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Chapitre 83 : Refus

Chapitre 83 : Refus

« Hors de question. »

La réponse était franche et directe. Sauf qu’il ne s’attendait pas à une telle réplique de la part de l’esprit habitant l’épée de légende. Abasourdi, il bredouilla :

« Mais Fay, j’ai … enfin, grâce à Midona, je peux m’y rendre. »

« Une mesure de sécurité. Je n’accepte pas cela. »

Mais pourquoi est-ce qu’elle faisait tout pour lui compliquer la vie ? Il ne demandait pas grand-chose pourtant. Ce n’était pas difficile de lui dire où il fallait se rendre. Il ne risquait rien. Il poussa un profond soupir tout en regardant Midona.

« Je compte explorer les environs. Peut-être que je trouverai par hasard l’endroit où me rendre, Midona. Tu es d’accord ou tu veux aussi me barrer la route ? »

« Je ne t’arrêterai pas. Pourquoi est-ce que je le ferai ? Tu es assez grand pour savoir tes capacités, non ? Je n’ai aucune raison de te stopper, Link. »

« Tant mieux … et encore merci pour tout. On part dans la journée. »

C’était aussi simple et rapide que ça. Il quitta la demeure, saluant la princesse Zelda qui lui demanda de ses nouvelles. Elle signala que la tunique noire qu’il portait était magnifique. Il murmura que c’était un présent de Midona pour le protéger contre les attaques ténébreuses et spectrales. Mais aussi ralentir sa malédiction.

« Tu penses donc que c’est simplement pour te protéger qu’elle a fait cela ? »

« Hein ? Enfin, je ne sais pas … vraiment mais au moins, je sais que ça a ses propriétés. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle non ? Enfin, je crois. »

« Surement, oui, surement. Que comptes-tu faire ? Partir pour l’épée de légende ou alors tenter de soigner cette malédiction. »

« Fay ne veut pas m’aider. Enfin, pour un esprit, elle est drôlement protectrice. Je pensais plus qu’elle se préoccuperait du sort du monde que du mien. »

« Elle est dans cette épée depuis sa création. Peut-être qu’elle a vécu des choses avec les précédents héros élus que tu ne pourras jamais comprendre, Link. Tu as toujours été quelqu’un de peu … réceptif. » murmura la princesse Zelda alors qu’il haussait un sourcil, intrigué par les paroles de celle qui était sa souveraine.

« Que voulez-vous dire par là, princesse Zelda ? »

« Oh, ce n’est pas à moi de te l’expliquer mais à toi de le découvrir, Link. Tu es un adulte, non ? Tu devrais alors saisir cela par toi-même. Ouvre donc ton cœur et tu comprendras ce que je veux dire. » rétorqua la princesse alors qu’elle le laissait seule avec lui-même. Midona était restée sur le pas de la porte, écoutant la conversation sans s’y mêler.

Link poussa un nouveau soupir, observant l’épée de légende. Il avait toujours son ancienne épée, préférant l’utiliser tant que celle contenant Fay n’était pas définitivement réparée. Mais ça ne changeait rien à ses pensées. Qu’est-ce que la princesse Zelda voulait dire ? C’était deux refus dans la même journée. A croire qu’elles cachaient toutes quelque chose.

« Link ? Si tu veux, je peux t’expliquer ce qui se passe avec Fay. »

« Midona ? Tu sais quelque chose à ce sujet ? Dis-le-moi s’il te plaît. Je suis perdu. » bredouilla le jeune hylien en se retournant vers elle.

« Mademoiselle Midona, il y a 100% de chance que je parle de vous à Link lorsque vous ne serez pas éveillée si vous vous décidez à en dire trop. »

Midona resta interdite, écoutant la voix de Fay qui venait de lui faire un peu de chantage. Ce n’était pas une illusion, n’est-ce pas ? Elle avait bien entendu la voix lui faire du chantage, n’est-ce pas ? C’était le monde à l’envers ! Mais … elle comprenait parfaitement.

« Bon, visiblement, je ne peux rien te dire, désolé. »

« Mais c’est quoi cette blague ? Qu’est-ce que vous manigancez toutes les trois ? »

Il était complètement déboussolé et perdu. Il faut dire qu’il n’avait pas l’habitude du secret, surtout par rapport aux personnes proches de lui. Mais elles, réunies, contribuaient à cacher quelque chose. Qu’est-ce qu’il allait devoir découvrir par lui-même ?

« Vraiment, ce n’est pas très sympathique de votre part. Pour la peine, je me mets en route dès maintenant. Vous l’aurez voulu. »

Même si ce n’était pas dans ses habitudes de faire la moue pour si peu de choses, il fallait dire que la moutarde lui montait au nez. Encore qu’il n’était pas énervé, juste plongé en pleine incompréhension car personne ne daignait lui expliquer ce qui se passait. Voilà tout. C’est ça qui le dérangeait par rapport au reste.

« Midona ? Tu veux prendre ta forme de diablotine ? Pour le voyage ? Et où est-ce que ce Motisma se trouve encore ? »

« Tu sembles un peu exaspéré, Link. »

« Hein ? Quoi ? Ne dit pas n’importe quoi, s’il te plaît. »

« Pourtant, c’est visible comme le nez sur ton visage. » répliqua Midona, s’empêchant de rire bien qu’elle souriait. Quelques secondes plus tard, elle était sur l’épaule de l’Hylien. « Ne soit donc pas en colère. Le cœur d’une femme est souvent impénétrable. »

Mais ce n’était pas vraiment ça qui l’intéressait. Bref, il ne saisissait pas tout de toute façon. C’était difficile et inconcevable. Pourtant, il était quand même un héros mais ça ne suffisait pas à comprendre le cœur des femmes ? Qu’est-ce qui clochait avec lui ? Parcouru par des pensées absurdes de la sorte, il quittait maintenant la princesse Zelda et le village dans lequel elle se trouvait, la prévenant de ce qu’il comptait faire.

« Fais attention à toi quand même. La malédiction n’est pas stoppée, juste ralentie. »

« Ne vous inquiétez pas pour cela, princesse Zelda. Je prendrai garde. Mais il est dommage que Fay ne veuille pas m’aider. Vraiment dommage, oui ; »

« Ce n’est pas une absence d’aide, juste un refus de répondre. »

Ca ne revenait pas à la même chose ? Il préféra ne pas parler après les mots de Fay. Il devait maintenant se mettre en route bien qu’il ne savait pas quel chemin prendre. Il irait peut-être se rendre dans une autre ville ou village ? Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas mis pied dans une grosse ville comme auparavant.

Chapitre 82 : Douceur

Septième partie : Reforgée

Chapitre 82 : Douceur

« Hein ? »

C’est le seul mot qui sortit de sa bouche alors qu’il ouvrait les yeux. Il était couché dans un lit, torse nu. Cherchant à se rappeler ce qui se passait, il se massa le front pendant quelques secondes. Il s’en rappelait. Midona avait été assez violente quand même cette fois !

Mais bizarrement, il n’avait eu aucun problème à bien dormir. En fait, c’était même tout le contraire. Il s’était trouvé logé contre un endroit des plus chauds et doux. C’était bizarre à expliquer car il n’en avait pas l’habitude, sauf ces derniers jours.

« Maître Link, comment allez-vous aujourd’hui ? »

La voix de Fay se fit entendre, un peu distante alors qu’il remarquait son épée installée à côté d’une chaise. Une chaise sur laquelle se trouvait … Midona ? Endormie, la femme du crépuscule avait juste la tête penchée en avant.

« Fay ? Je … je crois que ça va un peu mieux. J’ai toujours mal mais moins qu’hier. Comment est-ce que ça se fait ? J’ai pu entendre ce qui se passait et … »

Ah ! Il s’en rappelait ! C’était vraiment Midona qui l’avait assommé ! Quand elle se mettait en colère, elle était dangereuse, vraiment très dangereuse même. Il ne fallait pas trop exagérer non plus ! Mais les marques sur son torse.

« Mademoiselle Midona a tout fait pour apaiser votre douleur. Normalement, vous devriez être capable de vous déplacer sans aucun problème. »

« Midona a fait ça ? Ça ne m’étonne pas mais … »

Il y avait aussi quelques points qui le dérangeaient. C’était difficile à exprimer correctement, très difficile même. En fait, il y avait surtout cette chaleur omniprésente autour de lui. Ce n’était pas l’effet pour contrer la malédiction de Giratina. C’était autre chose. Il se sentait recouvert d’une enveloppe de chaleur, de douceur et de tendresse.

« Comme mademoiselle Midona n’était pas sûre au sujet de votre santé, elle a veillé sur vous et n’a pas hésité aussi à … »

« Link ? Tu es réveillé ? » déclara subitement Midona, la voix de Fay se stoppant. Link posa son regard sur celui de la femme aux cheveux auburn.

« Oui, oui …euh merci … mais à cause de moi, la situation d’hier était un peu stupide, je le reconnais. Pardon. Je ne voulais pas créer de problèmes. »

« Tant que tu arrêtes tes stupidités. Normalement, tu devrais te sentir bien mieux. » dit Midona tout en se grattant la joue. Il remarqua quelques rougeurs sur la joue de la femme qui détournait le regard, comme perturbée par quelque chose. Il ne savait visiblement pas quelque chose qu’elle seule était au courant.

Il n’avait vraiment pas besoin de savoir qu’elle avait dormi avec lui. Zelda avait été intriguée mais Midona avait prétexté qu’elle préférait l’avoir auprès d’elle pour être sûr que ses pouvoirs s’imprègnent bien en Link.

