OU EST-CE QU’ELLE EST ?! Je suis le chemin qu’elle a écrit. Est-ce un piège ? JE M’EN FOUS ! Je sais parfaitement que je fais une horrible connerie mais j’en ai rien à faire ! Je veux la voir morte ! MORTE COMME LES AUTRES ! MORTE ! MORTE !


C’est tout ce que je veux de cette enflure ! Qu’elle crève ! Qu’elle disparaisse ! Comme les autres ! Je leurs promets une mort lente et douloureuse ! Que ça soit à elle, Emairon ou Loïc. Je ne leur laisserai pas vivre une journée de plus … dès l’instant où je les retrouverai. Finalement, j’arrive jusqu’au lieu du rendez-vous … Une ruelle assez grande bien qu’il n’y a personne à cette heure-ci. Et il n’y a pas de fenêtre de ce côté. Donc … C’était bien un piège ? Je ne sais pas … Je ne sais pas du tout.

« Tu es donc bien venu. Tant mieux. »

Une … femme qui vole dans les airs. Des ailes noires décharnées. La femme aux cheveux violets avec son masque bleu. Je serre les poings alors qu’elle atterrit finalement devant moi. Avec lenteur, elle retire son masque bleu, faisant un sourire envers moi :

« J’avais peur que tu crois que c’est un piège. »

« Que c’est un piège ? Pour qui ? POUR QUI ?! Je vais te … »

« Tu ne veux pas plutôt retirer ton masque ? Il est inutile maintenant. » me dit-elle. Mon masque ? C’est vrai … C’est vrai que je le porte encore !

Je le prends dans ma main avant de le jeter au sol. Je l’écrase du pied, le brisant en morceaux de plastique. Saleté ! SALETE ! Saleté de Trioxhydre ! Elle semble étonnée de ma réaction mais je ne faillirai pas ! Je ne me ferai pas avoir !

« Tu sembles … un peu énervé, je me trompe ? Est-ce bien à cause de moi ? »

QUOI ?! Elle le fait exprès ? ELLE LE FAIT EXPRES HEIN ?! Je vais la buter ! Je vais la tuer ! La tuer réellement ! Mais je n’ai pas mon arme ! Pas du tout ! Je vais l’étrangler ! Je vais l’étrangler ! Ca sera tout ! Ca sera la meilleure chose à faire !

« Et tu penses que ça serait à cause de qui hein ? Tu es tellement vantarde que tu penses pouvoir me dire qui tu es et ensuite te tenir face à moi ?! »

« Ne t’énerve pas s’il te plaît … Je ne suis pas du tout là pour ça. Tu ne vois pas ? Je ne suis pas armée, je ne suis pas accompagnée. »

« JE M’EN CONTREFOUS ! Tu as tué Lania … Je ne te pardonnerai pas ! »

« Lania ? Je … ne suis pas responsable de sa mort. » murmure-t-elle avec lenteur, la tête tournée sur le côté, regardant le sol. Ses yeux améthyste sont sincères, je sais qu’elle dit la vérité mais elle est autant responsable que Loïc et Emairon ! Sans elle, ils n’auraient jamais réussi à s’enfuir ! JAMAIS ! JAMAIS !

« Ne te fout pas de ma gueule ! Je ne marche pas dans ta combine ! J’ai été trahi une fois … Je ne serai pas trahi une seconde fois ! POURQUOI JE DEVRAIS TE FAIRE CONFIANCE ?! POURQUOI ?! TU ES UNE ENNEMIE ! »

« Car je … » commence-t-elle à dire, posant une main sur sa poitrine. « Non. Il est vrai. La confiance ne se gagne pas qu’avec des mots mais avec des actes. Tu n’as aucune raison de m’accorder ta confiance. Il est vrai … J’ai été beaucoup trop hâtive. »

« Ah … Ah … Je vais te tuer … Tu sais bien que je vais te tuer, n’est-ce pas ? »

« Je ne te le permettrai pas. »

ET ELLE CROIT QUE J’AI BESOIN DE SON AUTORISATION OU QUOI ?! Je vais la buter ! JE VAIS LA DEFONCER ! Je vais l’égorger ! Je ne vais pas me gêner ! Je ne vais pas … J’avais réussi à me faire à la mort de Lania. J’avais réussi … J’avais réussi à dormir ! J’avais réussi à éviter de trop y penser ! J’AVAIS REUSSI !

« Mais tu as tout gâché ! TOUT ! Saleté de Trioxhydre ! »

« Ces paroles me font vraiment mal. Pourquoi tu ne veux pas m’écouter ? Je sais où se trouve Dyamia. Je pourrai te donner l’endroit exact si tu le désires. »

« Je … ne veux … PLUS AUCUN MOT DE TA PART ! Rien à faire de ce que tu vas dire ! Rien à faire de ce que tu es ! J’en ai strictement rien à faire ! »

« Alors … Tu peux m’appeler au moins par mon prénom … non ? »

« Le nom d’un déchet ne m’intéresse pas. Qu’importe si je le connais ou pas. J’en ai rien à faire de ton existence. Rien du tout. »

« Peut-être que … Je me suis trompée … » dit-elle avec lenteur, déglutissant. J’ai l’impression de la mettre mal à l’aise.

« Mais qu’est-ce que tu espérais ?! Que j’allais t’accueillir en te prenant dans mes bras ?! Que j’allais te serrer contre moi ?! Et te dire merci ? NON MAIS POUR QUI TU ME PRENDS ?! POUR QUEL IMBECILE TU ME PRENDS ?! »

« Je n’ai jamais pensé une telle chose … Pas du tout même. Ce n’était pas ce que je pensais. Ce n’était pas cela … Je suis … vraiment désolée. »

Elle semble comme intimidée par mes paroles mais je ne décolère pas. C’est quoi ça ? Une Trioxhydre ? Mon œil ! Les dragons sont quand même bien plus glorieux que ça ! Pas aussi … gênés et intimidés ? Pourtant, même dans cette timidité, je continue de voir la noblesse peint sur son visage … la noblesse et la royauté de sa race.

« ASSEZ ! JE NE ME FERAI PLUS AVOIR DE LA SORTE ! JE VAIS TE TUER ! »

Elle est maintenant surprise alors que je coure vers elle, me jetant sur sa personne. Néanmoins, elle tend les bras en avant, me faisant atterrir contre elle … sans même que cela ne la dérange ? Elle n’a pas reculé d’un pli ? Ses yeux violets sont à ma portée. Je peux les voir … Ils sont si brillants, si beaux, si magnifiques. Séphyria a des yeux superbes … et fiers. C’était ça la première fois que j’ai pu la voir en face de moi mais cette Trioxhydre, ses yeux, ils sont différents. J’ai l’impression de …

« NON ! CREVE RACLURE ! »

Mes mains se placent autour de son cou alors que je commence à serrer fortement. Je vais l’étrangler ! Elle ne tiendra pas face à ça ! JE VAIS LA TUER COMME CA !

Chapitre 11 : Accorder cette danse

ShiroiRyu
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Chapitre 11 : Accorder cette danse

« Pfff … Vraiment ? VRAIMENT ? J’ai l’air d’un … Je préfère rien dire. »

Non mais sérieusement. Le noir et blanc, ça fait depuis des décennies que la télévision a décidé de passer à la vitesse supérieure. Pourquoi est-ce que je porte ça ? Alphonse n’est guère mieux bien qu’il a mis un peu de fantaisie avec une rose et un nœud papillon. Moi, j’ai un nœud papillon mais de couleur noire. Pfff !

« Tu es magnifique, Ric. » me dit Séphyria. Je ne sais pas vraiment si elle peut dire ça alors que je me retrouve devant la grâce incarnée. Avec une robe bleue laissant paraître un décolleté de moyenne taille, Séphyria me fait face. Les épaules nues, la robe moule quand même bien son corps. Elle a aussi attaché ses cheveux bleus en queue-de-cheval. Elle est vraiment magnifique, je ne peux que penser cela en la regardant. Magnifique.