« Une raison un peu ridicule non ? Mais je ne te juge pas. Je sais que tu fais de ton mieux pour qu’il aille mieux. Mais tu n’es pas obligée de mentir. »

« Mais je ne mens pas ! Je ne suis pas sûre que je puisse canaliser mes pouvoirs comme ça ! »

Elle avait juste eut le droit à un petit rire attendrie e la princesse Zelda. Bon, heureusement pour elle, elle s’était réveillée avant Link. Bien qu’elle aurait aimé voir son visage au réveil lorsqu’il l’aurait aperçu. Mais ce n’était pas le cas et elle avait préféré prendre ses précautions. Même si elles étaient un peu stupides.

« Midona ? Euh … au sujet de ma tunique. »

« AH ! Je m’excuse pour hier ! C’était juste un … petit dérapage. Pour la peine, j’en ai déjà préparée une autre. »

Une autre ? Elle ? Dans un délai aussi rapide ? Il haussa un sourcil alors qu’elle lui présentait une tenue exactement comme la précédente … mais de couleur complètement noire. Il cligna des yeux plusieurs fois de suite pour être sûr de bien voir, ne pouvant s’empêcher de sourire. Il la remercia d’un hochement de tête avant de dire :

« Je ne m’attendais pas à du noir mais je suis habitué au vert. Après, rien ne m’empêche de changer et … »

« Ah ! Mais la couleur noire, c’est parce que … enfin, elle permet de mieux absorber les attaques ténébreuses et spectrales. En même temps, ça ralentira la malédic … »

« Merci beaucoup, Midona. Elle est superbe. J’espère que j’ai le bonnet avec. »

La jeune femme ne savait plus du tout où se mettre. Dès qu’il s’agissait de trouver une raison à ses actes, elle était la première à réagir mais voilà, maintenant, elle était juste rouge sur la majorité de son visage, baissant la tête pour étudier le bois sur le parquet. C’était un bien joli bois, vraiment, très finement travaillé et …

« Midona ? Comment est-ce que tout ça me va ? »

Elle releva la tête, ouvrant légèrement la bouche sans qu’aucun son n’en sorte. Comment est-ce que ça lui allait ? Divinement bien. A part la couleur de peau, on aurait vraiment pu croire qu’il était un habitant du royaume du crépuscule.

« Et alors ? Midona ? Me regarde pas bouche bée, non ? Merci encore. Si j’avais su que tu étais aussi douée pour ça, je te l’aurai demandé bien plus rapidement. Tu as d’autres secrets à me dévoiler ? Après tout ce temps, je ne te connais pas aussi bien que je le croyais. »

« Oh ça, les secrets d’une femme … Tu n’as qu’à rester avec moi si tu veux les apprendre et les connaître, Link. » dit-elle, embarrassée alors que l’Hylien se levait.

Il fit quelques mouvements des bras et des pieds. C’est vrai, il sentait toujours le poids de cette malédiction sur son corps mais il allait très bien, vraiment très bien même. Il s’approcha de son épée installée à côté de Midona, disant :

« Fay ? Maintenant que je vais mieux, est-ce que tu te sens prête à me dire où je dois me rendre pour te reforger ? »

La question qu’il se posait depuis qu’il était réveillé et qu’il se sentait mieux. Mais maintenant, il avait quand même un peu peur de la réponse de Fay. Si l’épée décidait de lui mettre des bâtons dans les roues, ça n’allait rien arranger.

Chapitre 81 : Fléau

Chapitre 81 : Fléau

« … … … »

Il ouvrit les yeux avec lenteur, observant le plafond de bois qui se trouvait au-dessus de lui. Où est-ce qu’il se trouvait ? Dans une maisonnette ? Il voulut se redresser mais il n’y arrivait pas. Son corps ne lui répondait pas. Non-loin, il pouvait entendre des voix féminines.

« C’est bien la première fois … que je le vois dans un tel état. Ce que tu me dis est assez grave. Et malgré mes pouvoirs, je n’y suis pas arrivé non plus. Je suis désolée. »

« Ce n’est pas de … ta faute, Zelda. »

Zelda ? Zelda ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il se redressa vivement, s’arrachant un cri de douleur alors qu’il posait une main sur son torse. Ah ! Ca faisait horriblement mal !

« Il est réveillé ! Link est réveillé ! »

Il reconnut la voix de Midona, la Twili discutant avec Zelda. La porte de la chambre s’ouvrit après quelques secondes, laissant paraître le visage inquiet de Midona. Quelques instants plus tard, une autre personne se présenta derrière la Twili, une hylienne, tout comme lui.

« Princesse Zelda … Nous sommes de retour là … où vous étiez ? Comment allez-vous ? »

« Tu me vois me tenir sur mes jambes, cela répond à ta question, n’est-ce pas ? Mais ne parlons pas de moi mais plutôt de toi, Link. »

« Ah … Mais pourquoi faire ? Je suis sûr que Midona vous a déjà tout dit. »

« Je ne peux rien faire contre cette malédiction, j’en suis désolée. »

« Ca ne fait rien, ce n’est pas de votre faute comme ce n’est pas celle de Midona. Mais vous savez, l’épée de légende est bientôt reforgée. Juste que Fay, l’esprit habitant l’épée, ne veut pas m’indiquer l’endroit où me rendre. »

« Car elle veut te ménager. C’est-ce que Midona m’a expliqué aussi. »

« Si elle t’explique tout, je ne vois pas ce que je peux faire d’autre que de rester muet. »

« Tu es bien arrogant et prétentieux, Link. Est-ce que tu ne surestimes pas un peu trop ta force ? Et ton physique ? »

« Sauf votre respect, princesse, cette malédiction n’est pas si grave que cela. » dit Link alors que Zelda plaça une main devant elle pour le faire taire.

« Si je t’explique que tu es condamné à mourir si tu ne combats pas la malédiction, est-ce que tu ne prendras toujours pas mes paroles au sérieux, Link ? »

« Princesse … Regardez, tant que je peux me battre, marcher et accomplir mon devoir, ma santé importe peu sur l’importance de ma mission. »

« Et comment est-ce que tu comptes arrêter Giratina et Desperos si tu n’es plus en état de te battre ? Sans toi, nul ne peut porter l’épée de légende. »

« Je ne suis pas dans un état déplo … »

« ASSEZ ! J’en ai assez ! » hurla Midona, une dizaine de mains noires sortant de son dos. Elle retira de force le haut de l’hylien, Zelda rougissant faiblement bien que ce n’était pas le plus important. Les lignes noires issues du trou au niveau du ventre de Link étaient en train de gagner du terrain. Midona reprit avec colère : « Tu ne comprends pas Link ? Avec ta fierté mal-placée ?! Je vais te le dire ! Lorsque ces lignes atteindront ton cou, tu seras mort ! Pas de retour à la vie ou autre ! Ce ne sont pas des fées qui pourront te sauver cette fois-ci ! Tu es maudit ! Maudit ! Et nous ne connaissons aucune solution à ça ! »

« Il y en a une pourtant, princesse Midona. » dit calmement une voix, le Motisma traversant l’un des murs avant de poser son regard sur le torse de Link.

« Ah bon ? Dis-le nous, Motisma ! Au lieu de me rendre encore plus inquiète ! »

« Link a été maudit par un pokémon spectre. Il n’y a qu’un seul pokémon assez puissant pour faire cela sur Link. Il s’agit de Giratina … Et pour arrêter une malédiction, il faut tout simplement abattre Giratina et ensuite que Link se repose pendant quelques jours … Car s’il continue à subir des blessures, la malédiction ne disparaitra jamais réellement. »

« Combattre Giratina ? Rien que ça … Je vais m’en occuper ! »

Midona craqua les os de ses poings, tout le monde se tournant vers elle. Elle semblait plus que sérieuse et décidée, reprenant d’une voix lente :

« Ca ne devrait pas être bien difficile, de toute façon, non ? »

« Midona, qu’est-ce que tu racontes ? Tu sais parfaitement que nous ne sommes pas capables de lui tenir tête. C’est beaucoup trop tôt. »

« Si nous arrivons à finir de réparer l’épée de légende, ça ne sera pas impossible, loin de là. »

« Il est hors de question que tu te mettes en danger pendant que je restes là. Je pars avec toi. »

« Vous êtes aussi têtes de mule l’un que l’autre. » soupira la princesse Zelda. « Pour le moment, continue de te reposer et ensuite, nous aviserons. »

« Princesse Zelda, je ne suis pas … »

« ON T’A DIT DE DORMIR ! »

Sans même crier gare, l’un des poings noirs de Midona vint frapper Link en pleine face. Bien que cela ne fit aucune blessure, son effet était néanmoins bien présent. L’hylien se retrouva endormi contre son gré, Zelda émettant un petit rire :

« Toujours aussi brutale dès qu’il s’agit de lui, n’est-ce pas ? »

« Il le faut bien. Il ne comprend pas que sa santé est en jeu … Je ne peux pas le laisser seul dans cet état. Il est bien trop stupide … beaucoup trop stupide même. »

« Il s’agit de Link. Il ne comprend que très difficilement les relations avec autrui. »

« Je le sais bien … Motisma ? Tu es sûr au sujet de Giratina ? » demanda Midona, se tournant vers le pokémon spectre et électrique.

« Etant une créature spectrale comme lui, j’en suis certain même. »

« … … … D’accord, merci bien. »

Elle devait compter sur Motisma, sa pokémon mais aussi sa propre force. Réussir à terrasser Giratina ? Ce n’était pas une chose des plus aisées, ça serait même plus que difficile. Mais la vie de Link était en jeu !

Chapitre 80 : Flirt

Chapitre 80 : Flirt

« Bienvenue dans notre camp, princesse de Shunter. »

« Nous sommes là d’après les données de cette carte. Je ne sais pas ce que votre camp a de si particulier par rapport aux autres mais bon … »

« Nous sommes principalement une force composées d’éclaireurs. Comme les autres réunions de rebelles, nous avons chacun nos spécialités. Actuellement, malheureusement, nous ne sommes pas comme le dernier village de rebelles, nous sommes bien plus « rudimentaires ». »

« Je vois, je vois. Vous avez des tentes pour nous ? Ou nous devons aller planter les nôtres dans un coin ? Dites-le vite que nous puissions passer à autre chose. »

« Actuellement, vous avez une tente de grande taille car nous vous attendions. Elle pourra contenir tout votre groupe à l’intérieur même si vous serez un peu serrés. »

Rien que ça ? Il regarda les rebelles du coin de l’oeil. Comme auparavant, il laissait Manelena maintenant s’occuper de tout cela. Elle était un peu la cheffe à l’heure actuelle et il ne se sentait pas le courage de reprendre c rôle pour le moment.

« Bon, pas de soucis. Qu’on nous emmène là-bas et nous irons déposer nos affaires. »

Avec les derniers propos échangés au coin du feu, il était maintenant plus que songeur par rapport à toute cette histoire. Comment cela aurait-il put en être autrement ? Impossible.

Pénétrant dans la tente après Manelena, il regarda rapidement. Pfiou, au moins, il y avait huit couches. Ils ne savaient pas qu’il y avait des couples mais en même temps, tout le monde allait dormir ici, c’est pourquoi le nombre était normal.
« Il va falloir que l’on sépare et réunisse les différentes couches, normalement. »

« Chaque chose en son temps, Tery. Rien ne presse. » répliqua Manelena avant de remercier d’un hochement de tête le rebelle pour les avoir guidé jusqu’ici.

« Ca va me rappeler quelques souvenirs de la vie militaire. A voir si ce sont des bons ou des mauvais ! » s’exclama Clari tout en rigolant, comme à son habitude.

« Je ne sais pas vraiment à ce sujet mais dans le fond, qu’est-ce que cela nous importe non ? Je veux dire par là, ce n’est pas très dramatique. »

« Oh, ça l’était. Dans mes souvenirs, quand Manelena venait te soulever par le col pour te trainer dans sa tente, qu’elle te forçait à te mettre à genoux pour ta conduite irresponsable et surtout désinvolte. Quand tu lui parlais comme tu parlais à une amie et non à la plus haute gradée militaire de l’armée de Shunter, ce sont de bons souvenirs. »

« Ahem, pas besoin de tous me les rappeler, Clari. » bredouilla Tery tout en rigolant faiblement. C’était stupide, il le savait, mais bon … C’était ainsi et pas autrement. Surtout que Manelena avait émit un grognement caractéristique, comme à son habitude. Pour ne pas changer, elle était toujours ainsi. Quoi de moins rassurant, non ?

« Bon bon bon … Tery, nos couches sont collées l’une contre l’autre. On devrait avoir assez de place, j’imagine, toi et moi. »

« De toute façon, s’il faut, on se collera l’un contre l’autre, c’est bien ce que tu avais comme idée en tête, non ? » dit le jeune homme tout en émettant un petit sourire en direction d’Elen, celle-ci répondant par le même avant de rire.

« Et oui ! Est-ce que je suis si prévisible que ça, Tery ? »

« Plus que prévisible. On peut lire en toi comme dans un livre ouvert, si tu veux tout savoir, Elen. Mais bon … Au cas où, gardez vos armes près de vous. Je ne fais toujours pas confiance à quiconque dans cet endroit, rien de plus. »

« C’est normal et logique, Tery, de réagir comme ça. Nous restons dans un camp qui nous est hostile, malgré les belles paroles de chacun et chacune. On ne peut pas leur faire confiance et inversement. C’est donc impossible que de vouloir se sentir en sécurité ici. »

« Merci, Sérest. Royan, Elise ? Je sais que vous n’avez pas d’armes à la base mais donc, restez l’un à côté de l’autre, d’accord ? »

« Aucun problème pour moi, je vais protéger le prince Royan du mieux que je le peux ! »

Il en était tout à fait convaincu. Mais voir la petite moue surprise de l’adolescent aux cheveux bleus était toujours des plus plaisantes. Il devait être un peu vexé mais Tery était convaincu que ça ne le dérangeait qu’à moitié et encore.

« Bon, ce qui est fait est fait. Par contre, Clari, tu évites de ronfler, d’accord ? »

« Heiiiiiiiin ? Comment ça ? Tu insinues quelque chose à mon sujet, Tery ? Comment est-ce que tu peux savoir une telle chose en ce qui me concerne ? C’est assez intime, tu t’en doutes ? Tu viens m’observer pendant que je dors, Tery ? »

Elle disait cela d’une voix faussement surprise alors qu’il haussait les épaules tout en souriant. Bien sûr que non, loin de là. Mais il ne pensait pas que c’était vrai. D’après ses souvenirs, il n’y avait rien de tout ça normalement.

« Mais bref, ce n’est pas le plus important, sauf pour le sommeil de chacun et chacune. »

« Ce qui me fait dire : si c’est vrai à ton sujet, Clari, je n’hésiterai pas à t’étouffer. »

« Aie, une nouvelle menace dans mon univers. Mais qu’ai-je donc fait, monde cruel, pour mériter un tel sort ? Je ne suis pourtant pas aussi monstrueuse que cela, non ? »

« Arrêtes donc de pavoiser sinon, je me chargerais véritable de ton compte, compris ? » dit une nouvelle fois Manelena alors que nul ne prenait sa menace au sérieux. Il fallait dire que la femme aux cheveux argentés soupirait à moitié à la fin de chacune de ses phrases, ce qui donnait plus une impression de lassitude que de colère venant d’elle. Autant dire que ce n’était pas gagné si elle voulait se montrer réellement impressionnante et inquiétante, ce n’était pas comme ça qu’elle allait y arriver, bien loin de là, oui !

« Princesse Manelena ? »

Hum ? Toutes les têtes se tournèrent vers la voix qui s’adressait à elle de l’autre côté de la toile de la tente à l’entrée. Une tête rentra à l’intérieur, regardant d’un air gêné devant lui pour chercher Manelena. L’homme devait avoir une vingtaine d’années, des cheveux noirs hirsutes mais surtout tous les traits d’un jeune rebelle fraîchement arrivé.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Encore un souci avec le reste du groupe ? »

« Pas vraiment, nous aimerions savoir si vous vouliez participer aux festivités. »

« Quelles festivités ? Qu’est-ce qui s’est passé exactement ? » demanda une nouvelle fois Manelena tout en haussant un sourcil. Tery avait fait de même alors que le jeune homme se grattait le derrière du crâne, un peu gêné et confus :

« Je ne sais pas exactement. Cela a a un rapport avec vos dernières informations. On voulait vous remercier et pour ça, on a décidé que ça serait bien de vous avoir avec nous pour fêter tout ça. Ca ne paye pas de mine mais bon … »

« Tout le monde est invité, j’imagine ? » rectifia Manelena alors que le rebelle regardait le reste du groupe. Il s’attarda sur Tery et Elise pendant quelques secondes avant de dire :

« Normalement, oui, il n’y a aucun problème. »

Ce n’était pas une réponse des plus convaincantes mais tout le monde s’en fichait. Finalement, le groupe suivit le rebelle jusqu’à l’emmener à une tente bien plus imposante que les autres. En hauteur, elle devait bien faire six à sept mètres, avec plusieurs ouvertures dans la toile tandis que la longueur était exagérément grande pour accueillir un maximum de personnes. Rien d’anormal, n’est-ce pas ?

Mais ils étaient bien une centaine de rebelles. Face à une véritable armée de Shunter, ils ne feraient pas le poids. Mais cela expliquait pourquoi l’armée ne pouvait pas les trouver, ils étaient plus que doués pour se cacher et à partir de là, vu leur faible nombre, difficile de les repérer. La fumée produite par la cuisson de la viande était projetée hors de la tente par un peu de magie de vent avant de la faire se dissiper. Il ne manquerait plus que ça soit à cause de cette idiotie qu’ils se fassent repérés.

« Ils sont sympathique dans le fond, il faut le reconnaître, n’est-ce pas ? »

« Bah, tu sais, ça reste des hommes et des femmes comme les autres, Elen, hein, »

« C’est vrai, j’ai tendance à l’oublier mais ce n’est pas par méchanceté. J’ai juste perdu l’habitude que nous rencontrions d’autres personnes … qui sont « normales ». »

Normal ? Qu’est-ce qu’il n’aimait pas ce mot, loin de là. Cela lui donnait l’impression qu’il était si différent des autres et qu’il ne pouvait pas alors espérer être un jour comme eux. Autant dire qu’il n’appréciait que moyennement cela.

« Tu as vu, sinon, Tery ? J’essaie de moins être jalouse. » lui chuchota Elen doucement.

Moins de jalousie ? Ca serait une super chose mais pourquoi ce besoin de le lui signaler ? Est-ce qu’elle avait quelque chose à se reprocher ? Il lui caressa doucement le sommet du crâne alors qu’elle se laissait faire, amusée.

« C’est bien. Des fois, c’est normal que tu le sois. Mais d’autres fois, non. Je sais aussi que je ne suis pas parfait, loin de là, Elen. »

« Juste que je n’aime pas tes priorités, c’est tout. J’en ait assez quelques fois. C’est rien d’anormal hein ? Enfin, je veux dire, rien du tout d’anormal à mes yeux. »

Elle tentait de s’expliquer alors qu’il la laissait faire. Ils n’allaient pas se disputer tous les deux, il en était tout simplement hors de question. Complètement ! Surtout que cela donnerait matière à réflexion à quelques hommes rebelles. Il l’avait déjà remarqué auparavant dans le village … et puis aussi ces soldats. Un bref regard en biais sur Elen et voilà qu’il s’était mis à rougir comme un enfant pris en faute.

« Il y a un souci, Tery ? Tu me regardes étrangement, j’espère que non. »

« Oh, non, non, aucun souci. Loin de là, tu dois t’en douter. »
Il pourrait s’exprimer comment de toute façon hein ? Mais bon, c’est vrai qu’Elen était très mignonne à la base. Il l’oubliait quelques fois car il était habitué à son corps et à sa présence mais oui … c’était une jeune femme splendide.