« Si tu peux détourner les yeux aussi pour pouvoir me regarder ? »
Aie ! Calsidya fait sa petite jalouse et je suis bien obligé de constater qu’elle aussi s’est mise en valeur. Une robe un peu plus ample mais de couleur complètement blanche. Elle porte aussi un serre-tête de couleur blanc qui se place parfaitement autour de ses deux cornes de glace. Ainsi, personne ne lui posera de question à ce sujet. Elle a aussi de longs gants blancs qui lui vont jusqu’aux coudex.

« Tu es très belle aussi. Je ne peux que constater ça. » dis-je. Elle semble satisfaite de ma réponse alors que nous nous mettons tous en route. Nous tous portons un masque blanc bien simple sauf qu’Alphonse a voulu rajouté une moustache et une barbichette. Vraiment … Il sait que l’on va se rendre à la Triafa ? Au beau milieu de dizaines d’ennemis ?

Néanmoins, nous arrivons jusqu’à l’endroit du rendez-vous jusqu’à ce qu’un garde nous demande nos noms. Personne derrière nous ? Tant mieux. Pourquoi ? Car Calsidya fait un petit geste de la main gantée et le garde nous laisse penser. Un peu de manipulation mentale. Si on m’avait dit qu’elle était capable de tout ça, je ne l’aurai jamais cru.

« Bon … Et maintenant ? » dis-je en contemplant la magnifique salle. Sans même prendre la parole, Séphyria prend ma main et nous fait s’éloigner des trois autres personnes.

De la danse ? C’est vrai que des personnes dansent mais je ne pensais pas que cela ressemblait à … ça pour la Triafa. J’ai l’impression de ne pas être au bon endroit.
Mais me voilà maintenant en train de danser avec nos masques sur les visages. Je … Comment … Je ne sais pas danser ! Mais Séphyria me guide avec facilité, la danse n’est pas trop difficile mais je regarde surtout par terre pour ne pas lui marcher sur les pieds. J’ai l’air d’un idiot, d’un véritable idiot.

« Un peu de temps rien que pour nous deux … enfin. »

Hein ? Séphyria a dit quoi ? Je relève mon visage et je ne peux pas voir les émotions peintes sur son visage. Mais je suis sûre qu’elle a dit quelque chose … Est-ce que par hasard ? Enfin … La situation lui pèse un peu sur l’estomac. Le fait que Calsidya ne soit pas une ennemie mais une amie … Je comprends parfaitement quand même.

« Tu danses vraiment bien, Séphyria. »

« Ric … Je serai quand même ta préférée, tu crois ? Car … Je sais qu’un jour … Enfin, que toi et Calsidya … Vous vous unirez. Ne me mens pas, je sais que ça arrivera. C’est ainsi et pas autrement. Ça sera d’abord de l’affection … puis ensuite, ça sera … le reste. Tu sais, je ne deviendrai jamais violente car dans le fond, qu’importe ce que l’on dit, je reste une pokémon … et enfin, un dresseur peut posséder plusieurs pokémons. »

« Ne t’imagine donc pas tout ça. Tu resteras spéciale à mes yeux, tu sais ? Tu es quand même la première femme qui m’a aimé et inversement. Enfin … Tu as eu ma première fois et c’est important, que ça soit un homme ou une femme. »

« Oui … Enfin, Dyamia risque de m’en vouloir réellement à ce sujet. Mais regarde, cela fait déjà trois femmes qui t’aiment. Cela fait beaucoup … Mais ce sont trois pokémons. Voilà tout … Enfin bon … Comment dire … Ric ? »

« La première personne est spéciale. Tu auras toujours une place de choix dans mon cœur. Je ne sais pas si je serai prêt un jour à faire ce que tu crois, je ne sais pas du tout. Mais si tel est le cas, je te donnerai toujours plus que les autres. Sauf peut-être Dyamia mais elle, c’est encore une enfant donc bon … »

« Oh … Fais attention. Si elle décide un jour de libérer les pouvoirs qui l’habitent, tu risques d’être surpris, Ric, très surpris même. Elle est vraiment spéciale … Très spéciale ma grande sœur. Elle est un peu plus âgée que moi. » dit Séphyria avant que l’on soit interrompu après notre danse. Une femme … Une étrange femme aux cheveux violets et au masque bleu s’approche de nous.

« Est-ce que je peux avoir sa main pour la prochaine danse, mademoiselle ? »

« Euh … Est-ce que … » commence-je à dire alors que Séphyria retire sa main.

« C’est un bal, il est normal que les partenaires changent pendant celui-ci. Bonne chance R… » me répond Séphyria avant de s’arrêter. Il est mieux … qu’elle ne dise pas mon nom oui. Ca serait bien mieux pour ne pas se faire repérer.

Mais pourquoi est-ce que je suis en train de danser hein ? Pourquoi ? Je me pose sincèrement la question. Enfin … Je ne suis pas encore en train de danser mais la femme en face de moi. Elle a des gants violets … mais aussi des bracelets de fourrure noire. Elle porte une élégante robe violette, allant de pair avec ses cheveux de même couleur qui forme deux tresses sur les côtés de son visage. Non… Ce ne sont pas des tresses, ses cheveux violets mi-longs lui vont jusqu’au niveau de la poitrine. D’ailleurs, cela me change de celle de Calsidya. Elle n’est pas imposante, juste dans une bonne moyenne. Mais la femme dans sa robe violette reste … je ne sais pas comment dire … somptueuse ?

« Vous êtes très en beauté, mademoiselle. Je tenais à vous le dire. »

« Un compliment dès le départ ? Vous ne perdez pas de temps, n’est-ce pas ? »

« Je tenais juste à être galant … et à ne pas mentir, j’en suis désolé si cela vous choque. »

« Non, non. Je suis flattée. Et puis, les commentaires sincères ne sont-ils pas … purs ? »

« Je l’espère. Quand ils sont dit rapidement, sur le moment, ils ont une … certaine force. Mais pardonnez-moi, pourquoi m’avoir invité ? »

« Car j’ai remarqué que vos pas de danse étaient assez fébriles mais teints d’une envie véritable de répondre aux attentes de votre partenaire. Je tiens à me présenter, même si vous ne le faites pas : je m’appelle Tritani. »

« Pardon de ne pas pouvoir vous révéler mon nom. C’est … important. » murmure-je avec déconfiture alors que j’ai l’impression de retrouver la noblesse de Séphyria dans cette femme. Avec élégance et délicatesse, elle me guide dans la nouvelle danse. Elle danse vraiment bien … très bien même. Mais pendant celle-ci, je ressens un léger froid m’envahir. Je tourne ma tête vers un homme aux cheveux violets qui semble vouloir me tuer du regard. Le compagnon de la femme avec qui je suis ? Et je remarque aussi … que plusieurs pokémons sont présents ici … malgré leurs masques.

« Merci pour cette danse. Avez-vous remarqué que malgré votre absence de concentration, vous avez dansé parfaitement ? »

« Hein ? C’est vrai ? Pardon, je suis vraiment désolé, je … »

Elle me murmure de me taire avant de se coller contre moi. Je baisse la tête, remarquant un … papier coincé entre son décolleté. Elle veut que je le prenne ? Je déglutis légèrement, le récupérant avant qu’elle ne s’éloigne sans un mot. Déjà le papier est caché dans ma veste, à l’intérieur même de la manche. Je … nage en pleine incompréhension.

La femme aux cheveux violets est retournée auprès de l’homme qui l’avait lancé un regard haineux à travers le masque. Vraiment … Je ne sais pas trop quoi penser. Séphyria me demande s’il y a un problème et je murmure que je vais prendre un peu l’air et ne pas la déranger. Je préfère être seul en lisant cela.

« Qu’est-ce que tu faisais encore ?! C’était qui cet homme ? »

« Est-ce que tu peux arrêter d’être jaloux ? J’en ai assez. Je n’ai pas de compte à te rendre. Je vais prendre l’air. »

La femme aux cheveux violets laisse l’homme seul alors qu’elle quitte la place. Lorsqu’elle est seule, elle retire son masque, un sourire aux lèvres. Cela s’était fait à l’instinct. Elle le sait parfaitement maintenant … Ce n’est pas dû au hasard, loin de là.