« Tu vois, tu continues encore, Tery. Est-ce que j’ai une tâche ? Ou quelque chose du genre Tu peux me le dire hein ? Je comprendrais. »

« Non non, tu es juste une demoiselle ravissante et j’ai de la chance. »

Alors pourquoi est-ce qu’elle le voyait en train de fixer Manelena qui parlait avec quelques rebelles. Surtout l’entendre émettre un grognement de mécontentement. Le regard de certains hommes commençaient vraiment à lui taper sur les nerfs à l’heure actuelle.

« Je vais aller m’occuper de ça avant que ça ne dégénère. Ils se prennent pour qui ? »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Vas plutôt les laisser tranquilles ! Tu vas te mettre en danger stupidement, Tery ! Écoutes ce que je te dis, Tery ! »

« Me mettre en danger ? Tu rigoles, j’espère. Ce ne sont pas eux qui vont me faire peur, ça sera plutôt l’inverse. »

Elen pouvait dire ce qu’elle voulait mais voir des types qui lorgnaient sur Manelena arrivaient à l’agacer plus qu’il ne le croyait. Peut-être parce qu’il détestait de tels regards ? Comme si Manelena allait leur tomber dans les bras ?

« Tery ? Tu tombes bien, je parlais de toi aux rebelles. Tout ce que tu as fait, tes pouvoirs, toutes tes bêtises. La liste est longue, non ? »

« Hein que quoi ? Mais mais pourquoi tu leur racontes ça ?! »

Presqu’aussitôt, sa colère était retombée pour laisser place à une confusion bien présente. Qu’est-ce qu’elle avait à gagner en lui disant ça ? C’était tout simplement pour l’embêter ? Alors qu’il venait l’épauler ? Car elle avait du mal avec les idiots, n’est-ce pas ? Il l’avait parfaitement remarqué et il n’était pas aveugle.

« Ils me demandaient s’il y avait des soldats d’exception dans l’armée de Shunter qu’ils devaient affronter s’ils tombaient sur eux. »

« Ah ! Mais je ne suis plus dans l’armée de Shunter maintenant, c’est différent. »

« Cela ne change pas qu tu restes à mes côtés, Tery. Ce qui veut montrer par là que tu es toujours à mon service, si cela s’avère nécessaire. »

« Service, service, Manelena, euh … voilà quoi hein. » dit-il en haussant les épaules. Il remarqua l’étonnement dans les yeux des autres personnes qui discutaient avec la princesse de Shunter. Même s’ils étaient des rebelles, nul n’aurait osé s’adresser directement à elle ainsi. Cela était tout simplement impossible !

« Bref, qu’est-ce qui t’emmènes par ici, Tery ? J’étais en train de discuter. »

« Hein ? Euh …au final, je ne sais même plus. Je vois pas pourquoi j’étais venu. Je n’arrive pas à m’en rappeler, c’est complètement stupide mais bon … »

« Ah … Sincèrement, qu’est-ce que je vais .. on va faire de toi, Tery ? Tu peux me le dire ? A force de communiquer de la sorte et de réagir sans comprendre, on n’aura pas grand-chose à faire avec toi hein ? Mais bon, tu es comme tu es, on ne peut pas te changer. »

« Ouais, c’est bon, j’ai compris, hein ? Enfin bon, je vais vous laisser tranquille, je dirais. »

« Non mais tu peux rester, à part toi, il n’y a que Clari pour confirmer et appuyer mes propos, en vue de ton expérience et ton histoire dans l’armée de Shunter. Or, Clari, comme à son habitude, est en train de faire l’idiote. Alors, essaies de rester un peu. »

Puisque c’est elle qui le demandait bien qu’il trouvait ça étrange, il n’allait pas refuser, n’est-ce pas ? Il se plaça à côté d’elle, écoutant alors la conversation qui allait s’en suivre mais le gros problème était autre chose …

Pourquoi est-ce qu’ils parlaient à peine maintenant ? Comme s’ils n’avaient plus aucune raison ? Les uns après les autres, chacun prétextait qu’ils avaient autre chose à faire, voir un peu les autres rebelles. Mais bon … D’accord ?

« Des fois, je comprends rien par rapport à tout cela. J’aimerai bien savoir ce qui cloche avec eux maintenant, qu’est-ce que tu en dis, Manelena ? »

« Oh, simplement que le petit amusement est terminé. »

Elle avait poussé un soupir bien que cela semblait de satisfaction avant de se retourner vers Tery. Elle le fixa de ses yeux rubis. Elle n’avait pas besoin de lignes d’Alzar pour avoir des yeux magnifiques, il le savait. Il avait pas crée de problèmes quand même non ?

« Tery, qu’est-ce que que tu attends pour aller me chercher une chope ? Que je te le demandes ? Vraiment, tu n’as aucune noblesse. »

« Et je dois faire cela car tu es … vous êtes la princesse du royaume de Shunter, mademoiselle Manelena ? » dit-il avec ironie tout en souriant pour montrer qu’il ne pensait guère à se moquer d’elle. Pour toute réponse, elle prit une profonde respiration, levant la tête d’un air digne, croisant les bras à hauteur de sa poitrine.

« Exactement, alors on le fait et vite ! »

« Excusez-moi, princesse ! » s’exclama le jeune homme en s’inclinant de façon exagérée, Clari rigolant au loin en le désignant du doigt.

Et voilà, quelques instants plus tard, il était revenu avec deux chopes, en tendant une à Manelena qui le remercia. Bien entendu, elle avait cessé de jouer ce petit jeu de la princesse prétentieuse pour boire normalement. Le jeune homme regarda Elen qui était elle aussi en train de discuter avec quelques rebelles, un groupe se formant autour d’elle. Il n’y avait pas que des hommes mais il n’était pas vraiment rassuré par tout ça. Elle n’avait pas l’habitude d’être le centre d’attention et peut-être qu’il devait s’en mêler avant qu’il …

« Arrêtes donc un peu et laisses-la se débrouiller seule. »

Manelena avait posé une main sur son épaule, assez ferme alors qu’il la regardait avec appréhension. Et pourquoi est-ce qu’il ferait ça ? Enfin, pourquoi est-ce qu’il la laisserait ainsi ? Elle pouvait lui expliquer ?

« Elle doit être un peu au contact des autres. Tu ne crois pas ? Tu ne veux pas qu’elle soit jalouse inutilement mais tu réagis plus comme un protecteur qu’autre chose. A force de la couver comme une enfant, elle finira par avoir de gros problème pour se lier avec d’autres personnes. Laisses-la vivre et respirer un peu. »

« Je ne sais pas trop … je ne sais pas du tout. Je ne vois pas comment faire. »

« Rien du tout ? Ça me semble très bien ce « rien » du tout, je dirais. »

« Pfff, j’aime pas ne pas être rassuré par tout ça. Et si quelqu’un s’approche de trop près ? »

« Elle est capable de se défendre, Tery. Elle n’est pas faite en sucre. Je te rappelle qu’elle est vraiment unique ? Même comparé à toi ? »

Oui, c’est vrai. Il ne connaissait personne qui possédait les lignes des deux dieux. Lui était peut-être un démon mais Elise aussi, ce qui ne le rendait pas unique, loin de là. Mais Elen était vraiment … enfin … bon … ce n’était pas ça.

« Et maintenant ? Qu’est-ce que je dois faire, Manelena ? Vu que tu as de bon conseils. »

« Tout simplement boire et manger, sans rien faire d’autre. Sérest et Séran sont seuls, Royan et Elise aussi, je surveille Clari de loin. Ça reste une idiote de première et je ne voudrais pas qu’elle crée plus de troubles alors que nous sommes pas forcément appréciés ici. »

« Pas appréciés ? Ils sont complètement en train de boire tes paroles, Manelena. Je crois que tu te fous de moi, n’est-ce pas ? »

« Pas du tout. Ils sont juste là, en train de croire qu’ils obtiendront quelque chose de moi qu’ils n’auront jamais. Je ne suis pas comme ça … et je ne le serais jamais. »

« Je n’ai jamais prétendu le contraire, Manelena. Enfin bon … Pfiou, ils ont néanmoins de bons alcools. Je ne pensais pas ça venant de leur part. Dans le fond, même si ce sont des rebelles, cela reste des hommes et des femmes qui ont des capacités autres que leurs seules connaissances militaires, n’est-ce pas ? »

« Ce sont des personnes comme cela qu’il faut dans l’armée. Des personnes du peuple avec des talents provenant de leurs expériences juvéniles ou alors de jeunes adultes. »

« J’aimerai bien que tout soit calme, Manelena. Dis-moi, est-ce que tu te vois vraiment régner sur le royaume de Shunter ? »

« Ceci … ne nous concerne pas pour le moment. Mais un moment, il faudra bien arrêter de voyager partout dans le monde. Je ne pourrais pas courir à gauche et à droite indéfiniment. »

« Si tel est le cas, j’imagine que tu vas me manquer. » soupira Tery, la mine triste avant de ramener une chope à ses lèvres. Peut-être était-ce l’alcool qui désinhibait ses sentiments. « C’était chouette de voyager avec toi, Manelena, pendant tout ce temps. »

« Je ne suis pas encore partie, Tery et … »

Elle s’arrêta dans ses propos, voyant que le jeune homme s’éloignait pour se déplacer parmi la foule de rebelles. Il n’avait pas l’air d’avoir bonne mine. Elle amorça un mouvement en sa direction, prête à faire un premier pas avant de s’arrêter. Elle regarda sa propre main droite, tendue légèrement vers Tery, celle de gauche tenant une chopine.

« Pauvre fille. » se marmonna t-ele à elle-même avant de finir sa boisson d’une traite.

Elle n’avait pas à se sentir concernée par tout ça alors … pourquoi elle avait le sentiment que c’était le cas ? Pourquoi est-ce qu’elle pensait la même chose que Tery ? Le temps s’écoulait et dans le fond, elle le reconnaissait, ce groupe était une partie de son existence maintenant.

« Tsss, pas le moment d’être sentimentale. »

Elle était une grande fille. Elle se donna une petite baffe sur la joue droite, comme pour dire de se ressaisir avant de se diriger vers Tery. Elle plaça une main sur son épaule, le jeune homme lui faisant un petit sourire qui n’avait rien de sincère.

« Ne fait donc pas la tête pendant une fête, Tery. Tu risques de faire tourner l’alcool de tout le monde, compris ? Bon, tu veux que l’on aille voir du côté des plats ? »

Il ne fit qu’hocher la tête, la suivant sans un mot. Elle avait l’impression que le jeune homme avait perdu de tout son éclat. Peut-être que l’alcool lui avait permis de comprendre ce qui allait les attendre très bientôt dans le royaume de Shunter.

Chapitre 80 : Inquiétude

Chapitre 80 : Inquiétude

« Link ! Link ! Aller … Réveilles-toi ! »

Il ouvrit ses yeux avec lenteur, regardant autour de lui pour comprendre cette situation saugrenue. Il était couché au sol, gémissant de douleur alors que le visage inquiet de Midona était penché sur lui.

« Ah … Restes couché, Link. Tant que tu es conscient … »

« Midona ? Qu’est-ce qui … AIE ! Mais … Ca fait mal … Je … »

Il tenta de se mettre assis mais deux mains noires vinrent le plaquer au sol, l’immobilisant. Midona se mit assise sur lui ou presque, le regardant avec tristesse.

« Je t’ai ordonné de rester couché ! Tu ne comprends pas, Link ?! »

« Je comprends juste … que je ne vais pas si bien que ça. Mais si tu veux bien m’expliquer. J’ai mal au torse … Et cette position … Midona … »

« Pas le temps de te poser des questions sur moi et toi ! Link … Dis-moi où est-ce que tu souffres, je vais tenter de soigner ça. »

« Tu … en serais capable ? Tu es une Twili … Enfin, tu ne donnes pas l’apparence d’être capable de soigner tout ça … sans me moquer de toi. Mais j’ai vraiment mal au torse. »

Elle le savait parfaitement. Il n’avait pas encore remarqué ce qui se trouvait sur son torse. Avec lenteur, elle déposa sa tête contre le torse nu de Link, murmurant :

« Link … Il y a des chances que Desperos t’ait maudit … Je ne sais pas comment il a ces pouvoirs mais … Je ne sais pas si je serai capable de te soigner malheureusement. »

« Ca ne fait rien, ne te forces pas si tu en es pas capable … Et puis, ce n’est pas si dramatique, Midona. Je n’aime pas vraiment … voir ça. »

« Voir quoi, Link ? » demanda la Twili alors qu’il levait faiblement sa main droite vers elle. C’était peut-être la première fois qu’il faisait ça. Il glissa ses doigts le long de la joue de Midona, chuchotant :

« Te voir inquiète. Je ne suis pas sur le point de mourir non plus. »

« Si. » dit-elle tout simplement alors qu’il haussait un sourcil. Il se redressa, malgré les mains noires de Midona. Celle-ci avait visiblement mis moins de pression contrairement à ce qu’il pensait. Mais ça n’arrangeait rien … Rien du tout même.

« Midona, qu’est-ce que tu racontes donc ? Je ne vais pas si mal que ça … »

« Alors, c’est quoi ça ?! » s’écria-t-elle avant de poser une main sur son torse, la pressant bien pour qu’il souffre. Il poussa un hurlement de douleur, remarquant son « trou » dans le ventre ainsi que les nombreuses lignes noires qui en sortaient.

« Ta malédiction par Desperos … Voilà tout … »

« Ca n’a pas l’air si grave. Ca fait un peu mal mais rien de plus. Aller … On se remet debout, ça sera bien mieux. Il faut que l’on parte pour finir de réparer Fay. Fay ? Est-ce que tu veux bien nous indiquer où se trouve l’endroit pour finir les réparations ? »

« Non, maître Link. » déclara calmement la voix dans l’épée.

« … … … J’ai surement très mal entendu, n’est-ce pas ? »

Il ne s’attendait pas à un refus de la part de Fay, de l’esprit de l’épée. Même s’il ne la connaissait pas vraiment, il ne s’attendait pas à une telle réplique de sa part.

« Maître Link, je répète mes paroles : Non, maître Link. »

« Et pourquoi cela ? Depuis quand est-ce que tu réagis de la sorte ? »

« Car je le fais pour votre santé, maître Link. Vous n’êtes pas en état de vous déplacer. Il vous faut d’abord faire disparaître la malédiction en vous. »

« Fay, j’ai besoin de cette information. Le plus vite tu seras réparée, mieux ce sera pour nous permettre de combattre Desperos et Giratina. »

« Maître Link, je suis au regret de vous informer que je … »

« Tu arrêtes de rendre une femme encore plus soucieuse à ton sujet ?! »

Midona venait de stopper les paroles de Fay alors qu’elle fixait Link avec un peu de colère. Il ne comprenait pas que non, c’était non ? C’était bien trop compliqué pour lui ou quoi ? Il se redressa parfaitement, se mettant debout sur ses deux jambes.

« Je vais parfaitement bien, c’est pourtant visible non ? »

« Essaies de faire quelques pas. » rétorqua Midona, Link s’exécutant aussitôt. Ce manque flagrant de confiance était assez exaspérant en un sens.

« Est-ce que tu vois que je vais parfaitement bien ? Ou alors, est-ce que je dois danser pour prouver cela, Midona ? »

« Maître Link, vos jambes ne vous répondront plus d’ici quelques minutes. Je vous conseille de vous asseoir et de vous reposer. Néanmoins, le temps qui s’écoule fait que la malédiction va empirer sur votre corps. »

« S’il te plaît, arrête à ce sujet, ça n’a aucune relation. Je pense que … »

Il pensait que quoi ? Midona remarqua que les jambes de Link commencèrent à trembler avant de l’abandonner. Elle voulut le réceptionner mais s’arrêta dans son mouvement, le laissant s’écrouler au sol avant de dire d’une voix faussement douce :

« Maintenant, Link, est-ce que tu comprends ton état physique ? »

« Est-ce que tu veux bien m’aider à me relever ? »

« Non. Je vais faire mieux, je vais m’asseoir sur toi jusqu’à ce que tu reconnaisses qu’il te faut du repos et que tu ne dois pas partir de suite vers l’endroit où reforger l’épée. »

« Hein ? Mais tu ne vas quand même pas … »

Pourtant, elle ne se priva pas, venant bien s’asseoir sur le dos de Link, le faisant crier de douleur. Au bout d’un moment, il allait tellement souffrir qu’il s’évanouirait une seconde fois. Pendant ce temps, elle réfléchirait à quoi faire. Comment combattre une malédiction ? Le Motisma était parti de son côté, comme à son habitude pendant que Midona fronçait les sourcils. C’était compliqué, bien trop compliqué.

Chapitre 79 : En traître

Chapitre 79 : En traître

« Ah … Ah … Ah … »

Pfiou. Il avait repris son souffle mais ça ne changeait rien au fait qu’il était quand même épuisé, plus qu’épuisé même mais … Il se motivait quand même. Midona avait fermé les yeux, installée sur son épaule, murmurant :

« On récupère le dernier morceau de l’épée et on s’en va, Link ? »

« C’est l’idée que j’avais en tête, je dois t’avouer. »

Il fit attention à Midona, se relevant tout en s’étirant. Il rappela ses pokémons, Midona faisant de même alors qu’il ne restait plus que le Motisma. D’ailleurs, la Twili le relâcha avant de se lever à son tour, regardant le morceau logé dans le crâne du serpent.

« Fais quand même attention à toi hein ? »

« Il ne peut rien m’arriver de grave, ne t’en fait pas, Midona. »

Il se dirigea avec lenteur vers le cadavre du serpent de mer aux écailles noires. Se présentant près du crâne de celui-ci, il vint placer ses mains sur le morceau de l’épée, n’arrivant pas à l’extirper. Qu’est-ce que …

« Il est bien incrusté dans son crâne ! »

Il grimpa sur le crâne du serpent de mer, plaçant ses deux mains autour du morceau de l’épée, cherchant à l’extirper. C’était vraiment bien plus difficile que prévu mais il allait y arriver quand même ! Il y était presque ! PRESQUE !

« LINK ! NON ! »

La voix de Midona se fit entendre au même moment où il retirait le dernier morceau de l’épée. A cet instant, un pieu noir sortit du crâne ouvert du serpent de mer, traversant instantanément le ventre de l’hylien.

« HAHAHAHAHA ! Finalement … Finalement ! »

C’est tout ce que cette voix qui venait de rire attendait depuis le début. Link regarda la plaie béante au niveau du ventre, serrant les dents alors que du sang s’écoulait de ses lèvres. Il plaça une main sur son ventre pendant quelques secondes avant de gémir, la dirigeant ensuite vers l’épée brisée. Il la retira, réunissant l’épée et le dernier morceau, l’arme commençant à briller fortement avant que la lame ne soit reformée.
Mais … De nombreuses fissures étaient encore présentes. Link eut un petit sourire, Midona étant déjà à sa hauteur alors qu’il se penchait en avant, prêt à s’écrouler. Elle le réceptionna, disant d’une voix inquiète :

« Link ! Réponds-moi ! Aller ! Restes conscient hein ? Réponds-moi ! ALLER ! Ne fait pas de bêtises ! LINK ! LINK ! »

« Il ne risque pas de te répondre. Je me suis débarrassé de lui. »

« Aaaah … Aaaah … Ca fait mal … »

« Ce n’était pas suffisant, on dirait bien. » reprit la voix que Midona reconnaissait parfairement. Desperos ! Elle regarda autour d’eux, remarquant finalement l’homme aux cheveux bleus. Celui-ci avait le sourire aux lèvres, Midona faisant apparaître de nombreux poings noirs dans son dos.

« Je vais m’occuper de ton cas … mais cette fois-ci, tu risques de comprendre très violemment pourquoi je suis la princesse des Twilis. »

« Oh ? Tu penses vraiment avoir le temps pour ça ? Tu ne préfères pas t’occuper de lui ? Dire que je pensais en avoir terminé avec lui … Vraiment. »

Desperos poussa un profond soupir, regardant les poings avant de reprendre son sourire aux lèvres. Midona s’approcha de lui mais s’arrêta lorsqu’elle entendit les gémissements de Link.

« Tu as de la chance … Je te le ferais payer la prochaine fois. »

« Oh … Mais cette prochaine fois sera surement très rapide. Mais pour l’heure, tu as plus important, non ? HAHAHAHA ! Je ne pensais pas que cela marcherait aussi facilement. »

Il s’éloigna sans plus de paroles, laissant seuls Midona, Motisma et Link. Celui-ci avait rouvert les yeux, repoussant un peu la Twili pour se mettre debout. Il regarda autour de lui, le visage en sueur avant de dire :

« Où se trouve Fay ? L’épée n’est pas encore terminée ? »

« Je suis là, maître Link. » dit une voix derrière lui. Il se retourna, remarquant l’épée au sol, allant la récupérer avec une extrême difficulté tandis que Midona l’observait en silence. Elle le laissait faire jusqu’à ce qu’il soit à ses limites.

A partir de là, elle n’avait plus qu’à s’occuper de Link mais rien ne semblait s’arranger. Pas du tout même. Loin de là ! Il était plus que souffrant ! L’hylien haletait à toute allure, posant une main sur sa poitrine, bafouillant :

« Ah … Ah … Ah … Ah … J’ai chaud, très chaud. »

« Retires ta tunique, Link ! Il t’a quand même transpercé le ventre ! »

« Ce n’est pas grave. Je n’ai pas de sang qui sort de ma blessure, tu vois ? »

« RETIRES TA TUNIQUE ! »

Elle venait d’hurler sur un ton impérial alors qu’il lui obéissait sagement maintenant. Elle était en colère, plus qu’en colère alors il avait intérêt à l’écouter avant qu’elle ne s’énerve complètement. Il s’exécuta, retirant sa tunique pour paraître torse nu. C’est vrai … Il avait un trou noir dans l’estomac mais en même temps, il n’était pas réellement transpercé.

« C’est quoi ça ? Une … malédiction ? »

Une malédiction ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? La tache noire semblait comme douée de vie, battant au rythme de son cœur alors que des lignes sortaient de la tâche pour gagner un peu de place sur le ventre.

« Maître Link, votre corps est imprégné d’une puissance maléfique qui le dévore peu à peu. Je vous conseille de vous reposer et de combattre cette malédiction le plus vite possible sous risque de perdre la vie d’ici une à deux semaines. Maitre … Link ? »

Le ton monocorde de Fay se brisa sur la dernière phrase, empreinte d’interrogation et d’inquiétude. L’hylien avait refermé les yeux, sombrant dans l’inconscience.

Chapitre 78 : Le dernier morceau

Chapitre 78 : Le dernier morceau

« Essayez de vous agripper à quelque chose ! Il veut nous emporter ! »

« Mais à quoi est-ce que tu veux, Link ? Nous n’avons aucune attache. Bon … Ca va me fatiguer bien plus que nécessaire mais il n’y a pas d’autres solutions. »

Gardant le Motisma contre elle, Midona fit apparaître une bonne dizaine de mains ténébreuses dans son dos, quatre d’entre elles venant se planter dans le sol. Les autres mains vinrent agripper tous les pokémons et Link, Midona disant :

« Ne bougez pas. On va attendre qu’il se calme. »

« Mais s’il nous attaque ? » demanda Link, Midona poussant un profond soupir :

« Si c’est le cas, je ne pourrais pas le combattre, désolée. J’ai déjà du mal à contenir toute ma puissance et bref, je ne peux rien faire de plus. »

« Ne t’en fait pas … Je vais m’en occuper. Tétarte, est-ce que tu ser… Ah non, il n’est pas là, c’est vrai … Motisma ? Tu pourrais électrifier les flèches que je vais tirer ? »

« Je le pourrais … Mais essayes de les tirer avant … »

« Bien entendu ,je ne veux pas me prendre une électrocution malheureuse non plus ! » dit l’hylien alors qu’il bandait son arc. La main de Midona l’entourait juste au niveau de la taille alors que des morceaux du sol commençaient à partir dans tous les sens autour d’eux.

« Je ne vais bientôt plus avoir appui, je tiens à le signaler. »

Et comment est-ce qu’il était censé viser le serpent qui continuait de tournoyer dans son ouragan … mais surtout de donner l’impression de voler dans celui-ci, rien que ça. Bon sang … Un moyen de l’arrêter ! C’est tout ce qu’il voulait !

« INSECATEUR ! » cria Barnos alors qu’il commençait à frapper dans le vide … mais créant des lames de vent en même temps ?
Des lames qu’il envoya dans l’ouragan comme pour le trancher en plusieurs parties. Le serpent de mer aux écailles noires eut plus de difficultés à se mouvoir, la Rhinoféros brisant la main de Midona pour retourner au sol. Malgré la puissance du serpent de mer et de son ouragan, il était impossible pour lui de la soulever.
Elle frappa le sol, prenant un rocher d’une taille plus qu’imposante avant de le projeter dans l’ouragan. Le rocher, tournoyant plus rapidement que le monstre, vint le percuter en pleine face, le sonnant sur le coup.

La Chamallot de Midona ouvrit la bouche, crachant des flammes en direction du serpent de mer, celui-ci ne bougeant plus, encore à moitié assommé. Il devait en profiter maintenant ! Il observa l’endroit où le Tétarte avait ciblé ses attaques, remarquant la chair nue du monstre. Aussitôt, une flèche fut décochée, des éclairs venant la rejoindre. Elle se planta dans la chair molle du monstre, l’électrifiant dans sa globalité. Aussitôt, l’ouragan s’arrêta, l’imposante créature venant s’effondrer au sol, devant eux. Une partie de son corps pendait vers le vide mais elle était toujours vivante.

« Il faut que j’en termine avec lui. »

Il rangea son arc, prenant son épée et son bouclier. Puisqu’elle semblait être incapable de bouger, il pouvait s’occuper de la créature. Néanmoins, dès qu’il s’en approcha, celle-ci fut entourée d’une aura ténébreuse, sa gueule s’ouvrant pour bien montrer ses crocs. Même si son corps ne lui répondait plus, sa tête était encore capable de cause de gros problèmes.

« Ah … Il ne veut vraiment pas mourir, n’est-ce pas ? »

Mais pas le temps de se questionner à ce sujet ! Puisqu’il n’y avait plus d’ouragan, aucune hésitation ! Il fonça vers le serpent de mer, faisant une roulade sur le côté pour éviter sa gueule avant planter son épée pour crever son second œil. Le sommet du corps de la créature se souleva, celle-ci poussant des cris de toutes sortes avant de claquer des dents un peu partout. Ce n’était pas encore terminé ! Pas encore !

« Si vous voulez m’aider, faites-le ! Je vais en finir ! »

Sauf qu’il ne s’attendait pas à un déluge d’attaque de toutes sortes. Ils venaient vraiment mettre du leurs dans celles-ci ! Le serpent de mer se prit des attaques électriques, rocheuses et enflammées tandis que l’Insecateur tailladait sa peau non-protégée par les écailles.
Empli de fureur, le serpent de mer ouvrit en grand sa gueule, la faisant tomber en direction de Link pour l’avaler tout cru. Ce qu’il fit d’ailleurs, l’Hylien se retrouvant dans la bouche du monstre, Midona restant imperturbable.
Quelques secondes plus tard, une lame sortit du crâne, créant une ouverture alors que le serpent de mer fut parcouru d’un dernier soubresaut, Link s’extirpant de son corps. C’était fini … définitivement fini.

« Pfiou … Une fois mais pas deux. C’est quand même très risqué. »

« J’étais déjà prête à venir ouvrir cette gueule en deux si cela s’avérait nécessaire, Link. Et regardes-moi donc ta tenue. Recouverte de sang … »

« Ca ne fait rien, ça disparaîtra avec de l’eau. »

« Ne comptes pas sur moi pour la laver hein ? » dit-elle en rigolant, l’hylien lui rendant son sourire. Pas le moins du monde même. Il la connaissait bien à force hein ?

« On prend quelques minutes de repos et je récupère ensuite le dernier morceau de l’épée, d’accord ? » dit Link, Midona venant vers lui avant de le forcer à s’asseoir.


Elle fit de même de son côté, le regardant avec un petit sourire aux lèvres. Elle posa sa tête contre son épaule malgré le fait qu’il y avait les pokémons encore présents et un cadavre derrière eux. Ce n’était pas vraiment cela qui allait la déranger.

« Quelques minutes … mais en même temps, cette aura ténébreuse n’est pas partie. »

« Maître Link, dame Midona a raison. L’aura qui entoure cette créature n’a pas disparu. Néanmoins, je ne ressens plus de trace de vie en elle. »

« Je restes méfiant mais pour le moment, je pense qu’il vaut mieux se reposer. »

Puis, tous les pokémons l’avaient bien mérité hein ? D’ailleurs, il félicita chacun d’entre eux, tout en remarquant que le Motisma avait fermé les yeux, toujours serré contre Midona.

Chapitre 77 : Pouvoir inconcevable

Chapitre 77 : Pouvoir inconcevable

« Link, je préfère sortir par mesure de sécurité. J’espère que tu comprendras. »

« Fais donc, Midona. » murmura l’hylien alors qu’il préparait déjà ses deux pokéballs. Hum … L’utiliser ou pas ? C’était problématique mais ce n’était pas le moment de trop y réfléchir. Il n’avait pas le choix ! Surtout que Midona avait repris sa forme humanoïde.

« Je ne sais pas si je dois la sortir ou non, Link. »

« Je pensais pareil pour elle. Mais nous ne pouvons pas toujours les protéger. Nous avons besoin d’elles. Sortez tous les deux ! »

Pas le temps de faire dans la protection. Pas du tout ! Même s’il était inquiet pour sa Rhinoféros, il ne pouvait pas la laisser toujours en arrière ! Surtout que la pokémon semblait ravie d’être finalement sortie. Elle frappa le sol de l’une de ses pattes tandis que Link regardait son Insecateur, murmurant :

« Tu penses tenir le coup ? Tu n’as pas pu être soigné entre temps, désolé. »

« Insecateur ! Inse, Insecateur ! Insecateur ! »

« Maître Link, il signale que ses blessures sont superficielles mais il y a de fortes chances qu’il mente pour tenter de vous rassurer. »

« Et il y a de très fortes chances que je lui fasse confiance sur ce point. Barnos … »

L’hylien comme l’Insecateur hochèrent la tête ensemble tandis que Midona donnait quelques instructions à sa pokémon. Elle se tourna néanmoins vers le Motisma, disant :

« Bonne chance à toi aussi. Comme tu es électrique, on va avoir besoin de toi. »

« Bien entendu … princesse Midona, bien entendu. Je suis facilement remplaçable de toute façon. » rétorqua le pokémon avant de s’éloigner d’eux sans pour autant quitter la zone. Il allait se battre … mais seul de son côté.

« Vraiment, qu’est-ce qui lui prends ? Ah … Bon … Par contre, ça ne change pas au fait que nous n’avons pas vraiment de méthodes pour l’attaquer. »

« Nous sommes tous capables de l’attaquer à distance, normalement, Midona. Nous avons nos chances, toutes nos chances. DISPERSION ! »

Il avait crié cela pour éviter qu’une attaque malheureuse n’en termine avec tout le groupe en une seule fois. Chacun se sépara, mettant bien trois à cinq mètres de distance par rapport aux autres tandis que le serpent de mer aux écailles noires continuait de sortir et rentrer dans chaque cascade sans attaquer.
Puis soudainement, dans chaque cascade dans lesquelles il était rentré, des trombes d’eau en sortirent, fonçant vers le groupe de Link à toute vitesse. Link fit un saut sur le côté, n’ayant pas vraiment le temps de voir comment se débrouillaient les autres.

« Vous allez bien ? Aucun blessé ? »

C’était quoi ce nuage de fumée ? Il comprit qu’il venait du Chamallot de Midona. Elle avait réussi à contrer la trombe d’eau avec des flammes, bonne idée ! Quant aux autres, ils avaient surtout éviter les attaques.

« Je vais commencer par attaquer en premier. »

Il bandit son arc, retrouvant une sensation qu’il avait perdue depuis longtemps avant de cibler le serpent de mer. Il attendait que celui-ci passe entre deux cascades, la flèche quittant l’arc jusqu’à atteindre sa cible. Il avait visé directement l’œil, le crevant sur le coup. En même temps qu’un hurlement strident de la créature, il entendit un petit sifflement.

« On dirait que tu n’as pas perdu la main, Link. »

« Bien heureusement. J’aurai dit que c’était un coup de chance mais là, maintenant, je n’en suis pas convaincu du tout. Et je l’ai mis en colère. »

« Maître Link, la puissance qui émane du morceau de l’épée est maléfique. Quelqu’un a perverti ce morceau et contrôle ce serpent de mer. »

« Très bonne nouvelle … Merci beaucoup, Fay. Je n’ironise pas sur la seconde partie. »

« Je le sais, maître Link. » déclara la voix féminine et monotone en lui alors qu’il regardait le serpent de mer gigantesque.
Hum … Ce n’était pas bon … Maintenant qu’il était énervé … Il fonçait droit sur eux ?! Il s’était projeté hors d’une cascade, la gueule grande ouverte, les crocs prêts à se planter en eux ! Link cria à tous de l’esquiver, chacun y arrivant sauf que le Tétarte qui semblait bien plus téméraire que le reste.

« Qu’est-ce qu’il … Mais il est complètement fou ?! Descends de là ! »

Le Tétarte avait tout simplement sauté pour atterrir sur le long corps cylindrique et commencer à le frapper de ses poings. Des éclats d’écailles noires volèrent un peu partout dans tous les sens alors que Link criait :

« Arrêtes ça ! Et redescends maintenant ! Même si tu plonges dans l’eau, il risque de t’attaquer ! ALLER ! MAINTENANT ! »

« Je ne crois pas qu’il veuille t’écouter. Si tu remarques, il n’arrête pas de frapper au même endroit … toujours au même endroit. »

Toujours au même endroit ? Il ne l’avait pas encore vu … mais c’était vrai. Le Tétarte se maintenait fermement sur le serpent de mer, ce dernier tentant par tous les moyens de faire tomber le pokémon sur son dos.

Mais Link comprenait maintenant ce qu’il était en train de faire. Les écailles … La partie où frappait le pokémon n’avait plus d’écailles. Plus du tout … Il crée un endroit où il était possible de blesser la créature maintenant ! Le Tétarte sauta du corps du serpent de mer, prêt à rejoindre les autres mais un coup de queue vint le frapper en plein air, l’envoyant en direction des pieux de pierre qui séparaient les cascades. Bon sang ! NON !

« Vite, vite ! » hurla Link, sortant son grappin et un morceau de tissu pour accrocher la pokéball au bout de son arme. Il n’avait que quelques secondes avant qu’il ne soit trop tard ! Il dirigea le grappin vers l’endroit où normalement le Tétarte risquait de se planter, la chaîne se dirigeant à toute allure vers là. La pokéball s’ouvrit, absorbant le Tétarte avant le choc mais les cascades avoisinantes déchirèrent le tissu lié au grappin, la pokéball s’en décrochant pour tomber dans le vide.

« Je m’en occupe. »

Une petite voix se fit entendre, un éclair fonçant vers la pokéball pour la récupérer dans les airs. Le Motisma revint, son sourire toujours peint sur sa face bien qu’il murmurait d’une voix neutre qu’il avait récupéré la pokéball. Il la déposa auprès de Link, le serpent de mer semblant furieux et enragé.

« Maître Link, il semblerait que la force provenant du serpent de mer devienne incontrôlable. Mais les attaques du Tétarte ont permis de créer un point faible dans sa chair. Vous devriez vous focaliser sur ce point pour vaincre ce serpent de mer. »

Sauf que maintenant, le serpent de mer était en train de tournoyer autour d’eux à une vitesse folle, comme s’il préparait un ouragan. C’était d’ailleurs le cas visiblement puisqu’il avait du mal à garder un appui ferme au sol. Le Motisma, néanmoins, était beaucoup trop léger et commençait déjà à subir l’ouragan jusqu’à ce qu’une main noire ne l’agrippe et ne le ramène jusqu’à Midona qui le serra contre elle.

« Restes ici … C’est mieux. »

Il n’allait pas la contredire, loin de là même. Pour la première fois depuis bien longtemps, il se sentait comme soulagé. Mais le combat n’était pas terminé.

Chapitre 76 : Gigantesque

Chapitre 76 : Gigantesque

« Tu es sûr de ton chemin ? Enfin, du chemin à suivre, Tétarte ? »

« Tétarte, tarte, tarte ! »

Il en était convaincu. Mais rien que ça ? Enfin bref … De toute façon, il était en train de nager avec la créature bleue. Le Motisma était finalement revenu, l’air songeur tandis que Link lui demandait tout en nageant :

« Qu’est-ce que tu fais ces derniers temps, Motisma ? »

« Rien de bien spécial … Ca ne concerne pas les humains … ou les Twilis. Je n’ai pas vraiment besoin de rester tout le temps auprès de vous non plus hein ? »

« Non non … Bien entendu mais ton aide nous aurait été utile contre ces pokémons aqueux. D’ailleurs, voilà un nouvel allié. C’est un Tétarte et … »

« J’ai pu voir le combat de loin. Je sais qu’il a réussi à se contrôler, ce qui est une bonne chose. Très bonne chose même. »

« Je te trouve bizarrement dernièrement, vraiment très bizarre même. »

« Ce n’est pas bien grave, cela ne concerne personne. » murmura le Motisma avec lenteur.

« Tu en sûr ? Si tu veux en discuter … Gloups ! »

Il venait de boire la tasse. Il ferait mieux de se taire, surtout que le Motisma ne répondait même pas. C’est étrange, vraiment très étrange … et loin d’être plaisant aussi. Pfiou … Il ne devait pas s’attarder sur ça. Le Tétarte continua de le guider dans l’eau jusqu’à ce qu’il puisse entendre le bruit d’une cascade.
Une cascade ? Non, il y en avait plusieurs à cause du son que cela émettait. Où est-ce qu’ils se trouvaient exactement ? Pouvant sortir finalement de l’eau, il arriva sur la terre ferme, une terre faite de dalles de pierre, comme le reste d’un ancien temple.

« C’est ici, Fay ? Que tu ressens l’épée ? »

« C’est le cas. Le dernier morceau de l’épée est présent dans cet endroit. »

Il y avait des escaliers pour monter de quelques mètres … sauf qu’autour de ce petit coin de pierre et de terre, même en montant les escaliers, il n’y avait que des cascades. Une immense cascade ? Non, plusieurs qui sont coupées en divers endroit par des murs verticaux parcourus de nombreuses pointes.

« Hey ! LINK ! Regarde ce qui se trouve là ! »

Comment est-ce qu’il avait pu ignorer ça ? Devant lui … se trouvait une faille ? Mais elle était si petite et elle venait de se refermer sans même qu’il ne puisse réagir. Sauf qu’à l’endroit où se trouvait la faille, deux objets étaient maintenant présents.

« Mais c’est mon arc ? Et mon carquois ?! »

Ces failles … Est-ce que Giratina arrivait réellement à les contrôler ? Ou alors autre chose venait les perturber. Il entendit un petit rire à l’intérieur de son corps, Midona murmurant :

« Visiblement, mes citoyens font du très bon travail. »

« C’est grâce à toi, Midona ? » demanda l’hylien, observant son arc. C’était vraiment … comme avant. C’était étrange, très étrange.

« Bien entendu. Pendant que je ne suis pas là, j’ai demandé aux Twilis de se renseigner et de t’épauler par rapport aux différentes dimensions et failles utilisées par Giratina. Ce dernier a voulu te mettre des bâtons dans les roues mais bon … Il ne sait pas à qui il a affaire. Alors, content, Link ? »

« Très content … Merci beaucoup Midona. » murmura Link avec tendresse, la petite voix rieuse devenant plus douce.

« De rien, je fais tout mon possible. »

« Si vous avez le temps de bavarder, économisez votre salive, tous les deux. » rétorqua le Motisma avant de reprendre : « Nous avons de la visite et elle n’est pas amicale. »

« L’énergie du dernier morceau de l’épée se rapproche à grande vitesse. »

A grand vitesse ? Link récupéra correctement son arc alors que le Tétarte se positionnait de façon à protéger son corps mais aussi celui de son nouveau dresseur. La terre commença à trembler mais en même temps, l’une des cascades s’arrêta … tout simplement. Elle semblait être comme figée par le temps.

« C’est quoi … cette magie ? » dit Link, une ombre se faisant voir derrière le cascade gelée, une ombre plus qu’imposante d’après ce qu’il remarquait.

Une ombre qui sortit de la cascade, faisant apparaître un long corps cylindrique aux écailles noires. Un serpent de mer … gigantesque, aux crocs acarés … mais surtout à la puissance démesurée d’après ce qu’il ressentait.

« Maître Link, le morceau de l’épée se trouve ici. »

« Ici ? Tu veux dire sur ce serpent ? »

« Je ressens sa présence dans les environs. Elle bouge de plus en plus rapidement. » déclara Fay alors qu’il observait le serpent de mer. Celui-ci passa d’une cascade à une autre, semblant traverser des galeries creusées derrière celles-ci.

« Qu’est-ce que je suis vais faire contre … AH ! Sa tête ! »

Puisque le serpent de mer noir était sorti d’une nouvelle cascade, il avait remarqué l’objet brillant incrusté au beau milieu du crâne du monstre. C’était donc ça …

« C’est lui qui est responsable de tous les problèmes causés autour des cascades ! Si j’arrive à le battre, nous pouvons récupérer le dernier morceau de l’épée mais aussi arrêter cette folie ! »

« Motisma, cette fois-ci, tu nous aides. » déclara la voix à l’intérieur de Link.

« Oui … Oui … Je vais vous aider, tous les deux, il le faut bien. »
Il n’était guère réellement motivé à cela. Ça se sentait dans sa voix. Il fallait régler toute cette histoire après la fin de ce combat ! Sauf que ce combat risquait de s’annoncer problématique.

« Maître Link, il y a une probabilité proche de 100% que la puissance engendrée par le dernier morceau de l’épée de légende serve à rendre bien plus fort ce serpent de mer. »

« Comme si cela ne nous suffisait pas comme ennui. Merci quand même, Fay. »

« A votre service, maître Link. Et ce Tétarte est prêt à vous épauler du mieux qu’il le peut bien que ses attaques liées à l’eau ne seront pas très utiles. Il signale qu’il sait quand même se battre au corps à corps. »

« Bonne nouvelle. La mauvaise, c’est que l’affronter au corps à corps risque d’être très difficile malheureusement. L’autre bonne nouvelle, c’est que j’ai récupéré mon arc et que je pense être encore capable de m’en servir. »

Il avait déjà son arc à la main ainsi qu’une flèche bandée. Il n’était pas convaincu de traverser la peau écailleuse de la créature mais c’était mieux que rien.

Chapitre 75 : Plus fort que la folie

Chapitre 75 : Plus fort que la folie

« Qu’est-ce que je vais faire contre lui ? Je ne peux pas le tuer. »

« Tentes de le combattre sans le blesser réellement, Link. Il n’y a pas d’autres solutions à l’heure actuelle. Essaye de faire de ton mieux. »

« Je vais essayer, je vais essayer, je ne promets rien. »

Il cherchait à se rassurer mais c’était quand même bien plus difficile qu’il ne le croyait. Une erreur pouvait lui coûter très cher, il le savait parfaitement. Ah … Et même malgré les paroles de Midona, il avait peu confiance en ce qui se passait actuellement.

Le Tétarte n’hésita pas pourtant à l’attaquer, le frappant de ses poings qu’il pare avec son bouclier. Les coups ne sont pas si puissants, il devrait pouvoir facilement lui tenir tête. Mais comment faire ? Son épée risque de le blesser fortement.

« Sauf si je frappe avec la garde de mon arme. »

Ca lui parait être une bonne idée. Il doit y penser plus fortement maintenant. Il donne un coup avec la garde de son épée, assommant à moitié le pokémon qui s’écroule en arrière. Hum ? Pourtant, il n’a pas frappé de toutes ses forces.

« C’est étrange … Mon coup n’avait pourtant pas autant de puissance que ça. »

« J’ai pu le remarqué … Tu as été même un peu trop gentil. Il cherche quand même à te tuer, je tiens à te le signaler. » déclara Midona en lui.

« Justement, je ne suis pas si sûr de ça, je tiens à te dire. »

« De quoi ? Comment est-ce que … Enfin ! Fais attention ! Il se relève ! »

Et il n’hésitait pas un nouvel instant à encore vouloir le combattre. Cette fois-ci, ses poings s’étaient recouverts de glace et Link chercha plutôt à les éviter, faisant une roulade sur le côté. D’ailleurs, en parlant de roulade … Peut-être que … OUI !

Il fit une nouvelle roulade mais en direction du Tétarte, le percutant pour le faire tomber au sol. Mais avant même qu’il ne puisse se relever, un poing noir vint le frapper violemment au niveau du ventre, Link criant :

« MIDONA ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! On ne doit pas le tuer ! »

« Je ne fais que vérifier quelque chose, rien de plus. »

« Vérifier ? Midona, est-ce que tu te moques de moi ? »

« Est-ce que tu te plains de mes méthodes, Link ? Je sais parfaitement que nous n’avons pas la même vision des choses mais bon … »

« Ce n’est pas vraiment le sujet, Midona … »

Il ne voulait pas se battre avec elle. Jusqu’à cause de cette attaque sur le Tétarte, il avait bien peur que tout cela n’arrange rien du tout. Et malgré les attaques de Midona, le Tétarte se releva, comme si de rien n’était ou presque …

« Il semble plus qu’affaibli. Mais sa volonté est encore présente. Les autres pokémons n’auraient pas hésité à s’enfuir ou alors à réagir comme des créatures dénuées d’intelligence. Qu’est-ce que tu comptes faire, Link ? »

« Je ne sais pas … Peut-être qu’en le faisant s’évanouir et en m’occupant de l’origine de cette source, je pourrai alors ramener sa conscience mais … »

« Tu as bien vu que malgré mon coup, il est encore capable de se battre. Tu ne pourras pas faire ce que tu désires et … »

« Maître Link, vous devriez essayez de capturer ce Tétarte. »

Le capturer ? C’était pas une mauvaise idée ! Enfin, elle était meilleure que celle de Midona, bien heureusement. Il eut un petit soupir de soulagement avant de sortir une pokéball. Il l’envoya en direction du Tétarte, un rayon rouge venant entourer le pokémon.

La pokéball tomba au sol, bougeant pendant plusieurs secondes avant de s’arrêter. Il avait vraiment réussi à le capturer ? Mais maintenant, il était un peu anxieux avec la pokéball. Il la récupéra, la regardant pendant quelques secondes. Et si …

« Et s’il était toujours contrôlé à l’intérieur ? »

« Le meilleur moyen, c’est de le voir par soi-même ! »

Sans même attendre qu’il dise quelque chose, une main noire vint prendre la pokéball avant de la projeter devant Link. La pokéball s’ouvrit, laissant paraître le Tétarte. Aussitôt, Link se mit en position de défense, le regardant pour voir comment il allait agir.

« Comment est-ce que tu vas ? Est-ce que tu te sens bien ? »

Aucune réponse du Tétarte qui gardait les yeux fermés. Link ne fit pas un seul pas, attendant de voir comment tout cela allait se dérouler. Anxieux, il était plus qu’anxieux maintenant. Le Tétarte ouvrit finalement les yeux, disant :

« Tétarte ! Tété ! Tétarte tarte ! »

« Il va très bien. Il se sent enfin libre et vous en remercie, maître Link. »

« C’est vrai ? Tu vas parfaitement bien ? » demanda une nouvelle fois l’hylien, peu encore convaincu. Mais le Tétarte fit quelques mouvements des poings comme s’il combattait un adversaire invincible, reprenant :

« Tétarte tarte tarte té ! »

« Il signale qu’il ne s’est jamais senti aussi bien depuis bien longtemps. »

« Tant mieux … Tant mieux. Je suis désolé mais tant que je n’ai pas trouvé la raison de ce problème sur les pokémons aux alentours, je ne peux pas te libérer de la pokéball. Aucun souci par rapport à cela ? »